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connaitreetapprendre
16 mars 2016

DICTIONNAIRE SUCCINT DES NOMS PROPRES DE BRETAGNE A CALDERON

 

                                                                                                         Bretagne

 Région administrative de France, comprenant les départements du Finistère, des Côtes-d'Armor, du Morbihan et d'Ille-et-Vilaine.

  • Superficie : 27 208 km2
  • Population : 3 199 066 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Bretons
  • Chef-lieu : Rennes

 La Région Bretagne actuelle ne correspond pas au duché de Bretagne historique qui a été rattaché au royaume de France en 1532, puisqu'il lui manque Nantes et la Loire-Atlantique. L' identité bretonne, ancrée historiquement, affirmée politiquement et culturellement, a fédéré les forces qui ont transformé la Région à partir des années 1950. L'agriculture et l'élevage se sont développés, le territoire a été désenclavé et industrialisé et le potentiel touristique exploité. Dans le contexte de la crise économique actuelle, des réaménagements sont indispensables. Ils peuvent trouver un appui dans le renforcement des liens avec les autres régions du Grand Ouest.

La Bretagne est majoritairement formée de collines molles et de plateaux correspondant à d'anciennes pénéplaines. S'y opposent les hauteurs occidentales (monts d'Arrée au N. [385 m d'altitude environ], qui se prolongent jusqu'aux Landes du Mené, la Montagne Noire au S.) et les zones basses orientales (bassin de Rennes [50-60 m d'altitude]), les plateaux littoraux du nord, plus élevés et entaillés de gorges pittoresques qui se terminent en rias (Léon, Trégor) et les secteurs méridionaux, qui descendent plus régulièrement vers l'Atlantique. Le climat est dominé par l'influence de la mer, qui vaut à la région une humidité relative et une douceur des températures hivernales, notamment sur le littoral septentrional. La côte se développe sur 2 730 km.

La Bretagne vient au 7ème rang des régions françaises pour sa population, qui regroupe 4,9 % de la population française ; elle en représentait 6,5 % au début du xixe s., avec 1 750 000 habitants. L'émigration a commencé vers 1830-1840 et connu son ampleur maximum dans l'entre-deux-guerres et pendant les années 1950. Puis le mouvement s'est inversé à partir des années 1960 et la Bretagne, avec environ 3 200 000 habitants, a de loin dépassé son effectif record de 1911 : 2 602 000 habitants. Depuis 1990 notamment, l'accroissement est continu, assuré aux trois-quarts par un solde migratoire positif, en majorité des jeunes actifs et secondairement des jeunes retraités, un arrivant sur trois venant de l'Île-de-France. L'espace rural gagne de la population tandis que deux axes de périurbanisation se dessinent : Nantes-Vannes-Quimper et Nantes-Rennes-Saint-Malo. Brest est la deuxième agglomération de la région. Le réseau urbain est relativement dense, bien que des disparités existent entre les densités du littoral, qui regroupe plus de la moitié de la population sur moins de 10 % du territoire, et celles de l'intérieur.

Région dynamique et attractive, septième économie régionale, la Bretagne a connu des créations industrielles tout au long de la dernière décennie. La crise économique y est néanmoins sensible et accélère des mutations déjà envisagées.

La Bretagne est la première région agricole de France. L'agriculture a profondément évolué, ce qui se traduit dans la part importante qu'elle tient dans l'approvisionnement national. Dans le cadre d'exploitations moyennes intensives, elle assure 20 % de la prodution laitière, 50 % de la production porcine, 40 % de la production des volailles et des œufs. Elle fournit près de 4 % du PIB régional et occupe 3 % des actifs, contre 55 % dans les années 1950.

L'élevage bovin fournit du lait et de la viande, à partir de productions fourragères, tandis que dans les ateliers « hors sol », les porcs, les volailles et les veaux sont nourris à partir d'aliments industriels. Les produits nécessaires à cette agriculture et élevage intensifs, engrais, produits phytosanitaires, aliments sont largement importés. Toutes ces productions alimentent une puissante industrie agroalimentaire. Un secteur agricole très différent concerne des cultures spécialisées, de légumes et de primeurs, dans plusieurs zones côtières, le Pays de Léon notamment.

Cette industrialisation de l'agriculture s'est accompagnée de nouvelles formes d'organisation économique : intégration des producteurs par contrat, groupements de producteurs, marchés au cadran, développement des firmes agro-alimentaires coopératives et privées, pénétration de capitaux extérieurs. Dans le même temps, la surface moyenne des exploitations a augmenté en raison de la disparition d'un grand nombre d'entre elles. Des disparités entre une petite minorité d'entrepreneurs « agro-industriels » (gros élevages avicoles et porcins) et un grand nombre d'exploitants, modernisés, mais souvent en difficulté et endettés, sont sources de tensions, de divergences syndicales, de manifestations paysannes, tandis que certains agriculteurs explorent de nouvelles orientations, cultures légumières sous label et agriculture biologique notamment.

Les atteintes à l'environnement de ce type d'agriculture, notamment la pollution des eaux par les nitrates, ont atteint des niveaux tels que la Bretagne tout entière a été classée zone vulnérable dans le cadre du Programme de maîtrise des pollutions agricoles de 2002. La situation s'est améliorée, sans être encore complètement satisfaisante.

La pêche bretonne représente 40 % des prises française et 30 % de l'effectif des pêcheurs. De tradition très ancienne, elle revêt des formes variées, notamment pour les ports du littoral sud, entre Lorient et Douarnenez : le chalutage hauturier industriel (Lorient et Concarneau surtout) et artisanal (ports bigoudens notamment) dans le golfe de Gascogne, en mer d'Irlande et jusqu'aux Hébrides, le chalutage côtier, ainsi que la pêche au thon tropical dans les eaux africaines (équipages de Concarneau). S'y ajoutent, sur le littoral nord et en pays bigouden, la pêche aux crustacés, à la coquille Saint-Jacques, la conchyliculture et l'aquaculture. La Bretagne produit 95 % des algues françaises et se place au premier rang pour l'ostréiculture.

La surexploitation et les mesures de préservation des espèces (quotas), l'accès aux zones de pêche (extension des eaux territoriales, réglementation du maillage des chaluts), la concurrence des pays européens et asiatiques, la hausse du prix du carburant, le renouvellement des flottilles, posent autant de problèmes délicats qui conditionnent l'avenir de cette activité.

Le secteur industriel emploie 17 % de la population active. Il doit beaucoup aux décentralisations des années 1950 et 1960 : automobile à Rennes, électronique à Lannion, Rennes, Brest, Guingamp, chimie à Saint-Brieuc et Vannes, fonderie à Lorient, confection à Rennes, Fougères, Brest. Des initiatives régionales s'y sont ajoutées notamment dans l'agroalimentaire, la construction, l'ameublement ainsi que des implantations de firmes étrangères, qui contrôlent environ 20 % de l'emploi industriel actuellement.

C'est l'agroalimentaire qui vient en tête, présent de façon homogène sur l'ensemble du territoire régional. L'automobile, dans l'agglomération rennaise et ses sous-traitants, plus disséminés, connaissent une baisse d'effectifs, bien que des innovations se mettent en place, la production debatteries au lithium notamment. La construction navale, à Brest, souffre de la réduction des dépenses militaires et des flottes de pêche, mais les chantiers consacrés à la plaisance, à Lorient notamment, se maintiennent bien. Le secteur des équipements électriques et électroniques a perdu des effectifs, mais les pôles de recherche, notamment dans les télécommunications, ont un effet d'entraînement sur l'emploi. Le secteur du bâtiment, très actif, est soutenu par les collectivités dans le contexte de crise actuelle.

La Bretagne compte quatre pôles de compétitivité dont deux à vocation mondiale : Images et réseaux et Mer Bretagne. Les deux autres pôles concernent l'alimentation, l'Aliment de demain, et la construction automobile, ID4car.

Le secteur tertiaire représente près de 60 % des emplois de la Bretagne. Les services aux entreprises sont particulièrement importants ainsi que les secteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche, tandis que l'enseignement secondaire est particulièrement performant.

La Bretagne fait les trois-quarts de ses échanges commerciaux avec les pays de l'Union européenne, l'Espagne étant son premier client (15 % de ses exportations ) devant l'Allemagne et le Royaume-Uni (autour de 10 % pour chacun). Une meilleure ouverture à l'international est cependant recherchée. L'amélioration des voies de communications se poursuit : avec Paris par la prolongation de la ligne T.G.V. jusqu'à Rennes pour 2012, et avec l'ensemble des villes du littoral par la création de voies autoroutières à partir de Rennes. L'ensemble des ports totalise un trafic de 9 millions de tonnes, avec Brest et Lorient en tête, chacun pour environ un tiers du total.

L'importance de son littoral et de son patrimoine culturel fait de la Bretagne une grande région touristique, qui occupe le quatrième rang français pour le nombre de nuitées. Aux grandes stations balnéaires anciennes (Dinard et Saint-Malo, au N.), s'ajoutent d'innombrables stations plus familiales sur toute la côte (Quiberon, Bénodet, Camaret, Brignogan, Perros-Guirec, Pléneuf-Val-André, Saint-Cast, etc.) et de nombreux ports de plaisance. Si le littoral demeure préservé pour l'essentiel des grandes opérations immobilières, il est, par contre, de plus en plus occupé par les résidences secondaires, l'urbanisation gagnant sur toute la frange côtière. Dans ce contexte, la protection de l'environnement est une exigence majeure. Outre des réserves naturelles, le Parc naturel marin d'Iroise et le Parc naturel régional d'Armorique, bientôt complétés par le Parc naturel régional du Golfe du Morbihan et par le Parc naturel régional Rance Côte d'Émeraude contribuent à cette prise en compte.

                                                                                                        Breton André

Né à Tinchebray (France) le 19/02/1896 ; Mort à Paris (France) le 28/09/1966

Issu de la petite bourgeoisie parisienne, André Breton se destine à la médecine à laquelle il consacre ses études dès 1913. Cependant, dès sa jeunesse, il se passionne également pour la poésie, notamment celle de Stéphane Mallarmé et Paul Valéry. Il entre en contact avec ce dernier dès 1914. Un an plus tard, alors que la guerre fait rage, Breton est déclaré « bon pour le service » et doit faire ses classes.

Si ces études lui permettent au départ d’échapper aux tranchées, elles ne lui interdisent pas la vue des horreurs. Affecté aux services de santé, il travaille à l’hôpital de Nantes avant de rejoindre un centre de neurologie puis le front en tant que brancardier. Entre-temps, il a fait la rencontre de Jacques Vaché, un soldat convalescent passionné de littérature qui le tourne vers de nouvelles influences littéraires telles qu’Arthur Rimbaud, Alfred Jarry ou Guillaume Apollinaire. Mais la médecine a également ouvert son esprit aux travaux de Sigmund Freud. Breton rencontrera d’ailleurs le neurologue viennois en 1921.

A la fin de la guerre, Breton rencontre Philippe Soupault et Louis Aragon. Ils fondent la revue Littérature en 1919. Depuis 1917 et malgré la censure, ils parviennent à être en contact avec le mouvement Dada de Zurich. Un de ces initiateurs, Tristan Tzara, les rejoint d’ailleurs en 1920.

Cette même année, la première œuvre majeure du surréalisme est publiée : Les champs magnétiques. Signé par Breton et Soupault, le livre est le fruit de « l’écriture automatique ». A la confluence des notions d’inspiration et d’inconscient, ce procédé écarte la raison pour laisser transparaître le « fonctionnement réel de la pensée ». Cet objectif devient celui de l’école « surréaliste » que Breton théorise en 1924 dans son Manifeste du surréalisme. Tout au long des années 1920, Breton s’impose comme le chef de file du mouvement et publie notamment Clair de Lune et Nadja.

Alors que la revue Révolution surréaliste commence sa parution en 1924, Breton se brouille progressivement avec ses compagnons. Après Tzara, c’est au tour de Soupault ou encore de Desnos de s’éloigner de Breton en 1927. Entré au Parti communiste, le « Pape du surréalisme » fait rentrer le communisme dans ses théories, modifiant ainsi les enjeux du surréalisme. Cela lui vaut le pamphlet collectif « Un cadavre », rédigé par ses anciens amis.

Désireux de « transformer le monde » et de « changer la vie », André Breton s’engage politiquement au-delà de l’écriture. Cependant, le PC ne prend pas véritablement au sérieux les ambitions des surréalistes. En 1935, Breton quitte les institutions mais pas les idées. En 1938, il rencontre d’ailleurs Trotsky et écrit Pour un art révolutionnaire indépendant. Entre temps, il a publié une de ces œuvres majeures : L’Amour fou.

Exilé à New-York à partir de 1941, André Breton rejoint la France en 1946 et prend part aux débats houleux entre existentialistes, surréalistes et humanistes. Jusqu’à sa mort en 1966, il défend fermement le surréalisme qu’il continue à mettre en oeuvre.

                                                                                                   Bretton Woods

Accords conclus à la suite d'une conférence monétaire, tenue à Bretton Woods (New Hampshire, États-Unis) en juillet 1944, entre 44 pays, et qui instaurèrent un système monétaire basé sur la libre convertibilité des monnaies et la fixité des taux de change.

L'hégémonie du dollar, dont la valeur était définie par rapport à l'or, y fut consacrée. De ces accords sont nés aussi le Fonds monétaire (F.M.I.) et la Banque internationale de reconstruction et de développement (B.I.R.D.), plus connue sous le nom de Banque mondiale. Les accords de Bretton Woods furent remplacés, en janvier 1976, par les accords de la Jamaïque.

                                                                                                   Breuer Marcel

Né à Pècs le 21/05/1902 ; Mort à New-York le 01/07/1981

Après une formation au Bahaus de Weimar (Allemagne), Breuer a travaillé comme architecte à Paris. Très vite, il a travaillé pour les plus grands, notamment Kandinsky pour qui il a réalisé la « chaise B3 » ou « Wassily Chair ». Conçue sur le modèle d'un guidon de vélo, la Wassily Chair est toujours en production de nos jours, et c'est aujourd'hui encore l'une de ses œuvres les plus connues. Dès 1935, Breuer a dû s'exiler à Londres à cause de la montée au pouvoir du parti nazi. Il a ensuite immigré aux États-Unis en 1937, où il a été enseignant à la Harvard Architecture School. En mai 1941, il a monté à New York sa propre agence d'architecture. Il a créé dans ce contexte la maison « binucléaire », exposée dans le jardin du MoMA en 1949. En 1953, il revient à Paris pour créer le siège de l'UNESCO ; c'est le début de nouveaux grands projets et de sa période brutaliste. Breuer a inspiré toute une génération de jeunes architectes et designers, et ses œuvres font aujourd'hui encore figure de référence.

                                                                                                Brewster Jordana

Née à Panama en 1980, Jordana Brewster possède la double nationalité américano-brésilienne. Si elle grandit à Londres jusqu'à ses six ans, Jordana emménage ensuite au Brésil où elle passera quatre ans avant de définitivement partir à New York. Très tôt, elle manifeste son envie de poursuivre une carrière artistique et c'est en 1995 qu'elle fait sa première apparition télévisée dans le soap "All My Children". S'ensuit alors une participation pendant six ans à la série "As the World Turns". Mais c'est en jouant en 1998 le rôle de Delilah Profitt dans le film "The Faculty" qu'elle fait ses débuts sur le grand écran avant d'atteindre le succès en 2001 en jouant dans le premier volet de "Fast and Furious". Cependant, cette époque marque une pause dans la carrière de Jordana qui décide de partir étudier à l'université de Yale. Elle retourne sur le grand écran en 2004 avec le film "D.E.B.S". Puis elle partage l'affiche avec James Franco dans le film "Annapolis" avant de renouer de nouveau avec le succès en jouant en 2007 le rôle de Chrissie dans le remake "Massacre à la tronçonneuse : le commencement". À partir de 2009, elle retrouve son rôle de Mia Toretto dans "Fast and Furius 4, 5, 6 et 7" tout en participant pendant un an à la série "Chuck" où elle interprète le rôle du docteur Jill Roberts. Apparaissant également en 2010 dans un épisode de la série "Dark Blue : Unité Infiltrée". En 2012, elle obtient le rôle d'Elena Ramos dans la série remake "Dallas".

                                                                                                Brialy Jean-Claude

Jean-Claude Brialy est né le 30 mars 1933 à Aumale en Algérie. Dès son bac en poche, il se tourne vers le théâtre et entre au Conservatoire de Strasbourg. Pendant son service militaire, il tourne un court métrage intitulé "Chiffonard et Bon Aloi". Il arrive à Paris en 1954 où il est accueilli par la bande des Cahiers du Cinéma. Il tourne alors dans des cours métrages ("Le Coup du Berger" en 1956) et enchaîne les petits rôles ("L'Ami de Famille" en 1957, "Ascenseur pour l'Echafaud" en 1957). Claude Chabrol le révèle au public en 1958 avec "Le Beau Serge" et "Les Cousins". Il est dirigé par les plus grands noms du cinéma : Godard, Rohmer, Buñuel ou encore Truffaut. Dans les années 1970 et 1980, il réalise ses premiers films ("Eglantine" en 1971, "Les Malheurs de Sophie" en en 1981, "Un Bon Petit Diable" en 1983) et prend ses fonctions de directeur du théâtre des Bouffes-Parisiens. Habitué aux rôles de dandy humoriste, Jean-Claude Brialy montre néanmoins son efficacité dans des registres plus noirs, notamment dans "Mortelle Randonnée" en 1982, "Le Juge et l'Assassin" en 1977 et enfin "Les Innocents" qui lui vaut le César du meilleur second rôle en 1987. Dans les années 1990, il excelle dans les films historiques ("La Reine Margot" en 1993, "Beaumarchais" en 1995) mais apparaît également à la télévision. On le voit dans les années 2000 dans des comédies légères ("C'est le Bouquet !" en 2001 et "People" en 2004).

                                                                                                   Briançon

 

Chef-lieu d'arrondissement des Hautes-Alpes, sur un plateau qui domine le confluent de la Durance et de la Guisanne.

  • Population : 12 054 hab. (recensement de 2009)
  • Nom des habitants : Briançonnais

Fortifications et église construites par Vauban (l'enceinte urbaine, les forts et le pont d'Asfeld sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, au titre des fortifications de Vauban, depuis 2008). Du fait de sa situation, Briançon a longtemps été une place forte. Cité commerciale, elle est aussi animée par le tourisme.

                                                                                            Briand Aristide

Né à Nantes (France) le 28/03/1862 ; Mort à Paris (France) le 07/03/1932

Aristide Briand est un homme politique et diplomate français. Au terme de ses études réalisées à Saint-Nazaire, il revient à Nantes et devient clerc de notaire. Quelques années plus tard, il occupe le poste de directeur politique de "l'Ouest Républicain" et s'engage du côté des radicaux-socialistes. En mai 1888, il est élu conseiller municipal de Saint-Nazaire, mais démissionne au bout de quelques mois.

Grand défenseur de la grève générale, il se lie d'amitié avec Jean Jaurés et fonde avec lui le Parti socialiste français en 1901. Un an plus tard, il entre dans la Chambre des députés. Excellent orateur doté d'un charisme hors du commun, il est rapporteur de la célèbre loi de séparation des Églises et de l'État de 1905. En mars 1906, il est nommé ministre de l'Instruction publique. Il connaît alors une carrière remarquable. Il est nommé 23 fois ministre, dont 17 fois ministre des Affaires étrangères. Il est également 11 fois président du Conseil à partir de 1909.

Pendant l'entre-deux-guerres, il constitue un personnage central de la diplomatie française. Il multiplie les interventions en faveur du rapprochement franco-allemand et de la paix en Europe. Il est notamment à l'origine des accords de Locarno, cinq traités signés en 1925 en vue de garantir la sécurité en Europe et les frontières allemandes. En reconnaissance de ses efforts, il reçoit en 1926 le prix Nobel de la paix conjointement avec son homologue allemand, Gustav Stresemann. Il quitte ses fonctions quelques mois avant sa mort, en 1932.

                                                                                            Bricq Nicole

Née à La Rochefoucauld (France) le 10/06/1947

Femme politique française, Nicole Bricq est membre du Parti socialiste. Elle a notamment été ministre de l'Écologie et ministre du Commerce extérieur au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault

Après avoir obtenu une maîtrise de droit privé à Bordeaux, Nicole Bricq se lance dans la vie politique au début des années 1980. En 1986, elle est élue conseillère régionale d'Île-de-France, où elle exercera les fonctions de présidente de la commission culture. En 1988, elle rejoint le ministère de la Défense, alors dirigé par Jean-Pierre Chevènement, avant de le quitter à cause de divergences sur la question de la guerre du Golfe. Quatre ans plus tard, elle devient conseillère technique auprès de Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement.

Nicole Bricq est élue députée d'une circonscription de Seine-et-Marne en 1997, en battant au second tour Jean-François Copé, le député sortant. En 2004, elle devient sénatrice de Seine-et-Marne (son mandat se termina en 2012).

C'est au début des années 2000 que Nicole Bricq s'intéresse au lien entre fiscalité et environnement et publie un rapport prônant une fiscalité au service de la cause environnementale. En 2012, suite à l'élection de François Hollande à la présidence, elle devient ministre de l'Environnement. À ce poste, elle suspendra notamment les permis de forages en Guyane visant la recherche d'hydrocarbures. Après seulement un mois de fonction, elle sera nommée ministre du Commerce extérieur, à cause des pressions des lobbys pétroliers notamment. À la suite du remaniement du gouvernement en 2014, qui a vu Manuel Valls succéder à Jean-Marc Ayrault, elle n'est pas reconduite dans ses fonctions.

                                                                                            Bridges Beau

Beau Brigdes est le fils du comédien Lloyd Bridges. Sa carrière décolle grâce au film "L'incident" en 1967. A partir de cette époque, il tournera pour la télévision mais également pour le cinéma. Il s'illustre notamment dans "Gaily, Gaily" de Norman Jewison ou encore dans "Le propriétaire" en 1970. En 1989, il tourne au côté de son frère Jeff Bridges dans le film "Susie et les Baker Boys". Depuis les années 1990, l'acteur tourne principalement pour la télévision et notamment dans la série "Stargate SG1".

                                                                                           Bridges Jeff

Fils du célèbre comédien Lloyd Bridges, Jeff Bridges débute sa carrière très tôt, âgé seulement de quelques mois dans "The Company she keeps". Quelques années plus tard, âgé de moins de 10 ans, il joue aux côtés de son père, dans la série télévisée "Remous" le temps d'un épisode.
Quelques années plus tard, Jeff Bridges joue dans "La Dernière séance" de Peter Bogdanovich qui le révèle en tant qu'acteur et qui lui promet une grande carrière. Ce film lui a permis de décrocher sa première nomination aux Oscars pour le Meilleur second rôle.
En 1974, il obtient une nouvelle nomination aux Oscars grâce au film "Le Canardeur" de Michael Cimino, et le conforte comme étant l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération. Mais c'est à partir des années 1980 qu'il connaitra le succès avec le film culte "Tron" et une nouvelle nomination aux Oscars pour le titre de Meilleur acteur, avec le film "Starman" de John Carpenter.
Connu pour choisir soigneusement ses rôles, Jeff Bridges a collaboré avec les plus grands, Francis Ford Coppola, Terry Gilliam. Dernièrement, au casting d "Iron Man", de "Away We Go" et dans "Les Chèvres du Pentagone". C'est en 2010 qu'il décroche finalement l'Oscar du Meilleur acteur tant attendu avec "Crazy Heart".

                                                                                              Brie

Région située à l'E. de Paris, entre les vallées de la Marne et de la Seine, constituant essentiellement la majeure partie du département de Seine-et-Marne et couvrant environ 600 000 ha. Dans le cadre de grandes exploitations dominent les cultures du blé, du maïs et de la betterave à sucre, parfois associées à l'élevage (bovins, aviculture). Villes principales : Meaux, Melun, Provins, Coulommiers, Château-Thierry, souvent implantées dans les vallées et animées par l'agroalimentaire et des activités liées à la proximité du marché parisien.

                                                                                   Brigades internationales

Formations militaires constituées par des volontaires étrangers, en majorité communistes, venus combattre dans les rangs des forces républicaines pendant la guerre civile espagnole de 1936-1939.

Leur effectif atteignit 20 000 hommes ; après s'être distinguées notamment à Teruel et à Brunete, les Brigades internationales furent retirées du front lors de l'offensive finale des franquistes et passèrent en France, où elles furent désarmées.

                                                                                            Brighton

Ville de Grande-Bretagne (East Sussex), sur la Manche.

  • Population : 134 293 hab. (recensement de 2001)

Importante station balnéaire. Ville de congrès. Université.

                                                                                          Brignoles

Chef-lieu d'arrondissement du Var, en basse Provence.

  • Population : 16 757 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Brignolais

Musée dans l'ancien palais (xiiie s.) des comtes de Provence. Centre commercial (vins).

Aux environs, gisements de bauxite et carrières de marbre. Camp d'instruction et d'entraînement du Service national de la protection civile.

                                                                                 Brillat-Savarin Anthelme

Magistrat et écrivain français (Belley 1755-Paris 1826), surtout connu par son ouvrage gastronomique la Physiologie du goût (1826). 

                                                                                    Brilli Natalia

Née à Bruxelles le 23/11/1970

Natalia Brilli est une styliste belge. Elle a tout d'abord commencé des études de scénographie à Bruxelles pour finalement se diriger vers le monde de la mode en 2002. Elle s'inscrit alors à l'Institut français de la mode à Paris. Un an plus tard, la maison Rochas fait appel à elle pour occuper le poste de styliste d'accessoires. En 2004, Natalia Brilli crée sa propre marque avec sa première collection d'accessoires et de bijoux féminins. Cette dernière connaît un franc succès, et est vendue dans des magasins tels que Browns, Maria Luisa et Barneys. Natalia Brilli crée des articles comme des sautoirs et des colliers avec des perles surdimensionnées et des camées d'époque. La styliste se spécialise ensuite dans le travail du cuir, et se lance dans la confection de sacs. Ses différentes créations sont librement inspirées des vanités du XVIIe siècle, mêlant de plus audace, originalité et créativité. Mais Natalia Brilli ne s'arrête pas là : en 2007, elle lance, en effet, une collection de sandales estivales. Ses articles de prédilection restent néanmoins les accessoires. En 2006, elle est lauréate de l'ANDAM.

                                                                                      Brisbane

Port d'Australie, sur le Pacifique, d'abord colonie pénitentiaire (1824-1842), capitale du Queensland.

  • Population : 2 065 996 hab. (recensement de 2011)

Centre administratif, commercial et industriel (alimentation, constructions mécaniques) à l'embouchure de la rivière Brisbane.

                                                                           Brissot de Warville Jacques

Homme politique français (Chartres 1754-Paris 1793).

Député de Paris à l'Assemblée législative (1791), il fit proclamer l'égalité civique pour les Noirs et métis libres ; dominant le Comité diplomatique, il poussa à la guerre, « croisade de la liberté universelle ». Député d'Eure-et-Loir à la Convention, il y fut l'un des chefs girondins : il fut exécuté avec eux.

                                                                                       Bristol

Port de Grande-Bretagne, sur l'Avon.

  • Population : 420 556 hab. (recensement de 2001)
  • Population pour l'agglomération : 551 066 hab. (recensement de 2001)

Constructions mécaniques et aéronautiques. Cathédrale gothique avec vestiges romans. Église Saint Mary Redcliffe, de style gothique perpendiculaire. Musée.

La ville se développa avec le commerce de la laine (xie s.), puis avec l'industrie drapière avant que le commerce colonial ne devienne sa principale activité (xvie-xviiie s.). Au xixe s., Liverpool la supplanta.

                                                                                 Britannicus

Tragédie en 5 actes et en vers de Racine (1669).

Néron, « monstre naissant » (comme le dit la préface), se libère du joug de sa mère Agrippine et prend le pouvoir par le chantage, l'enlèvement et le meurtre.

On assiste dans cette tragédie à l'avènement, à Rome, de la barbarie. Racine, s'inspirant des Annales de l'historien latin Tacite, s'avance ici sur un terrain très prisé de son concurrent Corneille : la politique romaine. Boileau défendit la pièce contre la froideur du public.

                                                                           Britanniques Îles

Archipel du nord-ouest de l'Europe, formé de la Grande-Bretagne, des îles voisines (Wight, Man, Hébrides, Orcades, Shetland) et de l'Irlande.

  • Population : 66 121 000 hab. (estimation pour 2009)

                                                                           British Museum

Musée créé à Londres en 1753.

L'un des plus riches du monde, il comprend des collections d'archéologie égyptienne, assyrienne et babylonienne, de sculpture grecque (frise du Parthénon) et romaine, de céramique, d'arts asiatiques, africains, océaniens et américains, ainsi qu'une bibliothèque aux précieux manuscrits enluminés, un cabinet d'estampes et de dessins, etc. La bibliothèque (British Library) a été réinstallée dans de nouveaux bâtiments, à Saint Pancras, au nord-ouest de Londres. La rénovation de la Grande Cour par sir Norman Foster (1997-2000) figure au cœur du programme de réaménagement lancé à l'occasion du 250e anniversaire de la naissance du musée, en 2003.

                                                                              Britten Benjamin

Compositeur britannique (Lowestoft, Suffolk, 1913-Aldeburgh, Suffolk, 1976).

Exilé volontaire aux États-Unis de 1939 à 1942, il rentra en Angleterre, fonda l'English Opera Group et le festival d'Aldeburgh. Il a composé des opéras (Peter Grimes, 1945 ; The Rape of Lucretia, 1946 ; The Turn of the Screw, 1954), l'oratorio The Prodigal Son (1968), la cantate War Requiem (1962) et s'est inspiré de textes poétiques (Illuminations, d'après Rimbaud). Sa musique symphonique (symphonies, concertos, variations) est moins originale, mais, en marge des recherches contemporaines, son œuvre reste très personnelle, raffinée, élégiaque et représentative d'un certain esprit britannique.

                                                                              Brive-la-Gaillarde

Chef-lieu d'arrondissement de la Corrèze, sur la Corrèze.

  • Population : 50 272 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Brivistes

Nœud et étape ferroviaire, carrefour routier, principale ville et agglomération du département, Brive est un centre commercial et industriel (constructions électroniques et mécaniques, optique de précision, agroalimentaire). La ville est située dans une région fertile (le bassin de Brive), formant transition entre le Limousin et le Midi aquitain : le relief se compose de molles collines et de larges vallées ; les sols riches portent des cultures délicates (primeurs, arbres fruitiers). Aéroport Brive-Vallée de la Dordogne. Église des xiie s. et xive s. Musée.

                                                                                       Brno

Ville de la République tchèque, capitale de la Moravie et chef-lieu de la province de Moravie-Méridionale.

  • Population : 378 965 hab. (recensement de 2011)

Centre commercial (foire internationale) et industriel (textile, métallurgie, alimentation, mécanique, chimie). Monuments médiévaux et baroques. Musée morave.

La ville (en allemand Brünn) attira les colons allemands à partir des xiie-xiiie s. Dominée par la forteresse du Špilberk (en allemand Spielberg), construite de 1234 à 1277, elle s'affirma dans son rôle de capitale de la Moravie à l'époque des Luxembourg (1310-1437).

                                                                               Broadbent Jim

James Broadbent est né le 24 mai 1949 à Lincoln en Angleterre au sein d'une famille d'artistes. Il part à Londres étudier à l'Académie d'Art dramatique. Après s'être illustré sur les planches, le comédien apparaît au cinéma dans les années 1980 ("Bandits, bandits" en 1981, "Brazil" en 1985) et est remarqué dans les années 1990 ("Le Petit Monde des Borrowers" en 1997, "Chapeau melon et bottes de cuir" en 1998). Il obtient la consécration durant la décennie qui suit en remportant un Oscar en 2002 pour "Iris" et enchaîne les films à succès comme "Le Journal de Bridget Jones" (2001), "Moulin Rouge !" (2001) et "Harry Potter" (2009 et 2011).

                                                                                  Broca Paul

Chirurgien et anthropologue français (Sainte-Foy-la-Grande 1824-Paris 1880).

Il localisa le centre du langage dans la 3e circonvolution cérébrale gauche (« circonvolution de Broca ») et établit un lien entre un trouble de la maîtrise du langage, l'aphasie motrice (« aphasie de Broca ») et certaines lésions de cette zone. Il est également l'initiateur de l'anthropologie physique moderne, en particulier par ses travaux de craniologie.

                                                                               Brochand Bernard

Né à Nice le 05/06/1938

Niçois diplômé de HEC et économiste de formation, Bernard Brochand débute sa carrière d'abord dans le groupe Procter & Gamble au service marketing. Par la suite, il devient directeur d'Eurocom puis de l'agence publicitaire DDB. Très engagé dans l'audiovisuel, il participe à la création de Canal+ et devient administrateur de Radio France en 2002. Féru de sport et tout particulièrement de football - il a joué pour plusieurs clubs professionnels dont l'AS Cannes -, c'est en 1971 qu'il entre au conseil d'administration du PSG, avant de gagner la présidence de l'association du club à la fin des années 1990, et d'être investi responsable de la communication pour la Coupe du monde de football 1998 en France.

Chevalier de l'Ordre du mérite, de la Légion d'honneur en 1993, médaillé de la Jeunesse et des Sports, il n'entre véritablement en politique qu'en 2001 où il remporte successivement la mairie de Cannes et un mandat parlementaire de député de la 8e circonscription des Alpes-Maritimes sous la bannière UMP, fonctions de député-maire qu'il occupe toujours. Bernard Brochand a effet été réélu député en 2002, 2007 et 2012 et conforté dans son siège de maire de Cannes en 2008. En 2014, il ne se représente pas aux élections municipales, mais conserve son siège de député. En novembre 2014, L'Express révèle que Bernard Brochand et deux autres députés auraient caché l'existence de comptes en Suisse.

                                                                                 Brochet Anne

Actrice et réalisatrice né le 22 novembre 1966 à Amiens.

En 1987 Anne Brochet décroche l'un des rôles principaux dans sa première apparition cinématographique et connaît une percée fulgurante dans Masques de Claude Chabrol.
Peu de temps après elle enchaîne avec La Maison assassinée aux côtés de Patrick Bruel.
Elle se lance dans le film d'époque en s'illustrant dans Tolérance et Tous les matins du monde pour lequel elle décroche le César du Meilleur second rôle féminin. Son incarnation de Roxanne en 1989 dans Cyrano de Bergerac, aux côtés de Gérard Depardieu, conforte son statut d'actrice de talent. De plus en plus plébiscitée par les plus grands cinéastes français, Anne Brochet est une actrice reconnue pour son talent et ses rôles riches et variés. En 2014, elle apparaît auprès des actrices les plus branchées du moment (Aufrey Fleurot, Camille Chamoux, Joséphine de Meaux) dans Les Gazelles.

                                                                              Broderick Matthew

.Matthew Broderick débute sa carrière dans les années 80 en jouant au théâtre mais il se fait vite une place sur grand écran en interprétant de nombreux rôles de qualité notamment dans film "Wargames" en 1983 ou encore dans "Glory" en 1989. Il prête également sa voix au lion Simba adulte dans la trilogie du "Roi lion". Dans les années 90, il remonte sur les planches de Broadway et remporte un Tony Award pour son rôle dans "How to Succeed in Business Without Really Trying.

                                                                                       Brody Adam

Né en 1979 à San Diego (États-Unis), Adam Jared Brody pratique beaucoup le surf lors de son adolescence, puis il décide d'étudier dans une école d'art dramatique à Los Angeles. Il fait ses premières apparitions sur le petit écran dans des séries et téléfilms tels que "Now What" en 1995, "Saucisses Party" et "Growing up Brady" en 2000. Mais le rôle qui le révèlera au grand public est celui de Seth Cohen dans la série "Newport Beach", rôle qu'il tiendra durant quatre saisons. Par ailleurs, Adam Brody fait quelques apparitions dans des seconds rôles au cinéma comme dans "American Pie 2" (2001), "Le Cercle - The Ring" (2002) et "Thank you for smoking" (2005). L'acteur donne également la réplique à Brad Pitt et Angelina Jolie en 2005 dans "Mr. & Mrs. Smith". Il obtiendra des premiers rôles dans des films appréciés par la critique tels que les comédies "Grind" en 2003 et "In the Land of Woman" avec Kristen Stewart en 2005. À l'arrêt de la série "Newport Beach" en 2007, l'acteur fait des comédies sa spécialité comme dans "The Ten", "Smiley Face", "Jennifer's Body" et "Top Cops". Plus récemment, il a partagé l'affiche de "Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare" (2012) avec Steve Carell et Keira Knightley, et du biopic "Lovelace"(2013) avec Amanda Seyfried. L'acteur n'a pas mis un terme à sa carrière sur le petit écran puisqu'il apparaît dans quelques épisodes des séries "House of Lies" et "The League".

                                                                                        Brody Adrien

Adrien Brody a été initié au monde de la comédie très tôt grâce à sa mère, la photographe Silvia Blachy. Il décroche un rôle dès l'âge de 12 ans dans la série "Annie McGuire". Il enchaîne quelques années plus tard, les seconds rôles dans des séries B. En 1998, il se fait remarquer pour sa prestation dans "La Ligne rouge". Mais c'est en 2003 qu'il atteint la consécration avec "Le Pianiste" de Roman Polanski avec notamment Sean Penn et George Clooney. Son interprétation lui permet de remporter l'Oscar et le César du Meilleur acteur. De plus en plus sollicité, Adrien Brody enchaîne les grosses productions dont "Le Village", "King Kong" en 2005, et n'hésite pas à changer de registre avec le drame "Manolete" en 2010, aux côtés de Penélope Cruz. La même année, il est en tête d'affiches de deux films de science-fiction, "Predators" et "Splice" de Vincenzo Natali.

                                                                                          Brogniart Denis

Né à Dijon (France) le 12/06/1967

Denis Brogniart se passionne pour le sport depuis l’enfance. Après un bac scientifique et un job d’étudiant de maître nageur, il entre à l’université dans l’objectif de devenir professeur d’éducation physique. Pourtant, après sa licence, il intègre une école de journalisme afin d’exercer le métier de journaliste sportif. Après un stage dans le service des sports de TF1, il débute sa carrière sur une station locale de Radio France en 1990. Puis, il entre à Europe 1 et commence à collaborer aux journaux sportifs. Parallèlement, il intègre la chaîne de télévision Eurosport sur laquelle il commente la formule 1. En 1999, il rejoint le service des sports de TF1. Très rapidement, la chaîne lui propose de partir à l’aventure. Il présente deux émissions de téléréalité qui mettent à l’honneur l’effort physique et les qualités de courage et de dépassement Les aventuriers de Koh Lanta et Fear Factor. Depuis février 2005, il anime également sur Europe 1, Europe Sport.

Lors de l’Euro 2008 et la coupe du monde 2010, Denis Brogniart anime des magazines revenant sur les matches ainsi que Téléfoot pour remplacer Christian Jeanpierre. En juillet 2011, il coprésente (avec, notamment, Nikos Aliagas et Sandrine Quétier) une émission spéciale consacrée au mariage du prince Albert II de Monaco et Charlène Wittstock sur TF1. À partir de mars 2012, il présente la nouvelle version d’Automoto. Lors du tournage de la saison 2013 de Koh-Lanta, un candidat trouve la mort et l’émission s’arrête. Denis Brogniart, malgré les critiques liées à la sécurité dans le jeu, espère pouvoir un jour de nouveau présenter cette émission d’aventure.

En 2014, l'émission Koh-Lanta reprend toujours avec Denis Brogniart, mais ce dernier est cependant resté éloigné du monde de la télévision pendant un an.

                                                                                                                Brolin Josh

Fils de l'acteur James Brolin, Josh Brolin débute sa carrière en 1985 en jouant dans "Les Goonies". Il enchaîne dès lors les séries et les téléfilms ("Les Routes du paradis", "21 Jump Street", ou encore "L'Equipée du Poney Express"). Parallèlement, il n'abandonne pas le cinéma et tourne notamment dans "Le Veilleur de nuit" (1998), "Mimic" (1997) ou encore "L'Homme sans ombre" (2000). Il s'épanouit dans les années 2000 grâce à ses rôles dans "No Country for Old Men" (2008) et surtout "W. - L'improbable Président" (2008). On le retrouve à l'affiche de "Wall Street : l'argent ne dort jamais" en 2010.

                                                                                                             Bronson Charles

Charles Bronson, acteur américain, de son vrai nom Charles Dennis Buchinsky, est né à Ehrenfeld (en Pennsylvanie) le 3 novembre 1921. Il a vécu jusqu'à l'âge de 82 ans.
Il fut enrôlé dans l'armée à bord d'un bombardier, pendant le Seconde Guerre Mondiale. Puis, en 1946, il part à Philadelphie et s'inscrit dans une école de dessin. Suite à cela, il entretient une certaine amitié avec Jack Klugman, qui l'entraîne sur les scènes de théâtre. Pendant cette période, il interprète des rôles secondaires.
Dans les années 1950, il est admis au célèbre théâtre de Pasadena, où il se fait repérer par August Strindberg, dans la pièce « The Great Highway ». Sa carrière dans le cinéma fut propulsée grâce à l'aide et aux conseils de Gary Cooper. Son premier grand film a été « La marine est dans le lac » d'Henry Hathaway, en 1951. Depuis, il a enchaîné les tournages, avec plus de 150 films entre 1952 et 1998. Ses rôles les plus marquants ont été joués dans les films : « Il était une fois dans l'Ouest », « La grande Evasion » et « Le Justicier de la ville ». Son physique atypique (musclé et au visage dur) ne laisse pas indifférent. De ce fait, les rôles virils lui correspondent parfaitement.

                                                                                                            Brontë Charlotte

Charlotte Brontë , née le 21 avril 1816 à Thormton (comté d'Adams) et morte le 31 mars 1855 à Haworth (comté de Bergen), est une romancière anglaise.

Troisième fille du révérend Patrick Brontë, au sein d'une famille de condition modeste qui compte six enfants, elle bénéficie, comme ses quatre sœurs et son frère, de la présence d'un père qui a poussé ses études classiques jusqu'à l'Université de Cambridge, et n'hésite pas à leur transmettre sa culture et sa vision du monde.

Elle connaît cependant très tôt, alors qu'elle est encore tout enfant, le deuil de sa mère, puis de ses deux sœurs aînées, frappées par la tuberculose.

Malgré sa condition de femme et son absence de moyens financiers, elle réussit à publier ses poèmes et ceux de ses sœurs (sous des noms masculins), en 1846, et surtout, à publier Jane Eyre, qui rencontre un succès considérable.

Elle est considérée aujourd'hui comme l'une des romancières de langues anglaises les plus accomplies.

                                                                                                             Brontë Emily  

 Emily Jane Brontë , (30 juillet 1818 Thornton - 19 décembre 1848 Haworth) est une poétesse et romancière britannique, sœur de Charlotte Brontë et d'Anne Brontë. Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights), son unique roman, est considéré comme un classique de la littérature anglaise.

Emily Brontë écrivit par ailleurs de nombreux poèmes de grande qualité, dont une part importante a été écrite dans le cadre du cycle de Gondal.

                                                                                                                Brook Peter

Metteur en scène de théâtre et de cinéma britannique (Londres 1925).

D'abord séduit par le langage cinématographique, qu'il aborde dès l'âge de dix-sept ans et qu'il pratiquera de façon de plus en plus espacée (Moderato cantabile, 1960 ; le Mahabharata, 1990), il multiplie sur scène les expériences qui le conduisent à une conception du théâtre fondée sur la notion d'« espace vide » – titre de son essai paru en 1968. Rompant avec la tradition des mises en scène spectaculaires, il leur préfère le dépouillement et recherche le naturel du jeu – qu'il s'agisse du répertoire dramatique ou lyrique –, en s'inspirant de la simplicité des théâtres autochtones d'Afrique et d'Asie. Grand metteur en scène shakespearien, depuis le Roi Lear (Londres, 1962) à Timon d'Athènes, pièce avec laquelle il rouvre à Paris, en 1974, le théâtre des Bouffes-du-Nord, Peter Brook travaille surtout en France ; il y dirige le Centre international de recherches théâtrales. Dans l'Homme qui (1992), il s'intéresse aux dysfonctionnements du cerveau. Il poursuit par ailleurs son exploration personnelle des cultures extra-européennes (le Costume, pièce sud-africaine, 1999).

                                                                                                                Brosnan Pierce

Brendan Brosnan, plus connu sous le nom de Pierce Brosnan, est né le 16 mai 1953 à Naven en Irlande. Le garçon de 12 ans qui allait voir son premier James Bond « Goldfinger » ne se doutait pas que lui-même incarnerait le personnage créé par Ian Fleming. Alors qu'il joue le cracheur de feu dans la rue, il est remarqué par un agent et obtient son premier rôle important au théâtre dans la pièce « The Red Devil Battery Sign » de Tennessee Williams.
Pierce Brosnan va ensuite s'attaquer à la télévision américaine et partira tourner la série policière et romantique « Les enquêtes de Remington Steele » sur la NBC (1982 à 1987). Il est pressenti une première fois pour remplacer Roger Moore dans son rôle de James Bond mais son contrat avec les producteurs l'en empêche. Il va ensuite se faire connaître au cinéma sous les traits d'un espion russe dans « Le Quatrième Protocole » (1987) avec Michael Caine, dans le film de science-fiction « Le Cobaye » (1992) ou encore comme rival de Robin Williams dans « Madame Doubtfire » (1993).
Après l'échec au box-office de « Tuer n'est pas jouer » et de Timothy Dalton en James Bond, Pierce Brosnan prend sa place en 1994. Il enchaînera alors « Goldeneye » (1995) qui sera le plus réussi depuis « Moonraker », puis « Demain ne meurt jamais » (1997) avec Michelle Yeoh et Jonathan Pryce, « Le monde ne suffit pas » (1999) avec Sophie Marceau et Robert Carlyle, et enfin « Meurs un autre jour » (2002) avec Halle Berry. Son successeur sera l'acteur Daniel Craig à partir de 2005.
On le remarquera dans d'autres films de qualité comme « Thomas Crown » (1999), « Le tailleur de Panama » (2001), « The ghost writer » (2010) mais son talent ne l'empêchera pas de recevoir un « Razzie Awards » pour le pire second rôle masculin dans le film musical « Mamma mia » (2008).

                                                                                                                  Brosset Claude

Acteur né le 24 décembre 1943 à Juvisy-Sur-Orge (France) (France)

Décédé le 25 juin 2007 à Pontoise (France)

Visage incontournable du cinéma français, Claude Brosset commence sa carrière au théâtre, comme pensionnaire à la Comédie française, jouant ensuite dans une cinquantaine de pièces de théâtre comme "Cyrano de Bergerac" ou "Des souris et des hommes". Dans les années 1960, il s'illustre dans de nombreux seconds rôles aux côtés de Jean Gabin, Lino Ventura ou Bourvil. Les années 1970 sont marquées par sa rencontre avec Jean-Paul Belmondo, avec qui il tournera "Le Corps de mon ennemi", "L'Alpagueur" en 1976, et "Flic ou voyou" de Georges Lautner en 1979.

Claude Brosset est également connu pour sa participation à des téléfilms policiers français, parmi lesquels "Nestor Burma", "Commissaire Moulin", "Navarro" et "Maigret". Ces dernières années, il était apparu essentiellement dans des comédies grand public telles que "OSS 117, Le Caire nid d'espions" ou "Gomez &Tavarès".

                                                                                                        Brossolette Pierre

Né à Paris (France) le 25/06/1903 ; Mort à Paris (France) le 22/03/1944

Né au sein d'une famille de lettrés, Pierre Brossolette grandit parmi les livres avec ses deux soeurs aînées. À 19 ans, il est reçu premier au concours d'entrée de l'École normale supérieure de Paris. Trois ans plus tard, il est classé deuxième à l'agrégation d'histoire. En 1926, il épouse Gilberte Bruel qui lui donnera deux enfants. Parallèlement à sa carrière d'enseignant et de journaliste (il collabore à "Marianne", "Le Quotidien", "Le Populaire"...), Pierre Brossolette s'engage en politique et travaille au sein du ministère des Colonies. Ses convictions de gauche (il est membre de la SFIO depuis 1929) ne l'empêchent cependant pas de critiquer ouvertement les thèses marxistes.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Pierre Brossolette intègre le 5e régiment d'infanterie et obtient la croix de guerre. Après la capitulation de la France, le journaliste s'oppose fermement au régime de Vichy qui se met en place. Commence alors une action secrète, mais non moins ardente, pour libérer le pays du joug nazi. Interdit d'enseigner, Pierre Brossolette achète une librairie qui sert de lieu de rencontres aux personnes membres comme lui de la Résistance. Durant plus de trois ans, il se donne corps et âme à sa mission. Après avoir travaillé dans les services secrets, il est promu chef de la section opératoire du mouvement mené parle général de Gaulle. Pierre Brossolette se rend par ailleurs fréquemment à Londres, où il s'adresse au peuple français par l'intermédiaire de la BBC.

En février 1944, lui et ses camarades réchappent à un naufrage alors qu'ils étaient en partance pour l'Angleterre. Dénoncés par un camarade du réseau, les hommes sont emprisonnés à Rennes. Lorsque les Allemands découvrent son identité, Pierre Brossolette est transféré au siège de la Gestapo à Paris et torturé. Il meurt en se jetant des fenêtres de sa geôle, sans avoir parlé. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume le 19 avril 1945, en remerciement des services rendus à sa patrie.

                                                                                    Brottes François

 Né le 31/03/1956

Né à Valence dans la Drôme, François Brottes exerce d'abord la profession de journaliste, à la rédaction de France 3 et celle de Radio France. Il travaille également dans le secteur de la communication événementielle jusqu'en 1997, lors de son élection en tant que député, pour se consacrer pleinement à son activité politique. ¼uvrant au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), après avoir intégré le Parti socialiste en 1979, il s'investit localement en tant qu'adjoint de Paul Jargot, sénateur-maire de Crolles (8 500 hab.) dès 1983, puis de Jean-Claude Paturel en 1986, lui succédant à la tête de la commune en 2005. Conseiller régional de Rhône-Alpes (1992-1998), il est élu député de la 5e circonscription de l'Isère en 1997 puis réélu à trois reprises (2002, 2007 et 2012), il siège en tant que membre du groupe socialiste, radical et citoyen à l'Assemblée nationale, il y est président de la commission des affaires économiques.

                                                                                      Brousse

Ville de Turquie, chef-lieu de province, au pied de l'Ulu Daǧ.

  • Population pour l'agglomération : 1 659 420 hab. (estimation pour 2010)

C'est la Prousa de l'Antiquité. Elle fut la capitale des Ottomans de 1326 à 1402. Sources thermales. Construction automobile. Textile.

Mosquées des xive et xve s., dont la Grande Mosquée (1396-1400), et nombreux mausolées, dont le türbe vert (Yeşil türbe, 1421) est le plus célèbre.

                                                                                      Brown Dan

Né à Exeter (États-Unis) le 22/06/1964

Célèbre auteur américain de romans policiers, parfois qualifiés de mystiques, Dan Brown est né le 22 juin 1964 à Exeter, dans le New Hampshire. Il est le fils d'une musicienne et d'un professeur de mathématiques, parents de deux autres enfants. Dan Brown grandit dans un environnement religieux. Pendant son enfance, il fréquente assidûment l'église, où sa mère est organiste professionnelle. Il y chante et y étudie le catéchisme. Après une scolarité classique, il suit des études supérieures et se spécialise dans les langues. Il apprend l'espagnol et l'anglais qu'il enseigne à la Phillips Exeter Academy et dans une école élémentaire.
En 1991, il entame parallèlement une carrière musicale. Il crée alors une maison de disques, produit et part s'installer à Hollywood, pour revenir à Exeter en 1993.

En 1996, Dan Brown décide de se consacrer exclusivement à l'écriture. "Forteresse digitale" sort en 1998 et marque le début de sa carrière d'auteur. Mais c'est son quatrième ouvrage, "Da Vinci Code" paru en 2003, qui le révèle au grand public. Véritable best-seller, ce livre incarne le style et les thèmes favoris de l'écrivain. "Le symbole perdu", publié en 2009 et "Inferno", sorti en 2013, sont aussi de très grands succès.

Avec six romans parus et traduits dans des dizaines de langues, Dan Brown est l'un des auteurs les plus connus de sa génération. Il est marié à Blythe Newlon, rencontrée en 1991 à Los Angeles. Elle l'accompagne et le soutient depuis le début de sa carrière musicale et littéraire.

                                                                                     Brown James

Né à Barnwell (Etats-Unis) le 03/05/1933 ; Mort à Atlanta (Etats-Unis) le 25/12/2006

James Brown, de son vrai nom James Joseph Brown Jr., est un chanteur et musicien américain de soul, jazz et rhythm and blues. Instigateur du funk, il a marqué la musique populaire du XXe siècle avec des succès comme "I Feel Good".

Né en 1933 et abandonné par sa mère, James Brown passe une enfance difficile en Caroline du Sud. En proie à la pauvreté, il est obligé de ramasser du coton et de cirer des chaussures pour subvenir à ses besoins. À 16 ans, il est envoyé pour trois ans en prison à la suite d'une attaque à main armée. Durant son incarcération, il fait la rencontre du chanteur Bobby Byrd, qui devient son ami. À sa sortie de prison, James Brown rejoint alors le groupe du chanteur, renommé après son arrivée The Famous Flames, et connaît avec eux le succès en 1956 grâce à la chanson "Please, Please, Please". Après une petite période de disette, le groupe se place numéro 1 du classement R&B chart avec l'album "Try Me" en 1958.

James Brown compose des titres retentissants en solo, à l'image de "I Got You (I Feel Good)" en 1965, avant de devenir l'initiateur dès 1969 d'un nouveau genre musical : le funk. Ce style influencera par la suite de nombreux artistes, tels que Michael Jackson ou Prince. À la fin des années 1980, James Brown fait principalement parler de lui pour ses démêlés judiciaires, et écope même à nouveau en 1988 de trois ans de prison pour excès de vitesse et consommation de drogue. Alors que sa santé se dégrade et qu'il est souvent malade, les médecins lui diagnostiquent une pneumonie à la fin de l'année 2006. Il décédera le 25 décembre, à l'âge de 73 ans, d'une insuffisance cardiaque.

                                                                                 Browning Emily

Née en 1988 à Melbourne (Australie), Emily Jane Browning débute sa carrière à 10 ans sur le petit écran australien, d'abord dans un téléfilm, "The Echo of Thunder", puis dans diverses séries comme "Les Nomades du futur", "Something in the Air" et "Blue Heelers". En 2001, elle gagne un prix remis par l'Australian Film Institute pour son rôle dans le téléfilm "Halifax f. p.: Playing God". C'est cette même année qu'elle fait son entrée au cinéma dans le film d'horreur "Le Vaisseau de l'angoisse". Elle poursuit dans le même registre deux ans plus tard, dans "Nuits de terreur". Emily Browning fait partie des castings de "Ned Kelly", où elle incarne la soeur d'Heath Ledger, et du film fantastique "Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire" avec Meryl Streep et Jim Carey, où elle interprète le personnage de Violet Baudelaire. La jeune fille se retire pendant quatre ans du grand écran pour achever ses études, et revient sur le devant de la scène en 2009 en enchaînant les premiers rôles, tout d'abord dans le film d'horreur "Les Intrus", puis dans le film fantastique "Sucker Punch" où elle est Babydoll, une jeune fille qui se sert de son imagination pour fuir sa triste vie. Elle est en tête d'affiche du film de Julia Leigh, "Sleepy Beauty", et de "Summer in February". En 2013, elle est à nouveau au casting d'un film d'épouvante, "Magic Magic", ainsi que d'un film de science-fiction, "Les Âmes vagabondes". Prochainement, elle donnera la réplique à Kit Harington dans "Pompéi".

                                                                                     Browning

Poète britannique (Camberwell, Londres, 1812-Venise 1889).

Après une période d'enthousiasme shelleyen, il évolua vers une esthétique érudite qui lui valut une réputation d'obscurité (Pauline, 1833 ; Paracelse, 1835 ; Sordello, 1840). Après la mort de sa femme, son œuvre s'épanouit sous la forme de monologues passionnés (Dramatis Personae, 1864).

                                                                                Brubeck Dave

Né à Concord (États-Unis) le 06/12/1920 ; Mort à Norwalk (États-Unis) le 05/12/2012

Dave Brubeck est un pianiste américain dont le nom est étroitement lié aux grandes heures du jazz du XXe siècle. Anticonformiste, il a apporté beaucoup à ce style musical par sa modernité durant plus de soixante ans de carrière.

David Brubeck naît le 6 décembre 1920 au sein d'une famille rurale de Californie. C'est sa mère, pianiste émérite et enseignant l'art de cet instrument, qui forme le futur jazzman. Peu enclin à devenir musicien, il se consacre dans un premier temps à la médecine animale. Mais son talent pour le piano le rattrape petit à petit. Au début des années 1940, parallèlement à ses études, il fonde un groupe qui deviendra le célèbre Dave Brubeck Quartet. Après avoir pris part à la Seconde Guerre mondiale, il revient dans son pays en 1945 avec des envies plus orientées vers la musique. Prenant goût à la scène, il enregistre son premier disque en 1949. C'est le déclic.

Après avoir écumé Los Angeles et ses clubs de jazz dans les années 1950, il inscrit durablement son nom dans l'histoire de la musique avec "Time Out" en 1959. Les titres comme "Blue Rondo a la Turk" et "Take Five" deviennent les symboles d'un jazz moderne, sortant des sentiers battus. Ces deux titres sont universellement repris à travers le monde, tant pour y poser une voix que pour des reprises. Le Dave Brubeck Quartet se sépare en 1967, mais la réputation de l'artiste ayant donné son nom au collectif est faite. Moins productif à la composition, il demeure un interprète admiré, régulièrement invité dans des festivals et concerts de jazz. Il meurt le 5 décembre 2012 des suites d'un arrêt cardiaque.

                                                                              Bruckner Anton

Organiste et compositeur autrichien (Ansfelden 1824-Vienne 1896).

Il a enseigné l'écriture et l'orgue au conservatoire de Vienne. Il laisse une œuvre religieuse dominée par un Te Deum (1884) ainsi que 11 symphonies, composées entre 1863 et 1896, s'inscrivant dans un vaste mouvement qui conduit de Schubert à Schönberg.

                                                                              Bruegel l'Ancien Pieter

Peintre flamand ( ? vers 1525-1530- Bruxelles 1569).

 

 Avec Jan Van Eyck, Jérôme Bosch – son père spirituel – et Petrus Paulus Rubens, qui possédait plusieurs de ses tableaux, Pieter Bruegel l'Ancien occupe un des quatre sommets de la peinture flamande. Si tout le monde est d'accord au sujet de ses qualités artistiques incomparables et de son influence sur l'évolution du paysage et de l'estampe, le message de son œuvre, par contre, donne toujours lieu à d'âpres controverses.      

L'orthographe correcte de son nom est « Brueghel » ou « Bruegel » et non « Breug(h)el ». La première est celle qu'il emploie jusqu'en 1559. À partir de cette année-là, il signe invariablement sans h.

Les données fournies par les chroniqueurs étant incomplètes, voire équivoques, on ignore le lieu exact de sa naissance, vraisemblablement en Brabant. On sait que Bruegel a travaillé avec Pieter Balten (vers 1525-1598 ?) au retable de la corporation des gantiers de Malines en 1550-1551. En cette dernière année, il devint franc-maître à Anvers, repère qui permet de situer sa date de naissance entre 1525-1530.

On le retrouve à Rome en 1553, où il semble avoir eu des rapports avec le miniaturiste croate Giulio Clovio. Dix ans après, il épouse à Bruxelles la fille de Pieter Coecke Van Aelst, Mayken, dont il aura deux fils : Pieter (1564 1638), dit Bruegel d'Enfer et Jan (→ Jan Bruegel). Une collection de tableaux- dont seize pièces de Bruegel mal spécifiées- est affectée comme gage à la ville d'Anvers par un négociant, Nicolas Jonghelinck. L'épitaphe de Bruegel dans l'église bruxelloise Notre-Dame-de-la-Chapelle- église où il s'était marié- nous apprend qu'il est mort en 1569.

Les dates qui figurent sur ses dessins et ses estampes fournissent quelques renseignements supplémentaires au sujet de l'itinéraire de son voyage en Italie, mais notre source principale est, jusqu'à nouvel ordre, le chapitre que Carel Van Mander lui consacre dans son Schilder-Boeck (Livre des peintres), ouvrage qui parut à Haarlem en 1604. C'est dire que la biographie en question fut rédigée à peu près trente ans après la mort de Bruegel. Celui-ci aurait appris son métier chez Pieter Coecke Van Aelst, dont il allait épouser la fille qu'il avait, toute petite, souvent portée dans ses bras.

Établi à Anvers, il travaillait beaucoup pour un certain Hans Franckert, ami avec lequel il aimait se mêler aux convives des noces champêtres afin d'observer les manières des paysans. Se délectant aux ragots comme tous les chroniqueurs, Van Mander prétend qu'à Anvers Bruegel faisait ménage avec une servante qu'il aurait pour sûr épousée si elle n'avait eu la mauvaise habitude de mentir. C'est sa future belle-mère qui aurait exigé que Bruegel s'installât à Bruxelles afin de se soustraire à sa liaison anversoise.

En outre, Van Mander décrit bon nombre d'œuvres, dont plusieurs ont pu être identifiées. Parlant des dessins que Bruegel avait encore dans ses cartons, il prétend que celui-ci « les fit brûler par son épouse lorsqu'il sentit que l'heure de sa mort approchait ». Les légendes qui s'y trouvaient étaient « ou trop outrageantes ou trop satiriques » ; aussi « craignait-il que sa femme n'en eût des ennuis ».

Bruegel avait l'habitude de signer et de dater ses œuvres. Ainsi, les tableaux dont l'attribution est contestée ne sont pas très nombreux. Que son œuvre peint, comprenant une quarantaine de chefs-d'œuvre, ait été réalisé pendant les dix dernières années de sa vie tient du miracle. Rien que pour l'année 1565, la liste de sa production comprend le Trébuchet, le Christ et la femme adultère, le Massacre des Innocents ainsi que les Saisons ou les Mois, série qui comprenait à elle seule six panneaux (dont un semble avoir péri).

En réalité, Bruegel fut dessinateur avant d'être peintre. Ses feuilles les plus anciennes remontent à l'époque de son voyage en Italie : des paysages qui témoignent d'une vision que la critique a qualifiée à juste titre de « cosmique ». Ses dernières feuilles (les Apiculteurs et l'Été) portent la date de 1568.

Le catalogue de tous les dessins de Bruegel, tel qu'il a été dressé par Ludwig Münz, compte cent cinquante numéros, dont soixante-dix-sept esquisses ni datées ni signées (hormis les signatures apocryphes ou contrefaites), mais qui portent presque toujours l'inscription naar het leven, ce qui veut dire pris (ou dessiné) « sur le vif ». D'après des recherches publiées en 1970 (revue américaine Master Drawings), cette célèbre série d'esquisses ne serait pas de la main de Bruegel, mais probablement de celle de Roelant Savery.

Tout porte à croire que Bruegel n'a manipulé le burin qu'une seule fois (la Chasse au lapin sauvage, 1566), mais, par les estampes qui ont été taillées d'après ses dessins, il occupe une place de choix dans l'histoire de la gravure au xvie s. Toutes ses planches ont été éditées par Hiëronymus Cock, dont l'officine à la fière enseigne cosmopolite « Aux Quatre Vents » était établie à Anvers près de la Bourse. Les sujets sont très variés : des paysages alpestres et fluviaux, des paraboles empruntées aux Évangiles, des thèmes littéraires, des scènes folkloriques et documentaires. Des séries telles que les Péchés capitaux (1556-1557) et les Sept Vertus (1559-1560) sont remarquables, ne serait-ce qu'au point de vue iconographique. Les dessins originaux de vingt-sept planches, sur un total de quatre-vingt-douze, ont été conservés.

Bruegel a-t-il vraiment appris son métier chez le peintre-graveur-architecte Pieter Coecke Van Aelst ? L'assertion de Van Mander est de nature à étonner les historiens de l'art, habitués à se mettre en quête d'influences stylistiques et à les utiliser comme moyen probatoire. Le style de Coecke, romaniste ou italianisant, n'a en effet rien de commun avec celui de Bruegel. Mais peut-être s'est-on trop aveuglé sur le contraste entre les deux styles. À l'encontre de tant de ses confrères, Bruegel fut à peine marqué par l'art italien. Les quelques éléments qu'il emprunta aux maîtres de la Renaissance italienne- tels le Tintoret, Titien, Raphaël et Michel-Ange -, il les a parfaitement assimilés et adaptés au style qui était le sien. Si tant d'œuvres imposantes n'ont pas réussi à l'ébranler, pourquoi aurait-il moulé son style dans les concepts romanisants de Coecke ?

Van Mander écrit textuellement : « Bruegel s'était beaucoup exercé à imiter le faire de Jérôme Bosch. Comme celui-ci, il a composé de nombreuses scènes fantastiques et bon nombre de drôleries, ce qui l'a fait surnommer par beaucoup de gens Pierre le Drôle. » Cette assertion est amplement confirmée par l'œuvre. Ses panneaux du Combat de Carnaval et de Carême (1559, musée de Vienne), de la Chute des anges rebelles (1562, Bruxelles), de la Dulle Griet (Margot l'Enragée, 1562 ?, Anvers) et du Triomphe de la mort (1562 ?, Madrid) sont en effet boschiens, et il en est de même pour plusieurs de ses estampes. En passant en revue son œuvre dans l'ordre chronologique, on participe en quelque sorte à un long « travelling » cinématographique. Partant d'une vue d'ensemble de la foule grouillante, la caméra s'immobilise devant l'homme en gros plan.

Ce fut Max Dvorak qui inséra l'art de Bruegel dans le cadre du mouvement maniériste européen. Certes, les paysans et les badauds, tels que Bruegel les a campés, gros et trapus, sont, stylistiquement parlant, tout aussi maniéristes que les ascètes et les apôtres allongés d'un Greco, mais on sait que le caractère du maniérisme est mal défini et que le contenu du terme varie selon l'auteur.

Autrefois, le style de Bruegel était fort peu goûté. Les érudits l'ont tour à tour qualifié en se servant de termes peu flatteurs : « vulgaire », « insupportablement cru », « grotesque ». Sans doute, ce peintre sublime a-t-il été trop souvent identifié avec ses modèles et avec ses sujets populaires. La beauté telle qu'il l'a conçue n'a certes rien des canons classiques que la Renaissance a enjolivés, mais, par le truchement de son style personnel, il a réussi une performance artistique qui n'a plus jamais été égalée, à savoir traduire la lourdeur, la stupidité, la balourdise avec élégance. Cette attitude s'explique sans doute par le fait que Bruegel n'adhéra point à l'euphorie de la vision humaniste italienne. Sa façon de considérer l'individu ne correspond-elle pas à l'esprit de ses paysages cosmiques ? Tout porte à croire que Bruegel a vu l'homme comme une créature impuissante, insignifiante, perdue dans l'espace, en bref « un si minime animalcule », comme l'a dit Erasme. Même campé à l'avant-plan d'un de ses dessins (par exemple l'Été, 1568, Hambourg), l'homme y est encore happé par le gouffre de la perspective.

Nous voilà bien loin de l'appréciation de celui qui a cependant redécouvert Bruegel- à savoir Henri Hymans (Gazette des beaux-arts, mai et novembre 1890, janvier 1891)- et qui affirmait tout de go :« Sans doute son champ d'investigation n'est point des plus vastes ; son ambition aussi a des bornes modestes. Elle se limite à la connaissance des hommes et des choses les plus proches. ».

Bruegel ne devint jamais le chef de file d'une école. Le Trébuchet, la série des Mois et la Pie sur le gibet annoncent l'art des paysagistes hollandais, mais déjà au xviie s. son œuvre tombe dans l'oubli. Même les scènes de taverne des Brouwer et Teniers respirent une atmosphère tout à fait différente. En somme, son message n'avait pas été entendu. Depuis, on s'est souvenu que le « Boerenbruegel »- Bruegel le paysan- fréquentait des humanistes, tel le géographe Abraham Ortelius. Aussitôt, l'érudition a mis l'œuvre de Bruegel dans une lumière différente.

En scrutant ses tableaux et ses gravures, on a cru y déceler des sous-entendus, des allusions, des coups de boutoir, voire des protestations violentes contre les pouvoirs. On lui trouve des sympathies pour les gueux et pour la Réforme. D'aucuns le soupçonnent d'une certaine irrévérence en matière de religion. D'autres auteurs estiment qu'il était très versé en alchimie et que certaines œuvres- par exemple la Dulle Griet- sont imprégnées de philosophie hermétique. D'autres encore soulignent la tendance sociale qui émane de certaines planches : Bruegel, prétendent-ils, a soutenu les pauvres contre les capitalistes.

Certes, Bruegel a vu que le peuple était opprimé et exploité. Il a vu que cette masse grouillante était tenue en bride par des soudards, des lansquenets recrutés parmi la fine fleur de la racaille. Certes, il a vu que ces mercenaires étaient, eux aussi, des pauvres diables qui ne savaient ni lire ni écrire, des béotiens qui devaient malgré tout gagner leur croûte, fût-ce à coups de pertuisane ou d'espadon. Cependant, rien ne prouve que le panneau du Massacre des Innocents ait été conçu pour stigmatiser la répression exercée par l'occupant espagnol. Le peintre aurait-il fait passer railleries et accusations sous le manteau de scènes orthodoxes, parce que bibliques ? L'esprit critique moderne tend évidemment à monter en épingle un Bruegel dont les comportements seraient ceux d'un homme extrêmement rusé. Mais, si l'on veut bien admettre que son œuvre était effectivement truffée d'allusions politiques, il faudrait bien en déduire que celles-ci n'étaient saisies que par un public très restreint. En outre, il serait absurde de supposer que les gens pétris d'esprit se rencontraient uniquement parmi les gueux et les libertins.

Que Bruegel lance de temps à autre des moqueries allusives, nul ne le conteste, mais nombre de thèmes qui, jadis, étaient parfaitement intelligibles nous sont devenus inaccessibles. Quelle est au juste la signification profonde de cet étrange conciliabule des Mendiants ou des Culs-de-jatte (1568, Louvre) ? La lecture des chroniques nous apprend que la queue de renard, par exemple, était un emblème à significations multiples.

Si l'art de Bosch est profondément enraciné dans son terroir, celui de Bruegel est, lui aussi, fortement déterminé par le même climat spirituel, à savoir le caractère brabançon. L'étude de la littérature et du folklore brabançons fournit la preuve que l'énigmatique Dulle Griet n'est pas forcément l'image de la guerre, ni celle de l'insurrection contre le régime espagnol ; « Dulle Griet » était une locution courante par laquelle le peuple désignait la mégère, la femme hommasse.

Reconnaissons que la signification de certaines œuvres, comme la Pie sur le gibet (1568, Darmstadt), tableau que Bruegel légua par testament à son épouse, demeure abstruse. Mais, dans la littérature et le théâtre de l'époque, nous trouvons des passages qui peuvent résoudre pas mal de problèmes d'iconologie. Ainsi, tout le décor du fameux Pays de Cocagne (1567, Munich) est déjà décrit dans un texte néerlandais imprimé en 1546. Les soties et le théâtre des « rhétoriciens » nous expliquent des scènes comme le Combat de Carnaval et de Carême et nous révèlent certains aspects de l'esprit bruegélien. Les rhétoriciens, moralistes invétérés, ridiculisent la goinfrerie dans une sotie de 1561 ; à son tour, Bruegel regarde la gloutonnerie d'un œil prévenu.

L'interprétation selon laquelle il se serait opposé au capitalisme- notamment par ses estampes Elck (Chacun, 1558), Les gros poissons mangent les petits (1556), le Combat des tirelires et des coffres-forts (1563)- se révèle fausse à la lumière de la critique historique. En réalité, Bruegel a raillé la cupidité de l'homme, et il s'agit là d'une attitude humaniste. Dans la première planche, il reprend un adage que l'on trouve déjà chez François Villon : « Je cognois tout, fors que moy mesmes. »

Quel peintre avant lui avait observé l'homme avec une telle perspicacité ? La ruse et la bêtise, la misère, la faim, les maladies chroniques, l'esprit de lucre, la couardise, l'hypocrisie, la haine, la mort, l'ardeur et la fainéantise, l'affliction, la résignation et, en dépit de tout, la force vitale indestructible de l'homme, Bruegel a pénétré, compris et rendu tout cela. Comme François Rabelais, il eût pu dire : « Je ne bâtis que pierres vives : ce sont hommes. »

En scrutant l'œuvre de Bruegel, nombre de problèmes se révèlent provisoirement insolubles. Mais peut-être connaissons-nous néanmoins le thème principal de ses préoccupations, à savoir le comportement déraisonnable de l'homme au milieu d'une nature grandiose et impassiblement belle.

Parmi ses fils, Pieter II (1564-1638), dit Bruegel d'Enfer, l'imita de façon anecdotique.

                                                                                         Bruel Patrick

Né à Oran, Algérie le 14/05/1959

Patrick Bruel est né en Algérie au sein d'une famille pied-noir. Il s'intéresse au théâtre et devient animateur au Club Med puis obtient un rôle au cinéma dans Le Coup de sirocco (1978). Il se lance plus tard dans la chanson sans délaisser le cinéma.

Parallèlement à ses débuts hésitants dans la musique, il obtient des succès au cinéma avec P.R.O.F.S. (1984) et La Maison Assassinée (1988). Il rencontre enfin un grand succès avec son album "Alors regarde" qui marque le début de la « Bruelmania ». En 1997, on le retrouve dans K et Le Jaguar. Il se consacre ensuite plutôt à la musique mais revient au cinéma dans Un secret en 2007.

                                                                                              Bruges

Ville de Belgique, chef-lieu de la Flandre-Occidentale.

  • Population : 117 577 hab. (recensement de 2013)
  • Nom des habitants : Brugeois

Centre commercial et touristique, dont Zeebrugge constitue le port.

Née au pied d'une forteresse (castrum) servant de résidence au comte de Flandre Baudouin Ier (866-879), dotée aussitôt d'un atelier monétaire, Bruges est sans doute dès l'origine un centre commercial. En témoignent son nom « Brugge », synonyme de débarcadère, et sa localisation à l'extrémité du golfe « Sincfal », en un point où les voies navigables recoupent les voies terrestres menant à Gand, à Courtrai et à Ypres depuis la seconde transgression dunkerquienne (ive-viiie s. après J.-C.). En fait, le recul, dès le ixe s. ou le xe s., de la mer, mal compensé par la concentration des eaux de l'ancien golfe « Sincfal » dans les deux chenaux canalisés de la Reie à l'est (entre Bruges et Damme), puis du « Vieux Zwin » à l'ouest, diminue très rapidement la valeur du site portuaire, que complète heureusement la rade étendue et profonde du golfe de Zwin, créé par le raz de marée de 1134.

À cette date, la fusion en une seule agglomération du castrum comtal (le Bourg) et du portus marchand (castellum forinsecum, le « Faubourg ») est concrétisée par la construction, au plus tard en 1127, d'une enceinte enserrant une superficie de 86 ha.

À la suite de l'assassinat du comte de Flandre Charles le Bon (1127), dont elle condamne les auteurs, Bruges intervient dans la désignation de ses successeurs, Guillaume III Cliton, puis (1128) Thierry d'Alsace. Elle arrache à ce dernier de nombreux privilèges financiers (exemption de cens), économiques (suppression du péage grevant son commerce) et juridiques (liberté de choisir le droit applicable à ses habitants). Il existe donc dès cette époque un échevinage particulier à la ville, dont les membres viagers (annuels en 1241) assurent son administration.

Bien que Philippe d'Alsace (1168-1191) tente de limiter leurs droits en les précisant, vers 1190, dans une charte (keure) qui leur interdit de modifier leurs institutions sans son consentement, les riches Brugeois restent maîtres de leurs destinées économiques. Aussi prennent-ils en charge les travaux réalisés à la fin du xiie s. pour prévenir l'ensablement de leur port : endiguement de la Reie ; création, par Philippe d'Alsace, de l'avant-port de Damme (1180), qui doit son nom au barrage (dam) établi au débouché de cette rivière dans le Zwin ; construction, enfin, d'une écluse à double système de portes verticales, permettant, depuis 1180, aux navires à faible tirant d'eau (moins de 6 pieds) d'accéder à Bruges, où la grue, immortalisée par Memling, facilite leur déchargement et celui des allèges, qui chargent à Damme les cargaisons des navires de fort tonnage.

Techniquement bien équipée, dotée, par ailleurs, en 1200, de foires s'insérant du 23 avril au 22 mai dans un cycle annuel auquel participent Torhout, Lille et Messines, Bruges bénéficie en outre de l'annexion au domaine royal capétien de l'Artois (1180) : cela lui permet d'enlever à Saint-Omer le marché des laines anglaises, que ses marchands revendent avec bénéfice aux drapiers flamands, d'Ypres et de Gand en particulier. Les liens noués avec l'Angleterre favorisent également leur pénétration dans la France de l'Ouest ; dès le xiiie s., les Brugeois participent au transport des vins de Gascogne avant de gagner les ports de la Seine, où ils achètent le blé, les fromages normands ou les vins français. En revanche, ils trafiquent peu avec l'Allemagne du Nord (marché réservé à Gand), et leur présence est rarement mentionnée en Italie, en Espagne et aux foires de Champagne. Aussi, leur rôle au sein de la Hanse des dix-sept villes est-il très effacé, alors qu'ils s'assurent le contrôle de la Hanse flamande de Londres, dont le « comte de la Hanse » (« hanzegraaf ») doit être obligatoirement choisi parmi des membres brugeois ; ceux-ci se font accorder en outre l'exclusivité de l'accès à l'échevinage de leur ville (1241).

Mais, à l'heure même de son double triomphe économique et politique, l'oligarchie marchande de Bruges se heurte à l'hostilité des rivales étrangères, qui entendent se réserver le monopole du trafic sur leur propre territoire. Ne pouvant bientôt plus y accéder, ses membres se sédentarisent, se transformant en courtiers, en hôteliers pour recevoir dans leur propre ville leurs concurrents, dont ils soumettent les activités à quelques règles précises : interdiction de revendre sur place les denrées qu'ils y ont acquises et d'y pratiquer un commerce de détail ; mais autorisation du « gasthandel » (commerce de forain à forain), expressément reconnu en 1309 et auquel Bruges doit d'être devenue au xive s. sinon le « marché mondial » du Moyen Âge, tout au moins le plus grand marché de l'Occident chrétien, ne serait-ce qu'en raison de la richesse humaine et financière des Pays-Bas, qui absorbent l'essentiel de ses importations.

Les avantages du mouillage de Damme, les facilités de logement et de stockage offertes par Bruges, l'assurance de pouvoir y acheter des draps flamands, le fret de retour de qualité et relativement bon marché en l'absence d'intermédiaires, tous ces facteurs contribuent à expliquer l'affluence des marchands étrangers.

Dès 1270, les Anglais s'assurent à Bruges une place prépondérante, qu'ils renforcent en 1294 lorsqu'ils instituent l'étape des laines : celle-ci est confiée à deux reprises à Bruges (1325-1326 et 1340-1350), où sont conclus de toute façon les contrats unissant marchands flamands et marchands d'outre-Manche. Ceux-ci y sont bientôt rejoints par leurs collègues allemands de la Hanse teutonique, qui empruntent soit la voie terrestre Cologne-Bruges, soit la voie maritime Lübeck-Hambourg-Bruges, par laquelle arrivent les produits de la Baltique (ambre, blé, bois de Prusse, fer et cuivre de Suède), de la Russie (fourrures de Novgorod) et de la mer du Nord (bière de Brême et de Hambourg, morue de Norvège) en échange des produits du Midi atlantique (sel de Bourgneuf et de Brouage, puis de Setúbal, vins gascons, fer ibérique), transportés par les marins des ports aquitains, portugais (première mention en 1212) ou basques (depuis 1230). Enfin, depuis 1277 et l'arrivée à Damme des premières galères génoises, bientôt suivies par les navires vénitiens, réunis en un convoi annuel dès 1315-1316, les marchands italiens font affluer à Bruges les produits de leur péninsule (velours de Gênes, brocarts de Venise et, au xve s., alun de Tolfa) comme ceux de l'Orient (épices, sucre de canne, tissus précieux byzantins, vins grecs, etc.).

Tout naturellement, ces colonies étrangères se constituent en « nations », ou « consulats », dotés d'une administration interne qui se réserve le jugement de ses membres, l'échevinage de Bruges ne connaissant que les causes opposant des marchands de nationalités différentes. La compagnie anglaise des « marchands de l'Étape » (exportateurs de laine), celle des « marchands aventuriers » (exportateurs de drap depuis le début du xve s.) et le « comptoir » des marchands hanséates représentent les plus puissantes de ces nations, la deuxième utilisant, si nécessaire, contre Bruges l'arme efficace du blocus économique par transfert de son siège dans une autre ville (Aardenburg, 1307-1309 ; Dordrecht, 1358-1360 ; Utrecht, 1388-1392 ; Anvers, 1436-1438 ; Deventer, 1451-1457).

Disposant en général de « loges » fondées dans la seconde moitié du xive s., les Italiens se sont rarement constitués en nations, à l'exception des Génois (dirigés par un massier depuis 1395) et des Vénitiens.

Il n'en est pas de même des Catalans, ainsi regroupés dès 1330, et des Castillans, privilégiés dès 1348 et pourvus de consuls depuis 1428. Moins nombreux et plus tardivement établis à Bruges, les Portugais ne sont représentés par un facteur royal qu'à partir de 1456, tandis que les intérêts des Écossais ne sont défendus que par un Conservateur de leurs privilèges (1407), choisi par leur roi parfois en dehors de leur nation, tel le Brugeois Anselme Adornes (1472).

Grande place marchande de l'Europe au xive s., Bruges en devient naturellement l'une des principales places financières : cette primauté est soulignée par le fait que c'est dans cette ville que naît le mot « Bourse ». Se réservant les opérations de change manuel qui se déroulent dans cinq « comptoirs fieffés » et « francs » (trois dès 1224) et dans de nombreux comptoirs non francs (quinze au maximum en 1346), les financiers brugeois se livrent peu à peu à des activités de type bancaire en faveur de leurs clients : dépôts, virements de compte à compte, avances, d'autant plus dangereuses que l'essentiel de leurs liquidités est constitué par des dépôts remboursables à vue.

Pourtant, les Brugeois n'accordent jamais de prêts à la consommation, dont ils abandonnent la pratique à des prêteurs sur gages spécialisés, les Cahorsins ou les Lombards, qui sont en fait, pour la plupart, des Piémontais originaires d'Asti ou de Chieri. Mentionnés pour la première fois en 1244, détenteurs au xve s. de quatre tables de prêts, la première ayant été autorisée en 1281, ces financiers prélèvent officiellement des intérêts considérables (43,33 % par an) malgré les interdits ecclésiastiques.

Mais ce sont d'autres Italiens, les marchands banquiers de Lucques et de Florence, qui dominent le marché de Bruges, sur lequel ils introduisent au xive s. la lettre de change.

Disposant de moyens financiers considérables, ces marchands banquiers contrôlent le marché européen des capitaux, alimentent en particulier en argent frais le trésor des comtés de Flandre, puis celui des ducs de Bourgogne. Il en est ainsi des succursales brugeoises des compagnies financières des Bardi et de Peruzzi, ces derniers ayant pour facteur le chroniqueur Giovanni Villani (vers 1280-1348) ; il en est de même du Lucquois Dino Rapondi (avant 1350-vers 1414), qui avance à Philippe le Hardi, en 1396, la rançon de 200 000 florins de son fils Jean sans Peur, fait prisonnier par les Turcs à Nicopolis. Enfin et surtout, ce rôle financier est tenu au xve s. par la compagnie des Médicis. Fondée en 1439, sa filiale de Bruges est dirigée d'abord par Bernardo Portinari, puis par Angelo Tani et finalement par Tommaso Portinari (1465-1480), dont les prêts excessifs à Charles le Téméraire entraînent l'abandon à son profit de cet établissement par Laurent le Magnifique, désireux d'éviter que sa faillite n'entraîne celle de ses autres filiales (1480).

L'industrie brugeoise est toujours restée étroitement subordonnée au commerce et à la finance, dont elle est issue. Ne visant pour l'essentiel qu'à assurer les besoins vitaux de sa population, ne fabriquant que de rares articles spécialisés (vêtements de confection, habits en peaux ou en fourrures, chapelets d'ambre), elle n'exporte que les seuls produits de la draperie, dont l'essor, datant de la fin du xiiie s., fait de Bruges le troisième centre producteur de Flandre, loin derrière Gand et Ypres.

Provoquant au sein de Bruges la formation d'un important prolétariat ouvrier dominé par les tisserands, rendant en outre la ville dépendante de l'Angleterre pour ses importations de laine, cette industrie favorise l'extension à Bruges des troubles que connaît la Flandre à partir de 1280.

Le conflit oppose d'abord les ouvriers du textile, surchargés d'impôts, à la bourgeoisie locale (les poorters) lors des insurrections de 1280 et de 1281 ; puis les troubles sociaux prennent une coloration politique lorsque les dirigeants de Bruges font appel, en 1301, à Philippe IV le Bel, qui nomme Jacques de Châtillon gouverneur. Au parti des poorters leliaerts (partisans des fleurs de lis) s'oppose dès lors le parti clauwaert, au moins théoriquement soutenu par le comte Gui de Dampierre (1280-1305). Dirigé par un tisserand, Pierre de Coninck († vers 1333), ce dernier parti se révolte contre l'alourdissement des charges fiscales. Ayant massacré les chevaliers français présents dans la ville dans la nuit du 17 au 18 mai 1302 (Matines de Bruges) et ayant contribué de façon décisive à la victoire remportée par les villes flamandes sur les forces royales à Courtrai le 11 juillet 1302, il se refuse à appliquer la clause du traité d'Athis-sur-Orne de 1305, qui prescrit le démantèlement de l'enceinte de Bruges, construite depuis 1297 et qui porte sa superficie à 430 ha. Il arrache au fils du comte Gui de Dampierre de nombreux privilèges, dont certains sont bientôt révoqués, mais dont le plus durable est la keure de 1304. Base du droit municipal jusqu'en 1399, cette charte contraint en effet les comtes à respecter les privilèges d'un magistrat annuel, qui doit comporter désormais une majorité de gens de métiers (9 sur 13) tant dans le collège des échevins que dans celui des conseillers. Pour faciliter ce choix, les corporations brugeoises (une cinquantaine) sont regroupées en neuf membres.

Incapables de maîtriser les tensions sociales nées de la crise du xive s. et du chômage, qui en est la conséquence, désireux de maintenir leurs biens avec l'Angleterre, exportatrice de laine, les Brugeois soutiennent dès lors tous les adversaires des rois de France. Affaiblis par les querelles internes qui opposent les tisserands aux autres travailleurs du textile (1345-1348, 1359, 1379), les gens de métier doivent finalement accepter l'autorité du comte Louis de Mâle après la défaite des milices gantoises à Rozebeke (novembre 1382).

Soumise au droit commun par son successeur Philippe le Hardi (1384-1404), qui élimine en partie, en 1399, les gens de métier du magistrat urbain au profit des milieux favorables à l'ordre établi (bourgeoisie marchande, hommes de loi, petite noblesse citadine), Bruges doit renoncer à ses rêves de république marchande, à l'heure même où elle assume le rôle de capitale de l'art flamand.

Prolongeant le rôle civilisateur de Bruges, Lodewijk Van Gruuthuse († 1492) et la famille Lavrin font de cette ville l'un des principaux foyers de l'humanisme européen, en y attirant notamment Érasme (entre 1517 et 1521), Juan Louis Vivès (1528-1540), Thomas More, Konrad Peutinger ainsi que l'imprimeur Hubert Goltzius (ou Goltz), qui y transfère en 1558 son atelier anversois. En même temps se multiplient à Bruges les chambres de rhétorique, qui animent le mouvement littéraire de langue flamande.

Malheureusement, l'éclat des arts et des lettres, qui s'atténue dans la seconde moitié du xvie s., cache mal un déclin économique beaucoup plus ancien et irrémédiable, déclin qui se traduit par une diminution irrégulière de la population brugeoise entre les apogées de 1346 (entre 29 000 et 36 000 habitants) et de 1696-1705 (37 900 habitants) et les étiages de 1616-1625 (27 300 habitants) et de 1746-1755 (27 900 habitants).

Parmi les multiples causes du déclin, la plus grave n'est pas l'ensablement du Zwin, qui rend inaccessible dès la fin du xiiie s. la rade de Damme et les rades des avant-ports secondaires de Bruges (Hoeke, Muide et Monnikrede) avant d'étouffer, vers 1360, celle de Sluis (l'Ecluse), qui leur a été substituée depuis 1290. D'autres facteurs sont plus déterminants : concurrence des draperies brabançonnes et surtout anglaises ; essor d'Anvers, où les ducs de Brabant attirent les marchands étrangers par l'octroi de nombreuses facilités commerciales ; lourdeur des contraintes et cherté des services qui, à Bruges, sont imposés à ces marchands ; guerre de Cent Ans, qui déplace, au profit du port rival, vers les Alpes et la vallée du Rhin les grandes routes terrestres unissant l'Italie aux Pays-Bas ; montée d'Amsterdam, à laquelle les Hollandais tendent à réserver le monopole des produits de la Baltique ; troubles politiques, enfin, qui opposent Bruges à Maximilien d'Autriche (1484-1490), lequel rétablit la Constitution de 1399 et invite avec succès les marchands étrangers à quitter cette ville pour Anvers (1484 et 1485).

Accueillante aux luthériens (dès 1527), aux anabaptistes (à partir de 1530) et surtout aux calvinistes, Bruges participe au mouvement anti-espagnol animé par les Gantois, qui l'occupent le 20 mars 1578 ; elle adhère le 1er février 1580 à l'Union d'Utrecht. Mais elle se soumet sans combat, le 20 mai 1584, à Alexandre Farnèse, qui y facilite la reprise de la politique de Contre-Réforme : celle-ci est inaugurée en 1559 par l'érection de Bruges en siège épiscopal et poursuivie en 1567 par l'établissement d'une résidence de la Compagnie de Jésus.

Ces événements aggravent une situation économique désastreuse, à laquelle les Brugeois tentent en vain de remédier entre le xvie et le xviiie s. par la création de nouvelles industries textiles (draps façon de Leyde puis serges façon d'Hondschoote et façon de Verviers) et par l'ouverture d'une voie d'eau donnant à Bruges un accès direct à la mer du Nord par Ostende (1613-1622), car l'occupation de l'Écluse par les Néerlandais a privé cette ville de son débouché maritime naturel en 1604.

Bruges est démantelée par Joseph II (1782). Révoltée contre les Autrichiens (1er novembre 1789), elle est occupée à deux reprises par les Français (novembre 1792 et juin 1794) ; elle devient chef-lieu du département de la Lys (1795), puis de la province de Flandre-Orientale, tour à tour néerlandaise (1815), puis belge (1830).

La ville offre un remarquable aperçu de l'architecture flamande, religieuse et profane, du xiie au xviiie s.

La cathédrale Sint-Salvator, en brique, possède une massive tour romane (couronnement du xixe s.) ; nef, transept et chœur datent du xive s. et sont de style gothique scaldien (chapelles, 1480-1530), comme la monumentale tour de l'église Notre-Dame (122 m ; majeure partie vers 1280-1335).

Sur le Markt (Grand-Place) s'élèvent les halles, construites à partir de 1248 et remaniées au xvie s., quadrilatère de 84 m sur 43, dominé par un des plus beaux beffrois de Belgique (84 m ; deux étages de section carrée des xiiie et xive s. ; un troisième, octogonal, de 1482).

Tout à côté, la place du Burg est le cœur architectural du vieux Bruges. Au sud, l'élégant hôtel de ville (1376-1420) est encadré par la basilique du Saint-Sang (vers 1480 ; escalier de 1529-1534 ; restaurations du xixe s.), bâtie au-dessus de l'église romane Sint-Basilius (xiie s.), et par le greffe du Franc, édifice de style Renaissance construit en 1535-1537. La partie orientale de la place est occupée par le palais de justice, bâtiment qui s'inspire du style Louis XIV (1722-1727) et englobe la chambre échevinale de l'édifice primitif du xvie s. Dans l'angle nord-ouest se trouve la prévôté, exemple d'architecture baroque flamande (1665-1666).

Le palais Gruuthuse (xve s.) communique par une tribune en bois sculptée avec le chœur de l'église Notre-Dame. L'ensemble constitue le musée Gruuthuse d'archéologie et d'art appliqué. L'église des Jésuites, Sint-Walburga, a été élevée de 1619 à 1642 par le grand architecte de la Compagnie, Peter Huyssens (1577-1637), originaire de Bruges. Enfin, parmi les monuments disparus, il faut citer l'église carolingienne Saint-Donatien sur le Burg, détruite à la fin du xviiie s.

L'architecture « mineure » qui accompagne ces monuments, de tranquilles quartiers traversés de canaux donnent à la ville son charme et son unité. Il existe un style brugeois particulier, que définissent l'élan vertical des sobres façades de brique, les fenêtres à croisée de pierre séparées par des trumeaux étroits, les hauts pignons droits ou redentés, puis animés de volutes au xviie s.

Deux peintres enlumineurs originaires de Bruges travaillent à Paris au xive s. : Jean de Bruges (ou Jean Bandol), qui dessine les cartons de la Tenture de l'Apocalypse d'Angers, et Jakob Coene, sans doute identifiable avec le Maître de Boucicaut. De la même époque datent quelques fragments de fresques de l'église Notre-Dame.

Le premier panneau connu est le retable des Pelletiers (vers 1400, cathédrale). Au xve s., Bruges devient le berceau de la peinture flamande grâce aux artistes qui s'y installent sans être, le plus souvent, originaires de la ville. C'est en 1431 que Jan Van Eyck se fixe à Bruges ; la valeur révolutionnaire de son art trouve un reflet chez Petrus Christus (1420-1472). À la fin du xve s., une nouvelle perfection picturale est atteinte par Hans Memling et Gérard David. Des œuvres majeures de ces maîtres sont conservées au musée Grœninge (musée municipal) et au musée de l'hôpital Sint-Jans (musée Memling). Des miniaturistes, également venus de l'extérieur, contribuent à l'éclat de l'art brugeois du xve s. : Willem Vrelant († 1481), Loyset Liédet († vers 1478), Philippe de Mazerolles († après 1478), identifiable à Lieven Van Lathem), suivis de la famille des Bening dans la première moitié du xvie s.

Adriaen Isenbrant († 1551), Jan Provost (1462-1529) et Ambrosius Benson (vers 1495-1550) sont des épigones de Gérard David, mais sensibles au courant maniériste. Maniériste aussi est l'art de Lanceloot Blondeel (1498-1561), peintre, décorateur et architecte, principal représentant, avec Marcus Geerarts (vers 1510-1590) et la famille des Claeissens, de la Renaissance flamande à Bruges. Mais c'est avec Pieter Pourbus (1523-1584), surtout réputé comme portraitiste, que culmine sans doute le xvie s. Au xviie s., seule est significative l'œuvre de Jakob Van Oost (vers 1601-1671), qui séjourne à Rome et résiste au courant rubénien.

La plus ancienne sculpture brugeoise (xiie s.) est sans doute le tympan de l'église Sint-Basilius. Un important chaînon dans l'évolution vers la plastique réaliste telle que Sluter la réalisera à Dijon est représenté par les sculptures exécutées pour l'hôtel de ville, de 1378 à 1386, sous la direction de Jean de Valenciennes († 1401) : celles-ci sont aujourd'hui au musée Gruuthuse, comme les fragments de vitraux du même édifice et de la même époque, attribués à Christiaan Van de Voorde. L'art du vitrail est encore représenté par le saint Georges et le saint Michel (vers 1500, musée Gruuthuse) de la chapelle des peintres (détruite) et par quelques verrières (xve-xvie s.) de l'église de Jérusalem.

La sculpture et l'ornementation de la Renaissance déploient toute leur exubérance dans la monumentale cheminée de la chambre échevinale du palais de justice, exécutée d'après les esquisses de L. Blondeel (1531). Au xvie s. débute une production de faïences, dont le réel épanouissement ne se produira qu'au xviiie s., sous l'impulsion de Hendrik Pulinx (1698-vers 1781), qui fut, avec Pieter Pepers (vers 1730-vers 1785), le principal sculpteur de la période rococo.

Le chef-d'œuvre de l'orfèvrerie à Bruges est le reliquaire du Saint-Sang, exécuté en 1614-1617 par Jan III Crabbe. Les décorations tombales en cuivre jaune gravé sont une production typique de la ville et se rencontrent dans la plupart des églises.

On a une connaissance de la tapisserie brugeoise à partir de la fin du xve s. Quelques pièces importantes du xviie s., tissées d'après les cartons de l'Anversois Cornelis Schut (1597-1655), sont conservées au musée Gruuthuse. La production, réputée, de dentelles aux fuseaux ne peut être attribuée à une tradition ancienne : elle a débuté à la fin du xixe s.

                                                                                     Bruit et la Fureur Le

Roman de William Faulkner (1929).

Sur un rythme oppressant, monologues diffus et descriptions objectives s'entrelaçant selon un schéma musical, trois frères (un débile châtré, un suicidé par amour de sa sœur, un demi-malin vite trompé) racontent le moment décisif de leur vie, qui justifie le titre emprunté au Macbeth de Shakespeare : « C'est une histoire que conte un idiot, une histoire pleine de bruit et de fureur, mais vide de signification. »

                                                                       Brumaire an VIII Coup d'Etat du 18

Coup d'État au cours duquel, les 18 et 19 brumaire an VIII (9 et 10 novembre 1799), le général Napoléon Bonaparte prit le pouvoir mettant ainsi fin au Directoire et à la Révolution.

Le régime du Directoire, après quatre années de crises politiques et financières et de revers militaires, est tombé dans un universel discrédit. On s'inquiète de l'accroissement du brigandage, des menaces des extrémistes de droite et de gauche.

Au printemps de 1799 se forme un groupe révisionniste, dont le théoricien est le Directeur Sieyès, qui trouve de nombreux appuis dans la bourgeoisie et la finance (→ Ouvrard) et qui ne tarde pas à rallier quelques généraux. Il s'agit de renforcer le pouvoir exécutif et de réviser la Constitution. Sieyès amène les Conseils à contraindre trois de ses collègues sur quatre à démissionner (18 juin 1799) ; à leur place sont élus Roger Ducos, Gohier et Moulin. Paul Barras, le cinquième Directeur, se fait payer sa complicité. Il faut encore le concours d'un général populaire ; Barthélemy Joubert, auquel on a songé, ayant été tué à Novi (15 août 1799), on fait appel à Bonaparte revenu d'Égypte.

Le complot s'est assuré le concours de Talleyrand, du ministre de la Justice Cambacérès, de Lemercier, président des Anciens, de Lucien Bonaparte, qui est élu président du Conseil des Cinq-Cents.

Le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), leur président annonce au Conseil des Anciens la découverte d'un complot jacobin et leur fait voter le transfert des conseils à Saint-Cloud, ainsi que la nomination de Bonaparte au commandement des troupes de Paris. Talleyrand négocie et obtient la démission de Barras, tandis que Moreau garde prisonniers au Luxembourg Gohier et Moulin. La vacance du pouvoir exécutif est acquise.

Mais, le 19 brumaire, à Saint-Cloud, les Cinq-Cents et l'opposition des Anciens se tiennent sur leurs gardes. Après une harangue maladroite aux Anciens, Bonaparte, pénétrant dans la salle des Cinq-Cents, est accueilli parles cris de : « À bas le dictateur ! Hors la loi ! », assailli, et bousculé par les députés ; son escorte doit venir l'arracher à ses adversaires.

Son frère Lucien réussit cependant à retarder le vote de la mise hors la loi – c'est-à-dire la condamnation à mort sans jugement –, puis, enlevé par quelques grenadiers, il sort de la salle et harangue la garde du Corps législatif hésitante ; président des Cinq-Cents, représentant la légalité, il la requiert de délivrer l'Assemblée, terrorisée par une minorité de « représentants à stylets » soldés par l'Angleterre. Conduits par Joachim Murat, les grenadiers pénètrent dans la salle des Cinq-Cents et expulsent les députés.

Le Directoire était renversé par la force, et non par une décision des Conseils eux-mêmes comme Sieyès et Bonaparte l'avaient espéré. Les Anciens et une trentaine de membres des Cinq-Cents, réunis le soir à grand-peine, désigneront les trois « consuls provisoires » (Sieyès, Roger Ducos et Bonaparte) et deux commissions chargées de préparer avec eux une nouvelle Constitution.

                                                                                                   Brunehaut

(Espagne vers 543-Renève 613), reine d'Austrasie.

Fille d'Athanagild, roi des Wisigoths, elle épousa vers 567 Sigebert Ier. Après l'assassinat de sa sœur Galswinthe (568), femme de son beau-frère Chilpéric Ier, elle favorisa la guerre contre la Neustrie. Sigebert ayant été assassiné (575) sur l'instigation de Frédégonde, elle gouverna l'Austrasie au nom de son fils Childebert || . Alliée à Gontran, roi de Bourgogne, elle repoussa les attaques de Frédégonde et fit conclure le traité d'Andelot (587), qui assurait l'héritage de la Bourgogne à Childebert. La mort de ce prince (595) lui donna la régence des royaumes d'Austrasie et de Bourgogne (595-613), qu'elle exerça au nom de ses petits-fils Thibert || et Thierry ||. Sa politique autoritaire lassa les aristocraties austrasienne et bourguignonne, qui se rallièrent à Clotaire ||, roi de Neustrie (613). Ce dernier la captura et la fit supplicier.

                                                                                                     Brunei

État d'Asie du Sud-Est, Brunei est situé dans l'île de Bornéo ; il est baigné au nord par la mer de Chine méridionale et enclavé dans l'État malais de Sarawak qui divise le pays en deux.
Brunei est membre du Commonwealth.

Constitué d'une plaine alluviale arrosée par quatre fleuves, montagneux au sud-est (mont Pagon, 2 000 m), Brunei est couvert aux trois quarts par la forêt équatoriale, mais l'exportation de bois y est interdite. La faible production agricole (riz, pêche) doit être complétée par des importations. Les plantations commerciales (caoutchouc, poivre) ont décliné. C'est au pétrole et au gaz naturel que Brunei doit sa richesse et sa prospérité (96 % des recettes d'exportation et 58 % du P.I.B.), mais les réserves, à Seria et Kuala Belait, seraient limitées à vingt ans d'exploitation seulement. Le revenu annuel par habitant est parmi les plus élevés d'Asie. Il n'y a pas d'impôts, l'éducation et les soins médicaux sont gratuits. L'État est le principal employeur (53 % des actifs). Face à certains signes économiques inquiétants, comme la chute du prix du pétrole et l'augmentation du chômage, la priorité est donnée à la diversification de l'économie, mais les industries demeurent modestes (vêtements, ciment, eaux minérales) car les investisseurs sont réticents devant la faiblesse du marché intérieur et le peu de transparence du pouvoir royal, qui multiplie les placements financiers et les achats de terres à l'étranger (5 000km2 en Australie). La crise asiatique de 1997 n'a pas épargné Brunei.

La population, regroupée dans les zones côtières, est en majorité malaise (68 %) ; les autochtones, Dayaks et Visayas, représentant 6 % des habitants. La minorité chinoise (environ 25 %) ne bénéficie pas des avantages sociaux concédés aux Malais et, se sentant menacée, a commencé à émigrer. La population est très jeune : le tiers des Brunéiens ont moins de 15 ans, mais l'espérance de vie est la plus forte d'Asie du Sud-Est. L'islam (sunnite) est religion d'État.

Royaume vieux de plus d'un millénaire, Brunei était un important port de commerce ayant des relations avec le monde hindouisé et chinois : la première mission portant tribut à l'empereur de Chine date de 977. Le pays connaît après la chute de l'empire de Majapahit, dont il était vassal, une rapide expansion à Bornéo et dans l'archipel philippin. En 1521, quand Pigafetta, l'historien de l'expédition de Magellan, y fait escale, Brunei semble avoir éclipsé Malacca, prise par les Portugais en 1511.

C'est à cette époque que le royaume est islamisé et devient un sultanat. Il résiste difficilement à l'arrivée des Portugais, Espagnols, puis Britanniques qui s'installent dans la péninsule malaise et aux Philippines et tentent de prendre le contrôle des voies commerciales. Affaibli, il perd peu à peu ses possessions, surtout au Sarawak devant les ambitions de l'aventurier anglais James Brooke qui, à partir de 1841, y établit une principauté. Quand, en 1906, Brunei devient un protectorat britannique, il est réduit à deux enclaves. Du pétrole y est découvert en 1903 ; l'exploitation commence dès 1929. En 1959, Brunei accède à l'autonomie interne. Un puissant mouvement nationaliste s'y développe sous la direction du parti du Peuple (Partai Ra'ayat) du cheikh Azahari. En décembre 1962, Azahari déclenche un soulèvement soutenu par l'Indonésie, mais vite écrasé par les Anglais. En 1963, le sultan Omar Ali Saifuddin décide de ne pas rejoindre la nouvelle fédération de Malaisie, en particulier pour conserver ses revenus pétroliers. En 1967, il abdique en faveur de son fils Hassanal Bolkiah, mais conserve un important pouvoir. En 1979, un accord avec Londres prévoit l'accession à l'indépendance du sultanat, qui devient effective en 1984.

Brunei entre aussitôt à l'ASEAN, y trouvant une garantie politique vis-à-vis de ses grands voisins. La famille royale se partage pouvoir et gouvernement. Monarque absolu et « homme le plus riche du monde », le sultan maintient en vigueur l'État d'urgence de 1962, sans accepter de libéralisation politique. Il a imposé, depuis 1990, le principe de la « monarchie islamique et malaise ». Au premier rang de ses préoccupations, viennent la diversification de l'économie et la sécurité du sultanat : pour assurer cette dernière, il achète des armements au Royaume-Uni et se concilie la faveur des Etats-Unis. Brunei établit des relations diplomatiques avec la Chine en 1994. Proche de Singapour, il entend avoir de bonnes relations avec tous ses voisins et utilise parfois les aides financières comme moyen de politique étrangère.

En 1998, le sultan (52 ans) désigne son fils aîné comme prince héritier, tout en reprenant en main le ministère des Finances et la direction de deux grandes entreprises nationales, la Brunei Investment Agency et le groupe Amedeo, où un trou de 16 milliards de dollars vient d'être découvert. La vie politique demeure très feutrée, seules quelques dissensions familiales agitant la vie du Palais. Le mariage du prince héritier al-Muhtadee Billah Bolkiah (30 ans) avec une jeune roturière (17 ans) de mère suisse est célébré avec le plus grand faste en septembre 2004. Simultanément, la Constitution de 1959 est modifiée pour permettre la convocation d'un Conseil législatif de 21 membres) nommés. En 2005, le sultan, prenant soin d'agir en promoteur de l'islam et n'entendant pas se laisser déborder par les islamistes, renvoie quatre ministres dont celui de l'Éducation, connu pour encourager l'enseignement religieux.

Brunei renforce son rôle sur la scène internationale en assurant la présidence de l'APEC dont le sommet se tient les 15 et 16 novembre 2000 à Bandar Seri Begawan. En 2001, il accueille le sommet annuel de l'ASEAN et assure, par ailleurs, la présidence du Conseil économique du Pacifique.

En mai 2005, à l'occasion d’un remaniement ministériel, le prince héritier al-Muhtadee Billah Bolkiah est nommé comme ministre senior au bureau du Premier ministre, ce qui le place au deuxième rang, après le sultan, dans la hiérarchie gouvernementale.

                                                                                                    Brunel Chantal

Née le 09/09/1948

Chantal Brunel est née le 9 septembre 1948 à Paris. Fille de médecin, elle se lance dans des études de sociologie à Nanterre et commence à militer en 1968, face à Daniel Cohn-Bendit. Après avoir obtenu une licence de lettres, elle est auteur de quelques publications dans la presse et se dirige vers Sciences Po Paris, dont elle sort diplômée. Elle opte alors pour l'aile gauche du gaullisme. Sa carrière débute dans les locaux de RTL, où elle effectue un stage de journalisme. Dans les années 1970, sa passion pour la politique s'accentue : elle devient giscardienne et intègre plusieurs cabinets ministériels dont celui du ministre de l'Intérieur et celui du ministre de la Santé. Au début des années 1980, elle retourne dans le privé, tout en poursuivant ses études au CPA (Centre de Perfectionnement aux Affaires), dépendant aujourd'hui du groupe HEC. A l'aube des années 1990, elle décide de reprendre une imprimerie de Torcy en difficulté. En 1998, elle est élue conseillère régionale de Seine-et-Marne. Quatre ans plus tard, elle obtient un siège de député dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne. En 2007, elle est réélue au Palais Bourbon. De 2008 à 2009, Chantal Brunel succède à Nadine Morano et devient porte-parole de l'UMP. La liberté qu'elle prend lors de ses interventions n'est pas toujours appréciée des responsables de l'UMP. En 2010, elle est nommée rapporteur général de l'Observatoire de la parité, à la suite de ses prises de position sur la violence faite aux femmes. Ainsi, Chantal Brunel lutte contre la polygamie, l'excision, la condition des femmes immigrées et les violences conjugales. En 2012, Chantal Brunel est battue aux législatives par le candidat socialiste Eduardo Rihan-Cyprel, elle perd donc son siège dans l'hémicycle. Côté privé, Chantal Brunel est mariée à Denys Brunel, directeur général de la marque de grande distribution Monoprix.

                                                                                         Brunelleschi Filippo

Architecte et sculpteur italien (Florence 1377-Florence 1446).

De la Renaissance, idéal nouveau qui se constitue par référence à l'Antiquité en cette période de transition qu'est le début du Quattrocento, Brunelleschi est ordinairement considéré comme le promoteur dans le domaine de l'architecture. Cependant, on a parfois méconnu l'aspect positif, révolutionnaire de son œuvre pour n'en retenir que les survivances et les emprunts.

Son père, le notaire Brunellesco Lippi ou Lippo, avait l'ambition d'en faire un médecin à l'exemple de son aïeul ; il lui fit donner une éducation étendue ; l'optique, la mécanique, la géométrie furent parmi les matières étudiées par l'enfant. Mais une autre voie s'offrait, favorisée par son habileté manuelle, et il devint apprenti orfèvre.

En 1401-1402, il participe au concours pour la seconde porte du baptistère de Florence ; Ghiberti et lui en sortent vainqueurs ex aequo. Les deux œuvres primées restent médiévales ; mais autant la première est équilibrée, élégante, sensible déjà à la leçon antique, autant celle de Brunelleschi traduit une nature tourmentée, un tempérament fougueux. Et cette forme de caractère le pousse à abandonner à son rival une place qu'il voulait sans partage. Il part pour Rome, peut-être avec Donatello, et y découvre la magie des ruines antiques. Il y vivra de son métier, attendant dans l'ombre l'occasion de conquérir les suffrages exclusifs de ses concitoyens.

Bientôt, l'achèvement de la cathédrale Santa Maria del Fiore est à l'ordre du jour : comment couvrir l'octogone élevé par Arnolfo di Cambio ? Brunelleschi intrigue avec une habileté consommée, fait traîner les choses. Il obtient, en 1418, un concours public, et finit par persuader tout le monde, sans même avoir dévoilé totalement le secret de sa méthode. Chez cet homme capable d'attendre une revanche pendant plus de vingt ans (il fera écarter le contrôle de son travail par Ghiberti pour incompétence !), la ruse n'a d'égale que la violence dont il fait preuve lorsqu'il brise, de colère, son modèle de palais ducal refusé comme trop grandiose par Cosme de Médicis.

On a beaucoup discuté pour savoir si la coupole de Santa Maria del Fiore était gothique ou Renaissance ; le problème est d'un autre ordre. Progrès certain sur le plan technique, le dôme de Florence s'inscrit dans la lignée des efforts tentés depuis l'Antiquité pour couvrir un vaste espace. En Toscane comme à Rome, on continue alors à employer la brique selon une technique plus que millénaire, et à couvrir les espaces à l'exemple du Panthéon. La parure de pierre ou de marbre, qui habille les murs sans en révéler la structure, peut librement s'adapter à la mode ; il n'est pas rare qu'elle fasse l'objet d'un concours au même titre qu'une chaire ou un autel : Brunelleschi réalisera de cette façon les corniches de la nef de la cathédrale.

On avait, sous les yeux, l'exemple d'un dôme octogonal à double coque, de profil intérieur ogival, celui du baptistère. Il s'agissait pour Brunelleschi d'en reprendre la technique et de l'adapter au franchissement d'une portée non plus de 25 mais de 41 mètres, et cela toujours sans cintrage. Au baptistère, les deux coques étaient rendues solidaires par des éperons, à raison de deux principaux aux arêtes et de deux secondaires sur la portée des panneaux. À partir de l'appui formé par l'enveloppe externe d'un mur montant au tiers de la hauteur, des berceaux rampants, engendrés par les éperons et les raidissant, soutenaient l'enveloppe extérieure, de profil rectiligne. L'idée, géniale, de Brunelleschi fut de remplacer les petits berceaux rampants par une série d'arcs couchés, prenant appui sur les éperons d'arêtes et soulageant, à l'aide d'ancrages, les éperons intermédiaires. Ces arcs, normaux aux enveloppes, forment comme les lits d'un appareil rayonnant ; continus, ils auraient donné- à supposer l'enveloppe interne supprimée- une coupole côtelée.

En fait, le dôme de Florence reste plus proche des tours-lanternes médiévales que des coupoles de l'âge classique. En dépit de son importance constructive (puisqu'il reste la plus grande voûte élevée sans cintre), on ne saurait y trouver l'explication du rôle reconnu à Brunelleschi dans la diffusion des idées nouvelles.

Dans les ruines romaines, l'architecte avait retrouvé la valeur « humaine » de la colonne ; avec la légèreté de main d'un orfèvre, il devait lui donner la grâce, qui souvent manque aux exemplaires antiques. Pour saisir la portée d'une telle découverte, il suffit de comparer le portique de l'hospice des Enfants trouvés (Innocenti), commencé en 1420, à la Loggia dei Lanzi, élevée quarante ans plus tôt. Dans les deux cas, l'arcade est en plein cintre, mais elle repose désormais sur une colonne, et non plus sur un faisceau de colonnettes. Un tracé modulaire a remplacé la composition géométrique ; aux motifs divers a fait place une modénature accusant les lignes maîtresses, soulignant les fenêtres d'un fronton et distribuant la couleur en des points choisis de façon limitative : les médaillons d'Andrea Della Robbia.

La colonne ne peut supporter qu'un mur léger ; de ce fait les églises de Brunelleschi (San Lorenzo, à partir de 1420 ; Santo Spirito, projeté en 1436) vont-elles marquer un retour au plan basilical, reprendre même l'artifice ravennate du dé à la retombée des arcs. Cet artifice ajoute du reste un élément de plus à l'horizontalité cherchée des lignes, corniches ou bandeaux accentuant encore le cloisonnement des volumes, caractérisé par le morcellement des murs, par les petites coupoles des bas-côtés, par celle, côtelée, de la croisée. Tout cela, comme la polychromie limitée à une opposition entre les lignes de force et les panneaux, évoque curieusement l'architecture ottomane.

Ces deux églises n'ont pas de façade composée. La seule réalisée par Brunelleschi l'a été pour la chapelle des Pazzi, construite de 1429 à 1446 au flanc de l'église Santa Croce. Cette façade comprend une arcade centrale, encadrée par deux travées de colonnes, et un attique que des pilastres géminés et une corniche plate quadrillent d'une ombre légère. Une coupole côtelée sur pendentifs, d'un diamètre de 10 mètres, détermine les proportions de ce gracieux édifice. Deux berceaux, qui la butent transversalement, en font une salle de plan rectangulaire ; en arrière, une coupole de 5 mètres couvre un sanctuaire carré et répond à celle qui est placée en façade, encadrée de deux berceaux pour former le porche. La corniche continue qui, à l'intérieur, repose sur des pilastres participe avec l'éclairage, judicieusement réparti entre des fenêtres basses et les oculus de la coupole, à l'équilibre des masses construites.

La coupole de la cathédrale avait apporté la gloire à Brunelleschi ; dans les dix dernières années de sa vie, les commandes affluèrent : des palais, des églises furent exécutés par des élèves sous sa direction ; on l'appela à Mantoue pour régulariser le cours du Pô, à Milan et à Pise pour y élever des forteresses. C'était là besognes d'ingénieur, peut-être ; mais Brunelleschi était de ceux qui savent mener la technique de front avec l'art, sans en subir le joug. En un lieu et dans un temps particulièrement favorables, cela lui a permis de jeter les bases d'un nouvel idéal, d'une architecture qui devait fleurir cinq siècles durant. Sa manière, empreinte de délicatesse et de fraîcheur, ne pouvait sans doute éclore qu'en Toscane ; cependant, à l'heure même où Brunelleschi créait des décors abstraits puisés à la source romaine et enrichis de tout un apport humaniste, on continuait encore à orner d'une flore et d'une faune naturalistes les piédroits du baptistère. Comment alors dénier à Brunelleschi un rôle d'initiateur ?

Ses élèves, eux aussi, portent témoignage du caractère personnel et original d'une œuvre dont ils ont contribué à assurer le succès. Citons seulement Michelozzo (1396-1472), qui mit au point, par des variantes, toute une grammaire décorative ; et Alberti, qui formulera les règles de composition intuitivement perçues par son maître.

                                                                                       Bruni Carla

 Née à Turin (Italie) le 23/12/1967

Carla Bruni Sarkozy (Carla Gilberta Bruni-Tedeschi), ancien mannequin et aujourd’hui chanteuse, est née le 23 décembre 1967 à Turin en Italie, mais vit en France depuis l'âge de 7 ans. Carla Bruni est bercée par l’univers musical d’un père compositeur (Alberto Bruni-Tedeschi) et d’une mère pianiste concertiste (Marisa Borini). Elle a une grande sœur Valeria Bruni-Tedeschi, actrice et un frère aîné Virginio (décédé le 4 juillet 2006 du sida). En février 1996, Carla apprend qu’Alberto Bruni-Tedeschi n’est pas son père biologique, c’est l’homme d’affaires Maurizio Remmert, installé au Brésil.

Dès son plus jeune âge, Carla Bruni apprend à jouer de la guitare et du piano et compose de nombreux textes. En 1985, elle abandonne ses études d’art et d’architecture pour se consacrer à carrière de mannequin. Elle fait ses premiers pas dans l'agence City Models et défilera ensuite pour les plus grands couturiers, devenant l'un des mannequins les plus populaires des années 1990.

En 1995, elle obtient son premier rôle au cinéma dans le documentaire de Richard Leacock, « Catwalk ». Deux ans plus tard, elle joue aux côtés de Vincent Lindon et Patrick Timsit dans « Paparazzi », comédie d'Alain Berberian.

En 1998, elle met fin à sa carrière de modèle afin de se consacrer à la musique. Un an après, Carla Bruni rencontre Julien Clerc. Elle écrit six titres pour l'album du chanteur intitulé « Si j'étais elle ». En 2002, Carla Bruni compose la musique et les paroles de son premier album en collaborant avec le musicien Louis Bertignac. La chanson « Quelqu'un m'a dit », sortie en novembre de la même année, s'écoulera à près de deux millions d'exemplaires. Suivront trois autres albums, « No promises » en 2007, « Comme si de rien n’était » l’année d’après et « Little french songs » sorti en avril 2013.

Elle a eu un fils, Aurélien avec Raphaël Enthoven en 2001. En novembre 2007, elle fait la rencontre de Nicolas Sarkozy, alors président de la République française et divorcé de Cécilia Ciganer-Albéniz depuis octobre. Ils se marient le 2 février 2008. Le 19 octobre 2011, le couple accueille une petite fille prénommée Giulia.

Carla Bruni, particulièrement touchée par la lutte contre le sida – dont son frère Virginio est décédé en juillet 2006 – devient ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le VIH, en décembre 2008. L’année d’après, elle crée la Fondation Carla-Bruni-Sarkozy, pour le combat de l’illettrisme et la promotion de la culture pour tous.

                                                                            Bruni-Tedeschi Valeria

Actrice et réalisatrice née le 16 novembre 1964 à Turin (Italie).

Valeria Bruni Tedeschi a la double nationalité franco-italienne. Fille du compositeur Alberto Bruni Tedeschi et de la pianiste Marisa Borini, elle arrive en France avec sa famille en 1973. Après avoir pris des cours de théâtre, elle débute en 1983 dans "Paolino, la juste cause et la bonne raison", au théâtre et à la télévision. Elle est révélée par Patrice Chéreau dans "Hôtel de France" en 1987. Dans les années 1990, elle s'illustre dans "La Reine Margot" (1993), "Ceux qui m'aiment prendront le train" (1997) et reçoit un César pour "Les Gens normaux n'ont rien d'exceptionnel" (1993). Dans les années 2000, on la retrouve dans "Ah ! si j'étais riche" (2002), "5x2" (2003) ou encore "Faut que ça danse !" (2007). Elle réalise "Il est plus facile pour un chameau..." en 2002 et "Actrices" 2007.

                                                                                   Bruno Giordano

Né à Nola (Italie) en 01/1548 ; Mort à Rome (Italie) le 17/02/1600

Giordano Bruno est un philosophe et théologien né en 1548 en Italie. Il se tourne tout d'abord vers la religion en devenant frère dominicain puis s'en détache petit à petit après la lecture de nombreux ouvrages sur la cosmologie. Il est défroqué en 1575 et consacre le reste de sa vie à développer et à partager des théories sur la formation et le fonctionnement de l'univers.

Accusé d'hérésie, Giordano Bruno doit alors fuir pour éviter les persécutions. Il se réfugie en Italie puis en France où il vit en donnant des cours. En 1578, le roi de France Henri III lit un de ses ouvrages intitulé "Clavis Magna" et fait venir Giordano pour le rencontrer. Impressionné par le personnage, le roi décide de lui offrir sa protection et en fait un philosophe officiel de sa cour. En 1584 et 1585, il publie de nombreux ouvrages s'appuyant sur le travail de Copernic pour développer l'idée de l'infinité des mondes. Il adopte une attitude résolument rebelle et critique vivement le travail d'Aristote et la religion à tel point qu'Henri III ne peut continuer à le protéger.

Giordano se réfugie alors en Allemagne où il écrit plusieurs livres témoignant de sa grande soif de savoir scientifique. Dénoncé à l'Inquisition, il est arrêté et emprisonné dès 1592 en Italie. Après un procès de huit ans durant lequel Giordano Bruno refuse systématiquement de renier ses théories et ses écrits, il est déclaré hérétique. En conséquence, il est brûlé vif le 17 février 1600 sur la place Campo Dei Fiori où est érigée une statue à son effigie.

                                                                                       Bruno Saint

Fondateur de l'ordre des Chartreux (Cologne vers 1030-San Stefano de Bosco, Calabre, 1101).

Chanoine et écolâtre de Reims, désireux de mener la vie érémitique, il fonda, avec quelques disciples, un ermitage près de Grenoble, dans la Grande-Chartreuse (1084) : ce fut le noyau de l'ordre.

                                                                                        Brutus

Né à Rome (Italie) en -85 ; Mort à (Italie) le 23/10/-42

Marcus Junius Brutus Caepio, dit Brutus, est un homme politique romain de la fin du Ier siècle avant l'ère chrétienne. Sénateur et philosophe emblématique de la République romaine agonisante, il participe à l'assassinat de Jules César en 44 avant J.-C. Il naît à Rome vers 85 avant J.-C., et se suicide en Thessalie en 42 avant J.-C. Considéré comme un traître aux yeux de la Rome césarienne, Brutus incarne surtout la génération des jeunes intellectuels de l'époque, fervents défenseurs des vertus de la république.

Fils de Marcus Julius Brutus et de Servilia, Brutus grandit d'abord en Grèce auprès de son oncle, Caton d'Utique, un philosophe platonicien qui lui transmet les valeurs des institutions républicaines en vigueur à Athènes. Mais lorsque Servilia devient la maîtresse de Jules César, Brutus est amené à côtoyer l'empereur romain qui vient de vaincre la Gaule. À cette époque, l'Italie est secouée par une guerre civile violente, entre d'un côté un Jules César dictateur, et de l'autre une assemblée en résistance, le Sénat, placée sous la protection du républicain Pompée.

Malgré les faveurs honorifiques de César qui le prend en affection, Brutus épouse une attitude radicale : il rallie le Sénat, concourt au coup d'État fomenté contre son beau-père, et participe même à son assassinat le 15 mars 44 avant J.-C. En succombant, César aurait dit : "Toi aussi, mon fils." Brutus doit fuir Rome, et regagne Athènes en compagnie des conjurés. Poursuivi par le général Marc Antoine (fidèle de César) et Octave (qui deviendra le premier empereur romain de la dynastie des Auguste), il est vaincu dans les plaines de Philippes en Thessalie, province de Macédoine, pendant le mois d'octobre 42 avant J.-C. Brutus met fin à ses jours le 23 octobre 42 avant J.-C. On lui attribue cette dernière déclaration : "Qu'il en soit ainsi puisque je ne suis plus utile à la république.".

                                                                                      Bruxelles

Capitale de la Belgique et chef-lieu de la Région Bruxelles-Capitale, sur la Senne.

  • Population : 168 576 hab. (recensement de 2013)
  • Nom des habitants : Bruxellois

Bruxelles et son agglomération constituent la Région de Bruxelles-Capitale.

Bruxelles est située presque au contact des collines ou plateaux méridionaux et de la plaine septentrionale, sur le grand axe (déjà jalonné par Bruges et Gand) entre la mer du Nord et le Rhin. Cet axe ouest-est est ici coupé par la vallée méridienne de la Senne. Dès les origines, deux parties apparaissent. Dans la vallée initialement marécageuse, c'est la ville du commerce et aussi des industries, regroupant aujourd'hui l'hôtel de ville, la Bourse, les gares, les théâtres et les artères commerçantes ; les industries s'étirent le long de la vallée, jusqu'à Vilvoorde ou Halle et Tubize. Plus à l'E., la ville haute, sur le Coudenberg (le « Mont froid »), fut d'abord une résidence princière. Elle est dominée aujourd'hui par l'administration. C'est là que se trouvent le Palais royal, le Palais de justice, les grands musées, les ministères ; l'arrivée de la Communauté européenne a développé les fonctions directionnelles de la rue de la Loi à la place Charlemagne. La résidence de haut niveau s'est installée ici, à la fin du xixe s., dans les quartiers Léopold et Louise aujourd'hui de plus en plus occupés par des bureaux ou le commerce de luxe ; de ce fait, ce type d'habitat résidentiel continue de progresser vers l'E. et le S.-E., vers le bois de la Cambre.

L'agglomération concentre près du cinquième des travailleurs de l'industrie belge (confection, alimentation, imprimerie, constructions électriques et mécaniques, peinture, caoutchouc et même quelques branches lourdes), surtout en banlieue. Le secteur tertiaire est encore plus développé. Plus de la moitié des sièges sociaux des firmes belges sont localisés dans l'agglomération. Bruxelles a été privilégiée par ses fonctions politiques ; l'arrivée des Communautés européennes a provoqué une profonde transformation (ambassades, sociétés, bureaux) ; la ville est devenue l'une des capitales de l'Union européenne et, depuis 1967, le siège du Conseil permanent de l'O.T.A.N. À l'inverse, le rôle de Bruxelles est remis en question par le problème de la régionalisation. Bien qu'au nord de la frontière linguistique, la population (à plus de 80 % probablement) parle le français ; entre une Belgique néerlandophone et une Belgique francophone, Bruxelles forme ainsi une entité dont les statuts et les pouvoirs sont âprement discutés.

D'après la légende, Bruxelles aurait été fondée vers 600 par l'évêque de Cambrai, saint Géry, sur une petite île de la Senne. Née sans doute sur les hauteurs de la rive droite de la Senne, la ville aurait été ainsi à l'abri des inondations. En 977, l'empereur Otton II confie le comté dont Bruxelles fait partie au duc de Basse-Lotharingie, Charles de France. Celui-ci fait alors construire dans l'île dite de Saint-Géry un castrum, ou château, protégeant la frontière occidentale de l'empire contre les attaques flamandes. Poste défensif, ce château est aussi le centre administratif du comté et une place marchande de grande importance. Bruxelles est un portus : la Senne cessant d'être navigable à cet endroit, les marchandises y sont débarquées pour être acheminées par terre, vers le sud. Par ailleurs, point de transit entre les deux principales villes de Flandre, Bruges et Gand, à l'ouest, et Louvain, Liège, la Meuse et le Rhin, à l'est, Bruxelles se trouve sur la nouvelle route commerciale Cologne-Bruges, qui remplace la vieille voie Bavai-Gembloux-Tongres, au sud. Favorisée par son site et sa situation, Bruxelles va connaître un essor rapide. Sous le règne du duc de Brabant, Lambert II Balderic (†vers 1063), le transfert de la châsse de Sainte Gudule de la chapelle du château à l'église des Saints-Michel-et-Gudule, récemment édifiée, est d'une grande importance pour le développement de la ville. Longtemps attribuée à Lambert II en 1040, la construction de la première enceinte de la ville ne daterait que de 1100. À l'abri de murs de 4 000 m de périmètre, flanqués de 50 tours, percés de 7 portes, la vie urbaine se développe autour de trois foyers principaux : l'église des Saints-Michel-et-Gudule, le Nouveau Marché installé en dehors de l'île de Saint-Géry et le château de Coudenberg, résidence ducale sur la rive droite de la Senne.

Aussi Bruxelles devient-elle au xiiie s. la ville politiquement la plus importante du Brabant, et cela bien que Louvain en soit de droit la capitale. Administrée par un échevinage en 1155 et peut-être même dès 1138, Bruxelles reçoit sa première keure, ou charte, des mains du duc Henri Ier (duc de 1190 à 1235), le 10 juin 1229. Celle-ci accorde à la commune constituée par les bourgeois qui ont prêté serment de nombreux privilèges : sauvegarde des personnes et des propriétés privées, prohibition de la justice personnelle, inviolabilité du domicile, interdiction d'abriter des coupables et de falsifier les poids et mesures. Privilégiés par hérédité ou par achat du droit de bourgeoisie, les notables bruxellois fondent une gilde dont la constitution est approuvée par le duc de Brabant en 1289. Composée des seuls membres des lignages, la gilde ne se contente pas de diriger l'industrie drapière et d'exercer sa domination économique et sociale sur les salariés ; ses préoccupations sont également politiques et ses interventions fréquentes auprès des échevins auxquels ses membres sont apparentés. Contre cette oligarchie dirigeante éclatent bientôt des mouvements revendicatifs unissant les petits patrons aux compagnons. Animée par la moyenne bourgeoisie désireuse de partager l'échevinage avec les lignages, la première émeute populaire de 1303 contraint le duc à accorder « une gilde au commun de sa ville de Bruxelles » ; il s'agissait sans doute d'élargir, du côté des petits métiers, la composition de la gilde. Une deuxième émeute ayant éclaté au début de 1306 et contraint les patriciens à la fuite, le duc Jean II (duc de 1294 à 1312), absent de Bruxelles, se hâte de revenir pour écraser les forces des gens des métiers à Vilvoorde. Malgré ces troubles, Bruxelles connaît un développement considérable, ses draps étant, en particulier, exportés avec succès, notamment au xive s. sur les marchés de Paris, d'Allemagne du Sud et jusqu'à Venise.

L'incendie de 1276, qui détruit plus du tiers des habitations, puis l'extension des faubourgs vers le sud, où se sont installés, après l'émeute de 1306, un grand nombre de tisserands et de foulons, enfin l'enrichissement de la ville justifient la construction d'une deuxième enceinte (1359-1379), qui s'étend sur 8 km et englobe 450 ha. Sous le règne de Venceslas Ier (1355-1383), le mouvement démocratique reprend, favorisé par l'affaiblissement du pouvoir ducal et par les oppositions à l'intérieur même des lignages. Bruxelles bénéficie, avec tout le duché de Brabant, de la charte de 1356, dite « Joyeuse Entrée ». Stimulés par l'attitude du duc qui cherche à affaiblir les patriciens de Louvain, les métiers bruxellois massacrent de nombreux patriciens, le 23 juillet 1360. Après avoir exercé de violentes représailles, les échevins acceptent de consulter à partir de 1366 les principaux chefs des métiers, notamment en matière financière. Cependant, le régime demeure oligarchique, les échevins restant choisis par le duc parmi les seuls candidats présentés par les sept lignages en vertu du privilège du 19 juin 1375. Ayant attaqué en 1421 les membres des lignages et exécuté plusieurs favoris du duc Jean IV (duc de 1415 à 1427), les gens des 49 métiers groupés en 9 nations arrachent aussitôt à celui-ci le droit de nommer la moitié des échevins et un des deux bourgmestres de la ville. En 1422, le clergé, la noblesse et la bourgeoisie prennent le nom d'états et décident de placer le duc sous la tutelle d'un conseil.

En 1430, le duc Philippe de Saint-Pol étant mort sans enfants, les états du Brabant désignent Philippe le Bon comme héritier du duché, pour l'empêcher de tomber entre les mains de l'empereur. Devenue l'une des résidences des ducs de Bourgogne, la ville s'enrichit au temps des Valois et conserve son importance sous les Habsbourg, au prix d'une importante mutation économique (substitution de la tapisserie à la draperie et construction du canal de Willebroek [1550-1561], qui remplace la Senne envasée comme voie d'accès à la mer). Temporairement transféré à Malines, le siège du gouvernement est rétabli définitivement à Bruxelles sous Philippe II. Les troubles religieux du xvie s. et la réaction catholique, principalement sous le duc d'Albe, portent un coup sévère à la prospérité de la ville : en 1576, par la Pacification de Gand, les 17 provinces des Pays-Bas se fédèrent et se donnent pour objectifs l'expulsion des troupes espagnoles et la suspension des décrets du duc d'Albe contre les hérétiques. Ayant chassé les Espagnols en 1578, Bruxelles est réoccupée par le duc de Parme, Alexandre Farnèse, le 10 mars 1585. La période espagnole est pour la ville une période de stagnation, voire de décadence.

Assiégée par le maréchal de Villeroi, Bruxelles est écrasée à partir du 13 août 1695 par un bombardement qui dure deux jours : 4 000 maisons, l'hôtel de ville et le centre de la ville sont gravement touchés. Occupée par les Alliés en 1706, Bruxelles passe sous la domination de la maison d'Autriche à la suite du traité d'Utrecht (1713). Résidence des gouverneurs généraux autrichiens jusqu'en 1794, Bruxelles s'oppose ouvertement à ses nouveaux maîtres. Accusé d'avoir conspiré contre la sûreté de l'État, en défendant les privilèges des métiers, un de leurs doyens, François Anneessens, est décapité en 1719. Plus conciliante, l'impératrice Marie-Thérèse contribue à la popularité de son beau-frère, le gouverneur général (1744-1780) Charles de Lorraine (1712-1780) qui confie à l'architecte Barnabé Guimard le soin de faire de Bruxelles une capitale classique. La politique limitative des libertés provinciales de Joseph II ayant entraîné la révolte du Brabant (1789), le conflit reprend entre les Habsbourg et Bruxelles. Servant dès le début de la Révolution française de dépôt d'armes aux émigrés et aux coalisés, Bruxelles est occupée le 14 novembre 1792 par Dumouriez, vainqueur à Jemmapes des Autrichiens. Ceux-ci ayant repris la ville peu après, l'empereur François II vient y confirmer la Constitution brabançonne, la Joyeuse Entrée supprimée par Joseph II.

Réoccupée par les Français le 10 juillet 1794, Bruxelles devient le chef-lieu du département de la Dyle (1795-1814), à la suite de l'annexion des Pays-Bas autrichiens par la France. Une année sur deux résidence du roi des Pays-Bas entre 1815 et 1830, Bruxelles se soulève le 25 août 1830. Commencée par une bataille de rues, cette révolution s'achève par la proclamation de l'indépendance de la Belgique, dont cette ville devient tout naturellement la capitale. Grâce surtout à l'action des bourgmestres Charles de Brouckère (1796-1860) bourgmestre de 1848 à 1860 et Jules Anspach, celle-ci se transforme rapidement au xixe s., notamment grâce au voûtement de la Senne (achevé en 1871) sur le cours de laquelle s'élèvent les boulevards du centre. Occupée du 20 août 1914 au 18 novembre 1918 par les Allemands, Bruxelles oppose à ces derniers une résistance passive efficace pendant la Première Guerre mondiale sous l'impulsion de son bourgmestre Adolphe Max (1869-1939 ; bourgmestre de 1909 à 1939). Bombardée le 10 mai 1940, la ville est de nouveau occupée par les Allemands le 18 mai. Victime des bombardements stratégiques alliés de 1943-1944, Bruxelles est libérée par les Britanniques (3 septembre 1944), mais est alors exposée aux fusées allemandes.

Ayant rapidement réparé ses ruines au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et retrouvé une grande prospérité dont témoigne la réussite de l'Exposition internationale de Heysel (17 avril-19 octobre 1958), Bruxelles est devenue une des capitales de l'Union européenne. Depuis avril 1967, la ville est aussi le siège du Conseil permanent de l'O.T.A.N.

                                                                                     Bryant Kobe

Né à Philadelphie (Etats-Unis) le 23/08/1978

Kobe Bryant est un joueur de basket-ball américain évoluant au poste d'arrière. Le natif de Philadelphie débute sa carrière professionnelle en NBA en 1996 avec le club des Lakers de Los Angeles. Il est alors le plus jeune joueur de l'histoire à disputer un match en NBA.

Au fil des saisons, Kobe Bryant se révèle un joueur hors du commun, capable d'enchaîner les plus grandes prouesses techniques avec un ballon. Champion de NBA à cinq reprises entre 2000 et 2010, Kobe Bryant fait également le bonheur de la "Dream Team" américaine de la scène internationale, avec qui il remporte notamment deux titres olympiques en 2008 et 2012.

Considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire du basket-ball, élu joueur de la décennie 2000-2010, Kobe Bryant a, depuis quelques années, dépassé les 30 000 points marqués en compétitions officielles. Fidèle au Lakers, l'Américain est en 2014 le joueur NBA en activité le plus titré sur les parquets. Celui que l'on surnomme "Magic Mamba" affiche également une liste de records et de distinctions individuelles impressionnante. Lors d'un match de la saison 2005, Kobe Bryant réussit par exemple à inscrire en trois quarts-temps plus de points à lui seul que toute l'équipe adverse (62 contre 61).

Si ses performances restent de très grande qualité, notamment dans son nouveau rôle de passeur, les blessures ont récemment fait leur apparition pour contrarier la suite de la carrière de l'Américain.

Après le tendon d'Achille en avril 2013, c'est le genou gauche qui a lâché le basketteur en décembre 2013, l'éloignant des terrains jusqu'à la fin de la saison.

                                                                                      Brynner Yul

Acteur né le 11 juillet 1920 à Vladivostok

Décédé le 10 octobre 1985 à New York

Juli Borisovitch Bryner alias Yul Brynner, est un acteur américain d'origine suisse, mongole et russe.
Mondialement connu pour avoir campé le rôle du Roi dans "Le Roi et moi" en 1956, ainsi que "Les Sept Mercenaires" de John Sturges en 1960, l'acteur a au fil des années accumulé les rôles dans les films d'action. Son dernier film aura été "Les Rescapés du futur" en 1976. Ses talents d'acteur et le mystère autour de ses origines lui ont permis d'atteindre la célébrité et d'être immortalisé avec son étoile sur le Hollywood Walk of Fame.

                                                                                     Buarque Chico

Francisco Buarque de Hollanda, plus connu sous le diminutif Chico Buarque, né le 19 juin 1944 à Rio de Janeiro est un chanteur, compositeur, dramaturge et écrivain brésilien.

Il fait partie des artistes ayant amené un renouveau majeur dans la musique brésilienne, aux côtés notamment de Caetano Veloso et de Gilberto Gil. À la fin des années 1960, ils sont parmi les initiateurs du genre appelé Musica Popular Brasileira (MPB), issu de la fusion des styles qui les environnent comme la bossa nova, la samba, le jazz ou le rock'n'roll tout en étant le support d'une expression contestataire face au pouvoir détenu par les militaires.

                                                                                    Bubka Serguei

Né à Vorochilovgrad (Ukraine) le 04/12/1963

Serguei Bubka pratique très jeune le saut à la perche et montre rapidement de grandes qualités sportives. Alors sportif de haut niveau, Bubka bat le record du monde en 1983,  à Helsinki. Il multiplie les records mondiaux (quatre au total) et franchit, pour la première fois dans l'histoire de la discipline, la barre des six mètres (1985). Il travaille alors à améliorer son exploit, remporte l'or aux Jeux de Séoul (1988) et parvient à inscrire le nouveau record à 6,15 en 1993. Il abandonne finalement sa carrière en 2001.

                                                                                      Bucarest

Capitale de la Roumanie, sur la Dîmboviţa, sous-affluent du Danube.

  • Population : 1 677 985 hab. (recensement de 2011)

Excentrée (dans le sud de la Roumanie), la ville, née sur la rive gauche de la Dîmboviţa, dans la plaine de Munténie, devient seule capitale de la Roumanie en 1862. C'est alors un marché de type oriental, autour duquel vont se créer des quartiers résidentiels à l'occidentale et les premières usines. Pendant l'entre-deux-guerres, la ville prend un caractère imposant. Dans le centre sont construits de grands édifices publics ou commerciaux. De nouveaux quartiers, d'immeubles ou de villas, apparaissent. De beaux parcs avec des lacs sont aménagés. L'industrialisation et l'urbanisation de la périphérie s'intensifient. Bucarest a conservé son aspect de ville-jardin, en dépit de l'édification de plusieurs bâtiments importants dans les quartiers résidentiels. Dans la périphérie, la grande industrie se renforce, et les nouveaux quartiers prennent l'allure d'énormes cités-dortoirs, avec leurs immeubles de type H.L.M. (Drumul Taberei, Balta Albda, etc.). Cette expansion, Bucarest la doit à sa fonction politique mais surtout à l'industrie, dont elle est depuis la fin du xixe s. le principal centre du pays. Elle concentre le sixième de la production industrielle, avec une gamme très étendue. L'industrie mécanique et de transformation des métaux et la chimie devancent aujourd'hui l'alimentation et le textile. Centre également commercial, universitaire et religieux (orthodoxe et catholique), Bucarest est un nœud routier et ferroviaire, possédant deux aéroports (aéroport national de Băneasa et aéroport international d'Otopeni).

 Mentionnée pour la première fois en 1459, la ville fut jusqu'au xviiie s. l'une des résidences des princes de Valachie. Elle joua à partir de 1715 le rôle de capitale de la Valachie puis devint en 1862 la capitale des Principautés unies de Moldavie et de Valachie. Elle fut occupée par les Allemands en décembre 1916, puis de nouveau de 1940 à 1944. Du 23 au 27 août, l'insurrection roumaine libéra la capitale, malgré le bombardement de la Luftwaffe. Le 31, l'Armée rouge entra dans Bucarest.

Le noyau historique est riche en églises anciennes, dont celle du palais Vieux (Curtea Veche) et celle de l'ancien couvent Mihai Vodă, du xvie s. Aux alentours, monastères et palais des xviie-xixe s. Importants musées, dont le musée national d'Art et le « musée du Village », parc ethnographique rassemblant plus de 200 constructions rurales authentiques. Mais le patrimoine historique et artistique de Bucarest a été sérieusement mis à mal, de 1977 à 1989, par la politique mégalomane de « grands travaux » du couple Ceauşescu (entraînant, notamment, la démolition systématique de nombreux monuments historiques, et en particulier d'églises

                                                                                              Bucchini Dominique

Né le 24/01/1943

Natif de Sartène en Corse du Sud, Dominique Bucchini est d'abord professeur sur le continent, nommé en Vendée puis à Montreuil, et parvient à se faire finalement muter au lycée agricole de sa ville natale. Communiste fervent depuis son adhésion au parti en 1972, député européen PCF (1981-1984), il effectue la majeure partie de sa carrière politique en tant qu'élu au service de son île. Conseiller municipal de Sartène (4 000 hab.) en 1971, il en conquiert la mairie en 1977, mandat qu'il occupa jusqu'en 2001. Réputé forte personnalité, refusant les velléités régionalistes du PC corse, ses prises de position républicaines contre les autonomistes du FLNC lui valurent maintes menaces et une tentative d'assassinat en 1996. Elu conseiller général de Corse-du-Sud en 1988, il siège à l'Assemblée de Corse depuis 1984, qu'il préside depuis 2010 et sa victoire aux territoriales où il mena la liste du Front de Gauche.

                                                                                                Buchenwald

Camp de concentration allemand, à proximité de Weimar (Thuringe), ouvert dès 1937 pour les adversaires du nazisme.

Il fournit de la main-d'œuvre travaillant dans les usines souterraines qui fabriquaient des V1 et V2. Il connut une mortalité élevée (52 500 décès sur 240 000). Il fut libéré par les Américains (avril 1945) alors que les déportés avaient déjà commencé la lutte contre leurs gardiens.

                                                                                           Büchner Georg

Poète allemand (Goddelau, près de Darmstadt, 1813-Zurich 1837).

Sa nouvelle sur la vie de Lenz (1839), sa comédie symbolique Léonce et Léna (1836), ses drames la Mort de Danton (1835) et surtout Woyzeck (célèbre par l'opéra d'Alban Berg) oscillent entre le désir d'action révolutionnaire et la fascination à l'égard de la mort.

                                                                                    Buckingham Palace

Palais de Londres, construit en 1705 dans le parc Saint. James pour le duc de Buckingham, acquis par George III en 1761.

Reconstruit par John Nash de 1821 à 1835, il est la résidence officielle des souverains britanniques.

                                                                                         Buckley Jeff

Né à Anaheim (Etats-Unis) le 17/11/1966 ; Mort à Memphis (Etats-Unis) le 29/05/1997

Jeff Buckley est un chanteur et musicien américain à la carrière aussi lumineuse que fulgurante. Mort de noyade en 1997, il n'en aura pas moins marqué la musique rock des années 1990 par la magie d'un seul et unique album.

Jeff Buckley naît en 1966 en Californie. Elevé par sa mère Mary Guibert, il n'a que très peu côtoyé son père Tim Buckley, qui a connu son heure de gloire avec quelques titres rock dans les années 1960 et 1970. Sa mère joue un rôle bien plus prépondérant dans son éveil à la musique en l'initiant au piano. Mais sa rencontre avec une guitare électrique en 1979 constitue le vrai déclic musical pour l'enfant prodige. Après avoir fait partie de nombreux groupes de jeunes artistes, il se fait petit à petit connaître pour sa grande rigueur dans l'entraînement musical. Mais la carrière de Jeff Buckley peine à décoller, malgré quelques premiers morceaux enregistrés lors d'un séjour à New York. Il finit par se faire remarquer lors d'un concert en hommage à son père en 1991. Sa maestria lors de la reprise d'une chanson de son paternel ""I Never Asked To Be Your Mountain"", qui mentionne explicitement Jeff, est unanimement saluée.

Après une tentative mitigée au sein du groupe God & Monsters, Jeff Buckley est sauvé de l'échec de ce collectif et signé par le label Imago. Parallèlement, il se produit dans l'intimité du bar ""Sin-é"", dans le Lower East Side, tous les lundis. C'est à cette époque que, au milieu de ses compositions et de nombreuses reprises, Jeff Buckley commence à livrer sa mythique interprétation du célèbre ""Hallelujah"" de Leonard Cohen. Il s'y fait repérer par Sony Music qui le signe pour un album, ""Grace"". Le CD sort en 1994, et devient une référence du rock des années 1990 pour sa mélancolie et son blues. Après une tournée triomphale à travers le monde, il décide de remettre son perfectionnisme au service de ""My Sweetheart The Drunk"". Mais Jeff Buckley ne verra jamais cet album commercialisé de son vivant : il meurt noyé dans le Mississippi, le 29 mai 1997. La sortie à titre posthume de cet album est unanimement saluée par la critique.

                                                                                                    Budapest

Capitale de la Hongrie, sur le Danube.

  • Population : 1 736 720 hab. (estimation pour 2011)

Au contact de la dorsale hongroise (mont Gellért, 235 m) et de la plaine pannonienne, Budapest occupe une position forte précocement matérialisée. Capitale politique, économique et intellectuelle, grand port danubien, carrefour européen (foire internationale), Budapest est restée marquée par ses héritages tertiaires. Elle a pareillement, avec les capitaux, concentré l'industrie. Foyer d'industries de base (centrale thermique, aciers et tubes, pétrochimie, bâtiment) et de consommation (minoteries, confection, bois, papier, polygraphie, médicaments, cosmétiques), elle s'est orientée, dans le cadre du C.A.E.M. (Comecon), vers les fabrications mécaniques et électromécaniques (machines-outils, camions, matériel ferroviaire, centraux téléphoniques, électronique).

Son site, son patrimoine monumental, son charme font de Budapest une des plus belles villes d'Europe. Ville double, elle étage sur la rive droite du Danube (Buda), autour de son château (bibliothèque, musées), ses quartiers historiques agrémentés de parcs, percés d'avenues modernes (place de Moscou). Mais c'est sur la rive gauche (Pest), dans la plaine, que se sont développés le cœur de la cité (Belváros) et les grands quartiers. Un noyau d'habitat dense, entre le fleuve et les « Petits Boulevards » (Kiskörút), rassemble Parlement, ministères, banques, rues marchandes (Váci), université. Le flanquant à l'est, des quartiers d'affaires des xixe-xxe s., commandés par un plan radioconcentrique, s'ordonnancent autour de larges perspectives (« Grands Boulevards » [Nagykörút], avenue Rákóczi) et de magnifiques jardins (Városliget, Népliget). Au-delà, de vieux lotissements pavillonnaires (Rákosszentmihály, Rákoscsaba, Pestlörinc), des quartiers résidentiels (Angyalföld, Zugló), des grands ensembles (Örs Vezér) et des emprises usinières (Újpest, Köbánya, Csepel) se partagent le sol en damier. La croissance de Budapest, qui a septuplé depuis la fin du xixe, ne va pas sans poser à la ville de redoutables problèmes internes de logement et de circulation (métro), ni créer pour le reste du pays, par son poids (20 % de la population hongroise, 40 % de la production, 70 % des sièges sociaux), de graves déséquilibres, auxquels il est difficile de porter remède.

Le camp romain d'Aquincum, organisé après la conquête de la Pannonie (9 après J.-C.), constitue le quartier actuel d'Óbuda. Buda, aménagée par Béla IV après l'invasion mongole (1241-1242), fut occupée par les Ottomans (1526-1527, 1541-1686) puis devint le point de départ de la reconquête menée par les Habsbourg. Capitale de la Hongrie depuis le compromis de 1867, Buda fut rattachée à Pest en 1872. Encerclée en décembre 1944 par l'Armée rouge, Budapest fut le théâtre de violents combats jusqu'en février 1945. L'insurrection hongroise d'octobre-novembre 1956 y fut écrasée par l'armée soviétique.

Sites romains d'Aquincum. Vieille ville de Buda et son palais royal (xive-xve s., reconstruit au xviiie s.), églises et palais baroques de Buda et de Pest, monuments néoclassiques et éclectiques du xixe s. La ville est le centre de la vie artistique du pays depuis 150 ans. Musée national (archéologie, costumes, instruments de musique), musée des Beaux-Arts (panorama européen), Galerie nationale (installée dans le palais royal), collections Corvina de la Bibliothèque nationale, Musée ethnographique, musées des Arts décoratifs et de l'Extrême-Orient.

                                                                                 Budé Guillaume

Humaniste français (Paris 1467-Paris 1540).

Restaurateur des études grecques (Commentaires sur la langue grecque, 1529) et juridiques (Annotations aux Pandectes, 1508), il donna la mesure de son érudition dans le De asse (1514) et contribua à la création des « lecteurs royaux », le futur Collège de France. Sa Correspondance est un document important pour l'histoire littéraire du temps.

                                                                                   Buenos Aires

Capitale de l'Argentine, sur le Río de la Plata.

  • Population : 2 890 151 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Buenos-Airiens
  • Population pour l'agglomération : 13 527 848 hab. (estimation pour 2011)

Après un premier établissement sans lendemain, en 1536, les Espagnols installèrent en 1580 un poste fortifié pour surveiller le débouché des fleuves Paraná et Uruguay. La ville et le port vivotèrent durant toute l'époque coloniale, faute d'arrière-pays exploitable. Ce n'est qu'en 1776 qu'est créée la vice-royauté de la Plata, dont la capitale est fixée à Buenos Aires, qui assure sa suprématie lorsque l'Argentine devient indépendante (1816). Dans la seconde moitié du xixe s., la mise en valeur progressive de la Pampa et l'immigration européenne qui déferle sur le port font de Buenos Aires une ville-champignon, où se concentrent la plupart des échanges de l'Argentine, intégrée à l'économie mondiale. La population, qui n'atteignait pas 30 000 habitants au moment de l'indépendance, passe de 270 000 en 1880 à 900 000 en 1900 et à 1 574 800 au recensement de 1914.

Le port n'était autre que l'embouchure d'une petite rivière, le Riachuelo, où accostaient les voiliers au pied du talus alluvial. À partir de 1882, on creuse des bassins à flot dans le Río de la Plata, puis, à la fin du siècle, des quais de chargement des céréales sous élévateurs, en amont, près des terminus ferroviaires. Des postes pour hydrocarbures et pour les navires frigorifiques sont ensuite aménagés, en aval, vers Avellaneda et La Plata. La fonction portuaire, essentielle pour l'Argentine, entraîne le développement d'activités industrielles : transformation des produits du sol pampéen ; puis (surtout après la crise de 1930) fabrication de biens ou d'équipements jusqu'alors importés (les industries textiles et mécaniques s'ajoutent aux agro-alimentaires : exportation de céréales et de viande). La vague d'industrialisation provoque la prodigieuse expansion urbaine du « Grand Buenos Aires ». C'est aujourd'hui un grand foyer industriel, diversifié, allant de l'électronique à l'automobile (sans oublier la sidérurgie sur l'eau), plus important que tous les autres centres argentins réunis.

De plus, la capitale centralise l'ensemble des fonctions de direction et d'animation économiques et les organes de commandement politiques et administratifs d'un pays où tout dépend d'elle. Son poids culturel n'est pas moindre (université, instituts, bibliothèques, opéra, plus de vingt musées...). La croissance démographique, interne (y compris par l'hémorragie qui affecte les régions périphériques du pays) et externe (l'immigration paraguayenne, bolivienne et uruguayenne relayant depuis les années 1950 le courant européen), fait que l'agglomération réunit, sur 3 800 km2, plus du tiers de la population du pays. Elle a pu sécréter ainsi une véritable économie urbaine, en marge de l'immense espace argentin.

Cette prodigieuse expansion, nuisible au développement du pays, pose à la métropole elle-même de graves problèmes. La ville a grandi sur les terrains plats de la Pampa, entrecoupés par des ruisseaux malsains dont le drainage fut malaisé. Conformément aux usages coloniaux, elle a reçu un plan quadrillé. Mais il est difficile de tracer la limite du paysage urbain, les espaces bâtis étant discontinus : le manque d'unité de la métropole donne l'impression que son expansion a été mal dirigée. En fait, celle-ci s'est faite, et se poursuit, au long des routes et des voies ferrées à coup de lotissements sommairement viabilisés, de terrains individuels à bâtir, au gré des spéculations des propriétaires fonciers et des promoteurs, et en fonction des réglementations disparates des 25 municipalités de la province de Buenos Aires, qui entourent la capitale fédérale originelle (199,5 km2). Ces villes autonomes (certaines comme Avellaneda ou Quilmes, les grandes concentrations ouvrières du Sud, regroupant des centaines de milliers d'habitants) s'étalent ainsi en nappes quadrillées de rues perpendiculaires, bordées de maisons basses et ternes, englobant dans les secteurs plus bas, inondables, de vastes bidonvilles, les villas miserias. Par contre, toute la rive amont, au nord de la capitale, est le domaine des classes riches, d'Olivos à San Fernando ou Tigre jusqu'au delta du Paraná.

Ces banlieues élégantes font suite aux quartiers nord de Buenos Aires, sur le talus alluvial qui domine l'immense parc de Palermo, où résident, dans des immeubles cossus, cadres supérieurs et propriétaires fonciers qui gagnent l'estancia en fin de semaine. On atteint ainsi, par les avenues Libertador ou Santa Fé, le vieux centre héritier du noyau espagnol originel, autour de la Plaza de Mayo et de la Casa Rosada, siège de la présidence. C'est aujourd'hui le quartier des banques, des ministères et des affaires, entièrement réservé aux piétons, qui se pressent dans ses rues étroites. Il est séparé du reste de la ville, vers l'intérieur, par une sorte de glacis automobile, la large avenue 9 de Julio. Au-delà, s'enfuient vers l'horizon de longues rues étroites, bordées de maisonnettes grises. Pour tenter de redonner quelque fluidité à une circulation automobile souvent paralysée, on multiplie les pénétrantes autoroutières qui sabrent largement dans ce tissu urbain anarchique. La plus spectaculaire dessert l'aérogare d'Ezeiza, coupant la ville de part en part pour atteindre le centre et le port.

Cette ville immense, dépourvue de pittoresque, n'en a pas moins grande allure, celle d'une grande métropole internationale, la plus imposante et la plus dynamique (avec São Paulo) de l'hémisphère Sud.

                                                                                         Buffet Bernard

Né à Paris (France) le 10/07/1928 ; Mort à Tourtour (France) le 04/10/1999

Bernard Buffet est un peintre français de la seconde moitié du XXe siècle, considéré comme "expressionniste misérabiliste" eu égard à son style singulier tiré du quotidien des plus modestes. Illustrateur, aquarelliste, sculpteur populaire et fécond, il est l'un des rares artistes de son époque à obtenir une reconnaissance internationale de son vivant. Bernard Buffet naît le 10 juillet 1928 à Paris. Atteint de la maladie de Parkinson, il met fin à ses jours le 4 octobre 1999 à Tourtour (Var).

Bernard Buffet passe son enfance rue des Batignolles, à Paris. Artiste précoce, il remporte le concours d'entrée à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts à l'âge de 15 ans, et devient professionnel à 18 ans. En 1947, le Musée national d'art moderne lui passe commande. En 1948, un collectionneur d'art contemporain, Maurice Girardin, achète dix-sept oeuvres au jeune artiste, qui obtient la même année un contrat d'exclusivité dans la célèbre galerie d'Emmanuel David et de Maurice Garnier. Un début de carrière spectaculaire, que ce prodige de 27 ans confirme en obtenant la première place au référendum de la revue "Connaissance des arts" (1955).

Constituée de réseaux de lignes droites, de couleurs grises, de figures émaciés aux cheveux raides, l'oeuvre de Bernard Buffet, souvent qualifiée de "socialisme réaliste" ou "christique" ("L'enfer de Dante", 1976), fait instantanément sensation dans l'effervescence artistique et intellectuelle française. Dès 1951, il se lie d'amitié avec Jean Giono, Jean Cocteau, Louis Aragon, Georges Simenon, Pierre Bergé ou encore Maurice Druon qui lui consacre une biographie en 1964. En 1958, Bernard Buffet rencontre Annabel Schwob, qui devient sa muse et qu'il épouse (deux filles naissent de cette union, Virginie en 1962, Danielle en 1963). Élu à l'Académie des beaux-arts en 1974, Bernard Buffet est promu officier de la Légion d'honneur en 1993.

                                                                                        Buffet Elisabeth

Née à Toulon (France) le 05/06/1965

Née le 5 juin 1965 à Toulon, Élisabeth Buffet est loin de s'imaginer que la vie lui réserve un parcours hors du commun. Après une enfance sans histoire dans une famille aisée, elle suit des études et un début de carrière dans le marketing. Cependant, au fond d'elle, la jeune femme sent qu'elle est faite pour une tout autre vie, et c'est à 40 ans qu'elle décide de se lancer dans l'humour, en participant au festival "Juste pour rire" à Montréal. Cette décision va radicalement bouleverser ses plans. Elle remporte le titre de "révélation comique française" qui va lui ouvrir un grand nombre de portes.

Les dés sont lancés et en 2006, elle commence les représentations dans des petits théâtres pour finalement enchaîner toute une saison l'année suivante. Florence Foresti la remarque et décide de lui donner un coup de pouce en l'invitant dans son show "Foresti & Friends" lors du festival "Juste pour rire". Avec son sketch sur le naturisme, Élisabeth Buffet frappe très fort et donne le ton de son humour : corrosif, décalé et touchant à la fois. Très remarquée par le public et par ses pairs, elle se voit proposer la première partie du spectacle de Franck Dubosc en 2008. Une opportunité qui la fait entrer par la grande porte.

La salle du Théâtre de Dix-Heures à Paris, où elle enchaîne les saisons depuis 2007, ne désemplit pas, et c'est avec enthousiasme qu'elle occupe la scène jusqu'en 2010. La télévision s'intéresse à cette pétillante quadragénaire et lui propose de présenter une émission humoristique. Elle accepte et endosse parallèlement le rôle de chroniqueuse radio sur Rires et Chansons dans son émission "Buffet Show". Son ascension ne s'arrête pas là, et c'est le cinéma qui fait appel à ses talents, notamment Philippe Lellouche dans son film Nos plus belles vacances, ainsi qu'une série web "Extra Life". Une reconnaissance méritée pour cette femme humoriste qui conjugue à merveille lucidité, sarcasmes et féminité.

                                                                                  Buffet Marie-George

Née le 07/05/1949

Marie-George Buffet a adhéré au Parti communiste en 1959. Et c'est comme adjointe au maire de Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine, que Marie-George Buffet débute sa carrière politique en 1977. Chargée des affaires sociales, la jeune militante lutte pour le droit des résidents étrangers et contre les expulsions. Entre 1959 et les années 1990, Marie-George Buffet gravit les échelons au sein de son parti. Elue au comité central du 26ème congrès du Parti communiste en 1987, elle est nommée au bureau national en 1994 puis au secrétariat national en charge de la vie du parti en 1996. Féministe engagée, la femme politique souhaite imposer la parité et ouvrir davantage son parti vers le monde extérieur. Marie-George Buffet remporte la 4ème circonscription de Seine-Saint-Denis en 1997. Lionel Jospin, premier ministre, la nomme ministre de la Jeunesse et des Sports où elle mène une action contre le dopage et pour la mise en place du Conseil national de la jeunesse. Elle quitte son poste ministériel le 5 mai 2002. Pendant cette séquence politique marquante, Marie-George Buffet prend la tête du secrétariat national du PCF en 2001, tandis que Robert Hue en prend la présidence. En 2007, la secrétaire nationale du PCF se présente à l'élection présidentielle. Elle ne rassemble que 1,93 % des voix au premier tour. Si Marie-George Buffet a laissé les rênes du parti en 2010 à Pierre Laurent, elle a contribué à la création du Front de Gauche. En 2012, elle est réélue député de la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis.

                                                                                Buffett Warren

Né à Omaha le 30/08/1930

Warren Buffett est un homme d’affaires américain faisant partie des hommes les plus riches du monde. Il était d’ailleurs premier du classement de Forbes en 2008, avec une fortune estimée à 65 milliards de dollars. Le tenant du titre, Bill Gates, est un de ses amis les plus proches.

Pour ses études, Warren Buffett suit les traces de son père, qui est courtier en bourse. Selon sa famille, il a déclaré dès 1943 qu’il deviendrait millionnaire à l’âge de 30 ans. Ses premiers investissements financiers auraient été effectués à l’âge de 14 ans, grâce à l’argent qu’il gagnait en tant que livreur de journaux à vélo. Il décroche un master d’économie à l’Université Columbia en 1951. Il devient alors gestionnaire de portefeuilles boursiers. En 1956, il décide de se mettre à son compte et crée sa première société : Buffett Associates. En 1969, ses investissements rapportent beaucoup plus que la moyenne (30% pour sa société contre 10% environ sur le reste du marché). C’est finalement à l’âge de 31 ans que Warren Buffett devient millionnaire. Ses investissements sont évidemment très nombreux et diverses : achat de titres de la compagnie Walt Disney, d’actions auprès du Washington Post ou encore de la chaîne ABC ; l’homme est sur tous les fronts. Sauf peut-être sur celui de la haute technologie, secteur qu’il considère trop imprévisible. En mai 2005, Warren Buffett déclare sur la chaîne CNN que « les riches se portent extrêmement bien : il serait judicieux d’élever les taxes nous concernant ».

                                                                          Bugeaud Thomas Robert

 Maréchal de France (Limoges 1784-Paris 1849).

Engagé en 1804, caporal à Austerlitz, il participe comme officier aux campagnes de Pologne et d'Espagne. Colonel en 1815, il défait un corps autrichien à Conflans (Savoie). Sous la Restauration, il se retire dans sa terre du Périgord et se consacre à l'agriculture.

Rappelé par Louis-Philippe, nommé maréchal de camp, il assure rigoureusement la garde de la duchesse de Berry, ce qui lui vaut un duel avec le député Dulong qu'il tue dans cette rencontre (1834). La même année, il est chargé de réprimer l'insurrection républicaine à Paris.

En 1836, il est envoyé en Algérie. Vainqueur d'Abd-el-Kader, il signe le traité de la Tafna (1837). Gouverneur général de l'Algérie (1840), il sait adapter ses troupes aux conditions de la guerre africaine, alliant la conquête militaire aux réalisations administratives. Nommé maréchal en 1843, Il remporte la victoire de l'Isly sur les Marocains (→ bataille de l'Isly, 1844). En 1847, en désaccord avec le gouvernement, il demande son rappel.

Nommé commandant de l'armée de Paris et de la Garde nationale, il est aussitôt déchargé de ses fonctions. Il meurt du choléra alors qu'il venait d'être nommé général en chef de l'armée des Alpes. Il est l'auteur de la Guerre d'Afrique (1839) et de Réflexions et souvenirs militaires (1845).

                                                                           Bugsy Stomy

Le petit Gilles Duarte, futur Stomy Bugsy, naît à Paris le 21 mai 1972. Il passe son enfance et son adolescence à Sarcelles, en banlieue parisienne, et en 1990, il se lance dans une carrière musicale dans le monde du rap. Il crée le Ministère AMER avec les artistes Passi et Hamed Daye, tout en créant la polémique avec les premiers titres du groupe qui mettent à mal la police. En 1996, il connaît le succès en solo grâce à son titre "Mon papa à moi est un gangster", et est propulsé sur le devant de la scène. Parallèlement à sa carrière musicale, le jeune rappeur prend goût au cinéma et fait des apparitions de plus en plus régulières sur grand écran. Il débute en 1996 dans"Ma 6-T va crack-er", et participe aux comédies populaires "3 Zéros" et "Le Boulet" en 2001. En 2003, il décroche l'un des deux rôles principaux du tandem  "Gomez et Tavarès" dans le film éponyme, aux côtés de Titoff. Leurs aventures rencontrent le succès, et les deux acolytes se retrouvent pour un deuxième volet en 2007. L'artiste connaît également des expériences plus sombres au cinéma, notamment dans le drame "Les Jolies Choses" aux côtés de Marion Cotillard en 2001, et en 2012 dans "Bye bye Blondie". Ces deux films sont des adaptations des romans sulfureux de Virginie Despentes, et permettent de montrer l'étendue du talent de Stomy Bugsy. L'artiste est également très engagé dans des causes contre le mal-logement, et pour aider les sans-papiers

                                                                               Bui Barbara

Barbara Bui est une styliste franco-vietnamienne, et c'est le mariage entre ses deux cultures d'origine qui caractérise ses créations. Elle a fait un cursus littéraire à la Sorbonne. En 1983, elle ouvre avec l'aide de William Halimi une première boutique-atelier rue Turbigo à Paris, Kabuki. Ils se marieront par la suite, et William Halimi deviendra le directeur général de la marque.
C'est en 1987 que Barbara Bui présente ses pièces féminines et androgynes aux acheteurs internationaux, au cours d'un défilé très remarqué. L'une des ses créations les plus connues reste son pantalon pour femme, simple et sophistiqué. L'ouverture d'une première boutique éponyme en 1988, rue Étienne Marcel, à Paris, marque l'entrée de Barbara Bui sur la scène internationale. Elle fait son premier défilé à New York en 1999, suivi par l'ouverture d'une boutique en plein Soho puis à Milan et à Paris, avenue Montaigne. La marque « Initiales Barbara Bui » est lancée en 1998 : des pièces décontractées, qui complètent les collections haute couture. Une ligne d'accessoires voit le jour en 2000, puis en 2003 naît la marque « Bui ». Le parfum Barbara Bui est lancé en 2004.

                                                                             Bujold Geneviève

Actrice née le 1 juillet 1942 à Montréal (Canada).

Geneviève Bujold débute dans le monde du spectacle en jouant dans des pièces de théâtre. Au cours d'une tournée, elle est remarquée par Alain Resnais qui lui propose son premier rôle au cinéma dans "La guerre est finie". Elle tourne dans de nombreuses productions mais c'est en 1969 qu'arrive la consécration avec l'obtention d'un Golden Globe pour son rôle dans "Anne des mille jours" de Charles Jarrot. En 1990, elle remporte le prix Gémeaux de la meilleure actrice pour son interprétation dans "Les Noces de papier" de Michel Brault.

                                                                                 Bujumbura

 

Capitale du Burundi, à l'extrémité nord-est du lac Tanganyika.

 

  • Population : 604 732 hab. (estimation pour 2011)

 

Port de pêche et surtout de commerce relié par le lac et le chemin de fer Kigoma-Dar es-Salaam à l'océan Indien. Université. Industrie textile.

                                                                              Bukowski Charles

Né à Andernach (Allemagne) le 16/08/1920 ; Mort à Los Angeles (États-Unis) le 09/03/1994

Écrivain américain d'origine allemande, Charles Bukowski est né en 1920 en Allemagne. Immense auteur de romans, de nouvelles et de poésies, il marque la littérature américaine du XXe siècle par son style et ses thèmes de prédilection. Tour à tour surnommé Buk, Hank ou Henry Chinaski, en référence à l'un de ses personnages fétiches, Bukowski conquiert son public par son esthétique et la critique qu'il fait de la société et de son époque.

Après avoir passé les trois premières années de sa vie en Allemagne, il s'installe avec ses parents aux États-Unis. Fils unique, il reçoit une éducation rude et austère qui marque fortement sa vie d'adulte et son oeuvre. Il dépeint admirablement cette période dans "Souvenirs d'un pas grand-chose". La violence, ses rapports conflictuels avec son père, la misère et la pauvreté sont les thèmes fondateurs de ses écrits. L'alcool, la folie et l'errance ponctuent sa vie et celle de ses personnages.

Après l'obtention de son certificat d'études, Charles Bukowski enchaîne, tout en écrivant, des boulots de magasinier et de postier. Sa vie amoureuse est assez chaotique. On lui connaît Jane Cooney Baker, Barbara Frye, rédactrice en chef d'une revue littéraire, ou encore Linda King comme compagnes. C'est en publiant "Journal d'un vieux dégueulasse", en 1969, qu'il acquiert une certaine renommée. Mais le tournant s'opère véritablement en 1976, avec son recueil de nouvelles : "Les Contes de la folie ordinaire". Son succès grandit alors aux États-Unis comme en Europe. Barbet Schroeder réalise en 1987 le film "Barfly" sur les premières années de l'écrivain, avec Mickey Rourke en tête d'affiche. L'auteur passe la fin de ses jours aux côtés de Linda Lee, épousée en 1985, et décède en 1994.

                                                                                         Bulgarie

La Bulgarie, en forme longue la République de Bulgarie, est un pays d’Europe du Sud-Est situé dans la péninsule balkanique. La Bulgarie couvre une partie du territoire de l'ancienne Thrace. Elle est bordée par la mer Noire à l'est, au sud par la Grèce et la Turquie, au nord par le Danube et la Roumanie, à l’ouest par la Serbie et la République de Macédoine.

Les premiers vestiges de civilisation sur son territoire datent de la fin du chalcolithique vers 4600 av. J. C. Fondée en 680-681, la Bulgarie est un État successeur de la Grande Bulgarie et le plus ancien pays slave encore en existence. Elle était un empire puissant au Moyen Âge, dans la période de 681 à 1018 (Premier Empire) et de 1185 à 1396 (Second Empire). Après 1371, à cause d'une crise politique, le Second Empire se morcelle en quelques petites principautés, qui tombent sous les attaques ottomanes à la fin du siècle. Après une série de révoltes dans les années 1800, une principauté bulgare se forme et obtient son indépendance en 1908. Jusqu’en 1944, la Bulgarie est alliée à l'Allemagne et elle devient un pays socialiste sous l'influence de l'URSS en 1946. En 1990, le régime communiste tombe et la République de Bulgarie est formée.

La Bulgarie est une république parlementaire et démocratique avec un haut Indice de développement humain (0,782). Le pays fait partie de l’Union européenne, de l'OTAN et de l'Organisation mondiale du commerce.

Conquise par les Romains au ier siècle avant J.-C., la Thrace du Nord devient la province de Mésie, avant l’arrivée de tribus slaves et de proto-bulgares au vie siècle après J.-C., qui alliés, parviennent à s’imposer au sein de l’Empire byzantin. Le premier État bulgare se constitue dans la deuxième moitié du viie siècle et il est reconnu par Constantinople en 681.

ixe-xe siècles

Entre le règne du khan Krum et celui du prince Boris Ier, le premier État bulgare se forme. Le christianisme devient la religion officielle tandis que l’alphabet cyrillique est adopté. La population bulgare naît de la fusion progressive des composantes ethniques aux origines très diverses.

xie-xe siècles

La Bulgarie est soumise par l’Empire byzantin jusqu’au soulèvement de 1186 mené par deux boyards, Jean I er Asen I er et son frère Pierre II.

xiiie-xive siècles

Le second empire bulgare trouve son apogée sous le règne de Jean III Asen II dans la première moitié du xiiie siècle. L’hégémonie bulgare s’étend alors à l’ensemble de l’Europe du Sud-Est. Mais l’empire se disloque à partir des années 1260-1270, livré à l’invasion mongole, aux dissensions entre boyards et à la menace des Ottomans qui annexent la Bulgarie en 1396.

xve-xixe siècles

La Bulgarie est intégrée à l’Empire ottoman. Des révoltes sporadiques éclatent tandis qu’une population d’origine turque s’implante dans le pays. Le mouvement national se développe au milieu du xixe siècle (Georgi Rakovski, 1821-1867) jusqu’à l’insurrection d’avril 1876. À la suite de la guerre russo-turque de 1877-1878, l’État bulgare est restauré, mais amputé à la suite du Congrès de Berlin de 1878, ce qui entraîne une nouvelle insurrection. En 1879, la principauté bulgare se dote d’une Constitution démocratique.

xxe siècle

Après la réunification avec la Roumélie (1885) et la naissance d’une vie parlementaire très instable, la Bulgarie, indépendante depuis 1908, s’engage dans les deux guerres balkaniques et, au côté des Empires centraux, dans la Première Guerre mondiale, conflits qui se soldent par d’importantes pertes territoriales. L’évolution autoritaire du régime le rapproche de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste.

De 1945 à nos jours

Le parti communiste bulgare s’impose à la tête de l’État qui s’aligne étroitement sur l’Union soviétique sous les directions de Dimitrov, Červenkov et Živkov. Ce dernier est destitué au cours d’une « révolution de palais » en novembre 1989, à la suite de la perestroïka lancée en URSS par M. Gorbatchev et de l’écroulement du bloc communiste. La Bulgarie est intégrée à l’OTAN et à l’Union européenne, mais la démocratie est fragilisée par la corruption et la défiance des électeurs.

                                                                                         Bullock Sandra

Sandra Annette Bullock est une actrice américaine née le 26 juillet 1964 à Arlington en Virginie (Etats-Unis).

Elle accède à la reconnaissance du grand public après avoir joué dans des films à succès tels que Demolition Man, Speed ou L'Amour à tout prix et est depuis devenue une des actrices les plus populaires d'Hollywood grâce à des films comme Miss Détective et Collision qui ont reçu des critiques positives.

En 2010, elle reçoit l'Oscar de la meilleure actrice pour le mélodrame The Blind Side. Elle a également interprété le premier rôle féminin dans le film Gravity, qui reçoit 7 Oscars en 2014.

Elle est élue « plus belle femme du monde » par le magazine américain People en avril 2015, titre qu'elle juge « ridicule » en déclarant que la « vraie beauté est discrète »

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Sandra Bullock, née d'une mère cantatrice allemande et d'un père américain, ancien militaire et professeur de chant, passe la grande partie de son enfance en Allemagne et en Europe où elle suit les déplacements professionnels de sa mère. Elle participe à des petits rôles de gitane, en fond de scène, ou comme choriste avec sa sœur.

Sandra parle couramment allemand, mais affirme toutefois clairement préférer s'exprimer en anglais.

                                                                                              Bundestag

Assemblée législative de la République fédérale d'Allemagne.

                                                                                               Bundeswehr

Nom donné en 1956 aux forces armées de l'Allemagne fédérale et depuis 1990 à l'armée allemande.

                                                                                                Bundy Ted

Né à Burlington (États-Unis) le 24/11/1946 ; Mort à Starke (États-Unis) le 24/01/1989

Ted Bundy est un tueur en série américain, connu pour avoir violé, tué et pratiqué la nécrophilie sur des dizaines de jeunes femmes au cours des années 1970. Condamné à la peine capitale, il est électrocuté à 42 ans après avoir fini par avouer une trentaine d'homicides.

Theodore Robert Cowell, alias Ted Bundy, est né en 1946 à Burlington, une ville de l'État du Vermont aux États-Unis. En 1965, il entre à l'université de Puget Sound puis de Washington où il apprend le chinois et obtient son diplôme avant d'étudier le droit. Parallèlement à ses études, Ted Bundy commet une première série de meurtres. Ses aveux se contredisant, il est difficile d'établir précisément les dates de ses premiers crimes. Mais en 1974, de nombreuses étudiantes de l'université de Washington disparaissent. Des disparitions qui continuent à l'université de Salt Lake City puis dans le Colorado et en Floride notamment.

Ted Bundy est interpellé par les autorités américaines et incarcéré en 1975. Le jeune homme parvient à s'évader à deux reprises avant d'être définitivement emprisonné le 15 février 1978. Condamné à la peine de mort pour plusieurs meurtres et viols, il nie un grand nombre d'agressions sexuelles et assassinats pendant une dizaine d'années. À l'approche de son exécution, il avoue une trentaine de meurtres dans sept États commis entre 1974 et 1978. Ses aveux demeurent incomplets et d'autres nombreuses victimes pourraient avoir été tuées par Ted Bundy.

Il meurt électrocuté le 24 janvier 1989 dans la prison Raiford de Starke dans l'État de Floride.

                                                                                       Bunsen Robert Wilhelm

Physicien et chimiste allemand (Göttingen 1811-Heidelberg 1899).

Il isola le cacodyle (1842), le magnésium (1851) et le chrome (1854). En 1859, avec Kirchhoff, il inventa les premières méthodes d'analyse spectrale, découvrant que les raies du spectre sont caractéristiques des éléments chimiques, ce qui leur permit de caractériser et d'isoler le rubidium et le césium. On doit à Bunsen le photomètre à tache d'huile, le bec de gaz à introduction d'air (qui porte son nom) et un calorimètre à fusion de la glace.

                                                                                               Bunuel Luis

   Cinéaste espagnol naturalisé mexicain (Calanda, Aragon, 1900-Mexico 1983).

Inscrit au collège des Jésuites de Saragosse, puis étudiant à l'université de Madrid, Luis Buñuel est un élève éclectique et brillant, qui s'intéresse à la fois aux sciences et aux lettres – il est très attiré par la musique, l'histoire des religions et l'entomologie –, et un sportif – il tâte de la boxe. C'est aussi déjà un passionné de cinéma : en 1920, il fonde le premier ciné-club espagnol. Il se lie d'amitié avec Federico García Lorca, R. Gómez de la Serna, Rafael Alberti, J. Ortega y Gasset et Jorge Guillén, et suit de très près les divers mouvements européens d'avant-garde.

En 1925, il vient à Paris, écrit des articles, fréquente le groupe surréaliste, devient l'assistant de Jean Epstein et met au point avec le peintre Salvador Dalí le scénario d'un film qui va faire l'effet d'une bombe. Un chien andalou (1928) obtient, en effet, un grand succès de scandale, ce qui n'est apparemment pas du goût de son auteur, qui déclare être victime d'un malentendu : « Que puis-je contre les fervents de toute nouveauté, même si cette nouveauté outrage leurs convictions les plus profondes, contre une presse vendue ou insincère, contre cette foule imbécile qui a trouvé beau et poétique ce qui au fond n'est qu'un désespéré, un passionné appel au meurtre. » Le film est une totale provocation : il se veut surréaliste et fait appel successivement à l'inconscient, au hasard, à la gratuité, à l'absurde, à la métaphore poétique, à la correspondance psychanalytique. Mais le succès du film n'est pas le fait du seul snobisme. D'autres jeunes gens n'hésitent pas à clamer leur enthousiasme. Ainsi Jean Vigo, qui déclare : « Un chien andalou est une œuvre capitale à tous les points de vue : sûreté de la mise en scène, habileté des éclairages, science parfaite des associations visuelles et idéologiques, logique solide du rêve, admirable confrontation du subconscient et du rationnel. » L'Âge d'or, réalisé en 1930 grâce au mécénat du vicomte de Noailles, fait tout pareillement scandale. Mais là certains spectateurs furieux ne se contentent pas de siffler : le Studio 28, qui présente le film, est saccagé par des commandos fascistes et antisémites. Le film est interdit, ce qui ne saurait, bien au contraire, refréner les éloges d'André Breton : « Voilà une œuvre qui demeure à ce jour la seule entreprise d'exaltation de l'amour total tel que je l'envisage. »

En 1931, la république est proclamée en Espagne. Buñuel rentre dans son pays et réalise Las Hurdes (Terre sans pain), un « essai cinématographique de géographie humaine sur une région stérile et inhospitalière, où l'homme est obligé de lutter heure par heure pour sa subsistance ». Ce document, conçu comme un reportage et une enquête, est en fait un violent cri de révolte contre les effroyables conditions d'existence de certaines populations socialement « rejetées ». Après ce vigoureux pamphlet, on était en droit d'attendre d'autres œuvres de contestation de la part de quelqu'un qui avait fait une entrée si fracassante dans le monde du cinéma, mais Buñuel va décevoir ses plus fidèles partisans. Pendant une vingtaine d'années, son destin prendra une curieuse tournure. Buñuel effectuera à Paris des travaux de doublage pour la firme Paramount, retournera en Espagne superviser des coproductions pour la Warner Bros, deviendra producteur de films, partira pour les États-Unis, puis pour le Mexique, où on lui fait réaliser des comédies légères et des drames à succès. Il avouera plus tard lui-même : « Évidemment, j'ai dû faire de mauvais films, mais toujours moralement dignes. »

En Europe, beaucoup ont appris à oublier l'enfant prodige quand, en 1950, sort sur les écrans un film mexicain intitulé Los olvidados. Celui-ci est signé Luis Buñuel. La critique internationale, en soulignant les mérites du film, insiste sur la résurgence d'anciens thèmes bunuéliens, comme l'onirisme et la cruauté, et prédit une nouvelle carrière éclatante à un réalisateur qui semble retrouver un rythme régulier de production. Tous les films qui suivent Los olvidados ne sont pourtant pas des chefs-d'œuvre, mais, dans la Montée au ciel (1951), Robinson Crusoé (1952), El (1953), la Vie criminelle d'Archibald de la Cruz (1955) ou la Mort en ce jardin (1956), on retrouve des éléments intéressants qui permettent de compter Buñuel parmi les metteurs en scène les plus importants des années 1950.

Trois films, Nazarin (1958), Viridiana (1961) et l'Ange exterminateur (1962), vont combler les espérances des « bunuéliens » et détruire les dernières réticences de ceux que le souvenir de l'Âge d'or obsédait trop pour pouvoir apprécier objectivement un cinéaste parfois curieusement assez peu inspiré (notamment pour Cela s'appelle l'aurore [1956], tourné en France, et pour La fièvre monte à El Pao [1959], qui fut le dernier film de Gérard Philipe).

Nazarin, âprement discuté, fait rebondir la querelle d'un Buñuel chrétien ou athée. Viridiana, tourné en Espagne, obtient la palme d'or au festival de Cannes de 1961 et suscite certains remous dans le pays natal de l'auteur, où la censure l'interdit bientôt, ce qui oblige Buñuel à revenir au Mexique pour entreprendre l'Ange exterminateur.

On retrouve dans ces trois films le style bunuélien dans ses paroxysmes les plus séduisants. Usant de la palette mordante d'un Goya, Buñuel ne cesse d'attaquer une société bourgeoise, toujours étudiée et critiquée dans ses rapports proches ou lointains avec le christianisme. Il est satirique avec humour, un humour toujours noir, n'hésite pas à pousser la cruauté jusqu'aux approches du sadisme, crée un monde de malaise et d'étrangeté par l'emploi obsessionnel d'objets fétiches, attaque avec une joyeuse férocité le conformisme social et l'aliénation religieuse.

Après avoir tourné en France le Journal d'une femme de chambre (1964) [d'après Octave Mirbeau et avec Jeanne Moreau dans le rôle principal] et Belle de jour (1967) [d'après Joseph Kessel], qui remporte le grand prix du Festival de Venise, Buñuel annonce qu'il abandonne le cinéma. Mais, revenant sur sa décision, il réalise en 1968 la Voie lactée, en 1969 Tristana (d'après Benito Pérez Galdós), en 1972, Le Charme discret de la Bourgeoisie, en 1974 Le Fantôme de la liberté et en 1977 Cet obscur objet du désir. Sollicité, célébré (un Oscar en 1972), il n'en reste pas moins insaisissable, déroutant, irréductible, un esprit libre, unique qui n'a jamais renié ses convictions les plus profondes : « Je suis contre la morale conventionnelle, les fantasmes traditionnels, le sentimentalisme, toute la saleté morale de la société. La morale bourgeoise est pour moi l'antimorale, parce que fondée sur de très injustes institutions, la religion, la patrie, la famille et autres piliers de la société », ni sa foi à l'égard du cinéma : « Il suffirait que la paupière blanche de l'écran puisse refléter la lumière qui lui est propre pour faire sauter l'univers. Mais, pour le moment, nous pouvons dormir tranquilles, car la lumière cinématographique est sûrement dosée et enchaînée. Le cinéma est une arme magnifique et dangereuse si c'est un esprit libre qui le manie. » Et lorsqu'il avoue par boutade : « Je suis toujours athée, grâce à Dieu », ne cherche-t-il pas à déguiser ce qui peut apparaître comme l'une des clefs de son œuvre ?

                                                                                    Bur Yves

 Né le 10/03/1951

Chirurgien-dentiste originaire de Strasbourg, Yves Bur s'engage d'abord en faveur de sa profession, qu'il exerce à Lingolsheim après l'obtention d'un doctorat en odontologie à la faculté de chirurgie dentaire de Strasbourg en 1975. Il est ainsi membre du Conseil départemental de l'ordre des chirurgiens-dentistes et se lance dans l'action syndicale professionnelle au sein de l'Union des jeunes chirurgiens-dentistes (UJCD), rejoignant son bureau national. Choisissant parallèlement de s'investir plus profondément dans la vie publique, sous les couleurs de l'UDF, il officie dès 1983 en tant que maire-adjoint de sa ville d'adoption, Lingolsheim (17 000 hab.), ville qu'il conquiert en juin 1995, après douze ans d'implication à la vie associative et à la rénovation urbaine. Conseiller général du Bas-Rhin depuis 1994, il est élu pour la première fois député UMP de la 4e circonscription du Bas-Rhin à l'Assemblée nationale en juin 1995, mandat qu'il a occupé jusqu'en 2012, où il y était spécialiste de la santé et très engagé dans les questions d'action sociale et d'exclusion. Particulièrement sensible à favoriser les relations franco-allemandes, il préside le groupe Amitié France Allemagne comprenant 94 députés.

                                                                                Buren Daniel

Né à Boulogne-Billancourt (France) le 25/03/1938

Daniel Buren est un artiste plasticien français contemporain, réputé pour ses interventions originales dans l'espace urbain. Ses célèbres bandes de couleurs ont souvent créé la polémique, comme les "Colonnes de Buren" en marbre rayé noir et blanc, édifiées dans la cour d'honneur du Palais-Royal à Paris, pour lesquelles il obtient paradoxalement le prestigieux Lion d'Or à la biennale de Venise en 1986.

Né le 25 mars 1938 à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, Daniel Buren s'oriente très tôt vers la création artistique. S'il étudie la décoration à l'École des métiers d'art, il se détache rapidement d'une formation classique aux Beaux-Arts au profit d'une indépendance d'esprit qui le guidera toute sa carrière. En 1965, il popularise ainsi le motif symbole de toute son oeuvre, cette fameuse toile rayée, composée de bandes de couleurs séparées de 8,7 centimètres très précisément. À la même époque, il fonde le groupe BMPT constitué d'artistes comme lui interpellés par cette mécanique de répétitions des mêmes motifs dans l'espace public, mais le groupe se sépare deux ans plus tard.

Redevenu indépendant, Daniel Buren aborde 1968 en travaillant cette fois "in situ", directement dans la rue, sur des supports éphémères. Il crée ainsi les hommes-sandwichs, chargés de véhiculer en Île-de-France des pancartes publicitaires recouvertes de papier rayé. Souvent controversé pendant les premières années de son parcours, Daniel Buren obtient la reconnaissance internationale à partir des années 2000 : invité principal de l'exposition "Monumenta" au Grand-Palais en 2012, il assure la scénographie du ballet "Daphnis et Chloé" à l'Opéra de Paris en 2014.

                                                                                Burgess Anthony

Écrivain britannique (Manchester 1917-Londres 1993).

Dénonciateur de la bêtise et de la violence modernes, il affirme, en même temps qu'un catholicisme agressif, un culte ambigu du héros (l'Orange mécanique, 1962 ; l'Homme de Nazareth, 1976 ; le Royaume des mécréants, 1985).

                                                                                      Burgondes

Ancien peuple d'origine scandinave.

Au Bas-Empire romain, les Burgondes s'installèrent en Gaule et en Germanie au titre de fédérés. Ayant cherché à s'étendre en Belgique, ils furent battus par Aetius en 436 et transférés en Savoie. De là, ils se répandirent dans le bassin de la Saône et du Rhône. Ils furent soumis par les Francs en 532 et leur territoire fut réuni à la Neustrie. Ils ont laissé leur nom à la Bourgogne.

                                                                                       Burgos

Ville d'Espagne, en Castille-León, chef-lieu de province, sur l'Arlanzón.

  • Population : 178 864 hab. (recensement de 2011)

Centre touristique et industriel (pneumatiques, agroalimentaire).

La ville est fondée en 884 par Diego Rodríguez, comte de Castille. Lors de l'union de la Castille et du León (1037), Burgos devient la capitale de la Castille (jusqu'en 1492) et une des capitales de l'Espagne jusqu'à Philippe II. Ville prospère grâce au commerce de la laine aux xve et xvie s., elle décline au xviiie s. Rodrigo Ruy Díaz de Vivar, dit le Cid, y naquit. Burgos est prise en 1808 par les Français, et, en 1813, par les armées de Wellington. Elle est le siège du gouvernement de Franco pendant la guerre civile de 1936 à 1939. 

 

Face à Tolède, juive et mudéjare, Burgos représente l'ouverture de la Castille à l'Europe. Non qu'il n'y ait jamais eu conflit au sujet du choix entre les deux orientations possibles, l'orientale et l'occidentale. Une fois, au moins, on perçoit une hésitation : à Las Huelgas, le puissant monastère de femmes fondé par Alphonse VIII, où l'église et la salle capitulaire appartiennent à l'art cistercien, alors qu'on trouve une expression très pure de l'art almohade dans la chapelle de l'Assomption, ancien oratoire du palais royal voisin. Mais, dans l'ensemble, l'option se fit en faveur de l'Occident.

Le style gothique, dans sa modalité française, pénétra à Burgos avec la reconstruction de la cathédrale Santa María, entreprise à partir de 1221 par l'évêque Mauricio. Diverses particularités du plan ainsi que le dessin du triforium furent empruntés aux cathédrales de Bourges et de Coutances. Surtout, cette entreprise donna naissance à une école de sculpture qui se révéla comme la plus importante de la péninsule Ibérique au xiiie s. Il semble que les premiers maîtres vinrent d'Amiens, et on leur attribue le portail méridional du transept, dit « du Sarmental ». Mais, au fur et à mesure des progrès de la construction, une hispanisation s'opéra, dans le sens d'un style fait tout à la fois de dignité et de bonhomie.

L'aspect de la cathédrale fut profondément modifié au cours d'une nouvelle période d'activité, qui commença avec la seconde moitié du xve s. et se développa d'abord sous le signe de l'art flamboyant. Des architectes d'origine rhénane, les Colonia, élevèrent les flèches ajourées des tours de la façade, ainsi que diverses chapelles, dont la plus majestueuse est celle du connétable Pedro Hernández de Velasco. Dans ce somptueux édifice se manifestent déjà la richesse et la fantaisie du « style Isabelle », dernière version hispanique de l'art du Moyen Âge.

Juan de Colonia (?-1481) et son fils Simón (?-début du xvie s.), les premiers de cette dynastie d'architectes, édifièrent la chartreuse de Miraflores, où reposent le roi Jean II et son épouse. L'intérêt du monument réside moins dans son architecture très sobre que dans un ensemble prestigieux de sculptures commandées par la reine Isabelle en l'honneur de ses parents et exécutées dans le style qui porte justement son nom. Le retable du maître-autel, les tombeaux royaux et l'enfeu où prie l'infant Alonso furent réalisés par un atelier dirigé par Gil de Siloe. Cet artiste, d'origine anversoise, utilisa encore la formule de l'enfeu à statue orante pour le tombeau de Jean de Padilla, le page de la reine, mort en 1491 pendant la guerre de Grenade (aujourd'hui au musée provincial de Burgos).

Durant la première moitié du xvie s., on passa insensiblement des splendeurs gothiques aux charmes de la Renaissance, par l'incorporation d'éléments décoratifs d'origine italienne à des structures encore médiévales : ainsi à l'étonnant cimborio de la cathédrale, reconstruit après 1539 par Juan de Vallejo.

L'école de sculpture de Burgos brilla alors d'un dernier éclat. Si Francisco de Colonia exécuta dans l'esprit gothique le retable de l'église San Nicolás, le Langrois Philippe Biguerny (Felipe Vigarny) se montra beaucoup plus attentif aux leçons italiennes. Surtout, l'époque vit s'affirmer le génie d'un grand maître de l'art espagnol, Diego de Siloé (vers 1495-1563), fils de Gil, architecte et sculpteur. Il construisit l'Escalera dorada de la cathédrale et poursuivit sa carrière à Grenade.

Burgos possède aussi des palais de la fin du Moyen Âge (Casa del Cordon, 1482), et de la Renaissance (Casa de Miranda, 1545, qui abrite le riche Musée provincial).

                                                                                             Burkina Faso

État d'Afrique de l'Ouest, le Burkina est limité au sud par le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire, à l'est par le Niger, au nord et à l'ouest par le Mali.

Enclavé au cœur du Sahel, le Burkina comprend une zone plane, vers 300 m d'altitude, correspondant à un affleurement du socle, flanquée à l'ouest et au sud-est de deux plateaux sédimentaires (grès pour l'essentiel). Ces derniers dressent, au-dessus de la zone centrale, des rebords de 100 à 300 m de dénivellation ou « falaises ». Dans le Nord, l'ensemble est masqué par des cordons dunaires, d'origine quaternaire, étirés d'ouest en est et en partie fixés.

Le climat est soudano-sahélien, avec l'alternance d'une longue saison sèche (6 à 8 mois, de novembre à mai-juin), d'abord fraîche, puis très chaude, et d'une saison humide. Le total des précipitations diminue du sud vers le nord (1 200 mm à Banfora, 750 à Ouagadougou, 590 à Dori), avec des variations d'une année sur l'autre.

Le réseau hydrographique regroupe pour l'essentiel les hauts cours du Mouhoun (Volta Noire), du Nakambe (Volta Blanche) et du Nazinon (Volta Rouge), qui prennent leur source, la première sur les plateaux occidentaux et les deux autres dans la plaine. Le régime reflète assez fidèlement le rythme des précipitations, avec des débits faibles à nuls en saison sèche, et de hautes eaux en hivernage. Celles-ci sont fréquemment retenues à l'amont de petits barrages en terre.

Les sols, acides et souvent cuirassés, sont de qualité médiocre. Ceux des vallées, les plus riches, ont été délaissés par les populations à cause de l'onchocercose.

La formation végétale la plus fréquente est la savane, avec un tapis de graminées sous un étage arboré. Mais, si dans le Sud elle est à la limite de la forêt claire, dans le Nord elle fait place à une steppe, essentiellement formée de graminées auxquelles s'ajoutent quelques buissons et quelques épineux.

L'histoire précoloniale de l'actuel Burkina est mal connue, faute de documents écrits et de recherches archéologiques approfondies. On note tout d'abord la présence de plusieurs royaumes, d'origine souvent ancienne, qui ont contribué à façonner de manière durable, et toujours visible, la physionomie du pays, ne serait-ce qu'en donnant naissance à ce que l'on appelle aujourd'hui des ethnies, dont la cohésion vient du sentiment d'appartenance à une communauté historique singulière et à la pratique d'une langue commune.

Plusieurs de ces royaumes, dirigés par des nabas, étaient de peuplement mossi (Gourma, Yatenga, Dagomba, Wogodogo…) et se constituèrent, semble-t-il, à partir du xie siècle sur une base militaire, la cavalerie y jouant un rôle prépondérant. Le royaume de Wogodogo (Ouagadougou) prit parmi eux une place particulière. Leurs visées expansionnistes se heurtèrent aux grands États de la boucle du Niger, et notamment à l'immense Empire songhaï, qui s'étendait, au début du xve siècle, de l'est du Sénégal au Niger actuel. La défaite de Korienzé, en 1483, mit définitivement fin aux razzias mossi, et les royaumes (Ouagadougou au centre, Yatenga au nord, Gourma à l'est) se stabilisèrent. Ils restèrent relativement à l'écart des grands courants d'échanges transsahariens, ce qui explique qu'ils furent peu touchés par la Traite négrière (arabe puis occidentale) et que l'islamisation ne se développa guère, malgré la conversion du Mogho naba de Ouagadougou au début du xixe siècle.

Deux régions principales du Burkina échappèrent largement à la suprématie mossi, l'Ouest et le Nord. À l'ouest, semble-t-il, l'organisation sociale, essentiellement villageoise, acceptait mal toute structure de type étatique. Cependant, le pays bobo, au sud-ouest, fut le siège, à partir du xviiie siècle, du Gwiriko, issu du grand royaume de Kong (nord de la Côte d'Ivoire actuelle). Au nord, ce sont des populations peules d'éleveurs, islamisées, qui s'installèrent malgré l'opposition des royaumes mossis, et créèrent des émirats, dont le plus important fut celui du Liptako.

À la fin du xixe siècle, les royaumes, dont beaucoup connaissent des difficultés d'ordre dynastique, sont soumis à une double pression externe : celle du chef malinké Samori Touré, qui conquiert une partie du Sud avant d'être repoussé ; celle des Français, qui instaurent en quelques années, de 1895 à 1901, leur domination sur l'ensemble du territoire, réussissant à prendre de vitesse les Britanniques. La conquête se heurte à de sérieuses résistances armées, surtout dans l'Ouest et le Sud-Ouest. Il s'ensuit que, pendant de nombreuses années, le pays sera soumis en totalité puis en partie à une administration militaire.

La future Haute-Volta, fort démunie, n'intéresse guère le colonisateur : elle n'est qu'un maillon permettant de relier Dakar à Brazzaville. Elle fait partie tout d'abord du Soudan français (actuel Mali), puis forme en 1904 avec ce territoire le Haut-Sénégal-Niger, dont elle est séparée en 1919, prenant le nom de Haute-Volta. En 1932 intervient un nouveau découpage qui la partage entre la Côte d'Ivoire, le Soudan et le Niger. Elle n'est reconstituée qu'en 1947, treize ans seulement avant l'indépendance.

Seule richesse du pays, les hommes seront mis à contribution lors de la Première Guerre mondiale et viendront renforcer les rangs des tirailleurs « sénégalais ». Les excès de la conscription, mais aussi de la perception de l'impôt, seront à l'origine d'une révolte dans l'Ouest (1915-1917), durement réprimée. Plus tard, des Voltaïques participeront à la construction du chemin de fer ou seront envoyés dans des plantations de Côte d'Ivoire, à l'Office du Niger au Soudan, le « travail forcé ou obligatoire » n'ayant été aboli dans les colonies françaises d'Afrique noire qu'en 1946.

Ils seront de nouveau recrutés à l'occasion de la Seconde Guerre mondiale et seront présents dans l'armée de la défaite, comme dans celle de la Libération, quatre ans plus tard. Mais les crédits qui vont à la Haute-Volta dans le cadre du programme de développement des territoires d'outre-mer restent faibles, comme avant la guerre. Au moment de l'indépendance, le pays est l'un des moins bien équipés de l'Afrique française.

En 1946, comme dans toute l'Afrique noire française, les partis sont autorisés et des élections organisées. Moderniste, la section voltaïque du RDA (le Rassemblement démocratique africain, dont la figure de proue est l'Ivoirien Félix Houphouët Boigny, qui jouera, d'une certaine manière, un rôle de « tuteur » à l'égard de la Haute-Volta) s'impose face au PRA (parti du Rassemblement africain), davantage lié à la chefferie.

Après une courte défaite, en 1956, sous le régime de la loi-cadre Defferre, la victoire du RDA et de son leader Maurice Yaméogo, est éclatante en 1958, lorsque est créée la Communauté française. Deux ans plus tard, le 5 août 1960, l'indépendance est proclamée, et M. Yaméogo est élu président. La Haute-Volta adhère à sa création (1959) au Conseil de l'entente, avec le Dahomey (Bénin), la Côte d'Ivoire, le Niger et le Togo.

La Ire République est d'abord marquée par la politique de pouvoir personnel instaurée par M. Yaméogo, au mépris de toute démocratie. Son parti, l'UDV (Union démocratique voltaïque), nom local du RDA, devient parti unique (par interdiction des formations adverses), et les arrestations politiques se multiplient. La gestion financière hasardeuse et ses dépenses somptuaires choquent une population qui ne voit pas venir les bénéfices attendus de l'indépendance. Le mécontentement gagne l'ensemble du pays, mais se manifeste bruyamment surtout dans les villes. Quelques mois après avoir été réélu avec près de… 100 % des voix, M. Yaméogo, que la rue menace d'une grève générale, est destitué au début de janvier 1966 par un coup d'État dirigé par le chef d'état-major de l'armée, Sangoulé Lamizana.

Jusqu'en 1969, le général Lamizana travaille en priorité à remettre de l'ordre dans les affaires publiques, notamment sur le plan budgétaire, puis entreprend une libéralisation du régime, que consacre une nouvelle Constitution (référendum du 14 juin 1970) instaurant la IIe République. Les partis sont autorisés, le scrutin proportionnel est adopté, un poste de Premier ministre créé. Les élections législatives de décembre 1970 voient la nette victoire de l'UDV-RDA devant le PRA et le MLN (Mouvement de libération nationale) du professeur Joseph Ki-Zerbo.

Mais le parti majoritaire est divisé sur le plan idéologique et déchiré par des affrontements personnels. Ces querelles conduisent le général Lamizana à dissoudre l'Assemblée, à suspendre la Constitution et à interdire les partis. Une nouvelle phase de gouvernement purement militaire commence. Tenté de créer son propre parti unique, le général se heurte à une réaction immédiate des organisations syndicales, qui déclenchent une grève générale particulièrement suivie (décembre 1975). Lamizana fait alors la promesse d'un retour constitutionnel.

Avec la Constitution adoptée par référendum le 27 novembre 1977 commence la IIIe République. C'est Lamizana qui est élu président dans un scrutin libre (avec 56 % des voix au second tour), ce qui est exceptionnel à cette époque en Afrique. Mais la forte abstention traduit la méfiance de la population envers les jeux politiques, ce qui vaut finalement au président d'être renversé, le 25 novembre 1980, dans un contexte de grèves et de manifestations, comme en 1966.

Le colonel Saye Zerbo, nouveau chef de l'État, se contente de suspendre les libertés publiques sans tenter de réformes d'envergure. Il est à son tour chassé du pouvoir le 7 novembre 1982 par le commandant Jean-Baptiste Ouédraogo, lui-même évincé au bout de neuf mois, le 4 août 1983, par le capitaine Thomas Sankara.

Un an plus tard, jour pour jour, la Haute-Volta devient la République démocratique et populaire du Burkina-Faso (« le Pays des hommes intègres ») et une véritable révolution commence. Sankara s'appuie sur deux catégories de la population peu considérées dans la société traditionnelle : les jeunes et les femmes. Une lutte est engagée contre les chefferies, des hauts fonctionnaires civils et militaires sont priés de se retirer dans leur village d'origine, des tribunaux révolutionnaires sont mis en place et, surtout, des CDR (Comités de défense de la révolution), aux mains de la jeunesse, doublent chacune des structures du pays.

Ces mesures totalitaires lèsent de nombreux intérêts, et le régime inquiète ses voisins, tant par son radicalisme interne que par ses relations privilégiées avec la Libye de Kadhafi. Un conflit entre le Burkina et le Mali à propos du tracé de la frontière dégénère même en bref affrontement armé en décembre 1985 (un arbitrage sera finalement rendu par la Cour internationale de justice de La Haye un an plus tard).

Sankara est renversé le 15 octobre 1987 par son plus fidèle compagnon, le capitaine Blaise Compaoré. Il est tué lors du coup d'État, et sa fin tragique contribue à forger un véritable mythe. Pour beaucoup d'Africains, Sankara est un héros, à l'image de Patrice Lumumba ou de Nelson Mandela.

Blaise Compaoré s'attache à « rectifier » la révolution du 4 août, sans en remettre en cause officiellement les fondements. Le Burkina reste toujours « démocratique et populaire ».

À son accession au pouvoir, Compaoré autorise sept partis, groupés au sein du Front populaire. La Constitution de la IVe République est adoptée par référendum le 2 juin 1991, par 93 % des votants. Mais les abstentions dépassent 50 %, et ce phénomène de faibles taux de participation, bien qu'en régression, semble devenir une constante de la vie politique du pays : 75 % à la présidentielle de décembre 1991, 66 % aux législatives de 1992, 56 % à celles de 1997, 44 % à la présidentielle de novembre 1998.

Compaoré et son parti, devenu le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) en 1996, dominent la vie politique (l'Assemblée élue en 1997 est composée quasi exclusivement de députés CDP), sans doute en raison de la faiblesse de l'opposition, divisée et incapable d'accords stratégiques ; comme elles l'avaient déjà fait en 1991, les principales formations politiques choisissent de boycotter l'élection présidentielle de novembre 1998, qui voit la victoire sans surprise de Compaoré. Cependant, la mort du journaliste Norbert Zongo (directeur de L'Indépendant), survenue le 13 décembre dans d'étranges circonstances et dans laquelle sont impliqués le président et sa garde personnelle, déclenche une vague de protestation dans tout le pays. Elle rappelle aux Burkinabés un passé jalonné de luttes sanglantes, même s'ils savent gré à leur président d'avoir considérablement amélioré l'image de leur pays à l'étranger.

Le Burkina tire assez bien parti de ses faibles ressources et, de ce fait, est considéré comme un « bon élève » du FMI et de la Banque mondiale, ce qui lui vaut une aide extérieure plutôt généreuse.

En août 2005, Compaoré annonce son intention de briguer un troisième mandat (une première modification de l'article 37 de la Constitution, intervenue en 1997, avait maintenu le septennat tout en supprimant la limitation du nombre de mandats). L'opposition considère cette tentative comme anticonstitutionnelle au regard de l'amendement du 11 avril 2000 instaurant désormais le quinquennat renouvelable une fois. Mais la Cour constitutionnelle décrète l'amendement non rétroactif et autorise Compaoré – élu pour un premier septennat en 1991 et un second en 1998 –, à se présenter une troisième fois en 2005, pour cinq ans. Le 13 novembre 2005, Compaoré est réélu avec plus de 80 % des voix devant douze candidats de l'opposition, dont Bénéwendé Stanislas Sankara, leader de l'Union pour la renaissance-Mouvement sankariste (Unir-MS).

Une série de scrutins confirme l'hégémonie du parti présidentiel, le CDP : ce dernier conforte son pouvoir lors des élections municipales organisées le 23 avril 2006 dans le cadre d'une politique de décentralisation engagée au milieu des années 1990. Aux élections législatives du 6 mai 2007, considérées par les observateurs internationaux comme transparentes et libres, et où cinquante partis politiques se présentent, le CDP remporte la majorité absolue (73 sièges sur 111) face à l'opposition, dominée par la coalition Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) menée par Gilbert Noël Ouédraogo, et l'alliance parti pour la Démocratie et le Progrès-parti socialiste (PDP-PS). L'Union pour la renaissance-Mouvement sankariste (Unir-MS) de B. S. Sankara, obtient 3 sièges. En 2010, alors que Compaoré décide de briguer un quatrième mandat à l’élection présidentielle du 21 novembre, le débat national sur la nécessité d’une alternance politique et les conditions de ce scrutin, qui mobilise environ 55 % des électeurs, montrent les limites de la démocratisation au « Pays des hommes intègres ». Le président peut mettre en avant la stabilité politique dont il aurait été le garant tandis que B. S. Sankara affirme toujours vouloir unir une opposition divisée et affaiblie par le ralliement de l’ADF-RDA à la majorité présidentielle. B. Compaoré est ainsi réélu sans difficulté avec plus de 80 % des voix devant Hama Arba Diallo, candidat d’une « coalition des Forces progressistes » (8 % des suffrages) et B. S. Sankara (autour de 6 %). Contesté par l’opposition qui dépose un recours en annulation, le résultat est validé par le Conseil constitutionnel. Cette réélection est suivie d’une vague de mécontentements à partir du mois de février 2011, en particulier au sein de l’armée en proie à plusieurs mutineries en avril. Tentant d’apaiser la contestation, B. Compaoré remplace le chef d’état-major et dissout le gouvernement mais la tension reste vive dans le pays.

Sur le plan international, le président burkinabé a acquis la stature d'un « sage » depuis qu’il intervient dans plusieurs crises régionales : médiateur dans les pourparlers intercongolais qui se tiennent à Ouagadougou en août 2006, il participe également au Cadre permanent de concertation chargé de surveiller l'application de l'accord de paix inter-ivoirien signé le 4 mars 2007 à Ouagadougou par le président Laurent Gbagbo et le chef de la rébellion Guillaume Soro. Le 29 juillet 2008, le Burkina et la Côte d'Ivoire signent par ailleurs un traité d'amitié et de coopération afin de clore plusieurs années de tension entre les deux pays. En septembre 2009, le premier conseil des ministres conjoint se tient ainsi à Yamoussoukro sous la présidence de Gbagbo et de Compaoré. Entre octobre 2009 et janvier 2010, ce dernier est également médiateur de la CEDEAO en vue de la résolution de la crise politique en Guinée, tandis que sa mission de facilitateur dans la crise ivoirienne est prorogée en juillet 2010. 

Au pouvoir depuis vingt-sept ans, B. Compaoré reste sourd à la contestation croissante au sein de la société civile et entend briguer un nouveau mandat en 2015. Après avoir envisagé un référendum afin de modifier à cette fin l’article 37 de la Constitution, suscitant la mobilisation d’associations contre la réélection, le chef de l’État s’entête malgré les mises en garde et décide de confier cette révision aux parlementaires qui lui sont pour la plupart acquis.

Dévoilé le 21 octobre 2014, ce projet provoque alors des manifestations massives et des émeutes. La jeunesse et les étudiants, qui n’ont connu comme président que B. Compaoré, figurent en première ligne de la contestation : à l’instar du mouvement sénégalais « Y’en a marre », créé pour empêcher la réélection d’Abdoulaye Wade, des mouvements comme le « Balai citoyen », fondé par deux musiciens en juin 2013, et le « Collectif anti-référendum » se mobilisent. L’Assemblée nationale est prise d’assaut par les manifestants.

Pris de court, lâché par de proches alliés et par l’armée, le président tergiverse mais cède assez rapidement et démissionne le 31 octobre 2014 avant de quitter le pays.

Les militaires, qui ont dissous l’Assemblée et suspendu la Constitution, semblent vouloir s’imposer tout en annonçant une transition démocratique, tandis que les partis d’opposition, dont l’Union pour le progrès et le changement (UPC) fondée en 2010 et présidée par Zéphirin Diabré, tentent de trouver une solution pacifique à la crise. Sorti de l’ombre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, numéro 2 du Régiment de la sécurité présidentielle, prend momentanément la direction de l’État.

Les concertations entre état-major, responsables politiques, représentants de la société civile et des autorités religieuses et coutumières débouchent finalement sur la signature, le 16 novembre, d’une « Charte de la transition » devant compléter la Constitution préalablement rétablie. Le texte fixe le cadre d’une « transition politique, démocratique, civile, apaisée et inclusive » jusqu’à la tenue des élections présidentielle et législatives, prévues dans un an. L’une de ses principales dispositions est la création d’une Commission de la réconciliation nationale et des réformes. Un Conseil national composé de représentants des partis affiliés à l’opposition politique (au nombre de 30), de la société civile (25), des forces de défense et de sécurité (25), et des autres partis (10) doit hériter du pouvoir législatif.

Michel Kafando, ancien ambassadeur auprès des Nations unies, est choisi comme président de la transition. Le poste de Premier ministre est cependant confié au lieutenant-colonel Zida, signe d’un compromis entre les civils et l’armée.

La transition ne se déroule pas sans tensions : opposé à l’exclusion de dizaines de candidats issus de l’ancien régime pour les futures élections, le Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), ex-garde prétorienne de B. Compaoré, tente de s’emparer du pouvoir le 17 septembre 2015. Dirigée par le général Gilbert Diendéré, la junte doit toutefois s’incliner la semaine suivante face à l’armée loyaliste. Le RSP est alors dissous et les responsables de cette tentative de putsch sont poursuivis.

Les premières élections véritablement libres depuis 1978 peuvent ainsi être organisées le 29 novembre.

Fort de sa longue expérience politique commencée lors de la révolution sankarienne, Roch Marc Christian Kaboré, ancien allié et possible dauphin de B. Compaoré mais ayant rompu avec ce dernier en 2014, est élu président de la République le 29 novembre 2015.

Candidat du Mouvement du peuple pour le progrès, fondé en 2014 par plusieurs membres du parti présidentiel CDP entrés en dissidence, il s’impose dès le premier tour de scrutin avec 53,4 % des voix devant son principal adversaire, Z. Diabré, qui remporte 29,6 % des suffrages. Son parti arrive en tête des élections législatives, organisées le même jour, avec 55 sièges sur 127. Investi le 29 décembre, le nouveau président nomme Paul Kaba Thiéba, un économiste issu de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), au poste de Premier ministre ; il obtient la confiance de l’Assemblée nationale en février.

                                                                                         Burne-Jones Edward Sir

Peintre et dessinateur britannique (Birmingham 1833-Londres 1898).

Élève de Rossetti, admirateur de Mantegna, de Botticelli, il est une des figures marquantes du préraphaélisme ; son œuvre mêle la mythologie antique, la légende médiévale et la religion chrétienne.

                                                                                           Burroughs William

Né le 05/02/1914 ; Mort en 1997

William Burroughs est un écrivain américain, auteur notamment de Festin Nu. Né le 5 février 1914, il grandit dans une famille bourgeoise dans le Missouri. Très intéressé par la chimie, la chirurgie et les drogues, étudiées par sa mère, il se dirige cependant vers une licence de littérature à Harvard. Diplômé en 1936, il n’est pas ravi de son parcours d’étudiant et devient finalement, en 1944, détective à New York. Ami de Jack Kerouac (ils partagent le même appartement), ils se lancent ensemble dans l’écriture d’un roman, très inspirés par les stupéfiants qu’ils ont l’habitude de prendre. La drogue et l’alcool vont d’ailleurs le mener jusqu’en prison, puisqu’en septembre 1951, il tue accidentellement sa femme alors qu’il est ivre. Ces années d’errance donnent lieu à plusieurs romans psychédéliques qui remportent un franc succès, et en 1956 William Burroughs se décide à entrer en désintoxication, sans grand succès. Il doit une nouvelle fois tenter de se soigner en 1980. Toutes les stars de la pop, comme David Bowie, admirent l’écrivain au style inimitable, membre de la Beat Generation, qui associe tous les thèmes chocs de l’époque dans ses romans. William Burroughs est décoré Chevalier des Arts et Lettres en 1984 lors du Printemps de Bourges. Il est mort en août 1997 d’une crise cardiaque.

                                                                                            Burstyn Ellen

Actrice née le 7 décembre 1932 à Détroit, Michigan (Etats Unis).

D'abord mannequin et showgirl, Ellen Burstyn apparaît à la télévision en 1963 dans la série « The Doctors ». Elle va percer en recevant le rôle féminin principal dans « La dernière séance » (1971) avec Jeff Bridges et sera nominée aux Golden Globes. On la connaît surtout pour son rôle dans « L'exorciste » (1973) où elle joue la mère désemparée de la petite fille possédée. En 1974, elle obtient le premier rôle dans « Alice n'est plus ici » (1974) et reçoit l'Oscar de la Meilleure actrice. Plus récemment, elle est devenu co-présidente de l'Actor's Sutdio avec Al Pacino et Harvey Keitel. On salue son interprétation d'une femme déjà âgée droguée aux amphétamines qui ne rêve que de maigrir dans « Requiem for a dream » (2000) de Darren Aronofsky.

                                                                                              Burton Tim

Timothy Walter Burton, dit Tim Burton, est un réalisateur, scénariste et producteur américain né le 25 août 1958 à Burbank en Californie. Maître du fantastique influencé par Edgar Allan Poe, excellent conteur et graphiste d'exception, il a notamment signé la mise en scène de Beetlejuice, Batman, Edward aux mains d’argent, Batman : Le Défi, Ed Wood, Sleepy Hollow, Big Fish, Charlie et la Chocolaterie, Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street, Alice au pays des merveilles (sa plus grande réussite commerciale et un des succès commerciaux majeurs de l'histoire du cinéma) ainsi que Dark Shadows. Ses acteurs fétiches sont Johnny Depp, qu'il a dirigé à huit reprises, et Helena Bonham Carter, son ex-compagne et mère de ses deux enfants avec qui il vivait à Belsize Park, un quartier de Londres.

Tim Burton a également produit et rédigé le scénario de L'Étrange Noël de monsieur Jack, réalisé par Henry Selick puis financé et coréalisé Les Noces funèbres et enfin coécrit, produit et mis en scène Frankenweenie, trois films d'animation utilisant la technique du stop motion et des marionnettes qui évoluent dans des décors réels. Son cinéma se caractérise par un défilé de monstres et de créatures et un mélange d'humour noir, d'ironie et de macabre. Restant fidèle à son style, le cinéaste explore plusieurs genres qu'il enchevêtre par moments : film d'épouvante, drame intimiste, conte, mélodrame, biographie filmée, film de science-fiction, comédie, film d'époque, comédie musicale ou encore film d'action. Ses histoires mettent généralement en scène des personnages marginaux ou des êtres hors-normes, confrontés à la méchanceté du monde réel. On y décèle une grande influence du cinéma fantastique, du cinéma expressionniste allemand ainsi que des films de la Hammer Productions, à la fois pastichés et célébrés.

Tim Burton fait partie des cinéastes qui parviennent à concilier succès critique et commercial. Il a été décoré de l'insigne de chevalier et d'officier de l'ordre nationale des Arts et des Lettres par Frédéric Mitterrand en mars 2010 et fut le président du jury du 63° Festival de Cannes. Le MoMa de New York et la Cinémathèque française à Paris ont consacré une grande exposition à son œuvre plastique et cinématographique, respectivement en 2009 et 2012. Tim Burton a également été le sujet de plusieurs biographies illustrées, notamment Tim Burton d'Antoine de Baecque (2006) et Burton par Burton de Mark Salisbury (1999).

                                                                                                   Burton Cliff

Né à Castro Valley (États-Unis) le 10/02/1962 ; Mort à Ljungby (Suède) le 27/09/1986

Cliff Burton est un bassiste américain ayant participé au début de la notoriété du groupe Metallica. Après seulement cinq ans d'une carrière riche en succès, il décède dans un tragique accident de bus le 27 septembre 1986.

De son nom complet Clifford Lee Burton, il naît le 10 février 1962 en Californie. Paradoxalement, l'un des membres du groupe de metal le plus légendaire est d'abord initié à la musique classique par son père. Mais le piano lasse très vite l'artiste, qui passe à la guitare pendant son adolescence, puis à la basse. Ce choix d'instrument l'initie au heavy metal, un style qui ne le quittera plus. Ce forcené était réputé comme travaillant beaucoup la maîtrise de son art, y compris après avoir intégré Metallica. Dès le lycée, il tente quelques premières incursions sur scène en fondant de petits groupes de jeunes musiciens.

Après avoir intégré le groupe Trauma en 1982, Burton se produit avec lui à Los Angeles. Il tape alors dans l'oeil des leaders de Metallica, James Hetfield et Lars Ulrich. Il est immédiatement recruté par ces derniers, et participe à l'enregistrement des deux premiers albums du groupe, "Kill 'Em All" (1983) et "Ride the Lightning" (1984). Si le succès commercial n'est pas immédiatement au rendez-vous, Metallica fait déjà parler de lui dans les milieux spécialisés. C'est le mythique "Master of Puppets" (1986) qui permettra au groupe de devenir une référence internationale du heavy metal. Il est le premier album de ce genre musical à obtenir un disque de platine. Mais alors au sommet, Cliff Burton est fauché en pleine gloire. En tournée en Europe pour la promotion de l'album, le bus du groupe se renverse. Éjecté puis écrasé par le poids du car, Cliff Burton décède le 27 septembre 1986.

                                                                                                 Burton Richard

Acteur né le 10 novembre 1925 à Pontrhydyfen (Royaume Uni)

Décédé le 5 août 1984 à Céligny

Après ses études, Richard Burton commence sa carrière d'acteur en jouant dans "The Last Days of Dolwyn" d'Emlyn Williams mais c'est son rôle dans le film "Ma cousine Rachel" de Henry Koster qui le rend célèbre et lui permet d'être nominé aux oscars du meilleur acteur. En 1963, il partage l'affiche avec sa future femme Liz Taylor dans "Cléopâtre" de Joseph L. Mankiewicz. En 1966, le film "Qui a peur de Virginia Woolf" de Mike Nichols devient un autre des grands succès de l'acteur.

                                                                                                     Burundi

Le Burundi, en forme longue la République du Burundi, en kirundi Republika y'Uburundi, est un pays d'Afrique de l'est sans accès à la mer, mais possédant un grand rivage sur le lac Tanganyika, situé dans la région des Grands Lacs et entouré par la République démocratique du Congo à l'ouest, le Rwanda au nord, et la Tanzanie à l'est et au sud. Sa capitale est Bujumbura.

C'est un pays de hauts plateaux, exclusivement agricole, densément peuplé (par les Hutu et les Tutsi).

Le Burundi est situé dans la zone des grands fossés africains, au relief très contrasté. L'altitude y est presque partout supérieure à 1 000 m, expliquant un climat relativement tempéré à une latitude presque équatoriale. À l'ouest du pays s'allonge un fossé d'effondrement, remblayé au nord (plaine de l'Imbo, de 800 à 1 000 m), occupé au sud par le lac Tanganyika (profond de 1 400 m). Ce bassin encaissé est assez chaud et sec : Bujumbura reçoit seulement 840 mm de pluies par an, et la saison sèche dure de mai à septembre. Cette zone basse est dominée par une chaîne qui atteint 2 670 m au mont Heba et sépare les bassins du Congo (dans lequel se déverse le lac Tanganyika par l'intermédiaire de la Lukuga) et du Nil (dont le Burundi possède la source la plus méridionale). Le versant est s'abaisse lentement jusqu'à 1 500 m, en plateaux étages, irréguliers, accidentés par des lignes de crêtes et les vallées des rivières coulant vers le nord-est. Les plateaux s'interrompent au-dessus de régions déprimées, lacustres ou marécageuses : Bugesera au nord-est, Kumoso au sud-est (1 200-1 400 m). Abondantes sur les hauteurs, les précipitations diminuent avec l'altitude et n'atteignent pas 1 100 mm dans la vallée de la Malagarasi. La végétation forestière, qui associe feuillus et conifères, a reculé sous l'action du défrichage et du surpâturage, et ne subsiste que sur les plus hautes terres. L'herbe domine : prairies d'altitude, savanes boisées ; mais on trouve aussi des bambous et surtout des plantations d'eucalyptus.

La densité moyenne de la population, de l'ordre de 300 habitants par km2, y est très élevée. Mais le plateau central, dont le climat tropical, tempéré par l'altitude, permet au moins deux récoltes par an, connaît des densités particulièrement fortes, pouvant dépasser 400 habitants par km2. La population se répartit entre deux groupes, l'un majoritaire, les Hutus, l'autre minoritaire, les Tutsis. Le dynamisme démographique se traduit par une croissance annuelle de 3 % et un indice de fécondité de 4,7 enfants par femme. Le taux d'urbanisation est l'un des plus faibles d'Afrique subsaharienne et concerne à peine 10 % d'une population vivant en habitat dispersé sur les « collines ». Ces aspects démographiques ne sont pas les seuls traits communs aux Burundais : ils parlent la même langue, le kirundi, et sont, à une écrasante majorité (85 %), chrétiens, et plus particulièrement catholiques.

Le pays est pauvre. L'agriculture vivrière domine (manioc, maïs, banane plantain, tubercules, haricots), qu'accompagne un petit élevage de chèvres et de poulets. La pêche dans le lac Tanganyika et dans les lacs intérieurs est active. Les bovins, qui ont joué un rôle historique considérable, sont en régression. Les nécessités de la survie quotidienne, mais aussi l'enclavement du pays font que les cultures d'exportation ne se sont pas développées autant que le permettraient les aptitudes naturelles du pays (le café et le thé du Burundi sont parmi les meilleurs du monde). Le secteur secondaire est représenté par quelques industries de biens de consommation et par des activités « informelles » comme la fabrication de bière et d'alcool de banane ou encore le bâtiment. Ravagée par une guerre civile qui a fait en dix ans plus de 200 000 morts et 15 % de réfugiés hors du pays, l'économie est totalement désorganisée.

Les premières traces archéologiques d'un État burundais remontent au XVIe siècle dans l'est de ses frontières actuelles.

À partir de 1903, le Burundi fait partie de l'Afrique orientale allemande. Après la Première Guerre mondiale, le pays tombe dans le giron de l'Empire colonial belge qui s'appuie sur l'aristocratie tutsi.

L'indépendance du pays est proclamée le 1er juillet 1962, date alors choisie pour célébrer la fête nationale, et le roi Mwambutsa IV établit un régime de monarchie constitutionnelle qui sera aboli en 1966.

Des heurts ont lieu entre Tutsis et Hutus dans les années 1960. En 1972, l'insurrection hutue est durement réprimée, les massacres atteignent plusieurs dizaines de milliers de victimes.

Les conflits latents entre Tutsis et Hutus se poursuivent dans les années 1970 et 1980 et débouchent sur la guerre civile burundaise en 1993. Au début, des milliers de civils tutsi sont massacrés par leurs voisins hutus. Puis l'armée réagit très violemment comme en 1972, et engage une répression très dure et massacre des Hutus. Au total 50 000 à 100 000 personnes (à majorité hutu) sont tuées,

Une nouvelle Constitution, de transition, est promulguée le 28 octobre 2001, établissant une alternance « ethnique » du pouvoir, la présidence et la vice-présidence changeant tous les 18 mois, alternants Tutsis et Hutus. L'accord d'Arusha entre en vigueur le 1er novembre 2001 mettant un terme au conflit.

Le CNDD-FDD (hutu) parvient au pouvoir dans les années 2000. La crise de 2010 fait ressortir les tensions entre communautés faisant craindre de nouvelles violences.

                                                                                                   Buscemi Steve

Né dans le quartier de Brooklyn le 13 décembre 1957, Steve Buscemi commence par étudier l'art dramatique. Il écrit puis interprète des pièces de théâtre durant ses jeunes années étudiantes. Sa carrière au cinéma débute grâce à un rôle dans le film "The Way it is" d'Eric Mitchell. Après une apparition dans la série "Deux flics à Miami", il décroche un rôle important dans le film "Un clin d'œil pour un adieu" de Bill Sherwood. En 1992, il apparait dans "Reservoir Dogs" de Quentin Tarantino. Il commence également une collaboration avec les frères Coen en jouant notamment un rôle dans "Fargo" en 1996. Tout au long des années 90 et 2000, il joue de nombre rôles secondaires aux côtés de grands acteurs et réalisateurs de l'époque. On le retrouve par exemple dans "Armageddon" de Michael Bay en 1998 ou plus récemment sous les ordres de Tim Burton dans "Fish". Parallèlement à sa carrière de comédien, il s'essaye également à la réalisation cinématographique. Il a déjà réalisé 4 longs-métrages et écrit quelques épisodes de la série télévisée "Oz". En 2010, ses talents d'acteurs sont récompensés par l'obtention d'un Golden Globe du meilleur acteur dans une série télévisée dramatique pour son rôle dans "Boardwalk Empire".

                                                                                                    Busey Gary

Gary Busey est un acteur, compositeur et producteur de nationalité américaine. Il fait ses débuts dans le groupe Rubber Band en tant que batteur. Peu de temps après, il enchaîne les petits rôles de musicien avant de décrocher le rôle-titre du chanteur Buddy Hully dans "The Buddy Hully story" en 1978. Son interprétation lui a permis d'être nominé aux Oscars. Principalement connu pour avoir campé des rôles de méchant dans "L'Arme fatale" en 1987 et "Piège en haute mer" en 1993, il répond à l'appel du petit écran en jouant dans des séries télévisées telles que "Walker, Texas ranger ", "Au-delà du réel, l'aventure continue", "New York district"...

                                                                                                      Bush George

Homme d'État américain (Milton, Massachusetts, 1924).

Républicain, ex-directeur de la CIA, il est vice-président des États-Unis pendant les deux mandats de Ronald Reagan (1981-1989), avant de lui succéder à la présidence après avoir battu Michael Dukakis lors de l'élection de novembre 1988. Son action politique s'inscrit dans le prolongement et l'héritage de celle de son prédécesseur, alliant, notamment à l'extérieur, ouverture et fermeté.

Premier président de la fin de la guerre froide, il assiste à la chute du mur de Berlin (1989), à la dissolution du pacte de Varsovie (1991), à l'éclatement de l'URSS (1991), et entérine le nouvel état de fait en acceptant la réunification de l'Allemagne (1990) puis la réduction des armements stratégiques (signature de START I et II en 1991 et 1993).

Dès lors, il entend faire de l'unique superpuissance qu'est son pays le gendarme de la planète, et promouvoir à son échelle la démocratie, la libéralisation du commerce, le droit international, et, de façon nouvelle et plus limitée, l'action humanitaire de même que le respect de l'environnement. Timide à propos de la répression des mouvements chinois en 1989, Bush engage les troupes au Panama pour chasser le général Noriega et applaudit aux quelques signes d'ouverture manifestes en Afrique du Sud et au Nicaragua. Il appuie l'élargissement de l'Association de libre-échange (ALE) avec le Canada au Mexique (future ALENA) en 1992 et se prononce en faveur d'une Initiative pour les Amériques, qui étendrait cette dernière de l'Alaska à la Terre de Feu.

À la suite de l'invasion du Koweït par l'Iraq en août 1990, il obtient la condamnation de l'agresseur par l'ONU et réunit une coalition de vingt-sept pays dominée par les États-Unis, qu'il lance en 1991 dans une guerre du Golfe éclair, aboutissant à la défaite de Saddam Husayn, qu'il se garde bien toutefois de renverser.

Auréolé du prestige de la victoire, le président ne voit pas les nuages s'accumuler sur le front intérieur : explosion des déficits, récession, problèmes sociaux et tensions ethniques, sentiment d'insécurité, toutes choses qui expliquent son renvoi par les électeurs en 1992, face à un baby-boomeur quasi inconnu venu de l'Arkansas, Bill Clinton.

                                                                                 Bush George Walker

Homme d'État américain (New Haven, Connecticut, 1946), fils du président George Herbert Walker Bush.

Républicain, il est gouverneur du Texas de 1995 à 2001. Élu 43e président des États-Unis en novembre 2000, à l'issue d'un scrutin serré et contesté (47,9 % des voix contre, 48,4 % pour son adversaire démocrate Albert Gore et des soupçons de manipulation des suffrages en Floride qui donnent lieu dans cet État clé à un recomptage des bulletins de vote interrompu sur arrêt de la Cour suprême en décembre), il entre en fonctions en janvier 2001.

Dès son investiture, George Walker Bush, qui plaide en faveur d'une « présidence modeste », s'assigne néanmoins de grands objectifs : une réduction massive des impôts pour redynamiser la consommation et faire face au retournement de conjoncture, la modernisation et le développement des capacités militaires américaines et, afin de parer à une pénurie imminente, l'augmentation et la diversification des importations américaines de pétrole.

Après les attentats terroristes du 11 septembre 2001, aux yeux de la population, celui est est d'abord apparu comme un « président accidentel », acquiert la stature conférée à sa fonction : il amorce un virage radical dans sa politique intérieure et extérieure, qu'il oriente vers une plus grande fermeté, et déclare la guerre contre le terrorisme. Mettant en œuvre cette politique, il lance, dès octobre 2001, l'opération « Liberté immuable » en Afghanistan, où le régime des talibans – accusé de soutenir le réseau islamiste al-Qaida et de protéger Oussama Ben Laden –, est renversé.

En janvier 2002, il déclare que l'Iraq fait partie, avec l'Iran et la Corée du Nord, d'un « axe du Mal armé pour menacer la paix du monde ». En mars 2003 – alléguant que l'Iraq possède toujours des armes de destruction massive et que Saddam Husayn entretient des liens avec des organisations terroristes – il déclenche, avec l'appui de Tony Blairr, l'opération « Liberté de l'Iraq », sans avoir obtenu l'aval de l'ONU.

C'est fort de la victoire sur le régime baassiste – qui tombe au bout de quelques semaines – et malgré l'enlisement des troupes alliées sur place (la perte de plus d'un millier d'hommes) ainsi qu'un bilan en termes d'emplois toujours négatif, que G. W. Bush se présente à nouveau en novembre 2004 devant les électeurs, qui le préfèrent au démocrate John F. Kerry (51 % des voix et 286 mandats de grands électeurs, contre 48 % et 252). Conforté par cette victoire, le président reconduit entend dès lors dépenser le « capital politique » acquis notamment en maintenant la présence américaine en Iraq, en étendant la lutte contre le terrorisme au combat contre la tyrannie dans le monde et, sur le front intérieur, en privatisant le système de sécurité sociale et en pérennisant les baisses d'impôts. Il escompte ainsi asseoir durablement dans son pays les bases de la révolution conservatrice et de la domination de son parti jetées par le président Reagan.

Mais ce vaste programme national et international reste très largement lettre morte, l'année 2005 faisant retomber rapidement les projets et espoirs de recomposition politique : la réforme des retraites se heurte à l'opposition de l'opinion publique, cependant qu'une série de scandales frappe des ténors d'un parti républicain par ailleurs déchiré entre conservateurs durs et modérés ; l'implication de la vice-présidence dans l'affaire Wilson-Plame ou les révélations sur les écoutes téléphoniques de la NSA secouent un exécutif désormais suspecté d'abus de pouvoir, et l'enlisement en Iraq – ajouté au défaut de leadership lors du déferlement du cyclone Katrina en Louisiane – font encore chuter la cote de popularité de G. W. Bush.

Au plus bas dans les sondages, il ne parvient pas à éviter à son parti, déconsidéré par de nouvelles affaires, de perdre la majorité dans les deux chambres du Congrès lors de la consultation des midterm de novembre 2006. Mais ce qu'il qualifie de « raclée » électorale ne l'amène guère à composer avec les démocrates ni à suivre les recommandations de la commission indépendante sur l'Iraq, qui préconise le désengagement américain et une approche multipolaire des questions qui agitent le Moyen-Orient.

En outre, tandis que la situation militaire se détériore sur le front afghan, l'éclatement de bulle financière dès l'été 2007 se mue un an plus tard en panique financière, crise de la dérégulation et grave récession. Décrédibilisé sur les principaux plans de sa politique, le président termine son mandat dans un surcroît d'impopularité. Traduit dans les urnes, le désavœu se fait cinglant en novembre 2008 lorsque les électeurs, se prononçant très nettement pour le changement, donnent au démocrate Barack Obama les clés de la Maison-Blanche et les moyens politiques de réformer le pays.

                                                                                                               Bussereau Dominique

Né à Tours le 13/07/1952

C'est en 1985 que le jeune politique obtient son premier mandat d'élu au conseil général en Charente et ajoute à son curriculum vitae un mandat de député dès 1986. En 1989, il devient maire de Saint-George-de-Didonne et conseiller régional de Poitou-Charentes en 1992.

Déjà très investi sur la thématique des transports, Dominique Bussereau fonde, en 1995, l'association Avenir Transport, un centre de recherche, de documentation et de débat. Sa carrière politique prend une dimension nationale avec le concours de Jacques Chirac et de Jean-Pierre Raffarin, ses deux mentors en politique. En 2002, le secrétariat d'Etat au Transport lui est confié sous le premier gouvernement Raffarin. Il quitte son poste deux ans plus tard et endosse le secrétariat d'Etat au Budget et à la Réforme budgétaire, pour quelques mois en 2004, puis le ministère de l'Agriculture, entre 2004 et 2007.

Dominique Bussereau participe à la fondation de l'UMP et devient président de la fédération de Charente-Maritime. Lors de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en 2007, il obtient le secrétariat d'Etat aux Transports dans le premier gouvernement Fillon. Il y sera reconduit dans le gouvernement Fillon II, jusqu'en novembre 2010. A l'occasion d'un remaniement de 2010, Dominique Bussereau quitte son poste et va se consacrer pleinement à la Charente-Maritime, dont il est président du Conseil général depuis 2008, et redevenir député de la 4ème circonscription de Charente-Maritime, siège qu'il occupe toujours actuellement.

François Fillon ne le renomme pas à l'annonce de son nouveau gouvernement le 14 novembre 2010. Libéré de ses obligations ministérielles, il prend la tête de la liste UMP en Poitou-Charentes, à l'occasion des élections régionales de 2010. Le 21 mars 2010, la liste qu'il conduit obtient 39,39 % des voix au second tour, face à la liste de Ségolène Royal, la présidente sortante. Dominique Bussereau démissionne de son mandat de conseiller régional le 1er septembre 2010. Depuis décembre 2012, il est député de la 4ème circonscription de Charente-Maritime. En 2013, après que le conflit entre Jean François Copé et François Fillon ait été réglé, Dominique Bussereau est nommé délégué général chargé des élections au sein de l’UMP.

                                                                                                    Bussières Raymond

Acteur né le 3 novembre 1907 à Ivry-la-Bataille (France)

Décédé le 29 avril 1982 à Paris

Raymond Bussières commence sa carrière au cinéma dans les années 1930. Il est popularisé grâce à ses rôles de bon copain et devient l'un des seconds rôles les plus célèbres de son époque. Il apparait dans "L'Assassin habite au 21" d'Henri-Georges Clouzot ou encore dans "Les Belles de nuit" de René Clair. Dans les années19 60, il tourne quelques feuilletons télévisés comme "Les compagnons de Baal" ou "les demoiselles de Suresnes". A la fin de sa carrière il s'illustre dans le film "Les sous-doués" de Claude Zidi.

                                                                                                         Butler Gerard

Butler commence sa carrière d'acteur au théâtre dans une version adaptée de "Trainspotting". C'est en 1997 qu'il apparaît devant une caméra, et ce pour un premier rôle dans "La Dame de Windsor". Seconds rôles et passages télévisés se succèdent alors. Il incarne le chef mongol dans "Attila le Hun" en 1999, puis le vampire légendaire dans "Dracula 2001". Dans la foulée, il s'essaie à la comédie musicale avant de retourner aux films épiques avec "Beowulf & Grendel" en 2005 et "300" en 2007. Sa prestation dans "P.S. I love You" lui ouvre les portes des comédies romantiques.

                                                                                                          Butor Michel

Écrivain français (Mons-en-Barœul 1926).

« Pour moi, voyager c'est écrire et écrire c'est voyager » : cette déclaration de Michel Butor est une des clés de son œuvre, où, à une structuration temporelle de l'espace, s'ajoute une structuration spatiale du temps (Passage de Milan, 1954 ; l'Emploi du temps, 1956 ; la Modification, 1957 ; Degrés, 1960 ; Mobile, 1962 ; Chantier, 1985). Sa réflexion critique (Répertoires I-V, 1960-1982 ; Improvisations sur Flaubert, 1984 ; Improvisations sur Rimbaud, 1989 ; Improvisations sur Balzac, 1998) et son parcours des « Génies du lieu » (le Génie du lieu, 1958 ; Ou, 1971 ; Boomerang, 1978 ; Transit, 1993 ; Gyroscope, 1996) révèlent son paradoxe qui est de vouloir, par le biais d'un encyclopédisme foisonnant, défier cette réalité qui rend tout compte-rendu impossible et toute structure insuffisante. Dans ses Entretiens, quarante ans de vie littéraire (volume I, 1956-1968 ; volume II, 1969-1978 ; volume III, 1979-1996), publiés en 1999, il expose ses vues sur l'art et sur la création littéraire.

                                                                                                             Buttner Charles

Né le 07/07/1949

Natif de Riedisheim dans le Haut-Rhin (Alsace), Charles Buttner intègre d'abord l'Education nationale en 1972 après un passage à l'Ecole normale et l'obtention d'un certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive. Il officie en tant que professeur, puis principal de collège à Belfort et proviseur. Membre du Parti radical (gauche) réputé 'humaniste', convaincu de la nécessité de s'impliquer efficacement pour le développement du territoire, particulièrement investi dans les questions d'éducation en faveur des jeunes alsaciens (notamment celles des ZEP), il monte peu à peu les échelons au niveau local. D'abord dans le tissu associatif et sportif avant d'entrer au conseil municipal de sa ville natale de Riedisheim (12 000 habitants), en 1983, dont il est élu maire en 1989. Conseiller général du Haut-Rhin depuis 1992, il en occupe la présidence depuis 2004.

                                                                                                             Buzzati Dino

Né à San Pellegrino di Belluno (Italie) le 16/10/1906 ; Mort à Milan (Italie) le 28/01/1972

Dino Buzzati est un écrivain et journaliste italien ayant acquis ses lettres de noblesse durant le XXe siècle. En parallèle d'une longue carrière au "Corriere della Sera", il a écrit certaines des oeuvres majeures de la littérature italienne contemporaine.

Dino Buzzati naît le 16 octobre 1906 à San Pellegrino di Belluno. Originaire d'une famille aisée, il bénéficie d'une bonne éducation, et se trouve poussé par ses parents vers des études de droit. Mais en 1924, alors qu'il arrive au terme de son parcours scolaire à l'université de Milan, il est embauché par le célèbre quotidien "Corriere della Sera". Il ne le sait pas encore, mais il y restera pratiquement jusqu'au terme de son existence, gravissant les échelons au sein de la rédaction.

Mais l'ennui et l'austérité de son travail dans les années 1930 l'inspirent. En recherche de sensations, il commence à écrire chez lui avec un style qui restera toujours sien : donner aux événements les plus courants du quotidien une dimension fantastique. C'est en exploitant cette envie que son premier roman voit le jour, "Barnabo des montagnes" (1933), suivi du "Secret du vieux bois" (1935). C'est une mission photographique en Afrique qui inspire finalement son plus grand ouvrage à Dino Buzzati : "Le désert des Tartares" (1940). Pour la première fois, son oeuvre sort des frontières transalpines et rencontre un succès international. Envoyé spécial durant la Seconde Guerre mondiale, il tarde à reprendre une activité éditoriale. Plus actif après sa retraite du "Corriere della Serra", il publiera "Un amour" (1964) et "Le K" (1966), avant de mourir d'un cancer du pancréas le 28 janvier 1972.

                                                                                                       Byrd Charlie

Saxophoniste alto et compositeur de jazz américain (Kansas City 1920-New York 1955).

Autodidacte venu du Middle West, Charlie Parker est unanimement reconnu comme le plus grand improvisateur de l’histoire du jazz. Durant sa courte carrière, il a mis toute sa virtuosité instrumentale au service d’une remarquable imagination rythmique, harmonique et mélodique.

À Kansas City, les Parker vivent dans le ghetto noir, à deux blocs du Reno Club où Charlie, en culottes courtes, doit rester sur le pas de la porte. Il passe ainsi des heures à écouter ses aînés, notamment Lester Young qui lui enseigne la liberté rythmique et dont les enregistrements avec Count Basie deviendront ses disques fétiches. Il a tout juste 11 ans lorsque sa mère lui offre son premier saxophone. L’adolescent se dote méthodiquement d'une technique qui lui permettra d'exprimer souverainement son génie. Maîtrisant toutes les tonalités, tous les doigtés, même les plus acrobatiques, il peut traduire « en temps réel » un discours complexe et cohérent, sur un tempo vertigineux. Dès 1937, Parker s’impose dans diverses formations, où il apprend à travailler ses sonorités et son phrasé. L’harmonie étant son obsession, il n’hésite pas, en 1938, à se faire embaucher comme plongeur dans le café où joue son idole, Art Tatum. Lester Young et Art Tatum, ce sont les deux musiciens auxquels il doit sa formation. Il sera d’ailleurs le premier à comprendre le rôle novateur qu’ils ont joué.

C’est un soir de 1939, au cours d'une jam-session à Harlem, que Parker prend conscience de la révolution musicale que lui-même est sur le point d'accomplir. Dès son arrivée à New York, en 1940, il est engagé dans l'orchestre du pianiste Jay McShann (1916 [1909 ?]-2006), avec lequel il enregistre ses premiers solos. Du fait de la grève déclenchée par le syndicat des musiciens, et donc faute d’enregistrement, il est difficile de suivre son évolution au cours des années 1942-1944. On peut néanmoins affirmer que toute la genèse du jazz moderne lui est due. Celui-ci s’élabore au fur et à mesure des participations de Parker aux big bands d'Earl Hines puis de Billy Eckstine (1914-1993), et surtout aux sessions du Minton’s Playhouse (Harlem) avec Thelonious Monk, Kenny Clarke et Dizzy Gillespie. Avec ce dernier, Parker forme en 1945 un quintette qui devient le creuset du bop. En font aussi partie le trompettiste Milles Davis (19 ans) et le batteur Max Roach (21 ans).

S’il est encore peu connu du grand public, Charlie Parker est donc devenu le gourou des jeunes musiciens d'avant-garde, qui se bousculent pour l'écouter ou lui parler sur la 52e Rue de New York. En raison de son addiction à l’héroïne, il doit faire un séjour en hôpital psychiatrique en 1946. Le célèbre imprésario Norman Granz (1918-2001) décide de prendre sa carrière en charge. En 1949-1950 a lieu une tournée en Europe, qui passe par Paris.

Parker, surnommé Yardbird ou Bird en raison de son goût immodéré pour le poulet, devient une légende vivante, que consacre l’ouverture à New York, en 1948, d'un club portant le nom de Birdland. Mais, la police des stupéfiants lui retire sa carte professionnelle, si bien que ses dernières années, ponctuées de quelques temps forts comme le concert de Toronto (1953), sont tragiques. Dans les semaines qui suivent sa mort, les murs de New York se couvrent de cette inscription : Bird Lives (« Bird vit »). Le film Bird (1988), réalisé par Clint Eastwood, retrace la fin de sa vie.

En vérité, le surnom de Parker, pour anecdotique qu’il soit, résume bien son style : vol capricieux autour d'une ligne mélodique souvent à peine suggérée, mais tendue vers un objectif lointain, qui repousse toutes les limites prévisibles de l'improvisation. La musique, affirme-t-il, est l'expression de sa propre sagesse. Quels que soient ses partenaires, un solo de Parker est toujours une aventure aux frontières de l'inouï, une succession d'épreuves librement risquées et surmontées. Tout dans son jeu procède d'une intuition hors normes. Il reste avant tout un génial interprète du blues, dont presque toutes ses compositions respectent la forme (Now’s the Time, 1945 ; Billie’s Bounce, id. ; Lover Man, 1946 ; Cool Blues, id. ; Embraceable You, 1947 ; Parker’s Mood, 1948 ; Bloomdido, 1950 ; Hot House, 1953 ; Love for Sale, 1954) – à moins qu'elles ne soient des remakes de standards des années 1920 et 1930 (Ko-Ko, Donna Lee, Ornithology, 1945-1946).

Le 9 mars 1955, totalement épuisé, Charlie Parker se rendit chez la baronne anglaise Pannonica (dite « Nica ») de Koenigswarter (1913-1988), qui était la mécène de tous les musiciens de jazz moderne. C’est au domicile de celle-ci que, trois jours plus tard, il s’éteignit, succombant, selon les constatations du médecin appelé à son chevet, à des ulcères, à une pneumonie et vraisemblablement aussi à une crise cardiaque.

Ross Russell, le biographe de Parker, écrit : « Le seul bruit audible dans la pièce était la musique venant d’un téléviseur resté allumé [...]. La baronne traversa la pièce et éteignit le récepteur [...]. Au même moment, un coup de tonnerre sembla ébranler l’immeuble tout entier. Comme le coup de tonnerre qui avait, prétendait-on, accompagné la mort de Beethoven. »

                                                                                               Byrne Gabriel

Gabriel Byrne naît à Dublin le 12 mai 1950. Il est professeur d'anglais avant de débuter dans le théâtre puis à la télévision irlandaise. Il apparaît pour la première fois au cinéma en 1981 dans "Excalibur". Il part aux USA et joue dans "La Forteresse Noire" (1983). Il devient célèbre pour son rôle dans "Miller's Crossing" en 1990. Il apparaît dans de nombreux thrillers dans les années 1990 ("Ennemi d'Etat" en 1998, "Usual Suspects" en 1995), puis dans des films fantastiques à l'aube des années 2000. On le voit à la télévision dans la série "En Analyse" qui lui vaut un Golden Globe en 2009.

                                                                                                 Byrne Rose

Née le 24 juillet 1979 à Sydney (Australie), Mary Rose Byrne a des origines écossaises et irlandaises. Passionnée dès son plus jeune âge par le théâtre, elle prend des cours de comédie à partir de l'âge de huit ans. À 13 ans, elle décroche son premier rôle dans "Dallas Dolls". Diplômée en art et en littérature anglaise, Rose Byrne commence sa carrière sur les planches en jouant Olga dans "Les Trois Soeurs", au Sydney Theater Company. Elle obtient à 19 ans son diplôme de l'Institut National d'Art Dramatique de Sydney, école qui a notamment formé Cate Blanchett, Nicole Kidman ou Mel Gibson. Rose Byrne décroche ses premiers rôles dans des séries comme "Hartley, coeurs à vif". En 1999, elle est à l'affiche de "Two Hands ", au côté d'Heath Ledger. Son rôle dans " La Déesse de 1967 " (2000) lui vaut la Volpi Cup de la meilleure actrice au Festival de Venise, en 2001. En 2002, Georges Lucas la choisit pour incarner la suivante de la reine Amidala dans "Star Wars, épisode II : L'Attaque des clones". Rose Byrne tourne ensuite dans plusieurs films : "City of Ghosts" (2003), " Rose et Cassandra " (2003), "Rencontre à Wicker Park " (2004). Dans " Troie " (2004), Rose Byrne campe le rôle de Briséis. En 2006, elle obtient le rôle principal de " Damages ", diffusée sur la FX Network entre 2007 et 2012. Elle interprète Ellen Parsons, une jeune avocate qui donne la réplique à Glenn Close. L'actrice australienne enchaîne les tournages: "Marie-Antoinette" (2006), "Sunshine" (2007), "The Dead Girl" (2008), "Mes meilleures amies" (2011), " X-Men : Le Commencement" (2011), " Insidious " (2011). En 2013, elle obtient l'un des rôles principaux du film " Mariage à l'anglaise ". La même année, elle est également à l'affiche du premier film de Ryan Gosling, "The Place Beyond the Pines", et "Insidious chapitre 2". L'actrice, qui a vécu entre 2004 et 2005 avec le réalisateur Gregor Jordan, a été la compagne du comédien Brendan Cowell de 2006 à 2010. Depuis l'été 2013, elle vit avec l'acteur Bobby Cannavale.

                                                                                                      Byzance

Colonie grecque fondée par les Mégariens sur le Bosphore, au viie s. avant J.-C.

Elle fut successivement la capitale de l'Empire byzantin, sous le nom de Constantinople, et de l'Empire ottoman sous le nom d'Istanbul.

                                                                                                     Caan James

  Familier au spectateur pour son rôle du nerveux Sonny Corleone de la saga des « Parrain » (1972-74), splendide fresque de Francis Ford Coppola, l'acteur américain James Caan – né dans le Bronx le 26 mars 1940 – fut l'une des grandes figures de son ambitieux cinéma des années 1970-1980.
Découvert par Billy Wilder (« Irma la douce », 1963) et Howard Hawks (« Ligne rouge 7000 », « Eldorado », 1965-1966), tournant chez Sam Peckinpah (« Tueur d'élite », 1975), Richard Attenborough (« Un pont trop loin », 1977) ou Robert Altman, il fut le champion viril survivant aux règles barbares du « Rollerball » (1975), étonnant film d'anticipation de Norman Jewison.
Perpétuant la tradition d'un cinéma national aux mouvements amples (Warren Beaty, Michael Mann, Steven Spielberg, James Gray), le rugueux Caan s'autorisa néanmoins, dans une carrière de plus de 100 films, des partis-pris plus intimistes, sous la direction de Claude Lelouch par exemple (« Un autre homme, une autre chance », 1977 puis « Les uns et les autres », 1981).
Le Danois Lars von Trier lui rendit hommage en lui confiant le personnage du père de Grace (Nicole Kidman), chef mafieux retors de « Dogville » (2003).

                                                                                                    Cabaye Yohan

 Né à Tourcoing (France) le 14/01/1986

Yohan Cabaye est un footballeur français né le 14 janvier 1986 à Tourcoing. Fils de l'entraîneur de l'équipe locale, il passe ses premières années sur les terrains dans les équipes de jeunes du Tourcoing FC. Séduit par sa vision du jeu supérieure à la moyenne, le Lille Olympique Sporting Club l'intègre à son centre de formation à l'âge de 13 ans. Il dispute son premier match avec l'effectif professionnel lors de la saison 2004-2005, et connaît ses premières sélections avec l'équipe de France des moins de 17 ans, de 19 ans, puis espoirs, dont il devient le capitaine.

Après sept saisons et plus de 250 matchs pour le LOSC, il rejoint le club anglais de Newcastle, non sans avoir remporté un doublé Coupe de France – championnat de France de Ligue 1 sous les ordres de Rudi Garcia en 2011. Il s'impose rapidement comme le patron du milieu de terrain et un joueur essentiel de l'effectif du club anglais. Sollicité par Arsenal, il s'engage finalement au Paris Saint-Germain en janvier 2014 pour près de 25 millions d'euros.

Cabaye connaît sa première sélection en équipe de France le 11 août 2010 à l'occasion d'un match amical contre la Norvège. Fréquemment retenu par le sélectionneur de l'époque Laurent Blanc, il dispute l'Euro 2012, au cours duquel il inscrit son premier but international contre l'Ukraine. Pièce maîtresse de l'entrejeu des Bleus sous son successeur Didier Deschamps aux côtés de Blaise Matuidi et Paul Pogba, il fait partie des vingt-trois joueurs retenus pour disputer la Coupe du monde 2014, qu'il dispute comme titulaire malgré son temps de jeu réduit dans le club parisien.

                                                                                                      Cabet Etienne

Théoricien communiste français (Dijon 1788-Saint Louis, États-Unis, 1856).

Député de l'extrême gauche en 1831, il bâtit une utopie sociale (Voyage en Icarie, 1842), dont les fondements reposent sur le principe communiste et sur l'omnipotence de l'État. Il tenta en vain de fonder au Texas puis en Illinois une colonie sur le modèle qu'il préconisait (1849). Condamné par défaut en France en 1849, revenu en 1851, il fut relaxé et repartit pour les États-Unis en 1852.

                                                                                               Cabot Jean et Sébastien

Navigateur italien (Gênes ? vers 1450-en Angleterre vers 1500).

Fixé à Venise à partir de 1461, il navigue dans la Méditerranée orientale. Il séjourne ensuite à Séville, à Lisbonne et à Valence. Fixé à Bristol peu avant le premier voyage de Colomb, il obtient du roi d'Angleterre le monopole de la recherche de nouvelles terres, malgré le privilège qui avait été accordé par le pape à l'Espagne et au Portugal. En 1496, un premier voyage ne donne pas de résultats. En 1497, il atteint une terre qui est peut-être l'île du Cap-Breton, puis longe la terre ferme sur 300 lieues. Une nouvelle expédition, en 1498, avec cinq navires, ne laissera pas de trace si ce n'est un itinéraire inscrit sur une mappemonde de 1500 due à Juan de La Cosa.

Son fils Sébastien (Sebastiano) [Venise, entre 1476 et 1482-Londres 1557] participa à certains voyages de son père. En 1508, il découvre, dans les parages de Terre-Neuve, des bancs de morues d'une grande richesse, puis, à la recherche d'un passage maritime vers la Chine, parvient jusqu'à l'immense baie qui portera le nom d'Hudson. Il se place ensuite au service de Charles Quint, dont il devient « piloto mayor » en 1518. En 1526, il dirige une expédition de conquête vers l'Amérique du Sud et, par le Río de la Plata, remonte le Paraná. L'entreprise se heurte à la résistance vigoureuse des Indiens et se solde par un cuisant échec. De retour en 1531, il est accusé d'impéritie. Il retourne en Angleterre en 1548. Devenu gouverneur à vie de la « Société des marchands aventuriers » (1551), il organise l'expédition de Chancellor et Willoughby vers le nord de la Russie (1553). Le mariage de Marie Tudor avec Philippe II (1554) entérine la disgrâce de celui qui, à Madrid, était considéré comme un traître.

                                                                                                           Cabu

  Né à Châlons-en-Champagne (France) le 13/01/1938 ; Mort à Paris (France) le 07/01/2015

Jean Cabut naît le 13 janvier 1938 à Châlons-en-Champagne, et suit une scolarité discrète jusqu'en 1954 où il publie ses toutes premières illustrations dans un petit quotidien local : l'"Union de Reims". Alors qu'il prend son envol comme dessinateur, ce jeune homme travailleur et volontaire se voit stoppé dans son élan et envoyé en Algérie pendant la guerre qui touche tout le pays. De retour au pays en 1960, il reprend là où il en était avec brio. Toutes les portes lui sont ouvertes grâce à son talent et à ses dessins incisifs, clairement partisans de la gauche. Il collabore tout au long de sa carrière avec les plus grands journaux : "Hara-Kiri", le "Canard Enchaîné", "Charlie Hebdo", "Ici Paris", "Le Figaro" et bien d'autres. Il sera même appelé pour faire la caricature de la célèbre animatrice Dorothée avec qui il collaborera durant plusieurs années. Son coup de patte est reconnaissable entre mille, et c'est là toute sa force et son génie.

Si la vie professionnelle de ce génie de la caricature bat son plein, sa vie personnelle connaît des périodes difficiles, notamment lors du décès en 2010 de son fils, Emmanuel Cabut, plus connu sous le nom de scène de Mano Solo. Cabu partageait beaucoup de centres d'intérêt avec son fils, comme le chant, le dessin, l'illustration et l'engagement politique.

Travailleur acharné, Cabu se détache encore aujourd'hui des anciens et nouveaux caricaturistes. En 2007, sa ville natale lui consacre une exposition retraçant sa carrière. La même année, une exposition-hommage à Paris met cet homme de l'ombre dans la lumière. Son personnage fétiche, le Grand Duduche, est également mis en avant dans une exposition en 2009 à la librairie Goscinny.

Le mercredi 7 janvier 2015, un attentat est perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo. Deux hommes tirent sur les salariés du journal satirique. Cabu, dessinateur pour le magazine, meurt des suites de ses blessures comme Charb, Wolinski et Tignous.

                                                                                                  Cachemire Le

 Ancien État de l'Inde, partagé entre l'Inde et le Pakistan.

 Le Pakistan contrôle les territoires « libérés » en 1947 et conservés en 1949 : l'Azad Kashmir (« Cachemire libre ») : divisions de Muzaffarabad, Mirpur et Poonch, appelé par le Pakistan Azad Jammu & Kashmir ; 13 297 000 km2 et, plus au nord, le Gilgit-Baltistan (ex-territoires du Nord, 72 496 km2).

 L'État actuel de Jammu-et-Cachemire est intégré dans la République indienne. Il comprend trois parties : la région de Jammu (la capitale d'hiver), au S., dans le Moyen Himalaya, de population hindoue ; le Ladakh, au N. du Grand Himalaya, région de langue tibétaine ; la vallée du Cachemire, au centre, haute plaine (vers 1 500 m d'altitude) encadrée par le Grand Himalaya et le Pir Panjal, drainée par la Jhelam. Cette région, en grande majorité musulmane, est le foyer historique du Cachemire et de sa civilisation originale, avec la cité de Srinagar, capitale d'été. La Vallée est célèbre pour ses industries de laine et de soie, ses artisanats de luxe (châles, papier mâché, meubles, tapis, etc.) et le tourisme (stations de Gulmarg, Pahalgam, etc.). Dans les montagnes on pratique l'exploitation forestière et un élevage nomade     

Le Cachemire fut jusqu'au xive siècle un royaume hindou dont l'histoire est exceptionnellement bien connue grâce à des chroniques. Le bouddhisme y fut florissant et le quatrième grand concile bouddhique s'y tint sous Kanicka. Il fut conquis en 1346 par un aventurier musulman, Chah Mir, qui fonda un sultanat, puis fut annexé à l'Empire moghol par Akbar en 1586 (→ Grands Mongols).

En 1757, le Cachemire passa sous la domination afghane avant d'être conquis par Ranjit Singh, fondateur de l'empire des sikhs (1819).

Les Britanniques le concédèrent en 1846 au roi hindou Gulab Singh, dont les descendants régnèrent sur le pays jusqu'en 1947.

À cette date, le Cachemire, dont les musulmans constituaient les trois quarts de la population, fut revendiqué à la fois par le Pakistan et par l'Inde et, à l'exception de sa partie orientale, passa sous le contrôle de l'Union indienne.

Cette attribution (« l’Instrument d’Accession » signé finalement par le Maharaja le 26 octobre 1947) fut suivie d’une première guerre indo-pakistanaise jusqu’en 1949 à la suite d’affrontements intercommunautaires dans le Poonch et au Jammu.

L’ONU imposa un cessez-le-feu, mais le référendum recommandé dans les résolutions 38 et 47 du Conseil de sécurité en janvier et avril 1948 et que l’Inde avait alors accepté d’organiser, n’aura jamais lieu.

Le Cachemire fut l'enjeu d'une seconde guerre indo-pakistanaise (1965) qui s'acheva par un retour au statu quo ante.

En l’absence de règlement, le territoire de part et d’autre de la « Ligne de contrôle » (officialisée par l’accord de Simla le 2 juillet 1972) est désigné par l’Inde du nom de « Pakistan Occupied Kashmir » (POK) et par le Pakistan, de « Indian occupied Kashmir » (IOK).

Faisant l’objet d’un statut spécial et « provisoire » par rapport aux autres États de l’Union indienne (article 370 de la Constitution de 1949), le Jammu-et-Cachemire devait bénéficier d’une autonomie renforcée, confirmée par l’accord de Delhi de 1952. Les compétences du gouvernement central devaient être limitées à la Défense, aux Affaires étrangères et aux Communications.

À partir de 1953, cette autonomie est cependant réduite et le pouvoir du Centre accru par une série d’amendements et de décrets.

Fondateur de la Conférence musulmane en 1932 devenue Conférence nationale en 1939 avec une orientation nationaliste et séculière, le principal leader cachemiri, cheikh Muhammad Abdullah, est alors démis de ses fonctions de chef du gouvernement – et emprisonné jusqu’en 1968 après une courte libération en 1964 – en raison de son hésitation à officiellement confirmer le rattachement à l’Inde.

Son successeur, Bakshi Ghulam Mohammed, s’en charge en 1954. Dans sa Constitution adoptée en 1956, le Jammu-et-Cachemire est déclaré partie intégrante de l’Union indienne.

En 1965, le sixième amendement confie le pouvoir exécutif au gouverneur nommé par le président de la République indienne, alors que l’accord de Delhi prévoyait l’élection du « Sadar-Riyasat » par l’assemblée. La Conférence nationale – qui détenait 70 sièges sur 75 depuis les élections de 1962 —, ayant été dissoute et fusionnée avec le parti du Congrès, ce dernier prend la direction du gouvernement pour dix ans.

Plusieurs options politiques se dessinent : autonomie élargie, indépendance, rattachement au Pakistan, pleine intégration au sein de l’Union indienne. Elles différencient et opposent les diverses forces politiques qui se développeront, parmi lesquelles le Jammu and Kashmir National Liberation Front (NLF) créé au milieu des années 1960 dans l’Azad Kashmir et qui réapparaît en 1976 sous le nom de Jammu and Kashmir Liberation Front (JKLF).

En 1975, après avoir passé un accord avec Indira Gandhi confirmant l’évolution institutionnelle de l’État depuis 1953, cheikh M. Abdullah reprend la direction du gouvernement. La Conférence nationale remporte une majorité confortable aux élections de 1977, les premières relativement régulières. À sa mort en 1982, son fils Farooq lui succède jusqu’en 1984, puis, en alliance avec le Congrès, en 1986-1990.

Mais entretemps, toujours méfiante, Delhi place l’État à deux reprises – en 1977 et en 1986 – sous son administration directe (President’s Rule).

La fin des années 1980 est marquée par le réveil de l'agitation séparatiste/indépendantiste et le regain de violences qui font plusieurs milliers de morts, provoquant la fuite de la plupart des hindous de la vallée du Cachemire, dont la communauté brahmane des Pandits, qui se réfugient au Jammu.

Après les élections de 1987, contestées par le Front musulman uni qui dénonce la fraude massive, et les manifestations anti-indiennes de 1989, le Cachemire passe de nouveau sous l’administration directe du gouvernement central en 1990 pendant plus de six ans. La répression d’une marche pacifique par l’armée en janvier fait une centaine de morts et entraîne un vaste mouvement de protestation à Srinagar.

En 1993, 26 organisations politiques, sociales et religieuses musulmanes créent l’alliance Hurriyat qui exige la convocation d’un référendum sur l’autodétermination et reçoit l’appui du Pakistan. L’année suivante, le JKLF de Muhammad Yasin Malik (laïc) qui en fait partie, proclame un cessez-le-feu unilatéral et abandonne la lutte armée.

Mais la tension ne diminue pas pour autant : en 1995, les affrontements entre les séparatistes musulmans – désormais de plus en plus dominés par des groupes islamistes radicaux soutenus par Islamabad – et l'armée indienne culminent avec l'incendie et la destruction du sanctuaire soufi de Charar-e Sharif, près de Srinagar, lors d’une opération contre des combattants du Hizb Ul Mujahideen lié à la Jamaat-e-Islami pakistanaise.

Cette nouvelle nébuleuse islamiste/séparatiste est coiffée par le Conseil unifié du Djihad créé en 1990 à Muzaffarabad, capitale de l’Azad Kashmir, tandis que les forces de sécurité indiennes s’appuient sur des « renégats  » pour constituer des milices paramilitaires.

En 1996, le gouvernement indien réussit cependant à organiser des élections, à l'issue desquelles les électeurs, pris entre les pressions des séparatistes de l’alliance Hurriyat qui appellent au boycott et celles de l’armée indienne qui les incite fortement à voter, donnent une large majorité de 57 sièges sur 87 à la Conférence nationale : Farooq Abdullah dirige à nouveau le gouvernement régional.

En mai 1999, des unités de séparatistes musulmans fortement armés et soutenus par le Pakistan entrent dans la zone indienne, franchissant la ligne de contrôle ; l'Inde engage des opérations aéro-terrestres de grande envergure pour les déloger, conférant au conflit l'allure d'une guerre conventionnelle présentant des risques importants d'escalade entre les deux puissances nucléaires déclarées de l'Asie du Sud (guerre de Kargil).

Malgré une tentative de rapprochement en juillet 2001, un sommet indo-pakistanais s'achève à Agra sans qu'aucun accord n'ait pu être conclu. Après un premier attentat-suicide contre le Parlement à Srinagar (1er octobre) – revendiqué par le groupe islamiste Jaish-e-Mohammed (JEM) –, suivi, le 13 décembre, d'une attaque contre le Parlement indien à New Delhi attribuée à Lashkar-e-Taiba (Armée des purs) et au JEM, l'Inde accuse le Pakistan de complicité terroriste.

À l'issue des élections législatives de l'automne 2002, largement boycottées par l'alliance séparatiste musulmane Hurriyat – la Conférence nationale perd la majorité qu’elle détenait depuis 1977. Une nouvelle formation, le parti démocratique du peuple (PDP, créé en 1999), fait une percée en obtenant 16 sièges, s’imposant désormais comme l’un des principaux acteurs politiques de la région. Son fondateur, Mufti Muhammad Sayeed, succède à Farooq Abdullah et forme un gouvernement de coalition avec le Congrès. Une politique d’apaisement à l’adresse des séparatistes et du Pakistan mais aussi des forces de sécurité indiennes est prônée.

Dans le sillage de ces élections, des ouvertures esquissées par Delhi et Islamabad ainsi que de la politique de fermeté adoptée par le président pakistanais Pervez Mucharraf à l’égard des mouvances « djihadistes », le camp des séparatistes tend à se fissurer. Certains de ses chefs prennent alors leur distance à l’égard des groupes basés au Pakistan et des fractures apparaissent au sein de l’alliance Hurriyat. Cette dernière se divise en deux factions principales, l’une plus radicale et anti-indienne représentée par Syed Ali Shah Geelani, l’autre, moins intransigeante et davantage ouverte au dialogue, conduite par Mirwaiz Umar Farooq.

Un accord de cessez-le-feu, signé le 25 novembre 2003 par l'Inde et le Pakistan sur leur frontière commune au Cachemire, est prorogé en septembre 2004, et, le 7 avril 2005, une ligne d'autobus, reliant Muzaffarabad à Srinagar (capitale d'été du Cachemire indien), permet aux Cachemiris et aux ressortissants indiens et pakistanais de franchir la ligne de contrôle. Le 8 octobre 2005, un séisme de magnitude 7,6 frappe la région montagneuse du Cachemire dans le Nord-Est du Pakistan, faisant plus de 87 000 victimes et 3,5 millions de sans-abri : face à l'ampleur de la catastrophe et à la difficulté de l'organisation des secours, le Pakistan accepte l'aide proposée par l'Inde.

Le dialogue reprend à partir de 2004, mais cet apaisement est de nouveau compromis par les attentats de Bombay en novembre 2008.

Aux élections de novembre-décembre 2008, marquées par une participation de plus de 60 % des électeurs malgré les consignes de boycott des séparatistes, la Conférence nationale (28 sièges sur 87) retrouve le pouvoir sous la direction d’Omar Abdullah, fils de Farooq Abdullah, à la tête d’un gouvernement de coalition avec le parti du Congrès (17 sièges).

La contestation des pouvoirs exorbitants accordés à l’armée indienne en vertu de l’Armed Forces Special Powers Act (AFSPA, adopté en 1958 et mis en application au Cachemire en 1990 et en 2000) conduit cependant à de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants durant l’été 2010. Cette révolte populaire, comparée à l’Intifada palestinienne par certains observateurs, fait alors espérer une nouvelle approche du conflit tenant compte de ses dimensions économiques, politiques et culturelles, au-delà des impératifs purement sécuritaires. Un rapport publié en octobre 2011 proposant, parmi d’autres mesures, une autonomie étendue du Jammu-et-Cachemire, reste cependant lettre morte.

La contestation des pouvoirs exorbitants accordés à l’armée indienne en vertu de l’Armed Forces Special Powers Act (AFSPA, adopté en 1958 et mis en application au Cachemire en 1990 et en 2000) conduit cependant à de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants durant l’été 2010. Cette révolte populaire, comparée à l’Intifada palestinienne par certains observateurs, fait alors espérer une nouvelle approche du conflit tenant compte de ses dimensions économiques, politiques et culturelles, au-delà des impératifs purement sécuritaires. Un rapport publié en octobre 2011 proposant, parmi d’autres mesures, une autonomie étendue du Jammu-et-Cachemire, reste cependant lettre morte.

Entre apaisement, instrumentalisation et tensions endémiques, la question du Cachemire est gelée : la radicalisation des mouvements islamistes/séparatistes, locaux ou pakistanais, s’ajoute à la multiplication des incidents frontaliers avec des violations récurrentes du cessez-le-feu.

Accusant le Pakistan de mener une guerre par procuration, le gouvernement indien est mis en cause pour les abus de pouvoir et les exactions de ses forces de sécurité et des milices paramilitaires. Sa priorité reste de combattre la menace terroriste par le maintien de ses troupes malgré les voix qui s’élèvent en faveur de la levée de l’AFSPA.

Les intérêts géostratégiques nationaux, le principe de l’intégrité territoriale des États, les risques de «  balkanisation » et plus récemment, l’évolution de l’islamisme radical au Pakistan, tendent à rendre obsolètes, irréalistes ou inapplicables les différentes options envisagées. Non seulement celles du rattachement global au Pakistan ou partiel après redécoupage du territoire, mais aussi celle de l’indépendance d’un Cachemire réunifié dans son intégralité. Quoi qu’il en soit, le projet de référendum est toujours écarté par l’Inde, l’organisation régulière d’élections l’ayant rendu selon elle, superflu.

Si Delhi pourrait se rallier à une officialisation du statu quo par la transformation de la ligne de contrôle en frontière internationale, bien qu’elle ne reconnaisse pas les territoires pakistanais (POK), le Pakistan s’y refuse.

Au fil du temps, ces régions ont été pourtant de plus en plus intégrées de part et d’autre de la frontière. Encadrés par des statuts provisoires assez flous et relevant d’un ministère central spécial, le « Gilgit-Baltistan » et l’« Azad Jammu & Kashmir » tendent à devenir dans les faits de nouvelles provinces pakistanaises avec un projet de nouveau statut de territoire « autonome » pour le premier (2009), et l’organisation d’élections (à la régularité très douteuse) depuis 1970 dans le second. Au Cachemire indien, les scrutins qui sont succédé, bien que toujours suspectés d’être faussés par les pressions exercées sur la population et critiqués quant à leur transparence et leur équité, ont donné tout leur poids aux questions de l’autonomie élargie, des réformes administratives, de la démocratie locale (panchayats), de la lutte contre la corruption ou d’une plus juste répartition des ressources entre communautés.

Aucune des diverses solutions envisagées, globales ou partielles, n’étant susceptible de recevoir l’assentiment des principaux acteurs du conflit, l’Inde et le Pakistan campent, pour l’heure, sur leurs positions respectives.

Les nouvelles élections qui ont lieu en décembre 2014 sont marquées par une augmentation de la participation et du pluralisme, mais également par des divisions. Elles se soldent par la défaite du gouvernement régional sortant. La Conférence nationale recule ainsi fortement en obtenant 15 sièges contre 28 en 2008. Le parti du Congrès en recueille 12 (17 en 2008). Le PDP arrive en tête du scrutin avec 28 députés, mais au coude à coude en nombre de voix (environ 23 %) avec le parti du Peuple indien (BJP) qui progresse fortement en gagnant 25 sièges.

Ce résultat sans précédent du parti nationaliste hindou dans un État majoritairement musulman – qui s’explique par son succès au Jammu et par son triomphe aux élections nationales d’avril et mai –, complique fortement la formation d’un gouvernement, le PDP exigeant l’ouverture de discussions avec les séparatistes et le Pakistan ainsi que la révocation de l’AFSPA. Une alliance inédite est finalement formée par le PDP et le BJP autour d’un programme minimum commun : l’article 370 n’est pas remis en cause, les troupes indiennes pourraient être progressivement relevées par une force de police cachemirie, tandis que des discussions sont prévues avec l’alliance Hurrriyat. En mars 2015, Mufti Muhammad Sayeed retrouve la direction du gouvernement auquel participe pour la première fois le BJP avec notamment le poste de vice-ministre en chef.

                                                                                                      Cadix

Port d'Espagne, en Andalousie, chef-lieu de province, sur l'Atlantique (golfe de Cadix).

  • Population : 124 014 hab. (recensement de 2011)

Monuments surtout des xviie et xviiie s. Musée d'archéologie (sarcophage punique anthropomorphe) et des beaux-arts (Zurbarán). Chantiers navals. Aéronautique.

Cadix, fondée par les Phéniciens, vers 1100 avant J.-C., sous le nom de Gadir (« forteresse »), joua un grand rôle durant les guerres puniques. La ville prit un grand essor après la découverte de l'Amérique, et devint le port où s'armaient et revenaient les flottes chargées d'argent et d'or à partir du xviie s. En mai 1717, le siège de la Casa de Contratación y fut même transféré de Séville. Point fort de la résistance à Napoléon Ier (1810-1812), Cadix lutta aussi contre Ferdinand VII qui ne s'en rendit maître que, grâce aux Français, en 1823. (→ Trocadero.)

                                                                                         Cadoudal Gorges

Chef chouan et conspirateur français (Kerléano, près d'Auray, 1771-Paris 1804).

Il s'engage en 1793 dans l'armée de Stofflet, puis, après la défaite royaliste de Savenay, il essaie d'organiser la résistance dans le Morbihan et est arrêté. S'étant évadé, il participe à l'affaire de Quiberon (où trois régiments d'émigrés royalistes tentèrent de débarquer avec l'aide des Anglais, 1795) et devient le chef le plus actif de la chouannerie bretonne jusqu'à la convention qu'il signe avec Brune (février 1800).

Appelé à Paris, Cadoudal refuse les offres de Bonaparte, passe en Angleterre et est nommé par le comte d'Artois lieutenant général. Revenu en Bretagne, il organise contre le Premier consul la conspiration de la machine infernale (→ attentat de la rue Saint-Nicaise, 24 décembre 1800), regagne l'Angleterre et n'en revient qu'en août 1803, pour fomenter le complot auquel Pichegru et Moreau seront associés. Arrêté à Paris le 9 mars 1804 après une vive résistance, il est guillotiné.

                                                                                               Caelius

Une des sept collines de Rome au S.-E. du Palatin et à l'E. de l'Aventin.

Un palais du iiie s. est à l'origine de la basilique Saint-Jean et des résidences pontificales du Latran.

                                                                                               Caen

Chef-lieu de la Région Basse-Normandie et du département du Calvados, à 223 km de Paris et à 14 km de la mer, au confluent de l'Orne et de l'Odon.

  • Population : 111 949 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Caennais
  • Population pour l'agglomération : 197 388 hab. (recensement de 2009)

Reconstruite après les destructions de 1944, bien reliée à Paris par le rail et la route (autoroute de Normandie), traditionnelle ville administrative, commerciale, judiciaire (cour d'appel) et universitaire, Caen est le centre d'une agglomération industrialisée (construction automobile, papeterie, électronique). La recherche y est présente avec des laboratoires scientifiques (grand accélérateur national d'ions lourds, ou Ganil).

L'agglomération se compose d'une banlieue ouvrière vers l'E. (Mondeville, Colombelles), de plusieurs grands ensembles, dont une ville récente (Hérouville-Saint-Clair), et de nombreuses extensions pavillonnaires. Le modeste trafic portuaire (4 millions de tonnes) est lié au canal long de 14 km reliant Caen à Ouistreham sur la Manche (embarcadère d'une liaison maritime avec Portsmouth). Ancienne école interarmées des personnels militaires féminins, devenue École de défense nucléaire, biologique et chimique (E.D.N.B.C.). La campagne (ou plaine) de Caen, aux horizons dégagés, porte des cultures céréalières et betteravières.

Caen se développa du jour où Guillaume le Conquérant y construisit le château et y fonda deux grandes abbayes. Les trois cinquièmes de la ville ont été ravagés pendant la bataille de Normandie en 1944.

Abbayes aux Hommes et aux Dames, fondées par Guillaume le Conquérant et la reine Mathilde (imposantes églises romanes Saint-Étienne et de la Trinité, avec additions gothiques ; anciens bâtiments conventuels reconstruits au début du xviiie s.). Églises Saint-Nicolas (romane), Saint-Pierre (xiiie-xvie s., à riche abside Renaissance), Saint-Jean (xive-xve s.), N.-D.-de-la-Gloriette (1684). Hôtel d'Escoville (1538). Musées, dont le musée de Normandie, le musée des Beaux-Arts, construit en 1970 sur l'esplanade de l'ancien château de Guillaume le Conquérant, et le Mémorial, musée pour la paix, inauguré en 1988.

                                                                                               Cage John

 Né à Los Angeles le 05/09/1912 ; Mort le 12/08/1992

John Cage est un compositeur américain de musique expérimentale, également poète, philosophe et plasticien, né en 1912 à Los Angeles. Il grandit dans une famille très ouverte d’esprit et libre, si bien qu’après ses études supérieures, il part en 1930 pour un voyage initiatique en Europe qui va le transformer à jamais.

À Paris, il prend des cours au Conservatoire afin de se perfectionner dans ce qui devient clairement une passion : la musique. Il revient aux Etats-Unis quelques années plus tard et étudie certains grands compositeurs, avant de mélanger les arts pour composer des œuvres inédites d’électro-acoustique.

Très influencé par le bouddhisme et l’hindouisme, il décide de laisser place au hasard en tirant au sort des sons pour créer des musiques entières. John Cage a composé plus de 30 morceaux et a reçu le Prix de Kyoto en 1989 pour son œuvre expérimentale.

                                                                                             Cage Nicolas

Acteur né le 7 janvier 1964 à Long Beach (Californie) (Etats Unis).

Le visage allongé, presque émacié, le corps tendu comme un arc, l'oeil tantôt torve tantôt fou : Nicolas Cage ne passe pas inaperçu sur un écran. Sa manière de se déplacer, de bouger, évoque un fauve prêt à bondir sur sa proie. C'est cette présence, quasi animale, qui séduira des cinéastes aussi différents que David Lynch, Brian De Palma, Michael Bay, Mike Figgis ou John Woo. Lorsque l'on est le neveu d'une légende d'Hollywood comme Francis Ford Coppola, difficile d'échapper à son destin... 

Le jeune Nicholas Kim Coppola avait-il déjà conscience de son charisme lorsque, à 6 ans, il imitait les acteurs sur le chemin qui le conduisait à l'école ? Pas sûr. Mais ses parents peut-être. Sa mère chorégraphe et son père professeur de littérature l'ont en tout cas encouragé à persévérer dans cette voie. Résultat, il monte sur les planches à l'âge de 17 ans et part tenter sa chance à Los Angeles dans la foulée. Première décision : changer de patronyme. L'aura de Coppola est un poids trop lourd pour le jeune acteur, une chape de plomb qui l'empêche d'exister par et pour lui-même. Nicholas Coppola devient alors Nicolas Cage, en hommage à Luke Cage, super-héros qui a bercé son enfance. Mais cette rupture familiale n'est pas consommée : après quelques rôles oubliés et oubliables, c'est bel et bien tonton Coppola qui lui offre son premier rôle important dans Rusty James, aux côtés de Mickey Rourke, Matt Dillon et Diane Lane. Il récidivera un an plus tard, en 1984, en lui proposant un personnage de gangster dans Cotton Club. Des débuts prometteurs qui convainquent Alan Parker de lui confier l'un des rôles principaux de Birdy, un drame carcéral sélectionné au Festival de Cannes. Nicolas Cage y est exceptionnel.

Sa carrière lancée, Nicolas Cage va alterner les rôles et les genres. En 10 ans, il tournera presque vingt films. On le retrouve aux génériques d'une comédie délirante (Arizona Junior) d'un film d'horreur (Embrasse-moi vampire), d'un polar (Red Rock West), d'un ersatz de Top Gun (Fire Birds)... L'acteur démontre sa capacité à changer de peau et de style, sans jamais se départir de son magnétisme étrange. Un goût pour l'éclectisme qui culminera en 1990 dans Sailor et Lula, film insaisissable (David Lynch oblige...) où le fantastique se mêle au polar, au road-movie et à la comédie musicale. Nicolas Cage, vêtu d'une veste en peau de serpent, livre une remarquable composition, toujours au bord de l'explosion. Mais c'est en 1995 qu'il est officiellement adoubé par ses pairs. Dans Leaving Las Vegas de Mike Figgis, son interprétation d'alcoolique dépressif est bouleversante et il reçoit logiquement l'Oscar du Meilleur acteur. A la même époque, il épouse Patricia Arquette (ils divorceront 6 ans plus tard).

Jusqu'alors, personne ou presque ne voyait en Cage un héros. Loser, méchant, dingue, malade... Il a tout joué sauf les sauveurs du monde, les icônes indestructibles, bref, ces rôles habituellement réservés aux Tom Cruise, Bruce Willis, Mel Gibson et consorts. Paradoxal lorsqu'on connaît sa passion dévorante pour les super-héros, leurs pouvoirs et leurs résonances mythologiques. C'est Jerry Bruckheimer, producteur spécialiste du genre, qui, le premier, voit en Nicolas Cage une future star du cinéma d'action : Rock sera son ticket vers les blockbusters pétaradants. Un an plus tard, Les Ailes de l'Enfer, toujours produit par l'écurie Bruckheimer, le confirme dans ce nouveau rôle de héros musclé et courageux. Mais les deux films effleuraient à peine le potentiel de l'acteur. Seul John Woo, dans Volte-Face, parviendra à exploiter tout le talent de Cage sans jamais sacrifier le spectacle pyrotechnique. Du grand art. En parallèle, Nicolas Cage persiste dans l'éclectisme en jouant les flics ripoux pour De Palma (le virtuose Snake Eyes), les policiers névrosés chez Schumacher (le racoleur 8mm), les ambulanciers insomniaques pour Scorsese (l'hallucinatoire A Tombeau ouvert), les arnaqueurs obsessionnels pour Ridley Scott (Les Associés)... Il a même manqué de devenir Superman devant la caméra de Tim Burton, mais le projet sera enterré par la Warner en 1997.

En 2003, Nicolas Cage s'illustre dans le vertigineux Adaptation de Spike Jonze, pour lequel il est nommé à l'Oscar du Meilleur acteur. Puis, il incarne un marchand d'armes cynique et gouailleur dans Lord of War et un policier moustachu dans le larmoyant World Trade Center. Plus que jamais, il persiste à changer les rôles et les plaisirs. C'est ainsi qu'en 2007 on le découvre en motard revenu des enfers dans Ghost Rider, puis en père émouvant dans Kick-Ass (2010) ou encore en voleur surdoué dans 12 heures (2013).

                                                                                                    Cagliari

Port d'Italie, sur la côte sud de la Sardaigne (dont elle est la principale ville), chef-lieu de province.

  • Population : 149 671 hab. (recensement de 2011)

Archevêché. Université. Centre commercial et administratif, à la banlieue industrialisée (raffinage du pétrole et chimie, métallurgie de transformation).

La ville conserve une nécropole punique et un amphithéâtre romain ; sa cathédrale remonte au xiiie s., l'église San Cosma e Damiano au ve s. Riche musée archéologique (bronzes sardes).

                                                                                                   Cagney James

Acteur et réalisateur né le 17 juillet 1899 à New York

Décédé le 30 mars 1986 à Stanford

James Francis Cagney, Jr naît le 17 juillet 1899 à New York. Il s'illustre dans le vaudeville avant d'apparaître au cinéma dans "Sinner's Holiday" en 1930. Star des studios Warner, il entre dans la légende avec le film de gangster "The Public Ennemy" (1931). Ses prestations dans "Angels with Dirty Faces" (1938) et "Yankee Doodle Dandy" (1942) sont également remarquables. Il met fin à sa carrière en 1961 bien qu'apparaissant une dernière fois dans "Ragtime" en 1981. Il décède le 30 mars 1986.

                                                                                                        Cahors

Chef-lieu du département du Lot, sur le Lot.

  • Population : 21 333 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Cadurciens

Au pied des causses du Quercy, Cahors a été une ville forte et un centre commercial et financier à la croisée de la navigation sur le Lot et de la route de Bordeaux à Lyon. Cité à l'aspect médiéval tassée dans un méandre encaissé du Lot, ce centre administratif et commercial, animé aussi par le tourisme de passage, est encore modestement industrialisée (constructions mécaniques et électriques, câbles). Évêché.

Cathédrale romane à coupoles remontant au début du xiie s. (portail sculpté ; fresques gothiques). Pont fortifié Valentré, du xive s. Situés sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, la cathédrale et le pont Valentré sont inscrits à ce titre sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1998.

                                                                                                  Cahuzac Jérôme

Né à Talence (France) le 19/06/1952

Jérôme Cahuzac est un homme politique français, né le 19 juin 1952 à Talence. Avant de faire son entrée en politique, il exerce en tant que chirurgien cardiaque. Il fonde avec son épouse, Patricia Ménard, la clinique Cahuzac, spécialisée dans les implants capillaires. En 1977, Jérôme Cahuzac entre au Parti socialiste. À la fin des années 1980, il intègre le cabinet de Claude Évin, qui est alors ministre des Affaires sociales. Jérôme Cahuzac participe comme conseiller technique à l'élaboration de projets de loi relatifs à la santé, tels que la loi encadrant la publicité sur l'alcool et le tabac.

En 1995, Jérôme Cahuzac intègre l'équipe de campagne présidentielle de Lionel Jospin et participe ainsi à l'élaboration du programme électoral du candidat, intervenant notamment sur les questions relatives à la santé ; c'est à partir de 1997 qu'il s'impose en politique en étant élu député. En 2001, il devient maire de Villeneuve-sur-Lot. Jusqu'en 2012, Jérôme Cahuzac occupe le poste de président de la commission des finances à l'Assemblée nationale. Le 16 mai 2012, il est nommé ministre délégué chargé du Budget. Cependant, le 19 mars 2013, il est accusé de fraude fiscale ; l'affaire "Cahuzac", ou "affaire des comptes cachés", fait scandale, et l'homme politique est alors remplacé par Bernard Cazeneuve. Exclu du Parti socialiste, il quitte le gouvernement et renonce à son mandat de député.

Jérôme Cahuzac avait également été reconnu coupable en 2007 de "travail dissimulé", du fait d'une employée non déclarée dans sa clinique.

                                                                                                Caillaux Joseph

 Homme politique français (Le Mans 1863-Mamers 1944).

Inspecteur des Finances en 1888, élu député de la Sarthe sous l'étiquette républicaine en 1898, il est nommé par Waldeck-Rousseau ministre des Finances (1899-1902). En 1906, Caillaux occupe le même poste dans le cabinet radical de Clemenceau (1906-1909) et se fait l'avocat de l'impôt sur le revenu. Son projet, élaboré et déposé en 1907, est adopté par les députés, mais rejeté par le Sénat et sert en fait de base à la réforme des impôts directs accomplie entre 1914 et 1917.

De juin 1911 à janvier 1912, Caillaux est président du Conseil et ministre de l'Intérieur, à l'époque de l'affaire d'Agadir. Partisan d'une politique de concessions, il s'oriente vers des négociations (convention franco-allemande de 1911, qui laisse à la France les mains libres au Maroc). Par sa politique étrangère, menée en désaccord avec J. de Selves, ministre des Affaires étrangères, il s'attire l'hostilité des nationalistes, et, en janvier 1912, l'opposition du Sénat entraîne la chute de son cabinet.

Il passe alors dans l'opposition et succède à Emile Combes à la présidence du parti radical et radical-socialiste. Il redevient ministre des Finances dans le cabinet Doumergues (1913), mais il doit démissionner en mars 1914 dans une atmosphère de scandale politique, alors que Mme Caillaux a tué le directeur du Figaro, Gaston Calmette, qui avait entrepris une violente campagne contre son mari.

Lors de la Première Guerre mondiale, J. Caillaux est arrêté pour correspondance et intelligence avec l'ennemi. Condamné à trois ans de prison en 1920 par la Haute Cour, qui retient l'accusation d'aide involontaire à l'ennemi par ses propos, ses contacts et son opposition politique, il est amnistié en janvier 1925.

Dans les cabinets Painlevé (oct. 1925) et Briand (juin-juill. 1926), il est ministre des Finances. Après avoir perdu l'appui des socialistes, qui veulent l'imposition sur le capital, il est écarté du pouvoir en 1926. Élu sénateur en octobre 1925, il restera président de la commission des Finances jusqu'en 1940. Sa présence dans le cabinet Bouisson en 1935 en motive le renversement le jour où il se présente à la Chambre. Il est l'auteur de Mémoires (1942-1947).

                                                                                              Caillebotte Gustave

Né à Paris (France) le 19/08/1848 ; Mort à Gennevilliers (France) le 21/02/1894

Gustave Caillebotte est un peintre français de la seconde moitié du XIXe siècle, surtout réputé pour ses activités de collectionneur et de mécène en faveur de ses amis impressionnistes à partir de 1877. Parmi ses oeuvres marquantes, on retient "Les raboteurs de parquet" (1875). Il naît à Paris le 19 août 1848, et décède le 21 février 1894 à l'âge de 45 ans, à Gennevilliers, dans la région parisienne. Gustave Caillebotte a aussi marqué son époque par ses activités d'ingénieur et d'architecte naval.

Issu d'une famille parisienne industrielle fortunée (textiles, immobilier), Gustave Caillebotte jouit toute sa vie de l'indépendance financière et matérielle dont il a besoin pour mener plusieurs passions de front. Licencié en droit, puis mobilisé dans le conflit franco-prussien, à 20 ans, il suit les cours du peintre Léon Bonnat. Reçu au concours des Beaux-Arts, il fréquente régulièrement les ateliers d'artistes. Il se prend d'amitié pour les tenants de l'impressionnisme de l'époque, comme Degas, Monet ou encore Renoir, dont il entreprend d'acheter les toiles pour les proposer dans quelques-unes des grandes expositions qu'il organise entre 1877 et 1893.

De son vivant, le peintre Gustave Caillebotte souffre du manque de reconnaissance : l'Institut de France critique son "réalisme photographique" qu'il apparente à un manque de personnalité. Si ses oeuvres sont aujourd'hui présentées au musée d'Orsay, c'est grâce à la pugnacité de ses amis, comme Renoir qui parvient à imposer sa production à l'État après sa mort (Caillebotte meurt d'une congestion cérébrale à l'âge de 45 ans seulement).

                                                                                                      Caillié René

Explorateur français (Mauzé 1799-La Baderre 1838).

Pauvre et orphelin, attiré dès son enfance par les voyages, il part pour le Sénégal en 1816. Il se joint en 1819 à l'expédition du major Gray au Boundou et, de Bakel, revient à Saint-Louis. En 1824-1825, il séjourne chez les Maures braknas, sous prétexte de se convertir à l'islam, puis se rend en Sierra Leone. Le grand départ pour le Soudan a lieu du rio Nuñez le 19 avril 1827, Caillié se faisant passer pour un Égyptien musulman regagnant son pays. Il traverse la Guinée par le Fouta-Djalon, puis le Ouassoulou et est immobilisé par le scorbut à Timé, non loin de Tengrela, d'août 1827 à janvier 1828. Par le nord de la Côte-d'Ivoire, il gagne la région de Sikasso, le Minianka et Djenné, où il séjourne un mois avant de descendre en pirogue le Bani, puis le Niger. Il arrive ainsi à Kabara et entre dans Tombouctou le 20 avril ; il en part le 4 mai pour Araouan avec une caravane. Après la traversée du Sahara, il parvient à Fès, Rabat et Tanger, où il embarque le 27 septembre sur une goélette française. À Paris, il reçoit la médaille d'or promise par la Société de géographie au premier voyageur qui rapporterait le récit de sa visite à Tombouctou. Jomard, secrétaire général de la Société, l'aide à rédiger son Journal d'un voyage à Tombouctou et à Jenné publié en 1830, qui sera un grand succès, quoique les Anglais l'aient accusé d'imposture. Si Caillié n'était pas un savant comme Barth, son esprit d'observation s'est révélé remarquable, et son témoignage reste fondamental. Il se retira en Saintonge et mourut oublié.

                                                                                                         Caïmans

Archipel britannique de la mer des Antilles, au S. de Cuba, formé de trois îles (Grand Cayman, Little Cayman et Cayman Brac).

  • Superficie : 260 km2
  • Population : 54 878 hab. (recensement de 2010)
  • Capitale : George Town

Tourisme. Place financière. Ancienne dépendance de la Jamaïque, l'archipel constitue depuis 1959 une colonie britannique.

                                                                                                              Caïn

Fils aîné d'Adam et d'Ève, selon la Genèse.

Il tua par jalousie son frère Abel.

                                                                                                          Caine Michael

Acteur né le 14 mars 1933 à Londres.

Michael Caine est né Maurice Joseph Micklewhite le 14 mars 1933 à Londres. A 18 ans, il part combattre en Corée. De retour en Angleterre, il vit de petits boulots tout en jouant des pièces de théâtre. Il prend un nom de scène, Michael Caine, s'inspirant du film "Ouragan sur le Caine" (1954). Il apparaît pour la première fois au cinéma dans "Commando en Corée" (1956) puis enchaîne les rôles secondaires. En 1964, il obtient son premier grand rôle dans "Zoulou" et connaît enfin le succès grâce à son rôle d'agent secret, Harry Palmer dans "Ipcress – Danger immédiat" (1965). Il confirme sa réputation avec "Alfie le Dragueur" (1966) qui lui vaut une nomination aux Oscars et "Que vienne la Nuit" (1967). Dans les années 1970, Michael Caine tourne aux USA dans "Trop tard pour les héros" (1970), "La Loi du Milieu" (1971) et "L'Homme qui voulut être roi" (1975). L'acteur s'épanouit totalement dans les années 1980 : il remporte un Oscar en 1987 pour "Hannah et ses sœurs" après avoir été nommé trois ans plus tôt pour "L'Education de Rita". Il montre aussi son talent pour la comédie avec "C'est la faute à Rio" (1984) et "Elémentaire mon cher… Lock Holmes" (1988). Très demandé dans les années 1990, il remporte un deuxième Oscar en 2000 pour "L'Oeuvre de Dieu, la part du Diable". Il excelle dans les rôles de sage anglais à l'humour plein de finesse : on le voit dans "Goldmember" (2002), "Miss Détective" (2001), et plus récemment dans "The Prestige" (2006), "Batman Begins" (2005) et "The Dark Knight" (2008).

                                                                                                                Caire Le

Capitale de l'Égypte, sur le Nil, à 25 km au S. de la tête du Delta.

  • Population : 7 771 617 hab. (recensement de 2006)
  • Nom des habitants : Cairotes
  • Population pour l'agglomération (y compris Gizeh et Shabra-El-Khema) : 11 168 959 hab. (estimation pour 2011)

Le Caire est un centre politique, administratif, intellectuel (plusieurs universités, dont l'université islamique d'al-Azhar) et touristique. C'est aussi le plus grand centre industriel de l'Égypte, avec environ 40 % de la main-d'œuvre industrielle du pays, et notamment le centre sidérurgique d'Hélouân (Hilwan) dans la banlieue sud, à côté d'activités directement liées au marché de main-d'œuvre et de consommation (usines alimentaires et textiles notamment). La ville est la plus peuplée d'Afrique, concentrant environ 20 % de la population égyptienne. C'est le siège de la Ligue arabe (1945-1970 et depuis 1990).

La ville s'est développée sur la rive droite du fleuve, à partir du camp militaire arabe de Fostat (Fustat), aujourd'hui Misr al-Qadima (« le Vieux Caire »), face à la cité chrétienne préexistante, Babylone. Vers le N.-E. s'échelonnent ensuite des créations de dynasties successives ; al-Askar ; al-Qata'i ; enfin al-Qahira (« la Victorieuse »). Cette dernière, nettement séparée des vieux quartiers du S., comme du Nil auquel la reliait un canal (khalidj), fut complétée à l'époque ayyubide par une citadelle, environnée d'un quartier militaire, construite par Saladin sur une butte détachée dudjebel al-Muqattam, dont le relief de calcaire marneux domine en ce point la vallée. Restée longtemps éloignée du Nil (sur les bords duquel se trouvait le port de Boulaq [Bulaq]), la ville s'en est rapprochée au xixe s. par l'édification des quartiers neufs, qui constituent aujourd'hui le centre des affaires et le secteur résidentiel aisé de la rive droite du fleuve.

Puis, au xxe s., l'agglomération s'est considérablement étendue dans toutes les directions : vers le N. et le N.-E. (lotissement d'Héliopolis en plein désert en 1906) ; sur la rive gauche, où habitent aujourd'hui près de 4 millions de personnes : au S., où le Vieux Caire, nettement distinct encore au xixe s., est maintenant totalement intégré. Des implantations de quartiers neufs ont enfin été réalisées à l'E. sur le djebel al-Muqattam lui-même, au-delà de la ceinture de cimetières qui paralysaient de ce côté l'extension de la ville. Le métro, qui date de 1987, exploite deux lignes d'une longueur totale de 66 kilomètres. La population s'est rassemblée au Caire en provenance de tout le pays, mais avec une proportion plus élevée, par rapport à leurs effectifs, des provinces de la Basse-Égypte (Delta) d'une part, des provinces méridionales et pauvres de la Haute-Égypte d'autre part, la Moyenne-Égypte étant moins représentée. Il y a également une minorité chrétienne copte. Mais déjà apparaît un phénomène de dépeuplement relatif et même absolu des quartiers du centre.

Le Grand Caire englobe les créations citadines successives depuis l'époque romaine. Les ruines de l'antique forteresse égypto-romaine de Babylone se retrouvent dans le quartier du Vieux-Caire aux côtés des monuments coptes. Après la victoire d'Amr ibn al-As en 640, le camp militaire arabe de Fustat, au nord de la citadelle, devient le berceau de la nouvelle capitale, appelée à remplacer l'antique Memphis, qui se situait sur la rive gauche, à 35 km en amont. Ahmad ibn Tulun l'agrandit vers le nord est (al-Qatai) et fait construire la mosquée qui porte son nom, la plus ancienne de la cité. Ce sont les Fatimides de Kairouan, vainqueurs en 969, qui fondent nominalement al-Qahira, nouvelle ville tracée au carré, au nord de Fustat, depuis la rive droite d'un bras du Nil, aujourd'hui comblé, le Khalidj, jusqu'au pied des hauteurs du Muqattam, dont la corniche forme la limite orientale de la vallée du Nil. Fondée dès 970, la mosquée d'al-Azhar (« la splendide ») est terminée en 972 et ouverte aux lettrés en 988.

L'union dans une même enceinte d'al-Qahira et de Fustat en 1169 est l'œuvre de Salah al-Din (Saladin), fondateur de la citadelle (1176). Sous l'administration des Mamelouks, la cité s'étend à l'ouest du Khalidj dans l'île de Bulaq, et la jonction se fait entre al-Qahira et Fustat, tandis que se multiplient les fondations de mosquées et de palais. La domination turque marque une stagnation de l'extension de la ville. C'est à partir du règne de Mehemet-Ali et de ses successeurs, puis sous l'administration britannique que commencent à se spécialiser certains quartiers (ministères, commerces, résidences). Depuis l'indépendance (1936) et surtout depuis le renversement de la monarchie (1952), la ville n'a cessé de s'étendre.

L'intérêt artistique du Caire réside dans le caractère ininterrompu des témoignages accumulés depuis les temps les plus reculés de l'histoire du pays : civilisation pharaonique, dont les plus belles pièces se trouvent rassemblées au Musée égyptien, histoire copte, civilisation arabe.

C'est dans le Vieux-Caire que l'on trouve les traces de l'histoire copte : l'église al-Muallaqa, ancien siège du patriarcat ; l'église Saint-Serge, de style byzantin avec ses menuiseries incrustées ; le musée copte, où sont rassemblés les manuscrits, les icônes, les ivoires et les produits d'un artisanat raffiné. Les ruines de l'ancien fort romain de Babylone se trouvent également dans le Vieux-Caire.

L'art musulman s'exprime surtout par les nombreuses mosquées (plus de quatre cents) réparties entre les anciens quartiers d'outre-Khalidj. La plus ancienne, Djami al-Amr (au Vieux-Caire), daterait de la première conquête arabe, mais la plus grande partie aurait été restaurée au xve s. En fait, c'est la Djami Ibn Tulun qui peut être considérée comme le monument religieux de l'islam le plus ancien (876) et le mieux conservé. Son plan quadrangulaire est inspiré de celui de la Kaba de La Mecque ; il frappe par sa beauté et son ampleur avec sa cour bordée d'arcades. La décoration mêle l'inspiration byzantine et les débuts de l'entrelacs arabe. La restauration effectuée à la fin du xiiie s. a sauvegardé l'essentiel du monument initial. L'escalier du minaret, à double rythme (d'abord rectangulaire, puis spiralé), est une curiosité.

Les califes abbassides et ikhchidites n'ont pas laissé de monuments religieux.

En fondant al-Qahira, les Fatimides ont d'abord implanté la mosquée d'al-Azhar (la brillante) dans le double but de la prière et de l'enseignement. Elle est devenue l'université islamique la plus importante du monde musulman depuis la création de la madrasa en 988 et accueille plus de 25 000 étudiants du monde musulman. Sa bibliothèque contient près de 20 000 manuscrits anciens. La mosquée actuelle est de style composite en raison des additifs réalisés autour du noyau primitif : elle compte 300 colonnes, 5 minarets et 6 portes. Djami al-Hakim (1012) doit son originalité aux deux tours à base pyramidale qui servent d'assise aux minarets.

De l'époque ayyubide (1171-1250) ne subsistent que deux madrasa mal conservées : al-Djamaliya et Salah Nidjm al-Din.

Les sultans mamelouks bahrites (1250-1382) ont laissé de nombreux monuments : Djami al-Zahir, l'élégant ensemble de Maristan Qalaun (incluant mosquée, tombeau et hôpital), les madrasa Sangar al-Gauli et Muhammad al-Nasir, les mosquées al-Mardani et al-Chaykh Sunqur. Mais la plus célèbre mosquée est la Djami Sultan Hasan (1356-1363), à quatre iwans. Les portes, les frises, la coupole comportent des détails d'une grande beauté. Le minaret est le plus haut du Caire (86 m). Les constructions des Mamelouks circassiens (1382-1517) représentent le temps de la splendeur de cette architecture religieuse. Les mosquées al-Barquqiyya, al-Muayyad et al-omir Kidjmas al-Ishaqi, la madrasa al-Ghuri et le Madfan al-Ghuri gardent des éléments de cette riche décoration.

Les monuments de l'époque turque (1517-1801) sont plus rares : quelques mosquées, dont Djami al-Sinaniyya, et des fontaines publiques (sabil).

Les nécropoles s'étendent au-delà des anciens murs de fortifications au pied du Muqattam. La plus importante, celle de Qait bay, dite aussi, à tort, « tombeau des califes », regroupe les sépultures des Mamelouks circassiens. La mosquée Madfan Qait bay date de la fin du xve s. (1472) ; c'est un chef-d'œuvre de l'art arabe d'Égypte tant par son architecture générale (avec l'atrophie des iwans latéraux au profit des deux autres) que par sa décoration ou la hardiesse de son minaret. La mosquée-couvent, al-Barquqiyya, plus importante en taille, est plus ancienne (1398-1405). Elle possède un magnifique minbar en pierre, don du sultan Qait bay. Au sud de la citadelle, la nécropole des Mamelouks présente au contraire un désordre de tombeaux à demi ruinés.

L'intérêt artistique du Caire réside dans le caractère ininterrompu des témoignages accumulés depuis les temps les plus reculés de l'histoire du pays : civilisation pharaonique, dont les plus belles pièces se trouvent rassemblées au Musée égyptien, histoire copte, civilisation arabe.

C'est dans le Vieux-Caire que l'on trouve les traces de l'histoire copte : l'église al-Muallaqa, ancien siège du patriarcat ; l'église Saint-Serge, de style byzantin avec ses menuiseries incrustées ; le musée copte, où sont rassemblés les manuscrits, les icônes, les ivoires et les produits d'un artisanat raffiné. Les ruines de l'ancien fort romain de Babylone se trouvent également dans le Vieux-Caire.

L'art musulman s'exprime surtout par les nombreuses mosquées (plus de quatre cents) réparties entre les anciens quartiers d'outre-Khalidj. La plus ancienne, Djami al-Amr (au Vieux-Caire), daterait de la première conquête arabe, mais la plus grande partie aurait été restaurée au xve s. En fait, c'est la Djami Ibn Tulun qui peut être considérée comme le monument religieux de l'islam le plus ancien (876) et le mieux conservé. Son plan quadrangulaire est inspiré de celui de la Kaba de La Mecque ; il frappe par sa beauté et son ampleur avec sa cour bordée d'arcades. La décoration mêle l'inspiration byzantine et les débuts de l'entrelacs arabe. La restauration effectuée à la fin du xiiie s. a sauvegardé l'essentiel du monument initial. L'escalier du minaret, à double rythme (d'abord rectangulaire, puis spiralé), est une curiosité.

Les califes abbassides et ikhchidites n'ont pas laissé de monuments religieux.

En fondant al-Qahira, les Fatimides ont d'abord implanté la mosquée d'al-Azhar (la brillante) dans le double but de la prière et de l'enseignement. Elle est devenue l'université islamique la plus importante du monde musulman depuis la création de la madrasa en 988 et accueille plus de 25 000 étudiants du monde musulman. Sa bibliothèque contient près de 20 000 manuscrits anciens. La mosquée actuelle est de style composite en raison des additifs réalisés autour du noyau primitif : elle compte 300 colonnes, 5 minarets et 6 portes. Djami al-Hakim (1012) doit son originalité aux deux tours à base pyramidale qui servent d'assise aux minarets.

De l'époque ayyubide (1171-1250) ne subsistent que deux madrasa mal conservées : al-Djamaliya et Salah Nidjm al-Din.

Les sultans mamelouks bahrites (1250-1382) ont laissé de nombreux monuments : Djami al-Zahir, l'élégant ensemble de Maristan Qalaun (incluant mosquée, tombeau et hôpital), les madrasa Sangar al-Gauli et Muhammad al-Nasir, les mosquées al-Mardani et al-Chaykh Sunqur. Mais la plus célèbre mosquée est la Djami Sultan Hasan (1356-1363), à quatre iwans. Les portes, les frises, la coupole comportent des détails d'une grande beauté. Le minaret est le plus haut du Caire (86 m). Les constructions des Mamelouks circassiens (1382-1517) représentent le temps de la splendeur de cette architecture religieuse. Les mosquées al-Barquqiyya, al-Muayyad et al-omir Kidjmas al-Ishaqi, la madrasa al-Ghuri et le Madfan al-Ghuri gardent des éléments de cette riche décoration.

Les monuments de l'époque turque (1517-1801) sont plus rares : quelques mosquées, dont Djami al-Sinaniyya, et des fontaines publiques (sabil).

Les nécropoles s'étendent au-delà des anciens murs de fortifications au pied du Muqattam. La plus importante, celle de Qait bay, dite aussi, à tort, « tombeau des califes », regroupe les sépultures des Mamelouks circassiens. La mosquée Madfan Qait bay date de la fin du xve s. (1472) ; c'est un chef-d'œuvre de l'art arabe d'Égypte tant par son architecture générale (avec l'atrophie des iwans latéraux au profit des deux autres) que par sa décoration ou la hardiesse de son minaret. La mosquée-couvent, al-Barquqiyya, plus importante en taille, est plus ancienne (1398-1405). Elle possède un magnifique minbar en pierre, don du sultan Qait bay. Au sud de la citadelle, la nécropole des Mamelouks présente au contraire un désordre de tombeaux à demi ruinés.

                                                                                            Caius Marius

Général et homme politique romain (Cereatae, près d'Arpinum, 157-Rome 86 avant J.-C.).

D'origine équestre, il est tribun en 119, préteur en 116. Parti en Numidie comme lieutenant de Quintus Caecilius Metellus (109), il réussit à le supplanter (107). Pour éviter l'impopularité d'une nouvelle levée de citoyens, il enrôle les prolétaires, transformant ainsi le légionnaire en soldat de métier, uniquement attaché à son chef et au butin, et met fin à la guerre de Jugurtha (105). Il détruit les Teutons près d'Aix-en-Provence (102) et les Cimbres près de Verceil (101). Rentré à Rome, Marius révèle son incapacité politique. Après la guerre sociale (91-88), appuyé par les meneurs populaires, il se fait attribuer la guerre contre Mithridate, déjà confiée à Sulla (88). Proscrit par celui-ci, il passe en Afrique, puis, après le départ de Sulla pour l'Orient, débarque en Étrurie. Rentré à Rome avec l'aide de Cinna, il massacre ses ennemis. Il meurt quelques jours après le début de son septième consulat.

                                                                                          Cajfinger Serge

Né à Lille le 10/07/1955

Serge Cajfinger est un créateur français. Originaire du Nord, il passe une grande partie de son enfance au Brésil avant de revenir sur sa terre natale. C'est dans la ville de Lille qu'il commence à travailler Pour Yves Saint Laurent, un couturier qu'il admire beaucoup. Mais le jeune styliste rêve de voler de ses propres ailes et ouvre, avec quelques membres de sa famille, une boutique multimarque durant l'année 1974. Il s'agit d'un magasin qui regroupe tout un panel de marques telles que Mugler ou encore Kenzo. Il décide de créer la sienne en 1987, à Paris. Intitulée « Paule Ka » et située dans le quartier du Marais, la marque se fait rapidement connaître auprès de la gent féminine, vivement séduite par la petite robe noire qui fera la notoriété de Paule Ka. Privilégiant les couleurs sobres, le noir et le blanc, ainsi que les coupes décalées, Serge Cajfinger élabore des collections élégantes à partir de matériaux très nobles. La marque connaît aujourd'hui un succès fulgurant, et s'exporte très bien à l'étranger ; plus de 350 points de vente existent à travers le monde.

                                                                                                            Calabre

Région méridionale de l'Italie péninsulaire, formée des provinces de Catanzaro, Cosenza, Crotone, Reggio di Calabria et Vibo Valentia.

  • Superficie : 15 080 km2
  • Population : 1 956 830 hab. (recensement de 2011)
  • Chef-lieu : Catanzaro

Région de montagnes (Sila, Aspromonte) et de collines, au climat souvent sec, aux sols ravinés par l'érosion, c'est une terre pauvre portant localement quelques cultures (vigne, oliviers, agrumes) et ponctuellement animée par le tourisme. La traditionnelle émigration s'y poursuit. La population est en diminution.

Colonisée par les Grecs dès le viiie s. avant J.-C., soumise par les Romains en 270 avant J.-C., elle passa sous domination byzantine au viie s. Province du royaume de Sicile à partir du xie s., elle fut rattachée au royaume d'Italie en 1860.

                                                                                                       Calais Pas de

Département de la Région Nord-Pas-de-Calais.
Le département appartient à l'académie de Lille, à la cour d'appel de Douai, à la zone de défense Nord.

  • Chef-lieu de département : Arras
  • Chefs-lieux d'arrondissements : Béthune, Boulogne-sur-Mer, Calais, Lens, Montreuil, Saint-Omer
  • Nombre d'arrondissements : 7
  • Nombre de cantons : 77
  • Nombre de communes : 894
  • Superficie : 6 671 km2
  • Population : 1 461 387 hab. (recensement de 2010)

 Le bombement de craie de l'Artois s'allonge et s'abaisse du N.-O. au S.-E., des environs du Boulonnais au seuil d'Arras-Bapaume. Le plateau descend doucement vers le S., où il est entaillé par les vallées de la Canche et de l'Authie ; il retombe plus brutalement vers le N., où les sables et argiles du bassin flamand forment des plaines (plaine Maritime, couloir de Saint-Omer, plaine de la Lys).

La façade maritime s'étend sur 120 kilomètres. La côte est basse au N., puis à falaises (à la hauteur de l'Artois et du Boulonnais), avec des caps (Blanc-Nez, Gris-Nez), et s'abaisse de nouveau au S. (dans le Marquenterre). La côte (dite d'Opale), avec, dans l'arrière-pays, le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, est animée par le tourisme dans le secteur du Touquet-Paris-Plage. Plus au N., Boulogne, premier port de pêche français, est le troisième territoire urbain du département et Calais le premier port de passagers français.

 L'intérieur est en grande partie rural, le plus souvent avec des champs ouverts et des villages groupés : blé et betterave dans l'Arrageois à l'E. ; les limons se raréfient vers le N.-O., dans les hauteurs de l'Artois, et l'élevage devient prédominant. La « fosse du Boulonnais » est bocagère avec une place importante accordée à l'élevage. Les autres régions sont tournées vers les cultures des céréales et des betteraves (Artois, Flandre méridionale, Cambrésis occidental). La partie nord-est du département correspond à l'ancien bassin houiller, où dominent maintenant des industries liées à l'industrie automobile (pneumatiques,notamment).

La population s'accroît très lentement, l'excédent naturel étant presque compensé par un solde migratoire négatif. La structure de la population fait apparaître la part importante des moins de 20 ans (30 % du total) et une espérance de vie inférieure à la moyenne française. L'industrie regroupe une part des emplois supérieure à la moyenne nationale tandis que le tertiaire s'accroît, en liaison avec le développement des fonctions logistiques, l'essor du tourisme et l'implantation des établissements d'enseignement supérieur. Plus de 90 % de la population vit dans des espaces à dominante urbaine,et la plus grande partie dans les plus grandes aires urbaines du département.Arras,vient en premier sur l'axe de circulation N.-S. du « seuil » et l'axe O.-E. de l'Artois, ainsi que les centres industriels anciens, Hénin, Lens et Béthune, devant le littoral qui tend à devenir un grand ensemble urbain, exception faite des espaces naturels protégés, tant du fait du tourisme que des grandes infrastructures comme le tunnel sous la Manche. Près de Saint-Omer, Arques est un pôle industriel pour la verrerie et les arts de la table. Par ailleurs, le Pas-de-Calais est partie prenante dans deux espaces transfrontaliers de coopération métropolitaine : la coopération métropolitaine lilloise et la coopération métropolitaine du littoral Flandre Occidentale Belge-Côte d'Opale. Ce qui souligne les avantages de la situation géographique du Pas-de-Calais.

                                                                                                              Calais

Chef-lieu d'arrondissement du Pas-de-Calais, sur la côte du pas de Calais.

  • Population : 74 573 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Calaisiens

 Calais s'est développée à partir d'une ville forte, dans une île entourée par les bras de la rivière de Guînes, dont l'embouchure abritait un petit port de pêcheurs. La rivière est maintenant confondue avec le canal de Calais et le centre ville actuel se situe au sud de l'ensemble primitif, tandis que le terminal transmanche se situe au N. de celui-ci.

Premier port français de voyageurs (environ 11 millions par an), Calais est au premier rang pour les échanges transmanche, et au quatrième rang pour le commerce (souffrant de la proximité de Dunkerque), avec un trafic de 38 millions de tonnes en 2011. La ville est le centre d'une communauté d'agglomération qui regroupe 5 communes, que l'aire urbaine déborde largement. Les dessertes autoroutières, ferroviaire et maritime font de l'agglomération un important noeud de communications.

Les fibres chimiques, les industries électriques et automobiles, les télécommunications, les constructions mécaniques, la câblerie, la production d'oxyde de titane, les jouets, sont venus compléter l'industrie traditionnelle de la dentelle.

C'est au xiie s. que naquit la ville, bientôt dotée d'une charte communale. Principal point de passage entre la France et l'Angleterre, elle tomba en 1347 aux mains des Anglais, qui n'épargnèrent la ville qu'à condition que leur soient livrés six bourgeois de Calais. La ville ne fut définitivement restituée à la France qu'en 1598. Sous les Bourbons, la ville perdit de son importance au profit de Dunkerque. Au xixe s., l'importation de l'industrie du tulle et le chemin de fer entraînèrent un rapide développement de Calais, en communication directe avec Douvres.

Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle. Le beffroi de l'hôtel de ville est inscrit sur la liste des beffrois de Belgique et de France du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2005.

                                                                                                 Calcutta

Ville d'Inde, capitale de l'État du Bengale-Occidental, sur l'Hoogly.

  • Population : 4 486 679 hab. (recensement de 2011)
  • Population pour l'agglomération : 14 402 345 hab. (estimation pour 2011)

La ville forme aujourd'hui une conurbation, le Grand Calcutta, qui s'allonge sur 50 km sur les deux rives de l'Hooghly, comprenant les éléments suivants : Calcutta proprement dite, avec son centre administratif et ses quartiers d'affaires ; Howrah, sur la rive droite, centre industriel lié à la gare ferroviaire ; une agglomération linéaire, large de 2 à 3 km, le long de l'Hooghly. La population est composée en majorité de Bengalis. Elle s'accroît constamment par une immigration due au surpeuplement rural. Une bonne partie des immigrants constituent une population flottante, en majorité masculine, qui garde des liens avec la famille restée au village ; de là, le déséquilibre du rapport des sexes dans les localités de banlieue. Accrue à certains moments par l'afflux de réfugiés, l'immigration accentue les effets de la croissance démographique naturelle, ce qui fait de Calcutta une des agglomérations les plus surpeuplées du monde.

C'est le plus grand port d'Asie méridionale après Singapour. Il exporte les productions de son vaste arrière-pays : charbon, thé, toiles de jute, os et poudre d'os, cuirs et peaux, chanvre, produits métallurgiques et pétroliers, mica. Il importe des matières premières et de l'équipement : sel, grains et farine, machines, pétrole, ciment, caoutchouc, produits chimiques, soude, sucre, bois, tabac. Le trafic est de l'ordre de 10 Mt. Calcutta assure environ 20 % des importations et des exportations indiennes. Mais c'est un port techniquement dépassé : entre les docks de Calcutta et la mer, il y a 150 km d'un trajet difficile, long et coûteux, qui exige le pilotage. Sur l'Hooghly, soumise à de fortes marées, les navires attendent la marée haute, qui leur ouvre le passage. Aussi a-t-on construit à Kidderpore des docks d'aval qui accueillent les navires de 30 000 t, ainsi que, plus en aval, l'avant-port de Haldia. L'industrie de Calcutta est dominée par le textile : aux filatures et tissages de jute, qui ont la première place, s'ajoutent le coton, les textiles synthétiques, la soie, la bonneterie. La métallurgie, liée aux industries lourdes du bassin de la Damodar, est concentrée à Howrah pour les grosses entreprises. On notera également les tôles d'aluminium, les machines et les automobiles, les papeteries, les chaussures, la construction navale, diverses usines chimiques et alimentaires. Calcutta est aussi la plus grande place commerciale de l'Inde, le premier centre boursier et bancaire, le siège d'une université et de multiples écoles. Le secteur tertiaire fournit plus de la moitié des emplois. Cette vie économique intense est cependant marquée par les traits accentués du sous-développement : vétusté de l'outillage et chômage.

La vie de l'agglomération pose des problèmes écrasants, notamment celui des logements surpeuplés (plus des trois quarts des familles disposent de 4 m2 par personne), des immeubles-taudis, des bidonvilles et d'une centaine de milliers de sans-abri. Les transports sont congestionnés, avec un fleuve que franchissent seulement trois ponts (dont deux routiers) sur 80 km. Le drainage de l'eau polluée ou saline est insuffisant. S'y ajoutent ou s'y relient les problèmes de salubrité, d'insuffisance de l'éducation, l'ensemble se traduisant par une misère profonde.

Fondée en 1690 par la Compagnie anglaise des Indes orientales, devenue capitale en 1772, Calcutta se développa considérablement au xixe s. Le transfert de la capitale à Dehli en 1912 n'a pas freiné cet essor.

                                                                                             Calder Alexander

Sculpteur américain (Philadelphie 1898-New York 1976).

Son art se tient à deux pôles de la sculpture moderne, le mouvement et le monumental : les mobiles (à partir de 1932), compositions abstraites de tiges et de plaques de métal peintes, en équilibre instable ou suspendues, sont animés par les déplacements d'air, tandis que les stabiles (à partir de 1943), en tôle presque toujours noire, sont dotés d'une structure puissante et massive (les stabiles-mobiles sont des réalisations mixtes). Cette œuvre (réalisée partiellement en France) se caractérise par une simplicité et une poésie pleine de vivacité (« Crags » et « Critters », personnages en tôle découpée et bariolée des dernières années).

                                                                                           Calderon Pedro

Poète dramatique espagnol (Madrid 1600-Madrid 1681).

Pedro Calderón de la Barca est né d'une famille où se mêle au sang castillan de la Montaña (près de Santander) le sang d'ancêtres wallons venus du Hainaut (autour de Mons). Cette famille appartient aux classes moyennes lettrées, qui s'arrogent alors en Espagne le statut de la noblesse et sans doute défendent leurs récents privilèges et leur échelle de valeurs avec une ferveur et une intransigeance que l'on ne trouve certes pas dans la haute aristocratie. Le jeune Pedro fait ses études au Collège impérial des Jésuites (à Madrid), excellente école tant pour les humanités que pour l'orthodoxie sociale et religieuse. Un oncle lui réservant certaine part dans les bénéfices d'une chapellenie, il est envoyé à l'université d'Alcalá de Henares (1614). À la mort de son père (1615), il passe à l'université de Salamanque, où il fait son droit canon.

L'année 1620 marque l'éveil de sa vocation littéraire : il participe à un concours poétique en l'honneur de saint Isidore le Laboureur, patron de Madrid. Mais une mauvaise affaire, une rixe dans la rue suivie de mort d'homme, le contraint à vendre avec ses frères une charge de greffier de finance (1622) et à prendre du service auprès du connétable de Castille. Ainsi commence sa longue carrière de courtisan. En 1623, Calderón donne sa première comédie, Amor, honor y poder (l'Amour, la puissance et l'honneur). Il écrit dès lors pour la scène du palais royal.

Mais le jeune caballero n'a pas fini de jeter sa gourme. Au cours d'une nouvelle rixe, il viole la clôture d'un couvent de religieuses. Un célèbre prédicateur bien en cour saisit l'occasion pour fulminer contre le monde du théâtre et le théâtre lui-même, tanière de tous les vices. Calderón lui réplique dans sa comédie El príncipe constante (le Prince martyr), sans doute plus profondément efficace qu'un sermon de style baroque. Vers ces mêmes années (1629), il « dépeint » dramatiquement la célèbre Rendición de Breda (siège et reddition de Breda, aux Pays-Bas), que Vélasquez avait déjà célébrée dans son tableau les Lances.

En 1635, le roi lui demande d'inaugurer, par une fête à grand spectacle, son nouveau palais du Buen Retiro. À cette occasion, Calderón brise les conventions de la comédie traditionnelle, celle de Lope de Vega, qui rappelait encore les tréteaux populaires. En effet, dans El mayor encanto, Amor (l'Amour magicien, 1635), la musique, les décors et les costumes jouent avec le texte pour faire un ensemble cohérent et une représentation complète, à la fois spectacle et littérature. Il s'agissait des tentations d'Ulysse et de ses compagnons matelots dans l'île où régnait Circé avec ses nymphes.

Le roi accorde alors à Calderón la cape et l'épée de l'ordre de Saint-Jacques (1636-1637), et Calderón amorce une carrière militaire. Il se bat contre les Français de Richelieu à Fontarabie (1638) et leurs alliés, les Catalans révoltés, à Tarragone et ailleurs (1640-1642). Retiré de l'armée, il passe au service du duc d'Albe.

Or, depuis 1634 au moins, il écrivait des « autos sacramentales », ces représentations allégoriques en l'honneur du saint sacrement que les municipes des villes et des villages donnaient chaque année à l'occasion de la Fête-Dieu. Là encore, il renouvelle le genre en recourant à une mise en scène italienne (machinerie) et à la musique.

De 1644 à 1648 et au-delà, les théâtres ferment leurs portes pour marquer tant les deuils dans la famille royale que l'effondrement de l'État depuis la terrible défaite de Rocroi (1643). Calderón se tait.

Le remariage du roi en 1648-1649 fait oublier les malheurs du pays. Calderón passe un contrat avec le municipe de Madrid, à qui il fournira désormais deux, sinon quatre « autos sacramentales » chaque année au mois de juin jusqu'à sa mort. Il entre dans les ordres (1651) et reçoit les avantages matériels qui sont liés aux titres (plus qu'aux charges) de chroniqueur du tiers ordre et de chapelain des Rois nouveaux à Tolède (1653). Dorénavant, il écrit toutes ses pièces pour le palais du roi. Le ton change : il s'adresse à un public de courtisans et de lettrés ; puis il laisse les comédies courir leur chance auprès du public vulgaire des théâtres de la ville, dont il n'a cure.

Vers 1658, il cherche une nouvelle voie. Influencé par l'opéra italien, avec son ingénieuse mise en scène, l'importance de la musique chantée et les thèmes souvent mythologiques de l'action, il tente de créer, pour délasser les chasseurs invités du roi, un petit genre, la « zarzuela », ainsi nommé comme le pavillon royal de chasse, près de Madrid, où eurent lieu quelques représentations. Ses quelques pièces, comme la Púrpura de la rosa (la Rose pourpre) ne satisfont ni l'oreille ni l'entendement de ce petit public fatigué. Mais Calderón fera désormais de ses comédies les plus régulières des spectacles lyriques complets. Le 25 mai 1681, il meurt après avoir écrit d'une plume toujours alerte Hado y divisa de Leonido y Marfisa (Destin et devise de deux amants, 1680).

Cependant, les chefs de troupes vendaient aux imprimeurs leurs exemplaires de travail. On imagine les incorrections et les négligences des éditions qui, depuis 1636, répandent en Espagne auprès des comédiens impécunieux des ouvrages dramatiques de Calderón, sur la représentation desquels il ne touche d'ailleurs aucun droit. Calderón approuve plus ou moins les « partes » (recueils de douze comédies) de 1636, de 1637, de 1664 et de 1673 ; il renie celle de 1677. Soucieux du repos de son âme, il soigne ses « autos sacramentales » (1677), qu'il soumet humblement aux éventuelles corrections des théologiens. En 1681, à la veille de sa mort, il envoie au duc de Veragua une liste de cent dix comédies dont il se reconnaît le père, mais la mémoire lui manque et il se répète parfois. Vera Tassis, un ami zélé plus que méticuleux, publie de 1682 à 1691 des séries de comédies, souvent sous deux et parfois sous trois formes. Beaucoup de ses « autos » survivent. Quelques-uns de ses nombreux intermèdes (entremeses), prologues (loas) et ballets chantés (jácaras) ont été conservés.

Trois siècles durant, le bon public espagnol resta fidèle à Calderón, malgré les modes et les écoles nouvelles qui affectaient les petites élites lettrées, souvent hostiles au poète. Mais chaque génération l'entendait d'une manière différente : tantôt néoclassique au xviiie s., tantôt romantique au xixe s.

Calderón n'ignorait ni l'opéra, ni la comédie italienne, ni la comédie française. En échange, nos dramaturges ne cessaient de s'en inspirer. Ce fut Lessing qui, le premier, révéla son génie dans sa Dramaturgie. Herder l'étudia et Schiller l'imita. Et, dans ses Leçons de littérature dramatique, W. Schlegel se servit de son exemple pour illustrer sa théorie du romantisme. F. Schlegel chercha dans son œuvre la clé des grandes énigmes humaines. Goethe faisait grand cas de la Fille de l'air (Sémiramis). D'autres s'enthousiasmaient pour La Devoción de la Cruz (la Dévotion à la Croix) ou pour El mágico prodigioso (le Seul Magicien : Dieu). Shelley interpréta quelques morceaux de bravoure de ses pièces. Les Français traduisirent ses comédies les plus « romantiques ».

L'art dramatique de Calderón est commandé par les goûts et répond aux besoins d'un nouveau public : une élite intellectuelle bien pensante et la Cour, frivole, précieuse et présomptueuse. Le poète n'en est plus à mendier, comme Lope de Vega le faisait, les applaudissements des savetiers et des valets.

Ses premiers ouvrages, comme La dama duende (Aimable fantôme, 1629), sont encore des comédies de cape et d'épée ; ils s'adressent à la jeunesse dorée de Madrid. Bientôt le ton devient plus gourmé, la pièce pose et expose des situations dramatiques nées de conflits politiques moraux et spirituels : ainsi, entre 1637 et 1644, El alcalde de Zalamea (Un alcade de village), El mayor monstruo, los celos (Monstrueuse Jalousie), El mágico prodigioso. Quand, après 1651, Calderón n'écrit plus que sur commande- ses pièces pour le roi, ses « autos » pour la ville de Madrid-, il donne libre cours à ses ambitions de dramaturge, il crée à partir de thèmes chevaleresques ou bien mythologiques un spectacle complet, un sous-genre très original, une sorte d'opéra où une comédie en due forme, riche de poésie et de signification allégorique, tiendrait lieu de libretto.

Telles sont les trois tendances- et même les trois moments- de la dramaturgie caldéronienne : « cape et épée », « pièce à thèse », « opéra ». Elles traduisent toutes une même vision du monde, que Calderón fait partager à ses contemporains : la vie pour l'Espagnol du xviie s. est un conflit incessant et qui ne trouve sa solution que dans l'au-delà ; la nature et la société ne sont faites que d'apparences dont se sert la providence divine pour sa cause finale, la plus grande gloire de Dieu. Notre excellent humaniste, formé par les Jésuites, tient la sagesse antique pour l'annonce et la préparation de la révélation divine, au même titre que l'expérience du peuple juif que raconte l'Ancien Testament. Le problème, pour cet homme de théâtre, c'est donc de donner à l'aventure galante, au fait divers, à la fable, à l'événement historique, la structure et la dimension d'un drame. Dès lors, les oppositions fortuites et parfois apparemment frivoles des hommes prennent leur vraie signification ; elles font partie d'une totalité qu'un Dieu tout-puissant et infiniment bon maintient en un juste équilibre, comme il apparaît au dénouement.

Les conventions de la comédie sont empruntées à Lope de Vega : trois étapes (actes ou journées) longues chacune de mille vers, surtout de huit, et souvent de onze pieds, organisées en laisses ou en strophes ; une douzaine de personnages qui relèvent d'emplois toujours identiques : le roi, le chevalier, la dame, le barbon, la soubrette et, porte-parole de l'auteur, le gracioso bouffon véridique ; une double action qui s'achève sur un dénouement toujours heureux ; une fin tragi-comique (au besoin sanglante) marquée par la restauration de l'ordre social divin altéré ; une durée de représentation oscillant entre deux heures et demie et trois heures avec le prologue, les entractes (intermèdes) et le ballet final, cette durée recouvrant un jour entier, trois journées, une vie ou plusieurs siècles ; un lieu unique : notre esprit, qui, grâce à notre imagination et à la machinerie, peut accorder à un tréteau en l'espace d'un instant l'apparence d'une rue à Madrid ou d'un palais au bord de la mer à Jérusalem ( !).

Or, l'écrivain se refuse à tromper l'entendement du spectateur. Sa pièce n'est que fiction, simple illusion comique, et il le rappelle au détour d'une scène afin que le public prenne ses distances et, au lieu de prendre parti pour un protagoniste ou un autre, les regarde et les juge dans une perspective « philosophique », avec détachement. Les personnages n'ont aucune vérité psychologique individuelle : ils sont ce qu'ils doivent être dans leur état (caballero, manant, souverain, barbon) ou à leur âge et selon leurs vêtements (cape, travesti, etc.), les mères et les enfants n'ayant pas d'existence théâtrale. Le théâtre de Calderón est une école : comment et par quelle « conduite » conviendrait-il de résorber le désordre que provoquerait dans la société telle ou telle combinaison catastrophique de faits ? Ainsi, dans El purgatorio de San Patricio (1628), le renversement de la situation (les Grecs disent « catastrophe »), c'est la confrontation du galant avec son propre squelette. Dans La Devoción de la Cruz, c'est l'apparition de la Croix chaque fois que le bandit va commettre un crime. Dans El mágico prodigioso, c'est l'accolade épouvantable que donne le faux savant au fantôme de sa bien-aimée, un cadavre sous une parure de fête. La conversion suit aussitôt, et Dieu accorde le salut et même le bonheur éternel à un martyr, à un brave étudiant, à un bandit et à saint Cyprien.

Les comédies que Calderón tire de l'histoire impliquent une vision dramatique des événements qui ont marqué la vie de la société. Car, pour l'auteur, notre humanité va de conflit en conflit. On comprend dès lors la ferveur des disciples de Hegel pour cette conception du monde où jamais ne triomphe la thèse ou l'antithèse, le bien ou le mal, mais où nos contradictions trouvent leur solution dans un dépassement (certes anagogique et non idéaliste comme chez le philosophe allemand). L'esprit triomphe, qui fait l'unité et rétablit l'harmonie quand le monde se scinde et la nature se divise.

Dans El principe constante, le prince martyr de sa foi ne cédera pas Ceuta aux Maures pour recouvrer la liberté. Il saisit sa merveilleuse chance : choisir lui-même l'heure et la manière de sa mort.

 

 

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