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connaitreetapprendre
30 avril 2016

JE SUIS MORT .......ET ALORS de AALIYAH à AUGUSTE ANGELLIER

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AALIYAH : Aaliyah Dana Haughton voit le jour en le 16 janvier 1979, à New York. Elle passe cependant la majeure partie de son enfance dans une autre grande métropole américaine : Detroit, dans le Michigan. Dès son plus jeune âge, elle attrape le virus de la chanson: concours de chants, castings et shows se succèdent à un rythme soutenu. Sa passion pour le chant et la danse ne laisse pas indifférent sa famille déjà fortement impliquée dans le show-biz, en particulier son oncle et agent artistique Barry Hankerson. C'est ainsi qu'elle chante à Las Vegas avec Gladys Knight, l'ex-femme de Barry. Son rêve: devenir la prochaine Whitney Houston dont elle connaît toutes les chansons par coeur. Aaliyah fait ses véritables débuts en 1994 avec Age Ain't Nothing But A Number. Un premier album prometteur: les titres "Back & Forth" et "At Your Best (You Are Love)" se classent dans le Top-10 des singles américains.

Ce succès ne l'empêche pas de garder les pieds sur terre puisqu'elle continue à fréquenter la "High School of the Performing Arts" où elle obtient des notes tout à fait honorables. Seule ombre au tableau: la rumeur prétend que la jeune fille -elle n'a que 15 ans à l'époque- aurait convolé en justes noces avec son producteur, R. Kelly. En 1996, Aaliyah sort un deuxième album, toujours avec la complicité de R. Kelly: One In A Million. Y participent Missy Elliott et Timbaland (Tim Mosley). Sa musique, teintée de R&B et d'une pointe de hip-hop, séduit un public de plus en plus large. Mais Aaliyah souhaite explorer d'autres pistes. Le grand écran l'attire.

Elle décroche un premier rôle dans "Romeo Must Die" du réalisateur Andrzej Bartkowiak. Plus récemment, elle tourne "La Reine des Damnés", en Australie. Elle y tient le rôle d'un vampire égyptien de 6000 ans. Curieusement, elle avoue avoir apprécié ce rôle pour son côté sexy ! Elle est également pressentie pour jouer
aux côtés de Keanu Reeves dans la suite de Matrix. En 2001, cinq ans après son dernier album studio, elle nous revient avec un troisième opus éponyme: Aaliyah. Elle ne le sait pas encore, mais ce sera son dernier disque, le plus personnel de sa courte carrière. Elle s'y investit totalement, non seulement en tant qu'interprète mais aussi en tant que productrice exécutive, aux côtés de son oncle.

Elle le décrit comme l'album de la maturité. Elle-même a changé. A 22 ans, elle se considère désormais comme une adulte. Cela se sent sur le disque: il contient des mélodies dansantes mais aussi d'autres chansons plus mélancoliques. Bref, un tableau plus nuancé de la vie, parfois sombre comme lorsqu'elle évoque la violence domestique dans "Never No More". Le 25 août 2001, la nouvelle tombe dans toutes les agences de presse: Aaliyah a succombé dans un accident d'avion, ainsi que 7 autres passagers et le pilote. Le jet s'est écrasé dans l'ile d'Abaco, aux Bahamas, peu de temps après le décollage. Ainsi s'achève la carrière de la  princesse du R&B.

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aalto

Alvar Hugo Henrik Aalto (3 février 1898 à Kuortane, Finlande - 11 mai 1976 à Helsinki, Finlande) est un architecte, dessinateur, urbaniste et designer finlandais, adepte du fonctionnalisme et de l'architecture organique. Nombre de ses bâtiments s'intègrent de façon harmonieuse dans le paysage, avec lequel ils forment un tout architectural. Le bois et la brique constituent ses matériaux de prédilection. Alvar Aalto a conçu lui-même les meubles pour la plupart de ses bâtiments. On lui doit entre autres le Palais Finlandia à Helsinki et le campus de l'Université Technique d'Helsinki.

Hugo Alvar Henrik Aalto, est le plus célèbre architecte et designer finlandais, et aussi l’un des plus importants pionniers du design organique. Dès son plus jeune âge, ce fils de géomètre arpenteur manifeste de l’intérêt et des disposition pour les arts.
De 1916 à 1921, il fait ses études d’architecte à l’Université Technique d'Helsinki, puis entre dans la vie active. Il s’occupe d’abord de la conceptions d’expositions et fait de nombreux voyages en Europe centrale, en Italie et en Scandinavie. En 1923, il ouvre son cabinet d’architecture à Jyväskylä. L’année suivante il épouse sa consœur Aino Marsio, qui deviendra sa plus proche collaboratrice.

S'intéressant aux arts décoratifs, il créa des modèles d'objets usuels et de meubles en bois laminés et courbés. Il met au point plusieurs modèles de sièges emblématiques du nouveau design scandinave. Néanmoins, c’est d’abord en qualité d’architecte qu’Aalto va s'imposer sur la scène internationale.

En 1929, il dessine l’immeuble du journal Turnun Sanomat à Turku (son premier bâtiment fonctionnaliste), et deux ans plus tard il participe à la conception de l’exposition du 700e anniversaire de Turku, ce sera son premier projet complet de style moderne présenté au public scandinave. Ces débuts, déjà remarqués seront suivis par de nombreuses réalisations architecturales largement saluées, la bibliothèque de Viipuri (maintenant Vyborg en Russie) (1927-1935), le sanatorium de Paimio (1929-1933) et le pavillon de la Finlande pour l’Exposition Universelle de Paris en 1937 et de New York en 1939.

Il joua un important rôle d'urbaniste en Finlande après la guerre (plans d'aménagement et plans généraux de Rovaniemi, Nynäsham et Imatra).

À l’inverse de ses contemporains modernistes d’Allemagne et d’Italie, qui prônent l’utilisation de matériaux industriels comme l’acier et le verre, Aalto va faire du contre-plaqué son matériau de prédilection. À partir de 1929, il se met à étudier les techniques de placage et explore les limites du contre-plaqué moulé avec Otto Korhonen, directeur technique d’une fabrique de meubles de la région de Turku. Ces expériences vont conduire à ses sièges les plus innovants sur le plan technique, le fauteuil n° 41 (1931-1932) et le n° 31 (1931-1932), en porte-à-faux, l’un des contemporain, l’autre faisant partie de son projet de Gesamtkunstwerk (œuvre totale) pour le sanatorium de Paimio. Ce design à la fois fonctionnel et séduisant va immédiatement signaler à l’avant-garde internationale la nouvelle voie ouverte par l’usage de contre-plaqué ainsi que l’émergence d’un vocabulaire de formes plus douces et chaleureuses.

En 1935, le couple Aalto fonde la société Artek. Sa technique de cintrage du bois va permettre, pour la première fois, d’ancrer les pieds directement sous l’assise sans faire appel à un quelconque châssis ou à une structure supplémentaire. Cette technique originale va donner naissance aux séries de sièges à piètements en L (L-leg, 1932-1933), en Y (Y-leg, 1946-1947) et en éventail (fan-leg, 1954).

Aalto collabore aussi en indépendant avec les verres Riihimäki (1933) et Iittala (1936). Tout comme son mobilier et son architecture, ses créations en verre se caractérisent par leurs formes organiques. Le vase Savoy de 1936 est devenu un classique. Sa forme sinueuse pourrait être aussi une allusion à son nom, qui signifie «vague» en finnois. Quoi qu’il en soit, les lignes rythmiques et asymétriques du Savoy expriment la quintessence de la nature et annoncent les formes fluides qui seront la marque du design scandinave d’après-guerre.

Adepte convaincu de la vocation humanisante du design, Aalto refusait non seulement les formes géométriques rigides mais aussi les tubes métalliques et autres matériaux artificiels, qu’il jugeait trop éloigné de la nature. Son travail fut particulièrement bien accueilli en Grande-Bretagne et aux États-Unis dès les années 1930 et 1940. Ses idées de « père fondateur du design organique » ont beaucoup influencé des designers d’après-guerre comme Charles Eames et Ray Eames.

En 1952, Aalto épouse l’architecte Elissa Mäkiniemi, avec qui il collabore jusqu'à sa mort. Le Musée d’art moderne de New York lui a consacré trois grandes expositions (en 1938, 1984 et 1997). Inspirée par la relation entre l’homme et la nature, la démarche globaliste et humaniste d’Aalto est le terreau philosophique sur lequel le design scandinave s’est développé et épanoui.

Il a réalisé une œuvre abondante et très diverse dans le domaine de l'architecture collective industrielle ou privée (dortoir du MIT à Cambridge, Massachusetts, 1947-1949 ; maison de la culture à Helsinki, 1955-1958, etc.). Plus constructeur que théoricien, il a pris des partis fonctionnels et utilisé des éléments standardisés, mais il a surtout fait preuve d'une extrême liberté formelle : évitant le recours systématique aux orthogonales, il a souvent préféré les lignes courbes ou obliques en rapport avec un plan libre et asymétrique, engendrant un espace continu aux subtiles articulations. Enfin, il s'est surtout préoccupé d'harmoniser ses constructions avec le site environnant et de les adapter à la spécificité du programme. Sa démarche s'apparente à bien des égards à celle de Frank Lloyd Wright.

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ABAAOUD-master315Abdelhamid Abaaoud, né le 8 avril 1987 à Molenbeek-Saint-Jean et mort le 18 novembre 2015 lors d'un assaut du RAID à Saint-Denis, également connu sous ses noms de guerre Abou Omar Soussi (« Abou Omar de Souss », région d’origine de sa famille) ou Abou Omar al-Baljīkī (« Abou Omar le Belge »), est un terroriste djihadiste belge. Associé à des tentatives d'attentat à Verviers en janvier 2015, il est soupçonné d'être le planificateur des attentats en France en novembre de la même année.

Il fait partie d'une famille de six enfants. Son père est venu du Maroc pour s'installer en Belgique en 1975. Abdelhamid Abaaoud grandit à Molenbeek-Saint-Jean, une commune à forte concentration musulmane. Ses parents l'inscrivent en 1999 dans un établissement scolaire catholique réputé d'Uccle, le collège Saint-Pierre, qu'il ne fréquentera qu'un an.

Condamné pour des affaires de braquage, Abdelhamid Abaaoud rencontre en prison, en 2010, Salah Abdeslam, un des suspects des attentats de novembre 2015 à Paris. Son ex-avocat le décrit comme quelqu'un qui avait plutôt une mentalité de suiveur et explique que les faits qui lui étaient reprochés à l'époque relevaient de « la petite délinquance sans grande envergure qui ne révélait en rien ce qu’il allait advenir plus tard ».

Il est une des figures les plus médiatiques du djihadisme belge en raison notamment de son activité sur les réseaux sociaux à partir de 2013. Il rejoint les rangs de l'État islamique en Syrie. Début 2014, il apparaît hilare dans une vidéo tournée à Azaz, au volant d'une voiture, en train de tracter les corps de rebelles tués dans des combats.

L’enquête a permis d’établir qu’Abdelhamid Abaaoud avait été en contact avec Mehdi Nemmouche en janvier 2014, quatre mois avant le quadruple assassinat du Musée juif à Bruxelles. Il a d’ailleurs fait partie du groupe de combattants auquel appartenait Mehdi Nemmouche.

Un rapport rédigé par le FBI indique qu'Abdelhamid Abaaoud aurait fait appeler sa famille en Belgique pour annoncer son décès. Cette mise en scène lui a permis de faire des déplacements en Europe sans éveiller les soupçons. Il a ainsi pu diriger une cellule de Daesh en Belgique et organiser différents projets d'attentats.

Il est considéré comme le cerveau des attentats déjoués à Verviers le 15 janvier 2015. Il regagne ensuite la Syrie, où il donne un interview à Dabiq, le magazine de l'EI, dans lequel il nargue les forces de sécurité belges. Il entraine son jeune frère Younès, âgé de 13 ans, pour faire le djihâd en Syrie.

Son nom apparaît aussi dans trois dossiers terroristes avec des degrés d'implication variés : l’affaire du Thalys, l’attaque prévue d’une église de Villejuif par Sid Ahmed Ghlam ainsi que le projet d’attentat à une salle de concert en août 2015.

Abdelhamid Abaaoud est associé aux attentats du 13 novembre 2015 en France, dont il pourrait être le commanditaire opérationnel. Les services de renseignement français le considéraient depuis plusieurs mois comme l’un des principaux architectes de projets d’attaques visant le sol français, mais sa présence sur le sol français n'avait pas été relevée. Il est notamment soupçonné d’avoir radicalisé les frères Abdeslam.

Il est tué le 18 novembre 2015 à Saint-Denis, lors de l'assaut mené par le Raid et la BRI contre l'appartement dans lequel il s'était retranché. Son corps est formellement identifié par le parquet de Paris le 19 novembre 2015 grâce à ses empreintes digitales.

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 ababou

M'hamed Ababou (1938-1971) était le plus jeune colonel de l'armée marocaine à 35 ans. Directeur de l'école des sous-officiers d'Ahermoumou (future Ribat al Kheir). Il codirigea avec le général Medbouh, aide de camp de Hassan II, le coup d'État militaire de Skhirat, palais estival du Roi aux environs de Rabat, le 10 juillet 1971.

Il périra lui même au cours de cette tentative de putsch, qui sera considérée comme un tournant majeur dans la nouvelle politique securitaire du pouvoir marocain puisque l'ensemble de la sécurité intérieur sera confiée au général Oufkir - qui tentera de renverser Hassan II en 1972. La tentative de coup d'État militaire de Skhirat recèle encore plusieurs zones d'ombre, notamment celles relatives à l'implication réelle dans ce complot du général Oufkir, ministre de l'Intérieur de Hassan II.

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abadie

Paul Abadie, né à Paris le 9 novembre 1812 et mort à Chatou le 3 août 1884, est un architecte français.

Il est le fils de l'architecte Paul Abadie (père), né à Bordeaux en 1783 et mort dans la même ville en 1868.

Paul Abadie commence ses études à Angoulême et Bordeaux. Son père a travaillé sur plusieurs bâtiments d'Angoulême où il était venu se fixer en 1818. On lui doit le palais de justice, l'hôtel de la préfecture, l'église Saint-Jacques-de-l'Houmeau, le lycée Guez de Balzac, l'hôtel-Dieu de cette ville.

Il fait ses études à l'École des beaux-arts entre 1835 et 1838 sous la direction de l'architecte Achille Leclère et du peintre Jean Alaux.

Il est nommé en 1840 surnuméraire aux travaux de construction du palais des archives (agence des Archives du Royaume) sous la direction d'Édouard Dubois et de Charles Lelong.

Il devient ensuite auditeur au conseil des bâtiments civils jusqu'à 1845. Attaché à la Commission des monuments historiques, il participe à la redécouverte du Moyen Âge, notamment par les tournées qu'il fit à partir de 1844.

Nommé premier inspecteur de l'hôtel de la chambre des députés, il donne immédiatement sa démission pour faire partie de l'agence des travaux de restauration de Notre-Dame de Paris, comme second inspecteur, sous la direction de Viollet-le-Duc et Lassus en 1845.

En 1849, il est désigné auditeur à la commission des arts et édifices religieux et devint architecte diocésain pour les diocèses de Périgueux, Angoulême et Cahors. On lui doit de nombreuses autres restaurations, en particulier celles de plusieurs églises romanes charentaises (Châteauneuf-sur-Charente, Montmoreau-Saint-Cybard). Il restaure également le Château Ducru-Beaucaillou, la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême, la cathédrale Saint-Front de Périgueux et l'église abbatiale de Bénévent-l'Abbaye.

Le préfet de la Charente le proposant pour la croix de la légion d'honneur, le ministère des cultes s'y opposa. La direction des cultes notait à son sujet :

« Au point de vue du service, la nomination de M. Abadie serait déplorable. Si nous avions trois ou quatre architectes comme lui, il faudrait fermer la porte. Il dépasse tous ses crédits, pèse sur notre budget diocésain, notre budget paroissial. Ainsi, en 1854, M. Abadie a dépensé à Angoulême 82 000 fr. au lieu de 35 000. À Périgueux, il a dépassé son crédit de 12 000 fr. Il nous coûte cher en frais de voyage : 4 630 fr. pour 1853 et 1854.
Je crois qu'il doit faire tourmenter M. Magne et ses deux évêques. Pourquoi ne demande-t-il pas au ministère d'État ? C'est, du reste, un homme capable et honnête mais il nous cause les plus grands embarras en excitant les appétits dans les diocèses et en dépassant les crédits. »

Paul Abadie est nommé en 1862 architecte diocésain pour la cathédrale Saint-André de Bordeaux. Il avait auparavant restauré dans la ville le clocher de l'église Saint-Michel (1857-1869) et la façade de l'église Sainte-Croix de Bordeaux (1859-1865). En 1869, il est nommé conseiller des bâtiments civils et officier de la Légion d'honneur sur proposition du ministre de la Maison de l'Empereur, le 14 août 1869. Puis à partir de 1871 il devient membre de la commission des Monuments historiques.

Il devient en 1872 inspecteur général des édifices diocésains, puis le 7 Juillet 1874, il est nommé architecte diocésain de Paris, en remplacement de Viollet-le-Duc, démissionnaire. Le 9 juin 1880, il démissionne de son poste d'Angoulême et le 26 janvier 1881, il devient architecte diocésain de Bordeaux à la suite de Labbé.

Il participe à la restauration de la basilique Saint-Sernin de Toulouse, dessinée par Viollet-le-Duc, sans apporter suffisamment d'attention à la qualité technique, ce qui conduira à la dérestauration de la fin du XXe siècle.

Paul Abadie gagne le concours d'un projet d'une basilique située sur la butte Montmartre qui domine tout Paris. En 1873, le cardinal Joseph Hippolyte Guibert le choisit parmi douze autres projets. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1875.

Abadie s'inspire de la Cathédrale Saint-Front de Périgueux et de la Basilique Saint-Marc de Venise, lorsqu'il fournit les plans de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Les travaux commencent en 1875 pour finir en 1914 mais Paul Abadie meurt en 1884. Son plan sera partiellement modifié par les architectes qui lui succédèrent.

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abbado

Claudio Abbado est un chef d'orchestre italien, né le 26 juin 1933 à Milan et mort à Bologne le 20 janvier 2014.

À l'âge de sept ans, il a un coup de foudre en entendant le deuxième Nocturne Fêtes de Debussy interprété par Antonio Guarnieri à la Scala. À ce moment-là, il sait définitivement ce qu'il doit faire, à savoir chef d'orchestre. Après des études au conservatoire de Milan, au cours Carlo Zecchi à Sienne, c'est à Vienne qu'il se perfectionne à la direction d'orchestre avec Hans Swarowsky et participe dans les chœurs aux concerts de l'Orchestre philharmonique de Vienne dirigé par les plus grands, Hermann Scherchen, Josef Krips, Bruno Walter ou Herbert von Karajan.

En 1958, il remporte le concours Koussevitzky à Tanglewood.

Il débute à la Scala de Milan en 1960.

Le prix Dimitri Mitropoulos de l'Orchestre philharmonique de New York (1963) et son travail avec Leonard Bernstein marquent le début de la grande reconnaissance.

En 1965, à Salzbourg, ce sont les prémices de son parcours avec l'Orchestre philharmonique de Vienne et avec Gustav Mahler (avec sa Deuxième Symphonie dite « Résurrection ») et avec l'Orchestre symphonique de Londres.

Ses premiers enregistrements sont publiés en 1967 chez Decca et Deutsche Grammophon.

De 1968 à 1986, il est directeur musical de l'Orchestre du théâtre de La Scala de Milan.

Artiste engagé et impliqué dans son temps, il collabore avec Paolo Grassi et les plus grands metteurs en scène tels Giorgio Strehler, Youri Lioubimov, Jean-Pierre Ponnelle et Andrei Tarkovski ; ses prises de positions contre l'intervention américaine au Viêt Nam ou contre l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie lui valent l'inimitié d'une grande partie de la classe politique. Malgré tout, cette période de treize années sera la plus riche de l'institution italienne : l'approche musicale du chef italien va faire merveille dans les opéras de Giuseppe Verdi montés alors, de Macbeth, Simon Boccanegra, Aida, Un Bal masqué à Don Carlos.

Avec son ami le pianiste Maurizio Pollini, puis plus tard avec Rudolf Serkin, une de ses préoccupations est de démocratiser l'accès à la musique pour les auditeurs, mais aussi pour les jeunes musiciens, pour lesquels il créera, entre autres, l'Orchestre de jeunes de la Communauté européenne, l'Orchestre de jeunes Gustav Mahler, s'investira dans sa fonction de directeur artistique de l'Orchestre de chambre d'Europe ou dirigera l'Orchestre national des jeunes Simón Bolívar du Venezuela.

De 1978 à 1986, comme chef principal du London Symphony Orchestra, il trouve un instrument idéal pour son éclectisme musical, une période d'une Carmen de Georges Bizet exceptionnelle.

De 1986 à 1991, il occupe le poste de directeur général de l'Opéra de Vienne, avec l'Orchestre philharmonique de Vienne, où il dirige Verdi, Beethoven, Schubert, Berg, Rihm, Nono, Kurtág, Debussy etc.

Il est élu chef principal de l'Orchestre philharmonique de Berlin en 1989.

Il va au cours de cette période élargir le répertoire de cet orchestre, rajeunir l'effectif et l'esprit de groupe. Le son de l'orchestre va évoluer vers plus de clarté sur le plan horizontal et vertical, les musiciens vont utiliser des instruments remis à la mode par le courant du renouveau de l'interprétation de la musique baroque, ouverture qui sera poursuivie par son successeur, Simon Rattle. Il ré-enregistrera ses œuvres fétiches, complétant sa discographie avec des œuvres de Ludwig Van Beethoven, de Johannes Brahms en passant par Gustav Mahler, mais aussi de Franz Schubert, Robert Schumann ou Modest Moussorgski. Il ouvre également le répertoire du Festival de Pâques de Salzbourg, où il ne succède à Karajan au poste de directeur musical qu'en 1994. En 2000, la maladie l'éloigne de l'orchestre, à son retour, au faîte des honneurs et de la gloire, malgré les pressions commerciales il décide de quitter l'orchestre en 2002, et le retrouve pour un concert annuel qui est un grand moment comme en témoignent divers enregistrements.

Il dirige alors de rares concerts très attendus dans des œuvres choisies et approfondies avec au programme Mozart, Beethoven, Debussy, Bach ou Mahler.

En août 2003 il forme encore un orchestre, l'Orchestre du Festival de Lucerne à l'exemple d'Arturo Toscanini dans les années 1930, avec des instrumentistes des orchestres qu'il a souvent dirigés (les orchestres philharmoniques de Berlin, de Vienne), ses orchestres (l'Orchestre de chambre d'Europe, l'Orchestre de chambre Gustav Mahler) et aussi de grands solistes, redevenus modestes instrumentistes, il va donner la 2e symphonie de Gustav Mahler puis en 2004, Tristan et Isolde de Richard Wagner. Il poursuit son cycle Mahler, les années suivantes avec un égal succès et à partir de 2010, il en conduit une tournée des grandes capitales mondiales.

Son amour des compositeurs anciens va le pousser à être très respectueux des interprètes du baroque de la fin du XXe siècle, il dira son intérêt pour les interprétations des symphonies de Beethoven par Nikolaus Hamoncourt. Il crée, dirige l'Orchestre Mozart de Bologne avec des instruments anciens, collaborant aussi avec son ami Giuliano Carmignola.

Il est nommé sénateur à vie par le président Giorgio Napolitano le 30 août 2013, en même temps que Carlo Rubbia, Renzo Piano et Elena Cattaneo.

En dépit de nombreuses rémissions, le cancer de Giorgio Napolitano aura fini par le vaincre, le 20 janvier 2014, à Bologne, quelques mois après sa dernière apparition publique, le 24 août 2013, au Festival de Lucerne, dans la Symphonie inachevée de Schubert et la Symphonie n° 9 de Bruckner. Claudio Abbado avait 80 ans.

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Ferhat-Abbas_3367

Ferhat Abbas (1899 - 1985)(en kabyle: Ferḥat Ɛabbas), de son vrai nom Ferhat Mekki Abbas, était un homme politique algérien, leader nationaliste et membre du FLN durant le guerre d'indépendance de l'Algérie. Premier président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) de 1958 à 1961, il est élu, après l'indépendance du pays, président de l'Assemblée nationale constituante devenant ainsi le premier Chef d'État de la République algérienne démocratique et populaire.

Il est né a taher wilaya de Jijel, le 24 août 1899, dans une famille paysanne de 12 enfants. Fils de caïd, son père est Saïd Ben Ahmed Abbas et sa mère Maga bint Ali. Sa famille originaire de la petite Kabylie, a du quitter la région après l'échec de la révolte menée en 1871 par Mohamed El Mokrani. Le grand père est alors chassé de ses terres par les autorités françaises et reconduit à la condition de fellah. Condamné à être ouvrier-agricole, il descend des Hauts-plateaux pour se rendre sur la côte.

Entrée à l'école à l'age de dix ans, Ferhat Abbas fait ses études primaires à Jijel et, bon élève, il est envoyé en 1914 faire ses études secondaires à Philippeville (actuelle Skikda). De 1921 à 1924, il fait son service militaire et commence déjà à écrire des articles pour différents journaux sous le pseudonyme de Kamel Abencejares. Étudiant en pharmacie à la faculté d’Alger de 1924 à 1933, il devient le promoteur de l’Amicale des étudiants musulmans d’Afrique du Nord, dont il est vice-président en 1926-1927, puis président de 1927 à 1931, date à laquelle il transforme l'amicale en association. Il est également élu vice-président de l'UNEF lors du Congrès d'Alger de 1930.

Ferhat Abbas est d'abord favorable à la politique d'assimilation avec un maintien du statut personnel, il milite activement au Mouvement de la Jeunesse Algérienne, qui réclame l’égalité des droits dans le cadre de la souveraineté française.

En 1931, il publie le livre Le Jeune Algérien, regroupant notamment ses articles écrits dans les années 1920, et dont la thèse se rapporte à la lutte contre la colonisation pour assurer l'entente entre les Français et musulmans, dénonce notamment 100 ans de colonisation française, il y est donc question également d'« algérianité », objet de convoitise des colons, d'État Algérien et d'Islam : « Nous sommes chez nous. Nous ne pouvons aller ailleurs. C’est cette terre qui a nourri nos ancêtres, c’est cette terre qui nourrira nos enfants. Libres ou esclaves, elle nous appartient, nous lui appartenons et elle ne voudra pas nous laisser périr. L’Algérie ne peut vivre sans nous. Nous ne pouvons vivre sans elle. Celui qui rêve à notre avenir comme à celui des Peaux-Rouges d’Amérique se trompe. Ce sont les Arabo-berbères qui ont fixé, il y a quatorze siècles, le destin de l’Algérie. Ce destin ne pourra pas demain s’accomplir sans eux ».

Diplômé docteur en pharmacie en 1933, il s’établit à Sétif où il devient rapidement une importante figure politique en devenant conseiller général en 1934, conseiller municipal en 1935 puis délégué financier. Il adhère à la « Fédération des élus des musulmans du département de Constantine » en tant que journaliste au sein de son organe de presse, l'hebdomadaire L’Entente franco-musulmane (communément appelé L’Entente), et se fait très tôt remarquer par son président le docteur Bendjelloul qui le promeut, en 1937, rédacteur en chef du journal.
Plus radical dans son combat et dans ses revendications, dénonçant notamment le « code de l'indigénat », il fonde son propre parti en 1938, l’Union populaire algérienne. L'Entente devient alors une véritable tribune politique pour Ferhat Abbas.

Engagé volontaire dans l’armée française en 1939, déçu par le régime de Pétain, la Seconde guerre mondiale a mis un terme à ces espoirs d'« égalité dans le cadre d’une souveraineté française », le convainquant que le colonialisme était « une entreprise raciale de domination et d'exploitation » dans laquelle même les élites républicaines françaises les plus éclairées étaient entièrement impliquées.

Après le débarquement allié (voir Opération Torch), Ferhat Abbas profite de la nouvelle audience que donne le gouvernement provisoire de la République française (GPRF) aux Algériens, et publie, le 10 février 1943, un manifeste demandant un nouveau statut pour l’Algérie : le « Manifeste du peuple algérien », suivi d'un additif en mai, un « Projet de réformes faisant suite au Manifeste du Peuple algérien » faisant notamment allusion à une nation algérienne. Le projet est alors soumis à la « Commission des réformes économiques et sociales musulmanes » tout juste créée par le gouverneur général Peyrouton. Mais son successeur, le général Georges Catroux, bloque le projet et rejette les initiatives prises par Ferhat Abbas qui est, de septembre à décembre, assigné à résidence à In Salah par le général de Gaulle.

Le 14 mars 1944 il crée l’association des Amis du manifeste de la liberté (AML) soutenu par le cheikh Brahimi de l'Association des oulémas et Messali Hadj. En septembre 1944, il crée l’hebdomadaire Égalité (avec pour sous-titre Égalité des hommes - Égalité des races - Égalité des peuples). Au lendemain des émeutes de Sétif de mai 1945, tenu pour responsable, il est arrêté et l'AML est dissoute. Libéré en 1946, Ferhat Abbas fonde l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA). En juin, le parti obtient 11 des 13 sièges du deuxième collège à la seconde Assemblée constituante et Ferhat Abbas est élu député de Sétif.

Après le refus à deux reprises de son projet sur le statut de l'Algérie, il démissionne de l'assemblée en 1947. Il durcit alors ses positions, l’hebdomadaire l’Égalité devient, en février 1948, Égalité - République Algérienne puis République Algérienne en juin de la même année. Alors qu'il y annonce dès 1953 une rupture imminente et définitive, le Front de libération nationale (FLN) lance le 1er novembre 1954 les premières actions armées et marque le début de la « révolution algérienne ».

Il rejoint, d'abord secrètement, en mai 1955 le FLN, après plusieurs rencontres avec Abane Ramdane et Amar Ouamrane, puis annonce publiquement son ralliement et la dissolution officielle de l'UDMA lors d'une conférence de presse au Caire le 25 avril 1956. Dès le 20 août 1956, à l'issue du congrès de la Soummam, il devient membre titulaire du CNRA (Conseil national de la révolution algérienne), puis entre au CCE (Comité de coordination et d'exécution) en 1957. Ferhat Abbas devient ensuite président du premier Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à sa création le 19 septembre 1958, puis du second GPRA, élu par le CNRA en janvier 1960. En août 1961, considéré comme n’étant pas assez ferme face au gouvernement français, il est écarté du GPRA et remplacé par Ben Youcef Ben Khedda.

À l'indépendance de l'État algérien, lors de la « crise de l’été 1962 », opposant le GPRA de Ben Khedda et le bureau politique du FLN, Ferhat Abbas rallie le 16 juillet les partisans de Ben Bella, tout en désapprouvant le principe de parti unique retenu par le programme du congrès de Tripoli. Il succède à Abderrahmane Farès, président de l'Exécutif provisoire, et devient le président, élu par 155 voix contre 36 blancs ou nuls, de la première assemblée nationale constituante (ANC) fixée le 20 septembre. Le 25 septembre 1962, il proclame la naissance de la République algérienne démocratique et populaire.

Il quitte ses fonctions le 15 septembre 1963 suite à son profond désaccord avec la politique de « soviétisation » de l'Algérie par Ahmed Ben Bella dénonçant « son aventurisme et son gauchisme effréné » qui l'exclura du FLN et l'emprisonnera à Adrar dans le Sahara la même année. Il est libéré en mai 1965, à la veille du putsch du 19 juin par Houari Boumédiène.

Retiré de la vie politique, mais toujours militant et fervent démocrate, il rédige avec Ben Youcef Ben Khedda, Hocine Lahouel, ex-secrétaire général du PPA-MTLD, et Mohamed Kheireddine, ex-membre du CNRA, en mars 1976, un « Appel au peuple algérien », réclamant des mesures urgentes de démocratisation et dénonçant « le pouvoir personnel » et la Charte Nationale élaborée par Boumédiène. Il est alors une nouvelle fois assigné à résidence jusqu’au 13 juin 1978. En 1980, il publie ses mémoires dans Autopsie d’une guerre puis, en 1984, dans L’Indépendance confisquée, virulente dénonciation de la corruption et de la bureaucratie, qui régnait alors en Algérie, engendraient par les régimes successifs de Ben Bella et Boumédiène. Il est décoré au nom du président alors en exercice, Chadli Bendjedid, le 30 octobre 1984, de la médaille du résistant dans sa villa du quartier de l'Hussein Dey .Ferhat Abbas est mort à Alger le 24 décembre 1985. Il est enterré au Carré des martyrs du cimetière El Alia d'Alger.

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fondation

 Henri Grouès, dit l'Abbé Pierre, (né le 5 août, 1912 à Lyon, France) est un prêtre français, fondateur en 1949 d'Emmaüs, une organisation pour les pauvres et les réfugiés.

Enfant d'une riche famille aisée et pieuse de soyeux lyonnais, son père, homme de bonté, visait les plus démunis, emmenant parfois ses enfants, au nombre de sept, dont il est le troisième. À 12 ans, il accompagne son père à la confrérie séculaire des Hospitaliers Veilleurs, où les bourgeois se font coiffeurs barbiers pour les pauvres.

À 16 ans, il veut se faire franciscain, cependant il devra attendre 17 ans et demi. À ce sujet il déclara "On me disait beau gosse, peut-être même un peu mondain, pourtant, le lendemain je serai moine".

En 1931, il renonce à tout héritage et entre chez les capucins. En religion, Henri Grouès devient frère Philippe. En 1932, il entre au cloître au couvent de Crest. Il est ordonné prêtre en 1938. En avril 1939, il devient vicaire à Grenoble.

Vient la Seconde Guerre mondiale, où il est mobilisé comme sous-officier dans le train des équipages, en décembre 1939.

En juillet 1942, deux juifs pourchassés lui demandent de l'aide. Il découvre alors les persécutions et s'engage immédiatement, apprend à faire les faux papiers. Dès août, il commence à faire passer des juifs en Suisse.

Il participe à la création de maquis dans le Vercors et la Chartreuse.

Il aide les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). Il prend le nom d'Abbé Pierre dans la clandestinité. En 1944, il passe en Espagne, puis rejoint Charles de Gaulle à Alger.

Il devient une haute figure de la Résistance.

Après la guerre, il est député de Meurthe-et-Moselle aux deux Assemblées nationales constituantes (1945-1946), comme indépendant apparenté au Mouvement républicain populaire (MRP), puis à l'Assemblée nationale de 1946 à 1951, où il siège au groupe MRP.

En 1947, il est vice-président de la Confédération mondiale, mouvement fédéraliste universel. Avec Albert Camus et André Gide, il fonde le comité de soutien à Garry Davis, citoyen du monde.

Il fonde en 1949 l'association Emmaüs (du nom d'un des épisodes des évangiles) d'aide aux déshérités, particulièrement aux sans-abris. Il commence ainsi, dés 1950 par la communauté d'Emmaüs Neuilly-Plaisance.

Les communautés Emmaüs se financent par la vente de matériels et d'objets de récupération et construisent des logements. C'est une organisation laïque. Le parlementaire quitte l'enceinte du Palais-Bourbon, le soir venu pour aller rejoindre les gueux, les miséreux.

Grand sportif, il n'hésitera pas à faire des plongeons spectaculaires pour attirer l'attention du public et des médias.

En 1952, il participera au jeu "Quitte ou double" pour alimenter financièrement son combat, où il gagnera 254 000 francs.

L'abbé Pierre acquiert sa notoriété à partir du très froid hiver de 1954, meurtrier pour les sans-abris pour une «insurrection de la bonté». «Il y a 50 ans, tous sortaient à peine des atrocités de la guerre. Tous avaient dû fuir, chacun se sentait proche des réfugiés. Les gens se rappelaient la souffrance et la peur. Ils étaient davantage prêts à réagir. Mais on ne renouvelle pas des faits historiques comme celui-là.»

Le jeune prêtre lançait le 1er février 1954 un appel sur les antennes de Radio-Luxembourg (RTL) : « Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée. Devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre les hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous en prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France, merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux sans-abri. Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : 500 000 couvertures, 300 grandes tentes américaines, 200 pöêles catalytiques. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse, ne couchera ce soir sur l'asphalte ou les quais de Paris. Merci ». Le lendemain, la presse titra sur « l'insurrection de la bonté ». L'appel rapportera 500 millions de francs en dons.

En 2005, dans son livre Mon Dieu… pourquoi ?, rédigé avec Frédéric Lenoir, il déclare qu'il a eu des relations sexuelles alors qu'il était tenu par son serment d'abstinence. Aucune de ses relations n'a duré, car il était tiraillé entre son désir et son vœu de célibat. À ce sujet, il se prononce pour une réforme de la politique de l'Église en faveur du mariage des prêtres. Et ne comprend pas l'interdiction de Jean-Paul II et de Benoît XVI, car ils autorisent le mariage des prêtres dans les pays orientaux. De plus, il voit dans cette autorisation un moyen de lutter contre la pénurie de nouveaux membres de l'Église.

Il se prononce également pour l'ordination des femmes et ne s'oppose pas à l'homoparentalité, à condition que les enfants ne subissent aucun préjudice psychologique ou social et explique notamment son opinion sur le fait « qu'un modèle parental classique n'est pas nécessairement gage de bonheur et d'équilibre pour l'enfant ». Mais il se déclare contre le mariage et préfère y substituer une « alliance » homosexuelle. Car selon lui, le mariage homosexuel « créerait un traumatisme et une déstabilisation sociale forte ».

L'image du grand barbu en soutane, en grosse pèlerine et godillots forge vite son statut de « héros légendaire », de « juste ». Il a une très grande popularité en France, les enquêtes d'opinion qui la mesurent le placent souvent en tête, notamment celle annuelle du Journal du Dimanche. Il a demandé à être retiré de la liste des nominés. « C'est à la fois une arme et une croix », avoue-t-il.

Encore dans les dernières années de sa vie, malgré la maladie et l'âge, il est descendu dans la rue pour soutenir la cause des pauvres. Il a donné sa crédibilité et soutenu l'association Droit au Logement (DAL), qui dans les années 1990, ne cesse de bousculer les autorités en place, quelle que soit leur couleur politique, en réquisitionnant des logements laissés vides par leur propriétaire.

Convoqué à Boulogne au siège de la LICRA en 1998, il a préféré en perdre le titre de président d'Honneur pour rester l'ami de l'auteur controversé Roger Garaudy sans pour autant approuver toutes les prises de position de celui-ci.

Le 1er février 2004, 50 ans après son premier appel, l'Abbé Pierre a lancé un nouvel appel à la solidarité, depuis l'esplanade du Trocadéro à Paris, devant 6 000 personnes pour pallier l'incurie.

Il nous quitte lundi 22 janvier 2007 à 5h25 à l'hopital Val-de-Grace (Paris) à l'âge de 94 ans des suites d'une infection pulmonaire déclarée dimanche 14 janvier 2007.

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louise

Louise Abbéma, née le 30 octobre 1853 à Etampes, et morte le 29 juillet 1927 à Paris, est une artiste peintre et sculptrice française, connue pour ses portraits mondains.

Elle est la fille d'Henriette-Anne-Sophie d'Astoin (1826-1905) et du vicomte Emile-Léon Abbéma (1826-1915), administrateur de la compagnie du Chemin de Fer de Paris-Orléans, et chef de gare de la station d’Étampes.

Elle fut l'élève de Charles Chaplin, de Jean-Jacques Henner et de Carolus-Duran. Elle accède à la notoriété grâce à un portrait de Sarah Bernhardt, son amante, réalisé en 1875. Sarah Bernhardt a elle-même sculpté dans le marbre un buste de Louise Abbéma en 1878 (Paris, musée d'Orsay).

Elle expose régulièrement au Salon des artistes français jusqu’en 1926, où elle reçoit une mention honorable en 1881. Elle fait partie de la délégation de femmes françaises artistes présentées à l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, regroupées dans le Woman's Building.

Elle est décorée de la Légion d'honneur en 1906. Elle fournit des dessins pour plusieurs revues d’art et illustre La Mer de René Maizeroy.

Au début du XXe siècle, elle fréquente le salon de Madeleine Lemaire où elle rencontre Robert de Montesquiou, qui consacra un poème satirique à cette rencontre, Abîme.

Elle a un atelier de 1883 à 1908 au no 47 rue Laffitte à Paris.

Louise Abbéma repose à Paris au cimetière du Montparnasse.

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 Abd’l Qadir al-Jilani (né en Iran en 1083-1166) occupe une place centrale dans l’histoire du soufisme. Fondateur éponyme d’un ordre soufi présent quasiment partout dans le monde musulman, il fit également de son époque un moment charnière en établissant et légitimant durablement la mystique confrérique au sein des sociétés musulmanes.

En effet, avant lui, avant le XIIe siècle, le soufisme était encore l’affaire d’ascètes isolés, en marge du commun des musulmans. Cette attitude de retrait était à la fois productrice de fascination à l’égard de ces sages ermites retirés du monde, et à la fois de désapprobation voire de critiques acerbes envers leurs actes et paroles. Nous retrouvons ici cette systématique séparation entre d’une part l’engouement d’une religiosité dont la popularité n’as jamais contrarié l’expression éthique et métaphysique et d’autre part la suspicion des « officiels » de la religion pour une pensée et surtout des usages qui n’avaient pour eux que de vagues atours coraniques.

Il faut dire que les premiers siècles de l’islam sont conjointement témoins de la croissance d’une religion civilisation qui se cherche une forme politique, économique et législative mais aussi une forme de spiritualité spécifique, déjà marquée par les différentes aires culturelles qui embrasse l’islam classique (VIIe-Xe siècle). C’est dans cette période que parallèlement se structure la loi religieuse (Charia) et que se découvrent les « sentiers de la Gnose ». Naturellement, ce n’est qu’après avoir goûté à la voie spirituelle que les écrits des premiers soufis voient le jour, témoin imparfait mais ô combien précieux pour le cheminant, désireux (murid) d’approcher la voie soufie et, peut-être, de rencontrer un maître (Cheikh).

Les premiers grands ouvrages du soufisme circulent dans tout le monde musulman et des écoles réputées émergent rapidement. Bagdad est alors l’un des berceaux du soufisme première époque. C’est ici, dans la capitale Abbasside, au plus près exposées aux réprobations des Oulémas, que les plus importantes réflexions sur le soufisme ont lieu. Est-ce orthodoxe ou non ? Qu’est ce que le ravissement extatique ? Est-ce prévu par la loi ou est-ce une innovation ? Quel est le but du soufisme ? Et la place des guides spirituels ? Sont-ce de nouveaux prophètes en puissance ? etc.…

Cette époque d’explicitation du soufisme et de ses mobiles va se poursuivre encore pendant plusieurs siècles à travers à la fois de successives synthèses mais aussi des traités de métaphysique très élaborés (Ibn Arabî, 1165-1240). Parallèlement, le XIIe siècle voit progressivement s’intégrer le soufisme dans l’espace civile de la cité musulmane. Ce processus va s’accompagner progressivement d’une mutation structurelle des voies soufies, de mieux en mieux organisées bien que ne laissant pas encore présager des futurs « ordres » dont on pourra constater dès le XVIe siècle leur importance dans les sociétés musulmanes, ne serait-ce que par les complexes monumentaux qui leur seront attribués dans l’espace urbain (Waqf).

L’œuvre d’Abdel Qadir al-Jilani s’inscrit pleinement dans cette visée et inaugure précisément une nouvelle ère celle des grands maîtres fondateurs de confréries.

Muhyiddine Abdel Qadir al-Jilani est originaire de Niff, une petite ville de la province du Gilan (ou Djilan), au sud-ouest de la mer Caspienne. Il serait né en 1077 bien que d’autres sources évoquent la date de 1083. Abd al Qadir était par son père descendant d’Ali ben Abi Talib, gendre de Mahomet. Sa mère qui avait soixante ans à la naissance d’Abd al Qadir, s’appelait Fatima, et son père (grand-père maternel d’Abdel Qadir) était lui aussi descendant d’Ali par Hussein ben Ali.

Les légendes rapportent qu’Abdel Qadir naquit le mois de ramadan et que l’enfant ne voulut pas prendre le sein avant le coucher du soleil. L'année suivante, les habitants de Niff n’ayant pu apercevoir la lune, par suite de l'opacité des nuages, était dans l'incertitude pour commencer leur jeûne. Ils eurent l'idée de s'adresser à la mère d'Abdel Qadir, pour s'enquérir si son enfant avait accepté ou non d'être allaité.

Encore tout petit enfant, il apercevait des êtres spirituels, que ne pouvait voir son entourage. Lorsqu'il eut l’âge de fréquenter l'école, il vit à plusieurs reprises ces êtres l’accompagner. A dix-sept ans, se produisit un étrange événement qui devait avoir sur sa destinée une importance exceptionnelle : on se trouvait à la veille d'une fête et Abdel Qadir avait voulu profiter de ces heures de liberté pour se promener seul dans les jardins et la campagne avoisinante. Sur sa route, devant lui, un bœuf paissait dans une prairie. Plongé dans une vague rêverie, notre promeneur le considérait sans trop d’égard ; lorsque soudain l'animal lui fit face et il l'entendit lui dire à haute et intelligible voix : « Ta mission n'est pas d'être laboureur ». Puis, il se sentit envahi par une violente et indescriptible émotion, qui se traduisait par des sanglots et des larmes, qu'il était impuissant à maîtriser. Effrayés par ce prodige, et pour cacher son trouble, il regagna précipitamment sa maison et courut d'un trait se réfugier sur la terrasse, où il espérait pouvoir retrouver son calme et rassembler ces esprits. Mais quelle ne fut pas sa surprise ! Lorsque ces regards se portèrent sur l'horizon, qu'il était pourtant bien familier, il aperçut un tout autre paysage. Ce n'était plus Niff et sa campagne, mais le mont Arafat, avec des milliers et des milliers de pèlerins marchant en procession compacte ; ils se déplaçaient en rangs serrés, se rendant à La Mecque. Profondément troublé par ce miracle, il alla tout confier à sa mère. Dans la suite, il dû la supplier de le laisser partir pour Bagdad, afin qu'il aille s'instruire dans une école de droit et fréquenter les saints personnages réputés de cette époque. Sa mère, se résigna à son départ et lui remit tout ce qu'elle possédait. Abdel Qadir prit la moitié de cette somme et laissa l’autre moitié pour son frère. Fatima enferma alors l’argent de son fils dans un sachet qu’elle cousit soigneusement sous l’aisselle dans la couture de la manche de son vêtement. Elle lui fit également faire le serment de ne jamais s'écarter du sentier de la droiture et de ne mentir jamais.

En ces temps lointains, les voyages n'étaient pas chose faciles. On devait attendre le départ d'une caravane et l’accompagner. L’escorte avait à peine quitté la ville qu’elle fut rejointe par des brigands montés sur des chevaux. Après avoir razzié tout ce que comportait la caravane, l’un des brigands alla demander une dernière fois si l’assemblée leur avait caché quelque chose ; mais ce dernier n'avait pas aperçu dans ce bagage quoi que ce fut de quelques valeurs et il allait passer outre lorsque Abdel Qadir avoua receler sur lui 40 pièces d'or. Surpris qu'un jeune homme si modestement équipé porte sur lui une somme pareille, il crut à une plaisanterie et en fit rapport à son chef qui lui fit la même question. Fidèle à son serment, Abdel Qadir déclara être porteur de 40 dirhams que sa mère avait enfermés et cousus sous son aisselle dans la couture de sa veste. Ce qui fut constaté par les bandits stupéfaits de l'innocence et de la franchise du jeune homme. Le chef de cette bande de pillards alla alors l’interroger et voulut savoir pourquoi il n’avait pas tenté de conserver son argent si bien caché en gardant le secret ? Abdel Qadir compta alors son histoire, et le serment qu'il avait fait à sa mère : de ne jamais mentir ni de s'écarter du droit chemin. Ce récit fit une telle impression sur le cœur de cet homme, que dès cet instant, il renonça à la vie criminelle qu'il menait. De même que tous ces acolytes.

Abdel Qadir s'était rendu à Bagdad dans l'intention d'y étudier le droit musulman. Mais à quelle école ? Beaucoup de grands savants y enseignaient, chacun suivant le rite de son fondateur. À la Nizzamiyya, principalement, de renommés savants tel que Abu Hamid Al-Ghazali (m. en 1111), ainsi que Tabari, brillaient tels de lumineux flambeaux à leur chaire. Mais ces maîtres enseignaient le droit chaféite et notre jeune étudiant ambitionnait lui d'étudier les sciences juridiques des Hanbalites qui était le rite en application dans la région d'origine d'Abdel Qadir, le Jilane. Toujours est-il que c’est au début de l'année 1095, alors que le jeune Abdel Qadir s'apprêtait à faire sa rentrée, qu’un événement impressionna fortement le monde universitaire de Bagdad : Ghazali, l'illustre professeur de la Nizamiyya s'était démis de ses fonctions et les avait confié par intérim à son frère Ahmed pour fuir la capitale des califes. Cet événement était devenu un fait de premier ordre pour les milieux scientifiques de Bagdad et chacun était anxieux de pénétrer les raisons qui avaient déterminé cette brusque retraite de Ghazali. Peut-être, pensait-on, redoutait-il de perdre l’appui et l’estime des dirigeants ? Peut-être craignait-il quelques mauvais traitements de leur part ? Quelles pouvaient être ses craintes et le motif réel qui l’avait incité à quitter la ville ? D’autant que les grands oulémas n'avaient en rien changé leur opinion et gratitude envers Ghazali qui conservait toujours les mêmes égards. Dans un ouvrage, Ghazali nous en donne lui-même l'intime raison.

Il faisait observer que les connaissances acquises par l’expérience ne correspondent pas toujours à la réalité, qu'il se devait de rectifier ces erreurs des sciences à l’aide de la raison. Mais, ajoutait-il, cette raison est-elle un guide sûr ? C'est en se posant ses questions que Ghazali s'étaient sentis entraîné par le désir d'atteindre la certitude absolue et qu'il avait abandonné non seulement l'université mais encore sa famille, et cela pour pénétrer dans un nouveau monde plein de solitude et de recueillement. Avant cette prise de décision, la vie professionnelle de Ghazali était ponctuée d'épreuve morale autant que physique des plus poignantes. Sa santé, tout d'abord, s'était à ce point altérée qu'elle lui refusait tout repos ainsi que la possibilité de s'alimenter. Au point culminant de cette crise, il lui devenait même impossible de donner ses leçons car il perdait l'usage de la parole. C'est pour cela qu'il consentit à tout abandonner.

Le jeune Abdel Qadir, à l'image du tout Bagdad fut profondément impressionné par cet événement. Dans le même temps, l'étudiant vis qu'il pouvait légitimement se demander s'il pourrait un jour trouver sa place parmi les grands professeurs de la mésopotamienne capitale. Car à cette époque, de nombreux hommes de génie rivalisaient dans diverses disciplines, tant et si bien qu'il semblait impossible de marcher sur leur brisés, se fondre à leur suite.

En matière d'exégèse, Ghazali d’abord semblait avoir parachevé une œuvre colossale mais d'autres grands noms s'étaient également illustrés. Dans les Hadiths, les Sahih et les Musned étaient publiés depuis longtemps. Quant aux sciences de la jurisprudence, de célèbres docteurs s'étaient déjà distingués. Dans la théologie, les Bagdadiens avaient déjà entendu les cours d’Abu Hassan al-Achari (Cf. Acharisme), Cherrestani, ou encore de Ghazali. En philosophie, c'était toujours dans l’ombre du savant philosophe Avicenne (m. en 950) que tous les autres oeuvraient. En littérature, Zamakhshari (m. en 1075) avait publié ces « collier d'or ». Tous ces ouvrages étaient déjà entre les mains d'un innombrable public, les égaler paraissait bien difficile, et les surpasser demeurait presque impossible.

Il advint aussi qu’une fois ses maigres ressources épuisées, la misère vint toucher le jeune Abdel Qadir. En quête de nourriture, celui-ci sortait alors vers les bords du tigre ou à la campagne à la recherche des déchets de légumes et de salades laissés par les cultivateurs. En d'autres temps, c'était les fruits du caroubier qui lui servaient d’aliments. À peine vêtu, il circulait pieds nus dans les sables, les pierres, les ronces, les épines des chemins. N'ayant pas de domicile, il passait ses nuits par la ville, dans les ruines de Madaïne.

Pour comble d’infortune, il était fréquemment sujet à des évanouissements, des défaillances, voire des extases qui se prolongeaient parfois durant de longues heures. Il avait alors toutes les apparences d’avoir cessé de vivre. Il arriva une fois où ces états de léthargie se prolongèrent tant que ceux qui le virent le crurent réellement mort et firent procéder aux soins mortuaires puis l’emmenèrent au cimetière avant qu’un ultime remuement de paupières lui évita l'enfouissement. Parfois il éprouvait aussi l’étranges sensations qu’un poids incommensurable retombait su ses épaules. Telle une montagne renversée sur lui. Pendant ce genre de crise ils se jetait à terre et récitait les versets coraniques suivant :

« Et en vérité, à côté de l’adversité est l’aisance, oui à côté de l’adversité est le bonheur ! » Coran IVLC/ 5-6.

Entravée par tant de misère et de souffrance, il se demanda alors comment fréquenter les écoles et poursuivre ses études.

Parallèlement, en ce qui concerne la capitale des califes, sa désillusion allait grandissante. Était-ce vraiment la sainte métropole célébrée comme étant Le château des saints ! Quel contraste frappant entre quelques scènes de vie de Bagdad et la vie si simple à laquelle il était accoutumé dans les vallées vertes et paisibles du Djilane ! Les flots berceurs de la mer Caspienne et les chanteurs ailés des grands chênes des montagnes de son pays, lui avait fait entendre une mélodie autrement plus douce et suave auprès de laquelle celle du mouvement de Bagdad n’était que bruit détestable et odieux !

Dans la Bagdad du XIIe siècle, de nombreux écrivains chantaient et célébraient en des strophes étourdissantes le vin prohibé. N'avait-on pas vu un des fils du calife, un prince héritier du trône, porter des toasts en l'honneur des ghulamates, à savoir ces jolis pages travestis en femmes ! Toutes les scandaleuses aventures contés et attribués à tant de célébrités seraient-elles donc vrai se demandait notre exilé…

D'ailleurs, précisément l'année où Abdel Qadir faisait sont entrée à Bagdad en 1095, Abdel Malik, vizir du calife al Mustansir n'avait-il pas permis l'inauguration d'un emplacement hors la ville où le peuple était autorisé à aller « s’ébattre, danser et chanter et se livrer à tous les jeux que lui inspire sa fantaisie » ?

Bagdad à en effet été chanté jusqu'à l'exaltation par différents poètes, d'autres l'on chanté sans indulgence et ne semblent avoir connu d’elle que l'angoisse et l’amertume. Parmi les nombreuses poésies dédiées à Bagdad, l'une d'elle commence par ces mots :

"Le messager de la mort c'était déjà levé contre la ville Bagdad ; or, que celui qui la pleure verse des larmes sur elle à cause de la dévastation du temps. (…)"

Et un autre :

"Bagdad est une demeure vaste pour les riches ; mais pour les pauvres c'est l'application de la gêne et de l'angoisse. J’errais égaré dans ses rues, comme si j’eusse été un exemplaire du Coran dans la maison d'un athée."

Cette dernière poésie semble faite tout exprès pour Abdel Qadir. Lui aussi se sentait égaré, perdu ! Il se disait que dans cette ville devenue si dépravé, au sein d'une société pareille, comment pouvait-il gagner honnêtement un morceau de pain, légitimement acquis, et le consommer sans remords ! Alors un beau matin, lui aussi s'enfuit de Bagdad.

A l’heure la plus matinale, Abdel Qadir s’apprêtait à quitter Bagdad. Mais avant qu'il put franchir la porte Halbeh, un choc des plus violents, le fit s’écrouler à terre. Pensant avoir eu affaire à un passant trop pressé, il se releva pour reprendre sa route. Là encore il dû s'arrêter et céder le pas à un inconnu qui semblait se faire un jeu de sa tentative de passer. Un troisième essai fut plus décisif encore car à ce moment un pouvoir étrange qui émanait de cet inconnu, immobile devant lui, paralysait ses membres et sa volonté. De lui émanait encore un ordre, celui de « demeurer à Bagdad pour préparer une œuvre dont les hommes plus tard lui sauraient gré ». Puis, de même qu'à Niff, il se sentit pénétrer d’une émotion aussi puissante qu’indéfinissable tandis que l’inconnu disparaissait. Après un tel événement, Abdel Qadir renonça à son départ. Il se sentait destiné à devoir se résigner, à supporter toutes les difficultés, qu'elle qu'elles fussent.

Reprenant ces études de droit, il s’enquit parallèlement de la guidance d’un maître à qui il confia son éducation spirituelle. Ce guide s’appelait Hammad al-Dabbas. Hélas, les adeptes de ce dernier manifestèrent une invincible méfiance à l'égard de ce jeune homme voué à une autre profession. En effet, n’était il pas étudiant en droit ? Son penchant pour la voie spirituelle pouvait bien paraître sujet à caution. Ils s’acharnaient donc en attaques grossières ou violentes pour décourager ce nouveau venu indésirable et l’écarté de leur milieu. Le maître réprimandait évidemment ses tourmenteurs bien que lui-même ne fut pas sans lui avoir causé quelques peines mais dans le but express de l'éprouver et de sonder sa sincérité et non pas de saper sa démarche spirituelle. Parmi ces épreuves initiatiques, il en est une qui relate l'événement selon lequel le maître fit tomber le jeune Abdel Qadir depuis un pont jusque dans l'eau glacée du Tigre. Malgré ce bain glacé et les frissons qui le secouait, il sortit de l’eau, tordit paisiblement sa robe pour en extraire l'eau et la remis sur son corps avec un visage empreint de la même affection, inchangée, pour son maître.

Des années plus tard, après une longue retraite de vingt cinq ans dans le désert irakien, la voix mystérieuse revint fréquenter l’esprit d’Abdel Qadir, devenant chaque jour plus impérieuse, lui commandant d’aller prêcher sans plus tarder à Bagdad.

Dans une apparition, le Prophète vint en personne lui prodiguer des formes d'encouragement. Puis un grand saint du nom de Youssouf de Hamadan, considéré comme le pôle du moment lui avait renouvelé une parole réconfortante ainsi que des conseils. Abdel Qadir vint lui rendre visite et lui confia tous qu'il ressentait et les manifestations dont il était l’objet. Le cheikh lui répondit :

« Puisque tu possèdes la lumière de la jurisprudence et du Coran, tu peux maintenant prêcher au peuple. N’hésite plus sur aucun point ! Monte en chaire. Je vois en toi une souche qui va devenir un superbe palmier. »

Il retrouva donc Bagdad où il commença à prêcher sous les murs de la capitale. Il acquit rapidement la réputation d’un très grand savant, spécialiste du droit hanbalite, doublé d’un éducateur dans la voie soufie connu pour son ascétisme.

Le nombre de ces auditeurs augmenta en nombre tant et si bien qu'il dû se déplacer vers la place publique, puis de là, à l'intérieur des murs, quand la nuit venue, à la lueur des torches des lanternes, le peuple avide de sa parole venait encore près de lui pour l’écouter. Un jour vint où l'assistance se fit si nombreuse qu’il du se mettre en quête d'un plus vaste espace. Alors il installa sa chair sur une grande esplanade qui se trouvait hors la ville.

À cet orateur de carrefour et de plein air, le monde universitaire de Bagdad avait tout d'abord témoigné une sceptique et dédaigneuse indifférence. Puis, il fut curieux et amusé et enfin profondément intrigué en même temps qu’anxieux de découvrir le secret de son succès que démontrait l'enthousiasme populaire. Il convenait donc de démasquer sans tarder ce faux prédicateur et de prouver ces roublardises et son ignorance.

Une délégation d'une centaine de savants parmi les jurisconsultes et théologiens distingués de Bagdad vint interroger ou plutôt faire subir un examen à Abdel Qadir. Celui-ci les reçut tous avec la plus grande courtoisie et bienveillance. Mais au moment où ces messieurs durent « engager le fer », personne ne parvint à dire le moindre mot. Le silence se prolongea, impressionnant et écrasant sans qu’aucun de ces hommes essaye de l’interrompre. Leur cerveau tout rempli de cette science sur lequel ils se reposaient pour confondre leur hôte leur fit l’effet d’un sombre chaos, et leurs langues paralysées les laissèrent muet.

Puis, une fois l'émotion dissipée Abdel Qadir leur adressa la parole avec douceur et donna à chacun l'explication théologique et juridique précise qu’ils attendaient sans avoir pu le formuler. Les savants Bagdadiens furent évidemment très surpris et bientôt totalement admiratifs. Faisant amende honorable il n’eurent plus qu’à se retirer.

À la suite de cet événement, et de bien d'autres encore, le peuple décida d'acheter toutes les habitations privées voisines d'une école juridique. On construisit sur leurs emplacements une magnifique école en même temps qu’un couvent (Zaouïa) pour ces adeptes. Sa construction fut terminée en 1121 et à partir de cette date, Abdel Qadir enseigna à l'école et prêcha au Ribat. De nombreuses personnalités assistaient à ses sermons, et les califes ne manquaient pas non plus de lui rendre visite et de lui témoigner leur respect. Et ce malgré le peu de crédit qu’Abdel Qadir accordait aux hommes du pouvoir. Dans cette école, chaque année, 3000 étudiants étaient admis et succédaient aux 3000 élèves précédents ; et c'était Abdel Qadir lui-même qui les instruisait. Durant quarante années que durera ses cours, il enseignera donc à plus de 120 000 personnes.

Juriste scrupuleux en même temps que guide spirituel réputé, Abdel Qadir al-Jilani indique des règles à tous ses disciples notamment dans son ouvrage : Al-Ghunyia li-talibi Tariq al-Haqq. Son enseignement est dans la lignée de ces grands prédécesseurs :

Junayd (mort en 911) pour la synthèse et l’explicitation de la mystique des premiers siècles et Ghazali qui, englobant toutes les sciences religieuses exotériques et ésotériques, les réoriente définitivement vers la Tradition musulmane et l’idéal comportementale du Prophète.

‘Abd’l Qadir s’attacha donc tout d’abord au Coran et à la Sunna avant d’authentifier ou de réfuter les diverses pratiques soufies ou les spéculations théologiques de son temps. En ce sens il maintint le dévoilement spirituel comme mode de connaissance suprême tout en enracinant ses disciples dans le respect de la loi et des réalités socio-économiques ce qui eu pour effet d’harmoniser le soufisme avec la société et notamment les différents cercles jusqu’ici marginalisés. La mystique dépassa grâce à lui le cadre restreint des retraites spirituelles et devint accessible à la majorité des musulmans.

Dans un de ses sermons, Abdel Qadir traita des différentes étapes de la vie mystique et des états qu'elles permettaient. Il expliqua d’ailleurs à ces adeptes à quel degré était parvenu Mansour al-Hallaj (m. en 922). Pour une suite de paroles et d’agissements incompris sur l'état d'union avec Dieu (Fana’), les fanatiques orthodoxes ne lui laissèrent pas le temps de franchir cette étape et se crurent autorisée à le martyriser jusqu'à la mort. Et cela malgré ses nombreux adeptes et amis. Aucun ne s'étaient portés à son secours soit pour expliquer son cas, soit pour le sauver. Abdel Qadir avait rajouté à ses réflexions plus qu'une déclaration, une véritable promesse :

« Si un de mes amis est exposé un danger : Je le sauverais. Que je sois présent en ce monde ou présent dans l'autre monde car mon cheval est sellé; ma lance est à ma portée; mon glaive est dans son fourreau, mon arc tendu pour la défense de mes compagnons et de mes amis ! Tandis que peut-être, ils ne le savent même pas !… ”

Son surnom de Muhyiddine est très répandu. C'est par ce nom que le peuple aimait à désigner Abd'l Qadir. Voici dans quelles circonstances il lui fut attribué la première fois.

C'était un vendredi de l'année 1117. De retour d'un court voyage, Abdel Qadir cheminait pieds nues sur la route de Bagdad, lorsqu'il aperçut, étendu sur le chemin, un homme, dans un état de faiblesse tel, qu’il semblait sur le point de rendre l’âme. Lorsque Abdel Qadir se trouva assez près de lui, l'homme lui adressa un salut et lui fit signe d'approcher, car il était sans force pour lui parler. Notre voyageur se penche pour entendre ce qu'on peut avoir lui dire. C'est alors qu'une étrange transformation s'opère. Le moribond semble récupérer des forces, à mesure que le saint s'approche et demeure près de lui. Il se soulève, ces regards reprennent de l'éclat, et les couleurs de la vie réapparaissent sur ses joues et sur ses lèvres ; sa respiration n'est plus oppressée ; il reprend toutes les apparences de la santé, enfin il se lève, détend ses membres, qui ne sont plus raidis par les approches de la mort, mais pleins de force et de vigueur. Lui adressant alors la parole, cet homme lui dit :

« Ne m’as-tu pas reconnu ?… » Sur la réponse négative d’Abdel Qadir, il reprit : « Je suis la religion. Inerte, paralysées, expirante, je serais demeuré telles, si dans sa bonté Dieu ne t'avais créé pour me porter secours : tu es mon Muhyiddine ! (Le vivificateur de la religion). Tel sera ton nom. »

Et sur ses paroles, il prit congé d’Abdel Qadir. Comme nous l'avons dit, c'était un vendredi et Abdel Qadir devait presser le pas pour se trouver à temps à la mosquée. Une fois arrivée, il fit la prière mais lorsqu'il se releva ceux qui était présent l'entourèrent lui embrassant les mains avec une respectueuse affection et le nommèrent Muhyiddine, comme l'avait annoncé l’étrange messager, rencontré peu avant sur la route de Bagdad.

Parmi les autres surnoms attribués à Abdel Qadir, il en était un qui dit-on le rendit encore plus célèbre dans les cieux que sur la terre. Là, dans le monde céleste, et d'après les anciens, il est connu sous le surnom de « Baz el Ech’Ab », le faucon gris des cieux. Ce surnom, qui vient en tête des titres d’honneur du saint ne doit pas uniquement son origine à l'élogieuse observation des grands du passé ; il provient également d'un fait prodigieux qui survint bien avant la naissance d’Abdel Qadir. Voici son histoire :

La mère d’Abdel Qadir, Fatima, portait au visage la cicatrice d'une ancienne blessure qu'il l’a marquait déjà depuis bien avant son union avec Abou Salih Djenghi Dost, le père d’Abdel Qadir.

C'est peu avant son départ de Niff pour Bagdad qu’Abdel Qadir et sa mère eurent une curieuse conversation, au cours de laquelle, il eut l’idée de l'interroger sur l'origine de son ancienne blessure. À ses questions, sa mère répondit :

« Mon fils, cesse de me questionner sur ce sujet. Cette histoire est un secret que je désire ne pas te confier. -- Ô mère ! Je n'ignore rien de ce qui arriva en cette circonstance. -- Et comment pourrais-tu savoir ?… Il n’y avait alors personne de présent, et je n'en ai parlé à personne ?… Ne réveille pas en moins tristes souvenirs. -- Ô mère! Tu étais alors une toute jeune fille. Seule tu étais allé puiser l'eau pure d'une source, que dans ta famille on aimait à boire. Séduit par ta juvénile beauté, un misérable voulu profiter de ta faiblesse, tu fus en butte à ces violences, dés qu’il te vit t’éloigner dans ce lieu désert. -- en vérité, cela s'est passé ainsi, confessa Fatima étonnée. -- en ce lieu solitaire, personne ne pouvait ni entendre tes cris, ni répondre à tes appels. Trop faible pour te défendre, tu allais voir triompher ton agresseur. -- ô mon fils ! Que je suis confuse de t'entendre évoquer cette scène odieuse, où je pensais mourir de terreur et d’angoisse ! -- Tes larmes coulaient abondantes. En vain, tu suppliais cette brute infâme ! Dans cette lutte inégale, sentant tes forces abandonner, d'un geste inspiré, tu supplias le ciel. À ce moment, Ô mère ! N’as-tu pas imploré l’aide de notre glorieux Prophète Mahomet ?… Mais ce misérable insensé, n'en fut pas plus touché que de tes larmes. Il portait dans ses bras ton corps épuisés par cette lutte, car tu perdis connaissance. -- oui, j'ignore tout ce qui s'est passé, après que j’eu aperçus un grand oiseau qui semblait nous considérer. -- laisse-moi, aujourd'hui te le dire. Ton agresseur se croyait déjà sûre de sa victoire, lorsque du ciel fondit sur lui un faucon gris, qui lui arracha les deux yeux, en punition de sa conduite infâme et qui lui fit lâcher prise. Rougissant de douleur, épouvanté, il s'enfuit !… Toi, près de la source, où ton amphore s'était brisée, tu gisais évanouie. Pour t'arracher à cet épanouissement, le faucon gris effleura ta joue de sa griffe, et tu gardes depuis ce jour, la marque de la céleste protection à laquelle tu dus ton salut. Ô mère ! Efface de ton cœur ce triste souvenir, puisque Dieu t’a secouru à temps et ta vengé. -- mais toi, mon fils, comment peux tu me parler d'un fait aussi étrange, enseveli dans le passé, bien avant ta naissance ? Qui avait pu ton instruire ? J'étais alors, je te l'ai dit, une toute jeune fille, presque une enfant et personne n'a jamais rien su de ce qui m'arriva ? -- Mère ! Par Dieu est toute puissance ! Et par sa grâce, le faucon gris c’était moi ! »

Ce n'est que vers les toutes dernières années de sa vie qu'Abdel Qadir ressentit les atteintes de l'âge, et se vit contraint de restreindre l'ardente activité à laquelle il était accoutumé. Alors dans ces moments de lassitude, le grand saint exprima le souhait d' « une mort à laquelle ne serait pas soumise la vie, et d'une vie à laquelle ne serait plus nécessaire la mort ». Et insensiblement il entra dans cet état auxquelles son âme aspirait et où l’être est délesté de tout ce qui l’opprime et lui pèse. Le « sultan des saints » avait atteint l'âge de 90 ans lorsqu'il s'éteignit. Sur son lit de mort, et devant l'anxiété de ses fils, il exprima une ultime parole :

"Nul ne peut pénétrer le mal qui me détruit ; pas plus les hommes que les anges ou les génies, car il ne l'aurait pas donné de pouvoir le comprendre : il est ce que mon créateur a voulu pour moi. Mais sachez que la science divine ne s'amoindrit pas par l'accomplissement de ses décrets. Les décrets peuvent différer et leurs effets de même mais la science divine demeure inaltérée. Dieu détruit ce qu'il veut, il établit ce qu'il juge utile : le Livre Mère (Ummul Kitab) est auprès de lui grand ouvert. Il ne peut être interrogé sur ce qu'il fait, mais ces créatures doivent répondre de leurs actes. Ne craignez personne hormis Dieu; n'adressé vos prières qu’à lui seul ; tout ce que bon vous semblera, demandez le uniquement à lui seul, ne compter que sur Allah; croyez en l'unité de Dieu."

Vers la fin de sa vie, Abdel Qadir reçut le suprême honneur destiné aux Qutb (Axes du monde), les plus grands saints de l’Histoire. Cette investiture lui offrit d’être revêtu par le Prophète lui-même de la robe d'honneur de la souveraineté sur tous les saints. Il va sans dire que cette cérémonie n'eut pas lieu matériellement. Cependant lors de son déroulement, ceux qui se trouvaient présent près de lui déclarèrent avoir compris qu’il se passait un événement extraordinaire.

Son influence était telle qu’elle dépassait de loin les frontières de l’Irak dés avant sa mort. Un large éventail de personnalités l’auront plus tard en haute estime, qu’il s’agisse des penseurs les plus méfiants à l’égard de la mystique ou des futurs maîtres qui auront pris de lui l’initiation.

Pour autant ‘Abd’l Qadir ne fonda pas de voie de son vivant. Il prévu néanmoins la succession de l’école religieuse (madrassa) qu’il dirigeait depuis la mort de son professeur. Ces fils en firent rapidement une zawiya à laquelle ils associèrent l’école ainsi qu’une mosquée et le mausolée du cheikh. La Qadiriyya ne se répandra véritablement qu’à partir du XVe siècle et parviendra à s’implanter dans des pays comme l’Inde, le Turkestan, l’Arabie, l’Égypte, l’Afrique du Nord et certains pays de l’ex-Union soviétique.

Parmi les petit-fils d’Abdel Qadir al-Jilani, on retient généralement comme informateurs ‘Abd’l Waraq (1128-1196) qui récita les prières à la mort de son père, ‘Abd ar-Razzaq (1133-1206), et le Cheykh Mûsa (1142-1221.)

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 Mohammed Abdelwahab ou Mohammed Abdel Wahab (né en 1907 - mai 1991) était un important chanteur et compositeur égyptien très populaire sur la scène arabe.

Il est né au Caire en Égypte, Mohammed Abdelwahab a joué de l'Oud bien avant de rencontrer le poète Ahmed Shawqiqui lui fera découvrir le répertoire symphonique occidental (cf. entre autres, sa chanson "J'aime la liberté" qui débute par des notes empruntées à Beethoven]. Il a joué dans plusieurs films et a composé dix chansons pour Oum Kalthoum . Il est mort en 1991. Abdelwahab, Mohamed (1907-1991), chanteur, compositeur, luthiste égyptien, considéré comme l’un des principaux artisans du renouveau de la musique arabe.

Mohamed Abdelwahab est né au Caire vers 1902, au sein d’une famille modeste. Son père, muezzin et récitant d'une mosquée, le place à l’âge de cinq ans dans un « kouttab » (école coranique) et rêve d’en faire un imam. Elève brillant, Mohammed Abdelwahab aime s’installer au milieu des fidèles de la mosquée El Chouârani pour réciter avec eux quelques versets du Coran.

Adolescent passionné par le théâtre chanté, il reprend en compagnie de ses camarades les chansons de Salama Higazi. Il est engagé pour animer, en cachette et avec la complicité de sa sœur Aïcha, les entractes dans une petite salle de théâtre. Son père l'apprend et furieux lui interdit toute sortie. Il passe outre et fugue pour se produire dans un cirque.

Réconcilié avec sa famille, Mohammed Abdelwahab s’inscrit dans un Club de musique orientale où il s’initie au luth sous la direction éclairée de Mohamed El Kasabji, un des futurs musiciens attitrés d’Oum Kalthoum. Chanteur formé à l'école savante, il grave ses premiers enregistrements, des reprises de Salama Higazi, vers l'âge de 17 ans. Ses propres compositions datent du début des années 1920. Imprégné de musique classique occidentale, il introduit des instruments non traditionnels dans la musique arabe comme la contrebasse, les castagnettes et le violoncelle et des rythmes occidentaux à la mode comme le tango, la rumba ou la valse. Il emprunte certaines phrases musicales à des auteurs classiques occidentaux, Beethoven ou Bizet notamment, et limite la part de l'improvisation. Il développe ainsi au tournant des années 1930, un style propre, qui rénove la musique arabe.

Premier chanteur de charme égyptien, Abdelwahab met en valeur sa voix de velours grâce au micro qui vient d'apparaître. Il triomphe en 1934 dans un film chantant, "La Rose blanche", pour lequel il définit les règles de la chanson moderne arabe :introductions musicales raccourcies, établissement de quatre couplets avec des thèmes musicaux différents et d'un refrain, le tout durant moins de dix minutes. De 1933 à 1949, il interprète huit films, en y imposant le duo chanté.

Durant les années 1950, il se réserve les chansons classiques qu'il compose tout en écrivant des chansons plus légères pour d'autres interprètes. Sa coopération avec Oum Kalsoum débute en 1964. Il lui écrit, jusqu'en 1972, huit chansons sentimentales longues considérées comme des œuvres majeures de la musique arabe contemporaine. Mohamed Abdelwahab décède le 3 mai 1991 au Caire.

Parmi ses chansons les plus célèbres, on trouve : Ya msafer wahdak, Al-nahr Alkhalid, Cléopatre, Min ghir lih (composée pour Abdelhalim et qu'il chante en 1990), Enta ezzaman etc. Il a composé les musiques de l'ancien hymne national de la Libye et de l'actuel hymne des Émirats arabes unis. Le fait qu'il soit le compositeur de l'hymne tunisien actuel Humat Al-Hima est controversé. Certaines sources indiquent qu'il en est le compositeur, tandisque d'autres (dont Salah El Mahdi, musicien et musicologue tunisien) nient cette information et attribuent la mélodie de l'hymne tunisien à Ahmed Kheireddine.

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Avul Pakir Jainulabdeen (A.P.J.) Abdul Kalam (né le 15 octobre 1931 et mort le 27 juillet 2015) a été le président de l'Inde de 2002 à 2007. Il est connu comme l'« homme du missile indien » (The Missile Man of India) et est le scientifique indien le plus honoré aujourd'hui.

A.P.J. Abdul Kalam est né à Dhanushkodi (un village près de Rameswaram dans l'État du Tamil Nadu). Il est diplômé en ingénierie aéronautique de l'université de Chennai en 1958.

Après un passage à la Defence Research and Development Organisation (DRDO), il rejoint l'Organisation de recherche spatiale indienne en 1962. Directeur de projets, il contribue de manière significative au développement du premier lanceur de satellites indien, le SLV-3, qui mettra sur orbite le satellite Rohini en juillet 1980. En 1982 il prend la direction de la DRDO afin de développer des missiles guidés. Il met au point les missiles AGNI et PRITHVI. Par son travail, il jette les bases du développement indien dans les hautes technologies aérospatiales.

En 1992 il est nommé conseiller scientifique du ministre de la défense. Il participe à la mise au point des essais nucléaires qui doteront l'Inde de l'arme atomique en 1998. Il est considéré à ce titre comme le père de la bombe atomique indienne.

De 1999 à 2001 il est conseiller scientifique auprès du gouvernement et enseigne à l'université de Chennai.

Le 18 juillet 2002 il est élu à une écrasante majorité à la présidence de l'Union indienne. Il prend ses fonctions le 25 juillet.

Il a écrit plusieurs ouvrages dont une autobiographie, Les ailes de feu, dans lesquels il encourage la jeunesse de son pays à faire en sorte que l'Inde devienne une superpuissance à l'horizon 2020.

Au-delà de ses aspects scientifiques et politiques, A.P.J. Abdul Kalam est reconnu comme un grand humaniste, au grand cœur, très intéressé par la spiritualité de son pays. Sa vie privée est très ascétique puisqu'il est pur végétarien, abstème (du fait de sa religion) et a fait vœu de célibat. Il utilise également beaucoup de poèmes du Tamil Nadu, les kurals, lors de ses discours et a donné ses 10 premiers mois de salaire de président à l'ONG humanitaire crée par la sainte indienne Mata Amritanandamayi.

A.P.J. Abdul Kalam est docteur honoris causa de plusieurs universités et institutions (notamment le Madras Institute of Technology) et a reçu plusieurs distinctions (Padma Bhushan en 1981, Padma Vibhushan en 1990, Aryabhatta Award en 1994, G.M. Modi Award for Science en 1996, H.K. Firodia Award for Excellence in Science and Technology en 1996, la Bhârat Ratna — la plus haute distinction indienne — en 1997, et le Deshikottam Award, Vishwa Bharti, en 2000).

Pratibha Patil lui succède en juillet 2007 à la présidence de l'Inde.

Le 27 juillet 2015, Kalam a voyagé à Shillong pour prononcer une conférence sur le thème "Création d'une Planète Terre habitable" ("Creating a Livable Planet Earth") à l'Institut indien de gestion de Shillong. Aux environs de 18h35 IST, à seulement cinq minutes de sa conférence, il s'effondre. Il est transporté à l'hôpital de Béthanie à proximité dans un état critique; à l'arrivée il ne présentait plus aucun signe de vie. En dépit de son placement dans l'unité de soins intensifs, Kalam est mort d'un arrêt cardiaque soudain à 19h45 IST.

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 Norifumi « Norick » Abe (né le 7 septembre 1975 à Tōkyō - mort le 7 octobre 2007 à Kawasaki (Kanagawa)) était un pilote de vitesse moto japonais.

Norifumi Abe se fait connaître du monde des Grand Prix en 1994 où, lors de son Grand Prix national, il bénéficie d'une wild card. Il défend longtemps ses chances de victoire avant de chuter. Toutefois, Kenny Roberts lui offre la possibilité de courir pour lui en fin de saison. De bons résultats lui apportent un guidon pour la saison suivante.

Après un premier podium en 1995, il remporte sa première victoire l'année suivante, terminant la saison à la 5e place du championnat. Pour la saison 1997, il rejoint l'équipe de l'ancien champion du monde Wayne Rainey.

Souvent placé, il remporte deux nouvelles victoires en 1999 puis en 2000. Mais, avec l'arrivée des MotoGP, qui ne conviennent pas à son pilotage, il perd peu à peu sa place dans le monde des Grands Prix, et, après une dernière saison chez Tech 3 en 2004, il rejoint le championnat du monde de Superbike. En 2007, Norifumi Abe pilotait dans le championnat japonais de Superbike le MFJ Superbike.

Le 7 octobre 2007, Norifumi Abe est décédé dans une collision avec un camion alors qu'il roulait à moto dans la banlieue de Tokyo à Kawasaki (Kanagawa). L'accident se serait produit alors que le chauffeur du camion effectuait un demi tour. Le jeune pilote arrivant derrière et sur le point de doubler n'a pu éviter la collision.

Norifumi Abe était également connu pour être l'idole des jeunes années de Valentino Rossi qui se fera même surnommer RossiFumi.

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Théophile Abega restera certainement dans les mémoires camerounaises comme un joueur au parcours exceptionnel, qui a permis à l’évidence de donner sa stature internationale à l’équipe des Lions indomptables. Ancien capitaine du Cameroun, Théophile Abega faisait partie de l'équipe qui avait remporté sa première Coupe d'Afrique des Nations en 1984. Né le 9 juillet 1954 à Nkomo, Théophile Abega qui jouait au poste de milieu de terrain a marqué son époque. Au début de sa carrière sportive, il avait été très vite repéré par les recruteurs du Canon de Yaoundé qui avaient vu en lui un véritable leader. Il livre son premier match avec le Canon lors de la finale de la Coupe du Cameroun en 1977. Remplaçant au début du match, c'est lui qui donne la victoire lors des prolongations. C’est le début d’une longue histoire avec le club camerounais. Doué d’un jeu de balle précis et technique, le jeune Abéga devient titulaire et capitaine au sein des "Mekok Mengonda". Avec ce club, il remporte 4 fois le championnat national, deux fois la Coupe d’Afrique des clubs champions et une fois la Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupe. En possession de tout son savoir faire, Abéga intègre l’équipe nationale et fait partie des Lions Indomptables qui terminèrent invaincus lors de la coupe du monde 1982 en Espagne, contre une mauvaise prestation à la CAN la même année. Deux ans plus tard, il était le capitaine des "Lions" vainqueurs de la Coupe d'Afrique des Nations. Le palmarès de Théophile Abéga s’enrichit avec 2 Ballon d’Or Camerounais et le titre de meilleur joueur africain de l'année en 1984. Les portes du professionnalisme s’ouvrent, et il tente une expérience hexagonale et débarque dans la ville rose, à Toulouse. Malheureusement, son aventure tourne court. Les soucis de santé et des difficultés d’adaptation sont à l’origine de cet échec. Dans le but de poursuivre son rêve, il est allé poser ses valises à Vevey en Suisse. Mais les choses ne se passent pas très bien non plus. Les rigueurs de l’hiver, une crise interne au club et une opération au genou, suite à un choc subi lors de la Coupe d’Afrique des nations 1986 en Egypte, sont autant de raisons qui l’ont poussé à rompre définitivement avec l’exil en 1987, rejoignant Yaoundé, avec sa famille où il s’est mis au service du Canon, son club formateur et l’équipe nationale du Cameroun. Parti à la retraite sportive en 1989, il est ensuite devenu président du Canon. Mettant à profit sa popularité, Théophile Abéga s’engage sur le terrain de la politique. Il est élu adjoint au maire de Yaoundé IV de 1996 à 2002. Avant d’atterrir à la fonction suprême cinq ans plus tard. Poste qu’il va occuper jusqu’à sa mort. Agé de 58 ans, Théophile Abéga est décédé le 15 novembre 2012 à l’hôpital général de Yaoundé des suites d'un malaise cardiaque. Nous retenons de cette maestria footballistique que Théophile Abega a participé au rayonnement du Cameroun et de son football au niveau africain et mondial.

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Abel Joseph, comte Hugo, (né le 15 novembre 1798 à Paris et décédé le 7 février 1855 - Paris IIe), fils aîné du général d'Empire Joseph Léopold Sigisbert Hugo (1773‑1828) – créé comte, selon la tradition familiale, par Joseph Bonaparte, roi d'Espagne – et de Sophie Trébuchet (1772‑1821), est un militaire et essayiste français ainsi que le frère de Victor Hugo.

Abel suit les cours du Lycée Impérial à Paris. Il fut le seul des trois frères qui resta avec Léopold Hugo en Espagne. Entré à 13 ans à l'école des pages de Joseph Bonaparte, devenu roi d'Espagne (il sera l'unique page français à la cour d'Espagne). Il s'exerce alors à l'écriture comme le faisait également son père.

Il participe à la retraite de la cour et de l'armée française en 1812. Il est sous-lieutenant à la chute de l'Empire.

En 1814, le comte d'Artois le fait, lui et ses frères, chevaliers de l'« Ordre du Lys » en reconnaissance du rôle joué par sa mère dans la conspiration de Malet. Abel assume ensuite des fonctions auprès de l'état-major français jusqu'en 1818.

Abel contribue, en décembre 1819, à la fondation de la revue Le Conservateur littéraire, revue lancée par les frères Hugo, où il s'occupe surtout de la diffusion et de l'administration. Devenu le comte Hugo à la mort de son père (1828), il sera relativement négligé par son illustre frère avec lequel il n'aura que des rapports distendus.

De conviction monarchiste, il abandonne les positions légitimistes vers 1833 ce qui correspond aussi à la rédaction de ses deux ouvrages majeurs sur Napoléon et la France militaire. Outre ses ouvrages publiés, il collabore à la Revue des deux Mondes (1833) ainsi qu'à des revues militaires : Le Spectateur militaire et le Journal de l'Armée notamment. Il fait paraître La France Pittoresque (par départements, en 3 volumes en 1835). De 1836 à 1843, sort une Histoire générale de la France par les manuscrits en 5 volumes, suivie en 1838 d'une France militaire de 1792 à 1837, aussi en 5 volumes.

Victor Hugo mentionne son frère à plusieurs reprises dans ses souvenirs ou ses écrits intimes. Adèle Hugo rapporte ainsi que son père Victor est émerveillé des visites d'Abel en uniforme chamarré de page pendant la guerre d'Espagne.

Abel était le parrain du fils cadet de Victor, Charles, né en 1826.

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Gareth Ian « Gary » Ablett, né le 19 novembre 1965 à Liverpool et mort le 1er janvier 2012, est un joueur et entraîneur anglais de football.

Évoluant au poste de défenseur, il passe neuf ans à Liverpool et remporte la Coupe d'Angleterre avec le club rival d'Everton en 1995. Il est l'entraîneur de l'équipe réserve de Liverpool de 2006 à 2009, puis de l'équipe première de Stockport County, poste qu'il quitte le 17 juin 2010.

Ablett meurt le 1er janvier 2012 d'une longue maladie.

Le natif de Liverpool rejoint le Liverpool Football Club en tant qu'apprenti après avoir quitté l'école en 1982.

Il dispute son premier match professionnel le 20 décembre 1986 lors d'un match nul et vierge du Championnat d'Angleterre au stade du Charlton Athletic, les défenseurs habituels Barry Venison et Mark Lawrenson étant absents à cause de blessures1. Il joue cinq autres matchs cette saison, marquant ce qui sera son seul but sous les couleurs des Reds le 18 avril 1987 lors d'une victoire 3-0 à Anfield contre Nottingham Forest2. À côté de joueurs d'expérience, comme Gary Gillespie, Steve Nicol et Alan Hansen, Ablett remporte avec Liverpool le Championnat d'Angleterre 1987-1988 et atteint la finale de la Coupe d'Angleterre. Ablett qui est titulaire lors de la finale ne lèvera pas le trophée, les Liverpuldiens s'inclinant 1-0 face à Wimbledon.

Lors de la saison 1988–1989, Liverpool atteint pour la seconde fois consécutive la finale de la Coupe d'Angleterre. Ablett connaît cette fois-ci la victoire, battant le rival Everton sur le score de 3-2. Le Championnat d'Angleterre 1988-1989 est néanmoins cédé à Arsenal dans les ultimes minutes de la saison. Ablett est alors un titulaire de la défense de Liverpool, manquant seulement trois matchs de championnat cette saison.

Ablett est titularisé moins fréquemment la saison suivante, relégué sur le banc avec l'arrivée de Glenn Hysen et les performances de Steve Staunton. Il est plus utilisé en défense centrale qu'à son poste d'origine de latéral gauche suite aux blessures fréquentes d'Alan Hansen. Il prend finalement le poste de défenseur central avec l'arrivée du latéral gauche David Burrows provenant de West Bromwich Albion et remporte une nouvelle fois le championnat en 1990.

L'entraîneur de Liverpool Kenny Dalglish démissionne le 22 février 1991 et son successeur, Graeme Souness, décide du transfert d'Ablett vers Everton pour 750 000 £ en janvier 1992, after 147 matchs de championnat pour les Reds. Paradoxalement, son départ survient alors qu'il a plus d'opportunités d'être titulaire que les deux saisons précédentes.

Ablett fait ses débuts pour les Toffees le 19 janvier 1992 au Goodison Park, lors d'un match nul (1–1) contre Nottingham Forest.

Ablett remporte la Coupe d'Angleterre 1994-1995 avec Everton, devenant le seul joueur à remporter le trophée avec les deux équipes du Merseyside. Mais il perd sa place de titulaire au profit d'Andy Hinchcliffe durant la saison 1995–1996.

Ablett compte 128 matchs de championnat et cinq buts pour Everton, quand il est prêté au Sheffield United avant d'être définitivement transféré à Birmingham City en juillet 1996. À Birmingham, il marque à deux reprises, contre Swindon en championnat et Leeds United en coupe.

Il est libéré de tout contrat par Trevor Francis en 1999, et après quelques matchs pour Blackpool, entraîné par son ancien coéquipier de Liverpool Steve McMahon, où il marque une fois contre Luton Town6, et Wycombe Wanderers, il signe pour le club américain des Long Island Rough Riders en juin 2000. En février 2002, à l'âge de 36 ans, Ablett effectue un essai au Grimsby Town Football Club.

En 2006, Ablett apparaît en tant que remplaçant au Replay 86, un match de charité ayant comme protagonistes les joueurs ayant disputé la finale de la Coupe d'Angleterre de football 1985-1986, alors qu'il n'a pas disputé le match. Liverpool gagne ce match 1-0.

À l'été 2002, Ablett prend le poste d'entraîneur de l'équipe des moins de 17 ans d'Everton. Il travaille au centre de formation des Toffees jusqu'en 2006, où il devient entraîneur de l'équipe réserve du Liverpool FC, remplaçant Paco Herrera. Il ne pouvait pas prendre ce poste à Everton, Andy Holden étant un pilier de la formation du club.

En avril 2008, sous les commandes d'Ablett, la réserve de Liverpool remporte le championnat des réserves du Nord, puis est sacré champion d'Angleterre des réserves en battant en finale la réserve d'Aston Villa. En juillet 2008, il obtient sa licence professionnelle de l'UEFA.

Le 28 mai 2009, le Liverpool FC annonce le départ de Gary Ablett.

Le 8 juillet 2009, Ablett devient le nouvel entraîneur du Stockport County Football Club10. Le club est sous tutelle lors de la saison 2009-2010, durant laquelle l'équipe ne remporte que cinq matchs de championnat et enchaîne les défaites. Il quitte le club le 17 juin 2010 alors que Stockport County change de propriétaire.

Ablett tombe d'accord avec Ipswich Town pour signer un contrat d'un an en juillet 2010, rejoignant leur staff technique11. Après un malaise sur le terrain d'entraînement alors qu'il n'a pas encore signé le contrat, il lui est diagnostiqué un lymphome non-hodgkinien, un cancer du système lymphatique. Gary Ablett en meurt au soir du 1er janvier 2012 à l'âge de 46 ans.

Ablett compte 128 matchs de championnat et cinq buts pour Everton, quand il est prêté au Sheffield United avant d'être définitivement transféré à Birmingham City en juillet 1996. À Birmingham, il marque à deux reprises, contre Swindon en championnat et Leeds United en coupe5.

Il est libéré de tout contrat par Trevor Francis en 1999, et après quelques matchs pour Blackpool, entraîné par son ancien coéquipier de Liverpool Steve McMahon, où il marque une fois contre Luton Town6, et Wycombe Wanderers, il signe pour le club américain des Long Island Rough Riders en juin 2000. En février 2002, à l'âge de 36 ans, Ablett effectue un essai au Grimsby Town Football Club.

En 2006, Ablett apparaît en tant que remplaçant au Replay 86, un match de charité ayant comme protagonistes les joueurs ayant disputé la finale de la Coupe d'Angleterre de football 1985-1986, alors qu'il n'a pas disputé le match. Liverpool gagne ce match 1-0.

À l'été 2002, Ablett prend le poste d'entraîneur de l'équipe des moins de 17 ans d'Everton. Il travaille au centre de formation des Toffees jusqu'en 2006, où il devient entraîneur de l'équipe réserve du Liverpool FC, remplaçant Paco Herrera. Il ne pouvait pas prendre ce poste à Everton, Andy Holden étant un pilier de la formation du club.

En avril 2008, sous les commandes d'Ablett, la réserve de Liverpool remporte le championnat des réserves du Nord, puis est sacré champion d'Angleterre des réserves en battant en finale la réserve d'Aston Villa. En juillet 2008, il obtient sa licence professionnelle de l'UEFA.

Le 28 mai 2009, le Liverpool FC annonce le départ de Gary Ablett.

Le 8 juillet 2009, Ablett devient le nouvel entraîneur du Stockport County Football Club. Le club est sous tutelle lors de la saison 2009-2010, durant laquelle l'équipe ne remporte que cinq matchs de championnat et enchaîne les défaites. Il quitte le club le 17 juin 2010 alors que Stockport County change de propriétaire.

Ablett tombe d'accord avec Ipswich Town pour signer un contrat d'un an en juillet 2010, rejoignant leur staff technique11. Après un malaise sur le terrain d'entraînement alors qu'il n'a pas encore signé le contrat, il lui est diagnostiqué un lymphome non-hodgkinien, un cancer du système lymphatique. Gary Ablett en meurt au soir du 1er janvier 2012 à l'âge de 46 ans.

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abou

François Abou Salem, né en 1951 et mort à Ramallah le 2 octobre 2011, est un comédien, auteur et metteur en scène essentiellement de théâtre mais aussi réalisateur de cinéma, de père palestinien et de mère française.

François Abou Salem, né d'un père chirurgien et poète et d’une mère sculpteur, est élevé à Jérusalem-Est. Il poursuit ses études secondaires chez les jésuites de Beyrouth entre 1964 et 1968, avant d’être engagé comme comédien au Théâtre du Soleil à Paris. Au début des années 1970, il commence à travailler comme comédien, auteur et metteur en scène à Jérusalem-Est. À partir de 1978, ses spectacles avec la compagnie théâtrale El-Hakawati qu’il a créée, tournent régulièrement en Europe, puis dans le monde arabe et aux États-Unis. La même année, il écrit et réalise son premier film, Pain et Sel. Il meurt le 1er octobre 2011 à Ramallah (Cisjordanie)

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about

Edmond François Valentin About, né le 14 février 1828 à Dieuze (Moselle) et mort le 16 janvier 1885 à Paris, est un écrivain, journaliste et critique d'art français, membre de l’Académie française.

Fils d'épicier, il fait ses études au petit séminaire, puis entre au lycée Charlemagne où il devient un élève brillant et remporte le prix d'honneur de philosophie au Concours général. Il entre ensuite à l'École normale supérieure en 1848 et est reçu premier à l'agrégation de lettres de 1851

Il est nommé en 1851 membre de l'École française d'Athènes et séjourne deux ans en Grèce en compagnie de l'architecte Charles Garnier et du peintre Paul-Alfred de Curzon. Il séjourne en Égypte en 1867-1868. Il participe aussi au voyage inaugural de l'Orient-Express en 1883. Agacé par les outrances du philhellénisme alors à la mode et marqué par le mishellénisme de ses maîtres du petit séminaire, il tire de chacun de ses voyages des ouvrages satiriques marquants. La Grèce contemporaine (1854) remporte un grand succès tout en insistant sur l'écart entre le mythe grec fondé sur l'Antiquité et la réalité contemporaine. Le Roi des montagnes ridiculise le mythe romantique du pallikare, guerrier-bandit héros de la guerre d'indépendance grecque. Le Fellah décrit comment un paysan égyptien élevé en Europe devient une personnalité dans son pays et finit par épouser une Anglaise, fascinée par l'exotisme. De Pontoise à Stamboul parodie le célèbre Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand.

Edmond About est également un critique d'art acerbe, très disposé à railler les peintres d'avant-garde. Ses comptes rendus de Salon en 1855 et 1857, d'une savoureuse verve comique, éreintent notamment les prétentions du réalisme de Gustave Courbet et appellent à la prudence face à ce qu'il considère comme une brèche ouverte à l'anarchie dans l'art.

Favorable au Second Empire, ce qui lui vaut les railleries du jeune Clemenceau, et violemment anticlérical, il se fait connaître comme polémiste. En 1871, il rallie la Troisième République et soutient la politique de Thiers. Il fonda alors Le XIXe siècle dont il devient rédacteur en chef. En 1881, il s'installe avec sa famille au château de Grouchy à Osny dans le Val-d'Oise. Franc-maçon, il est initié le 7 mars 1862 à la loge Saint-Jean de Jérusalem, Orient de Nancy. Franc-maçon du Grand Orient de France, dans le journal Le Siècle, il publie plusieurs articles hostiles aux hauts grades maçonniques, position courante dans la gauche républicaine.

Élu le 24 janvier 1884 membre de l’Académie française, il meurt moins d’un an plus tard, peu de temps avant le jour prévu pour sa réception, à l’âge de cinquante-six ans. Son discours de réception était déjà imprimé.

Edmond About est aussi un auteur comique tant il sait manier la satire. Il connaît la célébrité grâce à ses nouvelles au style vif, clair et concis, et à ses romans qui évoquent des situations imaginaires, souvent inspirées par les progrès de la science. Mariages de Paris (1856), Le Roi des montagnes (1857), L'Homme à l'oreille cassée (1862) ou Les Mariages de province (1868) sont autant de succès d'édition.

Avec Francisque Sarcey et Henry Bauër, il possède en 1880 une des premières villas de la station balnéaire de Malo-les-Bains à l'est de Dunkerque. Une avenue porte son nom.

Sa tombe au cimetière du Père-Lachaise est ornée d’une statue réalisée par le sculpteur Gustave Crauk qu'il avait apprécié dans ses commentaires du salon de 1857.

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Acar 1

.Kayahan, né Kayahan Açar le 29 mars 1949 à Izmir et mort le 3 avril 2015 à Istanbul, est un auteur compositeur interprète turc

En 1990, il participe au Concours Eurovision avec sa chanson Gözlerinin Hapsindeyim et se classe à la 17e place. Très populaire depuis les années 1990, il est considéré comme l'un des principaux chanteurs pop de Turquie.

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achard

 

Né à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône), le 5 juillet 1899.

Marcel Achard se plaisait à déclarer à propos de sa naissance : « Je suis né par autorisation spéciale du pape et du Président de la République. Mon père avait épousé la fille de sa sœur. De sorte que mon grand-père était en même temps mon arrière-grand-père, mon père, mon grand-oncle et ma mère ma cousine germaine. »

Il passa sa jeunesse dans le petit café-tabac de son père, fit ses études secondaires à Caluire et prépara l’École normale d’Instituteurs. Mais, hésitant sur sa vocation, il apprit ensuite le métier de monteur-ajusteur, puis tenta sans succès le conservatoire de Lyon.

À dix-huit ans il arrivait à Paris, avec cinq cents francs en poche. Pour vivre, il trouva d’abord un emploi de placier en papier carbone. Mais, habité depuis l’enfance par la passion du théâtre (à dix ans il avait écrit une première pièce de cape et d’épée), il occupait ses loisirs à jouer le vaudeville et finit par se faire embaucher comme souffleur au théâtre du Vieux-Colombier. On raconte que, troublé par les jambes des actrices, il en oublia de souffler leur texte et se fit renvoyer. Il fut alors engagé comme journaliste à L’Œuvre, grâce à un autre lyonnais, Henri Béraud.

S’étant lancé parallèlement dans l’écriture dramatique, il fit jouer sans aucun succès sa première pièce, La Messe est dite. Il devait avoir plus de chance avec sa troisième pièce, Voulez-vous jouer avec moâ ? (1924), pièce d’avant-garde montée par Charles Dullin à L’Atelier. Mais c’est avec Jean de la Lune (1929), qu’il connut véritablement le succès et une renommée bientôt internationale.

Amour, mélancolie, poésie et humour sont les mots qui définissent le théâtre de Marcel Achard dont plusieurs titres deviendront des classiques de la scène. Citons entre autres : Je ne vous aime pas (1926), Domino (1932), créé par Louis Jouvet, Noix de coco (1936), Adams (1939), Auprès de ma blonde (1946), Nous irons à Valparaiso (1947), Le Moulin de la Galette (1951), Les Compagnons de la marjolaine (1953), Patate (1954), créé par Pierre Dux, L’Idiote (1960), créée par Annie Girardot au théâtre Antoine. Avec ces pièces, il obtint des triomphes, et il demeure un maître du théâtre qu’on appelle « de boulevard ».

On doit également à Marcel Achard plusieurs scénarios et dialogues de films, notamment Mayerling de Litvak (1936), Gribouille (1937), et Les Petites du quai aux Fleurs (1943) d’Allégret, Madame de… d’Ophüls (1953), La Femme et le Pantin de Duvivier (1959).

Marcel Achard fut élu à l’Académie française, le 28 mai 1959, au fauteuil d’André Chevrillon. Ce siège était vacant depuis deux ans. Pour ce scrutin destiné à le pourvoir, plusieurs candidats s’étaient déclarés depuis longtemps, notamment Jean Guitton et Henri Bosco. La candidature de Marcel Achard ne datait, elle, que d’une semaine, mais c’est le dramaturge qui l’emporta finalement au troisième tour. Son talent, sa gaieté, son brio et son regard de myope derrière de grosses lunettes rondes lui avaient conquis 17 voix. Il fut reçu par Marcel Pagnol, le 3 décembre 1959.

Mort le 4 septembre 1974.

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achebe

Chinua Achebe est né le 16 novembre 1930 à Ogidi, dans l’est du Nigeria et mort le 21 mars 2013 à Boston. Il est issu de l’ethnie Ibo. Ses parents, de fervents chrétiens, lui rajouteNT le prénom victorien d’Albert, qu’il abandonnera pourtant un peu plus tard. Le jeune Achebe s’instruit d’abord chez les chrétiens missionnaires, puis grâce à une bourse, intègre le lycée de l’Umuahia avant de poursuivre ses études à l’université d’Ibadan. Il mène plusieurs activités à la radio nigériane et fait une longue carrière dans la presse de son pays. Au moment de la guerre du Biafra en 1967-1970, Chinua Achebe soutient le camp sécessionniste. Paralysé des membres inférieurs à cause d’un accident de la route, il vit aujourd’hui aux Etats-Unis où il donne des cours.

Mais c’est en tant qu’écrivain que Chinua Achebe se révèle sur la scène internationale. Et cela grâce à son célèbre roman, Things fall apart -1958 (Le monde s’effondre), traduit dans plusieurs langues et dans lequel il décrit la société africaine dans tout ce qu’elle a de fascinants mais aussi d’impertinents; et au-dalà la rencontre deux cultures : la tradition africaine et la culture occidentale. D’ailleurs ce premier roman d’Achebe s’impose très vite comme l’un des classiques de la littérature africaine. IL écrira trois autres romans: No longer at ease, A man of the people et Anthills of the Savannah. Chinua Achebe est aussi l’auteur de plusieurs : Girls at War, The Trouble With Nigeria, African Short Stories… .

Chinua Achebe a été par ailleurs lauréat du prix britannique Man Booker International 2007. Il est probablement le plus célèbre auteur africain à écrire en langue anglaise. Cela lui vaudra à plusieurs reprises une nomination pour le prix Nobel qu'il n'obtint jamais.

Dans A man of the people , Chinua Achebe donne la parole au narrateur Odili qui se charge de dénoncer la démagogie et la corruption du régime d’un pays africain, récemment indépendant. Deux blocs s’opposent ainsi autour du sujet politique. D’un côté, on a la « Convention du peuple» , un nouveau parti d’opposition crée par une jeune génération engagée pour le changement. Ce parti est constitué d’Odili et de ses amis ; il représente aussi celui des intellectuels. Face à eux, on a le POP, parti au pouvoir, incarné par le chef Nanga, ministre de la culture et ancien instituteur du narrateur. L’affrontement entre les deux camps sera rude avant que le POP ne remporte les législatives à l’issu d’un vote truqué.

Parallèlement à ce sujet politique, se noue également une intrigue amoureuse animée au début par un esprit de vengeance. En effet Odili, ayant surpris son ancien maître dans les bras de sa petite amie, Elsie, décide de conquérir le cœur de la future épouse de celui-ci, Edna. Il tombera dans son propre piège et se retrouvera réellement amoureux d’Edna. L’union est scellée entre le jeune couple. Mais ce mariage sera le seul aspect positif de l’épilogue du récit. Car le roman se clôt sur un coup d’Etat militaire.

Dans ce troisième roman, Chinua Achebe a fait le choix d’un style simple, d’une tonalité satirique doublée d’effets comiques : le POP (People’s Organisation Party) , PIV (Poor Innocent Victim) en lieu et place de VIP.

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habib

 

 Habib Achour, né le 25 février 1913 à El Abassia (Kerkennah) et décédé le 14 mars 1999 à El Abassia, est un syndicaliste tunisien.

Vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres, Achour figure en 1946 parmi les fondateurs de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) qu'il dirige à trois reprises, de 1963 à 1965, de 1970 à 1978 et de 1984 à 1989.

Compagnon du leader nationaliste Habib Bourguiba qui mène la lutte de la Tunisie pour l'indépendance, il est emprisonné et déporté plusieurs fois sous le ptotectorat français.

Avec l'avènement de l'indépendance en 1956, il soutient que l'UGTT doit se limiter à la défense des travailleurs et ne pas se mêler de politique. Lors du 6e congrès de l'organisation syndicale, tenu du 20 au 23 septembre 1956 au Palmarium de Tunis, il n'obtient que 537 voix contre 1 278 pour le premier élu, Ahmed Ben Salah. Ce score ne lui permet pas d'intégrer le bureau exécutif et il est le dernier à être élu membre de la commission administrative. Il se retire alors de l'UGTT et fonde l'Union tunisienne du travail avec notamment Mohamed Kraïem, Mahmoud Ghoul et Houcine Maghrebi. Le Néo-Destour au pouvoir, dont Ahmed Tlilii — devenu secrétaire général de l'UGTT le 18 décembre 1956 — et Achour sont membres dans le cadre du Front national, intervient pour la réunification des deux organisations, qui a lieu le 22 septembre 1957 : Achour devient premier secrétaire général adjoint chargé des affaires économiques et des coopératives. Il intègre par ailleurs le bureau politique du Néo-Destour en 1957. En 1963, il obtient de Bourguiba l'éviction du secrétaire général Tlili et son élection à la tête du syndicat, où il se retrouve fragilisé par les partisans de ce dernier. En juin 1965, l'incendie et le naufrage d'un bac appartenant à l'une de ses entreprises fait six morts ; le pouvoir utilise cet accident pour emprisonner Achour durant un mois pour « faux et usage de faux » et outrage à magistrat et le fait condamner le 2 mars 1966 à six mois de prison et 3 000 dinars d'amende.

Clement Henry Moore le décrit en ces termes un an plus tard :

« Comme son idole, Ferhat Hached, c'était un paysan de Kerkennah, un solide gaillard qui, à la différence de Tlili et des autres, avait été travailleur manuel. Son imposante stature, son visage buriné en faisaient un authentique porte-parole du monde ouvrier en face des petits fonctionnaires de l'appareil du Néo-Destour. »

Il s'oppose plusieurs fois au pouvoir : tombé en disgrâce et emprisonné, il parvient cependant à revenir sur le devant de la scène. Ainsi, il est tenu pour responsable des événements du Jeudi noir, le 26 janvier 1978, et condamné par la cour de sûreté de l'État à dix ans de travaux forcés, avant d'être gracié le 3 août 1979.

Réélu secrétaire général de l'UGTT au congrès national en 1984, il dénonce à l'occasion des émeutes du pain les augmentations de prix décidées par le gouvernement « de nature à porter préjudice surtout aux travailleurs, ayant déjà un pouvoir d'achat très réduit à cause des bas salaires qui devaient être révisés en conséquence ».

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clovis

Clovis Acosta Fernandes, né en 1954 et mort le 16 septembre 2015, était un célèbre supporter de football brésilien. Il était surtout connu dans le monde entier grâce à cette photo prise à la fin du match de quart de final de Coupe du Monde 2014 Brésil-Allemagne (1-7). Une défaite qui s'est transformée en drame pour le Brésil dont Clovis Fernandes, certainement l'un des plus fervent supporter que la Seleçao.

Clovis Fernandes est mort le mercredi 16 septembre 2015 à l'âge de 61 ans d'un cancer qu'il avait contracté 9 ans plus tôt.

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christian

Christian Adam est un chanteur belge, né le 14 mai 1945 à Haine-Saint-Paul commune de La Louvière en Belgique et mort à Warneton en Belgique le 10 novembre 2014.

Dès 18 ans, il fait partie de l'orchestre de son père « Les Mery Boys » qui anime les bals de la région chaque week-end et chante sous le pseudo de Chris EDEN certaines de ses compositions. En semaine, il travaille dans une imprimerie.

En 68, lors d'un concours de chant à Huy, il est remarqué par le producteur Jean Darlier, président du jury, qui produit ses deux premiers 45T : Monsieur le magicien (68) et que Laisse tes souvenirs (69) et en assure la promotion à la RTB.

En 71, il passe chez ELVER, le label du producteur mouscronnois Marcel De Keukelaire (Les Sunlights, Crazy Horse, Patrick Hernandez, les Chocolat's…). En 73, sous son vrai nom Christian Adam, il compose son hit Si tu savais combien je t'aime, qui se vendra à plus d'un million d'exemplaires et le fera connaître tant en Belgique qu'à l'étranger. Dans la foulée sortent Tu sais si bien dire je t'aime (73) et son 1er album Aimer, je veux t'aimer (74).

Entre 76 et 80, il fait régulièrement des galas en Turquie où il connaît un énorme succès.
Il écrit pour d'autres artistes (Johnny Fostier, Jacky Delmone…), continue les galas en Belgique et en France et prépare la sortie d'un nouvel album CD.

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ken

 Sir Ken Adam, né Klaus Hugo Adam, le 5 février 1921 à Berlin et mort le 10 mars 2016 à Londres, est un chef décorateur britannique d'origine allemande.

Sa famille fuit le nazisme vers le Royaume-Uni dans les années 1930. Adam servit dans la RAF durant la Seconde Guerre mondiale. Il combattit ainsi comme pilote d'un Typhoon pendant la bataille de Normandie au sein de la 123e escadre de la 2e force aérienne tactique britannique.

Il est entré dans l'industrie cinématographique anglaise, puis américaine dans les années 1950.

Il est surtout connu pour avoir participé à la série des James Bond dans les années 1960 et 1970. Il a collaboré plusieurs fois avec Robert Aldrich et deux fois avec Stanley Kubrick (sur Docteur JFolamour et Barry Lyndon). Il a obtenu l'Oscar des meilleurs décors à deux reprises : en 1976 pour Barry Lyndon de Kubrick et en 1995 pour La Folie du roi George de Nicholas Hytner.

Ken Adam fut membre du jury au Festival de Cannes en 1980 et au Festival de Berlin en 1999.

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douglas

 Douglas Noel Adams (11 mars 1952 - 11 mai 2001) est un auteur de science-fiction anglais.

Son œuvre la plus connue est le Guide galactique, une « trilogie en cinq volumes » initialement nommée Guide du routard galactique (en anglais, The Hitchhiker's Guide to the Galaxy), puis Guide galactique et finalement renommée H2G2 le guide du voyageur galactique suite à son adaptation cinématographique.

Douglas Adams est né en 1952 à Cambridge. Il est le fils d'un étudiant (en théologie) et d'une infirmière. Après de nombreux petits boulots tels que portier dans un hôpital psychiatrique, nettoyeur d'abris à poulets... il entre à Cambridge et tente d'intégrer l'équipe des Footlights, la troupe dont sont issus les Monty Python. De cette époque, il garde des liens solides avec Graham Chapman (il travaille deux ans avec lui) et Terry Jones. Il participe à l'écriture de sketchs pour l'émission Monty Python's flying circus avec les Monty Python et y fait parfois de la figuration.

À 25 ans, Douglas propose à la BBC une série radio intitulée H2G2 dont le premier épisode est diffusé le 8 avril 1978 (il y en a 12 au total). Cette série devient très vite une série culte. Ce succès dope la carrière de Douglas Adams qui devient producteur sur Radio 4 et directeur de script sur la série Docteur Who dont il écrit le scénario de plusieurs épisodes. Il collabore aussi à la série animée Docteur Snuggles.

En 1979, Douglas Adams publie le premier tome du cycle H2G2 Le Guide du voyageur galactique qui comprend en tout cinq volumes (le dernier volume a été publié en 1992). H2G2 est adapté sur scène (en pièce de théâtre, en comédie musicale), en série télévisée (éditée ultérieurement sous la forme d'un double laserdisc NTSC puis en DVD) et en jeu vidéo, adaptations auxquelles Douglas Adams participe activement. H2G2 est aussi adapté en bande dessinée par DC Comics mais l'auteur ne s'intéresse guère à cette adaptation, ce qui lui vaut sans doute un succès moindre. Enfin, un film dont l'écriture a été commencée par Douglas Adams lui même est sorti le 29 avril 2005 aux États-Unis et le 17 août en France (sous le titre H2G2 : le guide du voyageur galactique).

Dans le domaine du jeu vidéo, Douglas Adams est l'auteur d'une adaptation de H2G2 (Infocom, 1984) et d'un jeu original baptisé Bureaucracy (Infocom, 1987). Il revient aux jeux vidéos en 1999 avec Starship Titanic publié par sa propre compagnie The Digital Village. Un roman du même nom, associé à ce jeu, existe, écrit par Terry Jones. Douglas Adam était aussi un grand fan des jeux vidéos de vie artificielle Creatures.

Douglas Adams est également un grand amateur de musique (aux goûts variés qui vont de Bach aux Beatles) et guitariste à ses heures (il dispose d'ailleurs à la fin de sa vie d'une jolie collection d'une vingtaine de guitares pour gaucher). Profondément marqué par la culture rock, Douglas a voulu casser avec H2G2 le moule de la comédie classique de la BBC en créant un feuilleton inspiré des innovations rock de l'époque (l'Album blanc des Beatles par exemple). Son amour pour la musique l'a amené à se lier avec de nombreux musiciens (dont David Gilmour, le leader des Pink Floyd). Pour ses 42 ans, Douglas a eu un cadeau d'anniversaire particulier : il a pu jouer deux morceaux sur la célèbre scène du Earl's Court à Londres avec les Pink Floyd !

Douglas Adams se définissait lui-même comme un athée radical. Il a également montré beaucoup d'intérêt pour les théories de Darwin.

En mai 2001, Douglas Adams meurt à 49 ans, d'une crise cardiaque en Californie où il vient de s'installer avec sa femme et sa fille pour collaborer à l'adaptation cinématographique du Guide du voyageur galactique dont il ne vit pas le résultat.

Tout ce qui doit arriver arrivera. Tout ce qui, en arrivant, entraîne l'arrivée d'autre chose, provoquera l'arrivée d'autre chose. Tout ce qui, en arrivant, entraîne que ça arrive de nouveau, arrivera de nouveau. Enfin, pas nécessairement dans l'ordre chronologique.

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adams

 Samuel Adams (né le 27 septembre 1722 à Boston et mort le 2 octobre 1803 à Boston) était un homme politique, un écrivain et un philosophe américain.

Considéré comme un patriote et l’un des Pères fondateurs des États-Unis, il mène la fronde anti-britannique avant et pendant la Révolution américaine. Ses talents d’orateur et d’écrivain lui permettent de s’imposer dans les assemblées et les réunions ; il rédige des pétitions et des résolutions qui font avancer le processus révolutionnaire et l’organisation politique du pays.

Samuel Adams signe la Déclaration d'indépendance des États-Unis et collabore à la rédaction de la constitution du Massachusetts et des Articles de la Confédération. De 1793 à 1797, il termine sa carrière comme gouverneur du Massachusetts.

Il est considéré comme l’un des principaux architectes du républicanisme et fut l’une des grandes figures politiques du Massachusetts et des États-Unis au XVIIIe siècle.

Samuel Adams nait le dimanche 27 septembre 1722 à Boston. Sa date de naissance varie selon les sources : pour certaines, il est né le 16 septembre 1722, pour d’autres le 27 septembre 1722. Cet écart de onze jours s’explique par la différence entre le calendrier julien et le calendrier grégorien, dont l’application en Angleterre et dans les colonies britanniques fut tardive (milieu du XVIIIe siècle)[réf. souhaitée].

Ses parents, Samuel Adams Sr. et Mary Fifield, ont de nombreux enfants, mais Samuel est le deuxième qui réussit à dépasser l’âge de trois ans, la mortalité infantile étant en effet très élevée à l’époque moderne. Son père officie comme diacre et est un notable influent. Il est étroitement lié à la Old South Congregation Church de Boston, qu’il aida d’ailleurs à construire en 1715. Mary Fifield, fille d’un homme d’affaires nommé Richard Fifield, était très pieuse et éleva Samuel dans la tradition puritaine. Samuel Adams est baptisé à l'Old South Church de Boston, et c'est depuis la tour de la Old South Meeting House de cette congrégation qu'il lancera ses appels à la résistance, peu avant le début de la Boston Tea Party.

Le père de Samuel Adams exerçait une grande influence sur la vie de Boston, une cité portuaire de la colonie du Massachusetts, et siégeait au Board of selectmen, l’assemblée coloniale. Celui-ci s’engagea également dans plusieurs organisations à vocation politique et critiqua la politique impérialiste menée par la Grande-Bretagne dans les Treize colonies.

Samuel Adams fait ses études à la prestigieuse Boston Latin School, d'où il se distingue par son goût pour la littérature antique grecque et latine, dont les influences apparaitront dans ses futurs écrits. Grâce de l’éducation religieuse qu’il reçoit, Samuel Adams est attentif à l’impact des offices religieux et des sermons sur les paroissiens. Il se rend compte du pouvoir que les discours peuvent avoir et veut d’abord devenir prêtre.

En 1736, il entre à l'université Harvard, à l’âge de quatorze ans, afin de suivre des études de théologie. C’est dans ce collège que Samuel Adams commence à s’intéresser aux théories politiques. Il continue son cursus dans l’enseignement supérieur après avoir reçu son diplôme Baccalauréat ès arts en 1740. Il développe alors ses idées sur les droits des colons et sur le contrôle britannique sur les Treize colonies. Comme bien d’autres Pères fondateurs des États-Unis, il est influencé par les œuvres de John Locke, en particulier par son Traité du gouvernement civil (Two Treatises of Government), dans lesquels le philosophe anglais justifie la Glorieuse Révolution de 1688. Selon les écrits de John Locke, tous les hommes naissent égaux avec des droits naturels : « la vie, la liberté, l’égalité et la propriété ». Les gouvernements doivent protéger ces droits pour le bien commun et sont liés au peuple par un contrat.

Après avoir obtenu sa maîtrise en arts, sa mère souhaite qu’il s’investisse dans la vie de son église. Il tombe alors amoureux d’Elizabeth Checkley, la fille du révérend de sa paroisse. Le père de Samuel Adams souhaite qu’il poursuive des études de droit, et s’arrange pour qu’il travaille dans le bureau des comptables de Thomas Cushing, mais ce dernier le renvoie, parce qu’il était manifestement plus intéressé par la politique que par les affaires. Samuel reçoit 1 000 livres de son père afin qu’il fonde sa propre affaire, mais celui-ci prête la moitié de cette somme à un ami en difficulté et ne sera jamais remboursé. Il dilapide l’autre moitié et travaille dans la brasserie familiale sur Purchase Street, à Boston. En 1746, Samuel est employé au marché de Boston et travaille au service de deux futurs membres de la Chambre des Représentants du Massachusetts.

Samuel Adams est aussi membre de la franc-maçonnerie.

En janvier 1748, Samuel Adams lance avec quelques amis un hebdomadaire d’opinion, The Public Advertiser. Cette publication contient essentiellement des éditoriaux et des commentaires politiques de tendance whig, favorables à la liberté dans les treize colonies. Samuel Adams y critique le parlement anglais, qui ne respecte pas selon lui les droits des colons américains. Il pense que la Charte du Massachusetts (1691) octroyait davantage de droits qu’en avaient les sujets du roi en Angleterre. Il se fonde sur ce texte pour exiger la démission du gouverneur royal de l’époque, William Shirley, qui outrepasse ses pouvoirs et limite ceux de l’assemblée coloniale. Il est par ailleurs convaincu que si la Nouvelle-Angleterre abandonne ses valeurs puritaines, elle finira comme l’empire romain. Il compare même les débuts de la colonie de la baie du Massachusetts au XVIIe siècle à l’apogée de l’Empire romain.

À la mort de son père en 1748, Samuel Adams hérite de la brasserie familiale et d’une partie des propriétés foncières, qu’il partage avec sa sœur et son frère cadet Joseph. Il est libéré par le testament de sa dette de 1 000 livres.

Le 17 octobre 1749, il épouse Elizabeth Checkley ; en septembre 1750, le couple a son premier enfant, baptisé Samuel, mais celui-ci meurt quelques jours après sa naissance. Ils ont par la suite d’autres enfants, parmi lesquels survécurent Samuel (né le 16 octobre 1751) et une fille, prénommée Hannah. Elizabeth Adams meurt le 25 juillet 1757 à l’âge de 32 ans. À cette époque, Samuel Adams a dilapidé le patrimoine familial et est couvert de dettes. Il vit dans l’indigence et travaille comme percepteur (1756-1764) ; il se sert de cette fonction pour faire valoir ses idées politiques sur les taxes imposées par Londres. En 1761, il fait la rencontre d’Elizabeth Wells, une jeune femme de 18 ans sa cadette, qu’il épouse le 6 décembre 1764.

Dans les années 1760, Samuel Adams se distingue déjà par son activité dans les town meetings et au Caucus Club de Boston. Il s’illustre dans l’opposition aux taxes imposées par Londres dans les treize colonies. En effet, l’Angleterre, s’étant endettée pour gagner la guerre de Sept Ans, compte faire payer les colons américains.

Le 5 avril 1764, le Sugar Act est voté par le parlement anglais : il étend les taxes à des produits comme le sucre, certains vins, le café, les textiles, etc. La réglementation sur les exportations de bois et de fer est également renforcée. Il s’agit pour le gouvernement britannique de contrôler le commerce dans les colonies et d'accroître les revenus de la Couronne britannique. Cette loi a aussi pour but de favoriser l'importation de mélasse provenant des colonies britanniques, en vertu du monopole économique et du mercantilisme alors en vigueur. Cette décision amène le mécontentement d'Adams, qui entre en contact avec deux délégués de l’assemblée du Massachusetts, James Otis et Oxenbridge Thacher.

Adams essaye alors de les convaincre que le Sugar Act constitue une violation des droits des colonies, qui n'ont pas été consultées. Il pense aussi que le manque de réaction en Amérique conduirait l’Angleterre à imposer de nouvelles taxes et un contrôle plus étroit des colonies. Il cherche ensuite à gagner d’autres soutiens dans les town meetings et rédige un texte de protestation présenté à l’assemblée du Massachusetts. Ce document est le premier à mettre en cause l’autorité du parlement anglais sur la question des taxes. Il y appelle pour la première fois à l’unité des colons américains contre leur métropole. Le document est publié dans la presse et repris dans de nombreux pamphlets. James Otis remet le document à l’assemblée du Massachusetts, où il est approuvé le 14 juin 1764.

L’assemblée propose de réunir les délégués des treize colonies en Congrès, mais elle en est empêchée par le gouverneur royal, Francis Bernard, qui prononce sa suspension. Cependant le texte de Samuel Adams est largement diffusé en dehors du Massachusetts et contribue à la rébellion contre le Sugar Act. À Boston, Samuel Adams réussit à convaincre les marchands de boycotter les produits anglais. Le Sugar Act est finalement abrogé, mais la politique de taxation n'est pas abandonnée. En effet, en 1765, le Stamp Act impose un droit de timbre sur tous les documents officiels et imprimés (permis, contrats, journaux, testaments, etc.). Samuel Adams appelle alors à nouveau les colons à défendre leurs droits et libertés. Avec d’autres représentants, il lance l’idée d’un Stamp Act Congress, une réunion des délégués des Treize colonies, afin de discuter de la nouvelle taxe.

L’assemblée du Massachusetts approuve cette décision. Neuf colonies sur treize envoient des représentants au Stamp Act Congress, qui se tient en octobre 1765 à New York. Les 27 délégués des colonies adoptent une « Déclaration des Droits et des Griefs » (Declaration of Rights and Grievances) et envoient des lettres ainsi que des pétitions en Angleterre. En réalité, le boycott des produits anglais a plus d’efficacité que les pétitions et la loi est finalement abrogée le 18 mars 1766, sous la pression des marchands britanniques. Mais la question de la représentation politique des Américains n’est pas réglée.

Après la mort d’Oxenbridge, Samuel Adams se présente à l’assemblée pour le remplacer, et est élu à l’issue du second tour par 265 voix contre 18. Il acquiert ainsi une position de leader politique. Il reste fermement opposé à l’autorité du parlement anglais, et ses décisions sont entérinées par les représentants de la colonie sous le nom de « Massachusetts Resolves » (Résolutions du Massachusetts). Ses adversaires, comme le loyaliste Thomas Hutchinson, commencent à dénoncer l’emprise de Samuel Adams sur l’assemblée coloniale. Adams est réélu en mars 1766, avec James Otis et Thomas Cushing.

En 1768, Samuel Adams rédige un projet de déclaration dans lequel il évoque les questions du pouvoir colonial, des libertés, des droits et de l’autodétermination. L’assemblée examine ce texte et l’amende pour finalement l’approuver le 12 janvier 1768 ; ce texte est envoyé au roi d’Angleterre. Le 4 février 1768, l'assemblée vote en faveur d’une circulaire sur la politique coloniale, également rédigée par Samuel Adams. Ce document est adressé aux autres colonies et reçoit un accueil favorable ; il est publié par Thomas Hollis à Londres, avec une pétition du Massachusetts, sous le titre The True Sentiments of America. Cette œuvre a un grand retentissement en Angleterre comme en Amérique et est considérée par la Couronne comme un acte de défiance : en mai 1768, des troupes britanniques sont envoyées à Boston.

La présence des troupes britanniques, les protestations et la formation par Samuel Adams de l'« Association de Non-Importation », précipitent le « massacre de Boston », une formule inventée par Samuel Adams.

Après l'incident, Adams préside une réunion qui dépose une pétition auprès du gouverneur par intérim, Thomas Hutchinson, demandant le retrait de deux régiments britanniques de la ville de Boston. Hutchinson déclare d'abord qu'il ne peut prendre une telle décision, arguant de son statut de gouverneur temporaire, mais indique qu'il veut bien déplacer un régiment.

Une réunion est à nouveau convoquée, et Adams parvient à décider une foule de plus de cinq mille personnes à rester ferme sur ses décisions : « Les deux régiments ou rien ! ». Craignant des manifestations de violence, Hutchinson retire les deux régiments et les envoie au Castle William, un vieux fort sur une île dans le port de Boston. Ces régiments sont par la suite surnommés les « Régiments de Sam Adams » par le Parlement britannique.

En 1772, après l'annonce par les Britanniques que les juges seraient rétribués par la Couronne et non plus par l'assemblée coloniale, la population de Boston réclame une session spéciale de cette assemblée pour débattre du problème, ce que refuse Thomas Hutchinson. C'est cet évènement qui pousse Samuel Adams à envisager un système de comités de correspondance chargé d'observer les activités britanniques, au sein desquels les villes du Massachusetts pourraient se tenir au courant des sujets politiques. Une telle structure, techniquement légale au regard de la loi britannique, conduit de facto à la formation d’assemblées indépendantes du pouvoir anglais. Ce système est ensuite adopté par chacune des Treize colonies.

Samuel Adams reste une figure controversée de l’histoire américaine. L’historien Mark Puls, dans sa biographie intitulée Samuel Adams: Father of the American Revolution (2006), le décrit comme un leader politique et un précurseur de la Révolution américaine. Thomas Jefferson le comparait à un « patriarche de la liberté » (Patriarch of Liberty) ; John Adams le qualifiait de « Père de la Révolution américaine » (Father of the American Revolution).

Samuel Adams fut le premier à proclamer que le Parlement anglais ne disposait d'aucune autorité légitime sur les treize colonies. Il utilisa la presse pour diffuser ses idées révolutionnaires. L’historien George Bancroft, dans son History of the United States from the Discovery of the American Continent, écrit qu’il eut une influence considérable sur l’opinion publique pendant la révolte anti-anglaise. Pour John Fiske, Samuel Adams est le personnage le plus important pour la fondation des États-Unis, derrière George Washington.

Depuis, le rôle de Samuel Adams dans l’histoire du pays a été réévalué par les historiens : Ralph V. Harlow le décrit comme un zélote et un propagandiste de l’indépendance américaine. John C. Miller reprend cette vision dans sa biographie publiée en 1936. Russel Kirk démontre qu’il utilisa l’indépendance pour servir ses propres ambitions politiques et l’accuse de démagogie. Pauline Maier dans The Old Revolutionaries: Political Lives in the Age of Samuel Adams (1980) soutient que Samuel Adams ne fut ni un révolutionnaire, ni un meneur. Selon l'historienne, il ne fit que reprendre à son compte la tradition anglaise de révolution conservatrice, à l'image de la Glorieuse Révolution de 1688-1689.

Enfin, le nom de Samuel Adams fut repris pour des usages commerciaux : une marque de bière américaine, la Sam Adams, produite par la Boston Beer Company reprend l'activité de brasseur qu'il exerçait dans sa jeunesse.

Plusieurs associations se réfèrent également à Samuel Adams : the Sam Adams Alliance et the Sam Adams Foundation rendent hommage à sa capacité d'organiser les citoyens au niveau local pour atteindre un but national.

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jay

Jay Adams est né le 3 février 1961 à Los Angeles (États-Unis), et mort le 14 août 2014 au Mexique. Il est un des membres originels des Z-Boys et est considéré comme l'un des skateboarder les plus influents de tous temps. Il est surnommé « The Original Seed » : « la graine initiale » du skateboard d'aujourd'hui.

L'ancien membre de l'équipe des Z-Boys Stacy Peralta a appelé Adams « le plus naturel des skateurs du monde ». Adams est représenté largement dans le documentaire Dogtown and Z-Boys et dans le film romancé de l'histoire des Z-boys Les Seigneurs de Dogtown.

Jay Adams est né dans une partie de Venice dite « Dogtown ». Il a grandi avec sa mère et son beau père, Kent Sherwood. Il a commencé à surfer et skater à l'âge de 4 ans. Sherwood travaillait au Dave Sweet's Surf Shop, où Adams a été introduit au skateboard par tous les surfers. La manière de skater de Jay a été largement influencée par Larry Bertlemann, un sufer professionnel qui était connu pour caresser les vagues avec sa main lorsqu'il les surfait. En 1974, Adams rejoint la Zephyr surf team qui représentait le surfshop de Santa Monica Jeff Ho Surfboards and Zephyr Productions. Il était le plus jeune et le plus naturellement doué de l'équipe. Quand on lui parle de Jay Adams, le membre des Z-Boy et premier champion du monde de skateboard Tony Alva dit, « Certains enfants sont élevés avec des cookies et du lait, il a été élevé avec le surf et le skateboard. »

À l'âge adulte, Adams a eu de nombreux démêlés avec la justice et a été incarcéré à de nombreuses reprises (pour des crimes d'agression et de stupéfiants entre autres). En 2005, il fut relâché en conditionnelle, mais fut apparemment réemprisonné à Honolulu en 2006 pour des faits de drogue.

Il dit aujourd'hui regretter ses actes et continuer le skate et le surf.

Jay signe toutes ses correspondance comme suit : « Jay Adams 100% Skateboarder For Life ».

À sa sortie de prison, il lui a été offert un poste de travail chez Hurley clothing.

Il s'est remarié à Tracy Adams en 2006 à Honolulu et vit actuellement avec elle à San Clemente en Californie où il est un membre actif d'une église. Il ne se drogue plus depuis 2005 et discute avec des jeunes dans les écoles locales au sujet de ses luttes passées en raison des mauvais choix qu'il a fait selon lui.

Le 15 août 2014, Stacy Peralta confirme la mort de Jay Adams suite à une crise cardiaque.

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don

Don Adams, acteur américain principalement connu pour son rôle-titre dans la série "Max la menace" ("Get Smart"), est mort d'une infection pulmonaire, dimanche 25 septembre, à Los Angeles. Il était âgé de 82 ans.
Né Donald James Yarmy, le 13 avril 1923, il prendra le patronyme d'Adams ­ nom de scène de sa première épouse ­ las qu'il était, disait-il, de toujours passer le dernier, dans l'ordre alphabétique des auditions auxquelles il participait. Les 136 épisodes de la série "Max la menace" furent diffusés, de septembre 1965 à mai 1970, sur NBC, puis CBS. Créé par Mel Brooks et Buck Henry, "Get Smart" brocardait férocement le monde de l'espionnage alors que la guerre froide battait son plein. Pour son rôle du lamentable mais très chanceux "agent 86", Don Adams reçut trois années de suite, de 1967 à 1969, l'Emmy Award du meilleur acteur dans une série de comédie.
On se souviendra de lui comme de l'homme qui parlait à sa chaussure dans laquelle était dissimulé un téléphone, et aussi de sa voix française, dans un doublage assuré par Guy Piérauld.
Celle de Don Adams, que les téléspectateurs français ne connaissent pas, était elle aussi très particulière. Et c'est d'ailleurs en prêtant sa voix à des héros de dessins animés comme "L'Inspecteur Gadget" ou le principal Hickey de "Pepper Ann", qu'il terminera sa carrière en 1999.

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Stuart Adamson (William Stuart Adamson), né le 11 avril 1958 à Manchester et mort le 16 décembre 2001 à Honolulu, était guitariste au sein du groupe The Skids et le leader du groupe Big Country.

Il était d'origine écossaise et à l'âge de 4 ans, ses parents déménagèrent à Dunfermline.

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charles

Charles Samuel Addams, né le 7 janvier 1912 à Westfield et mort le 29 septembre 1988 était un auteur américain de bande dessinée, connu pour son humour noir et ses personnages macabres. Il signe ses dessins sous le nom d'artiste Chas Addams.

Il est notamment l'auteur de La Famille Addams, de trois films, d'une comédie musicale de Broadway et de quatre séries télévisées dont deux animées.

Addams a dessiné plus de 1 300 cartoons durant sa vie, la plupart étant publiés dans le New Yorker.

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olubayo

 Olubayo Adefemi, né le 13 août 1985 à Lagos et mort le 18 avril 2011, est un footballeur nigerian. Il évoluait aux postes de défenseur latéral droit ou de milieu droit.

Olubayo a débuté au Nigeria au Bendel Insurance, puis au Myanmar au Delta United, avant de rejoindre le Championnat israélien où il jouera pour 4 clubs en 4 saisons, Hapoel Jerusalem, Hapoel Tel-Aviv, Hakoah Ramat-Gan et Hapoel Bnei-Lod.

En 2008, Olubayo rejoint le Rapid Bucarest puis en janvier 2009 le SC Rheindorf Altach en Autriche.

Le 26 juin 2009, il signe 3 ans à l'US Boulogne sur mer, tout juste promu en Ligue 1. En juillet 2010, suite à la relégation du club nordiste, Olubayo rejoint le club grec du Skoda Xanthi.

Olubayo a été appelé dans toutes les sélections de jeunes puis récemment en équipe nationale du Nigeria.

Il meurt le 18 avril 2011 dans un accident de voiture en Grèce.

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konrad-adenauer

 ADENAUER Konrad (1876-1967) : Né le 5 janvier 1876 à Cologne, dans une famille de la petite bourgeoisie catholique -son père était greffier au tribunal- Konrad Adenauer devient avocat après des études de droit à l'Université de Munich puis de Bonn. C'est tout naturellement qu'il entre en politique dans le giron du Zentrum (Centre), le parti catholique centriste allemand qui insistait depuis sa fondation en 1870 sur les idées fédérales et rejettait la toute-puissance de l'Etat prussien. Par l'intermédiaire de son patron, l'avocat Kausen, il intègre le conseil municipal de Cologne en tant que premier adjoint en 1906 avant d'en devenir le bourgmestre (maire) en 1917, ce qui lui conféra dès avant-guerre une notoriété politique certaine, le maire dans les villes rhénanes étant doté de pouvoirs élargis et élu pour 12 ans.

 Sous la République de Weimar, Konrad Adenauer poursuit sa brillante carrière politique : élu président du Conseil d'État de Prusse en 1921, réélu maire de Cologne en 1929. Il s'impose comme l'un des dirigeants nationaux du Zentrum et apparaîtra à deux reprises, en 1922 et 1926, comme un candidat potentiel au poste de Chancelier. Fermement opposé au nazisme, il est révoqué par Göring quelques semaines après l'arrivée de Hitler au pouvoir. Arrêté par les nazis en 1934, interdit de séjour à Cologne, il est placé en résidence surveillée à Rhöndorf, près de Bonn, jusqu'à sa nouvelle arrestation par la Gestapo en 1944 à la suite de l'attentat manqué contre Hitler.

 En mars 1945, les autorités militaires américaines le rétablissent dans ses fonctions à Cologne avant qu'un général britannique ne le dépose pour "incompétence administrative", considérant probablement qu'à 70 ans il était trop âgé pour assumer cette charge. Il devient alors président du Conseil parlementaire constituant en 1948 chargé d'élaborer la Loi fondamentale, avant d'être nommé chancelier fédéral le 15 septembre 1949, année où il prend la direction de l'Union chrétienne démocrate (CDU), qu'il avait contribué à créer en 1945. Konrad Adenauer exerce le pouvoir pendant quatorze ans , cumulant quatre mandats consécutifs de Chancelier tout en étant son propre ministre des Affaires étrangères jusqu'en 1955. Fort de cette confiance accordée par le peuple allemand, il saura rallier ce dernier à sa vision d'une RFA intégrée dans une Europe « unie » résolument ancrée dans le bloc atlantique, seul alternative dans un monde marqué par la Guerre Froide.

 C'est pourquoi ce « Père de l'Europe » entraînera son pays dans l'aventure de la construction européenne de la signature du Traité de Paris instituant la CECA en 1951 à celle du Traité de Rome créant la CEE en 1957. Si le rejet du projet de Communauté Européenne de Défense (CED) par le parlement français en 1954 est vécu comme un échec personnel dans le processus de construction européenne, il obtient que son pays accède progressivement à la pleine souveraineté : le traité de Paris avait déjà mis un terme en mai 1952 au Statut d'Occupation et le réarmement allemand est admis dans le cadre de l'OTAN en 1955. Parallèlement il mène une politique de rapprochement avec la France, amorcé dans le cadre de la construction européenne mais qui prendra un tour nouveau avec le « retour aux affaires » du général de Gaulle.

 La réconciliation franco-allemande, initiée lors de la visite privée du Chancelier à Colombey le 14 septembre 1958, confortée par l'amitié nouée entre les deux hommes, sera scellée par la signature du traité de l'Elysée le 30 janvier 63. Konrad Adenauer démissionne le 10 octobre 1963 de son poste de Chancelier puis de ses fonctions de président fédéral de la CDU en 1966. Il meurt le 19 avril 1967 à l'âge de 91 ans à Rhöndorf (Rhénanie) où il est enterré.

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Intalla

 Intalla Ag Attaher, né à Kidal en 1927 et mort à Kidal le 18 décembre 2014, est l'amenokal, chef traditionnel et religieux, des Touaregs ifoghas.

Intalla Ag Attaher naît en 1927 à Kidal, dans le Soudan français, il fait partie de la famille des Achérif. En 1962, il devient amenokal des Ifoghas après la mort de son père, Attaher Ag Illi.

Il est témoin de toutes les rébellions touarègues contre le Mali, auxquelles les Ifoghas prennent une part active. Intallah Ag Attaher use de son influence pour jouer généralement le rôle de médiateur entre les rebelles et l'état malien, il est même un temps élu député. Il lance plusieurs appels au calme lors de la rébellion touarègue de 1962-1964, la rébellion touarègue de 1990-1995 et la rébellion touarègue de 2007-2009 et joue à chaque fois un rôle lors des négociations de paix.

Cependant en 1994, il est enlevé par les Touaregs imghad de l'ARLA commandés par El Hadj Ag Gamou. Il est finalement relâché une semaine plus tard mais un certain ressentiment persiste entre Ifoghas et Imghad.

Lorsque la guerre du Mali débute en 2012, Intallah Ag Attaher modifie sa position vis-à-vis de l'état malien et soutient cette fois-ci les rebelles. Ambery Ag Rhissa, un responsable du MNLA, déclare : « En 2012, il a été obligé de rappeler toutes les déceptions qu’il a eues avec le Mali et cette fois-ci, il a pris une position autre. Il m’a personnellement dit que l’une des choses qui l’a le plus choqué, de la part de l’Etat malien, c’est qu’il a dû arrêter des parents à lui, délinquants et il les a livrés aux autorités maliennes. Mais 48 heures après, il apprend que les gens ont été sommairement exécutés. Il disait qu’il allait mourir avec ces morts-là sur la conscience : c’est comme s’il avait envoyé ses propres parents vers leurs bourreaux ».

Lorsque la rébellion touarègue de 2012 éclate, Intalla Ag Attaher apporte son soutien au MNLA alors que l'un de ses fils, Alghabass Ag Intalla devient le principal responsable diplomatique d'Ansar Dine. Un autre de ses fils, Mohamed Ag Intalla, fonde le HCUA en mai 2013. Son frère, Alghabass, qui a quitté les djihadistes à la suite de l'intervention militaire française le rejoint avec ses hommes du MIA.

Intalla Ag Attaher, soutient ses fils, il quitte le MNLA et rallie le HCUA, dont il devient président d'honneur. En juillet 2014, les pourparlers s'ouvrent à Alger entre les rebelles et l'état malien. Intalla Ag Attaher défend une union des différents groupes rebelles afin qu'ils présentent un front commun face à Bamako.

Intalla Ag Attaher meurt à Kidal le soir du 18 décembre 2014, à l'âge de 87 ans. Une foule de 3 000 à 4 000 personnes se rassemble le lendemain matin pour son enterrement

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roger

Roger Agache est un archéologue français né à Amiens (Somme) le 16 août 1926 et décédé le 17 septembre 2011. Il est l'un des pionniers de l'archéologie aérienne en France.

Docteur en Histoire de l'Art et d’Archéologie, il est correspondant de l’Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres). Il a mené au départ des recherches sur le Paléolithique et le Néolithique dès 1945, puis il s'est orienté à partir de 1959 vers l'archéologie aérienne de la France du Nord, dont il est considéré comme l'un des principaux pionniers. Il a été directeur des Antiquités préhistoriques du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie de 1963 à 1985, chargé de cours à l’Université de Caen, puis chercheur au CNRS.
Il est l'auteur de plus de 200 publications (cf. infra). Ses travaux ont été couronnés par le CNRS, l'Académie d'Architecture et l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Il a reçu le Grand Prix national d'Archéologie (1983) puis le Grand Prix de Géographie (1978) pour ses travaux sur les cartes archéologiques. Un hommage particulier lui a été rendu en 1992 lors du colloque international d'archéologie aérienne d'Amiens dont les actes lui ont été dédiés. Ces derniers ont été publiés dans une numéro spécial de la Revue archéologique de Picardie.

Roger Agache a publié depuis 1960 des milliers de photographies de traces « d’empreintes du passé ». Ces hiéroglyphes de la terre, au premier abord énigmatiques, n’ont cependant rien de mystérieux. L'archéologie aérienne n’est pas une discipline ésotérique. Elle est accessible et compréhensive pour tous. Les photographies publiées par Roger Agache sont souvent complétées par de remarquables aquarelles de reconstitutions, réalisées par Jean-Claude Blanchet, en tenant compte des résultats de fouilles effectuées sur des sites découverts d’avion : Roger Agache a toujours affirmé que les vues aériennes doivent être contrôlées au sol, que des sondages et des fouilles sont indispensables.
Ses prospections ont été consacrées à l’archéologie de la France du Nord (Picardie, Normandie, Nord Pas-de-Calais et ses abords), mais, dans ses publications, il a constamment cherché à donner une portée plus générale en prenant des exemples dans des paysages agraires variés : pays de bocage, plaines ouvertes de grande culture, sols pauvres crayeux, sols fertiles de limons, sols alluviaux de graviers… C’est donc un échantillonnage représentatif de ce que l’on peut observer d'avion, un peu partout en France.


Conchil-le-Temple (Pas-de-Calais). Par temps sec, les céréales sont plus vertes au-dessus des anciens fossés circulaires de l’Âge du bronze et des grands enclos rectilignes de l’Âge du fer. Photo : R. Agache / Ministère de la Culture
La Picardie a été la première région à être systématiquement prospectée, hiver comme été, depuis près de cinquante ans. De nombreux survols ont été effectués aussi bien en période de fortes pluies qu’en période de sécheresse. Roger Agache a privilégié les survols hivernaux : c'est grâce à l’humidité rémanente des terres nues que les résultats les plus étonnants ont été obtenus par mauvais temps, quand la brume commence à se lever et, mieux encore, entre les giboulées de mars. Pour autant, il n'a pas négligé les anomalies de la croissance des cultures au printemps ou en été, car elles ont l’avantage d’être alors moins évanescentes, mais le repérage immédiat au sol est alors difficile.
Givre, rosée, ressuyage brutal des terres font apparaître comme par miracle et avec une netteté stupéfiante ces vestiges du passé, mais d’une manière si brève et sous des angles si précis, que l’on se demande parfois si on n’a pas rêvé, d’autant plus qu’il faut souvent attendre des années pour que ces tracés réapparaissent. Le rôle du prospecteur aérien est donc de fixer par la photographie, le fugace, l’évanescent, afin de contrôler ensuite sur le terrain ces images fantomatiques.
Dans ses publications, ses vues aériennes sont complétées par de nombreuses photos prises au sol, car , paradoxalement, l’archéologie aérienne apprend à regarder à ses pieds ! On s’aperçoit alors que certains tracés auraient pu être facilement discernés dans la campagne, surtout l'hiver. C’est d’ailleurs le meilleur moyen de choisir des moments propices aux survols. Il n’y a pas de formules magiques pour les prévoir : le bon sens, l’observation et la fréquentation du monde agricole suffisent largement.

Dans le site web du Ministère de la Culture qu’il a réalisé avec Jean-Claude Blanchet, il a voulu montrer d’une façon aussi claire que possible que l’archéologie aérienne a ses principes, ses moyens, ses possibilités et ses objectifs4.
Les méthodes et techniques y sont exposées avec le plus de simplicité possible, en se référant aux résultats obtenus, essentiellement dans la France du Nord.
Voir, c’est apprendre à voir. Ce site Web est d’abord un recueil d’images de la mémoire du passé. Il faut s'entraîner à décrypter ces « hiéroglyphes » de la terre, au premier abord déroutants et énigmatiques. Les vestiges n’apparaissent qu’à l’observateur vigilant qui sait discerner certains tracés inattendus, généralement en discordance avec le paysage actuel si familier. Des notions de base sont apportées pour apprendre à interpréter et dater ces structures archéologiques à partir de résultats obtenus par les fouilles de contrôle, comme des données issues des recherches dans la bibliographie et les archives. Des mises en garde sont faites contre les illusoires et simplistes « clefs d’interprétation ».


Verberie (Oise). Dès la moisson faite, la fouille est entreprise sous la direction scientifique de Jean-Claude Blanchet. On observe alors des trous de poteaux délimitant un vaste bâtiment rectangulaire, aux extrémités légèrement arrondies, de vingt mètres sur douze mètres cinquante. Les trente neuf tours de poteaux (qui apparaissent comme des points verts sur la photo précédente) maintenaient un mur extérieur en bois et en torchis. La charpente était soutenue par six gros poteaux internes. Les fosses attenantes à cette construction ont livré du matériel du IIe et IIIe siècle avant notre ère. Photo : R. Agache / Ministère de la Culture
L’archéologie aérienne n’est pas une nouvelle science, mais un nouveau regard sur le passé. Elle consiste à rechercher du ciel les traces du passé et surtout à fixer par des images photographiques les anomalies révélatrices, souvent fugitives, pour les étudier attentivement, les archiver et comparer les images obtenues au fil des saisons. La vision aérienne donne le recul nécessaire à la bonne compréhension du paysage et des phénomènes révélateurs, parfois difficilement perceptibles au sol, et parfois même pas du tout.
Le site Web du ministère de la Culture doit nécessairement être consulté dans ses différentes rubriques dont voici les quatre principales :
La discipline et ses enjeux, où sont évoqués l’historique de ses recherches en France et à l’étranger, l’inventaire de la carte archéologique, la protection du patrimoine et un portrait de Roger Agache réalisé par Jean-Claude Blanchet.
Les indices révélateurs et leur extraordinaire polymorphisme, en avion comme au sol, sont exposés avec une abondante illustration. Des exemples sont donnés, des sources de confusions et d’erreurs parfois cocasses.
La prospection elle-même : techniques et méthodes. Comment préparer une mission aérienne, comment s’y prendre, quelles sont les techniques de prises de vues, etc.
Les découvertes et les résultats. C’est la rubrique la plus importante car les résultats sont considérables, d’autant plus qu’ils sont confrontés avec les données des fouilles récentes, surtout en Picardie où des chantiers sont menés à bien pour la période du Néolithique au Moyen Âge. L’archéologie aérienne ne fournit que des indices et le dernier mot revient toujours aux fouilles, même quand il s'agit de tracés se rapportant à l'époque moderne (voyez quelques exemples pour les deux dernières guerres).
Les recherches d’avion et les grandes fouilles scientifiques qui suivirent ont complètement renouvelé et bouleversé nos connaissances, notamment en ce qui concerne les grandes fermes isolées de la noblesse gauloise et les sanctuaires de cette période… Pour l’époque romaine, on a maintenant une image fascinante de toute l’implantation rurale qui, en Picardie, était totalement inconnue : camps romains, temples, théâtres, thermes et des centaines de villas aux plans stéréotypés, rigoureusement géométriques. Bref, une campagne profondément romanisée et bien mise en valeur. On comprend que Christian Goudineau, professeur au Collège de France, ait pu parler ici de « l’apport ahurissant » de l’archéologie aérienne.
Enfin, ce site est complété par un jeu interactif dans lequel l’internaute teste ses « qualités de prospecteur ». Cette séquence ludo-éducative, entièrement conçue avec la technologie flash, s’adresse tout particulièrement aux jeunes, leur offrant la possibilité d’approfondir leurs connaissances.
Longtemps considérée avec suspicion, l'archéologie aérienne est aujourd’hui devenue une opération prioritaire pour la gestion du patrimoine enfoui. La France est prospectée d’avion avec de très grands succès par une cinquantaine de spécialistes, grâce aux efforts considérables mis en place par le ministère de la Culture et des Collectivités territoriales. Enfin, dans ce site web du ministère de la Culture (mission de la recherche et de la technologie), la législation de l’archéologie est rappelée, ainsi que les adresses de toutes les directions régionales des Affaires Culturelles où les autorisations doivent être obligatoirement demandées. Enfin, on trouvera dans ce site Web une bibliographie détaillée des publications de Roger Agache dont on ne donne ici que les principaux titres. 

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gaby

 Gaby Aghion (née Gabrielle Hanoka, à Alexandrie, en 1921, et morte à Paris le 27 septembre 2014) est une styliste française.

Elle est la fondatrice de la maison de mode française Chloé, une enseigne de vêtements de luxe spécialisée plus particulièrement dans le prêt-à-porter, ce qui la distingue de la majorité des autres grandes marques du secteur de la mode. Gaby Aghion est également célèbre pour avoir inventé et popularisé le terme même de prêt-à-porter.

Née en Égypte, elle est élevée dans un milieu francophile et ouvert. Son père était fabriquant de cigarettes. Après le mariage, elle adopte le nom de son mari, le militant communiste Raymond Aghion (Alexandrie, 1921 - Paris, le 24 juin 2009). Ils déménagent à Paris en 1945.

En 1952, Gaby lance la marque Chloé - le prénom de son amie Huysmans - à Paris et invente le prêt-à-porter de luxe. Elle conçoit six modèles qu'elle fait réaliser par une couturière et va en personne les proposer aux boutiques en vogue. Ses relations dans la haute société parisienne lui apportent de nombreux soutiens : Jacques Lenoir, avec lequel elle s'associe en 1953, la fondatrice de l'hebdomadaire Elle Hélène Lazareff, la directrice du Jardin des modes Maïmé Arnodin. Il faut attendre 1956 pour voir une véritable collection qu'elle présente au Café de Flore.

La même année, Raymond Aghion part en Italie, où il restera jusqu'à 1956. Cette année-là leur fils, Philippe, est né.

Gaby se définit elle-même comme « une beauté sombre et un esprit bohème ». Elle a tôt rejeté les formes rigides caractérisant la mode des années 1950 et s'est évertué à créer une nouvelle catégorie de vêtements féminins dans le secteur du haut-de-gamme de l'époque dominé par la haute couture, le « prêt-à-porter de luxe », un concept alors unique en son temps. Son objectif était de produire des vêtements avant tout doux et féminins, dans des tissus qui ne contraignent pas le corps.

Gaby Aghion et Jacques Lenoir sont restés à la tête de cette maison jusqu'en 1985, année où Chloé a été racheté par Dunhill Holdings P.L.C. (aujourd'hui Groupe Richemont).

En décembre 2013, elle est faite chevalier de la Légion d'honneur.

Gaby Aghion décède le 27 septembre 2014, à l'âge de 93 ans.

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agnelli

 Susanna Agnelli, née le 24 avril 1922 à Turin et morte le 15 mai 2009 à Rome[1] (Italie), est une personnalité politique et une personnalité du monde des affaires italienne.

Fille d’Edoardo Agnelli (1892-1935), fondateur de la station de sport d’hiver de Sestrières, et de Virginia Bourbon del Monte (1899-1945), qui eurent sept enfants (Giovanni, Clara, Susanna, Maria Sole, Cristiana, Giorgio et Umberto), elle est la sœur de Gianni Agnelli, surnommé l’Avvocato qui a dirigé Fiat de 1964 jusqu’en 2003 et d’Umberto Agnelli qui lui a succédé dans cette fonction entre 2003 et 2004. Elle est la fille .

À la mort de leur père dans un accident d’avion, en juillet 1935, le grand-père, Giovanni Agnelli, prit en charge les enfants, mais leur mère intervint auprès de Mussolini pour en récupérer la garde.

En juin 1940, quand l’Italie entra en guerre aux côtés de l’Allemagne, elle commence à travailler dans les hôpitaux et s’occupe d’enfants pendant toute la guerre. Après avoir éprouvé une grave maladie du cœur et une déception sentimentale, elle s’engage dans la Croix-Rouge sur les bateaux ramenant des soldats blessés d’Afrique[1].

À la fin de la guerre, Susanna Agnelli organisa un corps d’ambulanciers pour suivre l’armée et assister les civils[1]. Elle retrouva à Forte dei Marmi un ancien ami, le comte Urbano Rattazzi[réf. nécessaire], qu’elle épousa en 1945[1]. Entre 1945 et 1974, ils eurent six enfants, Ilaria, Samaritana, Cristiano, Delfina, Lupo et Priscilla. Pendant cette période, elle termine ses études et obtient le titre de docteur en Arts et philosophie.

Membre du Parti républicain italien, sa carrière politique commença en 1974 quand elle est élue maire de Monte Argentario, charge qu’elle assure jusqu’en 1984. Pendant cette période, elle est également élue député en 1976, puis sénatrice en 1983. En juin 1979, elle est également élue au Parlement européen[1].

Susanna Agnelli est nommée secrétaire d’État aux affaires étrangères successivement par Craxi (1986-1987), De Mita (1987-1989), et Andreotti (1989-1991)[1].

Elle est ministre des affaires étrangères en 1995-1996 dans le gouvernement Lamberto Dini, seule femme à avoir tenu ce poste en Italie[1]. Elle est parmi les partisans de l’entrée de l’Italie dans l’euro et du respect des critères de Maastricht par son pays (déficit budgétaire inférieur à 3 % du PIB et endettement inférieur à 60 % du PIB).

Elle est membre du conseil d’administration d’IFI, holding de tête de la famille Agnelli qui chapeaute toutes les participations financières et sociétés du groupe familial, dont le fleuron est Fiat.

Elle a fondé le Téléthon italien[1].

Elle est aussi un écrivain reconnu. Ses principales œuvres sont Vestivamo alla marinara (1975), Gente alla deriva (1980), Ricordati Gualeguaychu (1982), Addio, addio mio ultimo amore (1985). Elle a également tenu une rubrique intitulée Risposte private (réponses privées) dans l’hebdomadaire Oggi, dans laquelle elle donnait des conseils aux lecteurs qui lui écrivaient au sujet de leurs relations familiales et sentimentales.

Distinction

elle est faite Chevalier grand-croix de l'Ordre du Mérite de la République italienne le 21 mai 1996.

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roger agnelli

 Roger Agnelli (né le 3 mai 1959 à Sao Paulo et mort le 19 mars 2016) était un entrepreneur brésilien qui, de 2001 à 2011, a été président de Vale, un géant minier.

Roger Agnelli est mort le samedi 19 mars 2016 dans le crash de son avion de tourisme à Sao Paulo. Au moins 6 autres personnes ont été tués lorsque l'avion de tourisme s'est écrasé sur un immeuble à Sao Paulo. Le service de presse des pompiers de l'Etat de Sao Paulo, dans le sud-est du Brésil, a annoncé que les sept occupants de l'avion avaient tous été tués, et l'Administration nationale de l'aviation civile a indiqué que l'appareil était enregistré au nom d'Agnelli.

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spiro

 Spiro Theodore Agnew, né Theodore Spiro Anagnostopoulos, le 9 novembre 1918 à Baltimore dans le Maryland et décédé le 17 septembre 1996 à Berlin (en) dans le Maryland, a été gouverneur du Maryland et le 39e vice-président des États-Unis d'Amérique, de 1969 à 1973, durant le premier mandat présidentiel de Richard Nixon et une partie du second mandat.

Né d'un père restaurateur immigré de Grèce en 1897, Spiro Agnew a étudié la chimie à l'université Johns-Hopkins (Maryland), et dispose d'un diplôme en droit de l'université de Baltimore (Maryland).

En 1962, il est élu en tant que républicain réformiste à la direction du comté de Baltimore, une place forte démocrate dans le Maryland.

En 1966, il est élu gouverneur du Maryland. À ce poste, il entreprend des réformes fiscales et judiciaires et acquiert une image de modéré notamment après les émeutes qui suivirent l'assassinat de Martin Luther King Jr.

Ainsi cette image de républicain modéré associée à ses origines de fils d'immigrés grecs à la tête d'un bastion démocrate en font un candidat idéal à la vice-présidence en 1968 au côté de Richard Nixon.

Durant la campagne électorale, Agnew est l'objet de quolibets virulents de la part de ses adversaires et des pacifistes, après avoir dénoncé publiquement et violemment les critiques contre la politique américaine au Viêt Nam.

Agnew est le premier à réellement stigmatiser les progressistes radicaux (progressistes de gauche).

Il est élu au côté de Richard Nixon en 1968 ; ils sont tous deux réélus en 1972 et écrasent leurs opposants démocrates (George McGovern et R. Sargent Shriver) avec plus de 60 % des suffrages.

Le 10 octobre 1973, Agnew devient le second vice-président de l'histoire américaine à démissionner en cours de mandat pour un scandale datant de son mandat de gouverneur du Maryland. Il est accusé de corruption passive et d'évasion fiscale. Il ne conteste pas l'accusation d'évasion fiscale. Il est condamné à payer 10 000 dollars -correspondant au redressement fiscal pour les revenus non déclarés- et à trois ans de mise à l'épreuve. Les poursuites pour corruption pendant son mandat de vice-président sont abandonnées. Il est remplacé par Gerald Ford.

Agnew a toujours soutenu que les accusations d'évasion fiscale et de corruption étaient une tentative de Nixon pour détourner l'attention, croissante, du scandale du Watergate. En 1980, Agnew publie un mémoire dans lequel il écrit que Nixon et son chef d'état-major, Alexander Haig, l'avaient menacé de l'assassiner s'il refusait de démissionner de la vice-présidence. Haig lui aurait dit de «partir tranquillement, sinon...». Agnew a également écrit un roman, la décision Canfield, sur un vice-président qui a été "détruit par sa propre ambition".

Discrédité, il se retire de la vie politique, et devient dirigeant de sociétés.

Spiro Agnew meurt le 17 septembre 1996, quelques heures après avoir été hospitalisé, et qu'ait été diagnostiquée une forme avancée, et jusqu'alors non détectée, de leucémie.

Il est enterré au cimetière Dulaney Valley Memorial Gardens à Timonium, Maryland, en dehors de Baltimore.

Spiro Agnew a été, avec Dan Quayle, un des vice-présidents les plus impopulaires du XXe siècle.

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agrippa

Marcus Vipsanius Agrippa (de 63 à 12 av. J.-C.) général et homme politique romain

Il mit ses qualités d'homme de guerre au service de son ami Octave, le futur empereur Auguste dont il épousa la fille Julie. Possible successeur Auguste, il mourut avant lui.

Présent au côté d'Octave dés la mort de César en 44 av. J.-C., Agrippa permit par ses victoires militaires( Bataille de Nauloque en 36 av. J.-C. contre Sextus Pompée, Bataille d'Actium en 31 av J.-C. contre Antoine) l'affirmation de l'autorité d'Octave, l'instalation du principat et la fin des guerres civiles.

Durant le principat Agrippa participe aux nouvelles conquêtes de l'empire en Espagne (20 et 19 av. J.-C.) et sur le Danube notamment (13 et 12 av. J.-C.).

Agrippa est avec Mécène un des très proches conseillers d'Auguste.

A la mort de son gendre C. claudius Marcellus en 23 av. J.-C., Auguste est gravement malade. Il n'a eu qu'une fille, Julie, de ses deux mariages (avec Scribonia puis Livie). Préoccupé par sa succession il décide de favoriser Agrippa.

Agrippa reçoit un imperium exceptionnel, la puissance tribunicienne et assure la cogérance avec Auguste. En 21 av. J.-C. il épouse Julie, de cette union naissent notamment : Caius César, Lucius César et Agrippine l'ancienne (Future épouse de Germanicus).

Agrippa fit construire sur le Champ de Mars les premiers thermes à Rome, propriété privée qu'il légua au peuple romain : les Thermes d'Agrippa.

Il réalisa à proximité de ces thermes la permière version d'un temple dédié à toutes les divinités, le Panthéon.

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Agrippa_d'Aubigné

 Le poète et historien français Théodore Agrippa d’Aubigné nait le 8 février de 1552. Sa mère meurt en le mettant au monde, c’est pour cette raison qu’il se prénomme Agrippa du latin aegre partus (accouchement difficile).

Eduqué dans les idées humanistes et la religion protestante, à l’âge de sept ans il peut déjà lire le latin, l’hébreu, le grec et le français.

Témoin du martyre des suppliciés d’Amboise, il étudie d’abord à Paris, puis en 1565, deux ans après la mort de son père, pour éviter les persécutions, il est envoyé à Genève. Lorsqu’en 1567 la deuxième guerre de religion éclate, il rejoint l’armée protestante. Soldat et conseiller fidèle du jeune roi de Navarre, le futur Henri IV, il prend part à plusieurs batailles Après la conversion d »Henri IV au catholicisme, Agrippa d’Aubigné, resté fidèle à la cause protestante, se met à l’écart. En 1620 il est contraint de se réfugier à Genève où il passe les dix dernières années de sa vie. Il décède le 9 mai 1630.

La plume érudite et véhémente d’Agrippa d’Aubigné nous a laissé un parfait témoignage de luttes politiques et religieuses qui ont bouleversé l’Europe du XVIème siècle. Dans son œuvre la plus célèbre, « Les tragiques », il exprime sa colère contre les persécutions subies par les protestants.

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agrippine

 Julia Agrippina dite Agrippine la Jeune (née le 6 novembre 15 après JC et morte assassinée sur ordre de son fils en mars 59) est la fille du général romain Germanicus et d’Agrippine l’Aînée. Descendante directe de l’empereur Auguste, elle sera sœur, épouse et mère d’empereur.

 Agrippine nait en Germanie. Alors qu’elle a deux ans, sa famille rentre à Rome et son père est accueilli triomphalement, succès qui provoque la jalousie et la rivalité de l’empereur Tibère. Germanicus meurt en 19, probablement sur ordre de Tibère, et sa famille fait les frais de la jalousie de l’empereur. Deux frères d’Agrippine sont enfermés et leur mère est exilée ; tous trois meurent sans avoir retrouvé la liberté.

En 28, Tibère choisit Cneius Domitius Ahenobarbus comme époux pour Agrippine, qui a alors treize ou quatorze ans. Le 15 décembre 37, Agrippine accouche de son seul enfant, le futur Néron. La même année, le frère d’Agrippine, Caligula, succède à Tibère sur le trône. en 39, accusée d’adultère et de complicité dans un complot contre l’empereur, Agrippine est exilée sur les Îles Pontines, exil qui dura jusqu’à la chute de Caligula et l’avènement de Claude, oncle d’Agrippine, en 41.

En 48, la femme de l’empereur Claude meurt et il cherche à se marier à nouveau. Agrippine l’emporte sur ses concurrentes et le mariage est officialisé en 49. Par ses manœuvres et son influence sur l’empereur, Agrippine s’empare des richesses de plusieurs notables et parvient à pousser Claude à adopter Néron, son fils. Néron devient alors le rival de Britannicus, fils de Claude et Messaline.

En 54, Claude meurt opportunément et des historiens suggèrent qu’il aurait pu être assassiné sur ordre d’Agrippine se sentant en danger. Agrippine s’arrange alors pour retenir Britannicus et ses sœurs auprès d’elle tandis que Néron va se faire reconnaître par la garde prétorienne. Son fils devenu empereur, Agrippine cherche à conserver le pouvoir, notamment à travers de nombreux partisans dans l’armée ; se sentant menacé par son influence, cinq ans après être devenu empereur, Néron la fait assassiner.

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agujetas

 Manuel de los Santos Pastor dit Agujetas ou Agujetas de Jerez, est un chanteur de flamenco (cantaor en espagnol) gitan espagnol né à Rota près de Cadix, en 1939 et mort à Jerez le 25 décembre 2015.

Agujetas commence à travailler dans la forge de son père avant de partir pour Madrid. il participe à l'enregistrement de la Magna Antología del Cante, une anthologie du flamenco compilée par le musicologue José Blas Vega. Son père Agujeta el Viejo, lui a transmis la tradition du cante de Jerez hérité de Manuel Torre. Ses enfants Dolores Agujetas et Antonio Agujetas sont aussi chanteurs de flamenco, ainsi que ses frères Dorgo, Paco, Diego et Luis.

Héritier d'une tradition orale, il déclare, dans le documentaire de Dominique Abel qui lui est consacré, Agujetas, cantaor, qu'il ne sait ni lire ni écrire et qu'un cantaor qui saurait lire ne vaudrait rien. Il ajoute qu'il connaît toutes ses letras par cœur. Il apparaît aussi dans le film de Carlos Saura, Flamenco.

Manuel Agujetas est mort vendredi 25 décembre 2015 des suites d'une longue maladie à l'âge de 76 ans, selon plusieurs médias espagnols parmi lesquels El Mundo et El País.

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maurice

Nationalité : France
Né(e) à : Uzès (Gard) , le 20/12/1926
Mort(e) le : 28-5-2014
Biographie :

Maurice Agulhon est un historien français.

Élève de l'École normale supérieure, il enseigne dans les lycées de Toulon et de Marseille. Il obtient un détachement au CNRS en 1954. A partir de 1957, il enseigne à la Faculté des lettres d'Aix (puis université de Provence, Aix-Marseille I), avec le titre de professeur à partir de 1969.

De 1972 et jusqu'à 1986, il est professeur à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris I). En 1986, il est élu professeur au Collège de France, jusqu'à 1997.

Ses travaux portent sur le concept de sociabilité, religieuse et politique (Pénitents et francs-maçons de l'Ancienne Provence, 1968 ; La République au Village, 1970). Ses travaux évoluent ensuite vers l'étude de la symbolique républicaine (Marianne au Combat, 1979, Marianne au Pouvoir, 1989, Les Métamorphoses de Marianne, 2001).

Ce républicain intransigeant, qui fut longtemps président de la Société d'histoire de la Révolution de 1848, se confronte aussi avec le verbe et la pratique gaulliennes dans Coup d'État et République, 1997, et De Gaulle, histoire, symbole, mythe, 2000. Il est aussi l'auteur de synthèses (1848 ou l'Apprentissage de la République (1848-1852), 1973 ; La République de 1880 à nos jours, 1990, qui obtient le Grand Prix Gobert de l'Académie française).

Il signa la pétition Liberté pour l'histoire. Maurice Agulhon a légué sa bibliothèque personnelle au service commun de la documentation de l'université d'Avignon.

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ahmadou

 Ahmadou Babatoura Ahidjo (né le 24 août 1924 à Garoua, Cameroun - mort le 30 novembre 1989 à Dakar, Sénégal) est le premier président de la République du Cameroun.

Fils d'un chef foulbé de religion musulmane, Ahidjo est un autodidacte qui a intégré l'administration française comme télégraphiste puis opérateur radio.

Élu à l'assemblée territoriale du Cameroun en 1947, il devient conseiller de l'Assemblée de l'Union française de 1953 à 1958 et président de celle-ci en 1957. Vice-Premier ministre chargé de l'intérieur après l'octroi de l'autonomie interne au Cameroun, puis ministre de l'Intérieur (mai 1957). Grâce à un passage en force sagement orchestré par Jean Ramadier, haut-commissaire français de l'État du Cameroun sous tutelle des Nations unies, il fait tomber le gouvernement André-Marie Mbida en démissionnant avec la totalité des ministres du Nord qui lui sont fidèles. Il remplace ainsi André-Marie Mbida à la tête du gouvernement en février 19582. Grâce à son parti l'Union camerounaise, à une constitution taillée sur mesure, à un tripatouillage électoral et l'aide active de l'armée française qui réduit les rébellions bamiléké et bassa (de l'Union des populations camerounaises (UPC) proche des communistes de Ruben Um Nyobe), il est élu en mai 1960 président de la République. Proclamant l'amnistie des maquisards de l'UPC, il réussit à ramener une confiance couronnée par la réunification avec une partie du Cameroun britannique (qui refuse l'intégration au Nigeria après référendum). Le pays devient un État fédéral en octobre 1961.

Ahidjo pense mener un développement économique qui favoriserait l'unification progressive du pays. En avril 1964, Mbida Marguerite, âgée de 36 ans, mère de quatre enfants et épouse du prisonnier politique Mbida condamné à trois ans de prison ferme, se présenta comme tête de liste du PDC aux élections législatives d’avril 1964. Le PDC fut le seul parti politique à avoir osé se présenter à ces élections législatives. Les leaders d’opinion camerounais de cette époque sont tous soit en exil soit en prison. Les résultats de ces élections selon des sources dignes de foi donnent une victoire massive au PDC dans ce qui s’appelle alors le Nyong-et-Sanaga. Cette victoire électorale leur fut confisquée au nom de l’unité nationale et du parti unique en gestation. Les électeurs refusèrent que leur soit volée cette victoire électorale. Le gouvernement camerounais de 1964 fit descendre la gendarmerie dans les villages et les protestataires furent massivement déportés vers les camps de concentration tristement célèbres de Mantoum, Tcholliré et Mokolo. Il est réélu en 1965.

Malgré l'opposition du Parti des démocrates camerounais et de l'UPC, il fonde en 1966 un parti unique, l'Union nationale camerounaise (UNC), assigne André-Marie Mbida en résidence surveillée3 et met fin en 1970 à la rébellion de l'UPC (exécution d'Ernest Ouandié). Il est réélu en 1970. Un référendum approuve en mai 1972 une constitution qui fait du Cameroun un État unitaire. Si le président défend à l'extérieur les instances de l'OUA, il se retire cependant, en 1973, de l'Organisation commune africaine et malgache (OCAM).

De façon inattendue, Ahidjo âgé de 58 ans, qui tient le pays d'une main de fer en ayant réduit à néant la contestation de son régime, si forte au début de son règne, décide, tout d’un coup, de se retirer du pouvoir et de céder sa place à son successeur constitutionnel, Paul Biya, le 4 novembre 1982, officiellement pour raisons de santé. Il quitte l'UNC l'année suivante à cause de conflits internes.

Après une tentative avortée de coup d'État contre le gouvernement à laquelle il a toujours nié avoir participé le 6 avril 1984, il est accusé et condamné à mort l'année suivante par contumace.

Séjournant alors entre la France, l'Espagne et le Sénégal pendant ces événements, il ne rentra jamais au Cameroun et s'installe au Sénégal. Il y meurt le 30 novembre 1989 et y demeure enterré.

Il était l'époux de Germaine Ahidjo.

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carolineCaroline Aigle (12 septembre 1974- 21 août 2007) fut la première femme pilote de chasse dans l'Armée de l'air française.

Originaire de Bergerac, née à Montauban, elle a très jeune parcouru une bonne partie de l'Afrique où son père a servi comme médecin militaire, avant de rejoindre à 14 ans le Lycée Militaire de Saint-Cyr. Après avoir fait ses études au Lycée militaire de Saint-Cyr (classes de 2nde à Terminale) puis au Prytanée militaire (Mathématiques supérieures et Mathématiques spéciales), Caroline Aigle est admise en 1994 à la fois à l'École Polytechnique (surnommée l'X) et à l'École normale supérieure . Elle décide d'intégrer l'École Polytechnique (Promotion X 1994). X étant une école militaire, elle effectue son service militaire obligatoire (1994-1995) au 13e bataillon de chasseurs alpins. Elle choisit à l'issue des 2 années d'études de l'X d'intégrer en 3e et dernière année (1996-1997) de l'École de l'air puis à la fin de ses études en 1997 de servir dans l'armée de l'air.

Le 28 mai 1999, elle est devenue la première française brevetée pilote de chasse.

Elle fut affectée sur Mirage 2000-5 à l'Escadron de chasse 2/2 Côte-d'Or à Dijon en 2000. Elle fut commandant d'escadrille à partir de 2005.

En septembre 2006 elle a été affectée à la "Sécurité des vols" du Commandement des forces aériennes à Metz.

Caroline Aigle était aussi une sportive accomplie, championne de France militaire de triathlon 1997, championne du monde militaire de triathlon par équipe 1997 et vice-championne du monde militaire de triathlon par équipe 1999.

Elle est décédée (cancer foudroyant décelé un mois avant sa mort) le 21 août 2007. Elle totalisait près de 1.600 heures de vol.

Elle laisse 2 enfants, Marc (né le 12 juillet 2005) et Gabriel, ainsi que son compagnon Christophe Deketelaere, né le 27 septembre 1964. Ce dernier fut pilote de chasse sur Jaguar à Toul-Rosières et instructeur sur Alpha Jet à Tours pendant 14 ans, puis il rejoint les opérations de la Base aérienne de Dijon en 2000 et quitta l’Armée de l’air en 2002 pour intégrer la patrouille aérienne Breitling Jet Team.

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alvin

Alvin Ailey

Né à Rogers (États-Unis) le 05/01/1931 ; Mort à New York (États-Unis) le 01/12/1989

Fondateur de la troupe Alvin Ailey American Dance Theater, Alvin Ailey est un danseur et chorégraphe afro-américain. Célèbre pour avoir totalement révolutionné la danse moderne, mais également pour avoir oeuvré pour une meilleure reconnaissance des danseurs afro-américains, il a reçu de nombreux prix. Le président Barack Obama lui a même remis la médaille de la Liberté, à titre posthume.

Alvin Ailey est né au Texas en 1931. Abandonné par son père alors qu'il n'avait que six mois, il a eu une enfance plutôt difficile, entre la ségrégation raciale, les innombrables déménagements et les difficultés de sa mère à trouver un travail. Tous deux partent pour Los Angeles en 1942. Le jeune homme a déjà des prédispositions pour les arts de la scène : il chante dans une chorale, et adore se rendre au théâtre. C'est en 1949 qu'il commence vraiment à danser et intègre un studio d'Hollywood dirigé par Lester Horton. C'est l'une des premières écoles de danse à être multiraciale. Très vite, le jeune Alvin se prend de passion pour la danse, tout en entreprenant des études de langues à l'université.

En 1953, il s'engage avec la compagnie de danse de Lester Horton : ils montent des spectacles, et le jeune Alvin participe même à des tournages à Hollywood. L'année suivante, il joue dans la comédie musicale "House of Flowers", de Truman Capote, à Broadway. Après avoir fondé sa propre troupe, Alvin Ailey American Dance Theater, en 1958, il surfe sur le succès. En tout, les danseurs produiront plus de deux cents pièces originales. Avec cette compagnie multiraciale, il s'est également beaucoup investi pour la lutte contre le racisme. Cependant, rongé par le sida, le talentueux chorégraphe décède en 1989, dans la fleur de l'âge.

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Thérèse Aillaud est une femme politique française née le 5 novembre 1931 à Tarascon (Bouches-du-Rhône) et morte le 25 février 2015 (à 83 ans) dans la même ville.

Chef de Cabinet du Sous-préfet d'Arles, elle a notamment eu la responsabilité de l'accueil des communautés Harkies au lendemain de la guerre d'Algérie. Elle démissionne de la fonction publique pour se présenter aux élections municipales de 1983 à Tarascon.

► Députée de la Seizième circonscription des Bouches-du-Rhône (1993-1997), elle intègre le groupe RPR après un court passage au sein du groupe République et Liberté. En 1994, elle s'engage en faveur de la candidature de Jacques Chirac aux élections présidentielles et fait partie à ce titre du club du 4 novembre (en référence aux parlementaires qui soutenaient J. Chirac à la date où il annonça sa candidature). Fidèle à son engagement, elle fût raporteur de la loi du 11 juin 1994 relative aux harkis, rapatriés, anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie.

► Maire de Tarascon (1983-2002), élue à 4 reprises, elle a marqué l'histoire de sa commune en s'engageant dans une politique culturelle forte avec la réouverture du théâtre détruit par les flammes, la mise en valeur du château du Roi René à travers une collaboration étroite avec la galerie Maeght et la rénovation du centre ancien.

► Conseillère générale du Canton de Tarascon (1985-2002), elle sera contrainte d'abandonner son mandat auquel lui succèdera son adjoint, Lucien Limousin, élu à son tour Maire de Tarascon en 2014.

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aimable

Aimable Pluchard est né le 10 mai 1922 à Trith-Sainth-Léger dans le nord de la France. Son père Louis Pluchart était lamineur dans les mines et il ne voulait pas que son fils Aimable de son vrai prénom fasse le même métier. Il voulait être footballeur, un jour il prend un coup de pied dans les dents. Voulant également pratiquer le saxo, il du suite à cet accident abandonner cet instrument. Il se tourne vers l'accordéon.  

C'est la guerre, il doit quitter à 20 ans son pays. Il arrive à Paris à vélo avec son accordéon et sa valise. Il commence comme accordeurs de pianos. Il démarre sur la Butte Montmartre, ensuite sur les grands boulevards au Floréal. Mais il est facétieux avec l'occupant, il est envoyé au STO (STO = organisation allemande qui pendant la 2ème guerre mondiale a fait transporter un grand nombre de français en Allemagne pour qu'ils y effectuent leur 'service de travail' - le 'Arbeitsdienst'). Grâce à une jolie allemande, il s'évade, rejoint Paris et reprend son métier de musicien.

Il se fait connaître, il part jouer à Londres, en Allemagne à nouveau, en Angleterre, en Espagne et un jour il rentre aux disques VOGUE (il y restera toute sa carrière, ainsi que chez Crosio, sa marque d'accordéon). Il était fidèle en amour, en amitié.

Grand 'mélodiste', il enregistre plus de 10 000 titres, il aura le surnom de BOTTIN MONDIAL de la chanson.

Il obtient avec André Verchuren, Yvette Horner, Edouard Duleu, Marcel Azzola le TRIOMPHE DU DISQUE FRANCAIS.

Sa carrière se poursuit, les bals, les télés, les radios, il enregistra tous les styles, viennois, musette, moderne, hit parade, classique, bavarois.

Il sera le seul accordéoniste français à faire le 'Ed Sullivan Show' plusieurs fois et à animer le bal des bretons aux Etats Unis. 

Il nous quittera le 31 octobre 1995 suite à une crise cardiaque, entouré des siens en son domicile de Villemoisson-sur-Orge. Il y habita environ une cinquantaine d'années aussi.

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AIT

Hocine Aït Ahmed (en kabyle : Ḥusin At Ḥmed), né le 20 août 1926 à Aït Yahia (Ain El Hammam, dans la wilaya de Tizi-Ouzou) en Kabylie, Algérie et mort le 23 décembre 2015 à Lausanne (Suisse), est un homme politique algérien.

Après avoir été pendant la guerre d'indépendance algérienne l'un des principaux chefs du Front de libération nationale (FLN), Aït Ahmed démissionne du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et de tous les organes du nouveau pouvoir lors de la crise de l'été 1962. En septembre 1963, il fonde le Front des forces socialistes (FFS), qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique.

Arrêté et condamné à mort en 1964, il s'évade de la prison d'El Harrach le 1er mai 1966. Exilé en Suisse, il devient docteur honoris causa. Il rentre en Algérie après les émeutes de 1988 mais quitte de nouveau son pays après l'assassinat du président en exercice, Mohamed Boudiaf, en 1992. Il reviendra à plusieurs reprises en Algérie, notamment à l'occasion du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération (1er novembre 1954).

À 16 ans, encore lycéen, il adhère au Parti du peuple algérien (PPA). Il devient, rapidement, le plus jeune membre du Comité central auquel il présente, en 1948, un rapport décisif sur les formes et la stratégie de la lutte armée pour l’indépendance.

Lors du congrès clandestin du PPA tenu à Belcourt (un quartier d'Alger) en 1947, il avait déjà préconisé la création d'une Organisation spéciale (OS) chargée de la formation des cadres militaires et de la mise en place d’un dispositif clandestin pour amorcer et développer la lutte armée.

Désigné par le comité central du PPA au Bureau politique, il se voit confier la direction de l'OS, en remplacement de Mohamed Belouizad, atteint de tuberculose. Durant deux ans, il a mis en place – à l’échelle nationale – les structures pour la formation politique et militaire pour mener à bien la guerre de libération. C’est dans ce contexte qu’il organise le braquage de la poste d’Oran, qui permit, en mars 1949, de s’emparer d’une importante somme d’argent, sans effusion de sang.

Des rumeurs disent que l’aile « légaliste » des instances dirigeantes du PPA-MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques), exclut pour « berbérisme » Aït Ahmed et porte Ahmed Ben Bella à la tête de l’OS, dont il était le responsable en Oranie. La découverte de l'OS par les services de renseignement français précipite la dissolution de l'OS.

Le 1er mai 1952 Aït Ahmed s'installe au Caire en Égypte. Recherché par les autorités françaises, il est désigné membre de la délégation du PPA-MTLD, en exil au Caire. Aït Ahmed insiste sur l'importance de la diplomatie pour donner une visibilité politique au niveau international du « mouvement de libération ».

Il assiste à la première Conférence des partis socialistes asiatiques, réunie en janvier 1953 à Rangoon en Birmanie. L’une des premières résolutions adoptée par cette organisation d'inspiration marxiste consiste à soutenir la lutte de libération du Maghreb. La Conférence met en place un bureau anti-colonial dont le rôle, notamment, est de suivre les luttes anti-coloniales auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU). Aït Ahmed se rend au Pakistan, en Inde et en Indonésie pour créer des comités de soutien à la cause de l'indépendance algérienne.

En avril 1955, il dirige la délégation algérienne à la conférence de Bandung. Les résolutions prises par cette conférence en faveur du droit à l’autodétermination et à l’indépendance des trois pays du Maghreb ont été préparées par les trois partis nationalistes (Tunisie, Maroc, Algérie) qui ont su mener une action commune sur la base d’un « Mémorandum maghrébin ».

En avril 1956, il ouvre et dirige le bureau de la délégation du FLN à New York. En septembre 1956, le problème algérien est inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l'ONU. Ce qui provoque le retrait retentissant de la délégation française, présidée par le Premier ministre Antoine Pinay.

En octobre 1956, Aït Ahmed est arrêté par les autorités françaises, en compagnie de Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider, Ahmed Ben Bella et Mostefa Lacheraf, dans l’avion qui les conduisait du Maroc à Tunis où devait se tenir une conférence maghrébine de la Paix.

Tout au long de sa détention, Aït Ahmed communique avec les dirigeants du FLN-ALN. Dans la plus importante de ces communications, Aït Ahmed en appelle avec urgence à la création d’un gouvernement provisoire en exil. Il considère que cette initiative peut contribuer à résorber la crise interne suscitée par des responsables qui s’opposent au congrès de la Soummam (tenu en août 1956), et préparent un congrès antagoniste.

Membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) et du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Hocine Aït Ahmed, dès sa libération, en 1962, prend une position ferme contre la violence de l’état-major des frontières. Il met en garde les notables politiques contre un processus de crise qui risque de dégénérer en guerre civile.

Il dénonce le groupe de Tlemcen et le groupe Tizi Ouzou. Il appelle les forces d’avant-gardes – femmes, syndicats, étudiants etc. – pour faire barrage aux affrontements autodestructeurs. Les grandes manifestations populaires au cri de « Sabaʿa snin barakat ! » (« Sept ans, ça suffit ! ») avaient pu interrompre momentanément ces violences.

Élu membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC) – sur une liste unique de candidats dont il dénonce le principe –, il accepte néanmoins d’y siéger pour un double objectif. Premièrement s’efforcer de promouvoir à partir de cette institution une vie politique avec des débats publics en y associant la société. Deuxièmement veiller à ce que la commission chargée d’élaborer la constitution au sein de l’ANC termine son projet de constitution et le soumette aux débats libres et démocratiques des « élus » de la nation. Il fallait que l’ANC adopte le projet de constitution dans les délais légaux afin de le soumettre au corps électoral par voie référendaire.

La préfabrication d’une Constitution dans un cinéma à Alger a dessaisi l’Assemblée nationale constituante de sa prérogative essentielle qui est de fonder les bases d’un État de droit. Hocine Aït Ahmed ne s’est pas contenté de démissionner avec quelques députés dont le président de l’Assemblée Ferhat Abbas. Il profite de la campagne publique qu’il mène contre le « coup de force constitutionnel » pour créer le Front des forces socialistes (FFS) en septembre 1963.

Les « Blitz Operationen », les opérations éclair, déclenchées par l’Armée et la police politique visent à prévenir l’enracinement d’une opposition démocratique au sein de la population. L'objectif des troubles créés par ces opérations était de permettre le développement de l'appareil d’oppression. La répression qui s’abat sur la Kabylie n’épargne pas les militants politiques actifs sur l’ensemble du pays avec pour but de présenter le FFS comme un mouvement séparatiste. Le FFS choisit alors de créer des maquis de résistance qui se dressèrent contre la terreur des troupes militaro policières. L'épisode de cette révolte, dit révolte du FFS ou ce que fut communément appelé insurrection de Kabylie durera plusieurs mois et sera conduit par Hocine Aït Ahmed et le colonel Mohand Oulhadj. Le bilan de la répression féroce des troupes du colonel Boumédienne s'élève à plus de 400 morts dans les rangs Kabyles.
L’influence modératrice du FFS empêcha l'affrontement de dériver jusqu'à une guerre civile totale et le capital politique du parti au sein de la population se renforça. Arrêté en octobre 1964, Hocine Aït Ahmed est condamné à mort, puis gracié. Il est ensuite déporté à la prison de Lambèse.

Malgré ce revers pour le FFS, le président Ahmed Ben Bella constate l'échec de la stratégie du chef d’état-major Houari Boumédiène et de sa police politique à porter un coup d'arrêt à ce mouvement de résistance, il décide donc d'entrer dans un processus de négociation. À la suite de négociations menées à l’étranger, le FLN (Parti unique) et le FFS parviennent à un accord, qui sera rendu public par la presse nationale le 16 juin 1965. Trois jours plus tard (le 19 juin 1965), le coup d’État, perpétré par Houari Boumédiène met fin à toute possibilité de pluralisme politique pour sauvegarder l’orthodoxie de la pensée unique.

Le 1er mai 1966, Aït Ahmed s’évade de la prison d’El Harrach, et se réfugie en Suisse. Il n'a de cesse de militer pour la promotion et la défense des droits de l’homme et pour l’unité du Maghreb. Il obtient sa licence en droit à Lausanne en Suisse. Puis, il soutient une thèse de doctorat, à Nancy, en 1975, sur Les Droits de l’homme dans la Charte et la pratique de l’OUA.

À l’occasion du « printemps berbère » (1980), il joue avec le FFS un rôle modérateur d'encadrement politique des militants afin d’empêcher l’irruption de la violence et d'inscrire la revendication linguistique et culturelle dans l’exigence du pluralisme politique, à l'intérieur de la nation algérienne. Le 16 décembre 1985, il lance avec Ahmed Ben Bella, depuis Londres, un appel au peuple algérien pour l’instauration de la démocratie et le respect des droits de l’homme. Les deux anciens du FLN font de la restitution au peuple algérien de son droit à l’autodétermination la pierre angulaire d’une « alternative démocratique ».

Assassinat à Paris le 7 avril 1987, d'Ali Mécili, avocat au barreau de Paris, figure marquante de l'opposition démocratique au régime d'Alger, bras droit de Hocine Aït Ahmed. Deux mois plus tard, la police française arrête le tueur présumé, un petit truand algérien aux ordres de la Sécurité militaire, les services secrets de l'armée algérienne. Mais au lieu d'être remis à la justice, il est réexpédié à Alger.

Les événements sanglants d’octobre 1988 et ses répercussions internationales poussent la dictature algérienne à un semblant d'ouverture.

Après 23 ans d'exil, Aït Ahmed rentre en Algérie en décembre 1989. Après moult péripéties, le FFS est finalement reconnu.

À l’occasion de l’annulation du premier tour des élections législatives de 1991, Hocine Aït-Ahmed met en garde contre le danger de voir les armes prendre le pas sur les urnes. Son parti organise, le 2 janvier 1992, la plus grande manifestation que la capitale ait connue depuis l’indépendance, avec pour credo « Ni État policier, ni République intégriste ».

En juin 1992, une semaine avant l’assassinat de Mohamed Boudiaf, Aït Ahmed propose une conférence nationale destinée à promouvoir une sortie de crise sur le modèle sud-africain. Après l’assassinat de Boudiaf, le climat de terreur et le verrouillage total de la vie publique s'aggravant, Aït Ahmed préfère s'exiler pour continuer à mener son combat.

En 1995, Aït Ahmed signe à Rome, avec les représentants de six autres formations et des personnalités politiques, la plate-forme de Sant'Egidio pour la sortie de crise et pour le retour à la paix.

Les signataires du « Contrat national » dit de Rome s'entendent sur un contrat politique constitué d'un ensemble d’engagements dont les plus importants sont l’alternance au pouvoir, la liberté de culte, la primauté de la loi légitime sur tout autre loi issue d’assemblées non élues légitimement, l’égalité des citoyens sans distinction d’aucune sorte, l’accession au pouvoir par des moyens pacifiques, le rejet de la violence pour se maintenir au pouvoir ou pour y parvenir.

Le 2 février 1999, il est de nouveau en Algérie. Sa candidature à l’élection présidentielle est annoncée trois jours plus tard. Après une campagne électorale, menée à travers tout le pays, il se retire, le 14 avril, veille du scrutin, en compagnie de tous les autres candidats, pour dénoncer la fraude qui a déjà commencé et qui intronisera un président mal élu. Abdelaziz Bouteflika sera élu avec une forte majorité.

Victime d’un infarctus, Aït Ahmed est transféré en Suisse à l’hôpital de Lausanne pour y être opéré. Après sa convalescence, il a repris toutes ses activités au sein du FFS.

Aït Ahmed poursuit son combat politique pour contribuer à sortir l’Algérie de l'« omerta internationale » dont est victime le peuple algérien. Il continue en effet à assumer ses responsabilités sur deux fronts :

– à travers ses contacts et ses voyages à l’étranger, il poursuit son travail diplomatique pour aider à sortir l’Algérie de l’ormerta internationale ;
– sur le plan intérieur, il continue son combat pour une solution politique. Il participe étroitement à la direction du FFS dans le cadre de ses prérogatives, il veille sur les traditions du débat démocratique pour que la base militante joue son rôle moteur aussi bien à l’intérieur qu’en direction de la société.

Le 23 décembre 2015, Hocine Aït Ahmed meurt à Lausanne, en Suisse, à l'âge de 89 ans

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akerman

Chantal Akerman (parfois erronément orthographié Chantal Ackerman), est une réalisatrice et scénariste belge, également actrice, productrice, directrice de la photographie et monteuse, née le 6 juin 1950 à Bruxelles et morte le 5 octobre 2015 à Paris. Elle est considérée comme une des figures de proue du cinéma moderne.

Chantal Akerman est issue d'une famille juive polonaise. Ses grands-parents et sa mère ont été déportés à Auschwitz, seule sa mère en est revenue.

L'angoisse chronique de sa mère est un thème majeur de son œuvre. Avec les rapports sexe/amour/argent, l'ennui et le vide existentiel, l'humour triste et la solitude. Elle analyse les comportements humains en posant la question du bonheur. Sa relation au judaïsme, toujours plus intense, traverse toute sa filmographie.

C'est Pierrot le fou de Jean-Luc Godard qui a provoqué sa vocation. Formellement, Michael Snow sera sa deuxième profonde influence. Elle déclare le 5 juin 2004 au Centre Pompidou : « Godard m'a donné de l'énergie et les formalistes m'ont libérée. » Son travail est contemporain de celui du Wim Wenders des débuts.

André Delvaux l'a soutenue dès son premier court métrage (Saute ma ville, 1968), un film pré-punk où l'adolescente exprimait de manière explosive son besoin vital de libération.

Après un court passage à l'Institut national supérieur des arts du spectacle, en 1967-1968, et la réalisation en 1971 de L'enfant aimé ou je joue à être une femme mariée, un deuxième film (depuis longtemps invisible) que la cinéaste estime raté parce que pas assez construit, précis, dirigé, Chantal Akerman est partie avec Samy Szlingerbaum à New York où elle a fréquenté assidûment l'Anthology Film Archives (cinémathèque). Elle y a découvert le cinéma expérimental américain (Michael Snow, Andy Warhol, Jonas Mekas, etc.).

« Ils m'ont ouvert les yeux sur beaucoup de choses : les rapports entre un film et son propre corps, le temps comme la chose essentielle d'un film, le temps et l'énergie. C'est en regardant leurs films que j'ai trouvé le courage de tenter autre chose. »

Vivant de petits boulots, elle est parvenue à tourner plusieurs films. En 1972, La Chambre, un court-métrage à base d'un lent panoramique horizontal qui balaie l'espace à 360 degrés plusieurs fois et Hôtel Monterey, 63 minutes, une suite de plans fixes précisément cadrés et de lents travellings dans les couloirs, la musique apparaissant lorsque l'on sort de l'immeuble par le toit où un panoramique balaie l'horizon urbain. Puis, en 1973, Hanging Out Yonkers, son premier essai de documentaire (sur des adolescents à problèmes fréquentant un centre social), inachevé. Les rushs sont parfois projetés en cinémathèque ou lors de rétrospective.

Chantal Akerman vit ensuite à Paris. Elle retourne à New York en 1976, après sa reconnaissance internationale, pour réaliser News from home (89 minutes), une lecture des lettres inquiètes et plaintives que lui envoyait sa maman pendant son séjour, accompagnée par des plans monumentaux (façades, rues, métro) de la mégapole. Le film se clôt par un très long travelling arrière, la caméra posée sur un bateau s'éloignant des tours jumelles du World Trade Center. La cinéaste reviendra dans cette ville pour tourner Histoires d'Amérique en 1988 et Un divan à New York en 1996.

Dans le Nouvel Observateur en 1989, Chantal Akerman explique : « Je me retournais dans mon lit, inquiète. Et brusquement, en une seule minute, j'ai tout vu Jeanne Dielman… »

Parmi les films de sa longue carrière, les plus importants sont Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975) (son chef-d'œuvre), une description méticuleuse, en illusion de temps réel (proche de l'hyperréalisme) de l'aliénation, avec Delphine Seyrig (« C'est un film sur l'espace et le temps et sur la façon d'organiser sa vie pour n'avoir aucun temps libre, pour ne pas se laisser submerger par l'angoisse et l'obsession de la mort ») ; Les Rendez-vous d'Anna (1978) avec Aurore Clément, un très autobiographique road movie en train (d'Allemagne à Paris en passant par Louvain et Bruxelles) ; la comédie musicale Golden Eighties (1986) (une variation à la Jacques Demy de ses thèmes habituels avec Lio) ; sa tentative de comédie romantique américaine à la Ernst Lubitsch (ou à la Woody Allen) Un divan à New York (1996, avec William Hurt et Juliette Binoche) et La Captive (2000, avec Sylvie Testud et Stanislas Merhar), son adaptation, écrite avec Eric de Kuyper, de La Prisonnière de Marcel Proust, influencée par Vertigo d'Alfred Hitchcock et les mélodrames morbides de Ievgueni Bauer.

En 2006, Chantal Akerman détourne une commande (un documentaire sur Israël) pour revenir à un travail plus personnel, son plus intime depuis les années 1970 (voix off autobiographique accompagnant des plans fixes hyperréalistes tournés en vidéo), tourné à Tel-Aviv et monté à Paris, sur l'exil, l'exil des autres, l'exil de soi-même, le repli sur soi, le déséquilibre mental, le temps, l'espace et les tâches ménagères qui deviennent des « actes héroïques de la vie quotidienne ». La conclusion de ce film, intitulé Là-bas, est : « Le paradis n'existe pas. »

La cinéaste, qui souffrait de troubles maniaco-dépressifs, se suicide à 65 ans, le 5 octobre 2015, à Paris.

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akhénaton

Akhénaton : Né en 1391 av JC
Décédé en 1362 av.JC

Fils d'Aménophis III et de la reine Tiyi, il a imposé la première religion monothéiste connue de l'histoire, le culte du disque solaire Aton.

C'est vers 1375 avant notre ère qu'Aménophis IV, couronné sous le nom de Néferkhéperouré, « Les manifestations de Rê sont parfaites », Ouâenrê, « L'Unique de Rê », alors âgé de seize ans, monte sur le trône d'Égypte. En butte sans doute au conservatisme et à l'hostilité du clergé thébain, il décide, en l'an 4 du règne, d'abandonner le culte du dieu dynastique Amon, le « dieu caché », et d'imposer le culte exclusif d'Aton, qui devient la personnification du disque solaire source de toute vie. Aménophis IV prend alors le nom de Akhénaton, « Celui qui est bénéfique (ou utile) à Aton ».

Il interdit le culte des anciens dieux égyptiens, et abandonne la ville d'Amon, Thèbes, pour fonder une cité nouvelle, vierge de la présence du dieu thébain. Il choisit comme emplacement un lieu désertique en Moyenne-Égypte, sur la rive orientale du Nil, et, en l'an 5 de son règne, il y fait construire la cité d'Akhetaton (« L'horizon d'Aton »), situé sur le site de l'actuelle Tell el-Amarna. Toute la cour et l'administration royales déménagent dans la nouvelle capitale, dont les temples, dédiés au dieu unique Aton, sont à ciel ouvert pour permettre à ses rayons bienfaisants d'y pénétrer.

On attribue souvent cette révolution culturelle et religieuse au seul Akhénaton, mais il semble qu'il n'ait fait qu'imposer une tendance née durant le règne de son père, Aménophis III. Nicolas Grimal (Histoire de l'Égypte ancienne, p. 272) parle d'une « solarisation » des principaux dieux sous ce roi et le culte exclusif du Disque solaire en serait l'aboutissement logique.

Avant Akhénaton, Aton était un dieu mineur dont l'existence est attestée dès le Moyen Empire. Au Nouvel Empire, Thoutmosis III se plaça sous sa protection et Aménophis III, dont l'une des épithètes était « Rayonnement d'Aton », encouragea le culte du dieu. Akhénaton ira plus loin : il fera du Disque solaire le dieu universel, l'Unique « qui n'a pas son pareil », le démiurge qui répète son acte créateur à chaque lever du soleil. Pour souligner la royauté céleste d'Aton, le nom du dieu est inscrit dans des cartouches : il est « Rê-Horakhty qui se réjouit dans l'horizon », « Le Souverain (heka) des deux horizons ».

Le roi est l'image terrestre d'Aton, son « enfant parfait » ; avec la Grande Épouse royale, Néfertiti, il est le seul intermédiaire entre la divinité et les humains. A l'instar de la triade Amon – Mout – Khonsou, le couple royal forme avec Aton une triade divine adorée dans les demeures des hauts dignitaires.

Le règne d'Akhénaton voit l'émergence de l'art amarnien, qui se caractérise d'une part par un style naturaliste où abondent les plantes, les fleurs et les oiseaux, et d'autre part par la représentation plutôt réaliste des personnages, poussant parfois jusqu'à la caricature apparente, alors que l'art traditionnel était plutôt idéalisant. L'art officiel représente le roi avec une physionomie androgyne, la tête énorme et très allongée, les lèvres épaisses, les hanches exagérément larges et le ventre proéminent.

Peut-être Akhénaton avait-il un physique très ingrat, voire un handicap. On a aussi avancé l'hypothèse selon laquelle le roi aurait été atteint d'une maladie génétique rare et transmissible à sa descendance : le Syndrome de Marfan à moins que ce ne soit le syndrome de Froehlich. Si tel était le cas, Néfertiti, de même que les grands dignitaires l'auraient eue aussi, car ils sont représentés de la même manière, ce qui paraît tout de même invraisemblable. Ou encore, le roi aurait été atteint d'épilepsie, provoquant chez lui de longues crises hallucinatoires et douloureuses.

Quoi qu'il en soit, il nous est impossible de dire si l'iconographie de la famille royale reflète la réalité ou si au contraire il s'agit d'une volonté de souligner sa singularité divine.

En effet, il ne faut pas oublier que l'art amarnien fut un art de cour qui, comme tout l'art égyptien, devait respecter les normes imposant la perspective hiérarchique. Certains archéologues estiment par conséquent que les artistes d'Amarna ne faisaient que suivre une exigence de pharaon qui voulait que fût mis en évidence le lien exclusif qui l'unissait au Dieu unique créateur de toute vie.

On prête aussi à Akhénaton des talents de poète, s'il est vrai qu'il a lui-même composé le Grand Hymne à Aton gravé dans la tombe d'Aÿ.

Loin de l'image idyllique d'un pharaon poète et rêveur mystique, image peut-être exagérée par l'imaginaire collectif, le règne d'Akhénaton est aussi considéré par les égyptologues comme une période sombre dans l'histoire de l'Égypte antique. La révolution religieuse d'Akhénaton entraîna la persécution des dieux du panthéon traditionnel : suppression de leur culte, fermeture de temples, confiscation des biens du clergé, dégradation des effigies divines, ce qui vaudra au roi d'être surnommé le pharaon hérétique. D'autre part, comme Akhénaton avait omis de venir en aide aux alliés palestiniens et syriens de l'Égypte, menacés par les Hittites, sa passivité causa la perte de la plupart des protectorats égyptiens dans ces régions. Il est certain aussi que, dû à une centralisation excessive, mais apparemment inefficace, et à la confiscation des domaines des temples, l'Égypte connut une grave crise économique. En effet, en l'absence de tout numéraire, le système économique et social était basé sur le troc et sur la distribution des ressources stockées dans les greniers de l'État et des temples, de sorte que la confiscation des « domaines divins » par la couronne ruinait « tout un système de production et de redistribution qu'aucune structure nouvelle ne vient remplacer. » (Histoire de l'Égypte ancienne, p. 275)

Le culte d'Aton s'éteint avec la mort d'Akhénaton, en l'an 18 de son règne, et l'art égyptien revient au style classique idéalisant. Les successeurs d'Akhénaton ayant tout fait pour effacer les traces de ce pharaon hérétique, il faut avouer que nous connaissons très mal cette période troublée. On ignore, par exemple, les raisons de la mort d'Akhénaton (maladie ? assassinat ? suicide ?) de même que le lien exact de parenté entre lui et son successeur le plus connu (fils ? gendre ?), le jeune Toutankhamon (qui s'appelait Toutankhaton avant la restauration du culte d'Amon). Il existe une hypothèse qui affirme que Kiya, la « Grande Épouse, aimée du Roi », serait la mère de Toutankhamon, après la disgrâce ou la mort de Néfertiti, étant donné qu'une autre femme que Néfertiti est représentée sur une peinture murale dans un palais d'Akhetaton, dans la chambre du pharaon plus précisément. En tout cas, le bref intermède monothéiste n'aura pas ébranlé les bases de la religion égyptienne. D'après Nicolas Grimal, « l'impact de cette réforme sur la population est quasiment nul » (Histoire de l'Égypte ancienne, p. 274) : même si l'entourage du roi s'était tourné vers Aton, la piété populaire n'avait jamais cessé de vénérer les anciens dieux.

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bella

Bella Akhmadoulina née le 10 avril 1937 à Moscou - morte le 29 novembre 2010 (à 73 ans) est une poétesse, scénariste et actrice russe.

Fille unique d'un père tatar, haut fonctionnaire des douanes (Akhat Valéievich Akhmadouline) et d'une mère d'origine italienne (Nadejda Macarovna Lazareva) qui, selon certaines sources, œuvrait comme traductrice au KGB, la future poétesse travaille un an dans un journal à grand tirage, Le Constructeur du métro, après ses études secondaires.

En 1954, elle épouse le poète Evgueni Evtouchenko.

En 1955, elle entre à l'Institut Littéraire Gorki où, tout en poursuivant ses études, elle fait publier des poèmes et des articles dans différents journaux. Sanctionnée en 1959 pour s'être opposée à la persécution exercée contre Boris Pasternak, elle peut néanmoins terminer ses études en 1960.

Ses premiers vers avaient été publiés, alors qu'elle n'avait que 18 ans, dans la revue officielle Octobre, et son premier recueil, La chaîne, sorti en 1962, a un succès retentissant mais est critiqué par le gouvernement, ce qui lui cause ensuite des problèmes d'édition. À la même époque, elle participe au « Mouvement des tribunes », dont le principe est dire des poèmes devant des milliers de personnes au stade Loujniki, à l'Université Lomonossov à Moscou, au Musée Polytechnique et ailleurs aux côtés d'Evgueni Evtouchenko Евгений Евтушенко, d'Andreï Voznessenski Андрей Вознесенский, de Boulat Okoudjava Булат Окуджава et de Robert Rojdestvenski Роберт Рождественский.

En 1960, elle divorce puis épouse le conteur Iouri Nagibin Юрий Нагибин. C'est l'époque où elle est membre du mouvement "Nouvelle vague littéraire", d'un groupe d'écrivains qui embrasse l'idéologie occidentale. Après la déstalinisation et la période de dégel, et avec le remplacement de Nikita Khrouchtchev par Leonid Brejnev, en 1964, elle est critiquée dans son pays « pour son style » et, quand elle ne peut s'exprimer dans la presse et les médias soviétiques, elle le fait dans la presse des autres pays, le New York Times par exemple et les radios étrangères comme Radio Liberty ou Voice of America. Dans cette mouvance, elle fait partie des signataires de lettres de soutien aux opposants du régime soviétique, comme Andreï Sakharov, Lev Kopelev, Georgy Vladimov, Vladimir Voinovich et d'autres.

En 1968 elle divorce à nouveau puis, en 1974, épouse l'artiste Boris Messerer Борис Мессерер, dont elle aura eu deux filles, Elisabeth et Anna.

En 1979, dans l'almanach Metropole (aux 12 exemplaires dactylographiés), elle critique le régime, avec beaucoup d'autres écrivains.

En 1984, elle est honorée de l'ordre de l'Amitié des Peuples.

Le recueil Histoire de pluie et autres poèmes, traduit en français par Christine Zeytounian Beloüs, rassemble des poèmes écrits de 1956 à 2006. Bella Akhmadoulina fait aussi des traductions en russe de poètes géorgiens, arméniens, kazakhs, tchouvaches, français, italiens, tchétchènes, polonais, hongrois, bulgares… Elle est traduite, à son tour, en français, en allemand (à Francfort) et en anglais (aux États-Unis en 1969), en japonais, en italien, en arabe, en polonais, en tchèque, en danois, en arménien, en géorgien, en letton, en kurde, en roumain… En outre, elle écrit des essais, des scénarios et elle est comédienne à l'écran.

Après avoir été interdite de publication et exclue de l'Union des Écrivains (en), elle en devient secrétaire. Elle est membre honoraire de l'Académie américaine des Arts et Lettres (en).

Elle signe, en 1993, après la chute du régime soviétique, la « lettre des 42 », qui demande l'interdiction des mouvements et partis communistes et nationalistes en Russie.

Elle demeure avec Boris Messerer et près de leurs deux filles, à Peredelkino (en), village de datchas en banlieue de Moscou, où elle meurt subitement à 73 ans, le 29 novembre 2010.

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Ahmad-Al-Alawi-13

 Al-'Alawi d'Ahmad (dit ibn 'Aliwa), est ne a Mostaghanem, en Algérie, en 1291/1869. Il était un grand Sufi, un exegete coranique, un poète mystique, un réformateur social, un rechercher de philosophie, un jurnaliste et un auteur. Il a reneveller le tariqa de Shadhili-Darkawi, puis il a fondé l''ordre d'Alawi-Darqawi qui porte son nom.

Son enseignement a souligné la nature triple de la religion musulmane comme mentionné dans le hadith de Gabriel : L'Islam, représenté par sa soumission centripète et extérieure aux règles de la loi sacrée. Iman (foi vraie), dans les principes de la foi d'Al-Sunna d'Ahl. Ihsan (la perfection de la foi) dans la connaissance d'Allah que la manière dont le soufisme fournit les moyens aussi. Il entretenu des travaux dans chacune de ces sphères, bien que son legs le plus important s'étendent a son oeuvre manière spirituelle. Ce qui a souligné la connaissance d'Allah (ma'rifa) par la pratique de la retraite solitaire (khalwa) sous la surveillance du cheik, et l'invocation (dhik) du nom suprême.

L'ordre du cheik Ahmad Al-'Alawi s'était etendu a tout le monde musulman. Il était l'un des plus grands maîtres de Soufi de notre siècle. Il est mort dans Mostaghanem en 1353/1934.

 Le Cheikh Ahmed El-Alawi (1869-1934), dont l'œuvre monumentale commence à peine à être connue en Occident, a été et demeure ce qu'on peut appeler, selon la terminologie adéquate, le pôle (Qutb) des saints du 20è siècle. Son rôle essentiel tient dans la revivification de cet Islam universel pour lequel il ne cesse de faire entendre sa voix de sagesse au-dessus de toutes les confusions; Il tient aussi dans le lien profond, divin et visible qui relie tous les hommes et qu'il a su élever jusqu'à la conscience de tous ceux qui l'approchèrent et de tous ceux qui aujourd'hui rencontrent son œuvre irremplaçable et son influence spirituelle toujours vivante dans des hommes qui se dirigent selon cette lumière éternelle, dont les prophètes sont la source présente parmi nous et en nous.

Ce qui ne l'empêcha pas d'ouvrir un dialogue d'une ampleur philosophique et d'une tolérance rare avec la civilisation occidentale, dont il savait juger les mérites comme les méfaits. C'est dans cette op tique extrêmement large, mais fondée sur des principes de pensée extrêmement rigoureux , que toute son œuvre s'est construite, souvent appelée par les circonstances. C'est ainsi qu'il fonda et dirigea deux revues, "Lissane-Eddine" (-1912- Le Langage Traditionnel ) et "Al Balagh el-djazairi" (-1926- Le Message Algérien ) dans lesquelles la vision d'un soufi se porte sur des problèmes qui sont plus que jamais les nôtres, mais les solutions qu'il préconisa attendent toujours d'être appliquées. On doit au Cheikh El-Alawi de nombreux ouvrages traitant du Tassawuf (soufisme, de théologie, de philosophie traditionnelle et de commentaires Coraniques.

Quand on connaît le rôle essentiel que les confréries soufis ont joué dans un monde musulman déboussolé, on peut comprendre mieux l'action du Cheikh El-Alawi, qui fonda la Tariqa qui porte son nom et qui a rayonné à travers le monde. Il fut l'un de ces hommes universels qui ont su transmettre par leur sagesse, leur enseignement, un méssage de paix, d'amour et de fraternité universelle.

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dodi

  Dodi Al Fayed

Né à Alexandrie (Egypte) le 15/04/1955 ; Mort à Paris (France) le 31/08/1997

Dodi Fayed est né en 1955 à Alexandrie. Sa mère, Samira Khashoggi, est la soeur du billionaire Adnan Khashoggi. Son père, Mohamed Al Fayed, est un billionaire qui a fait fortune dans le pétrole, et possède la fameuse chaîne de magasins anglaise Harrods, ainsi que l'hôtel Ritz-Carlton à Paris. Dodi Fayed est leur fils unique.

Après de prestigieuses études en Egypte puis en Suisse, il fait son service militaire à Londres. Il travaille brièvement à l'ambassade des Emirats arabes à Londres, puis devient producteur de cinéma au début des années 1980. Il fonde sa propre maison de production, Alied Stars Inc. Il produit "Les chariots de feu", qui remporte quatre oscars, puis "F/X" en 1986, "Hook" en 1991 et "La lettre écarlate", avec Demi Moore, en 1995. Il se fait alors connaître par son train de vie flamboyant. Il possède des résidences à Londres, Paris, New York, Los Angeles et en Suisse. Il apprécie les voitures de luxe et les belles femmes, et profite pleinement des soirées VIP de la nuit londonienne. Il est ami avec Tony Curtis, Farrah Fawcett et Brooke Shields. En 1987, il épouse le mannequin Suzanne Gregard. Leur mariage dure huit mois, et se solde par un divorce.

En 1997, Dodi Fayed passe des vacances à Saint-Tropez avec la princesse Diana. Les paparazzi estiment qu'une relation amoureuse se tisse à cette période entre Dodi et Diana. En 1997, il se trouve à ses côtés lorsque leur taxi accélère pour échapper aux voitures de paparazzi. La voiture s'écrase dans le tunnel de la voie Georges-Pompidou. L'accident coûte la vie à Dodi Fayed, ainsi qu'à la princesse Diana, son chauffeur et son garde du corps.

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    Jamal al-Jamal (né en 1957 et mort le 1er janvier 2014) était un diplomate palestinien. Il a été ambassadeur de la République Tchèque du 10 Octobre 2013 jusqu'à sa mort au 1er janvier 2014.

Jamal al-Jamal est né en 1957, dans le camp de réfugiés de Chatila, à Beyrouth. Sa famille est originaire de Jaffa dans ce qui est maintenant Israël. Il a rejoint le Fatah en 1975 et a été nommé ambassadeur adjoint de la Bulgarie en 1979. À partir de 1984, il a servi en tant que diplomate à Prague, puis en tant qu'ambassadeur. Entre 2005 et 2013, il a fonctionné comme consul général à Alexandrie, en Egypte. En Octobre 2013, il a été nommé ambassadeur auprès de la République Tchèque.

Selon la police tchèque, al-Jamal a été mortellement blessé dans une explosion qui a secoué sa résidence officielle le jour de la Nouvelle Année 2014. Il est mort quelques heures après avoir été transporté à l'hôpital, selon les autorités. La police tchèque affirment que l'explosion a été causée par un engin explosif dans un coffre-fort, ce qui ne semble pas être une attaque planifiée.
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Warda Al Jazairia

Née à Paris (France) le 22/07/1939 ; Morte à Le Caire (Égypte) le 17/05/2012

Warda Al-Jazairia est une chanteuse algérienne affichant plus de soixante ans de carrière des années 1950 à sa mort en 2012. Surnommée "la rose algérienne", elle est considérée comme l'une des plus grandes voix de la musique arabe moderne.

Née Warda Ftouki, l'artiste voit le jour le 22 juillet 1939 à Paris. De père algérien et de mère libanaise, elle grandit dans la capitale française où elle est fortement influencée par les différentes cultures l'animant. Son père, propriétaire du cabaret "Tam-Tam", lui offre ses premiers pas sur scène à l'adolescence, conscient du potentiel de sa voix. Dès 11 ans, elle participe à un show radio sur Paris Inter, et passe pour la première fois en studio dans la foulée. Mais le début de la guerre d'Algérie oblige la famille à partir pour le Liban en 1956. Elle y reprend sa carrière de zéro, et se fait connaître via les cabarets. En 1959, elle pose sa voix sur "Al Satan al baraka", qui lui offre un premier succès d'estime et du travail en Égypte.

Son mariage avec un officier algérien en 1961 la contraint à quitter la scène pendant dix ans, avant son retour en 1972 suite à son divorce. Elle s'installe alors en Égypte, et retrouve une grande popularité grâce à des chants tour à tour patriotiques et romantiques. Elle revient en France pour se produire à l'Olympia en 1979. Malgré plusieurs périodes noires dans sa carrière, la profondeur de l'artiste lui permet de durer au sommet de l'affiche dans les années 1990. Des titres comme "Harare Amphibie" et "Bennes Bio" assurent cette pérennité, avant que des soucis de santé l'éloignent définitivement de la scène.

Après quelques apparitions éparses à la fin de sa vie, elle meurt le 17 mai 2012 au Caire.

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nour

 Né le 28 avril 1946. Mort le 11 août 2015.
Nour El-Sherif  est un acteur égyptien. Son nom de naissance est Jeber Hairan Arab [Mohammad Gaber Mohammad Abdallah selon la biographie de l'Institut du Monde Arabe, Paris, en 2015] 

L'acteur égyptien Nour El-Shérif s'est éteint au Caire le 11 août à 69 ans après un long combat contre le cancer des poumons.
Né en 1946 au Caire, Nour El-Shérif, de son vrai nom Mohammad Gaber Mohammad Abdallah, était, depuis près de quarante ans, l'une des stars du cinéma égyptien.

Diplômé de l'Institut supérieur des Arts dramatiques du Caire en 1967, le rôle de Kamal Abdel Gawad le révèle la même année dans "Le Palais des désirs" de Hassan al-Imam, adapté de la trilogie cairote de Naguib Mahfouz. En 1970, dans "Le Mirage" de Anwar al-Chennawi, il tient le rôle difficile d'un jeune homme inhibé qui échoue dans sa virilité auprès de sa femme. En 1972, il joue le rôle d'un jeune gardien isolé face à Souad Hosni et Mahmoud Morsi dans "Ma femme et le chien" de Saïd Marzouk.
En 1975, il est l'étudiant contestataire emprisonné dans "Al-Karnak" de Ali Badrakhan.
En 1975 également, il se lance dans la production avec sa femme, l'actrice Poussi. L'aventure commence avec "Le Cercle de la vengeance" de Samir Seif. En 1980, il produit "Un coup de soleil", premier film de Mohamed Khan, devenu depuis l'un des cinéastes majeurs de la nouvelle vague égyptienne.
Youssef Chahine lui confie en 1982 son propre rôle dans "La Mémoire" et le propulse sur la scène internationale en 1997 dans "Le Destin", où il incarne le célèbre philosophe et théologien rationaliste Averroès.
En 1982 également, il tourne dans "La Jalousie mortelle", qui marque le début d'une longue et étroite collaboration avec Atef al-Tayeb, dont il produira, en 1983, le deuxième long métrage, "Le Chauffeur de bus", considéré comme l'un des chefs-d'œuvre du cinéma égyptien, dans lequel il joue. Ils tourneront ensemble huit films, dont "Nagui Al-Ali" (1992), où il incarne le célèbre caricaturiste palestinien, et "Une nuit chaude" (1995), où il joue le rôle d'un chauffeur de taxi. Ce film a reçu le Grand Prix à la 3ème Biennale des cinémas arabes à Paris en 1996.
En 2000, il passe à la réalisation avec son premier long métrage, "Les Amoureux".
En 2006, il tourne dans "L'Immeuble Yacoubian" de Marwan Hamed, adapté du roman éponyme de Alaa El Aswany.

Présent dans quelque 200 films, il a joué le rôle principal dans quelques pièces de théâtre et dans une centaine de feuilletons télévisés, dont "Haroun Al-Rachid", "Omar Ibn Abdel Aziz" et "La Famille du Hajj Metwalli". Sa carrière a été couronnée de nombreux prix.

L'IMA lui rend hommage le 13 octobre 2015 en présentant au public français son dernier film, "A l'heure du Caire" (2014) de Amir Ramsès, où il joue le rôle d'un père atteint d'Alzheimer. Ce film lui a permis d'obtenir le Prix d'interprétation masculine au Festival International du Film Arabe (FIFA, Oran) en juin 2015.
Nour El-Shérif, a été le Président du Jury de la 8e Biennale des cinémas arabes à Paris - 2006.

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Al-Waxman

Albert Samuel Waxman, surnommé « Al », acteur et réalisateur (né à Toronto le 2 mars 1935, décédé à Toronto le 17 janvier 2001). Il joue le rôle de Larry King, la vedette de King of Kensington (1975-1980), une comédie de situation télévisée du réseau anglais de la Société Radio-Canada (SRC) et devient l'un des acteurs canadiens les plus connus. Par la suite, il interprète divers rôles dans des dramatiques télévisées, ce qui lui vaut des éloges de la critique. Il fait ses études d'art dramatique à New York en 1959, joue dans des films hollywoodiens et réalise de courts et de longs métrages canadiens. Il joue ensuite dans King of Kensington, à la télévision anglaise de la SRC, et remporte un prix ACTRA en 1976.

Son interprétation remarquable d'un manoeuvre au chômage dans The Winnings of Frankie Walls lui vaut le Earle Grey Award en 1981, récompense extrêmement convoitée. Il joue aussi le rôle du Lieutenant Bert Samuels dans la série télévisée américaine Cagney and Lacey de 1981 à 1988. Waxman réalise le film Maggie's Secret (1990) pour le réseau anglais de la SRC, ce qui lui vaut une mise en nomination pour un Emmy et le Scott Newman Award pour son travail de sensibilisation au problème d'abus des drogues et de l'alcool.

Durant les années 1980 et 1990, il est réalisateur pour la télévision nationale canadienne et américaine (il réalise des épisodes de Littlest Hobo, Cagney and Lacey, Night Heat, Hitchcock Presents et Max Glick) et metteur en scène pour le théâtre (A Shayne Maidel et Lost in Yonkers). Très respecté de ses confrères, il agit comme président de l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision de 1989 à 1992.

Waxman participe activement à des collectes de fonds et à des activités de charité partout au Canada. En 1992, il est coproducteur délégué, coréalisateur et présentateur de la série Missing Treasures (une émission visant à réunir les enfants disparus et les parents). La série reçoit les hommages du Houston International Film Festival et le Gold Award destiné à la meilleure émission d'affaires publiques.

Au cours des années 1990, Waxman poursuit sa carrière de comédien et est acclamé par un vaste public pour son interprétation dans plusieurs téléfilms et longs métrages américains et canadiens. Citons, entre autres, I Still Dream of Jeannie, Scales of Justice, Due South, Cagney & Lacey Reunion, Golden Phoenix, Net Wort, Gotti et The Rescuers. Il a été dirigé par des géants du cinéma comme Louis Malle, Sydney Lumet et Peter Bogdanovitch. En 1997, il est chaudement acclamé au Festival de Stratford pour son interprétation de Willy Loman dans Death of a Salesman(v.f. La mort d'un commis voyageur) et est sous contrat pour jouer le rôle de Shylock dans la production du Festival de Stratford de 2001, The Merchant of Venice(v.f. Le marchand de Venise), au moment o ù il meurt soudaiment.

Waxman a reçu de nombreuses décorations et titres honorifiques pour son oeuvre, notamment un prix Gémeau en 1997 pour le téléfilm Net Worth portant sur le hockey et le prix Earle Grey en 1998 pour sa contribution à la télévision canadienne. Il est nommé membre de l'Ordre de l'Ontario en 1996 et membre de l'Ordre du Canada en 1997.

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 Abd al-Rahman Mustafa al-Qaduli , connu par son nom de guerre Abou Alaa al-Afari, ou encore Abou Suja, né en 1957 ou 1959 à Mossoul et mort le 25 mars 2016 en Syrie est un chef djihadiste d'Al-Qaïda, puis de l'État islamique. Les Etats-Unis ont annoncé l'avoir tué le 25 mars 2016, lors d'un bombardement.

Ancien professeur de physique, Abou Alaa al-Afari rejoint l'Afghanistan en 1998.

Il rallie Al-Qaïda en Irak en 2004 et participe au conflit irakien. Il aurait été l'émir de Mossoul. En 2006, il représente AQI auprès d'Al-Qaïda central au Pakistan.

En 2014, al-Afari est un des trois membres du conseil de guerre de l'État islamique et est chargé des affaires des martyrs et des femmes. Le 14 mai 2014, sa tête est mise a prix par le gouvernement américain pour 7 millions de dollars. Il semble prendre de l'importance au sein de l'EI au début de l'année 2015.

Le chercheur irakien Hisham al-Hashimi juge al-Afri « plus important, plus intelligent, et a de meilleures relations avec les gens » qu'Abou Bakr al-Baghdadi. « Il parle bien en public et a un charisme puissant [...] Tous les leaders de Daech trouvent qu'il a plus de sagesse djihadiste, une bonne capacité à mener les gens et à administrer l'organisation ». Selon al-Hashimi, al-Afri serait probablement l'héritier d'al-Baghdadi à la tête de l'EI si ce dernier devait être tué.

Le 13 mai 2015, le gouvernement irakien affirme qu'Abou Alaa al-Afari, présenté comme le numéro 2 de l'EI, a été visé par une frappe aérienne de la coalition, probablement à Tall Afar. Le Centcom affirme de son côté ne pas avoir « d'information permettant de corroborer » le fait qu'al-Afari aurait été tué.

Le 25 mars 2016, les États-Unis annoncent l'avoir tué lors d'un raid aérien (décès annoncé par le secrétaire à la Défense américain, Ash Carter, vendredi 25 mars 2016).

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 Abou Omar al-Chichani (« Omar le Tchétchène »), nom de guerre de Tarkhan Batirashvili, est un djihadiste géorgien, chef militaire de l'État islamique.

Né en 1986 d'un père géorgien chrétien et d'une mère tchétchène musulmane, il grandit dans la vallée du Pankissi, alors théâtre des guerres de Tchétchénie.

En 2006, âgé de 21 ans, il s'engage dans l'armée géorgienne et fait partie d'une unité de renseignement militaire. Il prend part à la deuxième guerre d'Ossétie du Sud en 2008, mais il est ensuite diagnostiqué tuberculeux et est réformé.

Il est arrêté en 2010 pour détention illégale d'armes. Condamné à trois ans de prison, il est relâché après seize mois de détention pour raison de santé et au bénéfice d'une amnistie générale. C'est lors de son emprisonnement qu'il se rapproche du salafisme. En 2012, il s'enfuit en Turquie et de là gagne la Syrie, touché par la guerre civile.

Il fonde d'abord le mouvement djihadiste Jaish al-Muhajireen wal-Ansar, avec lequel il prend la base aérienne de Menagh à Alep. Il rejoint ensuite l'État islamique en Irak et au Levant, selon les sources en mai, novembre ou décembre 2013. Il est nommé émir (commandant) pour le front nord de la Syrie et en janvier 2014, il reprend Jerablus aux rebelles syriens. En juin 2014, il succède à Abou Abdel Rahman al-Bilaoui, tué à la bataille de Mossoul, et est nommé émir de toute l'armée de l'État islamique en Irak et au Levant, puis de l'État islamique. Son rang exact dans la hiérarchie de l'EI n'est cependant pas connu avec exactitude, il est parfois désigné comme le « Général de l’armée noire » ou le « ministre de la guerre du califat ». Sa tête est mise à prix par les États-Unis pour cinq millions de dollars.

Le 4 mars 2016, il est visé par une frappe aérienne américaine près de Al-Chaddadeh, en Syrie. Selon l'OSDH, Abou Omar al-Chichani est grièvement blessé mais il survit à l'attaque. Toutefois, le 13 mars, l'OSDH annonce qu'il est en état de mort clinique. Le 14, les Département de la Défense des États-Unis annonce qu'il estime que Omar le Tchétchène est mort des suites de ses blessures.

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 Le prince Saoud ben Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud (ou Saoud al-Fayçal), né le 2 janvier 1940 à Taëf et mort le 9 juillet 2015 à Los Angeles, est un homme politique saoudien, membre de la dynastie saoudienne. Il est ministre des Affaires étrangères de 1975 à 2015.

Fils du roi Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud et d'Effat Al-Thunayan, et petit-fils d'Ibn Séoud, le prince Saoud ben Fayçal est diplômé en économie de l'université de Princeton. Vice-ministre du Pétrole en 1971, il devient ministre d'État chargé des Affaires étrangères en mars 1975, peu après l'assassinat de son père, puis ministre en titre le 29 octobre suivant.

Après quarante ans en fonction, il demande à être relevé « pour raison de santé » et est remplacé à son poste par Adel Al-Jubeir, ambassadeur à Washington. Il est nommé conseiller et émissaire spécial du roi Salmane. Souffrant de graves problèmes de santé, il meurt dix semaines plus tard, le 9 juillet.

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Mahmoud Al-Gohary (né le 20 février 1938 et mort le 3 septembre 2012) est un footballeur égyptien devenu entraîneur. Il est considéré comme étant l'un des meilleurs footballeurs et entraîneurs égyptiens de tous les temps, de par sa renommée et son palmarès notamment.

Attaquant du club d'Al-Ahly, il fut membre de l'équipe d'Égypte qui remporta la Coupe d'Afrique des Nations 1959 (il finira meilleur buteur de la compétition). À l'occasion du tour final disputé au Caire, il inscrivit un triplé contre l'Éthiopie.

Sa carrière de joueur fut abrégée en raison de blessures. Il devint alors entraîneur adjoint d'Al-Ahly puis entraîneur du club saoudien d'Al Ittihad Djeddah puis de Al-Ahly. Après avoir mené le club du Caire à la victoire en Ligue des Champions de la CAF en 1987, il prit en charge les destinées de l'équipe nationale qu'il qualifia pour le Mondial 90 après 56 ans d'absence dans la compétition.

Plus tard, après un intermède réussi au Zamalek (nouvelles victoires en Ligue des Champions), il tenta une deuxième expérience avec l'Équipe d'Égypte qui se traduisit par une victoire lors de la Coupe d'Afrique des Nations 1998, devenant ainsi le premier homme à remporter la CAN comme joueur et comme entraîneur.

En 2002, il devient sélectionneur de la Jordanie, qu'il qualifie pour sa première Coupe d'Asie des nations.

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al-khawarizmi

Abû `Abd Allah Muhammad ben Mūsā al-Khawārizmī né vers 783 à Khiva dans le Khwarezm qui a donné son nom, décédé vers 850 à Bagdad, mathématicien perse, est l'auteur de l'ouvrage intitulé Al-ĵabr wa'l-muqābalah, qui signifie « La transposition et la réduction », publié en 825. Le terme al-jabr fut repris par les Européens et devint plus tard le mot algèbre. Son autre ouvrage, disparu, Kitāb 'al-ĵāmi` wa'l-tafrīq bī h'isāb ’al-Hind « Livre de l'addition et de la soustraction d'après le calcul indien »), est le premier à parler du système des chiffres indiens.

Le livre contient six courts chapitres, consacré chacun à un type particulier d'équation. Il ne contient aucun chiffre. Toutes les équations sont exprimées avec des mots. Le carré de l'inconnue est nommé «le carré» ou mâl, l'inconnue est «la chose» ou shay ou jidhr, la constante est le dirham.

Son nom, al-Khuwārizmī, latinisé au Moyen Âge en Algoritmi, puis en Algorisme par les Européens, est à l'origine du mot algorithme, qui veut dire « procédure ». En revanche le principe des algorithmes était connu depuis l'Antiquité (algorithme d'Euclide), et Donald Knuth mentionne même leur usage par les Babyloniens.

De manière anecdotique, on doit aussi à ’al-Khuwārizmī la tradition consistant à appeler l'inconnue d'une équation mathématique X. En effet, dans son ouvrage ’Al-ĵabr wa'l-muqābala, il expose une méthode (un algorithme au sens propre, donc) pour expliciter une inconnue, ou šay', littéralement « chose », dans une équation du premier degré, en utilisant des ĵabr, « soustractions » (ou « transpositions ») et des muqābala, « égalités » (ou confrontation de deux entités). Après plusieurs avatars, šay ’ (écrit xay en espagnol ancien) a fini par donner X.

Gérard Berry a déclaré qu'il ne faisait aucun doute qu'Al-Khuwārizmī était l'inventeur de l'informatique. En revanche le principe des algorithmes était connu depuis l'Antiquité (algorithme d'Euclide), et Donald Knuth mentionne même leur usage par les Babyloniens.

Attention: il ne faut pas confondre ce savant avec un autre mathématicien perse Abu-'Abdollâh Mohammad Khuwârizmi qui lui est l'auteur de 'Mafâtih al-'Olum' (ouvrage en mathématique, écrit vers 976).

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 Abou Hamza al-Mouhajer, (vers 1967 - 18 avril 2010), aussi connu sous le nom d'Abou Ayyoub al-Masri, est un islamiste égyptien. Il était le chef d'Al-Qaïda en Irak après la mort de son prédécesseur, Abou Moussab Al-Zarqaoui. En 2006, il prête serment d'allégeance à Abu Abdullah al-Rashid al-Baghdadi, émir de l'État islamique d'Irak. Il est tué le 18 avril 2010 lors d'une opération conjointe de l'armée américaine et des autorités irakiennes.

Né en Égypte vers 1967, il rejoint le Jihad islamique égyptien dans les années 1980. Il aurait rencontré Abou Moussab Al-Zarqaoui au camp d'entraînement Al-Farouk, en Afghanistan en 1999. Sur place, il s'entraîne au maniement de charges et d'explosifs jusqu'à devenir un expert dans ce domaine.

Selon les aveux de son épouse, arrêtée le 18 avril 2010, jour de son décès, Masri entre au Yémen grâce à un passeport égyptien au nom de Youssef Haddad Labib. Il se marie en 1998 à Saana et devient père de trois enfants.

Il rejoint l'Irak après la chute du régime Taliban en 2001, ce que confirme son épouse, indiquant qu'il vécut successivement à Karrada, puis à Amriya dans les environs de Bagdad avant de s'établir dans la capitale lors de la chute de Saddam Hussein. Après 2003, il s'installe dans une ferme de la province de Diyala, mais en fuit après que l'exploitation ait été la cible d'un raid aérien américain. Après l'invasion des forces américaines contre l'Irak ayant abouti à l'effondrement du régime baasiste, Masri seconde Zarqaoui dans l'implantation d'une cellule d'Al-Qaïda à Bagdad.

Il participe à la bataille de Falloujah aux côtés de Zarqaoui en 2004. Après la prise de contrôle de la ville par les forces américaines, il effectue plusieurs déplacements avant de s'installer dans la province de Salahouddine, dans la région du lac Tharthar, en 2007.

Le 12 juin 2006, suite au décès d'Abou Moussab al-Zarqaoui, Abou Ayyoub al-Masri lui succède à la tête d'Al-Qaïda en Irak sous le nom d'Abou Hamza al-Mouhajer, signifiant l'émigrant. Ce pseudonyme leur étant inconnu, les enquêteurs américains réussirent toutefois à faire le rapprochement entre Abou Ayyoub al-Masri, connu des services de renseignements et Abou Hamza al-Mouhajer qui n'étaient qu'une seule et même personne. « Abou Ayyoub Al-Masri était son numéro deux » a déclaré William Caldwell, porte-parole de l'armée américaine à Bagdad, en faisant allusion à son prédécesseur, Abou Moussab Al-Zarqaoui.

Selon l'avocat Montaser al-Zayat, son vrai nom était Youssef al-Dardiri, hypothèse ne pouvant être vérifiée. Des sources ultérieures ont révélé que le nouveau chef d'Al-Qaïda en Irak était l'un des bras droits du docteur Ayman al-Zawahiri, le principal idéologue de la nébuleuse, également d'origine égyptienne. Ce dernier aurait lui-même désigné Masri pour remplacer Zarqaoui. Son véritable nom, Abdul Munih al-Badawi, est révélé lors de l'annonce officielle de son décès par le premier ministre irakien Nouri al-Maliki.

En 2006, le gouvernement américain offre une récompense de cinq millions de dollars pour la capture d'Abou Ayyoub al Masri. Toutefois, cette somme est réduite à 1 million de dollars en 2007 pour être à nouveau modifiée l'année suivante. En février 2008, la récompense offerte par le gouvernement américain est réduite à 100 000 dollars.

Le 20 septembre 2006, Masri revendique l'assassinat d'un otage turc, Murat Yuce, qu'il affirme avoir personnellement exécuté de trois balles dans la tête. La vidéo de l'exécution avait circulé sur internet en août 2004, soit un mois après l'enlèvement de la victime.

Abou Hamza al-Mouhajer a été plusieurs fois annoncé mort ou capturé. Il aurait été tué le 1er mai 2007 lors de combats entre activistes au nord de Bagdad, mais son corps n'a jamais été retrouvé pour confirmer cette information. Le 8 mai 2008, la police militaire irakienne annonce l'avoir capturé près de Mossoul, mais l'armée américaine dément son arrestation, annonçant qu'il s'agit d'un militant portant un nom similaire.

Entre 2006 et 2008, plusieurs de ses aides sont capturés ou éliminés par les forces américano-irakiennes, comme Abou Rami ou Abu Ghazwan, conduisant à une nette diminution de la violence à travers le pays. Abou Qaswarah, son n°2, est abattu le 5 octobre 2008 à Mossoul.

Le 23 octobre 2008, un enregistrement audio du chef d'Al-Qaida en Irak revendique, de façon implicite, la responsabilité des attentats manqués de l'aéroport de Glasgow, en Écosse, commis en juin 2007.

Sans préciser le lieu exact de l'attentat, il soutient toutefois que la dernière attaque de son groupe hors d'Irak s'est produite sur le sol britannique.

Le 22 janvier 2010, Saad Uwayid Obeid Mijbil al-Shammari, l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda en Irak est abattu à Mossoul au cours d'une opération conjointe de l'armée américaine et des autorités irakiennes.

Sa mort est confirmée par les forces irakiennes et américaines suite à une opération militaire le 18 avril 2010 contre une maison près du lac Tharthar, dans les environs de Tikrit, ainsi que celle de Hamid Daoud Muhammad Khalil al-Zawi, le chef de l'État islamique d'Irak. Selon le premier ministre irakien Nouri al-Maliki, des ordinateurs portables ont été saisis à l'issue de l'opération avec en mémoire des courriels échangés avec les deux principaux responsables de la mouvance terroriste, Oussama Ben Laden et Ayman al-Zawahiri.

Le lendemain, une opération conjointe des forces américaines et irakiennes se solde par la mort d'Ahmed al-Obeidi, responsable de la nébuleuse dans les provinces de Kirkouk, Salahouddine et Ninevah.

Le 25 avril 2010, Al-Qaida en Irak reconnaît et confirme le décès d'Abou Hamza al-Mouhajer par l'intermédiaire d'un haut-responsable de l'État islamique d'Irak.

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 Samih al-Qâsim ou Samih al-Qâssim (né en 1939 dans la ville jordanienne de Zarka et mort le 19 août 2014) est un poète et journaliste palestinien. Son œuvre comporte plus d'une trentaine de livres : des recueils de poèmes, des récits et des essais.

Son père, capitaine de l'armée des frontières, était en garnison en Jordanie. Originaire de Ramallah en Palestine, ses parents sont issus d'une grande famille d'intellectuels et d'imams druzes.

Après des études secondaires à Nazareth, Samih al-Qassim commence des études de philosophie et d'économie politique à Moscou, qu'il interrompt pour se consacrer à la poésie, aux activités militantes et au journalisme. « Je considère que ma véritable naissance eut lieu en 1948, car les premières images dont je me souviens sont celles des événements de cette année-là. Toute ma pensée et les images de ma vie partent de ce chiffre "48" ! » Il parcourt le pays, clamant ses vers partout, dans la rue, chez des amis, dans des clubs culturels. Il est radié du corps enseignant dès la publication de son deuxième recueil : Chansons des rues.

Il occupe aujourd'hui des fonctions importantes dans plusieurs journaux et revues paraissant en langue arabe (Al Ittihad, Al Ghad, Al Jadid). Il dirige également la maison d’édition Arabesque Presse à Haïfa.

Ces activités lui valent d'être incarcéré à plusieurs reprises, licencié de son travail ou soumis à la résidence obligatoire. Il est, depuis quelques années, directeur de la Fondation populaire des Arts à Haïfa et président de l'Union des écrivains palestiniens en Israël.

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 Hassan Abdallah al-Tourabi, né en 1932 à Kassala et mort le 5 mars 2016 à Khartoum, diplômé d’Oxford et de la Sorbonne, Hassan Al Tourabi, se décrit volontiers comme un intellectuel, un « penseur » de l’islam. En fait il fut associé au pouvoir dès les années septante et joue un rôle politique de première importance au Soudan.

Il a été tour à tour ministre de la justice – ce qui lui permit de promouvoir au Soudan la Loi Islamique, la Sharia – puis chef de la diplomatie sous Gaafar Noumeiri. Après une arrestation de courte durée en 1985, parce que soupçonné de complot au profit de l’Iran, il crée le Front national islamique (FNI).

Il élabore alors sa charte du Soudan, Unité et diversité nationales, instrument législatif rejetant la solution neutre du droit laïc. La Sharia devrait, selon Tourabi, être adaptée aux régions et aux coutumes, afin que les minorités soient protégées, un souhait dont est loin la réalité du Soudan d’aujourd’hui.

En 1988, il entre dans le gouvernement de Sadek al-Mahdi, cette fois en temps que vice-Premier ministre et ministre des affaires étrangères. Le FNI ne participera plus au nouveau cabinet mis en place le 25 mars 1989, qui sera renversé le 30 juin par le général Ahmed El Béchir. Tourabi peut à ce jour être considéré comme l’éminence grise du pouvoir en place. Bien que, à l’image de tous les partis politiques, le FNI soit interdit, ses partisans sont majoritaires au gouvernement et nombreux au sein de l’administration et de l’armée.

Du 25 au 28 avril 1991 il réunit à Khartoum une Conférence populaire arabo-islamique regroupant des délégués venus de 45 Etats à majorité ou à fortes minorités musulmanes, et essaie ainsi de conférer à la capitale soudanaise le statut de centre majeur du monde islamique. Une deuxième Conférence arabo-islamique, dont Tourabi a été réélu secrétaire général, a été tenue du 2 au 4 décembre 1993 et suivie par près de 500 délégués, représentants un large éventail de mouvements islamistes de par le monde, le commun dénominateur étant le refus de l’hégémonie américaine. Les débats furent avant tout centrés sur les défis du monde arabo-islamique face au nouvel ordre international dicté par l’Occident. Cette conférence se veut bien évidemment le concurrent populaire de l’Organisation de la Conférence Islamique (O.C.I.)

Toutefois Tourabi, qui rêve de plus en plus de devenir un sorte de pape musulman, se targue de maintenir une ligne modérée et de controler les mouvances les plus extrémistes. Ainsi, les accords israélo- palestiniens ont-ils simplement été rejetés et non pas explicitement condamnés. La conférence a mis en évidence la rupture existant en de nombreux pays entre des courants populaires et les gouvernements et est, selon Tourabi, la preuve du rapprochement qu’opèrent entre elles les sociétés musulmanes

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Al_Zarqaoui

 Abou Moussab Al-Zarqaoui (né le 20 ou le 30 octobre 1966 à Zarqa en Jordanie et mort le 7 juin 2006 à Bakouba en Irak), est un terroriste jordanien né en 1967 qui fait régner la terreur en Irak en multipliant les attentats sanglants et les décapitations d’otages occidentaux depuis quelques mois. Il est devenu l’ennemi public numéro un des Américains en Irak.

Il a notamment essayé d’empêcher la tenue des élections par une journée d’action durant laquelle 37 personnes ont perdu la vie le 30 janvier 2004, jour des premières élections en Irak depuis plus de 50 ans. Cela n’a pourtant pas empêché 60% des électeurs de se rendre aux urnes.

Il est aujourd’hui considéré par certains comme le nouveau leader d’Al Qaïda et est sans doute mêlé aux attentats de Casablanca et de Madrid.

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MC-ALAIN

 Marie-Claire Alain, née à Saint-Germain-en-Laye le 10 août 1926 au sein d'une famille de musiciens, et décédée au Pecq le 26 février 2013, est une organiste concertiste française.

Elle compte parmi les plus illustres organistes de sa génération. Sa réputation est internationale. Les critiques sont unanimes à louer la clarté lumineuse de son jeu, la pureté de son style, la musicalité intense et vivante de son interprétation, et sa maîtrise dans l’art de la registration.

Marie-Claire Geneviève Alain est née le 10 août 1926 à Saint-Germain-en-Laye. Elle est la fille du compositeur et organiste Albert Alain et de Magdeleine Alberty. Elle est la sœur benjamine du compositeur et organiste Jehan Alain (1911-1940), de Marie-Odile et Olivier Alain, musicologue et compositeur.

Mariée à Jacques Gommier en 1950, elle a deux enfants et six petits-enfants. Son époux est mort en 1992.

Après des études secondaires à l'Institut Notre-Dame de Saint-Germain-en-Laye, elle est élève de Yves Nat au piano, elle suit les cours du Conservatoire national supérieur de Paris où elle est élève de Marcel Dupré, de Maurice Duruflé et de Simone Plé-Caussade.

Elle obtient les cinq premiers prix d'harmonie, de contrepoint, de fugue, d'orgue et d'improvisation. Elle est également diplômée en pédagogie musicale.

Elle démarre sa carrière, en 1937 dès l'âge de 11 ans, comme suppléante de son père à l'orgue de l'église Saint-Germain de Saint-Germain-en-Laye. Elle sera titulaire de cet orgue à la mort de son père en 1971. Durant toute sa carrière (1950-2010), elle donnera plus de 2 500 concerts à travers le monde.

Pédagogue très recherchée, justement fameuse pour ses conférences avec illustrations musicales qui l'ont amenée dans les plus prestigieuses universités américaines, canadiennes, japonaises et dans tous les grands conservatoires européens, elle fonde son enseignement sur les études musicologiques approfondies qu’elle ne cesse d’effectuer dans les domaines de la littérature organistique et de l’exécution de la musique ancienne, romantique et symphonique. Elle fut chargée du cycle de formation professionnelle pour organistes dans le cadre du conservatoire national de région de Paris (de 1994 à 2000) après avoir enseigné au conservatoire de Rueil-Malmaison de 1978 à 1994.

Elle fut aussi professeur à l'académie d'orgue d'été de Haarlem aux Pays-Bas aux côtés de Anton Heiller, Luigi Ferdinando Tagliavini et Gustav Leonhardt chaque année de 1956 à 1972 puis ponctuellement en 1974, 1982, 1994...

Elle a créé l'académie Jean-Sébastien Bach de Saint-Donat (26) où elle a dirigé l'académie internationale d'été pour organistes autour de l'orgue Schwenkedel (1977 à 1991). Elle est l'invitée permanente de l'académie d'orgue de Romainmôtier (Suisse) (1991-2009) où elle a dispensé ses cours sur l'orgue restauré de la famille Alain.

Marie-Claire Alain a fait partie de la Commission des orgues non protégées, du ministère de la Culture (1970-2009) et a longtemps fait partie de la Commission supérieure des monuments historiques pour les orgues de 1966 à 1984 et de 1998 à 2006.

En 1975, elle inaugure l'orgue de la Sainte-Chapelle du château des Ducs de Savoie, à Chambéry, dont elle a dirigé la reconstitution, participant ainsi aux festivités du tri-centenaire de l'instrument. En 1977, elle dirige la réfection du grand orgue de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges.

La discographie exhaustive a été dressée par Alain Cartayrade et a fait l'objet d'une publication dans la revue L'Orgue.

Ses enregistrements, en majeure partie chez Erato : plus de quatre millions de disques vendus, deux disques d’or, un laser d'or remis par l'Académie du disque français. Elle a réalisé plus de 220 gravures sur disque et plus d'une soixantaine de CD. Intégrales : J. S. Bach (trois intégrales), Buxtehude, Bruhns, Georg Böhm, Couperin (3 versions), Grigny (3 versions), Daquin, Pachelbel, Mendelssohn, Franck (2 versions), Jehan Alain (3 versions) et les concertos de Poulenc, Chaynes, Haendel, J. S. Bach, C.P.E. Bach, Haydn, Mozart, Vivaldi, la plupart avec l'orchestre de chambre Jean-François Paillard, et qui lui ont valu plus de quinze Grands Prix du disque et de nombreux Diapasons d’or. Liszt, Widor, Vierne et Messiaen ont aussi fait l'objet de plusieurs CD. Elle a, entre autres, réalisé de nombreux enregistrements d'œuvres pour trompette et orgue avec le trompettiste Maurice André.

Sa première intégrale de l'œuvre pour orgue de J. S. Bach en 24 disques (1959-1967) lui valut le prix Edison (Amsterdam) et celui de la plus grande réalisation phonographique mondiale Académie Charles-Cros (Paris) en 1968. La ville de Lübeck lui a décerné (1976) le Prix Buxtehude, couronnant son action en faveur de la musique ancienne allemande. À Copenhague elle s'est vu attribuer le prix de musique de la Fondation Léonie Sonning pour sa deuxième intégrale J. S. Bach (1980). À cette occasion, elle a été décorée de l'Ordre royal de Dannebrog. La ville de Budapest lui a décerné le prix Franz Liszt (1987). L'American Guild of Organists (AGO), section New York, l'a déclarée Interprète de l'année en 1984 et l'American Guild of Organists lui a attribué en 1999 sa plus haute récompense pour son immense carrière.

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Alain

 Alain (philosophe)

Philosophe français (Mortagne-au-Perche 1868-Le Vésinet 1951).

Penseur dans la plus pure tradition socratique, Alain se rattache au courant rationaliste né avec Descartes. Tant par son action de pédagogue, prolongée par d’éminents disciples, que par ses Propos, qui sont œuvre à la fois de moraliste et d’esthète, il a exercé une forte influence sur le mouvement des idées au xxe s.

Fils de vétérinaire, le jeune Émile Chartier se voue à la philosophie après avoir suivi les cours de Jules Lagneau à Paris. Élève de l’École normale supérieure, il passe l’agrégation et commence en 1892 une carrière de professeur qui le mène au lycée Corneille de Rouen puis au lycée Henri-IV de Paris, où il est professeur de rhétorique supérieure de 1909 à 1934. Il y a comme éalèves de futurs grands noms de la pensée, entre autres Raymond Aron, Georges Canguilhem et Simone Weill. Entre-temps, il a fait l’expérience du journalisme en collaborant à la Dépêche de Rouen et de Normandie à partir de 1903. Sous le nom d’Alain, il y lance la formule des Propos, d’abord hebdomadaires puis quotidiens, qui paraîtront ensuite dans la Nouvelle Revue française avant d’être réunis en volumes : Propos (1908-1920), Système des beaux-arts (1920 ; édition augmentée en 1926), Propos sur l’esthétique (1923), Souvenirs concernant Jules Lagneau (1925), Propos sur le bonheur (id.), Propos sur l’éducation (1932), Idées (id.), Propos sur la littérature (1934), Propos de politique (id.), les Dieux (id.), Propos d’économique (1935), Histoire de mes pensées (1936), Vigiles de l’esprit (1942).

Radical par tempérament, qui se range avec ardeur du côté des dreyfusards, Alain est aussi pacifiste par conviction. Par devoir, cependant, il prend part à la Première Guerre mondiale dans l’artillerie – alors qu’il est âgé de 46 ans lorsqu’elle éclate. C’est au cours de cette période passée sous les drapeaux qu’il se met à la rédaction de plusieurs ouvrages, dont font partie les Quatre-Vingt-Un Chapitres sur l’esprit et les passions – qui paraîtront en 1917 et seront refondus en 1941 sous le titre Éléments de philosophie –, de même que son célèbre pamphlet Mars, ou la Guerre jugée (1921), une pièce, le Roi Pot, et les Vingt et Une Scènes de comédie, dont la publication sera posthume.

Démobilisé en 1917 après une grave blessure à un pied, Alain s’installe au Vésinet. Il se consacre alors à d’autres livres importants – les Dieux étant à ses yeux le meilleur de tous – et à des commentaires de poèmes de Paul Valéry (1929 et 1936). Conscient de la menace d’une nouvelle guerre dès le début des années 1930, il anime, avec le physicien Paul Langevin et l’anthropologue Paul Rivet, le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Victime d’une attaque cérébrale en 1936, il finit sa vie en fauteuil roulant.

Nombre de lycéens ont eu et auront encore à disserter sur les citations d’Alain, qui se prêtent au déclenchement de la réflexion philosophique. Son œuvre, abondante et variée, s’ordonne autour des deux thèmes majeurs que sont la perception et les passions. Par le premier, hérité de Jules Lagneau, Alain est le continuateur d’une tradition philosophique toujours vivante : rationaliste, il accorde une importance décisive au jugement, qui libère des apparences subjectives de la sensation ; le monde objectif est alors un ensemble de relations nécessaires conçues par l’entendement. Par le second, en revanche, il apparaît comme le représentant d’un courant critique qui refuse l’apport des sciences humaines en psychologie et qui, à ce titre, récuse l’inconscient freudien.

Dans le domaine politique, ses vues sont celles d’un homme du juste milieu qui défend la liberté de l’individu contre les séductions de la puissance et la responsabilité du citoyen contre toutes les formes de tyrannie (le Citoyen contre les pouvoirs, 1926). Son esthétique est celle d’un esprit nourri de la tradition (parmi ses contemporains, il ne reconnaît guère que Paul Claudel et Paul Valéry) et de la fidélité à quelques livres (en tête desquels la Chartreuse de Parme, qu’il prétendait avoir lu cinquante fois).

Alain apparaît comme l’un des représentants de la tradition rationaliste qui ne désespère jamais de la valeur civilisatrice de la raison

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Alain-Fournier

Né à La Chapelle-d'Angillon (France) le 03/10/1886 ; Mort à Saint-Rémy-la-Calonne (France) le 22/09/1914

Alain Fournier, de son vrai prénom Henri-Alban, est né à La Chapelle d'Angillon dans le Cher, de parents instituteurs. Il est l'ami d'enfance de l'homme de lettres Jacques Rivière, qui épousera plus tard sa soeur cadette, Isabelle. Chroniqueur littéraire puis secrétaire de l'ancien président de la République Claude Casimir-Périer, il est également écrivain. En 1913, il publie "Le Grand Meaulnes" qui rate d'une seule voix le prix Goncourt. Écrit à la Belle Époque, son roman reprend de nombreux détails de sa vie, du décor de sa jeunesse dans le Berry et de son premier amour, une certaine Yvonne de Quièvrecourt. "Le Grand Meaulnes" est l'unique roman d'Alain-Fournier achevé et publié de son vivant.

Lieutenant de réserve durant la Seconde Guerre mondiale, Alain Fournier est mobilisé dès le 4 août 1914. Quittant le Pays basque, il écrit à sa soeur : "Je pars content". Deux mois après, le 22 septembre 1914, le jeune écrivain âgé de seulement 27 ans est porté disparu dans les Hauts de Meuse avec 20 autres de ses compagnons. Son second roman, "Colombe Blanchet" restera inachevé. En 1924, des nouvelles et poèmes écrits par Alain Fournier sont rassemblés sous le titre "Miracles" et publiés à l'initiative de Jacques Rivière. Mort pour la France, Alain-Fournier a été nommé chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la Croix de guerre avec palme, à titre posthume.

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Né à Paris (France) le 12/10/1941 ; Mort à Paris (France) le 11/10/2012

Frank Alamo est un chanteur français de variété ayant connu l'apogée de sa carrière durant les années 1960. Après une baisse de popularité, il vivra une seconde vie en tant qu'industriel avant de revenir à la musique dans les dernières années de son existence.

Fils d'un riche entrepreneur français, Frank Alamo naît sous le nom de Jean-François Grandin en 1941. Cette lignée fortunée l'oriente à l'origine vers bien d'autres aspirations que la musique. Titulaire d'un diplôme en école de commerce, il affiche également quatre années de droit à son palmarès universitaire. Mais le jeune Grandin rêve d'une destinée dans le show-biz, et lors de ses années londoniennes (1957-1960), il se produit à l'insu de son père dans les clubs parisiens. Son talent tape rapidement dans l'oeil d'artistes influents tels qu'Henri Salvador. C'est à cette époque que, pour se cacher du jugement de son père, il adopte son nom de scène : Frank Alamo.

Après avoir reporté pendant trois ans le début de sa carrière musicale pour boucler ses études, il cède aux sirènes de la scène en 1963. Pas de temps mort : dès sa première année, il rencontre le succès avec des titres comme "Loop de Loop" et "Da Dou Ron Ron". Ses reprises en français des Beatles alimentent le phénomène, avant son grand succès en 1965 : "Biche oh ma biche". Mais cinq années plus difficiles et un ultimatum de sa femme le poussent à quitter la scène musicale en 1970, et à se consacrer aux affaires. Il se spécialise dans l'automobile, et devient PDG de la société Automobiles Grandin.

Mais lorsqu'on lui diagnostique la maladie de Charcot à la fin des années 1990, il décide de revenir à la musique. Il consacre la décennie 2000 à une longue tournée à travers la France, avant de mourir le 11 octobre 2012 des suites de cette maladie.

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 Leila Alaoui, née le 10 juillet 1982 à Paris et morte le 18 janvier 2016 à Ouagadougou (des suites des blessures reçues au cours des attentats du 15 janvier), est une photographe et vidéaste franco-marocaine.

Leila Alaoui naît le 10 juillet 1982 à Paris d'un couple franco-marocain ; sa mère, Christine, est une photographe française et son père, Abdel Aziz, un homme d'affaires marocain.

Elle grandit à Marrakech à partir de ses six ans, résidant dans le quartier de la Palmeraie et suivant une scolarité dans des établissements qui relèvent de l'enseignement français au Maroc : l'école Auguste-Renoir puis le lycée Victor-Hugo. Elle part après étudier la photographie et la sociologie à l'université de la Ville de New York (CUNY), où elle obtient un « Bachelor of Science » (BSc) en photographie. Elle voyage ensuite en Europe et en Amérique avant de se réinstaller au Maroc à partir de 2008, tout en allant régulièrement à Beyrouth — où elle a ouvert le centre d'art Station dans une usine désaffectée avec son compagnon Nabil Canaan — et à Paris.

Elle est grièvement blessée par balles à la terrasse du Cappuccino le 15 janvier 2016 lors des attentats de Ouagadougou, où elle réalisait un reportage pour Amnesty International. À la suite d'« une défaillance cardiaque due à des complications post-traumatiques, d’après plusieurs témoignages concordants », elle meurt trois jours plus tard, à l'âge de 33 ans. Le 19 janvier, son rapatriement est effectué au Maroc et le 20, elle est inhumée au cimetière Al Imam Souhaili de Marrakech.

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 Pierrette Alarie, soprano et professeur (Montréal, Qc, 9 nov. 1921 - Victoria, 10 juillet 2011). Elle étudie avec Jeanne Maubourg, Albert Roberval et Elisabeth Schumann ainsi qu'au studio de Salvator Issaurel. En 1945, elle remporte les Auditions of the Air du Metropolitan Opera, où elle fait ses débuts le 8 décembre 1945. Comme soliste, et aussi avec Léopold Simoneau son mari, elle chante sur les plus grandes scènes d'Europe et d'Amérique du Nord, et les critiques font l'éloge de sa voix cristalline et de sa maîtrise de la musique d'opérette et de l'opéra lyrique. Alarie et Simoneau reçoivent le Prix de musique Calixa-Lavallée en 1959 et le Diplôme d'honneur de la Conférence canadienne des arts (1983). Leur album Airs de concert et duos de Mozart remporte le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros à Paris en 1961. Ses grands rôles enregistrés comprennent, entre autres, celui de Leila dans Les Pêcheurs de perles de Bizet et celui de Juliette dans Roméo et Juliette de Gounod. Pour son concert d'adieu, avec Simoneau, donné à Montréal le 24 novembre 1970, elle choisit Le Messie de Haendel.

Avec Simoneau, elle fonde l'Advanced Training Opera Centre (1978-1981) et le Canada Opera Piccola (1982-1988). Elle est nommée Officier de l'Ordre du Canada en 1967, puis Compagnon en 1996 et devient Chevalière de l'Ordre des arts et des lettres de France en 1990. L'université McGill lui décerne un doctorat honorifique en 1994. En 2003, elle reçoit un Prix du Gouverneur général pour les arts de la scène.

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 Joseph Francis Alaskey dit Joe Alaskey, né le 17 avril 1952 à Troy et mort le 3 février 2016 à Los Angeles, est un acteur américain. Il était connu pour avoir doublé les voix de Daffy Duck et Bugs Bunny en anglais.

Joe Alaskey est mort le mercredi 3 février 2016 à l'âge de 63 ans.

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 Né en 1942 à N'Dougou (Niger), Mustapha Alassane est d'abord mécanicien. Il apprend la technique cinématographique dans les locaux de l'IRSH à Niamey dont Rouch assure la direction scientifique. Jean Rouch facilite sa formation et l'aide à partir au Canada où il rencontre le célèbre Norman MacLaren qui lui enseigne le cinéma d'animation.
Il va devenir l'un des premiers cinéastes d'Afrique, contribuant à faire du Niger des années 70 un grand pays de cinéma, à l'égal du Sénégal. Moustapha Alassane se lance dans la réalisation de films, qui ne sont pas tous des dessins animés. Il tourne les premiers dessins animés d'Afrique sub-saharienne, réalise des documentaires, des longs métrages.

Moustapha Alassane tourne dès 1961 deux courts métrages inspirés des contes traditionnels: Aouré et La Bague du roi Koda. Représentant de la culture africaine (Deela ou el Barka le conteur, 1969 ; Shaki, 1973), il pratique aussi la satire de moeurs (F.V.V.A., femme, villa, voiture, argent, 1972).

Moustapha Alassane a réalisé une trentaine de films d'animation, de fiction, ou documentaires, qui restituent avec un regard satirique les situations sociales et les moeurs de son pays.

Directeur de la section cinéma de l'université de Niamey pendant 15 ans, Moustapha Alassane, par sa création prolifique et son cinéma engagé, a contribué dans les années 1960-1970 à faire du Niger un grand pays de cinéma, tout comme le Sénégal à la même époque.

Dans sa programmation des cinémas du mardi, deux soirées ont été consacrées par le Centre Culturel Franco Nigérien Jean Rouch (CCFN/JR) à Moustapha Alassane. A l'occasion de cette projection, la Directrice du CCFN/JR, Mme Delphine Boudon a solennellement annoncé la remise de la légion d'honneur française au cinéaste nigérien Moustapha Alassane lors du Festival de Cannes.

"Pour moi, le cinéma peut et doit servir à modifier la mentalité de la masse. Chacun de mes films touche à la politique, ne serait-ce que parce qu'il suscite un intérêt auprès de la masse et est susceptible de lui faire prendre conscience de sa culture. Je pense que, pour le moment, le cinéma n'a pas suffisamment prouvé au monde que l'Afrique a une culture propre. Il doit pouvoir éveiller la conscience du spectateur sur des problèmes spécifiquement africains et guider l'Afrique dans une direction plus viable."

Il meurt le mardi 17 mars 2015, à Ouagadougou (Burkina Faso), des suites d'une longue maladie, à l'âge de 73 ans.

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Wolf Albach-Retty est né le 28 mai 1906 à Vienne, capitale de l’Empire des Habsbourg. Il est le fils de la célèbre actrice Rosa Albach Retty (1874-1980) et de l’officier impérial Karl Albach (1870-1952). Après sa scolarité, il décide de suivre la voix maternelle et reçoit une formation de comédien à l’Académie de Musique et d’Art Dramatique de Vienne. Il fait ses premiers pas professionnels sur la scène du Burgtheater dans la pièce de Hermann Bahr «Altweibersommer» en 1926. Il y reste jusqu’en 1932, tout en participant régulièrement au Festival de Salzbourg. En 1927, il débute à l’écran dans le film muet «Das grobe hemd» de Fritz Kaufmann, avec Fritz Alberti, Alphonse Fryland et Ruth Weyher en tête d’affiche.

Après quelques mélodrames tournés en Autriche, Wolf Albach Retty est engagé par la UFA qui voit en lui le jeune premier parfait pour donner la réplique à ses stars féminines. Le jeune et séduisant acteur est alors le partenaire de Lilian Harvey dans «Zwei herzen und ein schlag» (1931), Renate Müller dans «Epouse-moi» (1932), Mady Christians dans «Le hussard noir» (1932) ou Käthe von Nagy dans «Un jour viendra» (1933). Le public féminin raffole de ce bel acteur, idéal pour jouer dans les romances et les films musicaux très en vogue à l’époque. En 1933, sur le plateau de «Chérie j’attends ton arrivée», il fait la connaissance de Magda Schneider. Le coup de foudre est immédiat et les deux amoureux se marient en 1937. Ils ont deux enfants, Rose-Marie née en 1938 et qui se fera connaitre plus tard sous le nom de Romy Schneider  et Wolf-Dietrich né en 1941. Le couple se séparera après la Seconde Guerre Mondiale, Wolf se remariera peu après avec l’actrice Trude Marlen, la mère de sa fille Sacha, elle aussi deviendra comédienne sous le nom de Sacha Darwin. Ils resteront unis jusqu’au décès de Wolf.

Alors qu’Adolf Hitler affirme sa dictature en Allemagne, Wolf Albach Retty poursuit sa carrière sans aucune inquiétude. Jusqu’à la fin des années trente, il tourne a un rythme soutenu, trois ou quatre films par an, beaucoup de comédies romantiques ou musicales mais aucun chef-d’œuvre. À l’écran, Lil Dagover, Olga Tschechowa, Anny Ondra, Hilde Krahl, Carola Höhn et Sybille Schmitz se succèdent dans ses bras. Parallèlement, l’acteur adhère au parti nazi dès 1933, il en devient un membre actif dès l’annexion de son pays natal par l’Allemagne en mars 1938. Protégé de Joseph Goebbels, il est dispensé de toutes obligations militaires et continue à jouer dans des niaiseries alors que l’Europe s’entretue.

Après la guerre, Wolf Albach Retty est interrogé par les nouvelles autorités de dénazification. À sa décharge il n’a jamais tourné dans des œuvres de propagandes, mais se voit interdit de travail. Ses succès d’avant-guerre sont définitivement oubliés, Il reprend enfin le chemin des studios à la fin des années quarante et joue les seconds rôles dans une pléiade de comédies médiocres et superficielles. Beaucoup dirons que c’est la renommée de sa fille Romy Schneider qui lui a permit de faire un retour en force à l’écran. En 1959, il revient au Burgtheater dans la pièce «Anatol» de Arthur Schnitzler. C’est lors d’une autre pièce de Schnitzler, «Professor Bernhardi», que Wolf Albach Retty présente des premiers symptômes de graves problèmes cardiaques. Les représentations sont alors interrompues. Il meurt peu après, le 21 février 1967 à Vienne, victime d’un nouvel infarctus. Son corps sera inhumé au cimetière central de la capitale autrichienne, sa mère le rejoindra en 1980 et Trude Marlen en 2005.

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Licia Albanese, née le 22 juillet 1909, à Bari, en Italie, et morte le 15 août 2014 (à 105 ans) à Manhattan dans la ville de New York aux États-Unis, est une soprano italo-américaine mondialement renommée. Elle est présidente de The Licia Albanese-Puccini Foundation, fondée en 1974, dont le but est d'aider les jeunes artistes et chanteurs.

Licia Albanese fait ses débuts officieux à Milan en 1934, lorsqu'elle remplace une cantatrice absente pour une représentation de Madama Butterfly de Puccini, l'opéra auquel elle restera toujours associée. En 40 ans de carrière, Licia Albanese a interprété plus de 300 fois le rôle de Cio-Cio San. Si elle a remporté des succès avec d'autres personnages comme Mimì ou Violetta, c'est la représentation de la geisha qui est restée la plus populaire. Sa relation avec cette œuvre débute tôt, grâce à son professeur, contemporain du compositeur, qui, au cours de la génération précédente, avait été un promoteur important du rôle-titre.

Il existe une controverse concernant les débuts officiels d'Albanese. Ceux-ci se déroulèrent soit la même année, en 1934, au Teatro Municipale de Bari dans La Bohème, ou à Parme, ou encore à Milan en 1935 dans Madama Butterfly. Fin 1935, elle débute à La Scala dans le rôle de Lauretta, dans Gianni Schicchi. Bientôt, ses interprétations dans Carmen, L'amico Fritz et Madama Butterfly lui attirent les faveurs du public tant en Italie, en France qu'en Angleterre.

Après ces succès, Licia Albanese monte pour la première fois sur la scène du Metropolitan Opera le 9 février 1940 dans le rôle de Cio-Cio San de Madama Butterfly. Dans toute sa carrière, elle tient ce rôle au MET à 72 reprises. Sa réussite est immédiate, et elle se produit au MET durant 26 saisons, pour 427 représentations dans 16 opéras, interprétant 17 personnages. En 1966, après un désaccord avec le manager général Rudolf Bing, elle quitte l'institution sans faire ses adieux. L'objet de cette querelle porte sur le fait qu'une seule représentation avait été prévue pour elle dans la saison, alors même qu'elle avait tenu quatre rôles l'année précédente.

En 1946, Arturo Toscanini invite Albanese à se joindre aux interprétations qu'il donne de La Bohème et de La Traviata avec le NBC Symphony Orchestra. Ces deux enregistrements intégraux sortent sous le label RCA Victor.

Très admirative de Gaetano Merola, le directeur du San Francisco Opera, elle se produit dans cette enceinte lors de 120 représentations entre 1941 et 1961, interprétant 22 rôles différents. Tout au long de sa carrière, elle donne un grand nombre de recitals, concerts, et opéras partout aux États-Unis, certaines de ces représentations ayant lieu dans le cadre d'actions de bienfaisance, notamment pendant les conflits pour les soldats. Elle a aussi sa propre émission de radio hebdomadaire et est invitée régulièrement dans d'autres programmes radiophoniques ou télévisuels.

Licia Albanese a une étoile sur Hollywood Walk of Fame.

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Flórián Albert, né le 15 septembre 1941 à Hercegszántó (Hongrie) et mort le 31 octobre 2011 à Budapest (Hongrie), est un joueur de football hongrois.

Le 2 novembre 1958, après six ans de présence dans l'école de football du Ferencváros TC, il débute en équipe première lors d'un match de championnat (3-1) contre Diosgyor.

Le 28 juin 1959, à dix-huit ans il fête sa première cape en équipe hongroise contre la Suède (victoire 3-2), alors qu'il n'a joué que deux match avec le Ferencváros

Le 6 septembre 1960, malgré ses six buts lors des trois matchs de la phase éliminatoires (dont une victoire 7-0 contre la France), la Hongrie est éliminé (0-2) par le Danemark en demi-finale des Jeux olympiques de Rome. Elle accrochera la médaille de bronze lors du match de classement (2-1) face à l'Italie.

En juin 1962, il participe à sa première Coupe du Monde, au Chili. La Hongrie est éliminé le 10 juin, en quarts de finale par la Tchécoslovaquie, sur le score de 1-0. Flórián pour sa part termine meilleur buteur de la compétition, avec quatre réalisations, à égalité avec cinq autres joueurs.

En juin 1963, il se marie avec l'actrice Eve Balint. La cérémonie provoquera un embouteillage monstrueux dans Budapest.

Le 25 avril 1964, il inscrit le premier des trois buts de la victoire (3-1) contre la France, à Colombes, en quarts de finale aller de la Coupe d'Europe des nations. Lors de la phase finale en Espagne la Hongrie obtient la troisième place.

Un an plus tard, le 23 juin 1965, il remporte la Coupe des villes de foires (aujourd'hui Coupe UEFA), avec Ferencváros contre la Juventus (1-0) au Stadio Comunale de Turin.

Le 15 juillet 1966, au Goodison Park de Liverpool, il contribue à l'élimination (3-1) du Brésil dès le premier tour de la Coupe du monde. Il est à l'origine des trois buts hongrois, en particulier du dernier où il hérite au milieu du terrain, dribble l'un après l'autre trois brésiliens, avant de servir sur un plateau Bene dont le centre sera repris victorieusement par Farkas. La sélection Hongroise sera éliminée en 1/4 de finale (1-2) par l'U.R.S.S.

Le 12 décembre 1967, il devient papa pour la deuxième et dernière fois d'un petit Florian. Il recevra son Ballon d'or quelques jours plus tard. L'année suivante, le 6 novembre 1968, il marque l'unique but de la sélection de FIFA contre le Brésil au Stade Maracanã de Rio1. Les dirigeants de plusieurs clubs cariocas veulent aussitôt l'engager, dont celui de Flamengo, qui l'invite à venir s'entrainer 15 jours avec l'équipe, ce qu'il accepte. Mais Florian restera toujours fidèle au Ferencváros.

Le 15 juin 1969, sa carrière subit un coup d'arrêt quasi définitif lors d'un choc avec le gardien danois Engedahl en éliminatoires de la Coupe de Monde. La Hongrie s'incline à Copenhague (2-3) et Florian mettra un an à se remettre de sa fracture de la jambe.

Le 17 mars 1974, il fête sa 75e et dernière cape en équipe nationale hongroise, devant 15 000 spectateurs, la Hongrie domine la Yougoslavie (3-2). En 75 sélections Florian Albert aura inscrit 31 buts. Un peu plus d'an plus tard, il foule pour la dernière fois la pelouse du stade de Ferencváros rénové à l'occasion de son jubilé contre l'équipe yougoslave de Vojvodina.

Il file ensuite en Libye. A Benghazi, il connait sa seule véritable expérience de technicien hors de Ferencvaros, son club de toujours, où il revient au bout d'un an comme responsable de l'équipe juniors. Il retournera un peu plus tard à Benghazi, mais ne s'y éternise pas en raison de la dégradation de la situation politique et économique.

En mars 1989, l'arrivée de Jean-Claude Bras à la tête de Ferencváros lui assure le poste de vice-président du club dont il a été évincé quelques semaines plus tôt. Pendant la trêve hivernale les dirigeants avaient disloqué le trio d'entraîneur que Florian Albert formait avec Rakosi et Szücs. Albert devient ensuite responsable de la formation des jeunes.

Le 31 octobre 2011, il meurt à l'âge de 70 ans à la suite d'un pontage coronarien.

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Eddie Albert, de son vrai nom Edward Albert Heimberger, né le 22 avril 1906 à Rock Island, Illinois (États-Unis), décédé le 26 mai 2005 à Pacific Palisades (Californie) d'une pneumonie, était un acteur et producteur américain.

Il naît le 22 avril 1906 dans l'Illinois. Il est l'aîné d'une fratrie de cinq enfants. Un an avant sa naissance, sa famille avait emménagé dans le Minnesota. Sa mère était femme au foyer, et son père un homme d'affaires. À l'âge de six ans, il commença à travailler comme livreur de journaux. Puis vers treize ans, il fut brimé par ses camarades en raison de son patronyme à consonance germanique. Des débuts comme trapéziste puis chanteur, pionnier de la télévision dès 1936, combattant héroïque dans le Pacifique, il reprit après la guerre, auréolé de gloire, une prolifique et populaire carrière télévisuelle et cinématographique.

Eddie Albert participa énormément à l'environnement. Il se maria avec Margo, une actrice mexicaine, qui s'éteignit en 1985, après presque quarante ans de mariage. Ils eurent un fils, Edward Jr (né le 20 février 1951) et une fille adoptive. Durant son temps libre, Eddie Albert aimait lire, jardiner, faire de la voile, du bateau, produire du vin, nager, jouer de la guitare, faire de l'apiculture, faire du golf, courir, sculpter et voyager.

Il meurt le 26 mai 2005, des suites d'une pneumonie, à l'âge de 99 ans. Auparavant, il s'était battu contre la maladie d'Alzheimer pendant plusieurs années. Son fils succomba à un cancer du poumon le 22 septembre 2006.

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Théologien et philosophe souabe (Lauingen, Souabe, vers 1200-Cologne 1280).
Albert le Grand fut l'un des trois ou quatre grands maîtres du xiiie s. Ce pour quoi lui fut donné, selon la coutume du temps, le titre de doctor universalis, titre justifié non seulement par le caractère encyclopédique de ses travaux, mais aussi par son désir d'embrasser toute la réalité. Albert est représentatif de la génération qui, en Occident, décida de l'essor des universités, formes institutionnelles d'une culture solidaire de l'évolution alors en cours, dans une urbanisation intense, dans des corporations encadrant une jeune industrie et une économie de marché, dans une émancipation politique faisant passer du régime féodal à l'autonomie des communes. Ainsi fut-il l'un des fondateurs de l'université de Cologne.
Dès son adolescence, Albert de Bollstädt est envoyé par son père, petit seigneur féodal, aux écoles de Padoue. Là, il entre dans l'ordre des Prêcheurs, récemment fondé. Après avoir enseigné dans divers couvents-collèges allemands, il est envoyé, en 1245, à l'Université de Paris, centre rayonnant alors dans tout l'Occident chrétien, pour y diriger l'une des deux chaires du collège universitaire des Dominicains. C'est là que, de 1244 à 1248, tout en enseignant la théologie, il commence la rédaction de son encyclopédie scientifique et philosophique, sur la base d'une étude d'Aristote, dont les ouvrages pénètrent alors l'enseignement et la haute culture. Entreprise audacieuse, qui fait sensation non seulement par la nouveauté de son objet et de sa méthode, mais parce que la lecture publique des écrits d'Aristote a été à plusieurs reprises interdite par l'Église.

De fait, Albert est arrivé à Paris au moment où, dans une chrétienté périmée, se nouent les éléments de la crise sévère au cours de laquelle foi et raison vont s'affronter. Platon a été assimilé par les Pères de l'Église, tant en Occident qu'en Orient, dans des synthèses variées, qui l'ont purgé de son idéalisme, mais non du dualisme qui ne va pas sans mépris de la matière, en soutien d'un certain mépris du monde et de l'expérience terrestre. Aristote lui, est resté déprécié, tant à cause du rationalisme de sa théorie de la connaissance que de l'empirisme de sa philosophie de la nature. À la faveur de nombreuses traductions, il se présente alors en aliment des nouvelles curiosités et enveloppé dans les commentaires du philosophe arabe Averroès. Par une surprenante conjoncture se manifeste à ce moment la présence intellectuelle et mystique de la pensée des docteurs grecs chrétiens, en particulier de Denys l'Aréopagite avec son interprétation religieuse de la cosmogonie grecque. Enfin se diffuse, surtout dans les ordres mendiants, la théologie eschatologique de Joachim de Flore (1202), dont l'évolutionnisme radical, dans l'économie chrétienne, compromet la valeur des institutions terrestres. Albert, recteur de théologie à Cologne de 1248 à 1254, commente simultanément l'Ethique d'Aristote et le traité Des noms divins de Denys. Syncrétisme qui se prolongera, sous de multiples formes, jusqu'au xvie s.

L'intention d'Albert est explicite : rendre intelligible aux Latins tout le capital des diverses disciplines enseignées par Aristote, depuis ses copieuses analyses biologiques jusqu'aux spéculations métaphysiques. Le développement autonome des sciences profanes prend toute sa signification chez ce théologien, qui voit là le plein et sain équilibre de la foi. La règle de l'opération tient dans le respect des objets en cause, traités chacun selon son intelligibilité propre et l'autonomie de sa méthode. Thomas d'Aquin, disciple d'Albert, purgera l'entreprise de l'éclectisme que favorisait une paraphrase assez libre, propice aux concordismes d'un tempérament mystique. La théologie d'Albert, en effet, est commandée non seulement par une conception affective de la foi, mais aussi par une vision néoplatonicienne de l'univers, selon laquelle une participation dynamique des niveaux d'existence anime tous les êtres d'une tendance à revenir vers le Créateur, en s'assimilant plus parfaitement au Bien dont ils émanent. Toute une lignée de disciples, en Allemagne, au xive s., s'engagera dans cette voie.

On se doute bien qu'Albert rencontrera de vives oppositions, y compris parmi les siens. Peut-être est-ce à cause d'elles qu'il accepte sa nomination à l'évêché de Ratisbonne (1260-1262). Il revient bientôt à son enseignement et à ses hautes préoccupations. Il reste en effet solidaire des conflits dont l'Université de Paris demeure le centre, avec la pénétration du Stagirite et la diffusion de l'averroïsme, menée par Siger de Brabant. À plusieurs reprises, il intervient, en particulier lorsque, en 1277, les maîtres parisiens condamnent un ensemble doctrinal de tendance naturaliste, allant de la littérature érotique à l'anthropologie de Thomas d'Aquin. Le vieux maître défend la pensée et l'honneur de son disciple. Ce sera son dernier acte public. Rentré à Cologne, il perd la mémoire et s'éteint le 15 novembre 1280.

Albert laisse une œuvre considérable : commentaires de l'Écriture, texte de base de l'enseignement de la théologie ; commentaires du Livre des sentences de Pierre Lombard et des ouvrages de Denys ; recueil de questions disputées, recueillies dans des traités et des sommes ; commentaires d'Aristote ; enfin, dans sa vieillesse, une copieuse somme de théologie. L'histoire posthume d'Albert confirme, jusque dans une extravagante réputation, le prestige qu'il avait exercé : la légende fit de lui un magicien découvreur des forces de la nature, dont il reconstituait les automatismes et manipulait les alchimies.

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Tomaso Giovanni Albinoni né le 14 juin 1671 à Venise et mort le 17 janvier 1751 également à Venise, est un violoniste et compositeur italien de musique baroque.

Albinoni a été un violoniste et un maître de chant renommé, mais on ignore quelle a été sa formation (certains musicologues avancent le nom de Legrenzi).

Issu d'une famille très aisée — des marchands de papier —, Albinoni peut se consacrer à la musique sans crainte de soucis financiers. Il se qualifie lui-même de dilettante veneto. En tant que fils aîné, son père le destine à reprendre les intérêts de l'entreprise familiale. Cependant, après la mort de celui-ci en 1709, Tomaso abandonne la responsabilité de l'entreprise à ses deux frères cadets, et se consacre uniquement à la musique, se qualifiant cette fois de musico di violino. Il épouse la cantatrice d'opéras Margherita Raimondi, décédée en 1721. À partir de 1741, dix ans avant sa mort, il n'existe plus aucun document le concernant — peut-être à cause d'une maladie.

Bach s'est intéressé à ses compositions, et lui a même emprunté des thèmes musicaux. Il laissait aussi réaliser par ses élèves des partitions d'Albinoni ne contenant que la basse chiffrée.

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Karl Albrecht, né le 20 février 1920 et mort le 16 juillet 2014 à Essen, Allemagne, est un homme d'affaires allemand, cofondateur avec son frère Theo, de la chaîne de supermarchés hard-discount ALDI. En mars 2010, il est la 12e personne la plus riche au monde.

En 2012, c'est l'homme le plus riche d'Allemagne avec un patrimoine estimé à 25,4 milliards de dollars américains par Forbes en mars 2012.

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Alfredo Alcón est un acteur argentin, né le 3 mars 1930 à Ciudadela et mort à Buenos Aires le 11 avril 2014.

Au cours de sa carrière théâtrale, Alfredo Alcón interprète les œuvres d'auteurs comme Federico García Lorca, Tennessee Williams, ou encore Samuel Beckett. Il se produit sur les scènes argentines, mais aussi en Espagne, où il travaille notamment avec le metteur en scène Lluís Pasqual (es), qui le dirige dans La Vie d'Édouard II d'Angleterre, adaptation par Bertolt Brecht de Édouard II, la tragédie de Christopher Marlowe. Alcón débute au cinéma en 1955 dans El amor nunca muere (es) du réalisateur Luis César Amadori (es). Il tourne dans plusieurs films de Leopoldo Torre Nilsson, dont Le Bel homme du 900 (Un guapo del '900), réalisé en 1960. L'acteur joue dans une cinquantaine de films et apparaît également à la télévision.

Alfredo Alcón est considéré comme l'un des plus grands acteurs argentins de sa génération. Durant sa carrière, il reçoit à deux reprises le prix Martín Fierro (es). Il a également été récompensé par le prix Cóndor de Plata (es), le prix Estrella de Mar de Oro (es), le prix ACE (es), ou encore le prix Konex.

L'acteur meurt le 11 avril 2014 à son domicile, situé dans le quartier de Barrio Norte (en) à Buenos Aires. Il est enterré au cimetière de la Chacarita (es).
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Jacques Alexandre est un journaliste français né le 7 février 1921 et mort le 19 septembre 2011 à l'âge de 90 ans.

Pendant la seconde guerre mondiale, Jacques Alexandre est mobilisé par le Service du Travail Obligatoire, avant de s'engager dans la résistance dans le Maquis du Vercors. En 1944, il débute à la Radiodiffusion nationale, ancêtre de l'ORTF puis de Radio France. En 1945, suite à la réorganisation de la profession de journaliste, il a la particularité de recevoir la carte de presse n°1.

Après avoir débuté à la radio comme journaliste politique, Jacques Alexandre est le premier à assurer une revue de presse quotidienne à l'antenne, s'attirant parfois les critiques du Général de Gaulle, alors président de la République3. À cause de son engagement dans le syndicat Force Ouvrière (il est alors secrétaire général du syndicat à l'ORTF) il sera révoqué pendant 6 mois à l'issue des événements de Mai 68.

Réintégré en 1969, Jacques Alexandre devient en 1972 directeur de l'information adjoint de la première chaîne de l'ORTF45, puis en 1974 rédacteur en chef adjoint de la toute jeune Radio France internationale.

Il est fait officier de la Légion d’Honneur en 1984, et prend sa retraite en 1985.
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Vassili Ivanovitch Alexeiev, né le 7 janvier 1942, mort le 25 novembre 2011, est un haltérophile soviétique. Il fut champion olympique des super-lourds aux Jeux de Munich en 1972 et de Montréal en 1976 et vingt-deux fois champion du monde. Il battit 80 records du monde.

Surnommé « l'homme le plus fort du monde », Vassili Alexeiev est incontestablement le plus fameux haltérophile de l'histoire. Ses performances furent, il est vrai, remarquables. Le 18 mars 1970, il fut ainsi le premier homme à lever 600 kg au total olympique, avant de porter ce record à 612,5 kg le 28 juin 1970 lors des championnats d'Europe. Il signe son 80e et dernier record du monde le 31 octobre 1977 avec 256 kg à l'épaulé-jeté. Entre ces deux dates, il remporte presque toutes les compétitions auxquelles il participe : notamment deux titres olympiques et vingt-deux titres mondiaux dont 8 titres à l'arraché, 7 à l'épaulé-jeté et 7 au total olympique.

Outre ses qualités naturelles, l'un des secrets de ses performances était un entraînement extrêmement rigoureux qu'il avait mis au point en 1968. Il soulevait ainsi plus de 40 tonnes de fonte par séance d'entraînement. Son alimentation était très riche avec notamment 500 grammes de caviar mangé quotidiennement.

L'influence d'Alexeiev sur sa discipline fut majeure. Son physique, avec un tour de taille qui dépassa 150 cm, son expression durant l'effort, avec des mimiques inimitables, sa démarche guindée et son rituel lorsqu'il se poudrait les mains de magnésie firent autant pour sa gloire et celle de sa discipline que ses résultats.

Alexeiev fut classé 90e champion du XXe siècle par L'Équipe en 2000.

Il meurt à 69 ans le 25 novembre 2011 des suites de problèmes cardiaques.
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De son vrai nom Dominique Vallet, Alexis est né en 1946 à Boulogne-sur-Seine.

Tout en poursuivant d'assez loin des études artistiques, il réalise, à partir de 1965, des illustrations, des couvertures et des dessins humoristiques pour la presse. Il collabore ainsi à une revue consacrée au karaté et au judo, ainsi qu'à ‘Planète'.

Entre 1966 et 1968, il réalise des dessins humoristiques en couleurs pour le journal ‘Lui'. Puis, il entre à ‘Pilote', où René Goscinny accepte de publier sa première bande dessinée en six pages : "Le Peuple des étoiles". Il participe ensuite régulièrement à la rubrique "Actualités" du journal, avec Reiser, Goscinny, Gébé, Jacques Lob, Gotlib, Jean Chakir, Fred... De 1970 à 1974, il y dessine des parodies de romans et de films imaginées par Gotlib : ces sept histoires sont ensuite publiées dans deux albums sous le titre de "Cinémastock" (Dargaud, 1974 et 1975), puis réunies dans une intégrale (Dargaud, 2005).

Parallèlement, Alexis scénarise plusieurs histoires courtes mêlant de façon tout à fait singulière humour et fantastique – "Trou de mémoire", "Le Dernier Bus", "Rencontre", "Taquineries", "Un sale boulot". Il signe également deux nouvelles, "Happy End" et "On ne peut pas tout avoir". L'ensemble paraît dans deux albums (Audie, 1975 et 1978) : "Avatars et Coquecigrues" et "Fantaisies solitaires".

En 1975, complice de Gotlib dans ‘Fluide glacial', il illustre plusieurs histoires courtes, mais savoureusement scabreuses, de "La Publicité dans la joie", une satire de la publicité et de la société de consommation. Elles seront reprises dans l'album "Dans la joie jusqu'au cou" (Audie, 1978).

La même année, Alexis s'essaie à la science-fiction dans ‘Métal hurlant', il y dessine "Les Aventures d'Yrris", d'après un scénario de Philippe Druillet. Puis il s'attaque à une parodie de western, "Al Crane", imaginée par Gérard Lauzier ("Al Crane" et "Le Retour d'Al Crane", Dargaud, 1977 et 1978).

Auteur prolifique, il dessine également une série sur un scénario d'O'Clann : "Corsaire Julien", parue dans ‘Pif Gadget', en 1976. Et, dès l'année suivante, il assume la reprise de Superdupont, super-héros chau

vin et franco-français, lancé en 1972 par Jacques Lob et Gotlib.

Alexis meurt d'une rupture d'anévrisme le 7 septembre 1977 alors qu'il avait réalisé 16 planches d'une histoire fantastique et post-apocalyptique écrite par Lob, "Le Transperceneige". Le récit sera repris et achevé bien des années plus tard par Jean-Marc Rochette.

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Marc Alfos est un acteur français spécialisé dans le doublage, né en 1956 et mort le 3 août 2012. Il interprète notamment la voix française de Russell Crowe et Ron Perlman.
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Ibn AL-HAYTHAM (965 - 1040)
Connu en Occident sous le nom d’Alhazen, Ibn Al-Haytham peut être considéré comme l’un des plus grands savants arabes. Il voit le jour en Irak en 965, mais c’est en Egypte, au Caire plus précisément, qu’il passera la plus grande partie de sa vie. Sous le règne du calife Al-Hakim, il entreprend une expédition vers les sources du Nil où il pense que se situe l’origine des crues du Nil. Mais arrivé à la première cataracte, il se rend vite compte que son projet est peu réaliste. Il rentre au Caire et on lui confie un poste mineur dans l’administration. Mais craignant la colère de Al-Hakim à la suite de son échec en Haute-Egypte, il feint la folie. Ce n’est qu’à la disparition du calife qu’il recouvrera soudainement ses esprits... Il peut dès lors se consacrer librement à ses travaux scientifiques. Il est l’auteur d’une centaine d’ouvrages en mathématiques, astronomie et physique. C’est plus particulièrement en optique qu’il innovera. Il étudiera l’oeil et constatera que les rayons lumineux vont droit de l’objet vers l’oeil et non l’inverse. Il a également étudié les phénomènes de réfraction et de diffraction de la lumière. Ses méthodes de travail, basées sur les mathématiques et l’expérimentation font de Al-Haytham un savant particulièrement remarquable. Il a repris nombre de théories de ses prédécesseurs en les améliorant. Ce n’est donc pas un hasard si Al-Haytham est considéré comme un des piliers centraux de la physique arabe
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Abdelbaset Ali Mohmed Al Megrahi, né le 1er avril 1952 et mort le 20 mai 2012, est un agent de renseignement libyen, chef de la sécurité de la compagnie aérienne nationale Libyan Arab Airlines et directeur du Centre des études stratégiques de Tripoli.

Le 31 janvier 2001, il a été condamné, par des juges écossais siégeant dans une cour spéciale aux Pays-Bas (au camp Zeist près d'Utrecht) pour sa participation dans l'attentat contre le vol Pan Am 103 qui avait causé la mort de 270 personnes, et qui s'était écrasé sur la ville de Lockerbie en Écosse le 21 décembre 1988. Megrahi a été condamné à la prison à vie dans la prison de Greenock, près de Glasgow. Il a toujours clamé son innocence et a fait appel du jugement. Son co-accusé, Al Amin Khalifa Fhimah a été acquitté. Le gouvernement de la Jamahiriya arabe libyenne a payé pour des preuves médicales3 et demandé aux docteurs de dire que Megrahi n'avait plus que trois mois à vivre. Cela a permis sa libération après huit ans et demi de prison, le 20 août 2009.

En novembre 1991, Megrahi et Fhimah étaient inculpés par le procureur général des États-Unis et le Lord Avocat écossais pour l'attentat de Lockerbie. La Libye refusa l'extradition des deux co-accusés, mais les maintient dans une maison d'arrêt à Tripoli.

Sept ans après l'attaque de 1988, en tant que fugitif de la justice des États-Unis, le 23 mars 1995, Fhimah et lui figuraient dans la liste des dix fugitifs les plus recherchés du FBI, avec une récompense de 4 millions de dollars pour leur capture offerte par les syndicats de pilotes de lignes et de transport aérien et le département d'État des États-Unis et 50 000 dollars offerts par le FBI, pour des informations conduisant à leur arrestation. Des négociations avec le Colonel Mouammar Kadhafi et l'imposition des sanctions économiques par les Nations unies contre la Libye mena les deux accusés à un procès dans un pays neutre. En conséquence, onze ans après l'attentat, Megrahi et Fhimah furent extradés de Libye et incarcérés au camp Zeist le 5 avril 1999.

L'appel de Megrahi contre sa condamnation au procès de Janvier 2001 a été rejeté le 14 mars 2002 par cinq juges écossais à Camp Zeist, Pays-Bas [1]. Selon un rapport de la BBC, le Dr Hans Koechler, l'un des observateurs de l'ONU lors du procès, a exprimé de sérieux doutes quant à l'équité de la procédure et a parlé d'un "spectaculaire déni de justice».

Le 24 novembre 2003, Megrahi a comparu devant la Haute Cour de Glasgow, trois juges l'ont condamné à purger au moins 27 ans de prison avant qu'une libération conditionnelle ne puisse être évoquée. Cette audience est le résultat de l'incorporation dans le droit écossais, de la Convention européenne des droits de l'homme en 2001. Le 31 mai 2004, il a obtenu l'autorisation de faire appel de sa peine de 27 ans.

Le 23 septembre 2003, les avocats de Megrahi ont fait appel de la décision auprès de la Scottish Criminal Cases Review Commission (SCCRC) pour la révision du jugement (à la fois de la sentence et de la culpabilité), arguant qu'il y avait eu un déni de justice. La plupart des commentateurs prédirent que le SCCRC transférera le cas Megrahi auprès de la High Court of Justiciary pour un fresh appeal against conviction. En novembre 2006, il a été dit que Megrahi avait dropped sa demande pour un nouvel appel à camp Zeist. Dans une entrevue au journal The Scotsman du 31 janvier 2006, le juge écossais retraité Lord MacLean - un des trois juges qui a condamné Megrahi en 2001 - indiqua croire que le SCCRC renverrait l'affaire pour un prochain appel contre la culpabilité: "They can't be working for two years without producing something with which to go to the court." MacLean ajouta que aucun nouvel appel pourrait indiquer que la flexibilité de la loi écossaise, plutôt qu'une faiblesse: "It might even be the strength of the system - it is capable of looking at itself subsequently and determining a ground for appeal." En janvier 2007, le SCCRC annonça qu'il publierait sa décision sur l'affaire Megrahi à la fin du mois de juin 2007.

Le 9 juin 2007 des rumeurs d'un possible échange de détenus dont ferait partie Megrahi ont été énergiquement démenties par le Premier ministre britannique de l'époque Tony Blair. Le 17 juin 2007 The Observer confirma l'imminence de la décision de la SCCRC et rapporta :

"Abdelbaset al-Megrahi never wavered in his denial of causing the Lockerbie disaster: now Scottish legal experts say they believe him."

Le 28 juin 2007 la SCCRC annonça sa décision de renvoyer l'affaire auprès de la High Court. La commission judiciaire écossaise, le 28 juin, l'a donc autorisé à faire appel, pour la deuxième fois. Cette décision aurait pesé dans la négociation de la libération des infirmières bulgares, et serait intervenue suite à un voyage à Tripoli de Tony Blair. D'après le fils du colonel Kadhafi, la Libye et le Royaume-Uni pourront « bientôt avoir un accord d'extradition », le point étant discuté au mois de juillet à Londres.

Lors de la révolte libyenne de 2011, plus particulièrement le 23 février 2011, dans une interview accordée au quotidien suédois Expressen, l’ex-ministre libyen de la Justice Mustafa Abdel-Jalil, démissionnaire de son poste le 21 février, affirme : « Kadhafi a donné personnellement ses instructions au Libyen Adbelbaset Ali al-Megrahi ».

Il est hospitalisé le 13 avril 2012.

Megrahi est marié à Aisha. Il a un fils, Khaleb, qui a suivi le procès et une sœur, Ghada. D'après des journaux publiés durant le procès, il serait né à Tripoli et aurait suivi sa formation scolaire aux États-Unis et au Royaume-Uni.
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Ramiz_Alia

Ramiz ALIA : Homme d'État albanais (Shkodër 1925-Tirana 2011).

Malgré ses origines guègues (clan ethnique du nord de l'Albanie), il s'associe aux communistes d'origine tosque qui contrôlent le pouvoir après la Seconde Guerre mondiale. Chef de l'État à partir de 1982 (réélu en 1987), il devient, à la mort d'Enver Hoxha, en avril 1985, secrétaire général du parti du Travail albanais (PTA).

D'abord fidèle continuateur de la ligne rigide et stalinienne de son prédécesseur, il lance ses premières réformes d'envergure en 1990. Mais les émeutes de décembre 1990 le contraignent à accepter le pluralisme politique et à organiser des élections libres en mars-avril 1991. Réélu à la présidence de la République, il abandonne en mai ses fonctions à la tête du PTA.

Au lendemain de la victoire écrasante de l'opposition démocratique aux élections législatives de mars 1992, il démissionne de la présidence de la République (avril). Poursuivi pour abus de pouvoir et détournements de fonds publics, il est assigné à résidence en 1992, arrêté et placé en détention en 1993, puis condamné en 1994 à huit ans de prison. Il est libéré en 1995.

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Aliénor

Aliénor d'Aquitaine

Née à Gironde (France) en 1122 ; Morte à Poitiers (France) le 31/03/1204

Aliénor d'Aquitaine, mariée successivement à Louis VII de France et Henri II d'Angleterre, a été reine des Francs puis des Anglais pendant le XIIe siècle. De ce fait, sa place a été prépondérante dans les relations franco-anglaises de cette époque.

Née en Gironde vers 1122, Aliénor d'Aquitaine est la fille du duc d'Aquitaine Guillaume X et d'Aénor de Châtellerault. En 1137, elle devient duchesse d'Aquitaine au décès de son père et épouse l'héritier du roi de France qui est couronné le 25 décembre après le décès de son père Louis VI le Gros. Elle est alors sacrée reine des Francs et a deux filles avec le roi Louis VII, Marie de France et Alix de France. Elle est critiquée par la cour, vraisemblablement à cause de son influence sur le roi. Pendant la deuxième croisade, elle est subjuguée par les richesses de l'Orient. Après l'incident d'Antioche en 1148, au cours duquel elle est suspectée d'adultère, le couple royal se sépare officiellement en 1152.

Aliénor d'Aquitaine épouse, deux mois plus tard, Henri Plantagenêt. Ce dernier devient Henri II, roi d'Angleterre en 1154. Ensemble, ils ont huit enfants. Ses maternités la laissent à distance des décisions royales et Henri II multiplie les infidélités. En 1173, elle participe à un complot avec certains de ses fils et Louis VII pour destituer Henri II. Aliénor est capturée par les troupes de son mari et passe une quinzaine d'années en prison. Son fils, Richard Coeur de Lion, la fait libérer à son arrivée au pouvoir en 1189. Elle organise les mariages de ses fils Richard avec Bérangère de Navarre et Jean avec Blanche de Castille. C'est Jean qui la délivre du siège tenu par le duc de Bretagne à Mirebeau en 1202. Elle finit ses jours à Poitiers le 31 mars 1204, âgée de 82 ans.

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pierre

Pierre Aliker (né le 9 février 1907 au Lamentin en Martinique et mort le 5 décembre 2013 à Fort-de-France à l'âge de 106 ans) est un médecin et un homme politique français de Martinique partisan de l'autonomie de son île. Il est aussi cofondateur du Parti progressiste martiniquais.

Étudiant en médecine, Pierre Aliker est le premier Martiniquais interne des Hôpitaux de Paris. En 1938, titulaire d'un doctorat en médecine, spécialité chirurgie, il retourne en Martinique et exerce le métier de chirurgien.

Il est le frère cadet d'André Aliker (1894-1934), journaliste du journal Justice, assassiné en 1934 dont il porte encore le deuil en s'habillant symboliquement de blanc.

En 1945, il s'engage en politique auprès d'Aimé Césaire, et figure sur la liste communiste conduite par ce dernier aux élections municipales à Fort-de-France. Aimé Césaire remporte brillamment les municipales et devient maire de Fort-de-France en 1945. Pierre Aliker devient logiquement l'un de ses adjoints.

Le 28 mars 1958, Pierre Aliker fonde avec Aimé Césaire un nouveau parti politique, le PPM (Parti progressiste martiniquais) dont le mot d'ordre est une région Martinique autonome dans un ensemble français décentralisé. Pierre Aliker devient le vice-président du PPM, fonction qu'il occupera jusqu'au 17e congrès du parti en 2005.

Pierre Aliker est premier adjoint au maire de Fort-de-France de 1957 à 2001.

Il est conseiller général du canton 3 de Fort-de-France de 1958 à 1970.

Pierre Aliker est également à l'origine du SICEM (Syndicat intercommunal du Centre de la Martinique) qu'il présidera de 1997 à 2001. Le SICEM devient le 27 décembre 2000 la CACEM (Communauté d'agglomération du Centre de la Martinique).

En mars 2001, après avoir dirigé la ville de Fort-de-France durant 56 ans, Aimé Césaire et Pierre Aliker annoncent qu'ils ne brigueront pas de nouveaux mandats et soutiennent Serge Letchimy, candidat PPM aux élections municipales de 2001, qui devient le nouvel édile.

Pierre Aliker a été le bras droit d'Aimé Césaire à la mairie de Fort-de-France pendant plus d'un demi-siècle. Lorsqu'on lui demande les raisons de la longévité de cette collaboration, il explique que c'est parce que nous avons comme étoile polaire une citation de Karl Marx qui dit : « Il ne faut jamais permettre que l'intérêt général soit noyé dans les eaux glacées des intérêts privés ».

Le 9 février 2007, pour ses 100 ans, la municipalité de Fort-de-France décide de baptiser le stade de Dillon à Fort-de-France (16 000 places), Stade Pierre Aliker, lui rendant ainsi hommage.

Le 20 avril 2008, dans le stade portant son nom, il rend un dernier et poignant hommage à son ami et compagnon de lutte, Aimé Césaire, lors des obsèques de ce dernier, et rappelle dignement, en présence du Président de la République et de nombreux ministres, que « les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises, ce sont les Martiniquais », recueillant une pluie d'applaudissements. Après son vibrant discours, il a été salué par une standing ovation.

Le 31 janvier 2009, quelques jours avant son 102e anniversaire, il épouse Marcelle Landry (1929-2011), une infirmière rencontrée soixante ans plus tôt et avec laquelle il vivait depuis. Celle-ci meurt chez elle à Redoute, le 1er avril 2011 à l’âge de 82 ans.

Le 27 octobre 2013, il est hospitalisé à la suite d'une chute à son domicile. Il meurt un mois plus tard le 5 décembre 2013 à l'hôpital de Fort-de-France.
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Alphonse_Allais_&_(1854-1905)

Alphonse Allais

Né à Honfleur (France) le 20/10/1854 ; Mort à Paris (France) le 28/10/1905

Né à Honfleur et fils d’un pharmacien, Alphonse Allais suit tout d’abord la voie de son père. Mais son caractère facétieux  s’accorde mal avec ce métier : il part alors étudier à Paris. Rapidement, les fréquentations du jeune homme prennent le pas sur les cours. Il s’essaye à la photographie couleur, suivant ainsi les traces de son ami Charles Cros, avant de s’adonner au métier de journaliste. Il rédige alors des récits courts et comiques, notamment pour le Gil Blas et le Journal. Il regroupe ces derniers durant les années 1890 dans des recueils tels que À se tordre, Vive la vie et Amours, délices et orgues. Au cœur de la Belle Epoque, Alphonse Allais développe une écriture légère et irrespectueuse, qui se moque volontiers de la petite bourgeoisie. Son goût de l’absurde s’incarne notamment dans son personnage Captain Cap. Alphonse Allais écrit également de nombreux poèmes holorimes (chaque vers constitue l’intégralité de la rime) ainsi que des récits interrompus par une chute qui semble sans aucun rapport avec le reste de l’histoire. Mais derrière une écriture légère, Allais exprime un certain pessimisme sur le monde. Il meurt en 1905 d’une embolie pulmonaire après, dit-on, l’avoir prédit la veille.

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Maurice Allais :

Ingénieur et économiste français (Paris 1911-Saint-Cloud 2010).

Directeur de recherche au CNRS et professeur à l'École nationale supérieure des mines de Paris, il a pris une part importante au développement de l'économie mathématique. Économiste néoclassique, il a apporté une contribution notable dans les domaines de l'équilibre économique général, de la théorie du capital, de la théorie des choix aléatoires et de celle de la monnaie et du crédit. Il a dégagé des concepts comme le « taux d'oubli », le « temps psychologique » et le « coefficient d'expansion psychologique » qui fondent sa théorie de la demande de monnaie et du taux d'intérêt.

Médaille d'or du CNRS en 1978, il a reçu le prix Nobel de sciences économiques en 1988, pour « ses travaux de pionnier sur la théorie des marchés et l'utilisation efficace des ressources ». Il est également membre de l'Institut. Parmi ses publications, on peut citer son premier grand ouvrage À la recherche d'une discipline économique, paru en 1943, puis La libéralisation des relations économiques internationales, de 1972, L'impôt sur le capital et la réforme monétaire, de 1977, et Théorie générale des surplus, de 1981. Il a consacré, plus récemment, plusieurs ouvrages à l'Europe.

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emile
Émile Allais, né le 25 février 1912 à Megève et mort le 17 octobre 2012 à Sallanches, est un skieur alpin français de renom et Gloire du sport.

Premier médaillé français en ski alpin, il réalise un triplé au championnat du monde en 1937 à Chamonix.

Il est l'inventeur de la méthode de ski française rivale de la méthode autrichienne jusqu'alors dominante dans le monde (la méthode française et les victoires d'Émile Allais en 1937 et 1938 ont été popularisées par les films de Marcel Ichac) et le premier porteur de pantalons à fuseaux aérodynamiques dans ses chaussures.

Pionnier du ski en France, Émile Allais reste une légende, qui a, jusqu'à l'âge de 100 ans, continué à skier et descendu, avec la même passion chevillée au corps, les pistes de Megève ou de Courchevel.

Ses parents tenaient une boulangerie au début des années 1920, à une époque où un skieur était rare à Megève. Sa première paire de ski est faite par un menuisier du village et Émile Allais se fabrique lui-même les courroies pour tenir les chaussures en copiant ce que faisaient d'autres jeunes, mais les skis étaient impossibles à diriger. Il a alors l'idée d'utiliser les charnières d'un vieux placard pour créer ses premières fixations.

Lors de l'hiver 1926-1927, il accompagne comme porteur de sacs des premiers clients du nouvel hôtel du Mont-d'Arbois que la baronne de Rotschild venait d'ouvrir. C'est un moniteur autrichien engagé par la baronne qui lui apprend la technique pour tourner et à la fin de la saison, lors de la course des moniteurs autrichiens de la station, il termine second à la Côte 2000.

En 1933, il part à Clermont pour son service militaire dans les chasseurs alpins et sert dans les skieurs-éclaireurs ce qui lui permet de pratiquer le ski pendant tout l'hiver. Il se casse une jambe ce qui aura pour conséquence de la raccourcir un petit peu, beaucoup plus tard lors d'un slalom, il se casse l'autre jambe ce qui donne l'occasion au médecin de mettre les deux jambes à la même longueur.

Repéré par la fédération de ski, il fait sa première course internationale à Saint-Moritz, mais sort de la piste et termine 35e. Il obtient sa première médaille en 1935, en terminant deuxième lors d'une descente, puis à Garmisch-Partenkirchen aux Jeux olympiques il termine troisième. C'est là, qu'il repère un skieur autrichien, Toni Seelos, qui n'utilise pas la même technique que les autres, celle du parallélisme des skis, mais qui semble être supérieure sur les premières piste damées.

Il est à l'origine de la première méthode française de ski publié à le fin de 1937 en collaboration avec Paul Gignoux.

La même année l'École nationale du ski français (future École nationale de ski et d'alpinisme) voit le jour sous l'égide du ministre des Loisirs et des Sports Léo Lagrange. C'est le départ de l'enseignement du ski à la française et la fin de la suprématie autrichienne. En décembre 1937, Émile Allais devient moniteur diplômé avec la médaille numéro 1.

Au début de la guerre 1939-1945 il est mobilisé comme chasseur alpin dans le Bataillon de haute montagne de Chamonix. Après l'armistice, il devient directeur technique de l'École nationale de ski et d'alpinisme qui commence à former les premières générations de moniteurs de ski. Il participe à la Libération et s'engage dans le Bataillon du Mont Blanc.

Après la Seconde Guerre mondiale, Émile Allais part découvrir d'autres horizons en Amérique du Nord et en Amérique du Sud. Il participe à la création de nombreuses stations, parmi elles, Portillo au Chili, Squaw Valley et Sun Valley en Californie.

Il partage son temps entre le Chili et la Californie, où il découvre les techniques américaines, avant de venir s'installer à Courchevel où il a l'impression de revenir au Moyen Âge avec des pistes non damées. Il fait utiliser une chenille, mais pour réaliser les premiers damages acceptables il fait souder des gros tonneaux, ce qui n'est pas probant, avant d'essayer des taquets.

Il est également entraîneur des équipes canadiennes de ski pour les Jeux olympiques de 1948 à Saint Moritz et américaines pour ceux de 1952 à Oslo.

Dans les années 1960, il met son expérience au service des stations françaises comme Courchevel où il crée le métier de pisteur secouriste, Flaine, Vars et La Plagne.

Il participe également au développement de nombreux modèles de skis, en particulier les fameux Allais 60 fabriqués par Rossignol.

Il participe à des compétitions de ski jusqu'à ses 100 ans, âge qu'il a atteint en 2012.
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allen
Daevid Allen (né à Melbourne le 13 janvier 1938, et mort le 13 mars 2015) est un guitariste et chanteur australien surtout connu pour avoir été un des membres fondateurs de Soft Machine et le leader de Gong.

L'un des premiers à mêler le rock, le jazz et l'improvisation, le groupe britannique Soft Machine se forme en 1966 avec Daevid Allen (guitare), Robert Wyatt (batterie, voix), Mike Ratledge (claviers) et Kevin Ayers (guitare, basse, voix - Hugh Hopper, présent sur l'enregistrement de 1963, le remplacera en 1969). Après une tournée en France en 1967, Daevid Allen, citoyen australien, n'obtiendra pas la permission de rentrer en Angleterre avec ses collègues. Il aura passé à peine un an avec Soft Machine, mais l'ombre du groupe le suit encore partout et l'homme ne s'en plaint pas : « Robert Wyatt est un génie, et les années 60, c'était une époque formidable ! »

Le seul enregistrement auquel il ait participé avec Soft Machine était une démo (disponible sous diverses formes depuis toujours sous le titre Jet-propelled Photographs) et il a été revisité récemment par Allen : « Je l'ai complètement réenregistré pour Cuneiform Records en 2004 avec mon groupe University of Errors, et beaucoup préfèrent la nouvelle version... » Évidemment, il ne s'agit pas d'une copie conforme : « Je crois en l'évolution de la musique. Elle est peut-être plus circulaire que hiérarchique. J'ai personnellement évolué dans mille directions différentes, d'une manière multidimensionnelle plutôt que séquentielle. »

Fondateur, en 1967 et en France, de Gong, un groupe qui est un creuset d'influences multiples concentrées dans ce que l'on appellera le space rock, et qui donnera naissance à une nuée d'incarnations, Daevid Allen est, en soi, un drôle d'ovni dans le paysage musical. Le projet de Gong s'est métamorphosé de nombreuses fois, et Allen ne rate pas une occasion de faire évoluer sa créature. « En 2001, j'ai rencontré un journaliste par hasard au supermarché, et il m'a fait l'éloge du groupe japonais Acid Mothers Temple. Quelques jours plus tard, au Royal Albert Hall, Gong partageait l'affiche avec AMT, et j'ai pu rencontrer le guitariste Kawabata Makoto ; en les entendant, j'ai immédiatement ressenti une vibe qui me rappelait le vieux Soft Machine. » L'affaire est devenue Acid Mothers Gong, dont deux disques sont parus jusqu'à maintenant chez Voiceprint. « C'est la version la plus cutting edge de la tribu Gong. » N'allez cependant pas attendre d'extraits de Camembert Électrique ou de Radio Gnome: « On fait dans la composition spontanée. »

Il a participé avec Dashiell Hedayat à l'album Obsolete en 1971 et a aidé à produire Book of Am, l'album du groupe Can am des puig, collectif hippie installé dans le village de Deià (Majorque) où Daevid Allen a résidé en 1978.

Il a travaillé avec Klimperei en 2008-2009.

Le 12 juin 2014 Daevid Allen subit une opération chirurgicale pour retirer un kyste cancérigène de sa nuque. Le 5 février 2015, Allen expliqua dans une note que son cancer se développait toujours et qu'il s'était étendu désormais aux poumons. Il y fit part également de son intention de ne plus subir "d'interminables opérations chirurgicales", son espérance de vie est, à cette date, évaluée à six mois. Il meurt le 13 mars 2015.
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fred
Frederick Richard Allen dit Fred Allen, né le 9 février 1920 à Oamaru et mort le 28 avril 2012 à Orewa, est un joueur néo-zélandais de rugby à XV qui joue avec les All-Blacks de 1946 à 1949 évoluant comme trois quart centre. Après sa carrière de joueur, il devient entraîneur et dirige notamment la sélection nationale de 1968 à 1969.

Natif d'Oamaru, Fred Allen effectue sa scolarité à Christchurch et intègre l'équipe des Canterbury Colts dont il est le capitaine en 1938. Il fait ses débuts en National Provincial Championship avec l'équipe de Canterbury l'année suivante. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est lieutenant dans les 27e et 30e bataillons, et, à la fin de la Guerre, il participe à la tournée européenne de l'équipe de rugby des forces armées néo-zélandaises, les New Zealand Defence Force's Kiwis. À son retour au pays, il dispute quelques matchs pour les équipes de Wellington et Waikato en 1944 avant de rejoindre l'équipe d'Auckland. Allen obtient sa première cape avec les All-Blacks le 14 septembre 1946 à l'occasion d’un match contre l'Équipe d'Australie. Son dernier test match est contre l'Équipe d'Afrique du Sud le 13 août 1949. Il totalise six sélections pour 21 matchs disputé en sélection nationale. Il met fin à sa carrière internationale en jetant ses chaussures de rugby dans la mer en 1949, après la tournée perdue en Afrique du Sud.

Allen devient ensuite entraîneur de Auckland de 1957 à 1963, sélectionneur des All-Blacks en 1964-65 puis entraîneur de la sélection nationale de 1966 à 1968, période pendant laquelle les All-Blacks gagnent les 14 matchs qu'ils disputent et qu'il reçoit le surnom de The Needle. Il est introduit à l'International Rugby Hall of Fame en 2005 et est fait chevalier de l'Ordre de l'Empire britannique en 2010. Il meurt le 28 avril 2012 à Orewa suite à une leucémie.
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allende

Salvador Allende

Né à Valparaiso (Chili) le 26/06/1908 ; Mort à Santiago (Chili ) le 11/09/1973

Salvador Allende est un homme politique chilien socialiste, président du Chili entre 1970 et 1973.

Né en 1908 à Santiago, issu de l'aristocratie chilienne et descendant de migrants venus d'Europe, Salvador Allende grandit dans un milieu bourgeois. Médecin de formation, il est diplômé de l'université du Chili. Alors qu'il prépare encore sa thèse, il décide d'entrer en politique au sein de la Fédération des étudiants de l'université du Chili, dont il devient le vice-président. Son engagement s'exprime particulièrement par son opposition au dictateur Carlos Ibañez del Campo. En 1933, Salvador Allende est l'un des artisans de la création du Front populaire chilien, et intègre peu après la franc-maçonnerie. Il est élu député en 1937, et occupe entre 1939 et 1942 les fonctions de ministre des Affaires sociales et de la Santé, sous le gouvernement de Pedro Aguirre Cerda.

Salvador Allende remporte les élections présidentielles de 1970. Il est alors le candidat de l'Unité populaire. Bien que ne disposant pas de la majorité parlementaire, il s'attèle à mettre en oeuvre un certain nombre de réformes : la réforme agraire se poursuit, la sécurité sociale est étendue, la politique économique menée a pour conséquence une croissance stable et la baisse du chômage. Par ailleurs, l'État chilien nationalise les entreprises clés du pays. Après trois ans, les clivages sociaux et politiques se font cependant plus forts, l'économie chilienne entre en récession.

Le 11 septembre 1973, le palais présidentiel est assiégé par les forces armées chiliennes, alors sous les ordres du général Pinochet. Salvador Allende y périt le jour même, dans des circonstances encore non définies - officiellement par suicide.

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Alliot-Michel

Michel Alliot, né le 20 juillet 1924 à Blois, et décédé le 8 février 2014 à Paris, est un universitaire français, spécialiste de l'anthropologie des droits africains .

Engagé dans la Résistance comme chef de réseau au BCRA, il obtient en 1953 un doctorat en droit et l'agrégation. Professeur à la faculté de droit de Caen (1953), il travaille ensuite à l'émergence d'universités dans les territoires d'outre-mer, comme professeur à l'université de Dakar en 1957 et entre 1961 et 1963, conseiller technique au cabinet de Bernard Cornut-Gentille, ministre de la France d'Outre-Mer, en 1958, et directeur de l'enseignement supérieur l'année suivante, quand il fonde l'université et les grandes écoles de Madagascar.

Il revient ensuite à Paris, comme professeur de droit (1963-1970), et retrouve les ministères en devenant directeur de cabinet du ministre de l’Éducation nationale, Edgar Faure, où il travaille avec Michèle Marie, qui l'épouse en 1971 et prend le nom de Michèle Alliot-Marie. Ils divorceront en 1984. À ce poste, il influence la Loi d’orientation de l’enseignement supérieur.

Devenu professeur à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, où il crée le Laboratoire d'anthropologie juridique de Paris (LAJP). Il fait partie des fondateurs et préside l'université Paris VII pendant ses cinq premières années d'existence, à partir de 1971. Puis, durant douze ans, l'institut de psychosomatique de Paris (IPSO).

Il est nommé en 1988 recteur de l'Académie de Versailles pour trois ans, puis devient professeur émérite à l’université Paris-I.

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allouche

Zahran Allouche, né en 1971 à Douma en Syrie, et mort le 25 décembre 2015 à Al-Marj, près de Damas, est un rebelle syrien, chef de la brigade salafiste Jaysh al-Islam et chef militaire du Front islamique.

Mohammad Zahran Allouche est né à Douma dans une famille du prédicateur salafiste syrien Abdullah Allouche. Il reçoit son éducation religieuse à l'Université islamique de Médine (la faculté de hadithologie) ainsi qu'à l'Université de Damas (la faculté de charia).

Sa croyance est influencée par des savants comme Ibn Baz, Ibn Uthaymin, Abdullah Al-Ghunayman, Muhammad Al-Mukhtar Al-Shinqiti, Abdullah ibn Abdulaziz Al-Aqil, etc.

Il est arrêté en 2009 pour ses activités politiques et religieuses, puis libéré en 2011 à la suite d'une amnistie décrétée par le régime de Bachar al-Assad. Libre, il prend une part active au mouvement de contestation puis constitue un groupe qui dominera rapidement la Ghouta orientale et l'importante ville de Douma : le Liwa al-Islam ou Jaysh al-Islam, un groupe salafiste actif dans la région de Damas, soutenu par l'Arabie saoudite, et dont les effectifs sont estimés entre 9 000 et 25 000 combattants.

Principal chef rebelle des environs de Damas, il prend part depuis 2012 à la bataille de la Ghouta orientale. Il est blessé le 20 janvier 2013 par un tir de missile ayant atteint son poste de commandement.

Le 22 novembre 2013, Jaysh al-Islam et plusieurs groupes rebelles islamistes se rassemblent pour former le Front islamique et Zahran Allouche en devient le chef militaire.

Il s'illustre en tenant des propos virulents et sectaires contre les alaouites – communauté de Bachar al-Assad – et les chiites. Il est également soupçonné d'être derrière l'arrestation d'activistes civils, opposants au régime de Bachar al-Assad mais également au groupe de Zahran Allouche. Parmi eux, Razan Zeitouneh, Samira Khalil (en) - femme de l'opposant historique Yassin al-Haj Saleh (en) -, Waël Hamadeh et Nazem Hammadi. Il s'oppose aussi militairement à l'État islamique.

Zahran Allouche est tué le 25 décembre 2015 à Al-Marj, dans la Ghouta orientale à la suite d'un bombardement russe ou syrien contre une réunion secrète du commandement du Front islamique

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almond

Paul Almond (né le 26 avril 1931, à Montréal, Québec et décédé le 10 avril 2015) est un scénariste, réalisateur et producteur canadien.

Paul Almond fait des études à l'université McGill à Montréal, puis à l'université d'Oxford en Angleterre. Il commence sa carrière comme réalisateur et producteur en 1954, à la télévision canadienne (CBC), puis retourne en Angleterre, où il travaille pour la BBC et Granada Television. Il dirige ou produit une bonne centaine d'émissions et de documentaires pour ses sociétés.

À la fin des années 1960, il entreprend l'ambitieux projet de créer un cinéma d'auteur au Canada, en créant sa propre maison de production (Quest Production Films), et en écrivant et dirigeant trois films, Isabel (1968), The Act of the Heart (1970) et Journey (1972), mettant en vedette son épouse du moment, l'actrice Geneviève Bujold.

Son style est parfois comparé à celui du réalisateur français Alain Resnais, mais ce type de cinéma n'est pas très bien reçu au Canada à l'époque, et après l'échec commercial de Journey, il abandonne le projet. Néanmoins, sa trilogie demeure une contribution majeure dans l'histoire du cinéma canadien anglophone.

Après une absence de presque dix ans, il revient au cinéma en dirigeant Final Assignment (1980), Ups and Downs (1983) et The Dance Goes On (1992).

Outre son travail à la télévision et au cinéma, Paul Almond dirige et produit plusieurs pièces de théâtre d'auteurs aussi divers que William Shakespeare, Henrik Ibsen, Tennessee Williams, pour en nommer que quelques uns.

Il est aussi l'auteur de deux romans; High Hopes; Coming of age in mid-century (1999), et La Vengeance des Dieux (1999). Il est fait officier de l'Ordre du Canada, le 18 octobre 2001.

Paul Almond fut marié à Geneviève Bujold de 1967 à 1973, de qui il a un fils, Matthew James Almond, né en 1968.

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Issue d’une famille mulâtre bourgeoise et cultivée, Jenny Alpha est née à Fort-de-France le 22 avril 1910. Elle est marquée dès son enfance par le théâtre qu’elle découvre avec son père. En 1929, Jenny Alpha vient poursuivre ses études à Paris en prévision d’une carrière dans l’enseignement. Elle prépare une licence d’histoire et géographie puis s’inscrit à l’école de gymnastique et de danse rythmique d’Irène Popard, avant-gardiste de la gymnastique féminine en France.
Éprise de liberté, captivée par les courants de pensée réformiste, Jenny Alpha rencontre en 1936 les fondateurs de la Négritude : Aimé Césaire, Léon Gontran Damas, Léopold Sédar Senghor. Elle donne des cours de gymnastique au poète Robert Desnos et rencontre chez lui des personnalités des arts et des lettres : le peintre Derain, Jean-Louis Barrault, Marc Allégret, Charles Trénet et le tout jeune Mouloudji. De 1937 à 1939, Jenny Alpha travaille à Paris au Musée Guimet comme secrétaire particulière de la conservatrice Mady Sauvageot.
En décembre 1939, Jenny Alpha épouse Jacques Dessart, attaché et conférencier au Musée du Louvre. Mais celui-ci décède de la tuberculose en 1942 à Tourrettes-sur-Loup où le couple a fui la zone occupée par les Allemands. À Nice, Jenny Alpha en pleine détresse reçoit le secours du poète Noël Villard qui deviendra son second mari jusqu’à sa mort en 1984. Durant la guerre, ils cachent à leur domicile une famille juive de quatre personnes.
En 1945, après la Libération, Jenny et Noël rejoignent Paris. Encouragée et conseillée par son mari, Jenny est décidée à faire une carrière d’artiste. Les auditions de théâtre sont le plus souvent de cuisantes déceptions : “Pas de place pour les Noirs dans le répertoire classique !”. Jenny se tourne alors vers la musique et le cabaret. Elle obtient un premier succès à “La Canne à Sucre”, le légendaire cabaret antillais de Montparnasse. En 1947, elle est choisie comme modèle par le peintre Lemagny pour un timbre-poste à l’effigie de la Martinique. À partir de 1950 et jusqu’au milieu des années soixante, Jenny Alpha présente en France et en Europe son propre orchestre de variétés, jazz, musique typique : “Les Pirates du Rythme”. Durant cette période, elle participe aussi à quelques pièces de théâtre.
C’est en 1958, avec Les Nègres de Jean Genêt dans la mise en scène de Roger Blin, que se situe le tournant de sa carrière de comédienne. Elle est ensuite dirigée par Jean-Marie Serreau puis par Henri Ronse qui lui offre en 1976 son premier rôle dans une tragédie du répertoire classique à l’âge de 66 ans (Rodogune de Pierre Corneille).
Jusqu’en 2006, Jenny Alpha a été présente dans plus d’une centaine de pièces pour le théâtre, la télévision, la radio, et dans une multitude de films. Elle a notamment travaillé au théâtre avec les metteurs en scène Daniel Mesguish, Jean-René Lemoine et au cinéma avec Jean-Pierre Mocky, Julius-Amédée Laou. Souvent sollicitée, Jenny Alpha n’a jamais cessé d’encourager la création contemporaine d’Afrique et d’Outre-mer, de promouvoir avec passion l’essor des jeunes compagnies.
Devenue à l’automne de sa vie une icône du monde créole, Jenny Alpha est décédée à son domicile à Paris le 8 septembre 2010, six mois après avoir fêté ses 100 ans. Ses funérailles, célébrées le 14 septembre en l’église de la Madeleine à Paris, ont rassemblé plus de trois cents personnes : famille, amis, artistes, personnalités du monde culturel et de l’Outre-mer. Elle repose aujourd’hui près de son second mari au cimetière parisien de Saint-Ouen.

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Hobie_Alter

Hobart "Hobie" Alter (né le 31 octobre 1933, et mort à Palm Desert en Californie, le 29 mars 2014) est un surfer/shaper des années 1950 à 1970, originaire de Californie et plus particulièrement de Laguna Beach (situé dans le comté d'orange au nord de San Diego. Il est en grande partie à l'origine du shape moderne, ainsi que du développement de mousse polyuréthane dans le surf, et dans un tout autre registre créateur des célèbres Hobie Cat.

Hobie découvre le surf vers l'âge de 15 ans. Sitôt séduit par l'engin, il fabrique sa première planche sous l'œil attentif de Walter Hoffman. Rapidement, il shape pour ses copains. Après avoir quitté l'université et rencontré un certain succès, il ouvre son premier surfshop à Dana Point en 1954.

Il y avait peu de fabricants de planches aux États-Unis à cette époque, Dale Velzy et Hobie occupent rapidement l'essentiel du marché.

La plupart des planches sont encore fabriquées en Balsa et la mode du surf fait plâner l'ombre d'une pénurie de cette matière première assez rare. C'est donc un soulagement quand, vers 1956 Reichold Plastic se lance dans la production de pains de mousse polyuréthane.

Hobie commence à travailler sur cette nouvelle matière, qui est encore instable en termes de densité et de constance. Il cherche le moyen d'obtenir une mousse de qualité, avec une densité homogène, il confie donc ce projet à l'un de ses shapers, Gordon Clark. C'est ainsi que naît Clark Foam, la plus célèbre des marques de pains de mousse qui prend tout le monde de vitesse...

Hobie contribue fortement à l'essor de la culture surf, de par sa méticulosité dans la fabrication des planches, ainsi que par son implication dans le développement du sport via son surfteam, qui comprend quasiment tous les meilleurs surfeurs de l'époque. On peut citer notamment : Joey Cabell, Phil Edwards, Corky Carroll, Gary Propper, Mickey Munoz, Joyce Hoffman et Yancy Spencer

C'est encore Hobie qui est à l'origine des célèbres catamarans de plage Hobie Cat.

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Robert_Altman_-_1983

Robert Altman, né le 20 février 1925 à Kansas City dans le Missouri et mort le 20 novembre 2006 à West Hollywood (comté de Los Angeles), est un réalisateur, producteur et scénariste américain connu pour son style à la fois naturaliste et esthétique. En 2006, l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences lui a décerné un oscar d'honneur.

Ses films M*A*S*H et Nashville ont été sélectionnés par le National Film Preservation Board pour inscription au National Film Registry afin d'être conservés à la Bibliothèque du Congrès

Il a remporté, comme Henri-Georges Clouzot et Michelangelo Antonioni, les prix suprêmes des trois principaux festivals européens (Cannes, Berlin et Venise).

Altman est né à Kansas City dans le Missouri d’un père né de bonne famille, courtier en assurance et passionné de jeux d’argent, Bernard Clement Altman, et d’une descendante des pèlerins du Mayflower originaire du Nebraska, Helen Mathews. Les ancêtres de Robert Altman étaient allemands, anglais et irlandais. Son grand-père paternel, Frank Altmann Sr. changea son nom de famille en « Altman ». Robert Altman reçut une éducation catholique stricte. Il fréquenta les lycées Rockhurst et Southwest de Kansas City avant d’être envoyé à l’Académie militaire de Wentworth près de Lexington dans le Missouri où il termina ses études secondaires. En 1943, alors âgé de 18 ans, Altman s’enrôle dans les United States Army Air Forces et sert pendant la Seconde Guerre mondiale en tant que copilote de bombardiers B-24. C’est au cours de son entraînement dans l’Armée de l’Air en Californie qu’Altman entrevoit les lumières scintillantes d’Hollywood et se prend à en rêver. À la fin de son service en 1947, Altman s’installe à Los Angeles et s’essaye à l’art dramatique, l’écriture et la réalisation.

La carrière d’acteur d’Altman fut de courte durée ; il fit une brève apparition en tant que figurant dans La Vie secrète de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty). Il écrivit ensuite une ébauche de scénario pour le film Christmas Eve et vendit à la RKO le scénario du film Bodyguard (1948), coécrit avec Richard Fleischer. Ce succès inespéré permit à Altman de s’installer à New York et d’entamer une carrière d’écrivain. C’est là qu’il fit la connaissance de George W. George en collaboration duquel il écrivit, sans toujours les publier, de nombreuses pièces de théâtre, comédies musicales, romans et articles de magazines. Mais il ne rencontra pas le succès qu’il espérait et retourna s’installer à Hollywood où il ouvrit un magasin pour animaux pour se faire de l’argent. Mais son entreprise fit faillite et, en 1950, Altman retourna auprès des siens à Kansas City, ruiné mais prêt à tout pour avoir une deuxième chance dans l’industrie du cinéma.

Comme il n’existait pas encore d’école de cinéma, Altman entra dans la Calvin Company, la plus importante maison de production de l’époque dont le siège était à Kansas City et qui possédait le plus grand laboratoire de développement de films en 16 mm. Altman, fasciné par cette énorme machinerie, fit d’abord ses preuves en tant que scénariste avant de commencer à réaliser des films. Pendant les six ans que dura sa collaboration en tant que réalisateur avec la Calvin Company, Altman réalisa entre 60 et 65 courts-métrages qui lui permirent de se faire la main tout en gagnant 250 $ la semaine. Il apprit également à tourner des films rapidement et dans les délais imposés autant par les petites que par les grosses productions. D’un point de vue technique, il se familiarisa avec tous les outils du réalisateur : la caméra, la perche de prise de son, les éclairages, etc.

Cependant, Altman se lassa du format cinématographique industriel et se mit à la recherche de projets plus risqués. Il partit plusieurs fois pour Hollywood où il essaya d’écrire des scénarios mais revint à chaque fois à la Calvin Company. Selon Altman, les dirigeants de la Calvin Company baissaient un peu son salaire à chaque fois qu’il revenait. Après sa troisième tentative, à l’occasion d’une réunion de travail, ils annoncèrent qu’ils ne le reprendraient pas s’il recommençait.

En 1955, Robert Altman quitta la Calvin Company sans plus avoir l’intention d’y revenir. Il est rapidement embauché par Elmer Rhoden Jr., le directeur d’une salle de cinéma de Kansas City, pour écrire et réaliser un film de série B à petit budget sur la criminalité adolescente intitulé The Delinquents (en) qui deviendra son premier long métrage. Altman écrivit le scénario en une semaine et le tourna en deux avec un budget de 63 000 $ à Kansas City. Rhoden Jr. voyait dans ce film un moyen de démarrer rapidement sa carrière de producteur tandis qu’Altman y voyait son ticket d’entrée dans les hautes sphères d’Hollywood. Le casting était composé d’acteurs et d’actrices du théâtre local qui jouaient alors dans les films de la Calvin Company, des membres de la famille Altman, et de trois acteurs en provenance de Hollywood, dont Tom Laughlin qui incarnera plus tard le personnage principal de Billy Jack (en). L’équipe technique était, elle, composée d’anciens collègues de la Calvin Company et d’amis qu’Altman comptait embarquer dans sa « grande évasion de Kansas City ». En 1956, accompagné par son assistant réalisateur Reza Badiyi, il quitte Kansas City pour de bon pour aller monter The Delinquents à Hollywood. United Artists en assura la distribution pour 150 000 $ et le film en rapporta près d’1 million lors de sa sortie en 1957.

Le succès de The Delinquents fut de courte durée, mais le film attira l’attention d’Alfred Hitchcock qui demanda à Altman de réaliser quelques épisodes de sa série télé Alfred Hitchcock présente (Alfred Hitchcock Presents). Entre 1958 et 1964, Altman réalisa de nombreux épisodes de séries télé, dont Combat !, Bonanza, Whirlybirds et Route 66, et écrivit et réalisa en 1961 un épisode de Maverick intitulé Bolt From the Blue dans lequel joua Roger Moore et qui avait pour thème un lynchage. Il réalisa également un épisode de la série télé Bus Stop mais sa fin, dans laquelle un tueur échappait à la justice, était tellement sujette à controverse que la diffusion de la série s’arrêta à la fin de la saison suite à des débats au Congrès américain.

Par la suite, Altman connut plusieurs années difficiles après s’être brouillé avec Jack Wamer, et c’est à cette époque qu’il forgea ses convictions « anti-hollywoodiennes » qui marquèrent une étape dans sa carrière. Il réalisa plusieurs autres longs métrages qui ne connurent aucun succès jusqu’à ce qu’en 1969 on lui présente le scénario de M*A*S*H, lequel avait déjà été rejeté par des douzaines d’autres réalisateurs. Altman réalisa le film qui rencontra un franc succès tant critique que public. Ce fut son film le plus rentable. Sa carrière relancée par le succès de M*A*S*H, Altman enchaîna les succès critiques avec des films comme John McCabe (McCabe & Mrs. Miller), Le Privé (The Long Goodbye) ou Nashville (1975) qui fit connaître le style expérimental spécifique de Altman.

En tant que réalisateur, Altman préférait les histoires qui faisaient ressortir les relations entre les différents personnages ; il disait être plus intéressé par les motivations profondes des personnages que par les intrigues à tiroirs. Il avait ainsi pour habitude de n’écrire que les grandes lignes de l’intrigue de ses films ; il considérait ses scénarios comme n’étant que de simples armatures pour l’action et permettait à ses acteurs d’improviser des dialogues. C’est ainsi qu'Altman s’est forgé sa réputation de directeur d’acteurs qui l’a aidé à réunir des castings d’acteurs prestigieux.

Il permettait souvent à ses personnages de parler en même temps de manière à ce qu'on ne sache plus qui disait quoi. Il fait remarquer dans les commentaires audios de John McCabe (McCabe & Mrs. Miller) qu’il laisse les dialogues se chevaucher et certains aspects de l’intrigue non résolus pour garder captive l’attention du spectateur. Il écoutait les dialogues avec des écouteurs pendant les prises pour s’assurer que ce qui était pertinent était audible sans pour autant détourner l'attention du spectateur. Il s’assurait aussi que ses films soient interdits aux moins de 17 ans par la Motion Picture Association of America de manière que les enfants ne puissent pas les voir ; il pensait que les enfants n’avaient pas la patience nécessaire pour les regarder. Ces exigences ont parfois été à l’origine de conflits avec les studios qui voyaient dans les enfants une source de revenus supplémentaires.

Altman a fait des films dont aucun autre réalisateur et/ou studio ne voulait. Il a hésité avant de réaliser la comédie sur la guerre de Corée M*A*S*H à cause des pressions inhérentes au projet, mais les critiques l’acclamèrent et le jury du Festival de Cannes lui accorda le Grand Prix du meilleur film en 1970. Son succès fut tellement immense qu'il fut décliné en une série télé portant le même nom – M*A*S*H.

En 1975, Altman réalisa Nashville pour la Paramount, une sorte de comédie musicale qui met en parallèle le thème de la politique avec celui de la musique country. Les acteurs du film ont écrit leurs propres chansons. Keith Carradine reçut un Oscar pour sa chanson "I'm Easy".

Le style développé par Altman eut du mal à trouver son public dans un premier temps et il chercha à acquérir une plus grande liberté artistique en fondant Lions Gate Film. Un mariage (A Wedding), Trois femmes (3 Women) et Quintet font partie des films qu’il réalisa pour sa maison de production.

Son style influença de nombreux autres cinéastes comme Paul Thomas Anderson pour qui il avait une admiration réciproque.

En 1980, il prit part à une tentative de comédie musicale pour les studios Disney et la Paramount en réalisant une version filmée de la bande dessinée Popeye dans laquelle Robin Williams fit ses débuts au cinéma dans le rôle titre. Les critiques ne ménagèrent pas le film, mais il trouva tout de même un public et se classa à l’époque au deuxième rang des films les plus rentables du réalisateur (il a depuis été détrôné par Gosford Park). Dans les années 1980, Altman réalisa une série de films qui furent pour certains encensés (le film dramatique sur Richard Nixon Secret Honor) et pour d’autres descendus en flammes par la critique (O.C. & Stiggs). Il fut par ailleurs très largement applaudi pour sa fiction documentaire satirique sur les coulisses de la campagne présidentielle américaine Tanner '88 pour laquelle il reçut un Emmy Award et retrouva les bonnes grâces de la critique. Mais malgré cela, il peinait toujours à trouver son public.

En 1983, Altman participa à la composition de la chanson à succès Black Sheep du chanteur de country John Anderson.

Sa carrière connut un second souffle après qu’il eut réalisé The Player en 1992, une satire sur Hollywood et ses dérives qui fut en nomination trois fois aux Oscars dont une fois dans la catégorie Meilleur réalisateur. Altman remporta le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes, fut nommé Meilleur réalisateur par la British Academy of Film and Television Arts (BAFTA) et par le New York Film Critics Circle (NYFCC), ce qui permit à l’industrie hollywoodienne – qui l’avait mis au placard pendant près d’une décennie – de se rendre compte qu’il était plus créatif que jamais.

Suite au succès de The Player, Altman réalisa Short Cuts en 1993, l’adaptation ambitieuse de plusieurs nouvelles de Raymond Carver qui décrivait la vie de différents habitants de Los Angeles sur plusieurs jours. Le foisonnement de personnages et l’entrelacement de différentes histoires n’étaient pas sans rappeler son âge d’or des années 1970 et valurent à Altman un Lion d'Or à Venise ainsi qu'une nouvelle nomination aux Oscars dans la catégorie Meilleur réalisateur. Le film fut considéré comme son meilleur film et Altman lui-même considérait qu’il représentait, avec Tanner '88, son œuvre la plus originale. Suivirent The Gingerbread Man en 1998 qui reçut de bonnes critiques mais n’eut pas le succès escompté auprès du public, et Cookie’s Fortune en 1999 qui fut également bien accueilli par la critique. En 2001, son film Gosford Park se plaça pour de nombreux critiques parmi les dix meilleurs films de l’année.

Sa collaboration avec des studios indépendants tels que Fine Line, Artisan (aujourd’hui Lions Gate, société dont Altman fut cofondateur) et USA Films (aujourd’hui Focus Features), lui offrit les moyens nécessaires pour faire les films qu’il avait toujours voulu faire en dehors des pressions des studios hollywoodiens. Une version cinéma de la série radiophonique de Garrison Keillor A Prairie Home Companion sortit en juin 2006. Altman continua à travailler sur de nouveaux projets jusqu’à sa mort.

Après cinq nominations dans la catégorie Meilleur réalisateur et aucune récompense, l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences lui décerna un Oscar d’honneur pour l’ensemble de son œuvre en 2006. Dans son discours qui suivit la remise de la statuette, Altman révéla qu’il avait reçu une greffe de cœur à peu près dix ans auparavant. Il plaisanta en faisant remarquer que l’Académie des Oscars s’était sans doute un peu précipitée en lui remettant le prix et qu’il sentait qu’il lui restait encore facilement quarante années à vivre.

Il parlait souvent de son film Brewster McCloud et de sa série télé Tanner '88 comme de ses deux œuvres les plus marquantes.

Altman est mort le 20 novembre 2006 à l’âge de 81 ans à la clinique Cedars-Sinai de Los Angeles. Selon sa maison de production new-yorkaise, Sandcastle 5 Productions, il est mort des suites d’une leucémie.

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María José Muñoz Alvarado (née le 19 juillet 1995 et morte en novembre 2014) était Reine de beauté du Honduras (Miss Honduras) et briguait le titre de Miss Monde 2014. Elle devait concourir au concours Miss Monde 2014 à Londres en décembre 2014, mais a été assassiné avant l'événement avec sa soeur. Depuis son couronnement, elle avait travaillé comme un modèle à la télévision pour le jeu télévisé "El Show X O da Diner".

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Alexandro Alves do Nascimento (né le 30 décembre 1974 à Campo Formoso (en) et mort le 14 novembre 2012 à Jaú), est un footballeur brésilien.

Attaquant de formation, Alex Alves évolue de 1993 à 1999 dans différents clubs brésiliens, avant de rejoindre pour quatre saisons le Hertha Berlin où il remporte deux fois la Coupe de la Ligue.

Il meurt d'une leucémie le 14 novembre 2012, à l'âge de 37 ans.

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De son vrai nom Anicée Schahmaneche, Anicée Alvina est née le 28 janvier 1953 à Boulogne-Billancourt d’une mère française et d’un père iranien. Elle abandonne rapidement ses études pour suivre les cours du Conservatoire d’Art Dramatique de Saint-Germain-en- Laye. En 1969, elle obtient un petit rôle dans «Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais … elle cause !» de Michel Audiard avec Annie Girardot. En 1972, Anicée Alvina se fait remarquer dans «Le rempart des Béguines» de Guy Casaril d’après Françoise Mallet-Joris où elle vit une histoire d’amour avec Nicole Courcel, maîtresse de son père. Marquée par cette prestation, elle intègre l’univers intellectuel teinté d’érotisme de Alain Robbe-Grillet dans «Glissements progressifs du plaisir» (1973) avec Olga Georges-Picot et «Le jeu avec le feu» (1974) avec Jean-Louis Trintignant et Philippe Noiret. Elle obtient le rôle principal de «Isabelle devant le désir» de Jean-Pierre Berckmans avec Jean Rochefort. En Italie, elle est la partenaire de Vittorio Gassman et Catherine Deneuve dans «Âmes perdues» (1975) de Dino Risi. Puis, elle devient l’égérie du cinéma d’auteur dans «L’affiche rouge» (1976) de Frank Cassenti, l’histoire des résistants du groupe Manouchian ou «La barricade du Pont du Jour» (1977) de René Richon qui se déroule durant la Commune de Paris.

Finalement, Anicée Alvina s’oriente vers un cinéma plus populaire sans connaître le succès escompté. En 1977, elle interprète la maîtresse de Robert Stack qui délaisse sa femme composée par Sophie Desmarets dans «Un second souffle» de Gérard Blain La même année, elle complète la distribution de «One, Two, Two: 122, rue de Provence» de Christian Gion avec Nicole Calfan et Francis Huster qui relate le quotidien d’une maison close parisienne. Sa reconnaissance professionnelle va s’acquérir par le biais d’un feuilleton en 6 épisodes «Les 400 cents coups de Virginie» (1979) de Bernard Queysanne dont elle partage l’affiche avec Yves-Marie Maurin. À une époque où la notoriété acquise à la télévision n’autorise pas à être sollicitée par la cinéma, elle se trouve curieusement ignorée par la profession. Elle se reconvertit un moment dans la chanson en remplaçant la chanteuse du groupe «Ici Paris», elle interprète les titres de l’album «Allo le monde … Ici Paris» et enregistre un 45t intitulé «Maman je n’veux plus aller à l’école» dont le succès ne dépasse pas le milieu du rock français branché. En 1983, Bernard Queysanne lui donne le rôle-titre du téléfilm «Diane Lanster» avec Jacques Spiesser mais ce retour s’avère sans lendemain. Lasse, elle cesse toutes ses activités professionnelles et donne naissance à quatre enfants Shirzane, Azadée, Rostam et Yassamine. D’ailleurs, une de ses filles Azadée deviendra la chanteuse de «Ici Paris» lorsque le groupe se reconstituera après le décès de Anicée Alvina.

À la fin de sa vie, Anicée Alvina renoue avec son métier de comédienne par amitié pour Gérard Blain dans des films qui restent confidentiels. Dans «Jusqu’au bout de la nuit» (1995), elle joue une mère de famille à la dérive qui oblige un repris de justice à commettre des malversations. Sa composition dans «Ainsi soit-il» (1999) avec Paul Blain, fils du réalisateur, relève de l’anecdotique. En 2002, son rôle dans «La vérité sur Charlie» de Jonathan Demme est coupé au montage. En 2003, elle fait une dernière apparition dans un épisode de la série «Les enquêtes d’Eloïse Rome» dont Christine Citti est l’héroïne. Rongée par un cancer des poumons, Anicée Alvina décède prématurément le 10 novembre 2006, à l’âge de cinquante-trois ans, à Paris. Elle sera inhumée dans le cimetière de Boncourt en Eure et Loir.

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Aloïs Alzheimer est né le 14 juin 1864, à Markbreit, petit village bavarois près de Würzburg au sud de l'Allemagne.
Il suit de brillantes études de médecine à Berlin, Würzburg et Tübingen. A Würzburg en 1887, il soutient sa thèse de doctorat sur "Les glandes cérumineuses", c'est à cette occasion qu'il réalisa ses premières plaques histologiques.

En 1888, il commence sa carrière de médecin comme médecin assistant à l'hôpital spécialisé des maladies mentales et épileptiques de Francfort. Il s'intéressait particulièrement à la démence d'origine dégénérative ou vasculaire, mais ses recherches portaient aussi sur les psychoses, la psychiatrie judiciaire, l'épilepsie. Son intérêt pour la neuropathologie des troubles de la démence était partagé par son collègue Franz Nissl qui le rejoignit à Francfort en mars 1889. C'est Nissl qui fournit à Alzheimer les nouvelles techniques histologiques pour l'étude des pathologies nerveuses (coloration à l'aniline - découverte de la chimie allemande - et les imprégnations argentiques des chimistes italiens et espagnols).

Il faut noter qu'à cette époque l'état de démence du sujet âgé est considéré par la grande majorité des psychiatres comme normal, et lié à l'usure normale du temps, la fameuse "artériosclérose".

C'est dans cet établissement de Francfort qu'est admise le 25 novembre 1901, une femme de 48 ans, Auguste D. Elle présentait une symptomatologie variée associant une dégradation progressive de ses facultés cognitives : des difficultés de mémoire et de compréhension, allant jusqu'à l'aphasie, de désorientation, des comportements incohérents et imprévisibles, des hallucinations, de la confusion mentale et une inaptitude psychosociale. C'est cette patiente qui inspire au Docteur Alzheimer la description de la maladie qui va bientôt porter son nom.

En 1903, Alzheimer quitte Francfort et, après un court séjour à Heidelberg, il rejoint la "Clinique psychiatrique royale" de Munich dirigée par le Professeur Emil Kraepelin. Mais il continue cependant de suivre le cas d'Auguste D., toujours hospitalisée à Francfort, jusqu'à sa mort de septicémie, le 8 avril 1906.

Après la mort de sa patiente, Alzheimer demanda qu'on lui envoie le dossier médical et le cerveau d'Auguste D. à Munich afin de pratiquer l'autopsie du cerveau de son ancienne patiente.
Le dossier médical contenant l'observation détaillée manuscrite, annotée par Alzheimer lui-même a été retrouvée; il comprend 32 feuillets: fiche d'admission, attestation, tentative d'écriture par la patiente avec cette note "trouble de l'écriture d'origine mnésique", ainsi que les symptômes détaillés au cours des quatre premiers jours d'hospitalisation:
"Elle s'assoit sur son lit, l'air hébété. Quel est votre nom? Auguste. Votre nom de famille? Auguste. Quel est le nom de votre mari? Auguste, je crois. Votre mari? Ah, mon mari. Elle semble ne pas comprendre la question. Êtes-vous mariée? A Auguste. Madame D.? Oui, Oui, Auguste D. […] Quand on lui montre des objets, elle ne se souvient pas, après un court instant, ce qu'elle a vu. Entre-temps, elle parle continuellement de jumeaux. Quand on lui demande d'écrire, elle tient le livre de telle façon qu'on a l'impression qu'elle a perdu une partie du champ visuel droit […] Désordre de l'écriture d'origine amnésique. Dans la soirée, son discours spontané est plein de déraillements paraphrastiques et de persévérations." […] rapport concis sur l'évolution de la maladie entre le 29 juin 1905 et le 8 avril 1906

Le 4 novembre 1906, lors de la 37ème Conférence des psychiatres allemands à Tübingen, il rapporte, l'observation d'une femme de 51 ans qui a présenté un délire de jalousie, suivi d'une désintégration des fonctions intellectuelles.

Utilisant la technique histologique d'imprégnation argentique, après quoi il étudia les caractéristiques neuropathologiques de sa maladie. L'examen au microscope du cerveau de la patiente a révélé la présence, dans le cortex cérébral, de lésions analogues à celles de la démence sénile, les plaques séniles. Il met également en évidence les deux types de lésions cérébrales caractéristiques de la maladie qui fera sa renommée : la dégénérescence neurofibrillaire et les amas anormaux de fibrilles dans les neurones.
Il n'a pas pu identifier la maladie, car elle était inconnue jusque là. Dès lors, c'est le professeur Emil Kraepelin qui, dans son influent Traité de Psychiatrie, individualise la "maladie d'Alzheimer" et donne à la maladie le nom d'Aloïs Alzheimer. Il s'agit pour lui d'une "démence du sujet jeune, rare et dégénérative", laissant au terme de "démence sénile", les démences vasculaires du sujet âgé.

En 1907, Alzheimer publia un article, intitulé "Une maladie caractéristique grave du cortex cérébral". Il y décrit, sans la nommer, "une femme de 51 ans" qui présentait"parmi les premiers symptômes de sa maladie, un fort sentiment de jalousie envers son mari. Elle montra très vite des signes de dégradation importante de la mémoire; elle était désorientée, elle déplaçait les objets n'importe où dans son appartement et les cachait. Parfois elle avait l'impression que quelqu'un cherchait à la tuer, ce qui la faisait hurler. Elle mourut après quatre ans et demi de maladie."
Alzheimer poursuit en indiquant ce qu'il a observé au plan histologique: "Au centre d'une cellule apparemment normale se dressent une ou plusieurs fibrilles caractérisées par leur épaisseur et leur imprégnabilité particulière" à un colorant argenté. Les fameuses plaques, qui devaient plus tard porter son nom: "De nombreux et petits foyers miliaires se trouvent dans les couches supérieures. Ils sont caractérisés par l'accumulation d'une substance particulière dans le cortex."
En 1912, Alzheimer est nommé directeur de la clinique psychiatrique de l'université Freidreich-Wilhelm de Breslau (aujourd'hui Wroclaw, en Pologne). Il est alors à l'apogée de sa carrière.

Mais le neuropsychiatre est bientôt touché par une affection dégénérative dont il meurt le 15 décembre 1915, à Breslau.

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 Jean Amadou

Né à Lons-le-Saunier (Jura) le 01/10/1929 ; Mort à Neuilly-sur-Seine (France) le 23/10/2011

Marius Amadou, plus connu sous le nom de Jean Amadou, est un journaliste, humoriste, chroniqueur et écrivain français. Il est l'un des créateurs du Bébête Show, auquel il a participé de temps à autre. Il s'est également illustré sur la scène du théâtre des Deux Ânes, à la radio et à la télévision.

C'est dans le Jura que Jean Amadou naît en octobre 1929. Petit, son rêve est de devenir acteur. Il commence sa carrière au théâtre des Célestins, à Lyon, avant de monter à Paris. Cependant, il ne termine pas sa formation au conservatoire. Il devient ainsi chansonnier (humoriste) dans deux théâtres parisiens et réalise des doublages de film. C'est en 1973 que commence sa carrière radiophonique. Avec sa belle voix grave, Jean Amadou anime l'émission "L'Oreille en coin", le dimanche matin sur France Inter, aux côtés de son complice Jacques Mailhot et d'Anne-Marie Carrière. Il participera également aux "Grosses Têtes" de Philippe Bouvard, sur RTL.

C'est en 1983 que "Le Bébête Show" voit le jour. Cette émission de satire politique inspirée du "Muppet Show" américain est présentée par des marionnettes humoristiques qui commentent chaque jour l'actualité politique. Fait Officier de l'ordre national du mérite en 1996, Officier de l'ordre des arts et des lettres en 2007 et Chevalier de la Légion d'honneur en 2010, Jean Amadou a également fait partie de l'équipe de l'émission "Tournez manège". Après avoir été commentateur pour de grands événements sportifs comme le Tour de France et le Tournoi des Cinq Nations, il s'est éteint en 2011. À son enterrement, au cimetière du Père-Lachaise, de nombreuses personnalités avaient fait le déplacement.

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Amar_Imache

Imache Amar né le 7 juillet 1895 dans le village d’Ait-Mesbah, en Kabylie, dans l’actuelle commune d’Ath-Douala dans une famille de petits agriculteurs sans héritage économique ou politique, mort le 7 février 1960 est l’un des pionniers du nationalisme algérien.

Vers l’âge de 8 ou 9 ans, il entre à l’école primaire de Taguemount-Oukerrouche, village de ses grands-parents maternels, distant de 2 km environ d’Ait-Mesbah et suit une scolarité primaire presque complète avec l’instituteur Ferrys, un Vosgien. Il commence à travailler très tôt, d’abord pour aider ses parents, puis pour gagner sa vie dans la Mitidja. Il émigre en France au milieu de la première guerre mondiale. Il y travailla dans diverses usines et entreprises comme l’attestent ses différents certificats de travail : - Manufacture Française des Pneumatiques Michelin à Clermont-Ferrand du 30 avril  au 17 novembre 1917 puis dans l’Etablissement des Constructions et Armes Navales dans la Charente du 6 décembre 1917 au 23 juillet 1918. En 1920, il descend dans les mines de charbon du Pas-de-Calais, où il fut affecté comme mineur de fond du 7 avril 1920 au 4 avril 1922. En 1924, il est à Paris où travaille la majorité des ouvriers Nord-Africains, dont environ 100 000 Algériens et quelques milliers de Marocains et Tunisiens. Le 7 décembre 1924, fut crée un syndicat dénommé le Congrès des Ouvriers Nord-Africains de la Région Parisienne, pour défendre les droits  de ces derniers. En mars 1926, ce syndicat devient un parti politique : L’Etoile Nord-Africaine qui revendique l’indépendance de l’Afrique du Nord et prône la lutte pour le progrès social. Vers 1925, il commence donc à glisser dans un autre monde, même si ce monde est encore celui de l’émigration. C’est la grande immersion dans une autre modalité de la communauté faite d’acculturation, avec ce qu’elle suppose d’arrachement et de métamorphose. Le 4 juin 1926, il est embauché en qualité d’Ouvrier Spécialisé à la parfumerie Roger & Gallet à Paris, et ce, jusqu’à décembre 1934. De simple militant, à la création de l’Etoile Nord-Africaine en 1926, où il s’affirme par ses positions anticolonialistes et ses convictions de nationaliste qui revendique l’indépendance de l’Afrique en général et de l’Algérie en particulier, il devient le n° 2 incontesté de l’Etoile au début des années 1930. Il était un rassembleur et un orateur hors du commun. A la création du journal « El-Ouma » en octobre 1930, Amar Imache fut désigné en qualité de Gérant et Messali comme Directeur Politique. Lors de l’assemblée générale du 28 mai 1933, on procéda à l’élection d’un Comité Central composé de 30 personnes  dont les principaux élus furent Messali, Imache, Radjef, Si Djilani, Moussaoui Rabah, Rebouh, Sefar et Banoune. Au Comité Directeur, on retrouve Messali comme Président et Directeur d’El Ouma, Imache comme Secrétaire Général et Rédacteur en Chef du journal et Radjef comme Trésorier. En novembre 1934, l’Etoile est de nouveau dissoute et ses principaux dirigeants arrêtés.Amar Imache est condamné le 5 novembre 1934 à 6 mois de prison et 2000 francs d’amende. Libéré en mai 1935, il reprend sa place au sein de la direction de l’Etoile. En 1936, il dénonce le projet Blum-Violette, selon lequel : « pour libérer l’Algérie, il faut d’abord la rattacher à la France » et « pour être citoyen Algérien, il faut d’abord être citoyen Français assimilé ». Il dénonce cette entreprise de division, visant cette fois à séparer le peuple algérien de son élite et soutient que : « Le premier gouvernement à forme républicaine et démocratique fut institué en Kabylie pendant qu’en France et ailleurs on ignorait ces mots » (l’Algérie au Carrefour). Il ne cesse de manifester dans sa démarche politique, son attachement à la coutume berbère. Convaincu que ces institutions peuvent donner à l’Algérie indépendante, un caractère social et démocratique, il plaide longtemps pour la prise en compte des structures sociales, politiques et économiques berbères : âarch : (communautés villageoises) et tajmâat : (assemblée élue du village). Il lutte non seulement pour l’indépendance de l’Algérie et la sauvegarde de l’identité algérienne, mais aussi pour la libération de tous les peuples opprimés, particulièrement en Afrique. Lors de l’occupation de l’Ethiopie par l’Italie, Amar Imache mène une vigoureuse campagne contre cette occupation. « Tous les Africains, sans distinction de religion, doivent manifester contre le fascisme italien, tous les Africains doivent s’unir pour combattre l’impérialisme en Afrique » déclare-t-il le 22 août 1935 dans le journal El Ouma, reprenant ainsi le mot d’ordre de son ancêtre Massinissa : « L’Afrique aux Africains ! ».

A la veille de la seconde guerre mondiale, il dénonce aussi bien la convoitise étrangère que l’attitude française qui ne regardent l’Afrique du Nord que sous l’angle de la défense de leurs intérêts. Il déclare que : « Les Africains sont intéressés à la défense de leur pays et dénient aux uns et aux autres, aussi bien le droit de les marchander que de les convoiter » (Brochure l’Afrique dans l’Angoisse). Au moment où Messali vit en exil à Genève auprès de Chekib Arslan (décembre 1935 – juin 1936), c’est Imache avec Yahiaoui, Nouira et Radjef qui dirigent l’Etoile. Au retour de Messali, une première divergence va opposer les deux hommes au cours de l’été 1936.       

Le conflit latent Imache-Messali qui éclate au sein du Comité Directeur, à propos du Front populaire espagnol, va s’exacerber lors de l’assemblée générale du 27 décembre 1936. Imache reproche à Messali de s’être réfugié en Suisse pour se soustraire à l’arrestation, ainsi que son long séjour en Algérie (août à novembre 1936) non approuvé par le Comité Directeur. Il dénonce aussi l’atteinte au fonctionnement démocratique de l’Organisation et le culte de la personnalité. Une autre divergence et non des moindres, porte sur l’attitude à adopter à l’égard du Front populaire espagnol, lequel par l’intermédiaire du PCF, sollicite auprès de l’ENA un engagement actif en contrepartie d’une aide matérielle et financière, auquel Amar Imache s’est catégoriquement opposé. Les dirigeants Kabyles derrière Imache et Yahiaoui, réclament au contraire une offensive politique contre le PCF. Ils lui reprochent son virage au nom de la priorité de la lutte anti-fasciste (pacte Laval-Staline) en matière de lutte anticoloniale et prônent le refus de tout soutien au Front populaire espagnol accusé de ne pas vouloir accorder son indépendance au Rif. C’est la rupture totale et définitive entre le PCF, le Front populaire espagnol et les dirigeants nationalistes Kabyles (Imache, Si Djilani et Yahiaoui). Ahmed Yahiaoui appuie Imache dans son opposition à Messali. Après la dissolution de l’Etoile dont tous les membres sont Kabyles (Imache, Radjef, Banoun, Khider, Moussaoui, Yahiaoui, Si Djilani), excepté Messali Hadj, ce dernier crée le 11 mars 1937, un nouveau parti : Le Parti du Peuple Algérien (PPA). Son programme en retrait par rapport à celui de l’Etoile qui revendique l’indépendance totale de l’Algérie, consomme la rupture entre Imache et Messali. Il refuse donc d’adhérer à ce Parti et invite les militants à « suivre un programme et non à se mettre à la remorque d’un seul homme » (Lettre d’Adieu). Après la dissolution de l’ENA, il écrit la brochure « l’Algérie au Carrefour » en 1937, dans laquelle il dénonce le projet Blum-Violette qui prône l’assimilation et le rattachement de l’Algérie à la France. En 1939, au moment où éclate la seconde guerre mondiale, il rédige la brochure « L’Afrique dans l’Angoisse ». Au début des année 1940, il est arrêté en tant que secrétaire général de l’ex. ENA et placé dans un camp de regroupement où il retrouve quelques anciens camarades et cadres du PPA. Il refuse après juin 1940 de travailler avec le gouvernement de Vichy et de jouer la carte de collaboration avec l’Allemagne. Il y est déporté dans des conditions qui restent mal connues et se retrouve dans un camp où il est affecté à la surveillance d’ouvrières russes qui, dira-t-il à son retour, “tombaient comme des mouches”. Libéré en 1945, il en revient définitivement marqué et boiteux. En 1946, il écrit la brochure “l’Heure de l’Elite” pour dénoncer l’attitude des intellectuels algériens (les « Zélus ») qui ont abandonné le peuple à son triste sort et ont accepté de siéger au Palais Bourbon  contre la volonté de ce peuple noyé dans la misère (épidémie de typhus, manque de nourriture, de soins…). Durant la même année, un an après la fin de la seconde guerre mondiale et les massacres du 8 mai 1945, il écrit la brochure « Cyclones sur le monde ». Il y a dénoncé « la responsabilité des hommes qui, par leurs fautes volontaires, ont fait deux fois de suite le malheur du monde ». Les événements du 8 mai 1945 où des dizaines de milliers d’Algériens sont massacrés ont été dénoncés et condamnés également. Après ces années de détention dans les cellules froides et les camps de concentration, il est complètement usé et malade. Avant de quitter la France, il crée avec Si Djilani le Parti de l’Unité Algérienne (P.U.A) qui se propose notamment de débattre de la religion musulmane et de combattre le fanatisme. Mais une conjonction d’événements survenus sur la scène algérienne, maghrébine, française et internationale a raison de ce Parti. En février 1947, Amar Imache rédige une lettre d’adieu à ses compatriotes et rentre définitivement en Algérie. Cette lettre intitulée « Lettre d’Adieu aux Algériens Résidant en France » est un  appel à l’union, à la fraternité, mais aussi une mise en garde contre la duperie et le culte de la personnalité (à l’intention de ceux qui adoraient Messali). Cette mise en garde a fait son chemin à l’intérieur du MTLD, puisque ces propos (culte de la personnalité, mégalomanie) seront largement repris par les oppositions à l’intérieur de ce Parti. En 1948, Amar Imache s’est marié tardivement dans son village natal. Il rejoint durant la même année l’Union Démocratique du Manifeste Algérien (UDMA) de Ferhat Abbas jusqu’en 1951. A la même période, pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille, il occupe le poste de magasinier dans la Société d’Import-Export, le Comptoir Nord-Africain Amal à Alger. Son état de santé s’étant dégradé, son médecin traitant le déclare inapte au travail avec un taux de 100% d’incapacité permanente partielle. Il rentre dans son village natal, à la veille du déclenchement de la révolution armée où il continue néanmoins à prodiguer ses conseils aux responsables de l’ALN qui le sollicitaient. Cette période est entrecoupée d’un séjour d’un an environ chez ses beaux parents au village d’Ait-Idir. Il meurt le 7 février 1960 à Ait-Mesbah, pendant le blocus alimentaire imposé par l’armée française à la population du village pour la contraindre à se rallier, laissant cinq enfants en bas âge.

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Olivier Ameisen, né le 25 juin 1953 à Boulogne-Billancourt (Seine) et mort le 18 juillet 2013 à Paris, est un médecin cardiologue franco-américain.

Né de parents juifs polonais, il est le frère de Jean Claude Ameisen, connu notamment pour sa présidence du Comité consultatif national d'éthique en France.

Il obtient son baccalauréat en 1968, entame des études de médecine en 1969 après avoir été tenté par une carrière de pianiste. De 1980 à 1981, il est médecin à Matignon puis cardiologue au NewYork–Presbyterian Hospital (en) en 1983. Il exerce cette spécialité aux États-Unis jusqu'en 1984.

Il se fait connaître du grand public en défendant l'usage d'un décontractant musculaire, le baclofène, pour soigner l'alcoolisme chronique, médicament qu’il s’est auto-administré quotidiennement et qui l'a guéri de son alcoolisme comme il le raconte dans son livre Le dernier verre en 2008. Il fait de la promotion de ce myorelaxant qui réduit, voire supprime le craving à l'alcool, le « combat de sa vie », faisant face à de nombreuses polémiques de la part d'addictologues plus en faveur du traitement de l'alcoolisme par l’abstinence.

Il meurt le 18 juillet 2013 à Paris d'un infarctus du myocarde.

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amiel

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 27/09/1821
Mort(e) à : Genève , le 11/05/1881
Biographie :

Henri Frédéric Amiel (né le 27 septembre 1821 à Genève, mort le 11 mai 1881 à Genève) est un écrivain et philosophe suisse romand, célèbre pour son gigantesque journal intime.

Il était le premier fils d'Henri Amiel, commerçant, et de Caroline Brandt. Deux tragédies familiales marquèrent son enfance : la mort de sa mère (d'une tuberculose) alors qu'il n'avait que onze ans et moins de deux ans plus tard, le suicide de son père. Henri-Frédéric, âgé alors de 13 ans, et ses deux sœurs cadettes, Fanny et Laure furent recueillis par son oncle Frédéric Amiel et sa tante Fanchette, déjà parents de cinq enfants. Ce séjour dura sept ans. Après avoir commencé ses études dans sa ville natale, il voyagea en Suisse, en Italie, en France et en Belgique. En Allemagne, il s'arrêta d'abord pendant 9 mois à Heidelberg. Puis, de 1844 à 1848, il étudia à Berlin la philosophie (avec Schelling), la psychologie (avec Friedrich Eduard Beneke), la philologie et la théologie.

En 1849, il revint à Genève et devint professeur d’esthétique et de littérature française à l'université de Genève grâce à son étude Du Mouvement littéraire dans la Suisse romande et de son avenir. De 1854 jusqu'à sa mort, il conserva sa chaire de philosophie.

Amiel publia plusieurs volumes de poèmes, d’études historiques ou philologiques et des essais philosophiques influencés par la philosophie idéaliste allemande. L’œuvre la plus populaire qu'il publia durant toute sa vie était la chanson patriotico-militariste Roulez, tambours ! (1857).

La postérité vint à Amiel grâce à son monumental journal intime de 17 000 pages, qu’il tint de 1839 à 1881.

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amin

Idi Amin Dada

Né à Koboko (Ouganda) en 1925 ; Mort à Djeddah (Arabie saoudite) le 16/08/2003

Idi Amin Dada est un ancien militaire et dictateur de l'Ouganda, surnommé "Big Daddy".

On estime qu'Idi Amin Dada serait né entre 1923 et 1925. Remarqué pour son physique, il se retrouve intégré en 1946 dans l'armée coloniale britannique d'Afrique orientale. Sa progression est très rapide, les officiers britanniques louant son efficacité sur le terrain. Lorsque l'Ouganda devient indépendant en 1962, il devient l'un des cadres de l'armée nationale. Compromis dans une histoire de trafic d'or et d'ivoire, il participe au côté du Premier ministre Milton Obote, au renversement du pouvoir en place en 1966.

Devenu général de l'armée ougandaise, Amin Dada accentue son pouvoir en intégrant massivement des hommes de son ethnie au sein de l'armée nationale. Le 25 janvier 1971, il prend le pouvoir, sans doute aidé par Israël et les États-Unis. Amin Dada met sur pied des commandos chargés de tuer tous les opposants à son pouvoir et se proclame président à vie. Rompant avec ses anciens alliés occidentaux, il prend contact avec Kadhafi et certains mouvements palestiniens. En 1976, il permet à des terroristes palestiniens de poser un avion qu'ils avaient détourné sur le sol ougandais. Les otages sont libérés par des commandos israéliens qui en profitent pour détruire une partie des équipements militaires du pays. Déstabilisé, Amin Dada doit faire face à plusieurs mutineries et, en avril 1979, il se réfugie en Arabie saoudite.

Il meurt en exil le 16 août 2003.

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Rachid Amirou, né en 1957, et décédé le 9 janvier 2011[1], est un sociologue français d'origine algérienne (kabyle). Il s'est fait connaître par ses travaux sur le tourisme et sur les politiques du patrimoine culturel et l'imaginaire de la culture.

Il a enseigné à Nanterre, Paris 5, Montpellier puis Perpignan, où il était professeur des universités. Ses écrits s'inspirent de Winnicott, de Victor Turner, de Weber et de Gilbert Durand. Président du Réseau Interrégional Inter-universitaire de Tourisme (R2IT), Rachid Amirou est l'auteur de nombreux ouvrages sur le tourisme. Il pense que le tourisme, et les pratiques récréatives, sont à rapprocher de l'espace potentiel cher à Donald W. Winnicott. Il est cité par Michel Houellebecq dans Plateforme.

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Henri Amouroux

Né à Périgueux (France) le 01/07/1920 ; Mort à Mesnil-Mauger (France) le 05/08/2007

Henri Amouroux est d'abord journaliste. Il débute sa carrière à "Sud-Ouest", en 1944, puis en devient directeur général en 1968. Il effectue ensuite un bref passage chez "France Soir", avant de rejoindre le "Journal quotidien Rhône-Alpes" en 1977. A la fin des années 1970, il se lance dans la radio et la télévision, sur un thème qui aura fait, entre temps, sa célébrité en tant qu'historien : la vie en France sous l'Occupation

C'est en 1976 qu'Henri Amouroux publie le premier d'une longue série d'ouvrages consacrés à la vie sous l'Occupation. Le plus célèbre d'entre eux, "40 millions de pétainistes" (1977), s'attaque à un sujet tabou en France : l'attitude "passive" de la majorité des Français pendant cette période. Une position qui l'amène à prendre la défense de Maurice Papon en 1997, en s'appuyant sur "l'ignorance des Français" à cette époque. Mais cette controverse médiatisée n'a pas occulté l'apport très important de l'œuvre de l'historien. Président honoraire du jury du prix de presse écrite Albert Londres depuis 1985, Henri Amouroux était également membre de l'Académie des sciences morales et politiques à partir 1978.

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ampère

André Ampère

Né à Lyon (France) le 20/01/1775 ; Mort à Marseille (France) le 10/06/1836

Très tôt passionné par le calcul et les sciences, André Ampère est admis comme professeur de mécanique à l'Ecole polytechnique dès 1809, puis obtient la chaire de physique au Collège de France (1824). Il intègre entre temps l'Académie des sciences. Durant cette période, il approfondit ses recherches scientifiques et chimiques, qui le mèneront à inventer le galvanomètre, le télégraphe électrique ou encore, l'électroaimant. Il émet également l'idée que les atomes et les molécules doivent être étudiés distinctement. En 1820, il est témoin de l'expérience d'Oersted. Il étudie alors la relation entre courant électrique et magnétisme jusqu'à mettre au point sa théorie de l'électromagnétisme. Il meurt à Paris et laissera son nom à l'unité d'intensité de courant électrique.

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Marie Louise Taos Amrouche est une grande artiste amazigh-kabyle, écrivain d'expression française et interprète de chants traditionnels kabyles. Elle est née le 4 mars 1913 à Tunis[réf. nécessaire], et morte le 2 avril 1976 à Saint-Michel-l'Observatoire en France.

Taos, fille de Fadhma Aït Mansour Amrouche et sœur de Jean-El Mouhoub Amrouche, est la première femme algérienne romancière, avec Jacinthe noire, publié en 1947. Son œuvre littéraire, écrite dans un style très vif, est largement inspirée de la culture orale dont elle est imprégnée, et de son expérience de femme. En signe de reconnaissance envers sa mère, Marguerite-Fadhma Aït Mansour, qui lui a légué tant de chansons, contes et éléments du patrimoine oral, elle signe Marguerite-Taos le recueil Le Grain magique, en joignant à son prénom celui de la mère.

Parallèlement à sa carrière littéraire, elle interprète de très nombreux chants amazigh, qu'elle tient de sa mère. Ces textes sont par ailleurs traduits par son frère Jean Amrouche. Douée d'une voix exceptionnelle, elle se produit dans de nombreuses scènes, comme au Festival des Arts Nègres de Dakar en 1966. Seule l'Algérie lui refuse les honneurs : elle n'est pas invitée au Festival culturel panafricain d'Alger en 1969. Elle s'y rend tout de même pour chanter devant les étudiants d'Alger.

Taos Amrouche a oeuvré pour la culture amazigh : elle participe à la fondation de l'Académie berbère à Paris en 1966.

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Dev Anand, né Dharam Dev Pishorimal Ānand le 26 septembre 1923 et mort le 3 décembre 2011, est un acteur, réalisateur et producteur indien de Bollywood.

Au cours d'une carrière longue de plus de soixante ans, il tourne dans 110 films, en produit 31 et en réalise 19. Archétype du séducteur souvent comparé à Gregory Peck, il tourne avec les plus grandes actrices des années 1950, 1960 et 1970 dans des films qui marquent le cinéma indien tels que Baazi (1951), Munimji (1955), C.I.D. (1956), Kala Pani (1958), Guide (1965), Jewel Thief (1967) ou Haré Raama Haré Krishna (1971).

Il est le frère des réalisateurs Vijay Anand et Chetan Anand et l'oncle de Shekhar Kapur. En 1949, alors qu'il rencontre le succès comme acteur, il crée sa société de production, Navketan Films.

Dev Anand est né le 26 septembre 1923 à Gurdaspur au Penjab. Après avoir obtenu un diplôme de littérature anglaise au Government College de Lahore, au début des années 1940 il s'installe à Bombay où il rejoint son frère aîné, Chetan Anand, avec lequel il adhère à l'Indian People's Theatre Association, proche du Parti communiste d'Inde.

En 1948, Dev Anand fait la connaissance de la célèbre actrice Suraiya sur le tournage de Vidya au cours duquel il la sauve de la noyade. Les deux jeunes acteurs tombent amoureux et tournent ensemble six films par la suite. Mais leur idylle est interrompue en 1951, lorsque la grand-mère maternelle de l'actrice s'oppose au mariage de sa petite-fille musulmane avec un hindou. Sur la plateau de Baazi, Dev Anand rencontre l'actrice débutante Kalpana Kartik qu'il retrouve dans plusieurs films les années suivantes et qu'il épouse en 1954. La comédienne abandonne sa carrière cinématographique et le couple a une fille et un fils, Suneil, qui après une brève carrière d'acteur se consacre à la maison de production de son père.

Dev Anand meurt le 3 décembre 2011 à l'âge de 88 ans.

Les studios Prabhat Talkies offrent son premier rôle à Dev Anand en 1946 avec Hum Ek Hain (P. L. Santoshi). Le film ne marque pas les esprits mais permet à l'acteur débutant de faire la connaissance de Guru Dutt avec lequel il se lie d'amitié. Les deux jeunes gens font un pacte d'aide mutuelle : si Dev produit un film, Guru le réalisera ; si Guru produit un film, Dev y jouera3. Quand, deux ans plus tard, il rencontre le succès avec Ziddi (Shaheed Latif) produit par Ashok Kumar (Bombay Talkies), il décide de créer sa propre société de production, Navketan Films. C'est ainsi qu'il peut tenir sa promesse en produisant et jouant dans Baazi que réalise Guru Dutt en 1951. Ce thriller policier est un énorme succès qui permet à Dev Anand d'accéder au statut de star.

Bien que sa filmographie comporte nombre de réussites tels Vidya (1948), Jeet (1949), Shair (1949), Afsar (1950), Nili (1950), Do Sitare (1951) et Sanam (1951) avec la célèbre Suraiya avec laquelle il a une relation sentimentale malheureuse, ou encore Jaal (Guru Dutt, 1952), Dushman (1957), Kala Bazar (Vijay Anand, 1960) et Bombai Ka Baboo (Raj Khosla, 1960), les critiques lui reprochent d'avoir plus d'allure que de profondeur. Cependant, dans Kala Pani (Raj Khosla, 1958) il incarne avec beaucoup de conviction un fils cherchant à prouver l'innocence de son père injustement emprisonné, ce qui lui permet de recevoir le Filmfare Award du meilleur acteur et de voir reconnaître son talent de comédien. C'est également avec assurance qu'il interprète un double rôle dans Hum Dono (Amarjeet, 1961), drame sur les ravages de la guerre qui fait l'objet d'une nouvelle sortie sur les écrans en février 2011 dans une version colorisée.

Mais c'est sans doute avec son premier film en couleur, Guide, écrit et réalisé par son frère Vijay qu'il offre sa prestation la plus réussie1. Dans ce film qui dénonce l'étroitesse d'esprit et l'hypocrisie, il interprète un guide touristique qui tombe amoureux de Waheeda Rehman qu'il aide à échapper à un mariage malheureux. Après avoir sombré dans la déchéance, il trouve le salut en devenant le guide spirituel d'une petite communauté de paysans. Adapté d'une nouvelle de R. K. Narayan, le film connaît un succès public5 et critique et est couronné de sept Filmfare Awards en 1966 dont celui du Meilleur acteur pour Dev Anand.

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anaxagore

Anaxagore (signifiant littéralement « chef de l'assemblée »), né vers 500 et mort en 428 av. J.-C., dit de Clazomènes en Ionie (près d'Izmir, en Turquie actuelle), était un philosophe présocratique. On suppose qu'il a donné des cours à Athènes (où il arrive en 478 av. J.-C.) pendant près d'une trentaine d'années, pendant lesquelles Socrate l'aurait peut-être connu. Il fut le premier philosophe à s’établir à Athènes, où il eut Périclès et Euripide pour élèves. Selon le Livre de la Vieillesse de Démétrios de Phalère et Du Calme de Panétios de Rhodes, il enterra ses enfants de ses propres mains, comme Xénophane de Colophon.

Disciple d'Anaximène, il était surnommé l'« Intellect » selon Théophraste (dans son ouvrage Des Sensations) car il soutenait que l'intelligence était la cause de l'univers. À l'inverse de nombre de penseurs grecs, il méprise la sphère politique et clame que seul le Cosmos importe. Il introduit le concept de « noûs » (νοῦς), qui équivaut à l’intelligence organisatrice et directrice du monde. Ce dernier serait formé de substances diverses qui n'auraient ni naissance ni fin mais s'agenceraient seulement par combinaisons et séparations. Il est le premier Grec à aborder le problème de la quadrature du cercle ; ses voyages en Égypte lui permettent de perfectionner ses connaissances. Pour Empédocle, par l'action du ciel, la Terre reste tranquille par l'effet d'un tourbillon qui l'entoure ; pour Anaxagore, Anaximène et Démocrite, elle est une vaste et plate huche. L’acmé de Socrate est contemporaine de la mort d’Anaxagore.

Anaxagore fut condamné à mort à l’issue d’un procès pour impiété, vers 431 av. J.-C. Ses adversaires lui reprochaient sa théorie cosmique : là où le regard théologique voyait des dieux dans les astres, lui ne les considérait que comme des masses incandescentes. Il enseignait que la lune (formée de terre) reflétait la lumière du soleil, qui est une pierre chaude. Condamné finalement comme athée mais échappant à la peine de mort, il se retira à Lampsaque, une colonie de Milet en Asie mineure, où il mourut en 427 av. J.-C.

Théophraste rapporte au Livre III de son ouvrage Histoire des plantes que selon Anaxagore, la semence de toutes choses est contenue dans le vent ; contenues dans l'eau des pluies, elles donnent naissance aux plantes.

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Hans Christian Andersen

Né à Odense le 02/04/1805 ; Mort à Copenhague (Danemark) le 04/08/1875

Hans Christian Andersen voit le jour au sein d'une famille particulièrement pauvre. Son enfance difficile le pousse très jeune à rejoindre la ville de Copenhague. La tête emplie de rêves de gloire et de fortune, il tente de s'intégrer dans le milieu du théâtre. Après quelques difficultés, il suscite l'intérêt du directeur du Théâtre royal, Jonas Collin. Ce dernier lui permet de suivre des études, qui ne seront pas bien glorieuses. En 1829, il écrit "Promenade du canal de Holmen à la pointe orientale d'Amagre". Enfin, le succès commence à l'envelopper. S'inspirant de sa propre vie, il donne naissance, avec une imagination débordante, à des  romans ("l'Improvisateur", 1835 ; "Rien qu'un violoneux", 1837) et des poèmes ("l'Enfant mourant", 1827). Dès 1832, il commence la rédaction de contes, qui seront publiés jusqu'à sa mort, en 1875. Avec une sensibilité accrue et une écriture des plus agréable, il fera vivre dans tous les esprits "la Petite sirène", "le Vilain petit canard", "la Petite fille aux allumettes" ou encore "la Reine des neiges".

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 Gerry Anderson, MBE (né le 14 avril 1929 à Bloomsbury, au Royaume-Uni, et mort le 26 décembre 2012) est un producteur de séries de télévision britannique.

Il a produit de nombreuses séries de télévision, principalement des séries de science-fiction pour enfants, mettant en vedette des marionnettes et réalisées au moyen de la technique de supermarionation qu'il a contribué à développer. Sylvia Anderson, alors sa femme, a participé à la production de plusieurs de ses séries.

On lui doit entre autres des séries cultes telles Les sentinelles de l'air (filmée en supermarionation) et Cosmos 1999 (réalisée avec des humains).

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 Lynn Rene Anderson (née le 26 septembre 1947 à Grand Forks, et morte le 30 juillet 2015 à Nashville (Tennessee)) est une chanteuse américaine de musique country principalement connue pour son Grammy Award remporté grâce à son titre (I Never Promised You A) Rose Garden, un des plus grands succès de la musique country.

Anderson est née à Grand Forks, Dakota du Nord et grandit à Fair Oaks, Californie. Elle est la fille des compositeurs country Casey et Liz Anderson.

Elle montre un intérêt pour le chant à partir de l'âge de 6 ans, mais se fait remarquer plutôt dans le domaine de l'équitation. Elle gagne un total de 700 trophées dont le "California Horse Show Queen" en 1966. Pendant sa jeunesse, elle se produit régulièrement sur un programme de télévision local, Country Caravan.

En 1965, elle travaille comme secrétaire dans la station de radio KROY à Sacramento. Quand All My Friends (Are Gonna Be Strangers), une des compositions de sa mère, interprétée par Merle Haggard devient un succès du Top 10, elle l'aidera à signer chez RCA Records.

Pendant que Lynn accompagne sa mère à Nashville, elle participe à un casting informel dans l'hôtel qui les héberge en compagnie des stars Merle Haggard et Freddie Hart. Parmi les personnes présentes, Slim Williamson, directeur de Chart Records, découvre les talents de la jeune chanteuse et l'invite à enregistrer sous son label en 1966.

Ainsi sort son premier single, For Better or for Worse, un duo avec Jerry Lane qui ne marquera pas les esprits. Elle enregistre ensuite le single Ride, Ride, Ride, qui lui se classera dans le Country Top 40. Elle enchainera avec un autre succès If I Kiss You (Will You Go Away) l'année suivante. Le single se classera à la cinquième place du Billboard Country Chart. Sur cette lancée, sort Promises, Promises qui intègre également le Top5.

À partir de 1967, Lynn Anderson devient une intervenante régulière de l'émission The Lawrence Welk Show.

En 1968, Anderson se marie avec le compositeur et producteur Glenn Sutton, qui participera à ses projets et écrira de nombreux singles pour elle dans les années 1970. Anderson sortira son plus grand succès, le single That's a No No en 1969. Ce dernier sera classé deuxième du Billboard Country Chart. Peu après, elle quitte le label pour signer chez Columbia Records en 1970. Malgré tout, Chart Records continuera de sortir des singles de Lynn Anderson jusqu'en 1971, dont 5 titre entrant dans le Top 20 : He'd Still Love Me, I've Been Everywhere, Rocky Top, It Wasn't God Who Made Honky Tonk Angels, et I'm Alright. Après avoir signé chez Columbia Records en 1970, elle enregistre la chanson de Joe South (I Never Promised You A) Rose Garden qui, produite par Glenn Sutton, devient un grand succès pop des années 1970-1971. Le single atteint la première place du Billboard Country Chart et la troisième du Billboard Pop Chart. L'album, Rose Garden sortira en 1971, et connaitra un grand succès, récompensé d'une certification RIAA de disque d'or puis disque de platine. Anderson remporte le prix de Meilleure chanteuse de l'Academy of Country Music et de Chanteuse de l'année de la part de la Country Music Association en 1970 et 1971. De plus, elle est récompensée d'un Grammy Award.

Elle connaitra ensuite deux numéros 1 dans le Billboard Country Chart en 1971 avec You're My Man et How Can I Unlove You.

En 1972, Anderson a trois Top 5 dans les classements country dont une reprise du titre pop des années 1950 Cry, suivi par Listen to a Country Song et Fool Me , Ces chansons sont extraites de son album Listen to a Country Song.

En 1973, Anderson a quatre numéros 1 country avec entre autres Keep Me in Mind issu de l'album Top of the World.

Durant le milieu et la fin des années 1970, elle fera plusieurs apparitions à la télévision dans des talk-show et tiendra le rôle de Sue Ann Granger dans un épisode de Starsky et Hutch. Elle fera également plusieurs apparitions dans le The Tonight Show.

Le succès est de moins en moins présent à la fin des années 1970. Malgré tout, elle continue à apparaitre dans des classements country chaque année. En 1975, elle sort son album I've Never Loved Anyone More d'où sera extrait He Turns it into Love Again.

En 1980, elle enregistre son dernier album pour Columbia, Even Cowgirls Get the Blues, dont deux titres atteindrons le Top 30. Elle fera une pause de trois ans sans enregistrements.

Après cette coupure, elle re-signe chez Permian Records en 1983 et revient dans le Top 10 country avec You're Welcome to Tonight, un duo qu'elle enregistre avec Gary Morris. Son album Back sera son premier de la décennie 1980. Elle quittera finalement Permian en 1984. En 1986, elle enregistre Fools for Each Other un duo avec Ed Bruce, inclus dans son album Night Things. Elle enregistrera également cette année-là un single chez MCA Records. En 1986, elle signe avec Mercury Records, qui lui produit l'album, What She Does Best.

En 1992, elle enregistre un nouvel album : Cowboy's Sweetheart, sorti chez Laselight Records. Emmylou Harris et Marty Stuart l'accompagnent sur certains titres de cet album.

Elle n'enregistrera plus d'autres albums de la décennie, se concentrant sur les tournées et les concerts. En 1999, elle sera introduite au North American Country Music Association's International Hall of Fame.

En 2004, elle enregistre à nouveau un album, après 12 ans ; The Bluegrass Sessions, qui comme son nom l'indique reprend un genre bluegrass et où Anderson reprends des succès des années 1960 et 1970. L'album sera nommé aux Grammy awards dans la catégorie Meilleur album Bluegrass en 2005, aux côtés de l'album Brand New Strings de Ricky Skaggs et de Carrying on de Ralph Stanley II.

Elle sucombe à un arrêt cardiaque le 30 juillet 2015 à l'hôpital Vanderbilt à Nashville (Tennessee). Elle avait 67 ans.

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 Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Kunming, Chine , le 26/08/1936 et mort le 13 décembre 2015 à Batu dans la province indonésienne de Java oriental
Biographie :

Benedict Richard O'Gorman Anderson est né le (26 août 1936), à Kunming, en Chine, d'un père anglo-irlandais et d'une mère anglaise. Frère de l'historien Perry Anderson. Il fait ses études aux États-Unis (Université de Californie) et en Angleterre (Université de Cambridge).
Professeur émérite de l'université Cornell, à New York, aux États-Unis. Il enseigne les Relations Internationales, se spécialisant sur le nationalisme, l'Asie du Sud-Est et plus particulièrement sur l'Indonésie et la Thaïlande.
Anderson est surtout connu pour son ouvrage majeur Imagined communities. reflections on the origin and spread of nationalism, paru en 1983 (traduction française 1996, L'imaginaire national: réflexions sur l'origine et l'essor du nationalisme, Paris, La Découverte). Placé dans une approche constructiviste, il se demande pourquoi une si large proportion de gens dans le monde croient qu’ils font partie d’une nation "propre" et pourquoi ils y demeurent fidèles. Il focalise ainsi son approche sur la notion d'"imaginaire collectif", à partir duquel il en retire une définition de la nation : "une communauté politique imaginée". 

Il meurt dans son sommeil le 13 décembre 2015 à Batu en Indonésie.

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signe

Signe Toly Anderson est née le 15 septembre 1941 et morte le 28 janvier 2016, est une chanteuse américaine, principalement connue pour avoir été la première chanteuse du groupe Jefferson Airplane.

A vingt ans elle emménage à Portland, en Oregon, puis part pour San Francisco où elle rejoint le groupe Merry Pranksters, et se marie à Jerry Anderson.

Elle apparaît sur le premier album du groupe, Jefferson Airplane Takes Off, sorti en septembre 1966. Elle quitte l'Airplane en octobre pour s'occuper de sa première fille, née en mai, et joue pour la dernière fois en son sein le 15 octobre 1966 au Fillmore de San Francisco. Elle est remplacée par Grace Slick.

Signe Anderson est morte le jeudi 28 janvier 2016, la même jour que son ancien compagnon de groupe Paul Kantner à l'âge de 74 ans pour des raisons qui n'ont pas encore été divulguées (décès annoncé le week-end du 30 et 31 janvier 2016 par un autre membre du groupe).

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sylvia

Sylvia Anderson, née Sylvia Thamm le 25 mars 1927 à Londres et morte le 15 mars 2016 à Bray dans le Berkshire, est une productrice de télévision britannique. ELle est connu pour voir été la voix originale de "Lady Penelope" des Thunderbirds (série culte des années 1960 dont elle fut la co-fondatrice).

Elle a produit des séries avec son ex mari Gerry Anderson, dont elle s'est séparée à la fin du tournage de la première saison de Cosmos 1999.

On lui doit entre autres la voix originale de Lady Pénélope dans Les Sentinelles de l'air et elle est aussi la créatrice des costumes de la série UFO.

Sylvia Anderson est morte le mardi 15 mars 2016 à l'âge de 88 ans.

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ernestine

 Ernestine Irene Anderson est une chanteuse américaine, née à Houston au Texas, le 11 novembre 1928 et morte le 10 mars 2016 à Shoreline (Washington).

Elle débute avec Russell Jacquet en 1943 puis chante avec Johnny Otis (1947-1949), Eddie Heywood et Lionel Hampton (1952-1953). Elle enregistre pour la première fois sous son nom un 78 tours en 1947, un second en 1953 accompagné par Quincy Jones, avec Gigi Gryce en 1955, puis, de nouveau sous son propre nom, en 1956, en Suède, accompagnée par Duke Jordan et par des musiciens locaux, dont Rolf Ericson.

De retour en Californie, par sa participation aux festivals Turnwater Festival (Canada) (où Ray Brown la redécouvre) et de Monterey et quelques enregistrements, sa réputation commence à s'établir. Elle enregistre quelques disques à New York de 1959 à 1964, puis, le succès diminuant, s'expatrie à Londres (1965-1967). Pratiquement oubliée à son retour à Los Angeles (1969), elle cesse toute activité musicale.

Elle revient au jazz en 1975 grâce à la firme Concord après une phase mystique et une série de petits emplois (femme de chambre, standardiste). Elle enregistre régulièrement sous l'égide de cette compagnie, puis pour divers autres labels, et effectue des tournées dans tous les continents.

Sa voix ample, grave, puissante, qui n'est pas sans évoquer celle de Bessie Smith en moins dramatique ou de Dinah Washington sans la gouaille canaille est souvent mise en œuvre dans de standards et de blues classiques, souvent mise en valeur par un l'écrin musical d'un big band (le Netherlands Metropole Orchestra par exemple, ou sous la direction de Frank Capp ou du Concord Superband de Gene Harris. Elle a également enregistré sous la direction de Ray Brown, Eiji Kitamura, Teo Macero, George Shearing, Clifford Solomon et Teo Macero.

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mary

 Mary Anderson est une actrice américaine, née Bebe Anderson à Birmingham (Alabama, États-Unis) le 3 avril 1918 et morte à Burbank, le 6 avril 2014.

De 1939 à 1959, Mary Anderson apparaît au cinéma dans trente-et-un films américains, l'un de ses plus connus étant Lifeboat d'Alfred Hitchcock.

À la télévision, elle participe à vingt-deux séries, entre 1948 et 1965, année où elle se retire.

Pour sa contribution au cinéma, une étoile lui est dédiée sur le Walk of Fame d'Hollywood Boulevard.

En 1953, elle épouse le directeur de la photographie Leon Shamroy, dont elle reste veuve au décès de celui-ci.

Elle est la sœur de l'acteur James Anderson.

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bob

 Bob Anderson, né à Gosport (Hampshire) le 15 septembre 1922 et mort le 1er janvier 2012, est un escrimeur et maître d'armes britannique, essentiellement connu pour avoir été la doublure des combats au sabre laser de Dark Vador lors de L'Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi et pour son travail de maître d'armes sur plusieurs films à succès, dont la trilogie du Seigneur des anneaux.

Il représente le Royaume-Uni au sabre lors des Jeux olympiques d'Helsinki (1952) et des championnats du monde d'escrime 1950 et 1953. Au sein de l'équipe du Royaume-Uni, il est demi-finaliste de l'épreuve du sabre par équipes à Helsinki2. Après sa carrière, il commence à travailler pour le cinéma en entraînant Errol Flynn pour Le Vagabond des mers (1953). Il fait par la suite office de maître d'armes et de doublure pour les combats sur de nombreux films.

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maurice

 Né le 21 mai 1933 à Alès, Maurice André apprend le cornet avec son père minier et trompettiste amateur. Travaillant à la mine dès l'âge de quatorze ans, il étudie assidument son instrument, élève de Léon Barthélémy.

En 1951, Maurice André entre dans la classe de Raymond Sabarich au Conservatoire de Paris où il obtient un premier prix d'honneur de cornet à pistons, puis, en 1953, le premier prix de trompette. Il intègre alors l'orchestre des Concerts Lamoureux et le philharmonique de l'ORTF comme trompette solo, poste qu'il occupera à l'Opéra-Comique de 1962 à 1967.

Lauréat des premiers prix des prestigieux concours de Genève, en 1955, et de l'ARD de Munich en 1963, Maurice André entame une carrière de soliste sur les traces du Tchèque Adolf Scherbaum, imposant notamment son talent dans l'interprétation du Deuxième Concerto Brandebourgeois BWV 1047 ou de la Badinerie de la Suite en Si mineur de Jean-Sébastien Bach.

Contribuant au perfectionnement d'une nouvelle trompette piccolo à quatre pistons, fabriquée par les ateliers Selmer, Maurice André va redécouvrir le répertoire baroque pour son instruement, oublié en raison des difficultés techniques exploitées à cette époque, ressuscitant les concertos de Bach, Telemann, Haendel, Albinoni ou Torelli.

Afin d'étendre également son répertoire restreint, il transcrit ou interprète des oeuvres pour hautbois ou violon. Il suscite aussi l'intérêt de compositeurs contemporains comme Henri Tomasi, Maurice Blacher, Marcel Landowski ou André Jolivet, qui lui dédient des concertos. Sous sa commande, Claude Bolling écrit la Toot Suite pour trompette solo accompagnée d'un trio jazz, qu'ils enregistrent en 1981.

Maurice André laisse derrière lui plus de deux cent cinquante enregistrements qu'il réalise sous la direction d'illustres chefs d'orchestre, tels Herbert von Karajan, Riccardo Muti, Michel Plasson, Léonard Bernstein, Karl Böhm, ou avec l'organiste française Marie-Claire Alain. Il est récompensé à trois reprises par les Victoires de la musique classique.

Succédant à son maître, Maurice André est nommé professeur au Conservatoire de Paris de 1967 à 1978, formant une nouvelle génération de trompettistes parmi laquelle se distinguent Guy Touvron, Eric Aubier, Bernard Soustrot et son fils Lionel. En 1979, la Ville de Paris crée, à son initiative, le Concours de trompette Maurice André.

Sa renommée internationale devenue considérable, Maurice André se voit attribuer la Légion d'honneur par la France et l'équivalent par la Hongrie. Elu Membre de l'Académie royale en Angleterre, médaillé d'or de l'Académie française des Arts, Sciences et Lettres, il est proclamé, aux Etats-Unis, « Meilleur trompettiste au monde » figurant ainsi devant Louis Armstrong, Wynton Marsalis, Arnold Jacobs ou Miles Davis.

Après une carrière intense menée jusqu'au début des années 1990, avec parfois près de deux cent cinquante dates programmées dans une même année, Maurice André donne son dernier concert le 9 octobre 2008, à la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers. Après une carrière bien remplie, le virtuose de la trompette classique s'éteint le 25 février 2012 à Bayonne, à l'âge de 78 ans.        

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yann

 Nationalité : France
Né(e) à : Guingamp , le 24/12/1952
Mort(e) à : Paris , le 10/07/2014
Biographie :

Yann Steiner a 22 ans lorsqu'il rencontre Marguerite Duras à Caen, lors d'une projection de son film India Song. Fils de fonctionnaires et khâgneux, Yann Andréa se destinait «probablement» à l'enseignement. Il lisait «ce qu'il fallait lire», aimait Roland Barthes; mais un jour, chez une amie, il tombe sur un livre différent: les Petits Chevaux de Tarquinia, de Marguerite Duras. Une histoire de chaleur et d'ennui, l'été, en Italie, avec des bourgeois défaits par le temps qui passe, qui boivent des bitter Campari. «C'était une adhésion presque physique. Il y avait une sorte de donnée simple et vraie qui m'a passionné. L'écriture, c'est des choses très simples. Ça décompose tout. Et finalement, ça renvoie au silence.»

Yann Andréa s'ennuyait. Il fut foudroyé. Il en parle comme Duras, se moque de lui comme elle. «Après, je ne lisais plus rien d'autre. Je me suis mis à boire des bitter Campari. A Caen, c'était plutôt bizarre. Ce n'était pas une boisson locale.» Dans Yann Andréa Steiner, elle a raconté la rencontre après la projection d'India Song. Ensuite, pendant cinq ans, il lui envoie des lettres d'amour. » Elle ne lui répond pas, mais conserve tout. Elle écrira: «Vos lettres sont belles, les plus belles de toute ma vie il me semblait, elles en étaient douloureuses.» Elle les utilisera, les «bricolera», dans ses livres. Un jour, plus de lettres. Du coup, elle lui écrit, se demande «pourquoi vous aviez cessé d'écrire comme violemment empêché de le faire, par exemple par la mort». Il finit par répondre. Un mot, le téléphone, la visite à Trouville. «On a parlé, bu du vin rouge, se souvient-il. Je suis resté, et je ne suis jamais reparti.» (Philippe Lançon)

Le corps sans vie de l'écrivain Yann Andréa, de son vrai nom Yann Lemée, qui était âgé de 63 ans, a été retrouvé jeudi 10 juillet 2014 dans son appartement parisien du 6e arrondissement, a-t-on appris de source policière. Les raisons de son décès n'ont pas été précisées mais ne sont a priori pas suspectes. 

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fernand

   Fernand Andreani, ancien commandant de bord Air France, détenteur du record international de vitesse sur Concorde entre Paris et New York, est décédé mardi à l'âge de 85 ans, rapporte le carnet du Figaro.

Le 22 août 1978, M. Andreani, ancien pilote de chasse, avait rallié les deux rives de l'Atlantique en supersonique en 3 heures, 30 minutes et 11 secondes, avec une vitesse moyenne de 1.669 km/h, une performance jamais égalée.

"J'ai eu beaucoup de chance dans ma vie", confiait-t-il au mois d'août 2000, dans un entretien à Nice Matin : "la première fut d'être pilote de chasse puis la seconde d'être aux commandes du Concorde".

Après le début de la Seconde-guerre mondiale, Fernand Andreani, né le 18 août 1923 à Alger, est envoyé aux Etats-Unis pour étudier dans une école d'aviation de l'Alabama (sud du pays).

Il en revient qualifié pour le pilotage du chasseur bombardier P-63 Kingcobra, un avion de chasse, à bord duquel il aura la mission de traquer les sous-marins.

Démobilisé en 1946, il entre à Air France où il est nommé commandant de bord en avril 1947. Il fait toute sa carrière (1946-1983) dans la compagnie, dont il devient le doyen, après avoir piloté pendant 36 années.

Et puis en 1975, "on me propose de passer d'un avion à réaction à un supersonique", raconte-t-il.

Au mois de février, il suit un stage de formation pilote sur Concorde et effectue des vols d'endurance sous la supervision des ingénieurs de Sud Aviation.

Le 21 janvier 1976, il prend les commandes du premier vol Concorde d'Air France.

Fernand Andreani, dont le carnet compte quelque 22.500 heures de vol dont 1.000 sur Concorde, était officier de la Légion d'honneur.

Il a également été président du Syndicat national du pilote de ligne (SNPL).            

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jacques

Jacques Andréani, né à Paris le 22 novembre 1929 et mort le 25 juillet 2015 à Saint-Nazaire, est un diplomate français.

Il est né d'une mère et d'un père français.

Jacques Andréani est diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris et ancien élève de l’École Nationale d’Administration (ENA).

À la sortie de l’ENA, il choisit la carrière diplomatique. Il a été aussitôt nommé secrétaire d’ambassade à Washington, où il est resté cinq ans, puis de là, après un stage à Paris pour apprendre le russe et étudier les questions d’Europe de l’Est, il a été affecté à Moscou. Il y a passé les périodes les plus difficiles de la guerre froide (construction du mur de Berlin, crise de Cuba de 1962).

Après Moscou, il revient à Paris, chargé, d’abord de l’Union soviétique, ensuite des relations avec l’ensemble des pays communistes d’Europe. Il rejoint en 1970 la délégation de la France auprès de l’OTAN comme Représentant permanent adjoint. De novembre 1972 à août 1975, il dirige la délégation française aux pourparlers préliminaires à la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE) à Helsinki, puis à la CSCE elle-même à Genève. De 1975 à 1979, il est directeur d’Europe au Ministère des affaires étrangères.

En 1979, il est nommé ambassadeur en Égypte. Le 30 juillet 1981, il devient directeur des Affaires Politiques au Ministère de Affaires Étrangères pendant trois ans, jusqu’à sa nomination comme ambassadeur en Italie en octobre 1984. Après quatre années à Rome, il revient à Paris en mai 1988 en tant que directeur de cabinet de Roland Dumas, Ministre des Affaires étrangères. Le 7 septembre 1988, il est élevé à la dignité d'ambassadeur de France. En 1989, il rejoint Washington en tant qu’Ambassadeur. Il restera en poste jusqu’en octobre 1995.

Il a enseigné les relations internationales à l’université de Clermont-Ferrand (1996-1997), à l’université Johns-Hopkins, Centre de Bologne, (1997-1998) et à la LUISS à Rome (2000-2005).

Il a été par ailleurs dirigeant de la section Paris Centre et Sud des Jeunesses socialistes dans les années 1950 et membre de la SFIO, puis co-fondateur du PSU et compagnon de route de Michel Rocard.

Il meurt le 25 juillet 2015 à l'âge de 85 ans.

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 andreini

Isabella Canali, devenue après son mariage Isabella Andreini, née en 1562 à Padoue et morte à Lyon le 11 juin 1604 est une poétesse et comédienne italienne de la commedia dell'arte.

Isabella Andreini a donné son prénom au personnage-type de l’amoureuse, personnage non seulement d’une grande beauté mais également érudite et rusée. Elle est réputée autant par son grand talent de comédienne, que par ses écrits. Ses sonnets ont inspiré notamment le poète français Isaac Du Ryer (1568-1634).

En 1578, la jeune Isabella Canali entre dans la troupe des comédiens I Gelosi, en épousant, à l’âge de seize ans, l’acteur trentenaire Francesco Andreini, qui jouait le personnage du capitaine sous le nom de Spavento.

En 1603, les Gelosi arrivent à Paris et elle est la première femme à monter sur scène dans la capitale française.

Giambattista Andreini (1578-1650), l’un de ses huit enfants, était acteur et dramaturge.

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Giulio Andreotti, né le 14 janvier 1919 à Rome et mort le 6 mai 2013 à Rome, est un homme d'État italien, considéré comme une figure marquante de la Démocratie chrétienne.

Président du Conseil des ministres à trois reprises, ayant dirigé sept gouvernements, Andreotti mena une brillante carrière politique : ministre de l'Intérieur à deux reprises, trois fois ministre de la Défense, ministre des Affaires étrangères durant sept ans, il fut enfin nommé sénateur à vie en 1991, par le président Francesco Cossiga.

Pressenti, à de nombreuses reprises, pour assumer la charge de président de la République, il échoua, cependant, à se faire élire président du Sénat, en 2006.

Durant sa carrière, Andreotti gagna le surnom de Divo Giulio, une référence par le latin Divus Iulius au dirigeant de la Rome antique Jules César.

Andreotti naît à Rome, dans une famille modeste originaire de Segni.

Il fait ses études de droit à Rome, durant lesquelles il est l'un des membres de la Fédération des universitaires catholiques italiens (FUCI), la seule association universitaire catholique autorisée par le gouvernement fasciste de Benito Mussolini. Plusieurs de ses membres sont par la suite devenus dirigeants de la Démocratie chrétienne (DC). En juillet 1939, alors qu’Aldo Moro préside la FUCI, Andreotti devient le directeur de son organe de presse, Azione Fucina. En 1942, quand Moro s'enrôle dans l’armée italienne, Andreotti lui succède à la présidence de la FUCI, et ce jusqu’en 1944. C'est à l'occasion d'une visite à la bibliothèque du Vatican qu'il fait la rencontre d'Alcide De Gasperi, un anti-fasciste protégé par le pape et qui sera son mentor.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Andreotti écrit des articles et des chroniques pour la Rivista del Lavoro, une publication propagandiste fasciste, tout en assumant la charge de rédacteur du journal clandestin Il Popolo. En juin 1944, après la Libération de Rome, il devient l'un des membres du Conseil national de la DC. Après la fin de la guerre, il est nommé responsable de l’organisation de la jeunesse du parti.

En 1945 il est nommé membre de la Consulte nationale, l'embryon du futur parlement. En 1946, Andreotti est élu député à l’Assemblée constituante. En 1948, il parvient à se faire élire à la nouvelle Chambre des députés, représentant la circonscription de Rome-Latina-Viterbo-Frosinone, qui reste son bastion politique jusque dans les années 1990.

Andreotti commence sa carrière gouvernementale en 1947, lorsqu’il devient sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil des ministres, dans le quatrième Cabinet De Gasperi, une fonction qu’il continue d’occuper jusqu’en janvier 1954 sous le gouvernement de Giuseppe Pella. Il est, entre-autres, chargé du sport et du spectacle.

En 1949, Andreotti a été l’auteur d’une loi concernant l’industrie du divertissement, permettant de ralentir la pénétration du cinéma américain, tout en atténuant l’expression du néoréalisme en Italie. La loi Andreotti a établi des limites aux importations de films, des quotas sur les écrans, et a permis d’octroyer des prêts aux sociétés de production italiennes. Cependant, pour recevoir un prêt, un comité dépendant du gouvernement devait approuver le scénario, favorisant ainsi les films apolitiques, tandis que des licences d’exportation étaient refusés aux films susceptibles de donner une mauvaise image de l’Italie. Cette loi a ainsi créé une censure en amont de la production en Italie. Le film Umberto D, de Vittorio de Sica, qui dépeint la vie solitaire d’un retraité, était considéré comme un film dangereux par le comité à cause d’une scène d’ouverture montrant des policiers brisant une manifestation de retraités, et de la scène finale montrant la tentative de suicide avortée d’Umberto. Dans une lettre publique à De Sica, Andreotti a fustigé le réalisateur pour son « misérable service rendu à la patrie ».

De janvier à février 1954, Andreotti est ministre de l’Intérieur. C’est durant cette courte période que le bandit Gaspare Pisciotta, ancien bras droit de Salvatore Giuliano, est empoisonné dans sa prison, une mort suspecte qui donnera lieu à des théories sur l’implication des autorités italiennes dans ce décès.

De 1955 à 1959, il est ministre des Finances puis du Budget. Il est impliqué dans le scandale Giuffrè (du nom d’une banque fraudeuse) en 1958, lorsqu’il lui est reproché un manque de vigilance en tant que ministre. La Chambre des députés rejette toute accusation contre lui en décembre 1958.

Durant cette période, Andreotti commence à construire un corrente (courant politique) au sein de DC, alors le parti dominant et au pouvoir, face au Parti communiste qui était le deuxième parti en Italie. Son courant était soutenu par l’aile droite de l’Eglise catholique. Ses activités ont commencé avec une campagne de presse contre le secrétaire national adjoint de DC, Piero Piccioni, accusé du meurtre d’une mannequin, Wilma Montesi, dont le corps sans vie avait été découvert à Torvaianica. Après avoir éliminé les vieux compagnons de De Gasperi du conseil national de DC, Andreotti a aidé un nouveau courant à éclore, le Dorotei, pour évincer Amintore Fanfani (situé à la gauche du parti) de sa position de président du Conseil des ministres ainsi que de celle de secrétaire national de DC.

Le 20 novembre 1958, Andreotti, alors ministre du Budget, est nommé président du comité d’Organisation des Jeux olympiques d’été de 1960 à Rome.

De 1959 à 1966, Andreotti est ministre de la Défense. C’est la période du scandale des dossiers du Service de renseignement des forces armées (SIFAR) et du Piano Solo, un projet de coup d’Etat planifié par le chef d'état majeur de l'Armée et ancien résistant Giovanni De Lorenzo, en cas d’arrivée au pouvoir des communistes, commandité par le président Antonio Segni. Il a été confié au ministre Andreotti le soin de détruire ces dossiers. Il a été avéré qu’avant d’être détruits, ces dossiers avaient été recopiés et transmis à Licio Gelli, dirigeant de la loge maçonnique Propaganda Due (P2), impliquée dans de nombreux scandales dans les années 1980, et avec laquelle Andreotti était fréquemment associé.

En 1968, Andreotti est nommé président du groupe parlementaire de la DC, fonction qu’il a occupée jusqu’en 1972.

En 1972, Andreotti entame son premier mandat de président du Conseil des ministres. Il se maintient au cours de deux gouvernement successifs, de février 1972 à juillet 1973. Dans les gouvernements suivants, il continue à occuper des ministères importants.

De nouveau ministre de la Défense en 1974, il déclare, lors d’une interview que l’Etat avait procuré une couverture à l’activiste d’extrême-droite Guido Giannettini, enquêtant sur l’attentat de la Piazza Fontana commis en 1969. Andreotti a été plus tard acquitté pour cette aide fournie à Giannettini.

De 1974 à 1976, Andreotti est ministre du Budget, avec l'intérim du ministère sans portefeuille chargé de la "Cassa del Mezzogiorno" (un fond destiné à subventionner les entreprises du Sud en difficulté). Mais il s'agit là d'un rôle presque honorifique, la coordination de la politique économique italienne étant suivie de près par le vice-président du conseil Ugo La Malfa et par le conseilleur économique du chef du gouvernement Aldo Moro, Beniamino Andreatta. Pendant cette période, l’Italie a ouvert et développé des relations diplomatiques avec des pays arabes du bassin méditerranéen, une politique qui avait été auparavant menée à un niveau non gouvernemental, notamment par Enrico Mattei à la tête de la compagnie pétrolière jusqu’à sa mort dans un accident d’avion en 1962. Andreotti a également soutenu le développement du commerce entre l’Italie et l’Union soviétique.

En janvier 1976, le Parti socialiste italien (PSI) quitte la coalition gouvernementale de centre-gauche dirigée par le président du Conseil des ministres Aldo Moro. Les élections suivantes voient la progression du Parti communiste italien (PCI), la DC conservant sa majorité relative. L’Italie souffrait alors d’une crise économique et le terrorisme intérieur (attentats et assassinats commis par des groupes d’extrême-gauche et d’extrême-droite) maintenait une tension pesante.

À la suite du succès de son parti, le secrétaire national du PCI, Enrico Berlinguer, promoteur de ce que l’on appela l’eurocommunisme, a approché les dirigeants de DC Aldo Moro et Amintore Fanfani, en proposant de construire avec eux un « compromis historique », basé sur un pacte politique conçu par Aldo Moro, impliquant la formation d’une coalition inédite entre DC et le PCI. Andreotti a été appelé à former le premier gouvernement expérimentant cette formule.

Celui-ci, formé en juillet 1976 ne comportait que des membres de DC, mais bénéficiait du soutien indirect des autres partis, à l’exception du parti post-fasciste Movimento Sociale Italiano (MSI). Ce soutien était fondé sur la non-sfiducia (non-défiance), signifiant que tout en abstenant lors du vite de confiance, ces partis ne voterait jamais des motions de censure.

En avril 1992, à la fin de la législature, Andreotti démissionne de sa fonction de président du Conseil. L’année précédente, le président de la République Cossiga l’avait nommé sénateur à vie.

Le nom de Giulio Andreotti a été cité dans plusieurs affaires judiciaires, mais celui-ci n'a jamais été condamné.

Auteur prolifique, dans sa vaste production ( presque une parution l'an à partir de 1980 ! ) l'on peut trouver surtout des livres de souvenirs, dont deux ouvrages consacrés à Alcide De Gasperi. Lauréat de plusieurs prix littéraires, son style un peu bureaucratique a pourtant toujours eu un accueil très mitigé chez les écrivains et les journalistes. Pour longtemps collaborateur de journaux et revues, il a été le directeur politique d'un bimensuel, Concretezza, qui a arrêté ses publications en 1976. Féru de littérature latine, président pour longtemps d'un centre d'études cicéroniens, il maniait à la perfection la langue française.

Andreotti a reçu, entre-autres, le titre de docteur honoris causa de l'Université Jagellon de Cracovie en 1992.
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nikolai
Nikolaï Andrianov : Gymnaste russe (Vladimir 1952 - Vladimir 2011).
Il est sept fois champion olympique : au sol aux Jeux de Munich en 1972, et aux Jeux de Montréal, en 1976, au concours général et aux anneau, en 1976, au saut de cheval, en 1976, et aux Jeux de Moscou, en 1980 et par équipes, en 1980. Il a remporté au total quinze médailles olympiques, sept d'or, cinq d'argent et trois de bronze : seuls sa compatriote Larissa Latynina, elle aussi gymnaste, et le nageur américain Michael Phelps (16 médailles) ont en remporté plus. Il fut champion du monde aux anneaux, en 1974 et en 1978, au concours général, en 1978, et par équipes, en 1979. En 1977, il réalisa le premier double salto arrière tendu au sol et la première sortie de la barre fixe en double salto arrière tendu. Il est considéré, avec adversaire japonais Sawao Sato, comme l'un des plus talentueux gymnastes de l'histoire.

Il devint par la suite l'entraîneur du Japonais Naoya Tsukahara, fils de Mitsuo, qui emporta plusieurs médailles lors des Championnats du monde entre 1999 et 2006 et la médaille d'or par équipes aux Jeux d'Athènes, en 2004. 

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François Andrieux :

Né à Strasbourg, le 6 mai 1759.

Il fut membre du Conseil des Cinq-Cents et du Tribunat. Il fut magistrat et a écrit des contes en vers ; comme poète comique, son chef-d’œuvre est Les Étourdis. Ami de Collin d'Harleville, il lui dut sa nomination à l'Institut dans la section de grammaire en 1795 ; il fut secrétaire de la troisième classe, puis président, il lut une poésie à la séance inaugurale de l'Institut. À l'organisation de 1803, il fut nommé dans la deuxième classe et occupa le fauteuil de Malesherbes ; il y fut maintenu à la réorganisation de 1816. Il fit partie de la Commission du Dictionnaire à la mort de Morellet et fut nommé secrétaire perpétuel le 22 janvier 1829, en remplacement d'Auger. Il fut de ceux qui opposèrent la plus vive résistance à l'école romantique ; il combattit Lamartine et voulu susciter contre sa candidature celle du duc de Bassano, exclu en 1816, qui refusa. Andrieux fut professeur de littérature au Collège de France ; en 1829, il soutint la proposition de Charles Lacretelle ; il fit partie du groupe du « Déjeuner de la Fourchette ».

Mort le 10 mai 1833, à Paris.

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Pier Angeli, de son vrai nom Anna Maria Pierangeli était une actrice italienne née le 19 juin 1932 à Cagliari, Sardaigne, Italie. Elle s'est donnée la mort par overdose de barbituriques le 10 septembre 1971 à Beverly Hills, Los Angeles, Californie. Elle est la sœur jumelle d'une autre actrice, Marisa Pavan.
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Fra Angelico

Né à Vicchio di Mugello (Italie) en 1395 ; Mort à Rome (Italie) le 18/02/1455

Fra Angelico est un peintre et un prêtre du XVe siècle, dont l'art est guidé par la spiritualité. De son vrai nom Guido di Pietro, il entre très tôt dans les ordres et se fait baptiser Fra Giovanni ou Fra Angelico. Selon la règle de saint Dominique, il fait vœu de pauvreté absolue et d'ascétisme.

Il passe sa jeunesse à Florence et apprend la peinture aux côtés de Lorenzo Monaco. Les couleurs vives et les jeux de lumière font la particularité de ses oeuvres. Vers 1420, il entre au couvent dominicain de Fiesole. Ordonné prêtre en 1427, il réalise dans les années qui suivent le "Couronnement de la Vierge" et le "Jugement dernier". Son travail le plus célèbre, "l'Annonciation", lui vaut d'être sollicité par les Médicis pour la décoration du couvent de San Marco. Son art est reconnu dans toute l'Italie et le pape Eugène IV le convoque à Rome en 1445. Il peint alors la chapelle du Saint-Sacrement de la basilique Saint-Pierre.

Fra Angelico travaille la perspective avec habileté et impose son style dans une période où l'Italie évolue et passe du gothique international à la Renaissance. Après être retourné à Florence en 1450 et nommé archiprêtre, il est de nouveau appelé à Rome pour peindre la chapelle de Nicolas V. Le "peintre des Anges" meurt dans cette même ville quelques années plus tard. En 1982, le pape Jean-Paul II le béatifie et le proclame saint patron des artistes et des peintres.

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rené

René Angélil, C.M., O.Q., est un musicien, acteur et agent artistique canadien, né le 16 janvier 1942 à Montréal au Québec et mort le 14 janvier 2016 à Las Vegas (États-Unis). Il a été le mari de Céline Dion, avec laquelle il a eu trois fils.

Le nom de famille « Angélil » est originaire de Damas en Syrie. Il s'agirait d'un prénom, Abd al-Jalil, qui aurait été transformé en Anjalil pour devenir ensuite un patronyme.

René Angélil est né le 16 janvier 1942 à Montréal au Québec, au 7760 rue Saint-Denis dans le quartier Villeray. Ses parents, catholiques melkites, se sont mariés le 23 mai 1937 en l'église Saint-Sauveur à Montréal, église où sera également baptisé René. Son père, Joseph Angélil (1900-1967), est né à Damas en Syrie et sa mère, Alice Sara (1915-1997), est canadienne d'origine syro-libanaise.

René Angélil étudie chez les sulpiciens, au Collège André-Grasset, puis avec les clercs de Saint-Viateur à Montréal.

Il commence sa carrière musicale dans les années 1960 dans le groupe Les Baronets avec son ami d'enfance Pierre Labelle. Le groupe obtient du succès avec des chansons comme C'est fou, mais c'est tout, traduisant en français les succès des Beatles.

En 1971, René Angélil tourne dans Après ski, l'une des nombreuses comédies légères tournées au Québec au début des années 1970. Il tourne également en 1972 dans le film L'apparition où il joue le rôle d'un reporter. En 2012, René Angélil tient aussi le rôle de Dominic Fagazi dans le film québécois Omertà, un parrain mafioso montréalais.

Après la dissolution de son groupe, Angélil devient impresario. Il gère la carrière de Ginette Reno. Malgré les succès qui s'enchaînent pour Reno, cette dernière le remercie après quelques années. Il envisage de quitter ce métier, mais il découvre Céline Dion peu après, en écoutant en 1981 une démo de la chanson Ce n'était qu'un rêve, écrite par la mère et le frère de Céline. Ébloui, il décide de s'occuper exclusivement de la carrière de Céline Dion. En 1984, il aide Claudette Dion, sœur de Céline, à commencer elle aussi une carrière de chanteuse. En 1987 et en 1988, il gagne le prix Félix comme gérant de l'année.

Il produit aussi les artistes ou les titres des artistes suivants : Véronique Béliveau, Johnny Farago, René Simard, Anne Renée, Patrick Zabé…

Il commence également à s'occuper de la carrière de Garou dès 1999, à la suite d'une rencontre sur un plateau de télévision lors d'une émission consacrée à Céline Dion. Garou a, depuis, créé une société ayant pour but de gérer ses propres activités artistiques et commerciales, mettant donc un terme à leur collaboration.

À la télévision québécoise, René Angélil est le directeur des 4 et 5 cuvée de Star Académie en 2009 et 2012.

Le 11 juin 2014, il annonce qu'il quitte son poste de chef de la direction des Productions Feeling, qui gère la carrière de Céline Dion. René Angélil agit dorénavant comme président du conseil d'administration de l'entreprise. Il cède sa place de gérant à Aldo Giampaolo.

Il a un enfant, Patrick de son premier mariage avec Denise Duquette. En secondes noces, il épouse, en 1970, la chanteuse Anne Renée, dont il a deux enfants, Jean-Pierre et Anne-Marie.

Il se marie une troisième fois, le 17 décembre 1994, à la Basilique Notre-Dame de Montréal, avec Céline Dion qui, le 25 janvier 2001, accouche d'un garçon prénommé René-Charles, puis, le 23 octobre 2010, de jumeaux, nés à une minute d'intervalle, prénommés Eddy et Nelson.

Le couple emménage à Las Vegas, car Céline Dion y signe un contrat de cinq ans comme chanteuse principale d'un spectacle permanent au Cæsars Palace.

René Angélil est aussi un joueur expérimenté de poker, s'étant qualifié au championnat des séries du poker de 2005.

En 1999, il souffre d'un cancer de la gorge, dont il se remet quelques mois plus tard, mais, le 28 février 2014 son agence de communication annonce qu'il a subi l'ablation d'une tumeur cancéreuse à la gorge le 23 décembre 2013 et qu'il est en convalescence chez lui à Las Vegas, où il reprend des forces par le repos et l'alimentation. Et, le 14 janvier 2016, il meurt des suites de son cancer.
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angellier
Auguste Angellier (1848-1911) fut le premier professeur de langue et littérature anglaises de la Faculté des lettres de Lille, avant d’en être son doyen de 1897 à 1900. Critique et historien de la littérature, mais aussi poète, il fit sensation à la Sorbonne en attaquant les théories de Taine dans sa thèse sur Robert Burns en 1893.

Né le 1er juillet 1848 à Dunkerque (Nord), d'un père maître-plafonnier et d'une mère secrétaire, Auguste Angellier fut scolarisé à Boulogne-sur-Mer après le décès précoce de son père. Son attachement à cette ville ne se démentit jamais.

Jeune homme, il prépare le concours de l'École normale supérieure au Lycée Louis-le-Grand de Paris en 1866. Entre l'écrit et l'oral du concours, il est expulsé du lycée par le censeur qui le considère, à tort selon certains, comme le chef d'un mouvement de révolte concernant la mauvaise qualité de la nourriture à la cantine. Cet épisode catastrophique de sa vie scolaire le pousse à partir, par manque de moyens financiers, pour l'Angleterre où on lui offre un emploi d'enseignant dans un petit pensionnat.

Engagé volontaire au cours de la guerre de 1870, il se retrouve à Lyon puis à Bordeaux. Une infection respiratoire grave le fait rentrer à Paris, pendant la Commune, et, la guerre terminée, il est nommé répétiteur en 1871 au Lycée Louis-Descartes (il avait été enfin autorisé à rentrer dans le giron de l’Instruction publique). Il décroche sa licence peu après.

Reçu au certificat d’aptitude à l’enseignement de l’anglais, deux ans plus tard, il professe en tant que « maître-répétiteur » pendant trois ans, période exigée à l’époque avant de pouvoir s’inscrire à l’agrégation. Il obtient ce concours à 28 ans, et enseigne aussitôt au lycée Charlemagne, jusqu’à son départ en Angleterre en 1878.

Angellier cultive de nombreuses amitiés littéraires, et développe sa sensibilité de poète (sa notoriété lui viendra davantage de son travail universitaire que de son œuvre poétique). Jusqu’à cette période, il hésite entre le journalisme et l’enseignement, mais le congé qui vient de lui être accordé lui permet de s’intéresser au projet de réforme des études de langues vivantes en France (à travers l’étude du fonctionnement des universités anglaises). C’est avec plaisir qu’il s’éloigne un moment de la lourdeur administrative qui lui pèse tant dans sa fonction d’enseignant.

En 1881, un poste de maître de conférences, à Douai, lui ouvre une brillante carrière de professeur d’anglais (la faculté des Lettres de Douai va être transférée à Lille en 1887). Douze années plus tard, il soutient ses deux thèses, chacune consacrée à un poète : la « majeure » à l’Écossais Robert Burns, et la thèse complémentaire à John Keats, thèse rédigée en latin ! Le titre de cette dernière : De Johannis Keatsii, vita et Carminibus ; son auteur : Augustus Angellier, literarum doctor in Universitate Insulensi Professor. Même les citations des poèmes de Keats sont en latin (et l’université dont il est question n’est autre que celle de Lille : Universitate Insulensi).

Dès lors, Angellier porte le titre de Professeur. De plus, il assure la fonction de président du jury d’agrégation d’anglais de 1890 à 1904 ; et dès février 1897, il assume la tâche de doyen, et les lourdes responsabilités administratives qui s’y attachent. En 1902, détachement (sur un poste de maître de conférences) à l’École normale supérieure, puis retour à Lille en 1904.

Auguste Angellier est mort à 63 ans, le 28 février 1911, à Boulogne-sur-Mer.

En 1896, Angellier le poète a publié À l’amie perdue (évocation d’un drame sentimental personnel, en 178 sonnets), et en 1903, Le chemin des saisons. D’autres œuvres suivent : Dans la lumière antique, deux livres de Dialogues et deux d’Épisodes.

Le compositeur polonais Henryk Opieński (1870-1942) qui dirigeait à Morges (Suisse) l'ensemble Motet et Madrigal a écrit une œuvre pour chœur à 4 voix d'hommes sur le texte poétique La Fuite de l'Hiver qui fait partie du recueil Le chemin des saisons d'Auguste Angellier.
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