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connaitreetapprendre
6 mars 2016

DICTIONNAIRE SUCCINT DES NOMS PROPRES DE BEART à BESANCON

                                                                                           Béart Emmanuelle

Actrice née le 14 août 1965 à Saint-Tropez (France).

Emmanuelle Béart grandit dans un village provençal non loin de Saint Tropez. Son père, Guy Béart, est un chanteur populaire et sa mère, Geneviève Galéa est un ancien mannequin ayant eu une courte carrière comédienne. La petite fille a 7 ans lorsqu'elle apparaît pour la première fois dans un film : La Course du lièvre à travers les champs de René Clément. A l'adolescence, elle est une élève rebelle bien décidée à devenir actrice. Elle part plusieurs années à Montréal où elle est repérée par Robert Altman pour un film qui ne se fait pas.

Rentrée en France, elle s'installe à Paris et fréquente brièvement un court d'art dramatique. Elle tourne en 1983 dans Premiers désirs, un film érotique de David Hamilton, puis dans L'Amour en douce d'Edouard Molinaro. Ce long métrage lance sa carrière et lui permet de rencontrer Daniel Auteuil qui restera son compagnon pendant près de dix ans. La jeune actrice doit cependant batailler ferme pour figurer dans la distribution de Manon des sources de Claude Berri grâce auquel elle remporte le César du Meilleur espoir féminin en 1987. Sa beauté et son charme conquièrent les Français et elle devient vite une véritable star.

Mais ses choix de carrière désarçonnent le public : elle privilégie avant tout les rôles dramatiques et les films d'auteur. Elle interprète ainsi une délinquante dans Les Enfants du désordre, une prostituée dans J'Embrasse pas d'André Téchiné et une femme persécutée par son mari jaloux dans L'Enfer de Claude Chabrol. Son rôle dénudé dans La Belle noiseuse de Jacques Rivette conforte son image de femme libérée et sensuelle. Aussi, lorsque Chabrol déclare qu'elle a " un corps de pute avec une tête d'ange ", Emmanuelle Béart passe du statut de vedette de cinéma à celui de sex-symbol. Elle trouve heureusement avec Claude Sautet l'occasion de démontrer son talent de comédienne dans un registre plus subtil et une palette de sentiments toute en demi-teinte. Un Cœur en hiver (1991), puis Nelly et Monsieur Arnaud(1995) sont des succès publics et critiques.

Autre forme de reconnaissance : elle est choisie par Brian de Palma pour être la partenaire de Tom Cruise dans Mission : impossible en 1996. Elle se laisse tenter par la comédie avec La Bûchede Danielle Thompson et renouvelle l'expérience avec Voyance et manigance en 2001 et A Boireen 2003. Elle reste cependant attachée aux interprétations psychologiques : elle collabore ainsi avec Olivier Assayas (Les Destinées sentimentales), Jacques Rivette (L'Histoire de Marie et Julien), André Téchiné (Les Egarés), Anne Fontaine (Nathalie...) et Danis Tanovic (L'Enfer). On la retrouve fin 2006 aux côtés de Catherine Deneuve et Gérard Lanvin, en chanteuse de cabaret glamour pour les besoins de Le Héros de la famille. Deux ans plus tard, c'est dans la peau d'une prof de danse dans la comédie Disco puis dans le rôle d'une mère à la recherche de son enfant disparu dans le tsunami thaïlandais dans Vinyan que l'actrice fait parler d'elle. En 2010, elle retrouve son compagnon Michel Cohen avec qui elle partage l'affiche du drame sentimental Ca commence par la fin, mais également dans Bye bye Blondie de Virginie Despentes en 2012. Cette même année, elle est au générique du film anarchique Télé Gaucho. Toujours à l'aise dans le drame, c'est avec Les Yeux Jaunes des Crocodiles qu'elle est attendue au cinéma en 2014.

La cinquantaine séduisante, Emmanuelle Béart a défrayé la chronique en apparaissant dans le plus simple appareil en couverture de Elle en 2003. Les ventes du magazine en furent considérablement augmentées. Mais l'actrice utilise également sa plastique et sa notoriété pour de nobles causes : elle a ainsi soutenu les sans-papiers et s'est engagée jusqu'en 2006 auprès de l'UNICEF.

                                                                                   Beat Generation

Mouvement littéraire et culturel américain qui a regroupé durant les années 1950-1960 des jeunes, des écrivains (A. Ginsberg, J. Kerouac [Sur la route, 1957], W. Burroughs), des artistes peintres de l'Action Painting et un poète-éditeur (L. Ferlinghetti).

Le sens du mot beat est incertain : il peut signifier « battu », « vaincu » ou « battement » (par allusion au jazz), ou encore exprimer la « béatitude ». On retrouve cette racine dans beatnik (nik, gars) ; beat peut s'employer seul comme adjectif. Jack Kerouac, Allen Ginsberg, Gregory Corso, Lawrence Ferlinghetti, jeunes écrivains groupés à San Francisco en 1950, se baptisèrent eux-mêmes la Beat generation, la génération vaincue, la génération du tempo.

Pour comprendre ce mouvement et sa place dans l'avant-garde, il convient de rattacher sa révolte à une tradition libertaire et individualiste qui remonte au xixe siècle américain, lorsque l'injustice de certaines lois, en contradiction avec l'idéal démocratique américain, suscita les violentes critiques de Henry Thoreau. Cet écrivain, qui appelait à la « désobéissance civile » et qui condamnait le code matérialiste d'un pays dont, par ailleurs, il chantait la grandeur, a été reconnu par les beatniks comme un précurseur. L'Europe joue également un rôle majeur dans la genèse de ce mouvement. La « beat generation » lit avec ferveur William Blake, Artaud, Michaux, tandis qu'Aldous Huxley, qui séjournait alors sur la côte Ouest, lui fait découvrir la pensée orientale et l'usage systématique et « métaphysique » des hallucinogènes. Les beatniks admirent l'écrivain W. Burroughs, révolté et drogué, et Henry Miller, qui raille le « cauchemar climatisé » des États-Unis.

Cette double influence, européenne et américaine, explique l'ambivalence des rapports de la Beat generation avec son pays. D'une part, elle cherche à redécouvrir l'immense territoire américain, tel qu'il s'est offert aux premiers colons, à retourner aux sources de la liberté :
« Et j'attends que quelqu'un
découvre vraiment l'Amérique
et pleure…
et j'attends
que l'Aigle américain
déploie vraiment ses ailes
et se dresse et s'envole… » écrit Ferlinghetti.
À bord d'une vieille voiture, souvent abandonnée à la fin du périple, ou en auto-stop, les poètes beat sillonnent les États, campant à l'écart des routes, couchant à la belle étoile. Jack Kerouac s'est fait le chantre de cette libre errance (Sur la route, 1957). D'autre part, cet amour du territoire américain s'accompagne de mépris pour le peuple qui a oublié sa liberté première, sacrifiée à l'argent et au confort. Le beatnik s'identifie parfois aux indigènes, et même à la faune, décimés par les colons :
« Je serai moi-même
Libre, un génie embarrassant
Comme l'Indien, le bison… » (Corso.)

Chez Allen Ginsberg, la critique se fait virulente. Dans son poème Howl (1955), lu d'abord en public, il attaque avec une violence forcenée les institutions et le conformisme américains.

Cependant, la Beat generation ne s'est pas engagée politiquement. Son refus du mode de vie américain se manifeste par l'adoption d'un spiritualisme naïvement inspiré du bouddhisme. Le beatnik veut être, en même temps qu'un vagabond fuyant son état civil, « un futur Bouddha (Instrument du réveil) et un futur héros du paradis » (Kerouac). Il est un « clochard céleste ». Mais ce déraciné volontaire peut, tel Kerouac à la recherche de ses ancêtres celtes (Satori à Paris, 1966), tel Ginsberg célébrant sa mère juive (Kaddish, 1961), être habité par la nostalgie d'une origine.

La poésie beat, très peu littéraire, est faite pour la lecture à haute voix. Les oral messages de Ferlinghetti sont « des poèmes conçus spécialement pour accompagnement de jazz ». L'écriture beat, indisciplinée, ne marque aucun choix dans le flux de sensations qu'elle tend à épouser dans sa totalité. La prose de Kerouac, également destinée à la lecture publique, se modèle, au fil de la plume, sur l'errance et les repos du beatnik, usant d'un rythme de jazz, du ton ample de l'hymne ou de la forme relâchée de la conversation.

Devenus rapidement riches et célèbres, les poètes de la Beat generation, qui ne furent jamais des révolutionnaires, n'en continuent pas moins à manifester, publiquement ou dans leurs écrits, leur refus de la politique et du mode de vie américains. L'influence de la Beat generation reste immense aux États-Unis, dans la naissance et le développement du mouvement hippy, notamment. De nombreuses chansons de Bob Dylan et le film Easy Rider (1968), par exemple, se réfèrent à la mythologie beat, qui a également suscité l'émulation dans une fraction de la jeunesse européenne.

                                                                                           Beatles The

   Groupe britannique de pop, fondé à Liverpool en 1961 et dissous à Londres en 1970, composé de : Paul McCartney (chant, guitare basse, guitare, claviers), John Lennon (chant, guitare, claviers), George Harrison (chant, guitare) et Ringo Starr (chant, batterie).

Adolescents conquis par la musique d'Elvis Presley et des autres pionniers du rock and roll, les Beatles sont à l'origine de l'explosion pop des années 1960. Avec eux s'est opéré un changement de culture qui s'est propagé dans le monde entier.

Tout commence le samedi 6 juillet 1957, à l'église Saint Peter de Liverpool. John Lennon s'y produit avec son groupe, The Quarrymen, sous le regard de Paul McCartney, qui décide alors d'en faire partie. Les deux garçons se mettent à écrire des chansons et, en mars 1958, c'est au tour du guitariste George Harrison de les rejoindre. Au début de 1960, ils accueillent à la basse Stuart Sutcliffe (1940-1962), le meilleur ami de John et élève comme lui du Liverpool College of Art. Avec Pete Best (né en 1941) à la batterie, les Beatals, les Silver Beetles, puis enfin les Beatles (contraction des mots beetle, « scarabée », et beat, rythme fondateur du rock) écument les clubs de Liverpool (The Jacaranda, The Cavern, The Casbah). Le 22 juin 1961, Lennon, McCartney (passé à la basse), Harrison et Best sont à Hambourg, où ils attirent l'attention d'un important disquaire de Liverpool, Brian Epstein (1934-1967), qui se propose aussitôt de devenir leur manager. En 1962, Pete Best est remplacé par Ringo Starr.

Succédant à Love Me Do, le premier single du groupe paru en octobre 1962, c'est Please, Please Me qui engendre la « Beatlemania ». Le 13 février 1963, six millions de téléspectateurs n'ont d'yeux que pour ces quatre garçons aux cheveux un peu longs et à l'accent de Liverpool, qui dégagent une sincérité et une exubérance inouïes. Ils seront 15 millions le 13 octobre, lors de la retransmission de Sunday Night at the London Palladium. La conquête de la planète peut commencer.

Les records de ventes se succèdent avec les albums From Me to You puis She Loves You (1962). Début 1964, I Want to Hold Your Hand devient numéro un aux États-Unis. Inhérent à la « culture pop » en train de se constituer, l'enthousiasme collectif de la jeunesse déclenche des scènes de quasi-émeute à l'occasion des concerts que donnent les Beatles ou même sur leur passage. Richard Lester en fait les vedettes de deux films, Quatre Garçons dans le vent (1964) et Help ! (1965). L'industrie du disque s'empare de leur succès au fur et à mesure de leurs « tubes » : les albums With The Beatles (1963), A Hard Day's Night et Beatles for Sale (1964), ou les 45-tours Can't Buy Me Love, Eight Days a Week, Ticket To Ride, Yesterday, We Can Work it Out (1965). Le 12 juin 1965, les Beatles, qui sont désormais pour tous les « Fab Four » (les « Quatre de légende »), sont décorés par la reine Élisabeth II de l'ordre de l'Empire britannique.

À partir de Rubber Soul, le cinquième album paru en décembre 1965, le groupe transcende pour la première fois le rock des pionniers et le mythique Mersey Beat (deux guitares, basse et batterie ; mélodies bondissantes et harmonies vocales). L'influence de Bob Dylan se fait alors sentir sur Lennon et McCartney ; la ballade (Michelle) fait son apparition, de même que le clavecin et le sitar indien ; l'album n'est plus seulement une collection de chansons, mais il devient conceptuel (Paperback Writer et Rain, 1966). Le 29 août 1966, les Beatles donnent à San Francisco le dernier concert de leur carrière, juste avant la parution de Revolver, leur premier véritable manifeste de ce que l'on appelle désormais la « contre-culture ».

Pour la première fois depuis dix ans, les Beatles vont faire une pause. George et sa femme, Patti Boyd, partent en Inde retrouver Ravi Shankar. John rencontre Yoko Ono. Paul compose la bande originale de The Family Way. Ringo reste en famille. C'est l'époque où, dans le monde du rock, leur position est contestée, par les Byrds, par les Beach Boys, par les premiers groupes psychédéliques. Lorsqu'ils se retrouvent, ils travaillent pendant quatre mois sur ce qui sera l'album de leur apogée : Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band, qui paraît le 1er juin 1967. Du surréalisme acide de Lucy in the Sky with Diamonds à la démesure symphonique de A Day in the Life, du charme désuet de When I'm 64 aux ragas de Within You Without You, le rock est à son firmament.

C'est aussi au cours de cette année 1967 que sortent All You Need Is Love ainsi que l'exceptionnel single Strawberry Fields for Ever/Penny Lane. Avec la disparition de Brian Epstein, qui n'a pourtant eu aucune influence sur la musique des Beatles, l'ambiance au sein du groupe va changer. McCartney tente de s'imposer comme leader et imagine pour la BBC le film Magical Mystery Tour, qui essuie un échec inhabituel.

Epstein est remplacé par Allen Klein, qui s'est occupé auparavant des intérêts des Rolling Stones mais qui aura bien du mal avec les Beatles. 1968 est l'année de l'ouverture de leur boutique de Baker Street  et de la création de Apple, leur maison de disques ; ils y sortent Hey Jude, un titre de plus de sept minutes, qui sera le single le plus vendu aux États-Unis, et deviennent producteurs pour d'autres artistes. Ils prêtent leurs voix à un dessin animé, Yellow Submarine (le Sous-marin jaune), qui leur cause une nouvelle déception. En novembre 1968, la parution de l'album The Beatles (connu sous le titre de Double Blanc), composé en Inde, contient plusieurs chefs-d'œuvre, mais consacre l'éclatement d'un groupe où chacun a tendance à ne s'occuper que de ses propres chansons. Les singles de l'époque (Lady Madonna, Get Back, The Ballad of John & Yoko) traduisent un repli vers un rock conventionnel.

En 1970, Let it Be, qui donne lieu à un saisissant documentaire sur le travail des Beatles, n'est pas l'album de la réconciliation espérée. Leur véritable « testament » artistique est en fait Abbey Road, enregistré durant l'été 1969. La ballade de George Harrison, avec ces mots : « L'amour que vous recevez est égal à celui que vous prodiguez », constitue la parfaite épitaphe pour un groupe dont la séparation est officiellement annoncée le 10 avril 1970. Quant à John Lennon, il ne lui reste plus qu'à chanter The Dream Is Over (« Le rêve est fini »)…

Le rêve, pourtant, va se poursuivre par les vertus de la technologie de pointe. Quarante ans après les dernières séances d'enregistrement des Beatles aux studios londoniens Abbey Road, l'intégrale de leurs albums (soit quatorze au total), qui se sont déjà vendus à plus de 600 millions d'exemplaires dans le monde, paraît, en septembre 2009, en version remastérisée.

Yesterday est l'une des chansons les plus célèbres des Beatles. Pourtant, elle n'a pas été enregistrée par les quatre membres du groupe, mais par Paul McCartney seul (précisément le 14 juin 1965). « J'ai commencé par jouer la chanson comme ça, avec ma guitare sèche, devant les trois autres, se souvient-il. Ça leur a plu, et ils m'ont dit qu'il n'y avait rien à lui ajouter. »

Depuis le 6 août 1965, date de la sortie de Help ! – l'album sur lequel se trouve le titre –, Yesterday a donné lieu à plus de 2 000 versions, parmi lesquelles on compte celles de Frank Sinatra, de Ray Charles et d'Elvis Presley. La composition de Paul McCartney détient en outre le record de la chanson la plus diffusée à la radio : plus de six millions de fois dans toutes les versions et sur pratiquement toutes les stations du monde… soit près de 4 500 fois par semaine ou 26 fois par heure !

                                                                                           Béatrix Iere

Reine des Pays-Bas (palais de Soestdijk 1938).

Fille de la reine Juliana et du prince Bernard, elle a épousé en 1966 le diplomate allemand Claus von Amsberg (1926-2002). En 1980, elle a succédé à sa mère sur le trône des Pays-Bas. En janvier 2013, elle annonce officiellement son abdication en faveur de son fils aîné Guillaume-Alexandre (Willem-Alexander) qui est couronné le 30 avril.

                                                                                            Beatty Ned

 Acteur né le 6 juillet 1937 à Louisville (Etats Unis).

Ned Beatty découvre la comédie à 17 ans alors qu'il s'illustre sur les planches du Barter Theatre d'Abington. Il arrive à New York en 1970 où le réalisateur John Boorman lui donne un rôle dans "Délivrance" (1971). Il enchaîne alors les tournages avec "Juge et Hors-la-loi" (1972), "Nashville" (1975), "Network, main basse sur la télévision" (1976), "1941" (1979). Il joue davantage dans des séries et des téléfilms dans les années 1980 et 1990. L'acteur revient au cinéma dans les années 2000 avec "Shooter tireur d'élite" (2007), "La Guerre selon Charlie Wilson" (2007), et prête sa voix dans le film "Toy Story 3" (2010).

                                                                                              Beatty Waren

Acteur et réalisateur né le 30 mars 1937 à Richmond (USA) (Etats Unis).

L'acteur et séducteur américain Warren Beatty est né le 30 mars 1937 à Richmond en Virginie. Le frère de Shirley MacClaine décroche son premier rôle en 1961 dans la "Fièvre est dans le sang ", mais sa carrière ne démarre vraiment qu'à la fin des années 1960 avec "Bonnie and Clyde" d'Arthur Penn. Il réalise son premier film, "Le ciel peut attendre " en 1978, et connaît un déclin dans les années 1980. Après un dernier succès, "Bullworth " en 1998, il s'éloigne du cinéma à partir de 2001.

                                                                                                Beaucaire

Chef-lieu de canton du Gard, sur le Rhône, en face de Tarascon.

  • Population : 16 183 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Beaucairois

Célèbres foires au Moyen Âge. Château des xiiie-xive s. ; hôtel de ville (1679-1683) ; belle église du xviiie s. Verrerie. Cimenterie. Brasserie. — Au N., centrale hydroélectrique.

                                                                                                 Beauce

Région au S.-O. de Paris couvrant 6 640 km2, dont plus de la moitié en Eure-et-Loir (Habitants : Beaucerons).

La plaine de Beauce s'étend entre le Hurepoix au N., le Gâtinais à l'E., la Loire et la forêt d'Orléans au S., le Perche à l'O. C'est une vaste plaine calcaire, aux horizons lointains, couverte de riches limons argileux. Ancien pays de polyculture, la Grande Beauce, chartraine, dunoise, pithivérienne, s'est spécialisée, sur de grandes exploitations de 50 à 200 ha, très mécanisées, dans quelques cultures spéculatives à hauts rendements, blé tendre par excellence, mais aussi maïs et betterave sucrière, qu'une irrigation savante, depuis le début des années 1960, a également porté à de hauts rendements. La Petite Beauce, ou Beauce blésoise, au S.-O., moins riche en loess, a aussi des exploitations plus petites et des cultures plus variées (céréales, colza, lentilles, pommes de terre). L'élevage a, à peu près partout, disparu. La population, très réduite aujourd'hui (15 à 25 habitants par km2), vit dans des villages ramassés ou dans de grosses fermes isolées. Les villes sont sur les axes de passage (Châteaudun, Toury, Artenay) ou au contact des régions voisines (Chartres, Étampes, Pithiviers, Orléans, Beaugency, Blois, Vendôme). « Fromental » de très longue date réputé, grenier à blé de Paris, la Beauce est une des plus riches régions agricoles françaises.

                                                                                           Beaufort Françis

 

Francis Beaufort, (7 mai 1774 - mort le 17 décembre 1857), était un hydrographe britannique d'origine irlandaise et amiral de la Royal Navy. Il inventa en 1805, l'échelle de Beaufort pour mesurer la force du vent grâce à l'observation des changements de vagues et des effets des différents vents sur les voiles des navires britanniques. Cette échelle s'étend de 0 (calme) à 12 (ouragan). Elle sera reprise plus tard, par beaucoup de marines étrangères, adaptée aux besoins terrestres et les météorologistes l'utilisent encore de nos jours.

Francis Beaufort est aussi considéré comme le père de la cartographie marine britannique et un des principaux soutiens aux explorations scientifiques britanniques de son temps.

                                                                                                Beaujolais

Partie de l'ancienne province du Lyonnais, retombée orientale du Massif central sur la plaine de la Saône, entre les monts du Charolais et du Mâconnais au N. et ceux du Lyonnais au S.

Le Beaujolais se trouve, pour l'essentiel, dans le département du Rhône (auquel appartiennent ses deux anciennes capitales historiques : Beaujeu et Villefranche-sur-Saône) et secondairement dans la Loire (à l'E. de Roanne). Les reliefs, faiblement inclinés vers l'O. de part et d'autre de la vallée de l'Azergues, associent des éléments cristallins, volcaniques et sédimentaires. La plus grande partie de ces reliefs, « la montagne », porte, sur des sols variés, une polyculture évoluant de plus en plus vers l'élevage (sous l'influence du Charolais voisin et en fonction de la demande lyonnaise). Cette campagne, à l'habitat assez dense, complète de longue date ses activités rurales par l'artisanat textile au service de la « fabrique » lyonnaise. Cette activité est d'ailleurs dominante à Thizy, Bourg-de-Thizy et surtout Tarare où le travail de la soie n'existe plus qu'à l'état résiduel, détrôné par le coton et surtout les fibres synthétiques utilisées dans des productions très spécialisées à forte valeur ajoutée (gazes, mousselines, articles de mode). Mais le Beaujolais est surtout célèbre par sa partie orientale, la « Côte », porteuse d'un vignoble de près de 20 000 ha. Cette ancienne monoculture, de plus en plus associée aux vergers, voire à l'élevage, a opéré une réorientation vers une production de qualité soutenue par un réseau de coopératives et une exceptionnelle politique commerciale nationale et internationale portant tant sur les grands crus (Juliénas, Morgon, etc.), que sur les vins jeunes (beaujolais nouveau).

 

Le Beaujolais forma au xe s. une seigneurie (dite de Beaujeu), possédée par la maison de Beaujeu. Réuni au comté de Forez en 1265, il passa à la maison de Bourbon (1400) puis à celle d'Orléans (1626) et fut érigé en comté en 1693. 

                                                                                               Beaumarchais

Né à Paris (France) le 24/01/1732 ; Mort à Paris (France) le 18/05/1799

Pierre Augustin Caron de Beaumarchais naît à Paris en 1732. Son père, horloger, lui apprend le métier. Après son mariage avec Madeleine-Catherine Aubertin, il enseigne la harpe aux filles de Louis XV. Plus tard, il rejoint le monde des finances grâce à sa rencontre avec Paris-Duverney.

Les intrigues qui jalonnent sa vie lui confèrent une réputation de libertin. Il effectue de nombreux voyages et décide de s'adonner à l'écriture. Ses premiers drames ne remportent pas de succès particulier en comparaison de sa première comédie, le Barbier de Séville (1774). Sévèrement censurée, la pièce modifiée suscite un vif enthousiasme en 1775. Il apporte une suite à son oeuvre dans le Mariage de Figaro, également soumise à la censure (1784), et la Mère coupable, une pièce plus larmoyante (1792). Dans cette célèbre trilogie, Beaumarchais immisce une critique de la société française et notamment de l'inégalité des classes.

                                                                                                  Beaune

Chef-lieu d'arrondissement de la Côte-d'Or, dans la côte viticole bourguignonne.

  • Population : 23 135 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Beaunois

La ville, de forme circulaire, est entourée de remparts et possède d'importants monuments, dont l'hôtel-Dieu, fondé par le chancelier N. Rolin en 1443, chef-d'œuvre d'architecture hospitalière (Jugement dernier de Van der Weyden), et l'église romane Notre-Dame (tenture de la Vie de la Vierge, fin du xve s.). Musée Marey et des Beaux-Arts, musée du Vin de Bourgogne (dans l'hôtel des ducs de Bourgogne, xive-xvie s.) et musée du Beffroi. Beaune est un centre de commerce des vins de Bourgogne. Vente aux enchères annuelle (novembre) des vins des Hospices. École de viticulture. Fabrique de matériel vinicole. Constructions électriques. Cartonnerie. Bijouterie.

                                                                                              Beauvais Laurent

Né le 24/06/1952

Natif d'Eure-et Loire et économiste de formation, Laurent Beauvais, fils d'un père inséminateur soutenant Pierre Mendès France, s'engage très tôt, à 21 ans, au Parti socialiste, entrant au Conseil général de Mortrée dès 1977. Travaillant ensuite, sous la houlette de Jean-Pierre Chevènement puis Laurent Fabius, au sein du ministère de la Recherche et de l'Industrie, il intègre le CNRS en tant qu'ingénieur de recherche, avant de rejoindre le cabinet d'Hubert Curien, ministre socialiste de la Recherche (1988-1993). Conseiller régional dans l'opposition dès 1998, il devient vice-président de la région Basse-Normandie en 2004 suite à la victoire de la liste de gauche de Philippe Duron, futur maire de Caen. La démission - cumul des mandats - de ce dernier lui en offre la présidence effective en novembre 2007. Ancien délégué national du PS sur les questions d'innovation, Laurent Beauvais est, depuis 2010, à la tête de la commission 'Enseignement supérieur, recherche et innovation', au sein de l'association des régions de France. Il est également de président de la communauté des communes du Pays d'Argentan depuis 2001.

                                                                                                    Beauvais

Chef-lieu du département de l'Oise, à 76 km au N.-N.-O. de Paris, sur le Thérain.

  • Population : 56 181 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Beauvaisiens

Beauvais est le centre d'une communauté d'agglomération qui compte 31 communes. À ses fonctions administratives, religieuses (évêché), commerciales, de services (transports, construction) et d'enseignement (Institut supérieur d'agronomie) s'ajoute un secteur industriel diversifié : équipements automobiles, tracteurs, produits pharmaceutiques et cosmétiques, brosserie,éponges, agroalimentaire.. .

— Au N.-N.-E. de la ville, l'aéroport de Tillé, très actif, notamment pour les vols low coast, voit transiter environ un million de passagers par an.

Assiégée par Charles le Téméraire, Beauvais fut défendue par Jeanne Hachette (27 juin-22 juillet 1472).

Cathédrale, la plus audacieuse de l'art gothique (48 m de hauteur de voûte), dont seuls furent construits le chœur et le transept (xiiie-xvie s.) [vitraux, notamment des Leprince, tapisseries] ; Basse-Œuvre du xe s. ; palais épiscopal de la fin du gothique, aujourd'hui Musée départemental. Église Saint-Étienne, romane et gothique (vitraux). Production de tapisseries depuis le xve s. et surtout le xviie s. (manufacture instituée par Colbert en 1664, transférée aux Gobelins, à Paris, après les bombardements de 1940). Galerie nationale de la tapisserie (expositions temporaires).

                                                                                                  Bécassine

Héroïne d'histoires en images, créée par Joseph Pinchon (1871-1953) et apparue dans la Semaine de Suzette (1905).

                                                                                                Bécaud Gilbert

Auteur-compositeur et chanteur français (Toulon, Var, 1927-Paris 2001).

Pianiste du chanteur Jacques Pills au tout début des années 1950, Gilbert Bécaud franchit une première étape vers le succès lorsqu'il passe en vedette américaine à l'occasion de la réouverture de l'Olympia, en 1954. Surnommé « Monsieur 100 000 volts », il acquiert son renom à la fois comme compositeur et comme interprète capable, à chaque chanson, d'aller jusqu'au bout de lui-même. Secondé par les meilleurs paroliers de la profession, qu'il s'agisse de Louis Amade, de Jean Broussolle ou de Pierre Delanoë, il cisèle un nombre impressionnant de chansons, qui deviennent des classiques, comme Mes mains (1953), Je t'appartiens (1955), Alors raconte (1956), Le jour où la pluie viendra (1957), Et maintenant (1962), l'Important, c'est la rose (1967). Gilbert Bécaud est aussi le compositeur de l'Opéra d'Aran (1962).

                                                                                                 Béchet Sydney

Clarinettiste, saxophoniste et chef d'orchestre de jazz noir américain (La Nouvelle-Orléans 1897-Garches 1959).

Virtuose du saxophone soprano, il fut l'un des meilleurs représentants du style Nouvelle-Orléans et l'un des propagateurs du jazz en France dans les années 1950. Il a notamment enregistré : Wild Cat Blues (1923), Maple Leaf Rag (1932), Blues in Third (1940), les Oignons (1949), Petite Fleur (1952), Dans les rues d'Antibes (1952).

Ce 14 mai 1959, la disparition d'un musicien de jazz prenait l'ampleur d'un événement national ; la presse française (et internationale) reproduisait l'information en première page : « Sidney Bechet nous a quittés ! » « Cette mort, écrivait alors le critique Leonard Feather, souligne amèrement quelques-uns des paradoxes de l'histoire du jazz. Pendant de nombreuses années, Sidney fut confiné dans des engagements obscurs, indignes de son talent ; ce n'est que sur le tard et plus particulièrement en France, qu'il obtint la consécration qu'il n'avait pas reçue de son propre pays. »

Mouvementée sera la trajectoire qui mènera du jeune clarinettiste, grande figure avec Armstrong, du style New Orleans au compositeur des Oignons (1949), devenu le maître du saxophone soprano qu'il utilisa au début des années 1920.

Professionnel en 1915, il accompagnera King Oliver en 1917, et viendra une première fois en Europe avec les Southern Syncopated Orchestra (1919) ; il recevra les éloges du chef d'orchestre Ernest Ansermet. À son retour aux États-Unis, il enregistrera avec Louis Armstrong, avant de revenir en Europe, dans la Revue Nègre avec Joséphine Baker (1925), et séjournera à Paris jouant aux Ambassadeurs avec les musiciens de Noble Sissle, qu'il retrouvera à New York après onze mois de prison et une expulsion (une rixe à Pigalle). Là, il formera avec le trompettiste Tommy Ladnier les New Orleans Feetwarmers, mais, la crise économique venue, il se verra contraint d'ouvrir une boutique de vêtements. Hugues Panassié (qui le fera enregistrer avec Tommy Ladnier et Mezz Mezzrow) et le New Orleans revival lui permettront de prendre un nouvel essor.

Invité par Charles Delaunay au festival de jazz, en 1949, salle Pleyel à Paris, Sidney Bechet fait un triomphe et, dès son installation en France, l'année suivante, de lointain modèle dont quelques-uns connaissaient les disques, il devient le symbole de ce revival qui fait fureur. Le grand souffle lyrique, la flamme qui semble dévorer le saxophoniste, cette façon de mêler la tradition aux mélodies accessibles au plus grand nombre feront de lui une grande vedette populaire, contribuant ainsi à la propagation du jazz. Avec Claude Luter et André Reweliotty, il enregistrera à tour de sillons (Disque d'or en 1955), se produira au Vieux-Colombier de Paris et à celui de Juan-les-Pins, où il se mariera dans une ambiance de Mardi-gras néo-orléanais ; il composera aussi bien Petite Fleur et Dans les rues d'Antibes, qui seront d'énormes succès, que la musique du ballet La nuit est une sorcière.

                                                                                                Béchu Christophe

Né le 11 juin 1974 à Angers, Christophe Béchu est membre de l'UMP. Dès son plus jeune âge, il exprime son envie de faire de la politique. Il entre donc à l'IEP de Paris, dont il ressort en 1996, diplôme en poche. Par la suite, il se dirige vers des études d'avocat. Il obtient un DEA de droit public en 1998. En 2000, il intègre le milieu professionnel comme chef d'entreprise d'une société de télécommunication. Mais sa carrière politique a débuté cinq ans plus tôt, en 1995, avec de 'petits' mandats : conseiller municipal d'Avrillé entre 1998 et 2000, il travaille également pour le député Marc Laffineur comme assistant parlementaire. En 2004, il devient le plus jeune conseiller général de France lorsqu'il est élu dans le Maine-et-Loire. Depuis 2010, il est également conseiller régional des Pays de la Loire. De mars 2008 à juin 2009, il occupe la place de conseiller municipal d'Angers. Sa carrière s'ouvre encore un peu plus lorsqu'il obtient un siège de député européen, de juillet 2009 à janvier 2011. Ce mandat se terminera par sa démission, conformément à la loi sur le cumul des mandats. En septembre 2011, Christophe Béchu est élu sénateur du Maine-et-Loire, fonction qu'il occupe toujours aujourd'hui et président du conseil général de Maine-et-Loire. En plus de ses actions politiques, Christophe Béchu a occupé d'autres fonctions dans différents milieux. Dès 1998, il enseigne les Finances publiques au Centre national de la fonction publique territoriale. Il préside, depuis 2004, la SODEMEL, société chargée de l'aménagement des habitations. Il est aussi président du SDIS49 pendant huit ans (2001-2009) et de l'association Festival d'Anjou. De 2006 à 2009, il prend la tête du Conseil d'Administration d' 'enfance en danger', qui gère le numéro d'urgence pour les signalements de cas de maltraitance infantile. Christophe Béchu, marié et père de trois enfants, surnommé parfois le 'bébé Sarkozy', est rapidement pressenti pour gravir les échelons. En 2014, il parvient à déloger la gauche à Angers en devenant le nouveau maire de la ville.

                                                                                           Beckenbauer Franz

Footballeur allemand (Munich 1945).

Ce monument du sport, joueur d'une classe exceptionnelle (il fut surnommé Kaiser Franz, « l'Empereur Franz »), fut le symbole de la domination du football allemand durant près de 15 ans. Il débuta sa carrière très tôt au Bayern de Munich, et remporta à l'âge de 20 ans son premier titre : une coupe d'Allemagne en 1966. Trois autres titres suivirent (1967, 1969, 1971), quatre titres de champion de l'ex-RFA (1969, 1972, 1973, 1974) et trois Coupes d'Europe des clubs champions (1974, 1975 et 1976). Après une expérience au Cosmos de New York dans le championnat professionnel américain, avec Pelé comme partenaire, et après avoir remporté trois nouveaux titres en 1977, 1978 et 1980, il retourna en Allemagne dans le club de Hambourg SV, avec lequel il gagna un dernier titre de champion d'Allemagne en 1982, à presque 37 ans.

Sélectionné dès 1966 en équipe nationale, pour un total de 103 sélections, ce libero-meneur de jeu finit deuxième de la Coupe du monde 1966, troisième en 1970, pour finalement triompher en 1974 face aux Pays-Bas de Johan Cruyff, après avoir remporté un Championnat d'Europe des nations (1972). Il fut désigné meilleur joueur européen (Ballon d'or) en 1972 et 1976. Il devint entraîneur de l'équipe nationale de 1984 à 1990. Son équipe échoua en finale face à l'équipe d'Argentine menée par Diego Maradona en 1986, mais prit sa revanche quatre ans plus tard lors de la Coupe du monde en Italie. Il devient ainsi le deuxième et dernier, après le Brésilien Mario Zagallo, à avoir remporté la Coupe du monde de football comme joueur puis comme sélectionneur. Un temps entraîneur du Bayern de Munich, avec lequel il remporte la Coupe de l'UEFA en 1996, et de l'Olympique de Marseille, il est aujourd'hui le président d'honneur du Bayern de Munich. Il a présidé le comité d'organisation de la Coupe du monde 2006, qui a eu lieu en Allemagne.

                                                                                           Becker Boris

Joueur de tennis allemand (Leimen, Bade-Wurtemberg, 1967).

Doté d'un service surpuissant et d'un jeu d'attaque spectaculaire, il est devenu en 1985, à 17 ans, le plus jeune vainqueur de Wimbledon, tournoi qu'il a encore remporté en 1986 et en 1989. À son palmarès figurent également les Masters (1987, 1988, 1992 et 1995), Flushing Meadow (1989), les Internationaux d'Australie (1991 et 1996), et, avec l'équipe d'Allemagne fédérale, la coupe Davis (1988 et 1989). Il a été champion du monde en 1989. Il a remporté au total 49 titres

                                                                                           Beckett Samuel

Né à Foxrock (Irlande) le 13/04/1906 ; Mort à Paris (France) le 22/12/1989

Samuel Beckett est un romancier, poète et dramaturge irlandais.
Beckett est né le 13 avril 1906 dans la banlieue de Dublin, en Irlande. Il vient d'une famille bourgeoise protestante. En 1923, il étudie les langues au Trinity College de Dublin. Il est nommé lecteur d'anglais à l'ENS de Paris, en 1928. A cette époque, il rencontre l'écrivain James Joyce avec qui il se liera d'amitié. Influencé par ce dernier, il écrit son premier essai en 1929, "Dante... Bruno. Vico... Joyce". Les années suivantes, il publie de nombreux textes courts, dont un essai en anglais, "Proust", en 1931.

Samuel Beckett voyage beaucoup en Europe. En 1938, il se fixe définitivement à Paris, dans le 15e arrondissement. Il publie avec difficulté son premier roman, "Murphy". Après 36 refus, "Murphy" est publié chez Bordas en 1947. Il reste en France durant la guerre par choix et participe à la résistance contre l'occupation allemande. Le 30 mars 1945, on lui décerne la croix de guerre avec étoile d'or. Ses écrits seront influencés par les récits de déportation.

A la fin des années 1940, il écrit la trilogie, "Molloy", "Malone Meurt" et "L'Innommable" ainsi que sa fameuse pièce de théâtre absurde, "En attendant Godot". Entre 1945 et 1950, Samuel Beckett se consacre entièrement à son activité d'écriture. Son oeuvre bilingue tend à l'abstraction en littérature.

En 1960, il épouse sa compagne Suzanne Deschevaux-Dumesnil. En 1969, l'écrivain solitaire reçoit le prix Nobel de littérature. Samuel Beckett, qui a toujours refusé les interviews et fui les journalistes, n'ira pas chercher son prix. A la fin de sa vie, son écriture s'épure encore plus. Il n'aura de cesse de creuser le langage avec des textes comme "Soubresauts et Cap au pire". Il meurt dans une maison de retraite à Paris, le 22 décembre 1989.

                                                                                           Beckham David

Joueur de football anglais (Leytonstone 1975).

Considéré comme l'un des meilleurs tireurs de coups de pied arrêtés de l'histoire, ce milieu offensif a remporté avec Manchester United la Ligue des champions et la Coupe intercontinentale en 1999, le Championnat d'Angleterre en 1996, 1997, de 1999 à 2001 et en 2003, la Coupe d'Angleterre en 1996 et 1999, et, avec le Real de Madrid, le Championnat d'Espagne en 2007. Il a joué à Manchester United (1990-1994 puis 1995-2003), à Preston North End (Division 4, 1994-1995), au Real de Madrid (2003-2007), au Milan AC entre 2007 et 2011, au Los Angeles Galaxy, où il remporte le Championnat des États-Unis en 2011 et en 2012, au Paris Saint-Germain en 2013, avec lequel il remporte le Championnat de France. Il a marqué 17 buts en 115 sélections avec l'équipe d'Angleterre.

                                                                                             Beckham Victoria

Née à Harlow (Royaume-Uni) le 17/04/1974

Victoria Beckham devient célèbre en 1996 avec le groupe des Spice Girls. Elle est aujourd'hui une styliste brillante et une femme d'affaires.

Victoria Beckham naît en 1974 au Royaume-Uni. Passionnée par la danse et le chant dès son plus jeune âge, elle intègre le Laine Theatre Arts College en 1991. En 1994, elle forme avec Melanie Chisholm, Emma Bunton, Geri Halliwell et Melanie Brown le groupe des Spice Girls. Leur premier single, "Wannabe", sorti en 1996 est un succès planétaire et le groupe devient un phénomène. Les Spice Girls enchaînent les tournées et sortent leur troisième album, "Forever", en 2000, puis annoncent une interruption au début de l'année 2001. Elles reviennent en 2006 pour une dernière tournée mondiale. Parallèlement, Victoria Beckham a débuté une carrière solo et son single "Out of My Mind" se classe numéro 2 dans les charts en 2000. En 2001, son deuxième single, "Not Such an Innocent Girl", tiré de l'album "Victoria Beckham" paru la même année, n'a pas le succès escompté, tout comme le troisième, l'année suivante. Victoria Beckham persiste et sort un dernier single en 2003, "Let Your Head Go".

Elle décide d'abandonner la musique pour se consacrer à la mode et au stylisme en 2003. Elle devient l'égérie de Dolce & Gabbana la même année et de Marc Jacobs en 2008. Elle lance sa propre marque de prêt-à-porter dès 2008, DVb, qui remporte un franc succès. Au fil des saisons et des collections, elle s'impose dans le monde fashion comme une référence, habille les stars, pose pour "Vogue". Elle remporte un British Fashion Award pour son travail en 2011. Elle lance une ligne de vêtements plus accessible en 2012 : Victoria, Victoria Beckham.

Elle est mariée au célèbre footballeur David Beckham depuis 1999 et ils ont ensemble quatre enfants

                                                                                          Beckinsale Kate

Actrice née le 26 juillet 1973 à Londres (Royaume Uni).

Née dans une famille de comédiens, elle débute au cinéma dans "Beaucoup de bruit pour rien" (1993) après un passage à la télévision dans "One against the wind" dès 1991. Elle incarne diverses héroïnes dramatiques et romantiques au cours de ses premières années d'actrice. Arrivée au Etats-Unis en 1998, elle doit attendre 2001 pour connaître un réel succès dans "Pearl Harbour". Elle est ensuite à l'affiche de la trilogie "Underworld" de son époux Lens Wiseman. Scorcese lui donne entre temps un rôle phare dans "Aviator" en 2005.

                                                                                         Becquerel Henri

 Physicien français (Paris 1852-Le Croisic 1908).

  Petit-fils, fils et père de physiciens, tous polytechniciens, tous professeurs de physique au Muséum d'histoire naturelle et tous membres de l'Académie des sciences, comme il le fut lui-même, Henri Becquerel est le plus célèbre de cette fameuse lignée, grâce à sa découverte de la radioactivité.

 Le grand-père d'Henri Becquerel, Antoine César (Châtillon-Coligny, Loiret, 1788-Paris 1878), après avoir participé aux campagnes d'Espagne comme officier du génie, est attiré par l'étude des phénomènes électriques. Il découvre en 1819 la piézo-électricité des cristaux, observe en 1827 l'existence de corps diamagnétiques et imagine, en 1829, la pile impolarisable à deux liquides, qui sera par la suite vulgarisée par l'Anglais John Frederic Daniell.

Son père, Alexandre Edmond (Paris 1820-Paris 1891), s'intéresse d'abord à la phosphorescence. Il étudie les substances sensibles à la lumière, puis se signale par une belle série de travaux consacrés au magnétisme ; il découvre notamment le paramagnétisme de l'oxygène. En 1866, il effectue les premières mesures de température à l'aide de la pile thermoélectrique.

Enfin, son fils Jean (Paris 1878-Pornichet 1953) consacre son activité aux propriétés optiques et magnétiques des cristaux, particulièrement aux très basses températures.

Élevé au Muséum d'histoire naturelle, sous l'intelligente direction de son père et de son grand-père, Henri Becquerel entre en 1872 à l'École polytechnique ; il va de là à l'école des ponts et chaussées, et en sort ingénieur en 1877. Dans l'intervalle, il a épousé la fille du physicien Jules Jamin (1818-1886), qui meurt en 1878, le laissant seul avec son fils Jean.

Dès 1875, il signale que l'action d'un champ magnétique permet de souffler l'étincelle électrique, comme le ferait un courant d'air. C'est sans doute cette découverte qui lui fait obtenir à vingt-trois ans les fonctions de répétiteur à l'École polytechnique, où il sera nommé professeur en 1895. En 1892, il occupe la chaire de physique au Muséum d'histoire naturelle. En 1889, il a été élu membre de l'Académie des sciences. En 1890, il s'est remarié avec Mlle Lorieux, fille d'un inspecteur général des mines.

Tout en s'attachant à la préparation et au perfectionnement de ses cours, Becquerel s'adonne à la recherche, pour laquelle il est exceptionnellement doué. On peut mentionner ses travaux sur la polarisation rotatoire magnétique (1876), sur la phosphorescence (1882), sur le spectre infrarouge (1883), sur l'absorption de la lumière par les cristaux (1886).

Mais la découverte des rayons X par l'Allemand Röntgen, en 1895, va le conduire à celle, bien plus importante encore, de la radioactivité.

À la séance de l'Académie des sciences du 20 janvier 1896, Henri Poincaré montre les premières radiographies, que lui a envoyées Röntgen. Becquerel demande aussitôt à son confrère quelle est exactement la région d'émission des rayons X, et Poincaré lui répond que c'est la partie de la paroi de verre frappée par les rayons cathodiques. Becquerel fait alors remarquer que les rayons cathodiques rendent le verre fluorescent, et qu'il faut chercher si certains corps excités par la lumière n'émettent pas des radiations analogues aux rayons X. Il s'attaque aussitôt à ce problème.

Parmi les nombreuses substances phosphorescentes, le choix de Becquerel se porte sur les sels d'uranyle, qui ont déjà été l'objet de nombreux travaux au laboratoire de physique du Muséum, installé dans la vieille maison de Cuvier.

Sur une plaque photographique enveloppée de papier noir, deux lamelles de sulfate double d'uranium et de potassium sont déposées ; entre l'une d'elles et la plaque est placée une pièce d'argent. Croyant naturellement qu'une excitation par la lumière est nécessaire, Becquerel expose le tout au soleil. Après une pose de quelques heures, le développement de la plaque fait apparaître une légère impression figurant les silhouettes des lamelles, ainsi que l'ombre portée par la pièce métallique. Il semble donc avoir trouvé le phénomène cherché. Mais, le 26 février, le ciel est resté couvert, et les châssis sont enfermés dans un tiroir. Le 1er mars, le soleil reparaît. Avant de recommencer ses essais, en expérimentateur scrupuleux, Becquerel a l'idée de vérifier l'état des anciennes plaques ; à son grand étonnement, il les trouve fortement impressionnées, bien que cette fois les sels uraniques n'aient pas été soumis à l'action préalable du soleil, et n'aient par suite pas été en état de phosphorescence.

Seule explication possible : l'uranium émet continuellement, et sans qu'une exposition à la lumière soit nécessaire, un rayonnement pénétrant de nature encore inconnue. C'est ce qu'annonce Henri Becquerel à l'Académie des sciences le lendemain 2 mars 1896, ouvrant ainsi à la science un monde nouveau.

Il établit que l'activité spontanée de l'uranium est une propriété atomique, valable aussi bien pour le métal que pour tous ses composés. Il montre que les « rayons uraniques », tout comme les rayons X, rendent les gaz conducteurs, et utilise l'électroscope pour une étude quantitative. Plus tard, lorsqu'il peut disposer de polonium et de radium, beaucoup plus actifs, que lui prête Pierre Curie, il reconnaît, grâce à l'emploi de champs magnétiques, l'existence des rayons alpha et bêta, et il montre l'analogie de ce dernier rayonnement et du rayonnement cathodique. Les rayons gamma seront mis en évidence, en 1900, par le Français Paul Villard (1860-1934).

En 1903, le prix Nobel de physique est, pour la première fois, décerné à des savants français. Il est partagé entre Henri Becquerel, pour cette découverte, et Pierre et Marie Curie, pour leurs travaux en résultant.

Loin d'avoir été fortuite, cette découverte est due à l'intuition géniale, à la méthode de travail minutieuse et à l'habileté expérimentale de son auteur. Mais on doit aussi reconnaître qu'elle avait été préparée par la continuité des travaux accomplis de père en fils dans le même laboratoire. Comme Henri Becquerel se plaisait à le dire : « La découverte de la radioactivité devait être faite dans le laboratoire du Muséum, et si mon père avait vécu en 1896, c'est lui qui en aurait été l'auteur. »

                                                                                                 Bedos Guy

Humoriste et acteur français (Alger 1934).

Français originaire d'Algérie, Guy Bedos se servit longtemps des expressions et de l'accent pieds-noirs sur la scène des cabarets avant d'apparaître à la télévision et au cinéma dans des rôles de composition. Son humour grinçant révèle une nature sans concession, qui s'affinera au fil de sa carrière.

Bedos apprend son métier à l'école de la rue Blanche avant de participer à deux solides navets, Futures Vedettes (1954), de Marc Allégret, et Ce soir les jupons volent (1956), de Dominique Kirsanoff. Tout en continuant à se produire dans des one-man-show humoristiques, il fait de régulières apparitions au cinéma, dans les Tricheurs (1958), de Marcel Carné, en compagnie des futurs acteurs de la nouvelle vague, dans Ce soir ou jamais (1959), de Michel Deville, qui débute comme réalisateur, ou encore dans le Caporal épinglé (1962), une adaptation du roman de Jacques Perret réalisée par Jean Renoir. Mais il ne se fait véritablement remarquer parmi les acteurs de seconds rôles qu'à partir de l'amusant Dragées au poivre (1963), de Jacques Baratier. Ce film, qui se présente comme une suite de sketches irrévérencieux, réunit Jean-Paul Belmondo, Francis Blanche et la pétillante Sophie Daumier dont il fera, un peu plus tard, sa femme et qui sera longtemps sa partenaire de sketchs sur scène. L'année suivante, il joue dans les Copains (1964), d'Yves Robert, adapté d'un livre de Jules Romain. Il est dirigé par le même cinéaste dans le charmant Un éléphant ça trompe énormément (1976), au côté de Jean Rochefort, Claude Brasseur, Victor Lanoux, Danièle Delorme, et retrouve la même bande de « vieux » copains dans Nous irons tous au paradis (1977) et dans le Bal des casse-pieds (1991) où il retrouve Valérie Lemercier et Jean Yanne. En 1984, il tourne dans Réveillon chez Bob, de Denys Granier-Deferre, et, en 1987, dans Il est génial, Papy, de Michel Drach, où il joue le rôle principal.

Parallèlement à cette carrière cinématographique, Guy Bedos a privilégié l'écriture et l'interprétation en solo (sauf une collaboration avec Muriel Robin dans les années 1990) de ses propres textes humoristico-politiques (dont sa fameuse « revue de presse ») ou de sketchs taillés pour lui sur mesure notamment par Jean-Loup Dabadie, En 1990, il a obtenu le Molière du meilleur one-man-show pour son spectacle au Zénith.

Guy Bedos a publié des recueils de ses principaux textes dans Petites Drôleries et autres méchancetés sans importance (1989), Inconsolable et gai (1991), Envie de jouer (1993), Journal d'un mégalo (1995) et Merci pour tout (1996), dont les titres sont tout un programme…

                                                                                               Bedos Nicolas

Né en 1980 à Neuilly-sur-Seine, Nicolas Bedos est le fils de l'humoriste Guy Bedos et de la scénariste Joelle Bercot. Nicolas suivra dans un premier temps les pas de sa mère. A 18 ans, il entre chez Canal+ pour devenir le conseiller artistique de la chaine. A 20 ans, il coécrit une série de sketches pour son père puis se tourne vers le théâtre. Il écrira au total quatre pièces dont l'une est saluée par les Molières. Il animera quelques chroniques dans des émissions télé sur France 2 et en 2011, il sort le premier volume de son livre "Journal d'un mythomane". Il y en aura trois au total. En parallèle, il poursuit sa carrière à la télévision où il écrit le scénario de plusieurs téléfilms comme "Folie Douce", "Ni reprise, ni échangée" et "Bouquet Final". Ce n'est qu'en 2012 qu'il fait ses premiers pas au cinéma. Tout d'abord en tant que scénariste pour le film "Les Infidèles" qui retrace une série de sketches joués par Gilles Lellouche et Jean Dujardin. Puis, en tant qu'acteur dans la comédie de Frédéric Begbeider "L'Amour dure trois ans". Cette même année, il joue dans le film de Régis Roinsard "Populaire" aux côtés de Romain Duris et de Déborah François. En 2013, Nicolas Bedos allie ses deux talents, acteur et scénariste, pour le film Amour et turbulences" où il donne la réplique à Ludivine Sagnier.

                                                                                                  Bédouins

Population arabe groupant les tribus nomades chamelières de la péninsule arabique.

L'organisation tribale comprend de nombreuses divisions intermédiaires entre la tribu et la famille étendue, auxquelles correspond une chefferie tempérée par un conseil qui décide des migrations, de la justice et de la guerre. Traditionnellement, les Bédouins ajoutent aux revenus de l'élevage du chameau celui du droit de protection sur les sédentaires et sur les caravanes. Mais les tribus chamelières ont tendance à se sédentariser. Ils sont en majorité de confession sunnite.

                                                                                        Beecher - Stowe Harriet

Romancière américaine (Litchfield 1811-Hartford 1896).

Son roman la Case de l'oncle Tom (1852) fut l'un des plus puissants moyens de propagande du mouvement antiesclavagiste.

                                                                                                 Bee Gees

Groupe britannique de pop et de disco formé en 1960 à Brisbane, Australie, par Barry Gibb (chant, guitare), Robin Gibb (chant) et Maurice Gibb (chant).

Bien avant que leurs parents musiciens n'émigrent en Australie, en 1958, Barry Gibb et ses deux frères, les jumeaux Robin et Maurice, chantaient régulièrement les succès du jour dans les music-halls de Manchester. En 1960, à Brisbane, leur petit numéro attire l'attention de Bill Good, un organisateur de courses de chevaux. Good transmet une bande des frères Gibb à un D.J., Bill Gates ( !), qui la diffuse. Les réactions positives des auditeurs ne se font pas attendre. Good et Gates baptisent alors le trio BG's (les initiales communes aux deux « découvreurs » et non, comme la légende le voudra plus tard, l'abréviation de Brothers Gibb). Le groupe d'adolescents, qui accumule les concerts et les prestations télévisées, assoit rapidement une renommée locale.

En 1962, le trio, relocalisé à Sydney et s'appelant désormais les Bee Gees, commence à écrire des chansons. Enregistrant leur premier disque en 1963, ils attendront deux ans avant de décrocher un hit. Wine And Women entre dans le Top 10 australien en 1965. Au bout d'une dizaine de singles à succès, Barry, Robin et Maurice décrochent enfin leur premier № 1 en janvier 1967 avec Spicks And Specks.

À l'assaut de l'Angleterre. L'heure est à la conquête de leur Angleterre natale. Les Bee Gees embarquent pour Londres. Avec leur premier enregistrement britannique, New York Mining Disaster 1941, les Bee Gees prennent d'assaut les hit-parades du monde entier durant l'été 1967. To Love Somebody, Holiday, World, Massachusetts, I Started A Joke. Pendant deux ans, les étourdissantes harmonies vocales, la vertigineuse voix de fausset de Barry, la succession de slows soyeux ne semblent pas rencontrer la moindre résistance. Mais les frères Gibb, dont pas un n'a encore vingt ans, ont bien du mal à s'accommoder de tant de gloire, de pressions. Les tensions grandissent, la drogue fait son apparition. En avril 1969, alors que sort l'ambitieux double album Odessa, le Sergeant Pepper's du groupe, les Bee Gees sont au bord de la dissolution. Alors que Maurice épouse en grande pompe la chanteuse Lulu, Robin goûte au succès en solo avec Saved By The Bell. Barry décide à son tour de jouer cavalier seul. Si bien qu'en décembre 1969 les Bee Gees se résument à la seule personne de Maurice. On donne peu cher de son avenir….

Mort et résurrection. Fin 1970, les frères se réconcilient. Mais le public anglais a déjà oublié les Bee Gees. Heureusement, les Américains ont la mémoire plus longue. En 1971, Lonely Days gravit les charts américains, suivi par How Can You Mend A Broken Heart, qui atteindra la première place. Le répit sera pourtant de courte durée. N'arrivant plus à se mettre d'accord sur l'orientation musicale à suivre, les frères Gibb oscilleront plusieurs années durant entre soul mièvre, ballades gluantes et country mollassonne.

Fin 1974, alors que les Bee Gees en sont réduits à se produire dans des revues nostalgiques, le succès semble les avoir lâchés pour de bon. Au printemps 1975, pourtant, les frères Gibb trouvent leur nouvelle voie. S'accordant sur leur passion commune pour la dance music noire, ils enregistrent Main Course, un album teinté de rhythm and blues et de funk, sous la houlette d'Arif Mardin, déjà producteur du Average White Band, de Hall and Oates et de Dusty Springfield. Jive Talkin'enfièvre les pistes de danse avant de se propulser au sommet des charts. Avec Nights On Broadway, puis le carrément disco You Should Be Dancing, les Bee Gees tiennent bel et bien le bon filon.

La fièvre du samedi soir. En avril 1977, Robert Stigwood, qui manage toujours le groupe, propose aux Bee Gees d'écrire quelques titres pour Saturday Night Fever, le long-métrage qu'il produit sur l'explosion du phénomène disco. Stayin'Alive, How Deep Is Your Love, Night Fever … Les Bee Gees fourniront au total sept hits à l'album, qui, en totalisant plus de 30 millions d'exemplaires, demeure à ce jour la B.O. la plus vendue à travers le monde. Barry, Maurice et Robin sont désormais considérés comme les maîtres absolus de la dance music : en mars 1978, le groupe truste toutes les premières places des hit-parades avec ses chansons, qu'elles soient interprétées par eux, par leur benjamin Andy Gibb (Shadow Dancing), par Frankie Valli (Grease) ou par d'autres.

Leur popularité est telle que même leur participation à la catastrophique adaptation cinématographique de Sergeant Pepper's n'entame en rien leur crédit. En 1979, alors qu'ils raflent tous les prix possibles et imaginables aux Grammies, une étoile leur est attribuée sur Hollywood Boulevard. Leur réussite ne faillira pas jusqu'en 1981. Ensuite, le groupe s'éclipsera lentement, Barry se consacrant à l'écriture et à la production pour d'autres artistes : Barbra Streisand (Woman In Love), Dionne Warwick (Heartbreaker), Diana Ross (Chain Reaction)… Au début des années 1990, alors que les frères Gibb ne faisaient plus beaucoup parler d'eux, une tournée mondiale à guichets fermés rappelle qu'ils demeurent l'une des formations les plus populaires de la planète, qui a vendu plus de cent millions d'albums en trente ans de carrière. En mars 1997, ils sortent l'album Still Waters, où abondent les clins d'œil au funk noir.

Si parfois le style Bee Gees a tout l'air d'un produit manufacturé, il n'a toujours été que l'œuvre du savoir-faire extraordinaire de Barry, Maurice et Robin. À cause de leurs sourires trop éclatants, de leurs brushings trop impeccables (à l'exception du plutôt dégarni Maurice), de leurs bronzages permanents et de leurs presque irréelles voix haut perchées, les Bee Gees n'ont jamais vraiment eu les faveurs du public rock puriste. Qu'importe. Ils peuvent se vanter de partager avec les Rolling Stones le rare honneur d'avoir figuré dans les Top 10 du monde entier pendant quatre décennies consécutives.

                                                                                      Beethoven Ludwig van

Né à Bonn (Allemagne) le 17/12/1770 ; Mort à Vienne (Autriche) le 26/03/1827

Compositeur hors pair, Ludwig van Beethoven a marqué l’histoire de la musique. S’affranchissant des règles classiques, il ouvrit de nouvelles perspectives dans la composition musicale et jeta les bases du romantisme. Son tempérament fougueux, son don pour l’improvisation et son incroyable capacité à composer alors qu’il avait perdu l’ouïe en ont fait un personnage de légende

Ludwig van Beethoven est né en Allemagne, en décembre 1770. Son père, lui-même musicien, rêvait d’en faire un Mozart et l’aurait obligé à pratiquer le clavier dès quatre ou cinq ans. Même si le jeune Ludwig n’était pas un enfant prodige, il présentait d’excellentes dispositions musicales. Son père lui donna une éducation musicale qui fut ensuite complétée par le compositeur Neefe. Celui-ci était convaincu qu’il deviendrait un grand homme.

En 1787, grâce à l’aide du Prince Maximilian Franz, Beethoven partit à Vienne, le foyer de la vie musicale de l’époque. Il y rencontra Mozart mais on sait peu de choses de leur rencontre. Il retourna en urgence à Bonn au chevet de sa mère mourante. Elle décéda le 17 juillet 1787. Son père sombrant dans l’alcoolisme, Beethoven dût prendre en charge ses deux frères. De 1789 à 1792, il fut violoniste à l’Opéra de Bonn.

Beethoven retourna à Vienne en 1792 afin de parfaire son éducation musicale. Il prit des cours auprès d’Haydn, puis d’Albrechtsberger et de Salieri. Trois ans plus tard, Beethoven fit ses premières représentations publiques, joua ses propres compositions et remporta un certain succès auprès des membres de l’aristocratie. Le jeune compositeur était également connu pour son tempérament fougueux et impulsif.

Beethoven commença à composer des sonates pour piano à partir de 1795. Il devint rapidement une des figures de la musique viennoise et internationale. Mais Beethoven vit ses capacités auditives diminuer et craignit de devenir sourd (il le deviendra en 1819). N’y a-t-il pas plus grand drame pour un musicien que de perdre l’ouïe et ne pas pouvoir entendre le fruit de son travail ? Face à cette perspective affolante, il pensa à se suicider mais y renonça. Il se jeta de plus belle dans la composition, il se libéra petit à petit des règles classiques et produisit des chefs-d’œuvre comme les sonates : Sonate pour piano n° 8, « Pathétique » (1799) et Sonate pour piano n° 14, "Clair de lune" (1802). Il composa cette dernière pour la comtesse Giulietta Guicciardi. Il tira une certaine inspiration de ses déboires amoureux. Au cours de sa vie, le compositeur demanda plusieurs femmes en mariage sans qu’aucune n’accepte.

En 1803, il signa une de ses plus grandes œuvres, à l’origine dédicacée à Napoléon Bonaparte : la symphonie « Héroïque ». Cette œuvre très technique et plus longue que les symphonies écrites jusqu’alors ouvrait une voie nouvelle dans les oeuvres symphoniques. Le compositeur continua sur ce chemin dans les années suivantes, avec des œuvres toujours plus expressives comme les splendides sonates pour piano « l'Appassionata »,  la « Pastorale », une douce célébration de la nature, et la magnifique « Lettre à Elise ». Il acheva, en 1805, son seul et unique opéra Leonore, rebaptisé Fidelio en 1814.

Dans les années 1810, Beethoven est lassé de Vienne et songe à partir. Ses amis fortunés le retiennent en lui versant une rente confortable. Cette indépendance financière lui permit d’avoir toute liberté en terme de création. En 1815, à la mort de son frère, il est chargé de la tutelle de son neveu Karl conjointement avec sa belle-sœur. Ce rôle lui vaudra bien des soucis et des querelles avec le jeune homme.

A partir de 1819, sa surdité étant totale, il sombra dans une profonde mélancolie et devint plus méfiant. Sa santé, depuis longtemps fragile, se détériora. Il était préoccupé sur le plan financier alors que ses œuvres se vendaient bien. De cette période, on retient l'énigmatique sonate Hammerklavier

Tandis que le public viennois plébiscitait les opéras de Rossini, Beethoven entama une renaissance, allant encore plus loin dans sa création. Ainsi voient le jour la remarquable Missa solemnis (Messe solennelle), commandée par l'archiduc Rodolphe, et la splendide 9ème Symphonie, « Ode à la joie ». Il commença une 10ème symphonie qu’il n’eut pas le temps d’achever. Beethoven tomba malade et s’éteignit le 26 mars 1827 à Vienne. Plusieurs dizaines de  milliers de personnes dont Franz Schubert assistèrent à ses funérailles. 

L'oeuvre de Beethoven a atteint les sommets de la musique pour piano, exploitant les possibilités de cet instrument à l’extrême. Ses symphonies, dont l’ampleur constituait une véritable innovation à son époque, ont fait entrer la musique dans l’ère du romantisme. Sa 9ème symphonie demeure l’apogée vibrante et éternelle de son art et le hisse au rang des plus grands architectes musicaux.

                                                                                            Begin Menahem

Homme politique israélien (Brest-Litovsk, Pologne, aujourd'hui Biélorussie 1913-Tel-Aviv-Jaffa 1992).

Le parcours de Menahem Begin est, à bien des égards, atypique. Contrairement à nombre de dirigeants sionistes qui gagnent la Palestine très jeunes, il ne rejoint la « Terre promise » qu'à trente ans, en pleine guerre mondiale et dans des circonstances tout à fait rocambolesques. Après la création de l'État d'Israël en 1948, il sera pendant près de trois décennies l'infatigable leader de l'opposition de droite à la Knesset avant de parvenir, à soixante-quatre ans, à la tête du gouvernement, mettant ainsi un terme à l'hégémonie politique des sionistes socialistes. Enfin, ce nationaliste intransigeant sera aussi l'homme qui conclura le premier traité de paix avec un État arabe, en l'occurrence l'Égypte.

Étudiant en droit à Varsovie, il rejoint en 1928 les rangs du mouvement sioniste, le Betar, dont il prendra la direction en 1939.

Commandant de l'Irgoun (décembre 1943), il entre dans la clandestinité sous le pseudonyme de Ben David et mène une lutte impitoyable contre les Britanniques et les groupes arabes armés, marquée par des événements tragiques qui lui valent la réprobation de Ben Gourion.

À la tête du parti Herout qu'il a fondé en 1948, il combat inlassablement la politique des travaillistes, mais cette stratégie s'avère peu payante ; se rapprochant des libéraux et s'appuyant sur la population séfarade, il fonde le Likoud (1973), qui remporte les élections de 1977.

Considéré comme traître par la droite radicale pour avoir signé les accords de Camp David (1978), il multiplie les implantations juives au nom de l'édification du « Grand Israël » et libère l'économie. Mais, l'échec de l'opération « Paix en Galilée », qu'il a lancée en 1982, et la disparition de sa femme, l'amènent à se retirer de la vie politique.

                                                                                            Bégue Valérie

  Valérie Bègue est née en 1985 à La Réunion. Elle se lance dans le mannequinat et gagne en 2007 le concours de Miss Réunion. Elle s'engage dans la lutte contre le cancer et anime sur une chaîne locale une émission de télévision consacrée à la santé. En décembre 2007, elle est élue Miss France 2008. Mais quelques jours après l'élection, la présidente du comité Miss France, Geneviève de Fontenay, découvre que Valérie Bègue a posé dénudée pour le magazine "Entrevue" quelques années plus tôt. Elle demande que son titre lui soit retiré, puisque le règlement du concours indique que les jeunes femmes ne doivent jamais avoir posé dénudées. Valérie Bègue tente de se défendre, mais d'autres photos paraissent en mars 2008 dans le magazine "Choc". Elle reçoit le soutien des habitants de La Réunion. Il est finalement décidé que Valérie Bègue peut garder son titre de Miss France et représenter la France à l'étranger, mais sans participer aux concours internationaux de Miss. Sa deuxième dauphine est choisie pour les représentations officielles en France et accompagne Geneviève de Fontenay lors des déplacements.

Valérie Bègue poursuit alors une carrière de comédienne et présentatrice. Elle apparaît en 2009 dans la série "Seconde chance", diffusée sur TF1, puis, entre 2009 et 2011, elle est présentatrice sur W9, MCM et Direct 8. En 2011, Valérie Bègue participe à l'émission "Danse avec les stars" sur TF1. Elle est mariée depuis 2013 avec le sportif Camille Lacourt. Une petite Jazz est née de cette union en 2012. 

                                                                                              Béjart Maurice

Danseur et chorégraphe français et suisse (Marseille 1927-Lausanne 2007), fils du philosophe Gaston Berger.

Adolescent initié à la danse classique sur avis médical, Maurice Berger découvre sa vocation et décide à 18 ans d’en faire son métier. Comme nom d’artiste, il prendra celui d’Armande Béjart, la femme de Molière. Achevant sa formation à Paris, il entre en 1948 dans la compagnie de Roland Petit, puis passe par l'International Ballet londonien et le Ballet Cullberg suédois.

En 1953, Maurice Béjart crée sa propre compagnie, les Ballets romantiques, qui deviennent, successivement, les Ballets de l'Étoile (1954-1956), puis le Ballet-Théâtre (1957-1959). C'est ce dernier qui, en fusionnant avec la troupe du Théâtre royal de la Monnaie, à Bruxelles, donne naissance, en 1960, au Ballet du XXe siècle, compagnie internationale qui accueille des danseurs de renom tels que Jorge Donn (1962). De 1970 à 1988, le chorégraphe dirige l'école Mudra, présente à Bruxelles et à Dakar. Dès 1987, cependant, il a choisi de s'installer à Lausanne, où sa compagnie prend le nom de Béjart Ballet Lausanne. Parallèlement, il ouvre, en 1992, Rudra, un atelier-école de danse, qui se double d'une compagnie (Rudra-Béjart-Lausanne), dont les effectifs ne sont plus que de vingt-cinq danseurs (au lieu de soixante). En 2002, il créera encore, à l’intention des jeunes danseurs, la Compagnie M.

Ce sont les ballets Symphonie pour un homme seul (1955), qu’il danse sur la partition – première œuvre de musique concrète – de Pierre Henry et Pierre Schaeffer, puis Sonate à trois (1957), d'après le Huis clos de Jean-Paul Sartre, qui révèlent en Béjart un chorégraphe au langage nouveau, donnant au corps humain, dont il exploite toutes les potentialités, une place primordiale. Après un triomphal Sacre du printemps (1959), puis le Boléro (1961), il ne cesse de rechercher les innovations avec la Damnation de Faust (1964), qui fait scandale à l'Opéra de Paris, Roméo et Juliette (1966), Messe pour le temps présent (1967) ou Comme la princesse Salomé est belle (1970). Déjà attiré par l'Inde et sa philosophie (Bhakti, 1968), il est aussi conquis par les subtils envoûtements et les musiques psalmodiées de l'Orient (Golestan ou le Jardin des roses, 1973 ; Farah, 1980).

Pour Béjart, toute œuvre fait partie du patrimoine artistique : s'il remet les siennes en question, il donne également des versions personnelles d'œuvres existantes, telles que Noces (1962) ou l'Oiseau de feu (1970) et plus tard Casse-Noisette (1998), dédié à sa mère, morte alors qu’il avait 7 ans. Les personnages hors du commun l'attirent, à l'instar de Nijinski, clown de Dieu (1971), et la musique contemporaine – celle des Henry, Xenakis, Stockhausen, Boulez, mais aussi celle de groupes de rock tels que U2 – lui offre une source d'inspiration. Ses autres thèmes de ballets : Messe pour le temps futur (1983), les Chaises, d'après Ionesco (1984), le Kabuki (1986), 1789… et nous (1989), Ring um den Ring (« Spectacle autour du Ring », 1990), évocation de l'univers wagnérien, le Mandarin merveilleux (1993), King Lear-Prospero (1994), le Voyage nocturne (1997), inspiré par le Coran, MutationX (1998), sur les dangers qui menacent la Terre, Lumière (2001), extrapolation de sa passion pour Barbara et Jacques Brel, Zarathoustra, le Chant de la danse (2005), le Tour du monde en 80 minutes (2007, posthume), confèrent à sa démarche une grande force lyrique et une réelle authenticité dramaturgique.

Au total, Maurice Béjart est l’auteur de plus de 250 ballets, qui font de lui l’un des maîtres de la danse contemporaine. Également metteur en scène de théâtre (pièces et opéras) et réalisateur de films, il a publié plusieurs ouvrages, dont l'Autre Chant de la danse (1974) et Un instant dans la vie d'autrui (1979). Il a reçu les plus hautes distinctions au Japon et en Belgique.

                                                                                           Bekhti Leïla

Actrice née le 6 mars 1984 à Issy-les-Moulineaux (France).

Née à Issy-les-Moulineaux, le 6 mars 1984, Leila Bekhti est une actrice française.  

Benjamine d’une famille originaire de Sidi bel Abbès, dans l’ouest de l’Algérie, Leila obtient un bac littéraire, tout en suivant des cours de théâtre en parallèle. Après avoir enchaîné quelques petits boulots, elle connaît un tournant décisif pour sa carrière en 2005. En effet, poussée par des amies pour participer au casting du film Sheitan, de Kim Chapiron, elle obtient un des rôles principaux aux côtés de Vincent Cassel, également  producteur du film. Celui-ci restera treize semaines à l’affiche, réalisant près de 300 000 entrées.  

La même année, elle incarne Leïla, dans le téléfilm « Harkis», aux côtés de Smaïn dans le rôle de son père. Alternant télévision et cinéma, elle joue, en 2006, dans les séries Madame la proviseur et Les Tricheurs, avec Pascal Légitimus. La même année, le cinéma lui tend les bras et elle décroche le rôle de Zarka dans Paris je t’aime, ainsi que celui de Mounia dans Mauvaise Foi, premier film réalisé par Roschdy Zem.        

En 2007, elle incarne Sarah, dans Choisir d'aimer, réalisé par Rachid Hami qui lui vaudra un prix d’interprétation au festival Silhouette en 2008. Elle débute alors la série « Ali Baba et les 40 voleurs » aux côtés de Gérard Jugnot avant de débuter le long métrage Des poupées et des anges, de Nora Hamdi, où son interprétation lui vaudra une sélection pour l’Oscar du meilleur espoir féminin.  

Elle retrouve Vincent Cassel, en 2008, dans Mesrines : L'instinct de mort et s’illustre en 2009 dans Un Prophète, de Jacques Audiard. Ce dernier remporte neuf Oscars et permet à Leila de monter les marches du festival de Cannes pour la première fois. Repérée par Géraldine Nakache dans « Mauvaise foi », celle-ci lui propose le rôle de Lila dans « Tout ce qui brille ». Sorti en 2010, le film est un véritable succès. Avec plus de 1.3 millions d’entrées, il lui permet d’obtenir le Swann d’Or de la révélation féminine 2010 au festival du film de Cabourg.        

On la retrouve ensuite aux côtés de Ramzy Bédia, dans la comédie Il reste du jambonpuis dans la comédie musicale Toi, moi, les autres. Enchaînant les tournages, elle joue dans Itinéraire Bis avec Fred Testot, puis dans La source des femmes où elle décroche une nomination au césar de la meilleure actrice. Sorti en janvier 2012, Une vie meilleure nous permet de retrouver Leila qui, cette fois, incarne le rôle de la femme de Guillaume Canet. Elle joue de nouveau aux côtés de Roschdy Zem dans Mains Armées puis débarque à New York pour le tournage du film Nous York qui sortira le 7 novembre 2012. La même année, elle est à l'affiche de pas moins de 5 films, dont La Source des femmes. Depuis quelques films, l'actrice se tourne vers des rôles plus musclés avec Mains armées aux côtés de Roschdy Zem et Maintenant ou jamais(2014). C'est désormais certain, l'actrice n'hésite plus à s'affirmer dans des rôles de femmes fortes.

                                                                                                         Bekka

 Haute plaine du Liban s'étendant sur 120 km de long et de 8 à 20 km de large, entre l'Anti-Liban et le mont Liban.

Le sud est une terre fertile (céréales et prairies) partiellement irriguée (légumes, fruits). Baalbek est la ville principale.

                                                                                           Bel Frédérique

Frédérique Bel, actrice française, est née le 24 mars 1975 à Annecy. Rendue célèbre par son rôle de blonde idiote dans "La Minute Blonde" sur Canal +, la jeune femme enchaîne les petites apparitions au cinéma, dans "La Beuze" en 2003, "Un long dimanche de fiançailles" en 2004, ou encore en Miss France dans "Un ticket pour l'espace" en 2006, avant de décrocher son premier grand rôle dans "Changement d'adresse" d'Emmanuel Mouret en 2006. Elle a également joué dans "Vilaine" en 2008.             

                                                                                            Bel Jean-Pierre

Homme politique français (Lavaur 1951).

 

Né dans une famille solidement ancrée à gauche et marquée par la Résistance, ce sportif s'engage dans les années 1960-1970 auprès des militants de l'État espagnol en lutte contre le régime franquiste avant de rejoindre, de 1968 à 1978, la Ligue révolutionnaire communiste (LCR).

Diplômé de droit public, membre du parti socialiste (PS) depuis 1983, maire de cette date à 1995 de Mijanès, commune de l'Ariège de moins de 500 habitants, il est conseiller régional de Midi-Pyrénées (1992-1998), conseiller général de l'Ariège (1998-2001) avant de ravir à la droite en 2001 la mairie de ce chef-lieu de canton, Lavenalet, qu'il conservera jusqu'en 2008.

Après une rencontre décisive, en 1986, avec Lionel Jospin, dont il sera le directeur de campagne aux élections régionales de 1992, il occupe au sein du PS des postes-clés pour maîtriser la carte des circonscriptions et le fonctionnement des territoires : membre du bureau national (1993-2003), secrétaire aux fédérations puis chargé des élections. Proche de François Hollande, il est secrétaire national du premier secrétaire de 1997 à 2007. Par ailleurs, de 1997 à 1998, il fait partie de l’équipe du Ministre des relations avec le Parlement du gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin, Daniel Vaillant. 

Élu sénateur de l'Ariège en 1998, il prend, à la suite de sa très facile réélection en 2004, la tête du groupe socialiste au sein de la Haute assemblée avant de devenir, après la conquête de la majorité absolue par le PS en septembre 2011, le premier président socialiste de cette formation de l'histoire du Sénat (1er octobre 2011). Par la même occasion, cet habile et discret tacticien accède au second rang protocolaire de la République. En mars 2014, il annonce son intention de ne pas se représenter au scrutin sénatorial de septembre.

                                                                                                  Belém

 Ville du Brésil, capitale de l'État de Pará.

  • Population : 1 351 618 hab. (recensement de 2010)
  • Population pour l'agglomération : 2 191 000 hab. (estimation pour 2010)

Capitale de l'immense État du Pará (Amazonie orientale), située à 1° 28' de latitude Sud, sur un des bras inférieurs de l'Amazone (le Pará), la ville s'est développée lentement autour d'un port portugais construit en 1616. Elle doit son essor au commerce du caoutchouc de cueillette. Reliée par la route à Brasília d'abord, puis aux autres centres urbains du littoral ensuite, elle reste, grâce à ses eaux profondes, le principal port amazonien (exportations de bois, caoutchouc, jute). Elle domine la seule région amazonienne à peu près peuplée : la Bragantina, aux productions vivrières et commerciales (poivre, jute, hévéa, bovins). L'industrie reste dominée par la chasse (peaux de caïmans), de cueillette (châtaigne du Pará et caoutchouc) ou agricoles (tabac, sucre, coton, corderies, parfums). Belém enserre dans ses limites une magnifique réserve forestière.

Le climat de Belém est équatorial, avec de fortes précipitations annuelles (2 400 mm), qui tombent surtout entre décembre et juillet, et des températures égales au long de l'année, autour de 27° C.

                                                                                                   Belfast

Capitale de l'Irlande du Nord et chef-lieu de comté d'Antrim, sur le large estuaire du Belfast Lough.

  • Population : 280 962 hab. (recensement de 2011)

Université. Musée de l'Ulster. Principale ville, port et centre industriel (textile, construction navale et aéronautique, agroalimentaire) de l'Irlande du Nord, elle est déchirée, de 1969 à 2007, entre protestants (plus des deux tiers de la population) et catholiques.

                                                                                                 Belfort Territoire de

Département de la Région Franche-Comté.
Le département appartient à l'académie et à la cour d'appel de Besançon, à la zone de défense Est.

  • Chef-lieu de département : Belfort
  • Nombre d'arrondissements : 1
  • Nombre de cantons : 15
  • Nombre de communes : 102
  • Superficie : 609 km2
  • Population : 142 911 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Belfortains

Né après la défaite de 1870, permettant à la France de garder l'Alsace de langue française, le Territoire de Belfort subsista après 1918 et reçut, en 1922, le statut de département. Entre l'extrémité méridionale des Vosges, au N., et les plateaux du nord-ouest du Jura, au S.-O., le département s'étend sur une région modérément déprimée, zone de passage entre les pays de la Saône et du Rhin, longtemps désignée sous le nom de trouée de Belfort, correspondant mieux aujourd'hui à l'appellation de porte d'Alsace.

L'agriculture, dominée par l'élevage, conserve seulement une importance notable dans l'est, apparenté au Sundgau. L'industrie, née partiellement du repli d'Alsaciens après 1870, est représentée surtout par les constructions électriques et mécaniques, alors que le textile a beaucoup reculé. L'industrie est surtout implantée dans l'agglomération de Belfort (qui regroupe près de deux tiers de la population totale du Territoire), dont elle explique largement la notable croissance démographique récente et le taux élevé d'urbanisation (environ les quatre cinquièmes de la population totale). La présence et la puissance de Belfort sont toutefois concurrencées par l'attraction industrielle de l'agglomération de Montbéliard, et, plus localement, par celle du Jura suisse.

                                                                                                         Belfort

Chef-lieu du Territoire de Belfort, à 423 km à l'E.-S.-E. de Paris.

  • Population : 51 233 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Belfortains

La ville doit son développement initial à son rôle de forteresse commandant le passage entre les Vosges et le Jura, reliant (par la vallée du Doubs) les plaines de la Saône à l'Alsace. Aujourd'hui, carrefour ferroviaire (gare de triage) et routier (sur l'autoroute Mulhouse-Besançon), Belfort est le centre d'une agglomération étirée de Danjoutin à Valdoie, dans la vallée de la Savoureuse, et concentrant près des deux tiers de la population totale du Territoire de Belfort. Cette agglomération, malgré le poids croissant des services (informatique), est encore dominée par l'industrie, en particulier par les constructions mécaniques et électriques lourdes (locomotives et turbines notamment), en déclin sauf pour les turbines, loin devant le traditionnel textile. Belfort est reliée à Paris par une ligne à grande vitesse depuis 2011. Festival musical (« les Eurockéennes »). Colossal Lion en grès rouge de Bartholdi, commémorant la résistance de 1870-1871. Musée.

Commune en 1307, Belfort fut incorporée à la France par les traités de Westphalie (1648). Fortifiée par Vauban (1686), elle subit trois sièges sans se rendre : en 1814, en 1815, et de novembre 1870 à février 1871, sous le commandement de Denfert-Rochereau, qui n'ouvrit les portes que sur l'ordre du gouverneur provisoire. Cette résistance héroïque valut à la France de conserver Belfort.

                                                                                                        Belgique

État d'Europe occidentale baigné au nord par la mer du Nord, la Belgique est limitée à l'est par l'Allemagne et le Luxembourg , au nord par les Pays-Bas  et au sud-ouest par la France.
La Belgique est membre de l'Union européenne (elle fait partie de la zone euro) et de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
État fédéral, elle comprend trois Régions (Flandre ou Région flamande, Wallonie ou Région wallonne et Bruxelles-Capitale, les deux premières étant divisées en dix provinces.

Pays de dimensions réduites (guère plus étendu que la Bretagne), au relief modéré (s'élevant vers le sud-est, de la plaine de Flandre à l'Ardenne, mais culminant seulement à 694 m), au climat océanique doux et humide, la Belgique est densément peuplée (environ 340 habitants au km2, plus du triple de la densité française).

Elle doit cette situation à l'histoire, à une position géographique privilégiée au cœur de la partie la plus dynamique du continent, l'Europe du Nord-Ouest, à l'ouverture sur la mer du Nord. L'ampleur des échanges (les exportations représentent environ la moitié du produit intérieur brut) tient aussi à l'étroitesse du marché intérieur, surtout au volume et à la nature de la production, et a été facilitée par l'intégration dans le Benelux d'abord, dans l'actuelle Union européenne ensuite.

L'industrie comprend sidérurgie et métallurgie de transformation, textile, chimie et agroalimentaire, mais elle est dans certains secteurs (industrie lourde, textile) et dans certaines régions (Wallonie surtout) en crise. L'agriculture emploie peu d'actifs (2 %), mais est très intensive, associant céréales, plantes industrielles (betterave) et élevage bovin et porcin. Les services, diversifiés (notamment une importante infrastructure de transports), occupent plus des deux tiers des actifs, proportion liée (en grande partie) au taux élevé d'urbanisation, à la densité d'un réseau urbain bien hiérarchisé.

La population stagne aujourd'hui, ce qui n'a pas empêché la montée du chômage, problème majeur, avec l'ampleur de la dette publique et la persistance de l'antagonisme entre Flamands et Wallons, que traduisent l'existence d'une frontière linguistique et la structure fédérale de l'État.

                                                                                                        Belgrade

Capitale de la Serbie, au confluent du Danube et de la Save.

  • Population pour l'agglomération : 1 135 080 hab. (estimation pour 2011)

La ville s'est développée sur les collines de la rive droite des deux fleuves, au contact du port et de la citadelle sise sur le promontoire de Kalemegdan. Pour s'être souvent trouvée en position frontalière, Belgrade a eu une histoire dominée par sa fonction militaire. Ce n'était en 1815, lors de l'émancipation de la Serbie, qu'une modeste ville de garnison turque de 20 000 habitants. Elle a 100 000 habitants à la fin du xixe s. et 320 000 en 1940. Depuis 1945, Belgrade s'est étendue sur la rive gauche de la Save, plate et alluviale, avec la construction de la ville nouvelle de Novi Beograd, qui a reçu certaines fonctions centrales (siège de l'exécutif fédéral) ; elle rejoint ainsi l'ancienne ville hongroise de Zemun, qui lui est rattachée administrativement depuis 1934. Mais l'essentiel de la population et des activités demeure concentré au sud du confluent, où le centre de la ville, autour de la place Terazije, apparaît étriqué et engorgé. Belgrade a des fonctions principalement tertiaires. L'industrie, qui anime la périphérie (Zeleznik, Rakovica, Zemun), n'occupe que le quart de la population active. Le port fluvial, en extension vers l'aval sur la rive droite du Danube, est le principal de Serbie. Belgrade n'écrase pas la hiérarchie urbaine dont elle est la tête, au contraire des autres capitales balkaniques. Importants musées. Cathédrale Saint-Sava (1985-1989).

La ville apparut sous nom slave, Beograd, au ixe s. et fut au Moyen Âge une forteresse disputée entre les Bulgares, les Byzantins et les Hongrois. Elle fut assiégée en 1440 et en 1456 par les Ottomans, qui l'occupèrent en 1521. Libérée des Turcs en 1867, elle devint la capitale de la Serbie (1878), puis celle du royaume des Serbes, Croates et Slovènes (1918), qui prit en 1929 le nom de Yougoslavie. Belgrade fut occupée par les Autrichiens de 1915 à 1918 et par l'armée allemande de 1941 à 1944. Capitale, depuis 1992, de la République fédérale de Yougoslavie, appelée de 2003 à 2006, Serbie et Monténégro, elle n'est plus, à la suite de l'indépendance du Monténégro, que la capitale de la seule République de Serbie. 

                                                                                                        Bélier Sandrine

 

Née le 02/09/1973

Juriste de formation, Sandrine Bélier s'implique très tôt dans un grand nombre de mouvements associatifs en faveur de l'environnement. Directrice fédérale du réseau France NaturEnvironnement en 2008, elle renonce à ce poste moins d'un an plus tard pour rejoindre le rassemblement Europe Écologie. Elle participe aux élections européennes de 2009, estimant que le gouvernement de Nicolas Sarkozy refusait alors de mettre en ½uvre toutes les mesures annoncées lors du Grenelle de l'environnement. Tête de liste dans la circonscription Est, elle est élue en juin avec 14,28 % des voix et est aujourd'hui députée européenne. Elle siège au sein du groupe parlementaire Verts/ALE.

                                                                                                              Bélisaire

Général byzantin (en Thrace vers 500-Constantinople 565).

Justinien Ier fit de lui le premier général de l'Empire. Vainqueur des Perses en 530, lors de la sédition Nika, en 532, il sauva le trône de Justinien. Il reconquit l'Afrique sur les Vandales (533) et occupa la Sicile (535), Naples et Rome, mais sous le roi Vitigés, les Ostrogoths l'assiégèrent dans Rome, qu'il défendit avec héroïsme pendant un an (537-538).

Rome délivrée, Bélisaire s'empara de Ravenne. Ses succès excitèrent la jalousie de la cour puis de l'empereur, qui le rappela ; en 541 et 542, Bélisaire arrêta les Perses du roi Khosrô Ier qui tentaient d'occuper l'Asie Mineure, mais, sans forces suffisantes, il échoua en 544 dans la défense de Rome contre les Ostrogoths de Totila.

Découragé, il demanda son rappel et commanda à Constantinople la garde impériale. Par un dernier exploit, il sauva Constantinople de l'attaque des Huns en 559. Mais il fut, en 562, impliqué dans une conspiration et disgracié quelque temps. La légende de Bélisaire aveugle et mendiant n'a aucune réalité historique.

                                                                                                               Belize

État d'Amérique centrale baigné à l'est par la mer des Antilles, le Belize est limité au nord et au nord-ouest par le Mexique, à l'ouest et au sud par le Guatemala.
Le Belize est membre du Commonwealth.

L'ossature du relief est constituée par un massif ancien, les monts Maya (qui dépassent 1 000 m). Le Sud, plus montagneux, est davantage arrosé que le Nord. On passe de la forêt caducifoliée, au nord, à la forêt dense équatoriale, au sud. Jusqu'en 1950, l'économie reposait sur le bois.

La population du Belize est pour l'essentiel composée de métis (44 %), de créoles (afro-cubains, 30 %) et de Mayas (11 %). La majeure partie de celle-ci vit sur la côte et l'agglomération de Belize compte plus de 64 000 habitants (soit près du quart de la population). Environ 45 000 Béliziens vivent à l'étranger, notamment aux États-Unis. Bien que l'anglais soit la langue officielle de cette ancienne colonie britannique, l'espagnol s'est de plus en plus affirmé avec l'arrivée de réfugiés guatémaltèques et salvadoriens dans les années 1980.

La région fait d'abord partie de l'empire maya, puis subit une invasion de Caraïbes. Fréquenté, au xviie siècle, par les flibustiers français et anglais, puis par les colons de la Jamaïque, qui viennent couper l'acajou et le bois de campêche, ce territoire est longuement contesté au xviiie siècle, entre l'Espagne et la Grande-Bretagne, qui se contente du droit de couper les arbres à l'embouchure de la rivière Belize (traités de 1763 et de 1786), mais qui y envoie un surintendant avant de l'ériger en colonie de la Couronne (1862) et de le confier à un lieutenant-gouverneur dépendant de la Jamaïque, en songeant au canal interocéanique. Le Guatemala, voisin, ne cessera plus de réclamer ce territoire.

Doté d'institutions autonomes depuis 1964, et gouverné depuis 1954 par le parti uni du Peuple (PUP), le territoire prend en 1973, à l'initiative du Premier ministre George Price, le nom de Belize. Le pays jouit d'un statut transitoire d'autonomie interne, qui aurait dû déboucher, en 1976, sur une indépendance de plein droit. Le mouvement vers l'indépendance est freiné par l'hétérogénéité et la pauvreté de la population, et par le fait que, le Belize étant revendiqué à la fois par le Guatemala et le Mexique, l'appartenance du jeune État à la Grande-Bretagne apparaît comme la garantie de son existence. Cependant, à la suite d'un accord intervenu en mars 1981 entre le Guatemala et la Grande-Bretagne, le Belize accède à l'indépendance en septembre 1981. Les élections de décembre 1984 voient la victoire de l'opposition conservatrice : après avoir dominé la vie politique pendant trente ans, le PUP doit céder le pouvoir au parti démocratique uni (PDU), dont le leader, Manuel Esquivel, devient Premier ministre. En 1989, le PUP remporte les élections législatives ; G. Price redevient Premier ministre.

En janvier 1993, deux membres du PDU forment la National Alliance for Belizean Rights (NABR) afin de lutter contre le rapprochement du PDU avec le parti du gouvernement, le PUP. En 1993, le PDU abandonne sa politique d'entente avec le PUP.et, bénéficiant du soutien du NABR, remporte les élections qui ramènent M. Esquivel au pouvoir. Celui-ci, soucieux de rapprocher son pays de ses voisins d'Amérique centrale, signe le projet d'intégration régionale de Managua en 1997 et renoue des relations diplomatiques avec le Guatemala. En 1998, le PUP est à son tour victorieux aux élections législatives et son chef, Saïd Musa accède au poste de Premier ministre. En mars 2003, le PUP remporte 22 des 29 sièges de la Chambre des représentants. Cette victoire s'explique en partie par la bonne tenue de l'économie marquée par une forte croissance. Mais en avril 2005, des manifestations pour protester contre des augmentations de taxes et une grève des employés de la Compagnie de télécommunications tournent à l'émeute contre le gouvernement, atteint par ailleurs par des scandales financiers. Ce mécontentement croissant conduit à la défaite de S. Musa aux élections législatives de février 2008, largement remportées par le PDU avec 25 sièges sur 31. Dean Barrow devient Premier ministre.

                                                                                           Bell Graham

Inventeur et physicien américain d'origine britannique (Édimbourg 1847-près de Baddeck, Canada, 1922).

Professeur de physiologie vocale à Boston, il aboutit, en 1876, en tentant de faire entendre les sourds, à l'invention du téléphone, mais sa priorité fut contestée.

                                                                                            Bell Jamie

Né en 1986 à Billigham (Angleterre), Jamie Bell est issu d'une famille qui partage une passion commune : la danse. Dès 6 ans, il prend des cours de claquettes et de danse classique qui lui permettent d'être choisi en 1999 pour interpréter le jeune danseur "Billy Elliot" dans le film éponyme. Sa performance est récompensée du BAFTA du meilleur acteur. Il enchaîne en 2002 sur des productions britanniques telles que "Nicholas Nickleby" et "La Tranchée". Dès 2004, l'acteur intègre les castings des productions américaines "L'Autre Rive" et "Génération Rx" avec Glenn Close. L'année suivante, Jamie Bell frappe fort et partage l'affiche du film de Peter Jackson, "King Kong, avec Naomi Watts. C'est ensuite Clint Eastwood qui fait appel à ses talents pour son drame "Mémoires de nos pères". En 2008, il donne la réplique à Daniel Craig dans le film "Les Insurgés", puis à Samuel L. Jackson dans "Jumper". Trois années plus tard, Jamie Bell décroche le rôle du célèbre personnage de bande dessinée Tintin dans l'adaptation cinématographique de Steven Spielberg, Les Aventures de Tintin : le secret de la Licorne". Il réitèrera l'expérience en 2015 dans "Tintin 2", puis en 2017 dans "Tintin 3". En 2011, il partage l'affiche du péplum de Kevin MacDonald, "L'Aigle de la neuvième légion" avec Channing Tatum, puis il enchaîne avec le thriller d'Asger Leth, "Dos au mur", et le film de science-fiction "Snowpiercer, le transperceneige". Plus récemment, Lars von Trier lui a offert un rôle secondaire dans "Nymphomaniac" volumes 1 et 2.

                                                                                              Bell Kristen

Née dans le Michigan en 1980, Kristen Bell a toujours adoré le 7e art. Durant sa scolarité, elle s'illustre au théâtre et participe à plusieurs pièces. Aussi, les activités de son beau-père, agent artistique, lui ouvrent quelques portes et lui permettent d'apparaître dans plusieurs publicités à partir de ses 13 ans. C'est également durant cette période qu'elle commence à prendre des cours de comédie, qui porteront leurs fruits à ses 18 ans.
En 1998, Kristen Bell décroche son premier rôle dans le film "Polish Wedding", mais sa scène est coupée au montage. Elle enchaîne alors les petits rôles au cinéma et sur petit écran avant d'obtenir en 2004 son premier vrai personnage dans "Spartan". Cette même année est décisive pour elle puisqu'on lui propose d'incarner la lycéenne détective Veronica Mars, dans la série télévisée du même nom, qui lui vaut de se faire connaître.
Dès lors, sa carrière est lancée, et Kristen Bell est davantage présente sur grand écran, avec une moyenne de cinq films par an. Elle s'essaie à tous les genres : les films d'horreur avec "Pulse" en 2006 et "Scream 4" en 2011, la comédie avec "Sans Sarah rien ne va" en 2008 et "Burlesque" en 2010, le drame avec "Miracle en Alaska" en 2012, ou encore le fantastique avec "La Reine des neiges" en 2013.
Même si sa carrière au cinéma est florissante, Kristen Bell n'en arrête pas moins les séries télévisées. À la fin de l'aventure "Veronica Mars" en 2007, elle interprète alors l'un des personnages de la série "Heroes" jusqu'en 2009, puis assure la narration de "Gossip Girl" jusqu'en 2012.

                                                                                          Belle-île-en-Mer

Île de la Bretagne méridionale, au large de Quiberon, formant un canton du Morbihan.

  • Population : 5 120 hab. (recensement de 2008)
  • Nom des habitants : Bellîlois
  • Chef-lieu : Le Palais

Cette île, la plus importante des côtes bretonnes (90 km2), est située à 16 km au sud de la presqu'île de Quiberon. Longue de 17 km et large de 9 km, elle est formée par un plateau qui atteint 71 m d'altitude et qui domine l'Océan par de hautes falaises pittoresques, à l'O. et au S. Le pont tabulaire de l'île, entrecoupé de vallons, a basculé d'est en ouest. La structure géologique du rocher, comme le montre l'absence de fossiles, date de l'ère tertiaire. Schistes et micaschistes mêlés de quartz constituent le sous-sol, d'où le granite est absent.

L'île est découpée en 4 communes : Sauzon, Locmaria, Bangor et Le Palais, qui abrite le port principal. À la différence des autres îles de Bretagne, tournées essentiellement vers la mer, cette terre doit la plus grande partie de ses ressources à l'agriculture (céréales, prairies) et aussi au tourisme estival. La pêche a pour base principale le port du Palais, le chef-lieu de l'île.

                                                                                           Bellemare Pierre

Né à Boulogne-Billancourt le 29/10/1929     

Pierre Bellemare a commencé très tôt sa carrière dans l’audiovisuel. Mis sur les rails par son beau-frère Pierre Hiegel, il devient à dix-huit ans assistant de programme pour RTL. Puis il s’éloigne de la production pour se consacrer à l’enregistrement et la mise en ondes. Il souhaite se rapprocher des auditeurs en exploitant tous les possibles de la voix et des sons. Quelques années plus tard, en 1954, sa carrière s’accélère pour ne plus s’arrêter. Europe 1 commence par lui confier les rênes de l’émission  de solidarité "Vous êtes formidable" dans laquelle il tente de mobiliser les auditeurs pour aider les sans-logis. Puis il s’impose dans la radio en animant la session de midi de 1969 à 1986 et en parallèle : "Déjeuner Show", "Les Dossiers extraordinaires", "20 millions cash" ou encore "Le Sisco". Il sera même nommé directeur général de la radio mais déclinera l’offre pour rester dans l’action.

Pierre Bellemare a mené deux carrières de front à la télévision. Celle de producteur de jeu et celle d’animateur. 1954 est une année riche pour lui. En effet, parallèlement à son émission sur Europe 1, il crée "Télé-match"pour la télévision avec la complicité amicale de Jacques Antoine. Le principe est simple : faire s’affronter des équipes de deux candidats, un intellectuel et un sportif. Succès total et début d’une longue série d'émissions réussies. Dans son palmarès, on compte : "La tête et les jambes", "La caméra invisible" (en 1964, la première du genre), "Pas une seconde à perdre", "Les paris de TF1", "Pleins feux", "Témoins", etc. En 1958,  il fonde même la société "Tecipress" pour gérer la production de ses émissions de plus en plus nombreuses. Il ne s’est depuis jamais vraiment absenté de l’antenne. Il a ainsi tenu une chronique dans l’émission de Christophe Dechavanne, "Coucou c’est nous", puis dans celle de Nagui "Tutti frutti". En 2003, il est appelé par France 3 pour animer "Les bêtises de Monsieur Pierre", puis jusqu’en 2005 "Histoire extraordinaires", où il propose ce qu’il fait de mieux : raconter des histoires…  

En effet, depuis sa naissance ou presque, Pierre Bellemare raconte des histoires. Son talent incontesté a tenu en haleine des millions de Français. A la radio comme à la télévision, il s’inspire principalement de faits divers réels. Ses émissions les plus populaires sont "C'est arrivé un jour", "Suspens" (TF1), "Les Dossiers extraordinaires", "Les Dossiers d'Interpol", "Histoires vraies" et "J’ai un secret". Il a regroupé les plus folles de ces histoires puis en a inventé d’autres pour des ouvrages qui ont eux aussi connu un énorme succès. Il a publié en collaboration avec Jacques Antoine, Jean-Marc Epinoux ou Jean-François Nahmias, plus de 80 titres dont le nombre d’exemplaires vendus est estimé à dix millions en France. En mai 2006, paraît "Complots" aux Editions Albin Michel, relatant vingt-deux histoires romancées, du faits divers sordide aux grandes intrigues historiques du XXe siècle.

Pierre Bellemare est à l'origine de l'importation en France du télé-achat. Le concept américain étant à l'origine interdit à la diffusion par le service public, c'est donc pour TF1 qu'il crée en 1987 "Le magazine de l'objet" vite rebaptisé "Téléshopping". L'émission propose aux téléspectateurs d'acheter toutes sortes de produits à distance. La même année, il fonde avec Roland Kluger la société Home shopping service. Dès 1988, il adapte le concept à de nombreuses chaînes privées naissantes. Il tient les rênes de l'émission de TF1 avec Maryse Corson jusqu'en 1994. Téléshopping est également le nom de l'entreprise, filiale de TF1, qui gère les commandes des téléspectateurs. L'enseigne rassemble toutes les émissions du groupe consacrées au téléachat, ainsi que le site Internet de vente par correspondance. Pierre Bellemare ne s’arrête pas là. Il crée en 1998 la première chaîne entièrement consacrée au télé-achat (24h/24).

Le succès de Pierre Bellemare à la télévision  a interpellé certains cinéastes. Ainsi, en 1960, le succès de "La tête et les jambes" inspire-t-il  Jean-Bernard Aubert. Le réalisateur propose à l’animateur de jouer son propre rôle dans son film "Match contre la mort" (avec Gérard Blain et Francis Blanche). En 1995, c’est au tour de Raoul Ruiz de le faire travailler, mais en off cette fois puisqu’il joue le conteur dans "Trois vies et une seule mort". Plus récemment, en 2000, il apparaît dans "Le battement d’ailes du papillon" de Laurent Firode aux côtés d’Audrey Tautou, puis en 2005 dans "Le dernier cri", un court métrage de Gregory Morin. Toujours prêt à jouer la comédie, il est en 2006 l’une des guest stars de "Trois jeunes filles nues", la pièce de théâtre des animateurs de France 2. En 2011, Pierre Bellemare est victime d’un accident vasculaire cérébral. Cela ne l’empêche pas de continuer la radio et la télévision. Invité fréquemment dans l’émission de Cyril Hanouna, Touche pas à mon poste, il rejoint ce dernier sur Europe 1 dans l’émission Les pieds dans le plat.

                                                                                         Bellemère Jean-François

Jean-François Bellemère a étudié l'architecture à Paris la Seine, et obtenu son diplôme en 1996. Par la suite, il se lance comme architecte indépendant. Il travaille surtout dans des agences sur des projets touchant l'événementiel ou la scénographie pendant sept ans. Parmi ses clients figurent alors Gaz de France, Cerruti ou même Renault. En 2004, il décide de créer sa société d'édition, « Compagnie » pour pouvoir promouvoir deux anciens camarades de classe devenus designers : Olivier Chabaud et Laurent Lévêque. Il édite aussi d'autres créateurs comme Adrien Gardère, Vincent Vandenbrouck, Élodie Poidatz et Jean-Jacques Hubert. Tous ces produits sont créés en France mais distribués dans une quinzaine de pays. Certains d'entre eux furent récompensés par des prix, comme le Label Via, la Découverte Elle ou le « Coup de cœur » Dwell. La société réalise aussi des études pour des villes ou des industries, et l'entreprise est fréquemment évoquée dans la presse. Jean-François Bellemère est également responsable pédagogique en design d'environnement à l'ESAT.

                                                                                                 Belley

Chef-lieu d'arrondissement de l'Ain, dans le Bugey.

  • Population : 9 183 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Belleysans

Dévastée en 1385 par un incendie, la ville fut reconstruite et fortifiée par Amédée VII de Savoie. Cathédrale des xve s. et xixe s. ; palais épiscopal de 1775. Centre administratif et commercial. Travail du cuir. Mécanique.

— À proximité, aménagement hydroélectrique (sur le Rhône).

                                                                                             Bellini Giovanni

Giovanni (Venise vers 1430-Venise 1516), frère de Gentile, reçut de son beau-frère Mantegna une influence décisive, mais qu'il sut assouplir. Surtout peintre de tableaux d'autels, il a enseigné à l'école de Venise la plénitude de la forme, l'harmonie des couleurs, le modelé des contours dans la lumière, le goût du paysage, l'expression du sentiment. Il a donné, mais aussi emprunté à Antonello da Messina, puis à Giorgione et à Titien.

                                                                                               Bellini Mario

Né à Milan le 01/02/1935

En 1959, Mario Bellini a obtenu son diplôme d'architecte à l'École polytechnique de Milan. Ensuite, jusqu'en 1962, il a été directeur artistique de la chaîne de magasins La Rinascente.
En 1962, il a créé un cabinet d'architecture et à partir de 1963, il est devenu conseiller en design pour le fabricant Olivetti pour qui il a conçu des modèles de machines à écrire et à calculer.
De 1969 à 1971, il a été président de l'Associazione per il designo industriale. En 1972, il a exposé un véhicule dénommé Kamasutra à l'exposition The new domestic landscape. Cette réalisation lui a permis d'attirer l'attention du constructeur Renault qui l'a recruté comme consultant en 1978. En outre, entre 1962 et 1991, il a enseigné le design à l'Institut supérieur du design industriel de Venise, à Vienne et à l'Académie Domus de Milan.
Il a surtout imaginé des sièges ainsi que des luminaires pour Erco, pour Artemide et pour Flos, pour qui il a conçu le modèle Chiara qui est constitué d'une colonne aux lignes pures et sobres. Son talent lui a valu d'être récompensé à plusieurs reprises.

                                                                                                Bellini Vincenzo

Compositeur italien (Catane 1801-Puteaux 1835).

Il a trouvé des accents poignants de vérité, qui valent à ses opéras, dont Norma (1831), une faveur constante.

                                                                                                 Bello Maria

Actrice née le 18 avril 1967 à Norristown.

Destiné à une carrière juridique, Maria Bello finit par se consacrer au théâtre dans des pièces telles que "The Killer Inside Me". Peu de temps après, il lui a été proposé un rôle récurrent dans la série "Mr. et Mrs. Smith" en 1996, avant d'incarner la pédiatre Anna Del Amico dans le cultissime feuilleton "Urgences". Elle apparaît dans le rôle de la prostituée de "Payback" en 1999 avant de tenir le célèbre bar du film "Coyote Girls" en 2000. Elle se spécialisera par la suite dans les seconds rôles de poids aux personnages complexes et parfois mystérieux dont son interprétation dans le thriller "Fenêtre secrète" en 2004 aux côtés de Johnny Depp. Après avoir élargie son registre et multipliée les grosses productions américaines, elle retourne sur le petit écran occasionnellement pour camper le rôle d'une junkie le temps de quelques épisodes dans la série aux multiples guest stars "New York unité spéciale" en 2010.

                                                                                                 Bellucci Monica

Actrice née le 30 septembre 1964 à Citta di Costello (Italie).

Monica Bellucci est une actrice italienne née en 1964. Elle commence par suivre des études de droit, et fait du mannequinat pour gagner sa vie. À l'âge de 25 ans, elle signe chez l'agence Elite et devient l'égérie de Dolce&Gabbana jusqu'en 1990. Ses envies de théâtre la poussent à prendre des cours : elle obtient un petit rôle dans Dracula de Francis Ford Coppola en 1992. Après avoir tourné quelques films en Italie, elle se fait connaître en France en jouant en 1996 dans le film de Gilles Mimouni, L'Appartement, pour lequel elle est nommée aux césars du meilleur espoir féminin. C'est lors de ce tournage qu'elle rencontre Vincent Cassel, qu'elle épouse en 1999. Le couple se retrouvera souvent à l'écran, notamment dans Dobermann de Jan Kounen, Irréversible en 2002, et dans le thriller d'espionnage Agents secrets. Monica Bellucci se fait remarquer à Hollywood en reprenant le rôle de Grace Kelly dans Suspicion, remake américain de Garde à vue : elle tourne dans Matrix Reloaded et Matrix Revolutions. En 2004, Mel Gibson la choisit pour incarner sa Marie-Madeleine dans La Passion du Christ. Puis elle fait son retour en France en tournant pour de grands réalisateurs tels que Bertrand Blier, Alain Corneau ou Jean-Christophe Grangé. Récemment, on a pu la voir dans "L'Apprenti sorcier" aux côtés de Nicolas Cage, Un été brûlant de Philippe Garrel, ou encore dans la comédie familiale de Danièle Thompson, Des gens qui s'embrassent. On la retrouvera prochainement à l'affiche d'un film italien, Les Merveilles, d'Alice Rohrwacher.

                                                                                                  Belmondo Jean-Paul

Jean-Paul Belmondo est né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine. Son père était le sculpteur Paul Belmondo. Après avoir débuté une carrière de sportif, il décide de devenir acteur. Il monte sur les planches en 1950 et entre au Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1952.

Sa carrière au cinéma commence avec Sois belle et tais-toi (1958) où il rencontre Alain Delon, puis Les Tricheurs (1958). Jean-Luc Godard remarque sa prestation dans Un Drôle de dimanche (1958) et le fait entrer dans le mouvement de la Nouvelle Vague. Mobilisé pendant la guerre d'Algérie, Jean-Paul Belmondo revient en France et tourne A double tour (1959) et A bout de souffle (1959) qui le révèle au grand public.

Il enchaîne des films à succès dans les années 1960 (L'Homme de Rio en 1964, Un Singe en hiver en 1961), tourne avec les plus prestigieux cinéastes (Melville, Verneuil, de Broca, Truffaut) et interprète des personnages variés. Réputé pour exécuter lui-même ses cascades, il s'illustre dans des polars tels que Peur sur la ville (1975), Flic ou voyou (1978) ou L'Héritier (1972).

Très populaire,  Bébel  est en tête d'affiche dans les années 1980 avec Le Professionnel (1981), Le Marginal (1983) ou Le Solitaire (1987) et il remporte un César pour son rôle dans Itinéraire d'un enfant gâté en 1989. Durant les années 1990, l'acteur se fait plus rare au cinéma, suite notamment à des problèmes de santé, mais triomphe au théâtre. Il revient sur le grand écran en 2009 dans Un homme et son chien.

Depuis, l'acteur a mis fin à sa carrière au cinéma comme au théâtre et n'envisage pas d'y revenir, préférant maintenant "profiter de la vie", comme il a de nouveau confié à TF1 en 2015.

                                                                                                      Belo Horizonte

Ville du Brésil, capitale du Minas Gerais.

  • Population : 2 258 096 hab. (recensement de 2010)
  • Population pour l'agglomération : 5 852 000 hab. (estimation pour 2010)

Inaugurée en 1897, Belo Horizonte est une ville-champignon qui a remplacé l'historique Ouro Prêto dans son rôle de capitale politique et administrative du Minas Gerais. Conçue à l'origine pour 200 000 ou 300 000 habitants, Belo Horizonte est aujourd'hui gênée moins par son site de bassin à 920 m d'altitude que par les conceptions quelque peu erronées de ses premiers urbanistes (ainsi, un plan en double damier croisé y rend la circulation particulièrement difficile). Favorisée par un climat tropical d'altitude agréable et par la tradition industrielle et bancaire des habitants du Minas Gerais (les « Mineiros »), la ville est dynamique et exploite une partie de la production des gisements de fer à ciel ouvert de la région, dite « métallurgique », qui l'entoure. Dès les années 1940, elle a créé sa « ville industrielle » dans le municipe voisin de Contagem. Depuis, l'industrie s'est implantée dans les municipes de Santa Luzia et de Betim (raffinerie de pétrole et montage automobile). Bien qu'étant le siège d'une grosse aciérie, Belo Horizonte souffre encore de sa jeunesse dans les domaines industriel et tertiaire, car la production de fonte et d'acier est très dispersée dans l'État, tandis que les grandes compagnies ont leurs sièges sociaux à Rio de Janeiro. À peu près à égale distance de Brasília, São Paulo et Rio, Belo Horizonte n'a pas aujourd'hui la zone d'influence qu'on pourrait attendre d'une ville millionnaire.

                                                                                                    Belushi James

 Acteur né le 15 juin 1954 à Chicago (Etats Unis).

Remarqué lors de ses prestations théâtrales par Garry Marshall, James Belushi débute à la télévision en jouant de petits rôles. Il travaille ensuite pour le cinéma en apparaissant dans de nombreux films comme "Un fauteuil pour deux" de John Landis, "Oublier Palerme" de Francesco Rosi ou encore dans la saga "Chien de flic". En 2001, il devient le personnage principal de la série tv "According to Jim" de Tracy Newman et Jonathan Stark mettant. Plus récemment, il a joué un rôle dans "The Ghost Writer" de Roman Polanski.

                                                                                                      Belzébuth

Déformation du titre donné à une divinité cananéenne, Baal-Zeboub, ou Baal le Prince, transformé, dans la tradition juive, en Baal-Zeboul, Seigneur du Fumier, en raison du culte idolâtrique dont il était l'objet.

Les démonologies juive et chrétienne en ont fait le prince des démons.

                                                                                              Ben Ali Zine el Abidine

 Général et homme d'État tunisien (Hammam-Sousse 1936).

Quatrième enfant d'une fratrie de onze, ancien élève de Saint-Cyr, il complète sa formation militaire aux États-Unis à l'École supérieure de renseignement et de sécurité avant d'intégrer l'état-major tunisien. De 1958 à 1974, il occupe le poste de directeur de la sécurité militaire avant d'être nommé à la tête de la sûreté nationale (1977). Il fait réprimer les manifestations de janvier 1978. N'ayant pu empêcher l'attaque de la ville de Gafsa par un commando armé soutenu par la Libye et par l'Algérie, il est contraint de démissionner et est nommé ambassadeur de Tunisie à Varsovie (1980). Rappelé à Tunis après les émeutes sanglantes de janvier 1984, il retrouve la direction de la sûreté nationale, avant d'être successivement désigné secrétaire d'État à la sûreté (1985), ministre de l'Intérieur (1986) et Premier ministre en octobre 1987. Un mois plus tard, le 7 novembre, il dépose le président Habib Bourguiba pour « incapacité à gouverner ».

Accueilli avec soulagement, Ben Ali engage son pays sur la voie du changement (libéralisme, ouverture progressive aux investisseurs internationaux) et d'une relative démocratisation (autorisation du multipartisme, promotion de la femme, encouragement de l'arabisation de l'enseignement et développement d'un islam d'État). Il transforme le parti socialiste destourien, dont il est secrétaire général depuis 1986, en Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Ce vent de liberté est salué à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.

Rapidement, le régime se durcit. Confirmé à la tête de l'État lors de l'élection présidentielle d'avril 1989, où, candidat unique, il est plébiscité avec 99,27 % des voix, Ben Ali instaure, après la découverte d'un « plan islamiste visant à la prise du pouvoir » en 1991, un régime autoritaire réprimant les islamistes du mouvement Ennahda, les communistes, les défenseurs des libertés et quiconque osant émettre la moindre forme de protestation ou de critique à l'encontre du pouvoir. Par le biais du RCD, dont la mainmise sur les institutions est omniprésente, le président règne en autocrate, anéantissant toute liberté d'expression, enfermant l'opposition et quadrillant la société civile. De ses alliés occidentaux, qui voient dans son régime un rempart contre l'islamisme, il obtient un soutien sans faille, et des Tunisiens qui s'estiment ainsi préservés du pire, une adhésion a minima. Enchaînant les réélections grâce aux scrutins détournés de 1994, de 1999, de 2004 (après avoir fait amender la Constitution par référendum en 2002 pour pouvoir se représenter à vie) et de 2009, il parvient à se maintenir à la tête du pays tout en étant honni d'une part grandissante de ses concitoyens. Le 14 janvier 2011 toutefois, il quitte le pouvoir après un mois de manifestations à l’origine de la révolution tunisienne. Réfugié en Arabie saoudite, il est condamné par contumace, ainsi que son épouse Leïla Trabelsi, au premier jour de leur procès ouvert le 20 juin, à 35 ans de détention et à des amendes de 45 millions d'euros pour détournement de fonds publics et malversations.

                                                                                                Bénarès

Ville de l'Inde (Uttar Pradesh), sur le Gange.

  • Population pour l'agglomération : 1 435 113 hab. (recensement de 2011)

Grand centre religieux, où le pèlerinage a stimulé les fonctions commerciale et artisanale. Nombreux temples plusieurs fois reconstruits. Industries textiles, métallurgiques et chimiques. Université.

                                                                                   Ben Bella Ahmed

Ahmed Ben Bella, né le 25 décembre 1916 à Maghnia près de Tlemcen en Oranie, au nord-ouest de l'Algérie (alors colonie française) non loin de la frontière marocaine, et mort le 11 avril 2012 à Alger, est un combattant de l'indépendance algérienne et un homme d'Etat algérien. Il est le premier président du Conseil des ministres de 1962 à 1963 puis le premier président de la République de 1963 à 1965.

Ben Bella est un des neuf « chefs historiques » du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), futur Front de libération nationale (FLN), parti indépendantiste algérien. Il est arrêté pendant la guerre d'Algérie mais prend part à l'indépendance du pays à la tête du FLN et devient le premier président de la République algérienne démocratique et populaire le 15 septembre 1963, poste qu'il cumule avec celui dePremier ministre. Il occupe cette dernière fonction depuis le 27 septembre 1962. Il est destitué par le coup d'Etat du 19 juin 1965 mené par son vice-Premier ministre, le colonel Houari Boumédiène

                                                                                       Benes Edvard

Homme d'État tchécoslovaque (Kožlany, Bohême du Sud, 1884-Sezimovo-Ústí 1948).

Après avoir étudié à Prague, où il subit l'influence de Masaryk, à Paris, puis à Dijon, où il est reçu docteur en droit en 1908, il est nommé professeur d'économie politique à l'académie commerciale de Prague en 1909 et, en 1922, professeur de sociologie à l'université de Prague. Dès le début de la Grande Guerre, il devient le collaborateur le plus intime de Masaryk dans l'organisation de la résistance nationale tchécoslovaque. En 1915, il se rend à Paris et devient secrétaire général du Conseil national tchécoslovaque, reconnu, en 1918, par les Alliés comme gouvernement provisoire tchécoslovaque. Beneš, qui y détient le portefeuille des Affaires étrangères, préside à ce titre la délégation tchécoslovaque à la Conférence de la paix (1919-1920).

En 1923, il est élu membre du Conseil de la Société des Nations (SDN) et réélu en 1927. Il en devient président en 1935. Principal créateur de la Petite Entente, il prend une part très active à l'élaboration du protocole de Genève. Ministre des Affaires étrangères de 1918 à 1935, il poursuit la consolidation politique et économique de la Tchécoslovaquie, en s'appuyant sur la Petite Entente et sur la France. Lorsque Masaryk se retire, en 1935, Beneš lui succède en qualité de président de la République. Il démissionne (1938) après les accords de Munich.

Professeur de philosophie à l'université de Chicago, il devient président du gouvernement tchécoslovaque en exil à Londres (1940). En 1943, il conclut une alliance avec l'URSS. Revenu dans son pays en 1945, il constitue alors un gouvernement de coalition avec des communistes et des non-communistes, et est réélu président. En février 1948, il cède à la pression communiste et légalise ainsi le « coup de Prague », qui permet la mainmise totale des communistes sur le gouvernement. En désaccord avec la nouvelle Constitution, il démissionne le 7 juin 1948 de la présidence de la République. Il meurt le 3 septembre suivant.

                                                                                   Benelux

 Ensemble économique formé par la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Les premiers accords (l'un monétaire, l'autre douanier), signés à Londres en 1943 et en 1944, constituaient les premiers pas vers la réalisation, en 1958, d'une union économique entre les 3 pays. Bien que les 3 États intéressés soient membres de l'Union européenne, les accords relatifs au développement du Benelux restent en vigueur.

                                                                                   Bengale

Région d'Asie méridionale, partagée entre l'Inde et le Bangladesh, située entre l'Himalaya et le golfe du Bengale.

Le Bengale est constitué essentiellement par le plus vaste delta du monde (140 000 km2), où se rassemblent les eaux du Gange, du Brahmapoutre, de la Tista et de la Meghna. C'est une région basse, abondamment arrosée, partiellement périodiquement ravagée par les inondations et les raz de marée, où la population, unie seulement par la langue (le bengali), très dense, vit misérablement d'une culture intensive du riz et du jute surtout.

Le Bengale est conquis par les musulmans à la fin du xiie s. En 1756, le nabab du Bengale doit affronter la Compagnie anglaise des Indes orientales, qui, par la victoire de Clive à Plassey (1757), ouvre la voie à la domination britannique. Le Bengale joue un rôle important dans le réveil culturel et national indien. En 1947, une partition du Bengale s'effectue selon des critères religieux : le Bengale-Occidental (Calcutta ou Kolkata) est rattaché à l'Union indienne ; le Bengale-Oriental (Dacca), à majorité musulmane, devient le Pakistan-Oriental. Sous l'influence du cheikh Mujibur Rahman, le Pakistan-Oriental obtiendra l'indépendance, en décembre 1971, avant de devenir le Bangladesh.

                                                                                   Benghazi

Port de Libye (Cyrénaïque) et deuxième ville du pays.

  • Population pour l'agglomération : 1 180 000 hab. (estimation pour 2007)

Université. C'est l'ancienne Bérénice, une des 5 villes de la Pentapole cyrénéenne. En 1911, les Italiens en firent la capitale de la Cyrénaïque. Au cours de la campagne de Libye de 1940-1942, le port changea 4 fois de mains entre Germano-Italiens et Britanniques, qui l'occupèrent définitivement en novembre 1942.

                                                                                   Ben Gourion

David Ben Gourion à l'origine David Grün, né le 16 octobre 1886 à Plonsk (actuelle Pologne, à l'époque dans l’Empire russe, mort le 1er décembre 1973 à Sde Boker (Israël), est un homme politique sioniste, fondateur de lEtat d'Israël, dont il est Premier ministre de 1948 à 1953 et de 1955 à 1963. Les mots hébreux Ben Gourion signifient « Fils du Lion », en souvenir d'un héros du siège de Jérusalem par les Romains.

Ben Gourion est un des fondateurs du Mapaï, devenu par la suite le Parti travailliste israélien, qui a dirigé la communauté juive de Palestine (Yichouv) à l'époque du mandat britannique (1918-1948), puis l'État d'Israël durant les trois premières décennies de son existence.

                                                                                   Benguigui Jean

  Acteur né le 8 avril 1944 à Oran (France).

Jean Benguigui débute sa carrière au cinéma dans le film "Les Camisards" de René Allio. Il tourne ensuite pour Daniel Duval dans "La Dérobade". Il se tourne vers le registre de la comédie en jouant dans "Buffet froid" de Bertrand Blier en 1979 ou encore dans "Les Fugitifs" de Francis Veber. En 2002, il apparait dans le film à succès "Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre" d'Alain Chabat et un an plus tard dans "Le Boulet" d'Alain Berbérian et Frédéric Forestier. Il est également très présent à la télévision. En 2007, il s'illustre dans le téléfilm "Ali Baba et les 40 voleurs".

                                                                                      Benguigui Valèrie

Née en 1965 à Paris, Valérie Benguigui entre aux Cours Florent à l'âge de 24 ans et suit également des cours à l'école du théâtre national de Chaillot. Francis Huster lui offre son premier rôle au cinéma en 1986 dans On a volé Charlie Spencer !. Pendant 5 ans, Valérie enchaîne les courts métrages et c'est en 1997 qu'elle se fait réellement remarquer dans La Vérité si je mens. Ce film lance sa carrière et elle obtient de nombreux seconds rôles qui lui permettent de collaborer avec de grosses pointures du cinéma français, comme Pierre Richard avec Droit dans le Mur, Charlotte De Turckheim avec Mon Père, ma mère, mes frères et mes soeurs, Olivier Nakache et d'Eric Toledano avec Nos Jours heureux ou encore Agnès Jaoui dans Le Rôle de sa vie. En 2005, elle fait la rencontre de Gérard Depardieu et d'Annie Girardot sur le tournage de Je préfère qu'on reste amis. Parallèlement à sa carrière d'actrice, Benguigui est une passionnée de théâtre et met en scène plusieurs spectacles avec Valérie Lemercier, puis joue dans la série Avocats et Associés. Les comédies semblent lui coller à la peau, elle intègre en 2006 l'équipe du film Comme t'y es belle avec Michelle Laroque et Aure Atika, et enchaîne avec Pur week-end, Je déteste les enfants des autres, La vie d'artiste et Deux vies plus une. En 2012, Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière adaptent la pièce de théâtre Le Prénom au cinéma, dans laquelle elle interprétait l'un des rôles principaux. Valérie Benguigui obtient le César 2013 de la Meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation dans le film. L'actrice, atteinte d'un cancer du sein, succombe à la maladie en septembre 2013.

                                                                                         Bénichou Maurice

Acteur né le 23 janvier 1943 à Tlemcen.

Maurice Bénichou est un acteur et un metteur en scène de théâtre français. Après avoir fait des débuts en tant que chanteur dans les cafés, celui-ci a été repéré par Marcel Maréchal qui lui permet de s'essayer au théâtre en 1965. Quelques années plus tard, après être devenu une référence dans le théâtre français, il se lance sur grand écran en 1972 dans "Les Camisards". Il enchaîne alors les seconds rôles dans les comédies. On le retrouve toujours dans les années 2000 dans des comédies telles que "La grande vie" ou encore "Mensch" en 2009.

                                                                                          Benigni Roberto

 Acteur et réalisateur italien (Arezzo 1952).

Acteur mais aussi réalisateur, Roberto Benigni a bouleversé le public du festival de Cannes, en 1998, avec sa comédie dramatique La vie est belle, qui lui a valu le Grand Prix du jury. Extraverti (on n'est pas près d'oublier son explosion de joie quand Martin Scorsese lui a remis cette récompense), chaleureux et drôle, d'une volubilité surprenante et doté d'un physique très mobile, Benigni est devenu une star du cinéma italien.

Né dans un milieu modeste, il travaille dès l'adolescence comme assistant d'un magicien dans un cirque et poète de rue. En 1977, il tourne sous la direction de Giuseppe Bertolucci Berlinguer ti voglio bene. Son rôle de Mario Cioni, le héros de ce film qui est un immense succès, devient le symbole de son comique engagé. L'acteur apparaît ensuite à la télévision, créant des sketches souvent parodiques, tout en réalisant des spectacles-monologues intitulés Tuttobenigni. Il y mêle gags scatologiques, parodies politiques et culture classique. Sa popularité est déjà immense dans son pays.

À partir de 1979, Benigni s'intéresse davantage au cinéma, tournant Pipicacadodo, de Marco Ferreri. En 1982, aidé par Bertolucci, il prend la casquette de scénariste et réalise Tu mi turbi, un film à sketches, puis, en 1984, Non ci resta che piangere, grand succès en Italie. Le Petit Diable (1988) et Il mostro (1989) confirment son talent d'acteur et de réalisateur. Après une reconnaissance populaire, sa prestation dans Down by Law (1985), de Jim Jarmusch, lui a apporté celle des intellectuels. Il tourne également dans le dernier film de Fellini, La voce della luna (1990).

Cet éternel enfant autodidacte, qui manie l'érudition avec ironie et aisance, réalise et interprète alors La vie est belle, une fable d'un comique bouleversant à laquelle le public du monde entier a fait un véritable triomphe, mais qui a néanmoins partagé l'opinion. Si la première partie du film (évocation tendre et burlesque des amours et du bonheur familial du héros, dans l'avant-guerre où commence à se manifester l'antisémitisme) fait la quasi-unanimité, la seconde partie, qui traite du génocide juif comme d'un jeu de rôles qu'invente un père pour rassurer et sauver son enfant, a suscité bien des polémiques. Le film a remporté en mars 1999 le César et l'Oscar du meilleur film étranger, et Benigni, l'Oscar du meilleur acteur.

Depuis, Benigni a joué aux côtés de Gérard Depardieu et Christian Clavier et d'une pléiade de vedettes dans Astérix et Obélix contre César (1999), de Claude Zidi.

                                                                          Bénin Royaume du

Ancien royaume de la côte de Guinée, situé à l'O. du delta du Niger.

Sa création entre le xie et le xvie siècle se rattache probablement à la prise du pouvoir d'un chef venant d'Ife au milieu de populations edos. Les rois, ou oba, également chefs religieux, établirent une civilisation de type urbain, comme en pays yoruba, dont les xve et xvie siècles virent l'apogée, et qui suppose des relations commerciales considérables avec les pays voisins comme avec Oyo et les Haoussas du Nord. Le premier contact avec les Portugais eut lieu en 1484. Les xviie et xviiie siècles connurent encore une situation très prospère avec le développement du commerce des esclaves (→  traite des Noirs), avant un rapide déclin. À la fin du xixe siècle, le royaume passa sous protectorat britannique, et la ville de Bénin fut occupée en 1897.

L'art de cour de Bénin est essentiellement représenté par des objets d'ivoire et de bronze, œuvres de sculpteurs et de fondeurs au service de l'oba, chef politique et religieux. Les relations artistiques que la ville de Bénin entretenait avec Ife, métropole religieuse yoruba, d'où aurait été envoyé un orfèvre passé maître dans la technique de la fonte à cire perdue, sont attestées par le style des œuvres du premier art de Bénin, au nombre desquelles on compte aussi des ivoires, des masques, des gongs, que caractérisent une finesse de facture et un naturalisme subtil dans le traitement des visages. Cette première production se situerait aux xv et xvie s. Par l'intermédiaire des Portugais, à la fin du xvie s., le bronze est importé massivement. Plus nombreuses, les œuvres sont de facture plus lourde, et l'expression des visages se fige.

                                                                                    Bénin

Le Bénin en forme longue la République du Bénin), est un pays d'Afrique occidentale qui couvre une superficie de 114 763 km2 et s'étend sur 670 km, du fleuve Niger au nord à la côte atlantique au sud. Le Bénin comptait 10 008 749 habitants en 2013. Le pays fait partie de la CEDEAO. Il a comme voisins le Togo à l'ouest, le Nigeria à l'est, et au nord, le Niger et le Burkina Faso.

Le Bénin a accédé à l'indépendance complète le 1er août 1960, sous la dénomination de République du Dahomey. Les pouvoirs furent transmis au président Hubert Maga par le ministre d'État français Louis Jacquinot. En 1972, l'officier Mathieu Kérékou prend le pouvoir : il adopte en 1974 le marxisme-léninisme comme idéologie officielle du gouvernement et, en 1975, rebaptise le pays République populaire du Bénin. À la fin des années 1980, de graves difficultés économiques conduisent à la fin du régime : le Bénin entame un processus de transition démocratique et, en 1990, adopte une nouvelle constitution. Le nom de Bénin est conservé, le pays devenant simplement la République du Bénin. Mathieu Kérékou, battu aux élections, abandonne le pouvoir. Il y revient démocratiquement par les urnes en 1996, et ne rétablit pas la dictature ; il gouverne le pays jusqu'en 2006.

La capitale officielle est Porto-Novo, Cotonou étant la capitale économique.

Surnommé un temps le « Quartier latin de l'Afrique » et l' «enfant malade de l’Afrique», le Bénin a comme langue officielle le français et comme monnaie le franc CFA. Le régime politique du Bénin est de type présidentiel et l'actuel président de la République est Boni Yayi, qui a succédé à Mathieu Kérékou lors des élections du 19 mars 2006. Réélu à l’issue du premier tour de la présidentielle du 11 mars 2011, il quittera ses fonctions en mars 2016 dans le respect de la constitution qui limite le cumul à deux mandats consécutifs pour la fonction présidentielle.

Depuis la fin de la République populaire du Bénin, le Bénin possède une image très forte de pays démocratique dans toute l'Afrique subsaharienne.

                                                                                        Bening Annette

 Actrice née le 29 mai 1958 à Topeka (Kansas) (Etats Unis). 

Annette Benning se fait connaître dans le film "Valmont" en 1989. Elle est nominée aux Oscars dès le début de sa carrière grâce à son interprétation dans "Bons baisers d'Hollywood" en 1990. Elle joue des drames mais également des comédies comme en 1996 dans le film de Tim Burton "Mars Attacks". Actrice reconnue, elle gagne le Golden Globe de la meilleure actrice et se retrouve nominée aux Oscars pour son rôle dans "Adorable Julia" en 2005. En 2010, elle apparaît dans "Tout va bien" de Lisa Cholodenko.

                                                                                       Benjamin Walter

Essayiste allemand (Berlin 1892-près de Port-Bou 1940).

Il énonça les principes d'une esthétique liée à la modernité ; membre de l'école de Francfort, il s'intéressa aussi à l'histoire de l'art. Fuyant les nazis, il se donna la mort. Auteur de l'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductivité technique (1936), il a par ailleurs développé une réflexion sur le langage et la philosophie de l'histoire.

                                                                                         Benjamin

D’origine hébreuse : Benjamin ce qui se traduit comme fils de la droite (côté favorable) ou encore fils des vieux jours étant donné la souffrance endurée par la mère lors de son accouchement. Jacob nommera finalement son dernier fils Benjamin, fils de mes vieux jours, dans le verset suivant avant que Rachel ne décède des suites de cette naissance.

Genèse 35, 16. « Ils partirent de Béthel. Il restait un bout de chemin pour arriver à Éphrata quand Rachel accoucha. Ses couches furent pénibles. 17. et, comme elle accouchait difficilement, la sage-femme lui dit : « Rassure-toi, c’est encore un fils que tu as ! » 18. Au moment de rendre l’âme, car elle se mourait, elle le nomma Ben-Oni, mais son père l’appela Benjamin. 19. Rachel mourut et fut enterrée sur le chemin d’Ephrata - C’est Bethléem. 20. Jacob dressa une stèle sur son tombeau ; c’est la stèle du tombeau de Rachel, qui existe encore aujourd’hui. »

Genèse 48,7 « Lorsque je revenais de Paddân, ta mère Rachel est morte, pour mon malheur, au pays de Canaan, en route, encore un bout de chemin avant d’arriver à Éphrata, et je l’ai enterrée là, sur le chemin d’Éphrata - c’est Bethléem ».

Le récit biblique ne dit rien de la vie de Benjamin entre le moment de sa naissance et celui où son frère Joseph est vendu comme esclave en Egypte. Lors de la famine qui frappe la région, son père Jacob garde Benjamin à ses côtés alors qu’il envoie tous ses fils en Égypte.

Joseph, devenu vice-roi d’Égypte, obligera ses demi-frères à revenir avec Benjamin (le seul autre fils de sa mère), avant de leur révéler son identité. Lorsque les frères mangèrent à la maison de Joseph, il fit apporter des mets et Benjamin en eut cinq fois plus que les autres.

La Tribu de Benjamin est également l’une des douze tribus d'Israë issue de ce fils de Jacob. Elle formera, avec la Tribu de Juda, le Royaume de Juda.

Ce nom est à l’origine du nom commun benjamin, qui désigne le dernier enfant d’une fratrie.

Dans la bénédiction de Jacob mourant à ses fils, Benjamin est associé au loup.

                                                                                  Benjamin Constant Jean Joseph

Jean-Joseph Constant dit Benjamin-Constant, né le 10 juin 1845 à Paris et mort le 26 mai 1902, dans le 17° arrondissement de Paris est un peintre orientaliste et graveur français. Il fut l'un des portraitistes favoris de la haute société britannique à la fin du XIX° siècle.

Il est le fils de Joseph-Jean-Baptiste Constant, géographe, et de Catherine Pichot-Duclos.

À la mort de sa mère en 1847, Benjamin-Constant est recueilli par ses tantes qui vivent à Toulouse

Il étudie à partir de 1860 à l'Ecole des beaux-arts de Toulouse, où il est élève de Jules Garipuy, avant d'entrer à l'Ecole des beaux-arts de Paris en 1866. Il y est l'élève d'Alexandre Cabanel, auquel il succède comme enseignant à cette même école. Sa première manière, orientaliste, est influencée par Eugène Delacroix et par son séjour en 1870 à Tanger au Maroc en compagnie des peintres Georges Clairin et Henri Regnault. La même année, il revient en France et participe à la guerre franco-prussienne.

Il épouse Delphine Badié le 18 mars 1871 à Paris 6e.

De 1871 à 1873, il visite l'Espagne et retourne au Maroc où il s'installe à Tanger. Jusqu'en 1889, il expose au Salon de Paris des toiles d'inspiration orientaliste qui remportent un vif succès. De plus en plus connu, il épouse le 8 novembre 1875 à Paris 8e Catherine-Jeanne Arago fille d'Emmanuel Arago dont il aura deux fils.

Il se tourne ensuite vers le portrait et la décoration, souvent monumentale. Dans ce dernier domaine, on lui doit notamment, le mur de la salle des illustres du Capitole de Toulouse, les plafonds de l'Hôtel de ville de Paris et du Théâtre national de l'Opéra-Comique, ainsi que plusieurs peintures murales de la Sorbonne à Paris. En 1888, il voyage aux États-Unis et à Montréal. Il succède à Gustave Boulanger comme enseignant à l'Académie Julian où il enseigne entre autres à Paul Peel. L'année suivante, il reçoit la médaille d'or de l'Exposition universelle de Paris.

Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1893 et est président d'honneur de l'exposition inaugurale de la Société des peintres orientalistes avec Jean-Léon Gérôme. En 1896, il obtient la médaille d'or au Salon de Paris pour son œuvre Portrait de mon fils André. Il est fréquemment sollicité pour des portraits, notamment ceux de de la reine Victoria et du pape Léon XIII.

Il meurt en 1902 à l'âge de 57 ans. Il est inhumé au cimetière Montmartre dans la 23e division.

                                                                                          Ben Jelloun Tahar

Écrivain marocain de langue française (Fès 1944).

Poète, romancier ou essayiste, il est toujours préoccupé par les blessures qu'infligent à l'homme le déracinement, le racisme, les oppressions de toute nature (Cicatrices du soleil, 1972 ; le Discours du chameau, 1974 ; Les amandiers sont morts de leurs blessures, 1976 ; À l'insu du souvenir, 1980 ; la Nuit sacrée, 1987 [Prix Goncourt] ; les Yeux baissés, 1991 ; l'Homme rompu, 1994 ; la Nuit de l'erreur, 1997 ; Labyrinthe des sentiments, 1999 ; Cette aveuglante absence de lumière, 2000). Il témoigne dans ses récits d'un souci de recherche formelle (Harrouda, 1973 ; la Réclusion solitaire, 1976 ; Moha le fou, Moha le sage, 1978), parfois dans une perspective symbolique (la Prière de l'absent, 1981 ; l'Écrivain public, 1983). Il a consacré une étude particulière à la misère affective et sexuelle de l'émigré en Europe (la Plus Haute des solitudes, 1977).

                                                                                           Ben Laden Oussama

Né à Riyad (Arabie saoudite) le 10/03/1957 ; Mort à Abbottabad (Pakistan) le 02/05/2011

Né en Arabie saoudite en 1957, Oussama ben Laden est, jusqu'à sa mort en 2011, un des leaders du mouvement terroriste islamiste Al-Qaïda. Issu d'une riche famille originaire du Yémen, il suit des études de commerce dans la prestigieuse université du roi Abdulaziz à Djeddah. Étudiant pieux et réservé, il étudie les principaux textes du wahhabisme, un mouvement religieux saoudien.

En 1979, l'URSS envahit l'Afghanistan, et Oussama ben Laden décide de répondre à l'appel du djihad. À la demande du prince saoudien Turki, il organise le départ des volontaires vers l'Afghanistan. Sur le terrain, il est chargé de coordonner leur action et de former les moudjahidin, ceux qui combattent au nom de l'islam. Il crée une base de données avec la liste de tous les volontaires : Al-Qaïda.

En 1989, les forces soviétiques quittent l'Afghanistan. Ben Laden rentre en Arabie saoudite, où il est accueilli en héros. Il exprime haut et fort son désaccord avec la politique menée par la famille royale. En 1991, on lui confisque son passeport, et il est contraint de quitter l'Arabie saoudite. Dans les années 1990, il finance des camps d'entraînement. Soupçonné d'être impliqué dans plusieurs attentats à la bombe, Oussama ben Laden devient ennemi officiel des États-Unis en 1998. Expulsé du Soudan, il se réfugie en Afghanistan avec l'aide des talibans.

Un premier mandat d'arrêt international est lancé contre lui par Interpol ; en 1999, le FBI le classe parmi les 10 criminels les plus recherchés, pour son implication dans les attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya. À la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, sa tête est mise à prix pour 25 millions de dollars. Le gouvernement afghan refusant de le livrer, le gouvernement de George W. Bush organise une intervention internationale pour exterminer Al-Qaïda. Oussama ben Laden est abattu au Pakistan le 2 mai 2011 pendant un raid américain.

                                                                                    Bennahmias Jean Luc

Né le 02/12/1954

Jean-Luc Bennahmias est journaliste de métier. Né à Paris, le 2 décembre 1954, il débute sa carrière dans le journalisme après avoir obtenu un diplôme de commerce. Dans les années 1980, on retrouve ses articles notamment dans des quotidiens comme Télé 7 Jours ou Antirouille. Par ailleurs, il intervient aussi à la radio, notamment sur Europe 1 dans l'Emission Europe Sports (2002). En parallèle, il donne des cours de communication dans les universités Paris VIII-Vincennes Saint-Denis et Paris VII-Denis Diderot (1988-96). En 1984, il adhère au parti des Verts et s'inscrit dans le courant politique de Dominique Voynet. En 1997, il devient secrétaire national des Verts, et ce jusqu'en 2001. De 1992 à 1996, il est conseiller régional d'Ile-de-France puis devient membre du conseil économique et social jusqu'en 2004, après avoir été coordinateur du Comité national de vigilance contre l'extrême-droite en 1998. Le 13 juin 2004, il obtient un siège au parlement européen et est nommé conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Deux ans plus tard, en prévision de la campagne présidentielle de 2007, il annonce son soutien à Nicolas Hulot. Après le scrutin et le faible score des Verts, Jean-Luc Bennahmias se tourne vers le Modem, au sein duquel il est nommé membre du bureau exécutif national provisoire. Il garde cependant sa place chez les Verts au Parlement Européen jusqu'en juin 2009. Par la suite, il est tête de liste pour les élections municipales de Marseille en 2008 (c'est un échec), et pour la circonscription Sud-Est des élections européennes en 2009 (où il est élu). Il siège depuis à la commission de l'emploi et des affaires sociales et à la délégation pour les relations avec l'Afrique du Sud. En février 2010, il est à l'initiative de la fédération Écologie et Démocratie en France et en Europe dans le but de mettre en place une alternative politique, démocrate, écologique et sociale. Il a appelé à voter François Hollande entre les deux tours de l'élection présidentielle 2012.

                                                                                      Benner Jean

Jean Benner, né le 28 mars 1836 à Mulhouse (Haut-Rhin) et mort à Paris le 28 octobre 1906, est un artiste-peintre français. D'abord peintre de fleurs, il réalise également des paysages, des portraits et des scènes de genre.

Issu d'une famille d'artistes, il est le frère jumeau d'Emmanuel Benner, également peintre, dont il a exécuté le portrait.

À Mulhouse il dessine d'abord des modèles pour l'industrie textile, mais continue à se former à Paris où il devient l'élève d'Ernest Hébert et Léon Bonnat.

Jean Benner est proche d'un autre peintre alsacien, Jean-Jacques Henner, auquel il dédie quelques pages après la disparition de celui-ci. Les deux artistes ont réalisé mutuellement leurs portraits.

En 1866 il est séduit par l'île de Capri, puis épouse la fille de son hôte, Margherita Pagano. Jusqu'à la fin de sa vie il effectue de fréquents séjours sur l'île qui devient pour lui une source d'inspiration majeure. De leur union naîtront quatre enfants : Elise, qui décède en bas âge, Emmanuel Michel dit Many, Marguerite et Jeanne, tous trois artistes-peintres.

                                                                                     Benoit Chris

Né à Edmonton (Canada) le 21/05/1967 ; Mort à Fayetteville (États-Unis) le 24/06/2007

Chris Benoit est un célèbre catcheur canadien deux fois champion du monde au début des années 2000. Surnommé "The Pegasus Kid", le lutteur professionnel est retrouvé mort à son domicile le 24 juin 2007. L'homme de 40 ans se serait donné la mort après avoir tué sa femme et son fils.

Né le 21 mai 1967 à Edmonton au Canada, Chris Benoit, de son nom complet Christopher Michael Benoit, se passionne pour le catch dès sa plus tendre enfance en regardant à la télévision les combats de son idole "Dynamite Kid". Désireux de devenir lui aussi une icône de ce sport-spectacle, il entre dans le centre d'entraînement du renommé Stu Hart peu avant ses 18 ans. Talentueux, il décroche rapidement ses premiers titres avant de s'envoler pour le Japon, pays où le catch jouit d'une excellente réputation. Chris Benoit devient alors "The Pegasus Kid" : un catcheur masqué de 1,78 m pour 106 kg, une véritable terreur des rings.

En 1992, il revient aux États-Unis. Sa cote de popularité grimpe en flèche. Rival ou allié des plus grands catcheurs tels que Kevin Sullivan ou Eddie Guerrero au sein de la World Championship Wrestling (WCW), Chris Benoit alias "The Canadian Crippler" réalise une superbe carrière saluée par deux titres de champion du monde dans la catégorie poids lourds. Le 24 juin 2007, Chris Benoit, son épouse Nancy et leur fils de sept ans Daniel sont retrouvés morts dans leur domicile de Fayetteville en Géorgie. D'après les enquêtes des autorités américaines, le lutteur se serait suicidé après avoir assassiné sa femme et son enfant. Un destin tragique pour le catcheur de 40 ans ayant une carrière de plus de deux décennies au plus haut niveau.

                                                                                     Benoit Saint

Patriarche et législateur des moines d'Occident (Nursie vers 480-Mont-Cassin vers 547).

« Père des moines d'Occident », saint Benoît de Nursie domine de sa haute figure la chrétienté médiévale où se répandit la règle qu'il avait édictée pour son abbaye du Mont-Cassin et dont le mouvement cistercien devait être l'héritier.

Natif de l'Ombrie, saint Benoît est élevé au sein d'une famille d'ancienne noblesse. C'est à Nursie qu'il reçoit sa première instruction, puis, vers 494, sous la garde de sa nourrice Cyrilla, il gagne Rome, où le roi ostrogoth Théodoric s'attache à perpétuer la culture antique. La rhétorique et la grammaire y tiennent la première place. Fervent admirateur des grands auteurs latins, Benoît acquiert le goût de l'étude en même temps qu'une curiosité d'esprit qui ne le quittera plus. Mais, à Rome, tout le choque, la misère comme le relâchement des mœurs.

Benoît, qui a reçu les ordres, décide de se retirer loin du monde. Vers 500, il part pour le désert de Subiaco, au sud de Rome. Il y mène une vie d'ermite, faite de mortifications et de prières. Il rencontre un moine, Romain, qui l'encourage dans sa vocation et lui confère la « mélote », l'habit fait de peaux que portaient les moines orientaux. Benoît choisit de vivre seul dans une grotte, où Romain lui fait parvenir une maigre pitance dans un panier attaché à une corde. Trois ans passent ainsi.

La réputation de sainteté de Benoît grandit. Certains religieux des environs le veulent pour guide, mais, aussitôt révoltés par ses exigences spirituelles, ils tentent de l'assassiner : la légende veut que le pichet empoisonné qu'ils lui tendent se brise lorsque Benoît le bénit. Celui-ci retourne à sa grotte. Mais, cette fois, il n'est plus seul. Les ermites dispersés dans les montagnes viennent à lui ; les patriciens romains lui envoient leurs fils – parmi lesquels les futurs saint Maur et saint Placide. Pour ses disciples, Benoît construit douze monastères dirigés chacun par un abbé (le « père »). Cette vie monacale en communauté (cénobitisme) s'oppose à la conception orientale de l'érémitisme, alors très répandue. Benoît crée un noviciat – également le premier de l'histoire –, où sont éduqués les jeunes gens. Sa réputation lui amène des inimitiés parmi le clergé local et, une fois de plus, il s'éloigne.

Avec quelques disciples, Benoît se dirige vers les hauteurs du Mont-Cassin. Il s'y installe vers 529, convertit un temple romain en église et organise la vie des moines. Celle-ci se partage entre la prière, la méditation et le travail intellectuel ou manuel (ora et labora, « prie et travaille »), qui doivent se faire dans l'esprit de pauvreté, de charité et d'humilité. Selon Benoît, « le monastère doit autant que possible être situé de telle sorte qu'on y trouve tout le nécessaire : de l'eau, un moulin, un jardin, et des ateliers où l'on puisse pratiquer les divers métiers ». L'hôtellerie est à la disposition des pèlerins, des voyageurs, des malades – en particulier des lépreux. « Tout hôte qui viendra sera reçu comme le Christ », mais chacun doit travailler selon ses capacités. Quant à l'abbé, il est élu et les frères lui doivent obéissance. La mortification, si prisée en Orient, cède place à une forme d'ascétisme où le jeûne est limité.

La règle bénédictine est définitivement établie vers 540. Le pape Grégoire Ier le Grand est à l'origine de sa diffusion. Benoît jouit alors d'un immense prestige. On lui attribue des miracles, on lui prête des visions, de même que des prédictions. Sa sainteté attire vers lui les puissants – comme Totila, roi des Ostrogoths – et les humbles. Sans doute au début de 547, la sœur de Benoît, Scholastique, qui avait fondé un monastère de femmes non loin de son propre couvent, meurt au lendemain d'une ultime veillée en commun. Quelques jours plus tard, Benoît décède à son tour au cours d'un office religieux.

À la fin du viie s., le monastère du Mont-Cassin fut dévasté par les Lombards. Un moine bénédictin de l'abbaye de Fleury retrouva les ossements de saint Benoît en 673 et les rapporta – la commune où se situe l'abbaye a pris le nom de Saint-Benoît-sur-Loire. Plus de 20 000 fondations religieuses dans le monde adoptèrent la règle bénédictine, qui connut un important renouveau à partir du xe s. siècle sous l'influence des moines de Cluny. En 1958, saint Benoît a été proclamé par Pie XII « père de l'Europe et patron de l'Occident ».

                                                                                                          Benoit XVI

(Marktl am Inn, Bavière, 1927), pape de 2005 à 2013.

Archevêque de Munich (1977-1981), créé cardinal par Paul VI (1977), devenu préfet de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi sous Jean-Paul II (1981), il a imposé le strict respect de la tradition. Il a également présidé la commission de rédaction du « catéchisme universel », publié dans sa version définitive en 1998. Fin praticien de la curie romaine, il a été nommé doyen du collège des cardinaux en 2002. Le 19 avril 2005, il a été élu par un conclave de 115 cardinaux – et cependant l'un les plus rapides de l'histoire (4e tour de scrutin) – pour succéder à Jean-Paul II.

Se situant dans la lignée du deuxième concile du Vatican, le nouveau souverain pontife a déclaré vouloir avant tout consolider l'unité des chrétiens et promouvoir « la cause fondamentale de l'œcuménisme ».

En février 2013, dans un contexte encore marqué par un scandale créé en 2012 par la publication de documents confidentiels du Vatican, dont une partie de sa correspondance, il décide de renoncer à sa charge, « conscient de n’être plus en mesure d’accomplir le ministère pétrinien avec la force qu’il demande ».

                                                                                                   Benshetrit Dror

Dror Benshetrit est un designer basé à New York depuis 2002. Né à Tel-Aviv, il a étudié à la Design Academy d'Eindhoven aux Pays-Bas. Il a fait de nombreux voyages à travers toute l'Europe avant de s'installer aux États-Unis.
Célèbre pour son fauteuil « Peacock » dessiné pour Cappellini, il est aussi le designer de la Synagogue de Soho. Son travail vise à ajouter une dose de poésie et de sophistication aux objets fonctionnels et industriels en explorant la nature du mouvement et des formes, et s'intéressant très fortement aux volutes.
Benshetrit a aussi imaginé un complexe hôtelier écologique sous-marin de luxe à Abu Dhabi, il est l'auteur d'une semelle structurelle moulée appelée « bone » (os), et a créé une ligne pour la compagnie Target composée d'étagères, de matériel de bureau, de literie et d'autres produits. Son travail fut d'ailleurs plusieurs fois récompensé et certains de ses produits sont exposés dans différents musées internationaux.
Ses clients sont généralement des entreprises internationales telles qu'Alessi, Bentley, Bombay Sapphire, Cappellini, Levi's, Material ConneXion, Marithé + François Girbaud, Puma, Rosenthal, Skins Footwear, Swarovski et Target.

                                                                                                 Bensimon Gilles

  Célèbre photographe de mode, Gilles Bensimon intègre la rédaction du magazine Elle en 1967. En 1969, il participe au lancement de la version américaine pour laquelle il photographiera plus tard les plus grands top-modèles comme Claudia Schiffer ou encore Naomi Campbell. C'est à cette époque qu'il acquiert ses galons de photographe des stars. Tout semble lui réussir. Directeur de la création internationale et photographe en chef, Gilles Bensimon apporte au magazine une réputation internationale, avec quelque 20 millions de lecteurs dans le monde entier. Sa vie personnelle est tout aussi mouvementée. Au début des années 1970, il rencontre Pascha qui deviendra sa première femme et avec laquelle il a un fils. Après son divorce, il épouse en secondes noces le célèbre mannequin Elle Macpherson dont il se séparera en 1989. Sa troisième épouse, Kelly Killoren, lui donne deux enfants : Sea Louise Bensimon et Thaddeus Ann Bensimon. Ils divorcent en 2007. Si depuis le photographe ne s'est pas remarié, on lui prête de nombreuses conquêtes dont la petite-fille de Pablo Picasso.

                                                                                        Benso Camillo comte de Cavour

 Camillo Paolo Filippo Giulio Benso, comte de Cavour, né à Turin le 10 août 1810 et mort à Turin le 6 juin 1861, est un homme politique pièmontais, important partisan et acteur de l'unité italienne. Il est considéré, avec Giuseppe Garibaldi, Victor-Emmanuel II et Giuseppe Mazzini, comme l'un des « pères de la patrie" italienne.

Cavour est l'un des protagonistes du Risorgimento. Bien qu'il n'ait pas de plan préétabli pour l'unité de l'Italie, il réussit à rallier la majorité des patriotes italiens autour du royaume de Sardaigne et à gérer les événements qui conduisent à la formation du royaume d'Italie. Il s'oppose ouvertement aux idées républicaines de Giuseppe Mazzini, ennemi des rois et conspirateur irréductible, et se trouve souvent en conflit avec Giuseppe Garibaldi dont il craint les actions et leur potentiel révolutionnaire.

Il est ministre du royaume de Sardaigne de 1850 à 1852, chef du gouvernement de 1852 à 1859 et de 1860 à 1861. En 1861, avec la proclamation du royaume d'Italie, il devient le premier président du Conseil (Premier ministre) du nouvel État italien. Atteint de paludisme, il meurt 2 mois et 13 jours après sa prise de fonction.

En politique intérieure, il soutient l'adoption et la défense du Statut albertin. Partisan des idées libérales et réformatrices, chef de la droite modérée, il signe un accord (Connubio, synonyme de « mariage », au sens ironique) avec la gauche monarchique d'Urbano Rattazzi visant à la mise en œuvre de réformes qui excluent les ailes extrêmes du Parlement. Il supprime un grand nombre de congrégations religieuses, ce qui lui attire l'hostilité du pape Pie IX.

Dans le domaine de l'économie, Cavour fait la promotion du libre-échange avec les États voisins, remanie le système des impôts, incite à la coopération entre les secteurs publics et privés, et lance de grands investissements industriels dans le secteur textile ainsi que dans les chemins de fer afin de raccorder les lignes italiennes et françaises. Il modernise l'agriculture grâce à l'utilisation d'engrais et à l'irrigation destinée à en finir avec les famines trop fréquentes.

En politique étrangère, il cultive habilement l'amitié avec les monarchies libérales : le Royaume-Uni et la France du Second Empire. Grâce à l'engagement ferme de Napoléon III, il obtient l'expansion territoriale du Piémont dans le Nord de l'Italie au détriment de l'Autriche puis, par plébiscites, des duchés de Parme, de Modène, de Toscane, et enfin par conquête du royaume des Deux-Siciles et des Etats pontificaux.

                                                                                  Bentham Jeremy

Moraliste et législateur britannique (Londres 1748-Londres 1832).

Il s'est attaché à décrire dans une architecture imaginaire la structure sociale, notamment la hiérarchie institutionnelle, d'une prison (Panopticon, 1787). Il est surtout connu pour sa morale qui repose sur le principe de l'utilité, le calcul du plaisir par rapport à la peine ; ce rapport est le fondement du système économique et social idéal (Déontologie ou Science de la morale, 1834). Bentham s'est aussi préoccupé de pénologie (Traité des peines et des récompenses, 1811).

                                                                                     Bentzen Thomas

Thomas Bentzen a travaillé pendant cinq ans pour Louise Campbell, une jeune designer aux sources d'inspiration britannique et danoise, spécialisée dans les meubles et les lampes. Il est devenu son associé en 2008. À ses côtés, il crée à la fois des meubles et des objets aux noms mystérieux (la table Don't Leave Me) et aux allures étranges, qui frappent l'imagination et qui ont pour la plupart une dimension interactive importante. Ainsi, le tabouret Plus Stool, d'apparence simple et fonctionnelle, peut être utilisé comme simple siège, ou combiné avec d'autres pour créer un banc. L'utilisateur prend alors sa part à la création de l'œuvre, puisque ce sera lui qui choisira la forme du banc, et qui alignera les tabourets pour leur donner la forme désirée. Thomas Bentzen a créé le collectif REMOVE, une association de jeunes artistes danois. Ses œuvres ont une notoriété mondiale et sont exposées partout dans le monde, dans toutes les foires internationales. Il est également membre du Salon d'Automne des ébénistes danois. Par ailleurs, il est enseignant de façon occasionnelle à l'école de design de Copenhague.

                                                                                      Benyerzi Tal

née le 12 décembre 1989 en Israël, est une chanteuse, une actrice et danseuse française.

Alors qu'elle est âgée d'un an, sa famille déménage en France. Adolescente, elle apprend à jouer du piano et de la guitare de façon autodidacte. En 2005, Tal rencontre le chanteur Gary Fico qui lui présente Laura Marciano la compositrice et réalisatrice de son premier album Le Droit de rêver (2012). Elle signe alors un contrat avec un label de Sony Music en 2009, ce qui lui permet de sortir son premier single La musique est mon ange. Mais la collaboration avec le label s'arrête. Elle commence alors à jouer dans des pianos-bars. En mai 2011, elle signe un contrat avec le label Warner Music France.

Dès le mois suivant, elle sort le premier single On avance extrait de son premier album Le Droit de rêver, puis Waya Waya (2011), Le Sens de la vie (2012), Je prends le large (2012) et Rien n'est parfait (2012). En 2012, elle chante en duo avec le rappeur français Canardo sur la chanson M'en aller et M Pokora lui propose un duo sur la compilation Génération Goldman avec le titre Envole-moi. Elle participe également au volume 2 de Génération Goldman.

                                                                                           Benz Chris

 Né en 1982 à Seattle, Chris Benz quitte sa ville natale à l'âge de 17 ans pour New York où il intègre la prestigieuse Parsons School en vue d'effectuer des études de stylisme. En parallèle, il collabore avec le célèbre créateur Marc Jacobs qui lui fait découvrir les différents aspects du métier de styliste. En 2004, après cinq ans d'études et deux ans de collaboration avec Marc Jacobs, Chris Benz est récompensé pour son travail par une bourse que lui octroie le prestigieux conseil des stylistes américains. La même année, il part approfondir son expérience du métier chez le styliste J.Crew avec qui il travaille durant trois ans. En 2007, il crée sa propre marque avec Ashley Abess, une amie rencontrée à Parsons qui deviendra son associée.
Le prêt-à-porter pour femmes façon Chris Benz se caractérise par un genre à la fois vintage et moderne avec des vêtements au style rétro, dépoussiérés grâce à une multitude de couleurs et des motifs finement travaillés. La griffe Chris Benz comprend également une gamme d'accessoires et une ligne de chaussures. La marque est présente partout dans le monde, de l'Europe à l'Amérique du Nord, en passant par l'Asie et le Moyen Orient.

                                                                                      Benzema Karim

Né à Lyon (France) le 19/12/1987

Karim Benzema est un footballeur international français qui évolue au poste d'avant-centre. Révélé à l'Olympique Lyonnais, le joueur s'illustre depuis plusieurs saisons dans le club espagnol du Real Madrid. C'est également un membre important de l'équipe de France malgré de nombreuses polémiques dont il a été l'objet.

Issu du centre de formation lyonnais, le jeune Karim Benzema endosse le maillot de l'équipe première de l'Olympique Lyonnais en 2005. Talentueux, l'attaquant se forge une solide expérience sous les ordres de l'entraîneur Gérard Houiller.

Avec ses coéquipiers, le joueur enchaîne les buts et contribue aux nombreux sacres de champion de France remporté par le club. C'est donc naturellement que Karim Benzema est appelé en équipe de France en 2007. Mais ses relations difficiles avec le sélectionneur Raymond Domenech l'empêchent de s'épanouir pleinement. Le comportement du joueur est également montré du doigt dans son club si bien que Karim Benzema décide de tenter sa chance ailleurs.

En 2009, l'avant-centre intègre le club du Real Madrid. Son transfert est estimé à 35 millions d'euros. Mais les débuts sous le maillot madrilène ne sont pas faciles. Son entraîneur, Manuel Pellegrini lui préférant l'attaquant Gonzalo Higuain, Karim Benzema passe plus de temps sur les bancs de touche que sur la pelouse.

En 2010, José Mourinho reprend les rênes du club merengue et pousse le footballeur français dans ses retranchements, n'hésitant pas à le prendre à partie dans la presse. Mais Karim Benzema ne se laisse pas déstabiliser et travaille. Ses efforts payent puisqu'il termine deuxième meilleur buteur du club en marquant 26 buts, toutes compétitions confondues, juste derrière la star du club, Cristiano Ronaldo.

La saison 2011/2012 donne à l'attaquant une nouvelle dimension. En effet, Karim Benzema se voit récompenser d'une place de titulaire indiscuté. A de nombreuses reprises, le footballeur se montre décisif si bien que la presse espagnole le qualifie régulièrement de sauveur. Surnommé Karim Benzegoal, l'avant-centre est sacré meilleur buteur français de l'histoire du Real Madrid devant l'illustre Zinedine Zidane.

Si le succès est au rendez-vous sur la péninsule ibérique, le joueur peine à s'illustrer en équipe de France. Il détiendra même le triste record de 1 222 minutes passées sans marquer de but. En 2014, il retrouve les chemins des filets et s'envole pour la Coupe du monde au Brésil où la France s'inclinera en quart de finale.

Côté controverses, en 2010, le joueur est cité dans une affaire de proxénétisme. Il est mis en examen pour « sollicitation de prostituée mineure ». En  janvier 2014, il est finalement relaxé puis innocenté par le tribunal correctionnel de Paris.

En octobre 2015, Karim Benzema est cette fois-ci cité dans une affaire de chantage visant son coéquipier en équipe de France Mathieu Valbuena. Il est mis en examen pour « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs » et est placé sous contrôle judiciaire lui interdisant tout contact avec Mathieu Valbuena.

                                                                                                Béotie

Région de Grèce, au N.-E. du golfe de Corinthe.

La Béotie était un nome de la Grèce antique dont le centre principal était Thèbes. Lors des guerres médiques, les Béotiens combattirent dans l'armée perse. Au milieu du ive s. avant J.-C., Épaminondas et Pélopidas donnèrent à Thèbes et à la ligue Béotienne l'hégémonie sur la Grèce.

                                                                                           Beranger Macha

Née à Vichy (France) le 22/07/1941 ; Morte à Perray-en-Yvelines (France) le 26/04/2009

Macha Béranger est une animatrice radio, restée célèbre pour sa voix et son émission de libre antenne qui dura presque 30 ans.

Née en juillet 1941 à Vichy, elle commence sa carrière comme actrice, mais c'est à la radio que Macha Béranger va connaître le succès, en animant l'émission Allô Macha, sur France Inter, dès 1977, de minuit à 2 heures du matin. Bien qu'il s'agisse d'un programme radio, Macha tenait à installer une ambiance particulière, en animant l'émission éclairée uniquement d'une lampe de chevet.

L'émission va devenir au fil du temps le programme de référence de la nuit sur la radio, à la fois pour la liberté de ton, mais aussi pour les sujets parfois sensibles qui seront abordés. Macha Béranger devient un personnage médiatique, grâce à sa voix et à ses nombreux chapeaux qui participent à la singularité de son personnage. En juin 2006, la direction de France Inter décide de stopper l'émission, malgré un très grand nombre de soutiens. L'émission reprendra sous un nom différent sur une autre radio en septembre 2006 pour s'arrêter en 2007. En parallèle de la radio, elle continuera sa carrière de comédienne, puisqu'elle participera à la série Sous le Soleil, de 2002 à 2008. Elle s'éteint l'année suivante.

Macha Béranger partagea également pendant une quinzaine d'années la vie de l'acteur Louis de Funés, alors que ce dernier était encore marié. À la mort du comédien, Macha fut approchée par plusieurs maisons d'édition pour raconter son histoire, ce qu'elle refusa toujours.

                                                                                            Béranger Pierre de

Poète et chansonnier français (Paris 1780-Paris 1857).

L'inspiration populaire, libérale et patriotique de ses chansons et ses poèmes lui valurent une immense popularité (Lisette, le Roi d'Yvetot).

                                                                                                  Berbères

Les Berbères sont un ensemble d'ethnies autochtones d'Afrique du Nord. Connus dans l'Antiquité sous les noms de Libyens, Maures, Gétules, Garamantes ou encore Numides, ils connurent ensuite la conquête romaine, la christianisation, l'invasion vandale, la conquête arabe et la conversion à l'Islam.

Durant l'ère hellénique, ils étaient appelés « Libyens » et leur terre « Libye » qui s'étendaient du Maroc actuel aux frontières ouest de l'Egypte antique (l'Egypte moderne inclut l'oasis de Siwa, région berbérophone, qui historiquement fait partie de la Libye antique.)

                                                                                             Berchicci Guglielmo

  Guglielmo Berchicci est diplômé en architecture de l'École polytechnique de Milan. Designer, directeur artistique et consultant, il vit et travaille d'ailleurs toujours à Milan. Il a notamment collaboré avec Slide Design ou Kundalini, et a travaillé pour plusieurs sociétés italiennes. Son travail est très conceptuel. Il aime le voir comme un mélange entre science et pensée, et considère ses projets comme des « vecteurs de communication ». Il est très influencé par l'évolution naturelle tant végétale qu'animale, ainsi que par la théorie du chaos. Ayant participé à plusieurs expositions importantes à travers le monde, Guglielmo Berchicci voit aujourd'hui quelques-uns de ses produits se trouver dans les collections permanentes de certains musées comme au MoMA à New York ou à la Triennale à Milan. Ses œuvres ont également été utilisées dans des livres ou des magazines mais aussi dans des publicités, des films, des vidéos et autres produits télévisuels. Parmi ses créations importantes, notons le tabouret Drink, la table lumineuse Ed, la chaise Zoe ou le lampadaire Yoga  

                                                                                                        Berck

Chef-lieu de canton du Pas-de-Calais, sur la Manche.

  • Population : 15 783 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Berckois

Station climatique (tuberculose osseuse) et balnéaire.

                                                                                             Bercot Emmanuelle

Actrice et réalisatrice née le 6 novembre 1967 à Paris (France).

Elève au cours Florent, Emmanuelle Bercot travaille sous la direction de Robert Hossein et Jean-Luc Tardieu. Elle rate ensuite le concours d'entrée au Conservatoire, mais réussit celui de la Femis, malgré son manque de culture cinéphile. Elle y tourne le documentaire True Romanès (1995), puis le court-métrage Les Vacances, qui reçoit le Prix du Jury à Cannes en 1997. Son film de fin d'études est le moyen-métrage La Puce (1999), qui raconte dépucelage d'une adolescente par un homme d'âge mûr. Grâce à ces deux films, la cinéaste révèle la comédienne Isild Le Besco, qui devient son actrice fétiche.
Emmanuelle Bercot s'attribue ensuite le rôle principal de son premier long-métrage, Clément, tout en menant en parallèle une carrière d'actrice. Elle interprète notamment une monitrice dans La Classe de neige de Claude Miller, en 1997. Son deuxième long métrage en tant que réalisatrice, Backstage, avec Emmanuelle Seigner et Isild Le Besco, est présenté en 2005 à la Mostra de Venise. Puis, elle coécrit avec la soeur d'Isild, Maïwenn, le scénario de Polisse en 2011, dans lequel elle incarne aussi dans le film une des policières de la brigade de protection des mineurs. La même année, elle participe au film à sketchsLes Infidèles, avec Gilles Lellouche et Jean Dujardin.
En 2013, elle offre à Catherine Deneuve l'un de ses plus beaux rôles dans Elle s'en va. Emmanuelle Bercot se rend ensuite au Festival de Cannes en 2015 afin d'y présenter en ouverture son film La Tête haute, de nouveau avec Catherine Deneuve, ainsi que Mon Roi de Maïwenn, pour lequel elle partage l'affiche avec Vincent Cassel et remporte le Prix d'interprétation féminine.

                                                                                                        Bercy

Quartier de l'E. de Paris (XIIe arrondissement).

Cette ancienne seigneurie devint commune en 1790 et fut absorbée par la capitale en 1860. Belles demeures et guinguettes s'y étaient élevées à partir du xviie s., remplacées par des entrepôts de vin au xixe s. Palais omnisports (1984). Ministère de l'Économie et des Finances (1989).

                                                                                                 Bérégovoy Pierre

Homme politique français (Déville-lès-Rouen 1925-au-dessus de Pithiviers [au cours d'un transfert sanitaire aérien entre Nevers et Paris] 1993).

Ouvrier ajusteur puis cheminot, il est un des fondateurs du P.S.U. Entré à la direction du parti socialiste en 1969 où il devient secrétaire national aux affaires sociales, puis aux relations extérieures, il est un des partisans de l'Union de la gauche et un des proches de François Mitterand. Nommé secrétaire général de la présidence de la République en 1981, il est ensuite ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale (1982-1984) puis ministre de l'Économie, des Finances et du Budget (1984-1986), mettant en œuvre une politique de rigueur. Maire de Nevers à partir de 1983, il est élu député de la Nièvre en 1986, réélu en 1988. Il redevient ministre de l'Économie, des Finances et du Budget dans le gouvernement de Michel Rocard (mai 1988). Il conserve ce poste dans le gouvernement d'Edith Cresson (mai 1991), les attributions de son ministère étant alors étendues (tutelle des ministres délégués à l'Industrie, au Commerce extérieur, aux Postes et Télécommunications, au Commerce et à l'Artisanat). Nommé Premier ministre en avril 1992, il démissionne de ses fonctions à la tête du gouvernement au lendemain des élections législatives de mars 1993 (à l'occasion desquelles il est réélu député de la Nièvre). Il se suicide le 1er mai suivant.

                                                                                                     Berenger Tom

Acteur né le 31 mai 1949 à Chicago (Etats Unis).

Acteur et producteur d'origine irlandaise, Tom Bérenger, né en 1949, suit des études de journalisme, avant de faire sa première apparition en 1976 dans un film indépendant « Rush it ». Il marque les années 1980 grâce à son interprétation du sergent Barnes, dans « Platoon ». En 1986, Costa-Gavras l'engage pour jouer le rôle d'un paysan raciste dans « La main droite du diable ». A partir de 2000, Tom Bérenger se consacre à la production télévisuelle. En 2010, il revient au cinéma avec « Inception » au côté de Léonardio Di Caprio.

                                                                                                           Bérénice

Nom de plusieurs princesses lagides d'Égypte de la famille des Ptolémées.

Bérénice II (?-221 avant J.-C.), épouse de Ptolémée III Évergète, consacra sa chevelure à Aphrodite pour obtenir un heureux retour de son époux. La mèche de cheveux offerte en ex-voto ayant disparu du temple de la déesse, l'astronome Conon affirma qu'elle avait été changée en astre et donna à la constellation qu'il venait de découvrir le nom de Chevelure (ou Boucle) de Bérénice.

                                                                                                       Berenson Marisa

Marisa Berenson est une actrice et ancienne mannequin américaine née le 15 février 1947 à New-York (Etats-Unis).

Marisa Berenson est la fille aînée de Robert L. Berenson, diplomate américain puis armateur, d'origine lituanienne, dont le nom original était Valvrojenski. Sa mère était née comtesse Maria Luisa Yvonne Radha de Wendt de Kerlor, dite « Gogo Schiaparelli » avec des ancêtres italiens, suisses, français, et égyptiens.

Sa grand-mère maternelle était la célèbre couturière Elsa Schiaparelli, et son grand-père le comte Guillaume de Wendt de Kerlor, théosophe et médium. Elle est l'arrière-petite-nièce de Giovanni Schiaparelli, un astronome italien et du célèbre expert d'art Bernard Berenson (1865 – 1959), dont la sœur Senda Berenson (1868 – 1954), fut une athlète et l'une des deux premières femmes inscrites au « Basketball Hall of Fame ».

Elle est la belle-sœur de l'acteur Anthony Perkins. Sa sœur cadette Berinthia, modèle, actrice et photographe sous le nom de Berry Berenson, veuve d'Anthony Perkins, était à bord du vol 11 American Airlines qui s'est écrasé contre la première tour du World Trade Center, le 11 septembre 2001.

Elle débute comme mannequin en 1964 devenant rapidement une star pour la profession. Elle déclare au New York Times : « I once was one of the highest paid models in the world » (« J'étais une des mannequins les mieux payées au monde ») faisant la une de prestigieux journaux comme le magazine Vogue en juillet 1970 et celui du magazine Time le 15 décembre 1975. Durant sa carrière elle apparait à de nombreuses reprises dans le magazine Vogue au début des années 1970 et sa sœur Berry est elle aussi photographiée dans ce même magazine. À cette époque, elle est connue comme « The Queen of the Scene » (« La reine de la scène ») pour ses fréquentes apparitions dans les boites de nuits et autres lieux à la mode ; elle a également posé pour le magazine Lui. Yves Saint-Laurent la cite comme « La fille des Seventies ».

Par la suite, elle commence une carrière au cinéma. Elle a tourné peu de films mais a travaillé avec de grands réalisateurs, comme Luchino Visconti, Bob Fosse, ou Stanley Kubrick. Après un passage à Broadway, elle apparaît dans des fictions françaises. Elle a reçu le 1er février 2010 à Vincennes un prix Henri Langlois pour avoir su mêler, avec brio et naturel, différentes activités artistiques en parallèle liées à l’image comme mannequin, artiste et ambassadrice de l’Unesco et maintenant écrivain.

En 2004, elle se marie à Jean-Michel Simonian.

                                                                                         Bérézina (La)

Rivière de Biélorussie, affluent du Dniepr (rive droite) ; 613 km.

Fin novembre 1812, les débris de la Grande Armée, poursuivis par les Russes, abordent la Berezina, soudain dégelée. Trompant l'ennemi sur le point de passage, Napoléon fit jeter deux ponts de chevalets sur la rivière. Pendant vingt-quatre heures, nuit et jour (25-26 novembre), les pontonniers du général Eblé travaillèrent dans l'eau glacée. Beaucoup en moururent, mais les Français purent passer (27-29 novembre).

                                                                                            Berg Alban

Compositeur autrichien (Vienne 1885-Vienne 1935).

Élève de Schönberg (1904-1910), il appartient, avec ce dernier et Webern, à l'école de Vienne. Il se lia d'amitié avec G. Mahler, qui l'influença. Il commença à appliquer la technique sérielle dans Kammerkonzert (1925), mais c'est surtout Wozzeck (1925) qui l'imposa. En 1933, dans un climat politique et artistique qui se dégradait, il travailla à la composition de Lulu, qu'il n'eut pas le temps de terminer, tout en entreprenant le Concerto à la mémoire d'un ange (1935). Berg rejette tout système exclusif et utilise la technique sérielle sans en être esclave. Il exploite également la mélodie de timbres (Klangfarbenmelodie) et reste constamment soucieux de la forme recherchée, équilibrée, souvent symétrique. Il aime employer des éléments rythmiques quasi cycliques. Conservant une expression romantique dans une langue rigoureuse, Alban Berg sera, pour le public, le plus accessible des dodécaphonistes.

                                                                                                Bergame

Ville d'Italie, en Lombardie, chef-lieu de province.

  • Population : 115 499 hab. (recensement de 2011)
  • Nom des habitants : Bergamasques
  • Population pour l'agglomération : 773 736 hab. (estimation pour 2010)

Dans la ville haute, citadelles et palais, église Santa Maria Maggiore (xiie-xvie s.), chapelle Colleoni (xve s., par G. A. Amadeo), etc. Accademia Carrara, riche musée de peinture (écoles vénitienne [Lotto], du nord de l'Italie, bergamasque [Moroni, Baschenis, Ghislandi], etc.). Industries mécaniques, textiles et électriques. Cimenterie.

                                                                                              Bergé Pierre

Physicien français (Toulouse 1934-Meudon 1997).

Spécialiste de la physique de la matière condensée, il entre, en 1957, au Commissariat à l'énergie atomique, où il fera toute sa carrière. Parallèlement, il enseigne la physique des fluides à l'École supérieure de physique et chimie industrielles de Paris, de 1977 à 1979, puis sera, de 1988 à 1989, chargé de mission auprès de Lionel Jospin, alors ministre de l'Éducation nationale, pour l'enseignement de la physique. Il est également l'un des pères de la « théorie du chaos ».

                                                                                               Bergen Candice

Actrice née le 9 mai 1946 à Beverly Hills (Etats Unis).

L'actrice américaine Candice Bergen étudie à l'Université de Pennsylvanie et est sacrée meilleure actrice du campus pour ses représentations théâtrales. Elle devient ensuite mannequin en 1964 et est remarquée par le réalisateur Sidney Lumet. Elle jouera dans son film « Le Groupe » en 1966 puis dans « La Canonnière du Yang-Tsé » de Robert Wise. Devenue l'épouse de Louis Malle, elle continue sa carrière avec « Vivre pour vivre » (1967) de Claude Lelouch. Elle remporte l'Oscar du meilleur second rôle pour « Merci d'avoir été ma femme » (1979) d'Alan Pakula. Récemment, on l'a vue dans « Miss Détective » (2000) sous les traits de la directrice du concours et avec Sandra Bullock. Depuis, elle participe à la série « Boston Justice » (2005-2008) et incarne la mère du Dr Cuddy dans la série « Docteur House » (2010).

                                                                                                         Bergen

Port du sud-ouest de la Norvège, chef-lieu du Hordaland.

  • Population : 263 400 hab. (recensement de 2011)

Fondée par le roi Olav Kyrre vers 1070, ville hanséatique, siège de la royauté au xiiie s., Bergen fut la plus grande ville de la Norvège jusqu'en 1850. C'est un centre intellectuel (université), un port de voyageurs, de commerce et de pêche, un centre industriel (partiellement lié à l'exploitation des hydrocarbures de la mer du Nord). Monuments anciens ; musées.

                                                                                                     Berger Michel

Auteur-compositeur et chanteur français (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, 1947-Saint-Tropez, Var, 1992).

Fils du professeur de médecine Jean Hamburger, Michel Berger étudie la musique classique avant d'entrer dans le monde de la chanson. Directeur artistique, puis producteur (de Véronique Sanson), il enregistre, en 1973, un album homonyme, qui témoigne d'une virtuosité pianistique et d'un sens de la mélodie que confirmeront Beauséjour (avec la Groupie du pianiste), en 1980, Beaurivage (avec Mademoiselle Chang), en 1981, et Ça ne tient pas debout (avec le Paradis blanc), en 1990. C'est toutefois pour le compte d'autres interprètes que son talent atteint des sommets. Compositeur de France Gall (la Déclaration, Musique, Il jouait du piano debout …), qu'il épouse en 1976, ainsi que de Françoise Hardy et de Johnny Hallyday, Michel Berger est aussi le créateur, avec Luc Plamondon, des opéras pop Starmania et la Légende de Jimmy.

                                                                                                           Bergerac

Chef-lieu d'arrondissement de la Dordogne, sur la Dordogne.

  • Population : 28 691 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Bergeracois

Le site de la ville a été fixé par un passage facile de la rivière, et l'ancien noyau fortifié est établi sur une terrasse dominant la Dordogne. Bergerac demeure un centre administratif et commercial (vins, tabac), avec quelques industries (constructions mécaniques et poudrerie). Musée du tabac.

Bergerac devint en 1598 une place de sûreté des protestants et fut démantelée par Louis XIII en 1621.

                                                                                            Bergès-Frisbey Astrid

Actrice espagnole.

Après avoir commencé des études scientifiques, Astrid Bergès-Frisbey, née en 1986 à Barcelone, abandonne tout à la mort de son père, pour se consacrer au cinéma. Elle débute en 2007 dans une série policière baptisée "Sur le fil". Elle enchaîne avec un téléfilm "Divine Émilie", où elle joue le rôle de la marquise de Boufflers, aux côtés de Thierry Frémont et de Léa Drucker. Elle décroche également son premier grand rôle au cinéma dans "Un barrage contre le Pacifique" , où elle joue avec Isabelle Huppert et Gaspard Ulliel. Sa prestation lui vaut une nomination au César du meilleur espoir en 2010. Elle participe ensuite à plusieurs pièces de théâtre, productions télé et films de cinéma, comme "La Première étoile" ou "La Reine morte". En 2009, elle reçoit le prix Suzanne-Bianchetti de la jeune actrice la plus prometteuse. En 2011, elle tient la vedette du premier film de Daniel Auteuil en tant que réalisateur, "La Fille du puisatier" . Elle joue ensuite le rôle d'une jolie sirène aux côtés de Johnny Depp et de Penélope Cruz dans "Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence". En 2013, on la retrouve à l'affiche de "Juliette", de Pierre Godeau avec Élodie Bouchez et Feodor Atkine : elle y incarne l'héroïne, une jeune fille de 25 ans qui refuse de grandir.

                                                                                                   Bergman Ingmar

Réalisateur né le 14 juillet 1918 à Uppsala (Suède)

Décédé le 30 juillet 2007 à Ile de Farö (Suède)

Dès son plus jeune âge, Ingmar Bergman dirige des marionnettes, premier pas vers la réalisation cinématographique. Adolescent, il se passionne pour le septième art : chaque dimanche, après le sermon de son père pasteur, il passe l'après-midi dans les salles. En 1937, il s’inscrit en Histoire et Littérature à l’université de Stockholm, mais il préfère l’activité théâtrale et met en scène des pièces de Strindberg et de Shakespeare. En 1945, Bergman réalise son premier film, "Crise". Dix ans plus tard, c'est grâce à "Sourires d'une nuit d'été", récompensé au Festival de Cannes, que le style de Bergman est connu du grand public.

En 1974, le réalisateur connaît ses plus grands succès au cinéma, avec "Cris et chuchotements" et "Scènes de la vie conjugale". Puis en 1983, il reçoit l'Oscar du meilleur film étranger pour "Fanny et Alexandre". Ses thèmes de prédilection sont le monde du spectacle, le mystère du couple ou la liberté de l'artiste. En 1997, le Festival de Cannes lui décerne la "Palme des Palmes", une récompense que le discret Bergman n'est pas venu chercher.

                                                                                                       Bergman Ingrid

Actrice née le 29 août 1915 à Stockholm

Décédée le 29 août 1982 à Londres

Ingrid Bergman est née le 29 août 1915 à Stockholm. Après avoir étudié le théâtre, elle fait ses premiers pas au cinéma dans "Munkbrogreven" et est remarquée pour son rôle dans "Intermezzo" en 1936 par le producteur David O. Selznick qui l'introduit à Hollywood. Elle tourne notamment avec Hitchcock, Fleming et Ratoff dans des films comme "Dr Jekyll and Mister Hyde" (1941) ou "Casablanca" (1942) qui la rendent célèbre. Elle obtient un Oscar pour "Hantise" en 1944. Elle épouse Roberto Rossellini en 1949 avec qui elle a trois enfants dont l'actrice Isabella Rossellini. L'actrice reçoit un deuxième Oscar en 1956 pour "Anastacia" puis un troisième et dernier pour "Le Crime de l'Orient-Express" en 1975. Elle décède d'un cancer du sein le 29 août 1982.

                                                                                                        Bergne Sébastien

Fils d'un diplomate et d'une psychothérapeute/céramiste, Sebastian Bergne a suivi une formation à la Central School of Art and Design. Il en est sorti diplômé d'un Master of Design en 1990. L'année même de son diplôme, il a ouvert un studio de design à Londres, qui a été suivi par l'ouverture d'un second à Bologne en 2000. Les marques les plus réputées ont fait appel à ses services : Lexon, Moulinex, Muji, Swarovski, Tefal… Sensible aux exigences de notre société contemporaine, il s'attache notamment à produire des objets qui peuvent avoir un usage très formel, mais peuvent également être utilisés de façon moins conventionnelle (par exemple, des ustensiles de cuisine très pratiques pour un plateau-repas devant la télévision, mais qui ne déparent pas dans un dîner mondain). Les œuvres de Sebastian Bergne sont exposées dans les musées les plus réputés, dont le MoMa et le Design Museum de Londres. Il a été récompensé de nombreux prix, dont le Red Dot. Membre de plusieurs jurys, Bergne est également enseignant au Royal College of Art, à l'ECAL, à la Central School of Art and Design et à l'université de Venise.

                                                                                                           Bergson Henri

Né à Paris (France) le 18/10/1859 ; Mort à Paris (France) le 04/01/1941

Henri Bergson est né en 1859. Brillant élève, premier prix au concours général de mathématiques au lycée, il entre à l'Ecole normale supérieure. À 22 ans, il obtient la quatrième place à l'agrégation de philosophie, juste après Jean Jaurès, qui était dans sa promotion. Il devient ensuite professeur en province.

En 1889, il publie sa thèse de doctorat, ""Essai sur les données immédiates de la conscience"". Il obtient un poste de professeur à Paris, aux lycées Louis-le-Grand et Henri-IV, puis à l'Ecole normale. En 1892, il épouse Louise Neuburger, avec qui il aura une fille. Quatre ans plus tard, il publie un ouvrage très remarqué, ""Matière et mémoire"", où ses considérations philosophiques s'appuient sur des recherches pointues dans le domaine médical. Cet essai se penche sur les fonctions du cerveau (la perception, la mémoire...) en relation avec le corps. En 1900, il obtient la chaire de philosophie grecque et latine au Collège de France. La même année, il publie un court essai, ""Le rire"", sur les sources du comique.

Il s'intéresse ensuite à la théorie de l'évolution, et écrit ""L'évolution créatrice"", paru en 1907. Cette oeuvre contribue à faire connaître Bergson au grand public. Il entre à l'Académie française en 1914. Sa popularité augmente, et ses ouvrages sont traduits à l'étranger. En 1927, il reçoit le prix Nobel de littérature. À cette époque, sa santé commence à se dégrader, et il est trop souffrant pour aller recevoir son prix à Stockholm. En 1930, il reçoit la grand-croix de la Légion d'honneur. Deux ans plus tard sort son essai ""Les deux sources de la morale et de la religion"", qui pose notamment la question des causes de la guerre et des moyens pour l'éviter. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il renonce à tous ses titres et honneurs, en signe de condamnation des lois antisémites du régime de Vichy. Il décède en 1941, à 81 ans.

                                                                                                       Béring Détroit de

Détroit reliant la mer des Tchouktches (océan Arctique) et la mer de Béring (océan Pacifique), entre l'Alaska et la Sibérie.

                                                                                                          Bério Luciano

 Compositeur italien (Oneglia 1925-Rome 2003).

Avec Bruno Maderna, il fonda en 1955 le studio de phonologie de la R.A.I. à Milan et, de 1977 à 1980, il dirigea le département électroacoustique de l'I.R.C.A.M., avant de créer à Florence un nouveau studio, le Centro Tempo Reale. Après s'être rangé sous la bannière du sérialisme (Thema [Omaggio a Joyce], 1958), il entreprit la série des Sequenze, pour divers solistes, qu'il transforma ensuite en Chemins, pour soliste et ensemble. De l'influence de Joyce, il retint l'idée que l'œuvre devait faire l'objet d'une « lecture multiple » (Epifanie, pour voix de femme et orchestre, 1961). Il fit des incursions dans la musique populaire (Folk Songs, 1964 ; Coro, 1976), mais il se passionna surtout pour la transcription des compositeurs classiques (Monteverdi, Mahler, Brahms, Schubert), et leur emprunta les « collages » dont il parsema ses propres créations (Sinfonia, pour huit voix et grand orchestre, 1968). Innovateur dans le domaine de l'opéra, qu'il qualifia d'« action musicale », il dédia à Dante, pour son 700e anniversaire, Laborintus II (1965) et signa deux œuvres majeures du répertoire contemporain, sur des livrets de l'écrivain Italo Calvino : La Vera Storia (1977-1978 ; créé en 1982) et Un re in ascolto (1979-1984). Dès Passagio (1962), et encore dans Cronaca del luogo (1999), il joua volontiers de la disposition des choristes, répartis sur scène et hors de la scène.

                                                                                                         Berkeley Georges

Évêque et philosophe irlandais (château de Dysert, comté de Kilkenny, 1685-Oxford 1753).

Membre du clergé anglican, George Berkeley offre l’exemple d’une vie et d’une pensée étroitement unies dans le combat tout intellectuel qu’il mena contre le matérialisme et l’incroyance. Pour lui, seul importe le langage par lequel Dieu nous parle ; il n’y a pas de différence entre sensibilité et entendement.

Fils aîné d’une famille aisée dont le père, Irlandais de naissance, est d’ascendance anglaise, George Berkeley entre à 11 ans au collège de Kilkenny (l’« Eton irlandais ») et à 15 ans au Trinity College de Dublin, bouillant foyer philosophique et scientifique d’où il sort diplômé en 1707. Anglican dévoué à sa foi, ordonné diacre en 1709, il acquiert la conviction que, si la science et la philosophie s’épuraient chacune de son côté, il en résulterait une sagesse tout à fait conforme au christianisme. Il consigne ses pensées dans un « Cahier de notes » (Commonplace Book) qui ne sera publié qu’en 1871. Il y fait clairement apparaître qu’il faut délivrer l’intelligence des préjugés nés de l’emploi du langage.

Berkeley publie en 1707 – à 22 ans – l’Arithmétique démontrée sans le secours de l’algèbre ni de la géométrie, puis en 1709 un Essai sur une nouvelle théorie de la vision, où il s’essaie à expliquer l’élaboration de la notion d’espace. Son œuvre maîtresse, annoncée dans le Commonplace Book, fait suite en 1710 : le Traité sur les principes de la connaissance humaine, tout entier tourné vers la défense de la Parole de Dieu en un temps où les progrès de l’esprit scientifique suscitent les plus vives controverses entre les défenseurs de la tradition religieuse et les libres penseurs. L’accueil que lui réserve la communauté des philosophes déçoit Berkeley, qui précise alors certains points essentiels de sa doctrine dans les Dialogues entre Hylas et Philonous (1713).

En 1713 s’ouvre une période de voyages qui durera près de vingt ans. Membre d’une mission diplomatique, Berkeley séjourne en Italie et en France, où il rédige un traité sur le mouvement (De motu), publié à Londres en 1721. À cette date, il est nommé doyen de Derry et pense alors consacrer sa vie à cette charge. Mais, en 1728, il met à exécution le grand projet qu’il mûrit depuis quatre ans : il part pour l’Amérique (avec une bibliothèque de 20 000 volumes !). Il a l’intention de s’installer aux Bermudes à la fois pour évangéliser les populations et pour encourager le commerce entre l’archipel et la métropole. En réalité, il demeure dans le Rhode Island, où il compose l’Alciphron, ouvrage didactique formé de sept dialogues successifs et publié à Dublin en 1732. Faute de subsides, Berkeley a dû prendre le chemin du retour en 1731. Consacré en 1734 évêque de Cloyne (près de Cork), il y mène une vie toute de charité et de tolérance envers les nombreux catholiques de son diocèse.

Opposé à l’empirisme de Locke, parce que l’idée d’une matière existant en soi lui apparaît indémontrable, Berkeley élabore sa théorie en se fondant sur le principe que les choses ne nous sont connues que comme idées. En Dieu qui les crée, les sensations elles-mêmes sont idées. Le monde est l’œuvre mais aussi la pensée de Dieu. La matière n’existe pas en dehors de l’idée que nous en avons. On compare des idées particulières pour produire une idée générale : c’est le fait de l’abstraction.

La science n’a pas à construire des théories faussement abstraites ; elle repose sur la certitude sensible. De là découle une preuve originale de l’existence de Dieu. « Il est évident pour moi, écrit Berkeley, que les choses sensibles ne peuvent exister autre part que dans un entendement ou un esprit, et je conclus de là, non point qu’elles n’ont pas une existence réelle, mais qu’attendu qu’elles ne dépendent pas de ma pensée ou qu’elles ont une existence distincte de la qualité d’être aperçues par moi, il faut qu’il y ait quelque esprit dans lequel elles existent. Ainsi, autant il est certain que le monde sensible existe réellement, autant l’est-il qu’il existe un esprit infini et présent partout qui les contient et qui les soutient. »

La formule esse est percipi (« être c’est être perçu ») est au centre de ce que l’on appelle l’« immatérialisme » de Berkeley : le monde corporel n’existe que comme objet de perception. Berkeley part des sensations pour démontrer qu’au moyen des sens nous ne connaissons que nos perceptions ; le monde matériel n’est que le monde des phénomènes. Il n’y a pas d’au-delà des choses perçues, de substance, de permanence ; il n’y a que des esprits et les idées de ces esprits. La cause des modifications sensibles est en Dieu : c’est ce dernier qui nous parle et qui dirige notre volonté à travers la nature, dont les phénomènes constituent Son langage.

L’importance historique de Berkeley tient à la critique que celui-ci a faite de la notion de matière, dont l’évidence n’avait jamais été mise en cause par ses contemporains. En affirmant que l’objet, tel qu’il est perçu, n’existe pas indépendamment de l’entendement, il ouvre la voie à la philosophie idéaliste, pour laquelle la matière n’existe pas de manière complètement indépendante de l’esprit.

                                                                                                     Berkeley Xander

Acteur né le 6 décembre 1958 à Brooklyn (Etats Unis).

Xander Berkeley fait ses débuts en 1981 dans le film "Maman très chère". Il enchaîne les rôles à la télévision et sur grand écran avant d'apparaître dans des films cultes tels que "Terminator 2 : Le Jugement dernier" en 1991, "Candyman" l'année suivante, ou encore "Shanghai Kid" en 2000. En 2001, il est George Mason dans la série "24 heures chrono", Vic Gigante dans le film "Kick-Ass" en 2010 et Percy dans la série "Nikita" en 2011. La même année, il est à l'affiche du film d'action "Faster" aux côtés de Dwayne Johnson.

                                                                                                     Berléand François

Acteur né le 22 avril 1952 à Paris (France).

François Berléand est né le 22 avril 1952 à Paris. Parallèlement à des études de commerce, il joue au théâtre sans conviction et va suivre les cours de Tania Balachova une fois ses études achevées. Il joue alors dans les spectacles de Daniel Benoin. Il apparaît au cinéma en 1978 dans Martin et Lé et multiplie dès lors les rôles secondaires (La Balance en 1982, Marche à l'ombre en 1984). En 1997, il devient célèbre pour son rôle dans Le Septième Ciel et enchaîne avec Ma petite entreprise en 1999 (qui lui vaut un César) avant d'obtenir son premier grand rôle dans Mon idole en 2002. Ses rôles dans Les Choristes (2003) et Le Transporteur (2001, 2005 et 2008) sont aussi remarquables. En 2012, François Berléand reprend le succès du Transporteur dans une série adaptée du film, dont la saison 2 est diffusée début 2015 sur M6. On le voit ainsi plus souvent à la télévision pendant quelques années. François Berléand est désormais attendu au cinéma aux côtés de Michel Bouquet dans L'Antiquaire de François Margolin et dans Entre amis avec Gérard Junot et Daniel Auteuil.

                                                                                                                  Berlin

Berlin est la capitale et la plus grande ville d'Allemagne.

Située dans le nord-est du pays, elle forme un land (État fédéré) à part entière et compte environ 3,5 millions d'habitants. Ses habitants s'appellent les Berlinois. Berlin est la deuxième ville et la septième agglomération la plus peuplée de l'Union européenne. L'agglomération de Berlin s'étend sur 3 734 km2 et compte 4,4 millions d'habitants, et la région métropolitaine de Berlin-Brandebourg qui cumule les Länder de Berlin et de Brandebourg regroupe au total près de 6 millions d'habitants.

Fondée au XIII° siècle, Berlin a été successivement capitale du royaume de Prusse (1701-1871), de l'Empire allemand (1871-1918), de la République de Weimar (1919-1933) et du Troisième Reich (1933-1945). Après 1945 et jusqu'à la chute du Mur de Berlin en 1989, la ville est partagée en quatre secteurs d'occupation. Pendant la Guerre froide, le secteur soviétique de la ville, nommé Berlin-Est, est devenu la capitale de la République démocratique allemande, tandis que Berlin-Ouest était politiquement rattachée à la République fédérale d'Allemagne, devenant ainsi un bastion avancé du « Monde libre » à l'intérieur du Bloc communiste. Après la chute du mur, Berlin redevint, en 1990, la capitale de l'Allemagne alors réunifiée, et les principales institutions fédérales y emménagèrent en 1999.

Berlin est une ville mondiale culturelle et artistique de premier plan. La ville abrite 166 musées, 142 bibliothèques et 60 théâtres. En 2014, Berlin a accueilli 11,87 millions de visiteurs (+4,8 % plus qu'en 2013), dont 4,52 millions visiteurs étrangers (+5,2 %).

                                                                                         Berling Charles

Acteur né le 30 avril 1958 à Saint-Mandé (France).

Ayant vu le jour à Saint-Mandé (Val de Marne) le 30 avril 1958, Charles Berling connaît une jeunesse voyageuse, qui l'emmène, dans les pas d'un père médecin de marine, de Brest à Tahiti. Achevant son apprentissage à l'INSAS de Bruxelles, il se rompt, dès le début de la décennie 1980, aux canons d'un théâtre dramatique au texte exigeant (Lagarce, Botho Strauss, Pinter, Molière).
La suivante, celle des années 1990, sera celle du septième art : mari d'Emmanuelle Béart dans « Nelly et Monsieur Arnaud » (1995), sous la houlette de Claude Sautet, puis baron veule dans « Ridicule » (1996) de Patrice Leconte – interprétation délicate qui lui vaut une nomination aux Césars –, époux insatisfait dans « Nettoyage à sec » (1997), ou encore prof de philo à la volubilité inquiète dans « L'Ennui » (1998), de Cédric Kahn.
Proche d'un cinéma d'auteur français dont il fait les beaux jours (« Comment j'ai tué mon père », 2001, d'Anne Fontaine, « L'Heure d'été », 2008, d'Olivier Assayas), il n'en renie pas moins un registre plus populaire, dans lequel il exploite un certain potentiel comique : « Père et fils » (2003) de Michel Boujenah, aux côtés de Philippe Noiret, « Je reste ! » (id.), de Diane Kurys, avec Sophie Marceau et Vincent Pérez.  

                                                                                          Berlioz Hector

 Né à La Côte-Saint-André (France) le 11/12/1803 ; Mort à Paris (France) le 08/03/1869

Hector Berlioz est un compositeur de musique classique et chef d'orchestre français né au début du XIXe siècle. Il est célèbre pour avoir notamment composé "Symphonie fantastique" et "La Damnation de Faust".

À 6 ans, Hector Berlioz rejoint le séminaire pour y commencer ses études. Suite à la fermeture de l'établissement, son père prend son éducation en main. En parallèle, le jeune garçon commence à apprendre le chant et la flûte. À 12 ans, il s'essaie pour la première fois à la composition. Il est promu bachelier des lettres à Grenoble en 1821. Hector Berlioz rejoint alors l'école de médecine de Paris, avant d'y renoncer pour intégrer à la place le Conservatoire de Paris. En 1829, il publie "Huit scènes de Faust", projet qui, près de vingt ans plus tard, deviendra après quelques remaniements la célèbre "Damnation de Faust". En 1830, Hector Berlioz compose la "Symphonie fantastique", une œuvre qui ne sera pas du goût du public.

La même année, le compositeur remporte le prix de Rome grâce à sa cantate "Sardanapale", lui permettant ainsi de s'installer à l'académie de France à Rome. En 1838, il compose "Bienvenuto Cellini" pour une représentation à l'Opéra de Paris. De 1842 à 1868, il effectue de nombreuses tournées en tant que chef d'orchestre partout en Europe. Parallèlement, il publie en 1843 le "Traité d'instrumentation et d'orchestration modernes", une oeuvre qui inspira notamment Vincent d'Indy et Gustav Holst. En 1866, Hector Berlioz tombe malade à la suite de la mort de sa femme Marie, puis de son fils Louis. Il décide en 1868 de se retirer à Nice ; il contracte deux congestions cérébrales durant son séjour. Hector Berlioz décède le 8 mars 1869 à Paris. Il est aujourd'hui enterré au cimetière de Montmartre.

                                                                                         Berlusconi Silvio

Né à Milan (Italie) le 01/09/1936

Silvio Berlusconi montre rapidement ses talents d'homme d'affaire et crée un immense groupe financier, Fininvest, en 1977. Il se bâtit alors un véritable empire médiatique et investit dans de nombreux secteurs (banque, assurance, football, distribution). C'est en 1994 qu'il décide de se lancer dans la politique en créant le parti de la Forza Italia. Ce dernier ne tarde pas à s'allier à des partis de droite et d'extrême droite. Dirigeant cette coalition, qui remporte les élections législatives, Berlusconi se retrouve président du Conseil, poste duquel il doit démissionner dès décembre 1994. Pour autant, l'homme ne lâche pas prise et, malgré les condamnations pour corruption, il tente toujours de renforcer son parti. Sa nouvelle coalition de droite, la Maison des libertés, sort victorieuse des législatives de 2001 et le fait entrer au pouvoir en juin. La politique ultralibérale qu'il mène est toujours entachée par les poursuites judiciaires qui pèsent sur Fininvest. Après une démission temporaire, il forme un nouveau gouvernement mais perd les élections parlementaires de 2006, contre Romano Prodi (gauche).  

                                                                                               Bermudes

Archipel britannique situé dans l'Atlantique, à 1 000 km à l'E.-S.-E. du cap Hatteras.

  • Superficie : 53 km2
  • Population : 64 237 hab. (recensement de 2010)
  • Chef-lieu : Hamilton

 L'archipel se compose de nombreux îlots d'origine corallienne reposant sur un socle volcanique. Plantations de bananiers et d'agrumes; primeurs (pommes de terre). Le tourisme constitue la principale ressource de l'archipel, qui abrite de grandes bases navales et aériennes louées aux États-Unis en 1941, pour une durée de 99 ans. Hamilton est située sur l'île principale (Main Island).

Les Bermudes, découvertes vers 1515 par l'Espagnol Juan Bermúdez (d'où leur nom), devinrent anglaises en 1612. Colonie britannique, elles jouissent depuis 1968 de l'autonomie interne.

                                                                                              Bern Stéphane

Né à Lyon (France) le 14/11/1963

Diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Lyon, Stéphane Bern se passionne depuis l’enfance pour les têtes couronnées. Il décide de mêler sa passion pour les familles royales à sa vie professionnelle. C’est ainsi qu’en 1985, il devient le rédacteur en chef du magazine Dynasties. Trois ans plus tard, il entre à Madame Figaro en tant que grand reporter et chef du service événement. En 1999, il récupère le titre de rédacteur en chef adjoint du pole magazine du Figaro. Dans le même temps, il intègre le monde de la radio et chronique, de 1992 à 1997, la vie du gotha sur la station Europe 1. Après avoir rejoint l’équipe des Grosses Têtes sur RTL, il passe finalement sur France Inter en 1999 où il anime, entouré de sa bande de chroniqueurs, Le fou du roi.

Mais c’est la télévision qui lui offre la plus forte visibilité. Concepteur et animateur de Sagas sur les destinées de star, il participe au succès de Célébrités et intervient dans Famille, je vous aime. Parallèlement, il continue d’étudier les familles du gotha. Il commente régulièrement les événements royaux tout en se livrant à l’écriture de biographies (La monarchie dans tous ses états, 1992 ; Rainier de Monaco et les Grimaldi, 1999) mais aussi de romans (Un si joli monde, 2006 ; Plus belle sera la vie, 2007).

En 2004, Stéphane Bern casse son image de gendre idéal et fait preuve d’autodérision en recevant les personnes qui font l’actualité dans 20h10 pétantes sur Canal +. Il s’illustre également au théâtre au côté de Jacques Perrin dans la pièce Numéro complémentaire. A la rentrée 2006, il quitte la chaîne cryptée pour de nouvelles aventures sur France 2. Il anime le débat de société, L’arène de France, puis une émission de découverte et de voyages, Un autre monde.

En 2007, Stéphane Bern se lance dans l'aventure Secrets d'histoire, une émission historique qui va asseoir sa renommée sur les chaînes publiques. S'ensuivent de nombreuses émissions, jusqu'en 2010, où on lui confie finalement un important créneau, chaque après-midi avec l'émission Comment ça va bien ! En parallèle, il présente des programmes grands publics comme Le village préféré des Français ou l'Eurovision.

                                                                                        Bernadette Soubirou Sainte

(Lourdes 1844-Nevers 1879).

Ses visions (1858), dans une des grottes bordant le gave de Pau, à Lourdes, de la Sainte Vierge se présentant elle-même comme l'Immaculée Conception sont à l'origine du pèlerinage de Lourdes. Canonisée en 1933.

                                                                                                   Bernadotte Jean

Jean-Baptiste Bernadotte, né le 26 janvier 1763 à Pau , mort le 8 mars 1844 à Stockholm, passa en l’espace de trente-huit ans d’un rang de soldat du roi de France aux titres de roi de Suède et de Norvège sous les noms de Charles XIV Jean (en suédois, Karl XIV Johan) et de Charles III Jean (en norvégien, Karl III Johan) après avoir été général sous la Convention, ambassadeur puis ministre durant le Directoire, maréchal d'Empire et prince de l'Empire.

                                                                                                Bernal Gael Garcia

 Gael García Bernal est un acteur (théâtre, télévision, cinéma) et réalisateur mexicain né le 30 novembre 1978 à Guadalajara (Jalisco, Mexique).

 Le père de Gael, José Angel Garcia, est réalisateur. Sa mère, Patricia Bernal, est actrice et top modèle. Elle se remarie vite avec Sergio Yazbek. Gael joue déjà à la télévision à un an. Adolescent, sa matière préférée est la chimie. Quand il a 14 ans, il apprend notamment à lire à des analphabètes mexicains.

Dès l'âge de 11 ans, cet « enfant de la balle » se fait réellement connaître dans la série Teresa aux côtés de Salma Hayek. Il enchaîne trois ans après avec le soap El Abuelo y yo. Il participe à plusieurs courts-métrages dont De tripas, corazón (1996) qui fut nommé à l'Oscar du meilleur court métrage. Il fait également du théâtre avant de débarquer seul à Londres à l'âge de 17 ans où il étudie à la Central School of Speech and Drama.

Il décroche des rôles qui vont véritablement le révéler à un large public dans deux longs-métrages mexicains : Amours chiennes (Amores Perros) (2000) d'Alejandro Gonzalez Inarritu, « nommé » pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère et Et... ta mère aussi ! (Y tu mamá también) (2001) d'Alfonso Cuaron. Il enchaîne avec Le Crime du père Amaro (El crimen del padre Amaro), film controversé dans lequel il joue le rôle d'un prêtre attiré par une jeune femme.

Il tourne également aux Etats-Unis. Il participe à la comédie romantique Autour de Lucy (I'm with Lucy) et au drame Attraction fatale (Dot the I), une histoire de manipulation.

En 2004, il crée un double événement au Festival de Cannes en représentant deux films sur la Croisette. Le premier est Carnets de voyage (Diarios de motocicleta) de Walter Salles, où il incarne le jeune Ernesto Guevara de la Serna, avant qu'il ne devienne Che Guevara, rôle qu'il avait déjà tenu dans la mini-série Fidel. Le second, La Mauvaise Éducation (La mala educación) de Pedro Almodovar, présenté en ouverture, le voit assurer un triple rôle (un frère mythomane, un frère revanchard, et un homo mal dans sa peau). Almodovar se confiera quelques années plus tard sur le comportement de l'acteur au cours du tournage, en le qualifiant de « vraiment affreux ». Refusant régulièrement de se maquiller et de se voir en travesti - ce qui lui causait, selon Almodovar, des accès de panique -, rechignant à exécuter les scènes d'intimité physique avec les autres acteurs, l'acteur poussa le réalisateur à réécrire le scénario en cours de tournage. Almodovar qualifiera ces frictions comme l'une des pires expériences, sinon la pire, de sa carrière.

En 2006, il retrouve Alejandro Gonzalez Inarritu pour le film Babel qui met notamment en vedette Brad Pitt et Cate Blanchett. Il joue également dans La Science des rêves de Michel Gondry où il tourne tant en français qu'en anglais. Ces deux films, ainsi que quelques précédents, montrent l'intérêt que peut porter Gael García Bernal pour le cinéma d'auteur à vocation internationale.

En 2007, il présente Ambulantes, une tournée de documentaires présentée par les mexicains Gael García et Diego Luna et leur maison de production Canana Films. En parallèle, il est membre du jury à la 57° Berlinale.

En 2009, il devient, avec sa compagne Dolores Fonzi, père d'un petit Lazaro, né le 8 janvier.

En 2010, il tourne un spot publicitaire avec la marque Nike, où il interprète le joueur portugais Cristiano Ronaldo. La même année, il préside le jury de la Caméra d'or au 63° Festival de Cannes.

Le 7 avril 2011, il devient papa une seconde fois, d'une petite Libertad.

Le 14 août 2012, il reçoit le trophée « Excellence Award Moët et Chandon » pour l'ensemble de sa carrière au Festival de Locarno.

En 2013, il joue le rôle d'un publicitaire anti-Pinochet dans No, du réalisateur chilien Pablo Larrain.

En mai 2014, il est membre du jury au 67° Festival de Cannes, présidé par la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion, aux côtés des actrices Carole Bouquet, Leila Hatami et Jeon Do-yeon ; de l'acteur Willem Dafoe et des réalisateurs Sofia Coppola, Nicolas Winding Refn et Jia Zhangke.

                                                                                      Bernanos Georges

Écrivain français (Paris 1888-Neuilly-sur-Seine 1948).

« Mon œuvre, c'est moi-même », peut-on lire dans la Lettre aux Anglais, publiée à Rio de Janeiro en 1942. Au moment où paraît l'ouvrage, il ne reste plus à Bernanos qu'à écrire les Dialogues des carmélites pour couronner cette œuvre et arriver ainsi au bout du long chemin spirituel qui débouche sur la « Sainte Agonie ». Six années encore à vivre. La grande errance, elle aussi, approche de son terme. Rien n'aura été facile à ce chrétien intransigeant. Ni les voies où il a engagé sa plume et son âme, ni les chemins de la terre, où on le retrouve qui marche et qui combat, depuis toujours, semble-t-il. Pourtant, tout au début, il y a eu Fressin, « […] une vieille chère maison dans les arbres, un minuscule hameau du pays d'Artois, plein d'un murmure de feuilles et d'eau vive ». Période heureuse, trop brève, des jeunes années, des longues escapades champêtres et des sages lectures. Déjà, « la chaussée noire était devant ses yeux […] qui l'attirait comme un fleuve ». Elle le conduira, de déménagement en déménagement, à travers la France, jusqu'au-delà des mers, avant que ne se referme la boucle, le 5 juillet 1948, à l'hôpital américain de Neuilly. Mais toujours, pendant ce long voyage, où le pamphlet succède au roman et la bataille à la bataille pour terrasser le Mal, pour approcher Dieu, pour faire triompher Dieu et la justice, pour tenter aussi d'atteindre un rêve de bonheur humain s'évanouissant dès qu'il croyait l'avoir saisi, Bernanos conservera au fond de son cœur la marque indélébile du monde de son enfance et surtout, comme il l'écrit, de ce « petit garçon que je fus ».

Le grand projet de son œuvre, de sa vie, c'est bien, semble-t-il, de « rester fidèle jusqu'au bout à cet enfant » et, encore, de retrouver son langage. L'enfance a la vie dure, dit un de ses plus sombres personnages, qui ajoute : « Si cette chose existe en vous, gardez-la. Il est peu croyable qu'il en reste assez pour vous aider à vivre, mais ça vous aidera sûrement à mourir. » Ainsi, le thème de l'enfance rejoint celui de la mort pour se fondre avec lui dans celui du salut. Des personnages comme l'abbé Cénabre (l'Imposture, 1927 ou l'historien Clergerie la Joie, 1929), ou bien Emmanuel Ganse et Simone Alfieri (Un mauvais rêve, 1950) appartiennent aux ténèbres, parce qu'ils sont rongés par un orgueil démesuré ou esclaves de leur ambition, de leur haine, de leur cynisme.

À l'opposé de ce noir univers, l'œuvre romanesque de Bernanos nous révèle des créatures de lumière qui ont conservé de l'enfance sa clairvoyance et sa générosité, et qui sont toutes, en quelque manière, retranchées du monde des adultes par leur manque de pragmatisme, une totale humilité, l'innocence et, également, un certain mal de vivre parmi les hommes. Tels apparaissent le bouleversant visage de Chantal de Clergerie (la Joie), le jeune curé d'Ambricourt, dont la pauvreté et la simplicité extérieures s'accompagnent du plus pur feu intérieur (Journal d'un curé de campagne, 1936), même l'héroïne de la Nouvelle Histoire de Mouchette (1937), l'un de ces « enfants humiliés » vers qui va tout l'amour de Bernanos et qui, pourtant, se laisse glisser dans le suicide, et enfin les petites novices des Dialogues des carmélites (1948), Constance et surtout Blanche de la Force, confrontées aux terreurs de la mort. Ses affres, Bernanos les a bien connues, qui, à dix-sept ans, écrivait : « […] depuis longtemps […] je crains la mort. » Cette pensée ne l'abandonnera jamais. La prieure des Carmélites semble en porter témoignage quand elle déclare : « J'ai médité sur la mort chaque heure de ma vie. » Il ne faut donc pas s'étonner de la place qu'occupe ce personnage de la Mort dans son œuvre, ni de l'intensité dramatique de certaines agonies, agonies dans la désespérance (l'abbé Chavance, M. Ouine), mais aussi agonies qui s'ouvrent sur l'attente de Dieu. Car, pour Bernanos, « la vie, même avec la gloire qui est la plus belle chose humaine, est une chose vide et sans saveur quand on n'y mêle pas toujours, absolument, Dieu ».

Refusant pour lui la gloire, en tout cas celle que certains trouvent attachée à l'Académie et aux décorations, celle qui l'attendait après le succès de sa première œuvre en librairie, Sous le soleil de Satan (1926), il décide de se consacrer entièrement à la tâche pour laquelle il a conscience d'avoir été choisi. Il veut « le règne de Dieu pour tout le monde ». Et Dieu est vérité et justice. Lutter pour Lui sera donc son unique vocation. Bernanos se considère, littéralement, appelé. En tant que chrétien. En tant qu'homme. La crainte de la mort ne s'est pas effacée. Elle réapparaît souvent, obsessionnelle. Mais il sent, il sait, maintenant, qu'au bout de la vie existe une grande espérance : « […] il faudra que la muraille cède un jour, et toutes les brèches ouvrent sur le ciel. » Cette espérance, il lui faut la dire, car « toute vocation est un appel- vocatus-, et tout appel doit être transmis ».

Son combat va ressembler étrangement à celui d'un écrivain du siècle précédent, dont sa rencontre avec l'œuvre a été pour lui une révélation et qui lui est comme un frère : Léon Bloy. Lui aussi a placé Dieu au centre de sa vie. Il lui a tout sacrifié. Tous deux appartiennent à une même race de croisés, dont rien ne peut entamer la certitude en leur vérité. Bernanos aime les hommes. Mais, chez lui, ce sentiment ne prendra jamais la forme de cette « bienveillance niaise qui amollit le cœur et fausse l'esprit », et quand, dans Nous autres Français (1939), il affirme « il n'y a qu'un malheur au monde, c'est de ne pas savoir aimer », il a déjà parcouru un très long chemin. Il s'est rendu compte de la vanité de la colère et de l'indignation. On atteint ici au cœur de son tourment. Toute sa vie l'aura trouvé écartelé entre l'amour et la colère, sans qu'on puisse pour autant déceler dans ces mouvements antagonistes une attitude contradictoire ou un quelconque paradoxe. C'est simplement que la passion qui l'anime est une passion exigeante. « J'ai rêvé de saints et de héros, négligeant les formes intermédiaires de notre espèce… », peut-on lire dans les Enfants humiliés (écrit en 1940 et publié en 1949). Souvent, il a regretté son intransigeance, qu'il considère comme un manque d'humilité, mais quand on a découvert dans Sous le soleil de Satan l'extraordinaire personnalité de l'abbé Donissan et qu'on a suivi l'implacable combat qu'il mène contre l'Esprit du Mal, on peut mieux comprendre la sainte fureur de Bernanos face aux « innocents Machiavel en soutane » et à une Église qui a su justifier les massacres d'innocents en Espagne au nom de la défense de la chrétienté. On comprend mieux aussi son mépris pour les chrétiens médiocres, à qui l'esprit fait autant défaut que le cœur. Selon ses propres paroles, il les regarde « avec une espèce de curiosité désespérée », parce qu'ils sont installés dans une religion ne servant qu'à leur confort moral, oubliant le sens de l'indivisible solidarité humaine en matière de salut des hommes.

Comme tous les grands visionnaires, il a le sens aigu des maux qui accablent l'humanité, des dangers qui la menacent, et sa sensibilité exacerbée lui fait ressentir plus qu'à tout autre chaque souffrance et chaque injustice. C'est pour cela que, dans les Grands Cimetières sous la lune (1938), il dénonce avec une même violence : la puissance de l'argent corrupteur d'âmes, obstacle entre l'homme et Dieu, menace permanente de guerres ; la sottise, sous toutes ses formes, et d'autant plus dangereuse que la violence est plus facile aux « imbéciles » que la réflexion ; l'iniquité enfin, contre qui le combat jamais fini est presque perdu d'avance, car « on ne lui fait pas plier les reins ». Il s'effraie de la solitude de l'homme dans « un monde qui a perdu l'estime de soi », dans « une société qui ne connaît plus guère entre les êtres que les rapports de l'argent » et qui, explique-t-il dans le Chemin de la Croix-des-Ames (1942), comme dans la France contre les robots (1944), « […] s'est progressivement déspiritualisée par l'usage qu'elle fait de ses techniques ».

L'œuvre et la vie de Bernanos offrent donc bien l'image de la lutte éternelle où s'est engagée l'humanité à la recherche de son âme. C'est ce combat que vit le lecteur à travers l'effort douloureux de ces hommes et de ces femmes pour arracher tout leur être à l'emprise de la terre et du Mal. Combat intérieur dont la tension, jamais relâchée, s'inscrit dans une phrase coulée au rythme même de la pensée. Combat sans merci, mais non désespéré. L'espérance, elle, réside dans ceux dont l'âme est pure. L'écrivain, plein de tendresse pour les plus humbles, les plus faibles, efface soudain le polémiste furieux, le pamphlétaire excessif, le prophète fulminant. Déchirant le voile épais tendu par la misère, l'iniquité et le péché, filtre un rayon de lumière. Bernanos, même s'il rejette l'optimisme, « alibi sournois des égoïstes », garde l'espoir en l'avenir. Il a la foi dans la jeunesse, et c'est elle sans doute qui devrait être la mieux placée aujourd'hui pour comprendre celui qui, en 1945 déjà, espérait « la révolution de la jeunesse […], l'insurrection générale de l'esprit de jeunesse dans le monde ».

                                                                                         Bernard Alain

Né à Aubagne (France) le 01/05/1983

Alain Bernard est un nageur français dont la carrière internationale a débuté à l'âge de 21 ans. Avant l'âge de 16 ans, où il intègre les structures de haut niveau de Marseille, il s'illustre notamment dans les épreuves de dos.

C'est à Marseille qu'Alain Bernard fait la connaissance de Denis Auguin, son entraîneur. En quelques années, il développe une musculature impressionnante et gagne en vitesse. Il abandonne peu à peu la nage sur le dos pour se consacrer à sa progression aux 50, 100 et 200 mètres nage libre. Alors qu'il est en pleine ascension, en 2004, Alain Bernard est atteint par une mononucléose qui l'écarte momentanément des bassins.

En 2005, Alain Bernard continue de progresser et bat son record personnel en Championnat de France. Il participe au relais 4x50 mètres nage libre, et obtient la médaille d'argent en devenant vice-champion d'Europe avec ses compatriotes.

En 2006, aux Championnats d'Europe, il bat une nouvelle fois son record personnel sur 100 mètres et remporte une médaille de bronze. Par la suite, son palmarès ne cesse de s'enrichir avec, entre autres, en 2008 la médaille d'argent au relais 4x100 mètres et la médaille d'or au 100 mètres nage libre aux JO de Pékin. Cette même année, il remporte les Championnats de France et d'Europe aux 50 et 100 mètres nage libre.

En 2009, il est vice-champion de France aux 50 et 100 mètres, et il atteint le titre de vice-champion du monde au 100 mètres nage libre. En 2010, il est à la fois champion du monde du relais 4x100 mètres nage libre, champion d'Europe sur 100 mètres, vice-champion d'Europe du relais 4x100 mètres, vice-champion de France sur 100 mètres nage libre et médaillé de bronze sur 50 mètres aux Championnats de France.

Enfin, en 2011 et 2012, il remporte aux Championnats du monde la médaille de bronze du 50 mètres nage libre des Championnats du monde, il est vice-champion du monde du relais 4x100 mètres nage libre, et il atteint la consécration avec la médaille d'or au relais 4x100 mètres nage libre aux JO de Londres. Il est depuis devenu consultant natation pour la chaîne Eurosport, et il partage sa vie avec sa compagne Coralie Balmy, elle aussi nageuse de haut niveau.

                                                                                            Bernard Claude

Physiologiste français (Saint-Julien, Rhône, 1813-Paris 1878).

Son père, cultivateur et viticulteur, semble avoir eu une personnalité effacée, mais Claude Bernard gardera toujours un véritable culte pour sa mère. C'est au curé de son village natal, l'abbé Bourgaud, que Claude doit d'apprendre le latin. Élève au collège des Jésuites de Villefranche, puis au collège de Thoissey, dans l'Ain, il entre ensuite comme préparateur en pharmacie dans l'officine de M. Millet, à Vaise, un faubourg de Lyon. Mais le jeune homme a d'autres ambitions : il écrit deux pièces de théâtre. La première est un aimable vaudeville, et la seconde, Arthur de Bretagne, un véritable drame historique, sur lequel il fonde beaucoup d'espoirs. Décidément peu fait pour la vie de pharmacien, il vient à Paris présenter ses manuscrits. Saint-Marc Girardin, célèbre critique littéraire de l'époque, auquel il soumet ses œuvres, lui conseille d'abandonner une voie pour laquelle il ne semble pas avoir d'aptitude particulière et l'engage plutôt, puisqu'il a déjà eu des contacts avec la pharmacie, à poursuivre les études de médecine. Là se situe une première rencontre d'importance : Claude Bernard est stagiaire, puis externe de François Magendie. Il devient interne des hôpitaux en 1839. Déjà sa prédilection pour le laboratoire est nette, et, de 1840 à 1850, il travaillera avec efficacité dans le laboratoire de Magendie. Son goût pour la chimie lui fait fréquenter parallèlement le laboratoire de Théophile J. Pelouze, qui s'intéresse à la chimie adaptée à la physiologie : il n'est pas véritablement l'élève de ce laboratoire, mais plutôt l'« hôte assidu ». Par contre, l'élève de marque en est Marcelin Berthelot, qui collaborera en 1848 avec Claude Bernard, notamment dans ses travaux sur le foie. Deux autres chimistes travaillent avec Pelouze : Charles A. Barreswil et Margueritte. C'est grâce au réactif de Barreswil (remplacé plus tard par celui de Fehling) que le sucre a pu être mis en évidence dans le sang ; ce sera la base de nombreux travaux de Claude Bernard. En 1843, celui-ci est docteur en médecine ; en 1844, il échoue au concours d'agrégation d'anatomie et physiologie malgré une somme de travaux déjà importante, en partie, semble-t-il, du fait d'une présentation et d'une élocution défectueuses. Déçu par son échec au concours d'agrégation, il crée avec Charles E. Lasègue (1816-1883), en 1845, un laboratoire libre de physiologie. Mais, au bout d'un an, là encore, les ressources financières étant réduites, tout échoue.

Découragé, Claude Bernard est sur le point d'abandonner le laboratoire et de se consacrer tant bien que mal à une médecine de soins pour laquelle il ne se sent aucune attirance, lorsque Magendie, qui a testé sa valeur, lui offre un poste de préparateur dans son laboratoire de l'Hôtel-Dieu. C'est le début d'une longue période de publications qui se succèdent sans interruption et qui vont ouvrir la voie à la physiologie moderne.

Claude Bernard est rapidement célèbre. Docteur ès sciences naturelles en 1853, il est élu à l'Académie des sciences en 1854 ; la même année, on crée pour lui une chaire de physiologie expérimentale à la Sorbonne. En 1855, Magendie meurt en lui « léguant » en quelque sorte sa chaire du Collège de France. En 1868, Claude Bernard laissera cette chaire à Paul Bert pour devenir professeur de physiologie au Muséum d'histoire naturelle, où les conditions matérielles seront plus confortables. L'année 1868 est aussi celle de son élection à l'Académie française. En 1869, Claude Bernard est nommé sénateur par décret impérial.

Doit-on en conclure qu'il jouit d'une félicité sans ombre ? Ce serait compter sans ses déboires familiaux. En 1844, on lui a fait rencontrer la fille du docteur Martin, qu'il épouse l'année suivante. Jamais couple ne fut plus mal assorti. Elle est extrêmement mondaine et dotée d'un caractère ombrageux ; aussi ne pardonne-t-elle pas à son mari de se consacrer avec autant d'ardeur aux sciences au détriment de l'intérêt qu'il aurait pu porter à son propre intérieur. De son côté, Claude Bernard déteste les mondanités, se sent fort mal à l'aise en face des honneurs dont on l'entoure et ne pense véritablement qu'à ses travaux, auxquels il a d'ailleurs consacré une partie de la dot de sa femme. Celle-ci est d'un naturel dévot. Claude Bernard est libéral. Ils auront quatre enfants, mais les deux garçons mourront prématurément à trois et quinze mois. Ces deuils, surtout le dernier, seront très douloureusement ressentis par Claude Bernard, qui en fera le reproche à sa femme en des termes sévères : « Si vous aviez soigné notre fils comme vous soignez vos chiens, notre petit ne serait pas mort ! ».

Qui plus est, les deux filles partagent entièrement le point de vue maternel, et les trois femmes font campagne contre la vivisection prônée par le physiologiste. Ces existences sans aucun point commun devaient aboutir à une séparation en 1868.

C'est à cette époque que se situe une rencontre importante dans la vie de Claude Bernard : celle de Mme Raffalovich. C'est une juive d'origine russe, née à Odessa et qui, malade, est venue se fixer avec son époux à Paris. Elle a acquis rapidement une très grande influence, notamment dans les milieux politiques. Elle estime le génie créateur du savant et sa grande modestie. Lui, de son côté, admire en elle l'intelligence ouverte alliée à un charme et à une aisance dont il se sent lui-même dépourvu. Une correspondance abondante s'établit entre eux, puisqu'en dix ans cinq cents lettres seront échangées.

À partir de 1865, Claude Bernard est assailli de troubles variés, imprécis, et qui ne seront jamais élucidés. Son faciès s'altère, et son entourage accuse les « caves » insalubres et humides qui lui servent de laboratoire au Collège de France. Des troubles intestinaux apparaissent, qui l'obligent à se reposer, notamment à Saint-Julien, dans sa maison natale, qu'il a rachetée en 1861 et où il aime à s'occuper lui-même de la fabrication des vins. C'est là qu'il rédigera son œuvre la plus célèbre, l'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale (1865), préface d'une œuvre qu'il laissera inachevée, les Principes de médecine expérimentale. La guerre de 1870 l'éprouve physiquement et moralement. Après le conflit, Claude Bernard rentre à Paris, passant le plus clair de son temps au Collège de France avec son élève d'Arsonval.

Il meurt en février 1878. Gambetta demandera pour lui à la Chambre des députés les funérailles nationales.

                                                                                                 Bernard Saint

Docteur de l'Église (château de Fontaine, près de Dijon, 1090-Clairvaux 1153).

Bernard fréquente l'école de Saint-Vorles, à Châtillon. Il est doué d'une grande intelligence et d'une forte volonté, mais il est timide, méditatif, rêveur. Renonçant à des études plus poussées, il entre en 1112 au monastère de Cîteaux, près de Dijon, fondé en 1098. Il a persuadé trente de ses parents et amis à se faire moines avec lui. La vie est rude et austère à Cîteaux, et Bernard s'y donne généreusement aux veilles, aux travaux, aux mortifications, mais aussi à la méditation de l'Écriture, à l'étude des Pères de l'Église et de la règle de saint Benoît. En 1115, il est mis à la tête d'un groupe de douze moines et va fonder l'abbaye de Clairvaux, en Champagne. L'abbé, selon la règle de saint Benoît, est maître spirituel et responsable de l'enseignement doctrinal de sa communauté. Bernard va pouvoir communiquer l'objet de ses méditations. Il ne sera jamais un théoricien, un homme d'école. Ses écrits sont des écrits de circonstance, s'adressant toujours à des hommes qu'il faut aider à se convertir. Deux maîtres vont compléter sa formation philosophique et théologique : Guillaume de Champeaux (?-1121), évêque de Châlons-sur-Marne, et Guillaume de Saint-Thierry (?-1148), bénédictin de Saint-Nicaise de Reims. Bernard, épuisé et malade, doit se reposer durant un an ; vivant à l'écart, dans une cabane, il peut se livrer à loisir à l'étude et à des entretiens avec ses deux amis. Nous savons par Guillaume de Saint-Thierry, qui écrivit sa vie, que Bernard et lui discutaient des « relations du corps et de l'âme ».

Vers 1125, Bernard écrit ses deux premiers traités : Sur les degrés de l'humilité et de l'orgueil et Sur l'amour de Dieu. Sa doctrine, qui fera école chez les Cisterciens, s'y trouve toute condensée. Disciple convaincu de la règle de saint Benoît, il met l'humilité à la base de toute conversion et joint indissolublement l'ascèse du corps et de l'esprit au progrès de l'âme dans son ascension vers Dieu. C'est à la fois une échelle d'humilité, de vérité et de charité. « Socratisme chrétien », la connaissance expérimentale de la vérité mène à Dieu en trois étapes.

C'est d'abord la connaissance de soi : « Connais-toi toi-même » dans la misère de la condition d'homme pécheur, c'est ta vérité et c'est ainsi que tu t'aimeras utilement. C'est ce que Bernard appelle l'amour « charnel », où l'homme cherche Dieu pour ses propres besoins.

Cette prise de conscience réaliste conduit à la connaissance d'autrui, sympathie douloureuse pour la commune condition. Parce que « le semblable connaît son semblable », je l'aime comme un autre moi-même. C'est l'amour « social », second degré, où s'exerce l'ascèse purificatrice de la vie commune, école de charité, où l'homme brise le carcan de son égoïsme et élargit son cœur, comme une peau s'étend sous l'action de l'huile. « L'amour charnel devient social lorsqu'il s'élargit à la communauté. »

L'amour de soi, « charnel », connaît une autre extension, celle de l'humanité du Christ. Car le Christ s'est fait chair pour devenir, par amour, ce que l'homme est devenu par le péché. La dévotion de saint Bernard à l'humanité du Christ, dont les siècles suivants ne retiendront que l'aspect affectif, a un caractère pédagogique et théologique, et la même chose peut être dite de sa dévotion mariale. Dieu s'est rendu visible, aimable pour gagner notre cœur de chair. Par l'aide que le Seigneur lui donne pour sortir de sa misère, l'homme apprend à estimer cet amour de Dieu qui le sauve et, bientôt, en vient à aimer Dieu, non plus charnellement, c'est-à-dire pour son propre intérêt, mais d'un amour spirituel, désintéressé : Magna res amor, c'est une grande chose que l'amour s'il remonte jusqu'à son principe. Ce processus d'ordination de la charité a l'originalité de saisir l'élan, l'« affectus » de l'homme et de le redresser vers son objet « naturel », Dieu. D'égoïste qu'il était, l'amour a appris la communion dans son rapport avec autrui, pour entrer dans la communion d'esprit avec Dieu. À ce troisième degré d'amour, l'homme a recouvré sa liberté, mais, tant qu'il est en cette vie, ce ne peut être la pleine liberté de l'esprit, car il demeure lié au corps terrestre et ne jouit pas encore de la présence totale de l'objet de son amour.

Il est un degré plus haut encore, que l'on n'atteint que rarement et passagèrement, où l'homme ne s'aime plus que pour Dieu : c'est l'« extase » (excessus), l'absorption de tout retour sur soi, par l'esprit qui est communion. L'homme atteint la réalisation de son être spirituel, qui est mouvement vers Dieu. L'amour du véritable soi spirituel subsiste, mais n'est plus expérimenté indépendamment de la communion avec Dieu. Expérimenter cette union d'esprit, c'est être déifié. Quelque audacieuses que soient les comparaisons de cette fusion, celle-ci n'est jamais la confusion panthéiste. Le personnalisme de l'amour s'y oppose. L'expérience de l'amour ramène l'âme vers son origine, Dieu, qui est esprit. Saint Bernard est l'héritier d'une traditionnelle théologie mystique qui commence avec Origène. Il lui reprend un grand nombre de thèmes, notamment la distinction entre l'image et la ressemblance de l'homme à Dieu. S'il a perdu la ressemblance, il a gardé l'image : la liberté, liberté spirituelle qui consiste pour l'âme à se libérer de tout ce qui l'entrave dans la réalisation d'elle-même, qui, finalement, est le consentement à la grâce, qui la sauve. Saint Bernard a développé ce thème dans son traité De la grâce et du libre arbitre. Sensible à la loi d'ascension, de progrès, de dépassement, par laquelle la conscience conquiert sa propre vérité, il a confiance en cet élan intérieur, qui commence à l'expérience malheureuse de la cupidité pour s'achever dans la béatitude de l'esprit. S'il tient l'essentiel de sa doctrine de l'Écriture, notamment du mot de saint Jean « Dieu est amour » et des Pères grecs et latins, il a axé cependant toute sa doctrine sur la connaissance expérimentale que donne l'amour (amor ipse notitia). Le vocabulaire de l'amour courtois n'a pas été sans influence sur sa pensée et sur son style.

Le souci d'amener l'homme à la vie de l'esprit par la réorientation de l'amour, où la communauté joue un rôle capital, domine toute la doctrine théologique de saint Bernard. Et d'abord son idée de l'Église. Aux images scripturaires de l'union du Christ et de l'Église, sans négliger celles du corps, de l'édifice ou de la vigne, Bernard préfère les images d'unité ontologique celle de l'union de l'époux et de l'épouse, parce qu'elle implique la relation active de l'amour. Mais l'épouse signifie-t-elle l'âme chrétienne ou l'Église ? La question ne se pose pas pour Bernard, parce que, grâce à la maîtrise qu'il a de la méthode allégorique, il passe sans cesse d'une application à l'autre : l'épouse est tantôt l'âme, tantôt l'Église ou la communauté, Église en miniature.

Mais cette équivalence est fondée sur la conviction qu'une âme n'est épouse unie au Christ que dans et par l'Église, qui, seule, l'est adéquatement. D'autre part, l'Église est pour lui très spirituelle, l'assemblée des saints, le peuple de ceux qui cherchent à s'unir à Dieu dans l'amour, organiquement unie à l'Église céleste. Saint Bernard ne néglige nullement la réalité des sacrements, pas plus qu'il ne réduit à un symbole la réalité historique et actuelle de l'Incarnation. Tout en demeurant toujours moyens indispensables de salut, les sacrements et l'Église elle-même, dans sa réalité visible, doivent nous conduire à la réalité invisible qu'ils signifient, qui est spirituelle, où l'humanité est « comme absorbée dans la divinité ». Mais, avant d'atteindre cet état céleste déjà donné par la grâce de Dieu, l'Église revêt une forme terrestre, en état de rassemblement, itinérante, entachée de bien des misères, mais en état continuel de réforme. Il faut en arracher les mauvaises herbes, en rebâtir sans cesse les murs par la cohésion de la charité.

L'institution, la structure hiérarchique, l'autorité pontificale, le pouvoir des évêques, le rôle des laïcs, les rapports du temporel et du spirituel sont autant d'aspects dans lesquels Bernard a pris position, toujours d'un point de vue spirituel, mais très engagé dans les réalités juridiques ou pratiques. La primauté papale est totale- plenitudo potestatis-, mais elle doit s'exercer dans le respect de l'autorité des Églises locales, et cela, entre autres, pour deux raisons pratiques : la centralisation excessive accable le pape d'une multitude d'affaires qui l'empêche de s'occuper de l'essentiel ; la hiérarchie locale est souvent mieux à même de juger, parce que mieux informée.

Bernard est sans pitié pour la corruption morale ou vénale des clercs. Personne n'a été plus loin que lui dans la satire ou l'invective. Le ministère de l'Église est établi pour servir et non pour dominer. L'attitude de saint-Bernard vis-à-vis des réalités terrestres est, théoriquement, conditionnée par son absolutisme, un humanisme ne pouvant être qu'une demi-mesure à l'égard d'un plein idéal chrétien, spirituel. Pourtant, son génie, ses dons, son charme, sa sincérité, son style aux accents pathétiques ou poétiques, son sens de l'humain, la valeur reconnue à la conscience, à la liberté, à l'amour ont donné aux moines et à la société une ouverture nouvelle sur un humanisme chrétien, et même monastique.

Dans les rapports entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel, saint Bernard s'en tient à la théorie des deux glaives. Mais sa pensée est que la royauté et le sacerdoce sont unis, et doivent concourir à produire la paix et le salut, parce qu'ils viennent tous deux du Christ.

Le ministère est service, non puissance. On se tromperait- des réformateurs l'ont fait- si l'on interprétait saint Bernard comme niant la hiérarchie. Lui-même eut à lutter contre des « apostoliques » cathares de la région de Cologne ou dans le Languedoc, qui combattaient la succession apostolique des évêques parce qu'ils ne vivaient pas comme les Apôtres. À l'inverse, Bernard part du fait imprescriptible du ministère hiérarchique pour exiger de celui-ci pureté morale et détachement évangélique. C'est l'Église des saints, des spirituels, où le salut se réalise par une hiérarchie des services dont le principe est l'amour. La hiérarchie a comme mission principale et indispensable celle de convertir les âmes, de les faire accéder à la vie de l'esprit par l'amour. C'est la raison des exigences de saint Bernard pour les pasteurs du troupeau. Dans son traité Aux clercs, il s'écrie : « Comment Dieu confierait-il ses brebis tant aimées à celui qui serait incapable d'aimer ? » Ses multiples interventions dans les affaires de l'Église sont inspirées par ce motif, de même que son ambition de faire occuper par ses moines les plus hautes fonctions ecclésiastiques.

En son temps, saint Bernard fait autorité dans toute la chrétienté. Le prestige de sa sainteté en est sans doute le facteur principal, mais aussi son talent d'orateur et surtout son art de persuasion. Ses coups de théâtre pour gagner le duc Guillaume X d'Aquitaine ou l'empereur Conrad III de Hohenstaufen (1138-1152) sont caractéristiques, de même que la fougue avec laquelle il se lance dans la prédication de la deuxième croisade. Dans ce dernier cas, il a conscience d'accomplir un ordre du pape et, quand il voit les foules répondre à son appel, il lui écrit que sa mission est accomplie. Par deux fois on lui fait savoir qu'il s'occupe trop de politique, par deux fois il déclare qu'il ne veut plus sortir de son cloître, mais il est aussitôt appelé par le pape, la curie ou les évêques. Il répond à ceux qui font appel à lui comme avocat des grandes causes. C'est lui qui doit parler contre Abélard pour gagner la partie, pense Guillaume de Saint-Thierry, qui le convainc que l'Église est en péril, comme il l'avait lancé dans la querelle des observances en lui faisant écrire l'Apologie, dirigée contre les clunisiens. Aussitôt, saint Bernard se lance dans un plaidoyer sarcastique et souvent peu fondé. Abélard n'était pas l'hérétique qu'il a dépeint, pas plus que Gilbert de La Porrée (1076-1154). On a dit que saint Bernard combattait la pensée dialectique, le dernier des Pères contre le premier homme moderne, « l'obscurantisme contre la libre pensée » !… Mais Bernard n'est nullement hostile au raisonnement. Il a été dialecticien à ses heures et il a protégé des intellectuels comme Jean de Salisbury, Robert Puller, le fondateur de l'université d'Oxford, et Pierre Lombard. Ce qui l'irrite personnellement chez Abélard et l'inquiète, c'est une théorie qui ne puise pas son inspiration dans l'expérience d'une vie spirituelle. Dans toutes ses interventions, Bernard semble ne vaincre sa timidité que par les excès de sa fougue, la violence verbale et des procédés « efficaces ». La partie gagnée, il en a scrupule et cherche à se réconcilier avec ses adversaires. Son rôle est le plus souvent pacificateur dans les conflits politiques. Mais les tentations du pouvoir sont grandes. C'est vraiment toute l'Europe qu'il domine de sa personnalité quand un de ses moines, élu archevêque d'York, reçoit en sa présence, à Trèves, le pallium des mains d'un autre de ses moines, le pape Eugène III.

Saint Bernard jouit d'une personnalité attirante, fascinante même. Il attire à Clairvaux une multitude de moines, qu'il recrute dans toutes les classes de la société : clercs, chevaliers, étudiants et manants. Son biographe parle de plusieurs grands « coups de filet » opérés au cours de ses voyages. Le premier a lieu à Châlons-sur-Marne, en 1116, d'où il ramène à Clairvaux une trentaine de jeunes gens, nobles et lettrés. Leur maître, Étienne de Vitry, voyant son école déserte, les y suit, sans pourtant y rester plus d'un an. À Reims, l'abbé obtient le même succès. D'un voyage en Flandre, en 1131, Bernard ramène encore une trentaine de jeunes gens, dont, parmi eux, Robert de Bruges, qui lui succédera comme abbé de Clairvaux.

En 1140, l'évêque de Paris l'invite à parler aux étudiants. Son sermon, qui nous est parvenu, fait plus de vingt-cinq recrues. Prêchant en 1146 la croisade en Flandre et sur les bords du Rhin, s'il recrute des croisés, il fait aussi des captures pour le noviciat de Clairvaux (plus de soixante). « Tu veux aller à Jérusalem, dira-t-il, viens à Clairvaux, tu y seras plus vite. » Les mères, disait-on, cachaient leurs fils lors de son passage.

Plus prodigieux encore est l'expansion de la filiation de Clairvaux sous son abattiat. En trente-cinq ans, il fonde 69 abbayes, qui essaiment à leur tour, de sorte que, sur les 345 monastères cisterciens existant à la mort de saint Bernard, 167 relèvent de Clairvaux, répartis en douze pays.

Une fondation signifiait chaque fois le départ de douze moines avec, à leur tête, un abbé. L'abbé père avait à visiter ses abbayes filles. Quoi d'étonnant si Bernard fut un mois sur trois absent de son abbaye ! Son influence spirituelle, celle de ses écrits, s'étendaient à tous ces moines. Il y en avait jusqu'à cinq cents dans certains monastères. Plusieurs accédèrent à des charges importantes dans l'Église : un pape, cinq cardinaux, onze évêques. Une dizaine ont laissé un nom dans l'histoire littéraire.

La pensée, la prière de saint Bernard sont tout imprégnées de la Bible, de ses images, de ses exemples, de ses mots. Celle-ci est la source de sa spiritualité, où s'exerce le « souvenir » dans l'attente de la « présence ». Par la liturgie et par la lecture des Pères, saint Bernard est sans cesse au contact des paroles bibliques, qui sont devenues les siennes.

Les Cisterciens avaient renoncé à tout sauf à l'art d'écrire. Le style de saint Bernard est brillant, recherché même ; il abonde en jeux de mots, en allitérations. S'il est nerveux, il est souvent exubérant. Mais, sous cette apparence, il y a un principe d'ordre et d'équilibre, d'harmonie dans le parallélisme, et l'on a remarqué que la langue de Bernard devient plus sobre et plus dépouillée lorsqu'il parle de l'expérience mystique. Saint Bernard possède aussi un certain art dramatique, comme lorsqu'il tient en suspens l'humanité, la cour céleste et Dieu lui-même dans l'attente de la réponse de la Vierge Marie au message de l'Ange de l'Annonciation.

Il a toujours été beaucoup lu et étudié. Du pape Jean XXII, au xive s., au pape Jean XXIII, les hommes d'Église l'ont pris pour guide de leur vie personnelle et de leur ministère. Luther même l'estimait. Les moines le considèrent comme leur maître spirituel. Les philosophes de l'esprit Maurice Blondel, Louis Lavelle, Aimé Forest ont reconnu en lui, après Pascal, celui qui avait donné aux concepts de liberté et de conscience une place prépondérante dans l'histoire de la pensée.

Saint Bernard eut une vie partagée, divisée même, entre l'action et la contemplation. Il s'en plaignit souvent, mais il vécut intensément ces deux vies, en les unifiant en un merveilleux équilibre par la pureté de son intention. Bergson ne reconnaissait-il pas dans cette ambivalence des mystiques chrétiens, fruit de leur charité, le critère certain du dynamisme de l'esprit ?

                                                                                     Bernard Tristan

  Né à Besançon (France) le 07/09/1866 ; Mort à Paris (France) le 07/12/1947

Renommé pour ses mots d'esprit, le romancier et dramaturge français Tristan Bernard, de son vrai nom Paul Bernard, est né à Besançon en 1866. Auteur de nombreuses pièces de théâtre jouées à Paris, il a également été l'ami d'artistes et d'hommes politiques influents comme Léon Blum, Marcel Pagnol ou Jules Renard.

C'est à Besançon, dans le Jura, que Tristan Bernard voit le jour. Cependant, il se rend à Paris dès l'âge de 14 ans pour étudier au lycée Condorcet puis à la faculté de droit. Après avoir été brièvement avocat, il devient tour à tour directeur d'une usine d'aluminium puis d'un vélodrome. Il écrit ensuite pour "La Revue blanche", avant de publier son premier roman, "Vous m'en direz tant !" en 1894. L'année suivante paraît sa première pièce de théâtre, "Les Pieds nickelés". C'est à cette époque qu'il prend le pseudonyme Tristan.

Papa d'une énorme collection d'écrits et de pièces de théâtre, dont "Coeur de lilas" en 1921, Tristan Bernard a eu trois fils. Les deux premiers, Jean-Jacques et Raymond, ont suivi une carrière artistique, le premier au théâtre, le second au cinéma. Quant au dernier, il est devenu médecin. Après une période plutôt prospère à écrire et à s'adonner à l'une de ses passions, les mots croisés, l'Occupation arrive. Le dramaturge juif est arrêté et emmené au camp de Drancy avec son épouse. Trois semaines plus tard, il parvient à être libéré grâce à ses influents amis, l'actrice Arletty et Sacha Guitry. L'écrivain, qui a donné son nom à un théâtre parisien, meurt en 1947, à Paris.

                                                                                      Bernard Clavel

Écrivain français (Lons-le-Saulnier 1923-Chambéry 2010).

Les Fruits de l'hiver, quatrième tome de son cycle la Grande Patience, inspiré par la vieillesse de ses parents, lui vaut le prix Goncourt en 1968. La vie ouvrière et rurale, la Franche-Comté du xviie siècle (les Colonnes du ciel, 1976-1981), la batellerie d'autrefois (le Seigneur du fleuve, 1972), le Grand Nord (Harricana, 1983 ; l'Or de la terre, 1984 ; Miserere, 1985 ; Amarok, 1987), les migrations qui emmenèrent, au premier siècle, des hommes de l'Est dans la vallée du Rhône (le Cavalier du Baïkal, 2000) forment le cadre de romans de facture traditionnelle, imprégnés de sympathie pour la nature et pour les humbles et de communion humaine (Célébration du bois, 1962 ; l'Arbre qui chante, 1967 ; Arbres, 1981).

                                                                      Bernardin de Saint-Pierre Jacques-Henri

Écrivain français (Le Havre 1737-Éragny-sur-Oise 1814).

Fils d'un modeste directeur des Messageries du Havre, il reçoit une instruction intermittente chez les jésuites de Caen. Un voyage à la Martinique à l'âge de douze ans, la lecture de Robinson Crusoé, de longues contemplations au bord de la mer contribuent à faire de lui un enfant rêveur, exalté et passionné d'aventures. À vingt ans, il entre à l'École des ponts et chaussées et devient ingénieur en 1758. Situation éphémère : le jeune homme, assoiffé d'horizons nouveaux, va consacrer sa vie aux voyages et rêver de fonder une république idéale. Il parcourt la Hollande, passe en Russie, où il est protégé par Catherine II, va en Pologne, reste quinze mois à Varsovie, séjourne à Berlin, y dédaigne un brevet de capitaine du génie que lui offre le Grand Frédéric et se rend à Paris (1765). Là, il finit par obtenir le grade de capitaine-ingénieur du roi à l'île de France (Maurice). Il passe deux ans dans cette île (1768-1770), qui lui laissera des souvenirs inoubliables, mais qui lui attirera quelque désagrément (on lui reprochera d'avoir maltraité des Noirs).

De retour à Paris (1771), désabusé, il se résout à « vivre des fruits de son jardin », c'est-à-dire de sa plume. Il se lie avec J.-J. Rousseau, dont il partage l'amour de la nature et l'horreur de la civilisation, et fréquente le salon de Mlle de Lespinasse. En 1773, il publie son Voyage à l'île de France, dont les descriptions colorées et pleines de sensibilité contrastent avec la peinture aride et sèche des voyageurs de l'époque. Par la suite, il entreprend un gros ouvrage, les Études de la nature (1784), qui cherche, souvent à l'aide d'arguments puérils, à prouver l'existence de Dieu par les merveilles naturelles. L'œuvre est d'un grand artiste qui excelle à peindre des tableaux, à décrire les lignes, les mouvements et surtout les couleurs. Certains thèmes y annoncent le romantisme, tels le plaisir de la solitude, le goût de la tristesse et des sensations rares, le sentiment de la précarité de l'existence. L'idylle de Paul et Virginie (1787, quatrième volume des Études de la nature) est d'une intrigue un peu fade : deux adolescents grandissent ensemble dans l'île de France, unis par l'affection la plus pure. Leurs mères, plus perspicaces et qui ne se trompent pas sur la nature de leurs sentiments, décident de les marier quand ils auront atteint l'âge. Au désespoir de Paul, Virginie est obligée de partir pour la France afin d'y recevoir une éducation mondaine. À son retour, un soir de décembre, le navire sur lequel elle s'est embarquée fait naufrage : Virginie périt dans la catastrophe. Paul ne lui survivra pas. Le succès de ce court roman fut immédiat et prodigieux. Si certaines pages ont des grâces quelque peu désuètes et conventionnelles, l'œuvre reste une charmante pastorale exotique, ce qui est pour le siècle une grande nouveauté. L'auteur sait décrire les premiers émois d'un amour naissant, retracer la splendeur des tropiques, évoquer les mystères de la nature, et il parvient au pathétique quand il conte le naufrage du Saint-Géran, le navire qui ramène l'héroïne chez elle.

En 1790, Bernardin de Saint-Pierre publie un conte philosophique, la Chaumière indienne, sous forme de dialogue, qui paraît dans le cinquième volume des Études de la nature. Il est alors célèbre. Intendant du Jardin des plantes (1792), professeur de morale à l'École normale (1794), il entre à l'Institut lors de sa création (1795). Honoré par l'Empire, il partage ses dernières années entre son logement de l'Institut et sa propriété d'Éragny, où il meurt le 21 janvier 1814. L'année suivante paraîtront les Harmonies de la nature, suite affaiblie des Études.

Disciple de Rousseau, dans la mesure où il place le bonheur et la vertu en dehors de la société, Bernardin de Saint-Pierre subit aussi son influence littéraire. Mais, précurseur du romantisme, il est également l'inspirateur du Chateaubriand du Voyage en Amérique, d'Atala et du Génie du christianisme.

                                                                                               Bernay

Chef-lieu d'arrondissement de l'Eure, sur la Charentonne.

  • Population : 11 000 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Bernayens

Églises anciennes, dont une ex-abbatiale du xie s. Centre commercial et industriel (fermetures à glissières, produits de beauté).

                                                                                                Berne

Capitale de la Suisse, chef-lieu du canton de Berne, dans le Mittelland, sur l'Aar.

  • Nom des habitants : Bernois
  • Population pour l'agglomération : 360 127 hab. (estimation pour 2012)

Le site de la capitale fédérale est déterminé par la morphologie glaciaire et par la vallée de l'Aar. Berne est entourée par une série de hauteurs (Grauholz, Bantiger, Ostermundigenberg) qui dépassent 900 m d'altitude et qui donnent au site primitif l'allure d'un bassin topographique. La plupart de ces élévations consistent en éléments de molasses tertiaires qui dominent la ville de 130 à 400 m. Les glaciations quaternaires qui ont envahi le site, au Würm, ont laissé des traces profondes. Le retrait progressif provoqua la formation de toute une série de moraines qui déterminent le paysage dominant des environs de la ville ; les espaces entre les moraines sont occupés par les éléments-fluviaux glaciaires (Schotterfelder) appelés, dans la toponymie locale, Felder. on compte au moins une quinzaine de ces derniers. L'Aar s'est incisé dans le matériel morainique, décrivant des méandres, dont l'un délimité la vieille ville : le cours d'eau s'est encaissé d'environ 40 à 60 m dans les éléments glaciaires ainsi que dans la molasse. les chenaux glaciaires ont influencé le tracé des principales routes de l'agglomération. le site de la vile a donc été déterminé par l'Aar. L'essor de l'agglomération tient cependant, essentiellement, à sa situation géographique, au contact du monde alpin et du Mittelland. L'histoire a encore favorisé le canton de Berne, puisque c'est le seul à participer aux trois région naturelles : Alpes, Mitteland, Jura. Berne se situe sur la large vallée de l'Aar, qui mène ver les cols alpins en passant par l'Oberland bernois. C'est plutôt en fonction des passages alpins qu'en fonction des voies de circulation propres au Mittelland que la situation de Berne est remarquable, car, dès l'époque romaine, le principal axe de circulation traversant le Mitteland passait assez loin de la ville.

Le site primitif de celle-ci se trouve à l'emplacement de la vieille ville actuelle, sur une presqu'île déterminée par un méandre de l'Aar. L'encaissement de celui-ci assurait à la ville une protection naturelle sur trois côtés ; seul le côté ouest était sans défense naturelle. L'emplacement originel de la ville correspond à une langue de terre de 1 km de long, d'ouest en est, et de 300 à 400 m de large, du nord au sud. Ce n'est qu'en 1461 qu'on construisit un pont de pierre (l'Untertorbrücke) assurant le passage. La ville devait s'étendre vers l'ouest par étapes successives : en 1346, la limite ouest se situait à proximité de la gare actuelle.

Dans la vieille ville, les rues principales, au nombre de trois, s'ordonnent parallèlement à l'axe de la ville. Leur nombre augmente de au fur et à mesure que l'on s'éloigne vers l'ouest, à l'approche des quartiers nouveaux. Des rues transversales, coupant les principales à angle droit, donnent au plan un air géométrique qui contraste avec les viles médiévales plus anciennes. La rue perpendiculaire la plus large, servait, à l'origine, de place du marché. Les premières maisons étaient encore construites entièrement en bois ; la population vivait du travail des Felder et Acker, lieux-dits qu'on retrouve encore de nos jours au-delà de l'Aar.

Les fréquents incendies amenèrent le remplacement des constructions en bois par des maisons en pierre de style gothique tardif ou baroque. La pierre de taille fut fournie par les carrières de molasse gréseuse des environs. les constructions massives des patriciens sont encore en partie conservée. Berne l'ancienne présente, du fait des coloris gris découlant de l'usage presque exclusif du grès, un aspect quelque peu austère, qui, cependant, est atténué par la présence d'arcades et de fontaines fleuries. Cet aspect s'explique peut-être aussi par le fait que la ville, était, avant tout, un point d'appui militaire son rôle commercial et politique étant une acquisition tardive.

Berne et ses bourgeois (les « Messieurs » de Berne) se sont imposés peu à peu à l'ensemble des cantons suisses. Vers le milieu du xixe s., Berne n'était encore qu'une cité de moyenne importance, qui n'avait guère franchi les limites de ses enceinte médiévales. la population ne se chiffrait alors qu'à 27 500 habitants. L'expansion de Berne dans la seconde moitié du xixe s., qui entraîna la démolition des remparts, caractérise assez bien l'essor général de la Confédération helvétique. De larges rues, les allées bordées d'arbres donnent à Berne un cachet original. On s'attaque au plus grand obstacle : relier l'Altstadt aux quartiers nouveaux par la construction dune série de ponts jetés sur l'Aar. L'arrivée de la première ligne ferrée, en 1858, en provenance d'Olten, nécessité la construction du viaduc par-dessus la vallée du Worblenbach. La ville fut reliée par chemin de fer à Thoune en 1859, à Bienne et à Lucerne en 1864, à Neuchâtel en 1901. Le canton de Berne finança la construction du chemin de fer du Lötschberg, de Thoune à Brigue, ouvrant à la cité la route des Alpes et contrôlant le Simplon. Berne devint ainsi une gare importante, dont le tourisme dans l'Oberland bernois devait rapidement profiter.

L'industrialisation gagne la ville vers le milieu du xixe s. Les abondantes ressources en eau sont un facteur de favorable. Cependant, les quartiers exclusivement industriels sont absents. Les activités industrielles sont localisées dans les quartiers nouveaux, si bien que la ville ne passe point pour un centre industriel. Au xxe s., l'urbanisation progresse dans les communes environnantes, outre Bolligen, Bremgarten, Köniz, Muri, Zollikofen, vers Frauenkappelen, Kehrsatz, Moosseedorf, Münchenbuchsee, Stettlen et Urtenen. L'industrialisation reste limité (constructions mécaniques, imprimerie, produits alimentaires), Berne est avant tout une ville tertiaire (banques, Union postale universelle depuis 1874, bureaux internationaux pour la propriété industrielle, littéraire et artistique ; Office central des transports internationaux par chemin de fer, ambassades). La population est avant tout protestante.

Ville impériale en 1218, elle entra, ainsi que son canton, dans la Confédération suisse en 1353. Elle passa au protestantisme en 1528, et connut une grande prospérité aux xve et xvie s. Après une longue lutte contre l'aristocratie, le canton se dota d'une constitution démocratique (1831) ; en 1848, Berne devint la capitale fédérale. Sous la pression des séparatistes, le Jura bernois, francophone et catholique, fit sécession, devenant le 23e canton de la Confédération (1979).

                                                                              Bernhardt Sarah

Actrice française (Paris 1844-Paris 1923).

« Reine de l'attitude et princesse du geste » selon Edmond Rostand, « voix d'or » d'après Victor Hugo, Sarah Bernhardt marqua le monde du théâtre par ses interprétations, ses tournées tumultueuses, son faste de directrice, sa magnificence et ses extravagances.

Sortie du Conservatoire en 1862, Sarah Bernhardt débute, à 18 ans, à la Comédie-Française. Ne poursuivant pas l'aventure après une année décevante, elle passe au Théâtre du Gymnase, puis au théâtre de l'Odéon (1866), où elle se révèle en travesti dans le Passant (1869) de François Coppée. Son rôle dans Ruy Blas – où elle interprète la reine d'une manière nouvelle, mettant en valeur la faiblesse de la femme et la poésie du texte – est son premier triomphe, ce qui lui vaut d'être rappelée par la Comédie-Française en 1872.

Victor Hugo, conquis, lance l'expression « voix d'or », si souvent reprise pour caractériser son style vocal. Dans cette période de début, elle apparaît étonnamment frêle, plutôt plaintive que passionnée, mais elle séduit par cette voix bizarre, chantante, mordante, et surprend par une intonation anglaise. Avec Mounet-Sully comme partenaire, elle s'affirme ensuite dans les grands rôles du répertoire romantique et classique : Zaïre de Voltaire, Phèdre de Racine (1874), et s'impose définitivement dans Hernani de Hugo (1877).

En 1880, Sarah Bernhardt démissionne de la Comédie-Française avec éclat, et crée sa propre compagnie. Elle se consacre alors à une série de tournées dans le monde entier, notamment en Angleterre et aux États-Unis. À son retour à Paris, Sarah Bernhardt est millionnaire. Elle achète un théâtre, s'y ruine malgré le succès de Théodora (Victorien Sardou), où elle donne libre cours à son goût de la mise en scène luxueuse. Elle fait de nouveau fortune en Amérique et, après une tournée qui la conduit cette fois jusqu'en Australie, elle s'installe en 1893 à Paris, où, après avoir dirigé le Théâtre de la Porte Saint-Martin, elle prend la direction du théâtre de la Renaissance. En 1898, elle fonde le théâtre qui portera son nom et qui est devenu le Théâtre de la Ville. Elle y joue la Dame aux camélias, la Princesse lointaine, Hamlet, et crée deux pièces d'Edmond Rostand: la Samaritaine, et surtout l'Aiglon, qui connaît deux cent cinquante représentations consécutives. Enfin, elle crée Lorenzaccio d'Alfred de Musset, drame en prose qu'on pensait injouable à l'époque.

Après un accident, Sarah Bernhardt est amputée d'une jambe en 1915. Mais sa volonté, et l'amour de son art, lui font surmonter les disgrâces de l'âge et de la maladie, et elle paraît au théâtre aux armées, jouant assise. En 1920, âgée de 76 ans, elle crée encore → Athalie. Avec sa sensibilité frémissante mais extérieure, sa diction chantante ou saccadée, son jeu tout en souplesse, Sarah Bernhardt représente l'idéal de l'actrice pour la période 1870-1900. Elle s'essaie comme auteur dramatique (l'Aveu, Adrienne Lecouvreur, 1907) et laisse des Mémoires.

                                                                                        Bernier Mélanie

Actrice française.

  Née à Tours le 5 janvier 1985 d'un père instituteur et d'une mère agent d'assurances, Mélanie Bernier développe très tôt le goût pour la comédie. À 7 ans, la jeune fille prend des cours de théâtre puis regagne une ligue d'improvisation. Elle fait ses débuts sur le petit écran à 15 ans dans le téléfilm "Rends-moi mon nom" et obtient dans la foulée un rôle au cinéma dans "Barnie et ses petites contrariétés" aux côtés notamment de Fabrice Luchini et de Nathalie Baye. Mais cette première expérience au cinéma ne lui fait pas pour autant bouder la télé puisqu'elle enchaîne les rôles ("La Mort est rousse", "Fred et son orchestre", "L'affaire martial") et se voit confier des rôles de plus en plus importants comme dans "La Petite fadette" en 2004 et "Marie Besnard, l'empoisonneuse..." en 2006. En parallèle, au cinéma, elle collectionne les seconds rôles dans des métrages au succès relatif qui lui permettent de gagner progressivement en notoriété. Dans le début des années 2000, la comédienne s'attelle à différents genres cinématographiques : le film d'action avec "L'Assaut", le doublage de Nadia dans "Titeuf, le film" ainsi que la comédie avec "La Délicatesse" et "Populaire". Appliquée et persévérante, elle va finir par décrocher des rôles importants en 2013 dans "Les Gamins", en petite-amie de Max Boublil et dans Au bonheur des Ogres". Sans oublier sa performance poignante en tant que soeur de Gilles Lellouche dans le policier "Gibraltar"

                                                                                         Bernoulli Les

 Famille suisse de savants, originaire d'Anvers, réfugiée à Bâle depuis la fin du xvie s.

 Étudiant en théologie, Jacques Ier Bernoulli (Bâle 1654-Bâle 1705) se prend de passion pour les mathématiques, qu'il apprend seul. Après six années de voyage en France, aux Pays-Bas et en Angleterre, il obtient en 1687 la chaire de mathématiques de l'université de Bâle. Formé aux mathématiques modernes par la lecture de Descartes, il découvre les méthodes infinitésimales dans les œuvres de John Wallis (1616-1703) et d'Isaac Barrow (1630-1677). Lorsque Leibniz publie, en 1684, dans sa revue des Acta eruditorum, son premier essai de calcul infinitésimal, Bernoulli saisit immédiatement l'importance des nouvelles notations malgré la brièveté du texte. Ayant adopté le point de vue de Leibniz, il en devient, avec son frère Jean, le zélateur, et, à ce sujet, il faut se rappeler que, si l'expression différentielle est de Leibniz, celle d'intégrale est due à Jacques Bernoulli.

À son nom est attachée une courbe, la lemniscate de Bernoulli, et ses travaux sur cette courbe sont à l'origine de l'étude des fonctions elliptiques, qui joueront au xixe s. un rôle très important. Il se passionne pour une autre courbe, la spirale logarithmique, au point d'exiger qu'elle soit gravée sur sa pierre tombale. Par les problèmes qu'il pose à ses émules, ou que ceux-ci lui posent- et parmi eux il faut surtout compter son frère Jean-, il fonde le calcul des variations, que systématiseront plus tard Leonhard Euler (1707-1783) et Louis de Lagrange (1736-1813). En calcul différentiel, les équations de Bernoulli rappellent encore son souvenir ; l'étude des séries est pour lui un domaine de prédilection, et les nombres de Bernoulli sont restés célèbres.

Dans le calcul des probabilités, c'est à l'automne 1689 qu'il découvre la loi des grands nombres, ou théorème de Bernoulli. Son Ars conjectandi, qui résume ses travaux en ce domaine, ne sera cependant publié par son neveu Nicolas Ier (1687-1759) qu'en 1713, huit ans après son décès. Nicolas, lié également d'amitié avec Pierre Rémond de Montmort (1678-1719), pose à ce dernier un problème resté célèbre, que Montmort publie dans la seconde édition de son Analyse des jeux de hasard, en 1714. C'est le Paradoxe de Saint-Pétersbourg, ainsi appelé parce que Daniel Ier Bernoulli lui consacre une étude parue en 1738 dans les Commentaires de l'Académie de Saint-Pétersbourg..

Primitivement destiné au commerce par son père conseiller d'État à Bâle, Jean Ier Bernoulli (Bâle 1667-Bâle 1748) est formé aux mathématiques par son frère Jacques. Lors d'un voyage en France en 1691-1692, il se lie avec les mathématiciens amis de Malebranche (1638-1715), et plus particulièrement avec Guillaume de L'Hospital, marquis de Sainte-Mesme (1661-1704), auquel il donne des leçons de calcul différentiel et de calcul intégral. Elles sont à l'origine d'un manuel resté très longtemps en usage, l'Analyse des infiniment petits (1696), rédigé et signé par L'Hospital, mais dont le fond appartient à Jean Bernoulli. Celui-ci vit d'une pension que lui verse le marquis jusqu'à ce que, par l'entremise de ce dernier et surtout de Christiaan Huygens (1629-1695), il soit nommé professeur de mathématiques à l'université de Groningen (1695). Puis, à la mort de son frère, il lui succède à Bâle. Ses qualités pédagogiques sont telles que Jean Le Rond d'Alembert (1717-1783) dit dans son éloge : « Je lui dois presque entièrement le peu de progrès que j'ai fait en géométrie », et il est le maître de Leonhard Euler. Si Leibniz est l'inventeur du mot fonction, dans son sens mathématique, Jean Bernoulli est le premier à avoir donné de cette notion essentielle une définition dégagée de considérations géométriques (1718).

Les discussions scientifiques entre les deux frères, qui touchèrent à tous les problèmes de mathématiques agités parmi les savants d'avant-garde, sont restées célèbres. Leur aspect polémique excessif entretenait la chronique scandaleuse, et, lorsque l'Académie des sciences de Paris les admit comme correspondants, elle les rappela à plus de modération. Tous deux étaient restés fidèles, en philosophie, aux conceptions cartésiennes, et n'adoptèrent jamais les idées de Newton. Jean, par son caractère excessif, envenima d'ailleurs les rapports entre disciples de Leibniz et disciples de Newton. Cependant, les deux frères contribuèrent au progrès de la mécanique, et ce fut Jean qui, au dire de Lagrange, le plus prestigieux mécanicien du xviiie s., aperçut le premier la généralité et l'importance du principe des vitesses virtuelles.

Daniel Ier Bernoulli (Groningue 1700-Bâle 1782) commence par étudier la médecine et accompagne son frère aîné Nicolas II (1695-1726), professeur de droit à Berne, lorsque celui-ci est appelé en 1725 à Saint-Pétersbourg. Mais Nicolas meurt peu après leur arrivée. Membre de l'Académie de Saint-Pétersbourg, Daniel obtient en 1732 le prix de l'Académie des sciences pour une étude du problème des deux corps, qui est la première traduction analytique de la théorie de Newton. Rentré à Bâle en 1733, il enseigne alors l'anatomie, la botanique, la physique et la philosophie. Contrairement à son oncle et à son père, de l'animosité duquel il a souvent à souffrir, il est un newtonien convaincu. En 1738, il publie une remarquable Hydrodynamica, englobant l'hydrostatique et l'hydraulique, et fondée sur le principe de la conservation de l'énergie cinétique. On trouve dans cet ouvrage une première ébauche de la théorie cinétique des gaz, théorie qui jouera au siècle suivant un rôle si important, et un théorème, dit aussi « théorème de Bernoulli », exprimant la conservation de l'énergie mécanique dans l'écoulement d'un fluide incompressible parfait. Dans l'étude des cordes vibrantes, qui souleva tant de discussions entre d'Alembert, Euler et Lagrange, Daniel Bernoulli introduit les fonctions circulaires. Ses conceptions conduisent aux séries trigonométriques, ou séries de Fourier, qui, par les difficultés qu'elles soulèvent au xixe s., font faire à l'analyse ses plus grands progrès et conduisent Georg Cantor (1845-1918) à la théorie des ensembles. En anatomie, on doit à Daniel Bernoulli des études de mécanique respiratoire et le principe d'un calcul correct du travail cardiaque. Ses expériences d'électrostatique, en 1760, présentent, elles aussi, quelque intérêt.

                                                                                             Bernstein Léonard

Né à Lawrence, Massachusetts (Etats-Unis) le 25/08/1918 ; Mort à New York (Etats-Unis) le 14/10/1990

Leonard Bernstein étudie la composition musicale à Harvard (1935-1939), et auprès de grands chefs d'orchestre tels que Dimitri Mitropoulos et Serge Koussevitzky. En 1943, il dirige l’Orchestre philharmonique de New York (dont il sera nommé directeur musical de 1958 à 1969), puis le New York City Center Orchestra, de 1945 à 1948. Fort du succès international de sa comédie musciale West Side Story, adaptée au cinéma en 1961, il se produit comme chef d'orchestre à l'étranger à partir des années 1970. Il propose des oeuvres très variées, allant de Haydn à Mahler, en passant par Beethoven, ainsi que ses propres compositions, dont A Quiet Place (1984) et Arias and Barcarolles (1989). Il dirige ainsi quelques unes des plus grandes formations musicales de la planète, parmi lesquelles figurent l'Orchestre philharmonique de Berlin ou encore l'Orchestre national de France.

                                                                                               Berntsen Maria

 Maria Bernsten a obtenu le diplôme de la Royal Danish Academy of Fine Arts. Elle a également suivi les cours de l'école d'architecture de Bordeaux pendant l'année universitaire 1991-1992. En 1992, elle a fondé son propre cabinet de design au Danemark. Comme de nombreux artistes et écrivains, elle considère que l'art du design est un moyen d'échanger avec les autres, chaque objet imaginé devant permettre d'exprimer sa pensée. Parmi ses réalisations, il faut citer la lampe One, un élégant modèle constitué d'une seule pièce en verre soufflé transparent ainsi qu'une suspension également en verre soufflé. D'autre part, Maria Bernsten a apporté sa contribution à des créations lancées par des designers réputés (notamment Koziol, Rosendahl, Holmegaard et Georg Jensen). Elle a ainsi collaboré à la conception d'objets modernes dans des domaines aussi différents que l'éclairage des logements, la bijouterie, les arts de la table ou les objets de rangement. Ainsi, elle a conçu des bocaux en verre pour Holmegaard et un modèle de porte-journaux mural constitué de deux pièces ondulées pour Rosendahl.

                                                                                                  Berra Nora

Née le 21/01/1963

Nora Berra, femme politique française, est née en 1963, à Lyon. Après avoir suivi des études de médecine à Oran, en Algérie, elle débute sa carrière médicale à l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, comme interne en pharmacologie clinique. Elle poursuit sa carrière jusqu'en 2009, en occupant successivement des postes de praticien en exploration fonctionnelle rénale et de praticien au service d'immunologie clinique auprès de patients atteints du VIH. Les différentes recherches qu'elle a menées ont fait l'objet de plusieurs publications. Parallèlement, elle donne des cours dans diverses écoles médicales, comme les écoles d'infirmières ou directement aux internes et étudiants. En 1996, elle crée un programme de prévention contre le VIH. Sa carrière politique ne s'enclenche qu'à partir de 2001 lorsqu'elle devient conseillère municipale de Neuville-sur-Saône, poste qu'elle gardera jusqu'en 2008. Cette année-là, elle prendra le siège de conseillère municipale d'opposition à Lyon, élue du 8e arrondissement, dont elle est encore titulaire. En juin 2009, elle remporte un siège de député européen, qu'elle ne conserve que peu de temps afin de laisser la priorité à ses fonctions gouvernementales. En effet, elle est nommée secrétaire d'Etat chargée des Aînés, à la fin du mois de juin 2009, au sein du Gouvernement Fillon IV, fonction qu'elle conservera jusqu'en novembre 2010. A cette date, elle succède à Roselyne Bachelot au poste de secrétaire d'État chargée de la Santé. En plus de ses fonctions ministérielles, elle conduit la liste du département du Rhône dans le contexte des élections régionales de 2010. Elle remporte l'élection mais délaisse finalement son mandat en avril 2011, ne voulant cumuler les fonctions. A l'élection de François Hollande à la présidence de la République, Nora Berra quitte son portefeuille ministériel et reprend sa fonction de député européen en juin 2012. La jeune femme qui a été élevée avec dix frères et s½urs dans une famille gaulliste, est mère de deux enfants.

                                                                                               Berre Etang de

Étang littoral des Bouches-du-Rhône, relié à la Méditerranée (golfe de Fos) par le chenal, ou canal, de Caronte.

Couvrant environ 15 000 ha, peu profond (moins de 10 m), développant un pourtour de près de 70 km, l'étang de Berre fut d'abord un lieu de pêche, puis d'exploitation du sel. Aujourd'hui, c'est surtout un site de production industrielle, énergétique (bordé par les raffineries de pétrole de Berre-l'Étang et La Mède, alors que le port pétrolier et la raffinerie de Lavéra se localisent au débouché du canal de Caronte), chimique (dérivés du pétrole) et mécanique (construction aéronautique à Marignane, site de l'aéroport de Marseille), annexe industrielle de Marseille

                                                                                                Berri Claude

Cinéaste, producteur et acteur français (Paris 1934-Paris 2009).

Ses quelques petits rôles au cinéma et à la télévision n'avaient pas beaucoup fait parler de lui. Ses débuts comme réalisateur (son court métrage le Poulet, en 1963, lui apporta une distinction au festival de Venise et un Oscar à Hollywood) furent plus convaincants. Son premier long métrage, le Vieil Homme et l'Enfant (1967) avec Michel Simon, rencontre un très grand succès commercial et critique. Suivirent d'autres films à caractère semi-autobiographique mais d'ambition plus limitée, qu'il interpréta souvent lui-même : Mazel Tov ou le Mariage (1968), le Pistonné (1970), le Cinéma de papa (id.), Sex-Shop (1972), le Mâle du siècle (1975). Il réalise ensuite la Première Fois (1976), Un moment d'égarement (1977), Je vous aime (1980), le Maître d'Ecole (1981) et Tchao Pantin (1983), avec Coluche.

Changeant de registre et de budget, il tourne Jean de Florette (1986) et Manon des sources (id.) d'après l'œuvre de Marcel Pagnol qui obtiennent un très large succès public tout comme Uranus (1991), adaptation du roman de Marcel Aymé, Germinal (1993), d'après l'œuvre d'Émile Zola ou Lucie Aubrac (1997) – films symptomatiques, dans leur genèse, leur promotion et leur succès public, des efforts faits par le cinéma français pour reconquérir le marché : gros budget, acteurs (voire chanteurs) populaires, références socio-historiques, emprunts à la grande littérature. Il signa ensuite notamment Une femme de ménage (2002) avec Jean-Pierre Bacri et Émilie Dequenne, Un reste, l’autre part (2005) avec Charlotte Gainsbourg et Daniel Auteuil, et Ensemble, c’est tout (2007), d’après le récit d’Anna Gavalda, avec Audrey Tautou et Guillaume Canet.

Comme producteur ou coproducteur, on lui doit notamment Tess (1979) de Roman Polanski, l'Ours (1988) et l'Amant (1992) de Jean-Jacques Annaud (d'après le roman de Marguerite Duras), l'Homme blessé (où il est également acteur, 1983) et la Reine Margot (1994) de Patrice Chéreau, Gazon maudit (1995) de Josiane Balasko, Astérix et Obélix contre César (1999) de Claude Zidi, le Vicaire (2001) de Costa-Gavras, la Graine et le Mulet (2007) d’Abdellatif Kechiche, ou encore l’immense succès Bienvenue chez les Ch’tis (2008) de Dany Boon.

                                                                                              Berroyer Jackie

Acteur et réalisateur né le 24 mai 1946 à Reims (France).

Dessinateur industriel de formation, Jackie Berroyer, né en 1946, devient critique rock à Charlie Hebdo à partir de 1975. Sa plume lui vaut d'être sollicité en tant que scénariste par Patrick Bouchitey, Jean-François Stevenin, Luis Rego et Cédric Klapisch. Auteur d'une quinzaine de livres, il aime pratiquer l'autofiction, mêlant sa vie à celle de personnages imaginaires. Son image est également associée à celle de Canal Plus. Il a joué le rôle de trublion dans « Nulle part ailleurs » et présenté une émission dédiée à l'humour et à la philosophie.

                                                                                              Berry Chuck

 

Chanteur, guitariste et compositeur de rock américain (Saint Louis, Missouri, 1926).

« Tu mets une pièce dans la fente du juke-box/ Tu as besoin d'entendre quelque chose qui déménage/Avec celle que tu aimes tu te mets à flirter/Car toute la journée tu as eu envie de danser » (School Days).

S'il ne fallait retenir qu'un père fondateur à toute l'histoire du rock and roll, c'est peut-être Chuck Berry qu'il faudrait garder. Son œuvre est immense, même si beaucoup d'autres ont eu une production quantitativement plus imposante, et son influence reste déterminante pour l'ensemble de la planète rock. Chuck Berry a transcendé un style, a donné une âme aux guitares et une attitude à un genre musical qui allait vite devenir un mode de vie. Durant son enfance, il apprend la guitare jazz tout en accumulant les petits boulots et en flirtant avec la délinquance. Trois ans en maison de redressement (à la suite d'un vol) lui donnent l'occasion de réviser ses gammes et d'affirmer son style. Lorsque, au début des années 1950, Chuck Berry, marié, deux enfants, renonce aux métiers de photographe ou de coiffeur (qu'il a tenté d'exercer) pour se lancer dans une carrière de musicien, notre homme est déjà un virtuose de la six-cordes.

En 1952, il forme son premier groupe avec le pianiste Johnny Johnson et le batteur Ebby Harding, se taillant vite dans les boîtes de Saint Louis une réputation de « performer ». Il devient ainsi l'artiste attitré du Cosmopolitan Club. La mode est au jazz de Charlie Christian ou de Louis Jordan, dont Berry s'inspire ouvertement, lorsqu'il ne bricole pas quelques standards de la country, histoire de faire plaisir aux bons clients. À la course au cachet, Chuck Berry monte même un second groupe (le Chuck Berry Combo) pour aller jouer une musique déjà plus personnelle dans un des clubs concurrents. À ce rythme, le guitariste devient vite une des attractions de la ville. En 1955, lors d'un voyage à Chicago, capitale du blues urbain, il rencontre le grand Muddy Waters, qui le recommande à Leonard Chess, avec qui il est en contrat (le label Chess est alors ce qu'on fait de mieux dans le répertoire blues et rhythm and blues). Pour le guitariste de Saint Louis, c'est la chance de sa vie. Chuck enregistre Ida Red, rebaptisé Maybellene … Une voie royale s'ouvre à lui. Le titre (devenu, depuis, un standard) est une vraie révolution musicale. Sur une base rythmique country plaquée à un tempo d'enfer, Chuck Berry pose une guitare électrique purement blues,  inspirée des maîtres de Chicago. Le style est unique, nerveux, frénétique ; le découpage du morceau, quasi hystérique (intro tonitruante, riffs taillés à la hache, contretemps vertigineux).

L'idole noire des adolescents blancs. Et Maybellene fait un carton : en 1955, ce tube grimpe dans le Top 10. Sur la lancée, Chuck Berry fait des étincelles et affine son style en le noircissant au blues, pendant que son cachet passe de 14 à 800 dollars la soirée. Thirty Days (une chanson sur la justice), No Money Down (une critique des vendeurs de voitures) et, surtout, le fameux Roll Over Beethoven, début 1956, finissent de jeter les bases d'une œuvre qui ne demande maintenant qu'à mûrir. La fin des années 1950 et le début de la décennie suivante vont correspondre à la période la plus créative de cet artiste unique et, du même coup, faire faire au rock un formidable bond en avant. Le nombre de chefs-d'œuvre gravés durant cette époque est impressionnant : School Days, Rock And Roll Music en 1957, Sweet Little Sixteen, Carol et le fameux Johnny B. Goode en 1958, Little Queenie (tube énorme à l'époque), Back In The USA et Let It Rock en 1959. En quelques années, Berry édifie un monument à la gloire du rock encore balbutiant, et forge sa propre légende sur des Gibson en transe. Son succès est gigantesque. Avec des thèmes simples et universels, exaltant les préoccupations majeures de tout adolescent normalement constitué (la fête, le flirt, les voitures, l'école…), cet artiste noir à la croisée des genres réussit à devenir le héros d'une jeunesse blanche frappée par la grâce du rock and roll. À la fin des années 1950, Chuck Berry est partout. Dans les hit-parades, à la radio, dans les gros juke-box ventrus qui crachent du rockabilly. Au cinéma, enfin (les films Rock Rock Rock et Mr Rock And Roll en 1957, Jazz On A Summer's Day et Go Johnny Go en 1959), où il crève l'écran lorsqu'il se lance dans un fulgurant solo tout en esquissant son célébrissime « pas de canard ».

Traversée du désert. Les choses ne vont pourtant pas tarder à se gâter. En 1961, Chuck Berry est condamné à cinq ans de prison pour une sombre affaire de mœurs. On lui reproche « d'avoir passé les limites de l'État en compagnie d'une mineure, pour un motif relevant de l'immoralit頻. La jeune fille, qui travaille au vestiaire de son club de Saint Louis (le Bandstand), est une jeune prostituée de quatorze ans qui venait d'El Paso. L'année suivante, il est incarcéré dans un pénitencier de l'Indiana pour y purger sa peine.

À sa sortie, deux ans plus tard, ce génial pionnier s'aperçoit que le monde a changé. L'Amérique, sans l'avoir oublié, l'a déjà rangé sur l'étagère des vieilles gloires. Le ressort semble cassé. Son formidable succès s'est désormais déplacé vers la vieille Europe (« Memphis Tennessee », en 1963, est dans tous les hit-parades), où de jeunes groupes comme les Beatles, les Pretty Things, les Animals et les Rolling Stones (Keith Richards voue un véritable culte à l'auteur de Carol) commencent à se faire les crocs en reprenant ses standards. Chuck Berry va alors traverser une période difficile, tenter de rajeunir son image (en enregistrant un live, par exemple, avec le Steve Miller Band au Fillmore de San Francisco) ou essayer de renouveler son style en abandonnant Chess pour signer chez Mercury de 1966 à 1969 (un contrat financièrement juteux, qui n'apportera malheureusement pas grand-chose sur un plan strictement artistique). Rien n'y fait.

Génial, radin et fraudeur. Il lui faudra attendre le début des années 1970 pour renouer avec un succès qu'il a toujours mérité. Las Vegas lui fait un triomphe. L'Europe le sollicite de plus en plus souvent. My Ding-A-Ling, en 1972, le replace au sommet des charts (17 semaines au hit-parade !). Pour Chuck Berry, il est grand temps de capitaliser sur une œuvre que tous les rockers, depuis des années, sont en train de piller. La star du rock and roll s'y emploiera sans vergogne, multipliant les tournées en faisant monter les enchères. Réputé pour son avarice (ses musiciens en bavaient pour une poignée de dollars) comme pour sa rouerie (à la fin des concerts, les rappels étaient négociés très cher avec les organisateurs, derrière le rideau, pendant que le public applaudissait !), Chuck Berry surfe en businessman sur la vague d'un rock blanc, dont il est désormais « la » référence. En 1979, son amour du billet vert le conduit d'ailleurs pour la troisième fois de sa vie devant les tribunaux, pour une histoire d'impôts non payés. Le fraudeur est condamné à 120 jours de prison par la cour de Los Angeles et incarcéré au pénitencier de Lompoc, d'où il sortira le 19 novembre 1979 avec de fortes dettes à rembourser (dans son autobiographie, Chuck Berry avouera avoir donné plus de 300 concerts pour payer sa dette à l'État américain).

Une retraite bien méritée. Propriétaire d'un centre d'attractions dans la banlieue de Louisville (le Berry Park, où il se fera encore remarquer comme patron de choc et, une fois de plus, pour « conduite indécente » au début des années 1990), Chuck Berry vit de ses rentes. En 1986, les Rolling Stones (qui lui doivent tant, de Carol à Little Queenie) organisent un concert au Fox Theater de Saint Louis, puis à New York, pour le soixantième anniversaire du maître. L'épisode donne lieu au tournage d'un film, Hail Hail Rock'n'Roll !, qui constitue sans doute le meilleur portrait de ce génial pionnier (la confrontation Keith Richards/Chuck Berry, où le guitariste des Stones se fait traiter comme un débutant, vaut son pesant d'or !). Si aujourd'hui « ça balance dur à Boston, et à Pittsburgh en Pennsylvanie, au cœur du Texas et dans la baie de Frisco… » (paroles de Little Sixteen), c'est en grande partie grâce à Chuck Berry, l'homme qui a fait basculer le blues et la country dans l'enfer brûlant du rock.

                                                                                                   Berry Halle

Actrice née le 14 août 1966 à Cleveland (Etats Unis).

Halle Maria Berry est née à Cleveland d'une mère infirmière en psychiatrie, tandis que son père était responsable d'un hôpital. Elle est métisse : son père est afro-américain tandis que sa mère est blanche. Elle est élevée dans un milieu aisé où elle ne se sent pas à sa place : elle est la seule fille de couleur dans une communauté blanche. Cette dualité, Halle Berry la traînera jusque dans ses choix professionnels, toujours marqués entre la reconnaissance de ses pairs et des volontés parfois hasardeuses. A 17 ans, Halle Berry est une très jolie jeune femme : elle concourt au titre de Miss Ohio avant de décrocher le prestigieux prix de Miss USA. Elle enchaîne ensuite avec quelques expériences dans le mannequinat, puis se lance dans la comédie. Et avec le plus grand sérieux : elle enchaîne les cours de comédie, décroche quelques participations dans des séries télévisées, et impressionne le plateau de Jungle Fever (1991) de Spike Lee pour sa ténacité. En effet, afin d'interpréter au mieux le rôle d'une junkie, elle refuse de se laver pendant deux semaines. Bien lui en a pris car elle est tout de suite remarquée par la profession.

La belle enchaîne ensuite très vite les tournages dans des seconds rôles plus ou moins intéressants (Boomerang en 1992, La Famille Pierrafeu en 1994, Ultime décision en 1996...), mais sa cote de popularité ne grimpe pas. Pire, Halle Berry connaît un relatif passage à vide à la fin des années 90. Elle doit son salut grâce à un téléfilm où elle interprète Dorothy Dandridge, célèbre actrice afro-américaine (et aussi son idole). Le succès critique lui permet de retrouver le chemin des plateaux, notamment avec la comédie politique Bulworth (2000), les blockbusters X-Men (id.) et X² dans lequel elle joue Tornade, mutante capable de contrôler les éléments climatiques, ou encore dans Opération Espadon (2001), un film d'action sympathique dans lequel elle ne montre aucune pudeur à dévoiler ses charmes. Cependant, l'actrice reste encore cantonnée aux rôles de faire-valoir.

Le début du XXIe siècle a apporté à Halle Berry le meilleur comme le pire. Le meilleur, quand elle décroche l'Oscar de la Meilleure actrice pour le drame A l'ombre de la haine (2002) et qu'elle devient l'une des James Bond girls les plus intéressantes de l'histoire de la saga dans Meurs un autre jour (id.). Le pire, quand elle fait de très mauvais choix de carrière en s'affranchissant dans des échecs publics ou critiques tels que Gothika (2004) ou l'effrayant Catwoman (id.). Et comme chat échaudé craint l'eau froide, l'actrice évite désormais de s'affranchir dans de grosses productions, sauf si elle reste en terrain connu (X-Men, l'affrontement final en 2006). Désormais, Halle Berry préfère s'orienter vers les drames comme dans Nos souvenirs brûlés (2008).

                                                                                                   Berry Jules

 Acteur né le 9 février 1883 à Poitiers

Décédé le 23 avril 1951 à Paris

Jules Paufichet alias Jules Berry, est un acteur et réalisateur français qui se découvre un talent inné pour la comédie après avoir obtenu un diplôme d'architecture à l'école des Beaux-Arts. Il fait ses débuts dans la pièce "La Mort du duc d'Enghien" de Léon Hennique. Peu de temps plus tard, il s'essaye à l'écriture et crée une trentaine de pièces à succès, pour Alfred Savoir, Marcel Achard ou encore Louis Verneuil. Il élargit ses horizons en lançant sa carrière sur grand écran en 1911 avec le film "Olivier Cromwell". Au cours de sa carrière, il aura tourné dans plus de 80 films avant d'y mettre un terme en 1951. Il meurt peu de temps après d'une crise cardiaque.

                                                                                                   Berry Marilou

Actrice et réalisatrice (France).

Marilou Berry est née le 1er février 1983 à Paris. Elle interrompt ses études en classe de seconde et suit des cours de comédie au Conservatoire. Baignée depuis sa plus tendre enfance dans le monde du cinéma, elle joue son premier rôle à l'âge de 8 ans dans "Ma vie est un Enfer", réalisé par sa mère, Josiane Balasko. Elle fréquente les plateaux de tournage pendant toute son adolescence, mais ce n'est qu'en 2004 que le public va la découvrir grâce à son personnage de Lolita dans "Comme une image" avec Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri pour lequel elle reçoit le César du meilleur espoir féminin. La même année, elle est Hannah dans "La première fois que j'ai eu 20 ans". Elle joue parallèlement au théâtre dans "Les Monologues du vagin". De 2005 à 2007, elle joue dans 6 longs-métrages dont "Nos Jours Heureux" avec Jean-Paul Rouve et "Cliente" avec Nathalie Baye et Josiane Balasko. Elle tourne également pour la télévision et continue au théâtre dans "Toc-Toc" de Laurent Baffie de 2005 à 2006, rôle récompensé par le Molière de la révélation théâtrale. La reconnaissance est à nouveau au rendez-vous avec "Vilaine" en 2009 où elle incarne Mélanie aux côtés de Pierre-François Martin-Laval et Frédérique Bel, film qui lui vaut un second César. Entre 2011 et 2013, elle partage le haut de l'affiche de 4 comédies : "La Croisière", "Beur sur la ville", "Les Reines du ring" avec Nathalie Baye et André Dussollier et enfin "Joséphine" une comédie dont elle interprète le personnage principal.

                                                                                                   Berry Richard

Acteur et réalisateur né le 31 juillet 1950 à Paris (France).

Richard Berry est un passionné de théâtre. Il débute au sein d'une troupe de comédiens amateurs qui se passionne pour les classiques de Beaumarchais, Corneille, Racine, et Molière. En 1969, c'est à la deuxième tentative qu'il est admis au concours d'entrée du Conservatoire. A sa sortie, il intègre directement la Comédie-Française pour y rester près de sept ans. Grâce à Elie Chouraqui, il décroche son premier grand rôle au cinéma dans "Mon premier amour" en 1978. Quelques années plus tard, il commence à varier son registre avec entre autre, l'interprétation du film, "Le Grand Pardon", d'Alexandre Arcady, un réalisateur dont il sera l'acteur fétiche avec "Le Grand carnaval", "L'Union sacrée", "Le Grand pardon II" et "Entre chiens et loups".
En 1984, il enchaîne avec "La Garce", qui marque le début d'une collaboration avec la cinéaste et actrice Christine Pascal, qui sera suivi du drame "Le Petit prince a dit" et "Adultère, mode d'emploi".
C'est au cours des années 1990, qu'il connaît ses plus grands succès dans les comédies "Un grand cri d'amour" de Josiane Balasko et "Pédale douce". Son talent et sa popularité lui ont permis de jouer dans les deux derniers films d'Henri Verneuil intitulés "Mayrig" et "588, rue Paradis".
A partir des années 2000, il s'adonne à la réalisation avec le film "L'Art de la séduction", mais aussi "Moi César, 10 ans 1/2, 1,39 m". Il s'essayera au thriller avec "La Boîte noire" en 2005 et dernièrement "L'Immortel" en 2010, adapté du roman de Franz-Olivier Giesbert.

                                                                                                        Berry

Province de France qui a formé, au cœur du pays, les départements du Cher et de l'Indre ; capitale : Bourges (Habitants : Berrichons).

Reflétant (à l'exception de la Brenne des étangs, logée dans un creux tectonique) la disposition monoclinale des assises sédimentaires du sud du Bassin parisien, le Berry présente, du S. au N., une dépression marneuse herbagère adossée au Massif central (Boischaut, Val ou Vallée de Germigny), un plateau découvert calcaire, céréalier autour duquel s'est faite son unité (Champagne berrichonne), une suite de pays crayeux aux aptitudes diverses (Gâtine de Valençay vouée aux élevages laitier, bovin et caprin, Pays Fort, bocager et herbager, verger de Saint-Martin-d'Auxigny, vignoble du Sancerrois). Les grandes vallées qui coupent le pays, Cher, Indre, Creuse, ont attiré les villes, notamment Bourges, capitale du haut Berry, et Châteauroux, capitale du bas Berry. Un peu à l'écart des grands axes de relation nationaux, le Berry a gardé une part de son particularisme . Anciennement industrialisé (métallurgie, laine, céramique), mais ébranlé par la concentration du xixe s., il a trouvé dans la décentralisation parisienne des apports vivifiants (aéronautique, électronique) qui ont été affectés par les restructurations industrielles au début des années 2000. .

Le Berry (Bituricus pagus) n'a joué un grand rôle qu'à l'époque gauloise et romaine. Les Bituriges Cubi ont pour capitale Avaricum (Bourges), qui devient la métropole de tout le Massif central. Les Bituriges, au temps des luttes pour l'indépendance, refusent de détruire leur capitale, rendant ainsi difficile la résistance de Vercingétorix. Leur pays est intégré à l'Aquitaine, puis envahi par les Wisigoths vers 469.

Devenu comté indépendant à l'époque carolingienne, le Berry est ensuite partagé entre le duc d'Aquitaine et les comtes d'Anjou et de Blois. Une bonne partie de la région tombe entre les mains du roi de France lorsque le vicomte de Bourges part à la croisade à la fin du xie s. et le reste du Berry subit la lente pénétration des Capétiens. En 1360, Jean II le Bon l'érige en duché et le donne en apanage (ainsi que l'Auvergne) à son troisième fils, Jean, qui le dote d'un sénéchal (1374), d'une chambre des comptes (1379) et d'une cour fastueuse résidant à Bourges. À la mort du duc Jean de Berry (1416), le duché fait retour à la Couronne et est donné au dauphin Charles.

Bourges et le Berry sont le refuge de la résistance des Valois contre les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans : le futur Charles VII, écarté du trône par le traité de Troyes (1420), se réfugie à Bourges et devient le « petit roi de Bourges ». Le duché de Berry sera définitivement réuni au domaine royal en 1584. Le titre de « duc de Berry » sera encore porté par plusieurs princes, notamment par le second fils de Charles X.

Le Moyen Âge ne compte guère qu'un théologien, Hervé de Déols (xiie s. ) et un prédicateur, Eudes de Châteauroux, dont les Sermons franciscains forment un bon tableau de la société de la province au xviiie s. L'événement intellectuel le plus marquant de la période est la création par Louis XI, en 1463, de l'université de Bourges, qui allait être illustrée par Cujas, Alciat et Amyot.

La Renaissance voit une floraison poétique, avec François Habert, qu'Henri nomme « poète royal » et qui écrivit une comédie en vers de cinq pieds (le Monarque), Gabriel Bounyn, qui, un siècle avant Bajazet, introduit le drame oriental sur la scène française (la Sultane, 1561), Jean Lauron, chantre de Châteauroux, et Pierre Motin, l'une des cibles de Boileau. L'histoire est tout aussi en faveur avec le légiste Jean Chenu (Histoire des archevêques de Bourges), le pasteur Jean de Léry (Histoire mémorable de la ville de Sancerre) et la première Histoire du Berry (1566) de l'avocat Jean Chaumeau.

Le xviie s. est essentiellement illustré par des jésuites (le P. Labbe, le P. Joseph d'Orléans, le P. Louis Lallemant) et des jurisconsultes érudits (Thaumas de La Thaumassière, Nicolas Catherinot), tandis que le siècle suivant connaît deux gloires bien différentes avec Claude Guimond de la Touche, dont la tragédie Iphigénie en Tauride (1757) connut un succès prodigieux, et l'Issoldunois Renaudon, qui fut moine, chef de mendiants, soldat et précepteur, avant de finir juriste (Observations sur le franc-alleu du Berry).

La période moderne est tout entière dominée par les romans rustiques de George Sand, dont l'œuvre fourmille de locutions et de maximes empruntées au Boischaut. Mais les Fables (1850) de Théophile Duchapt, le Glossaire (1858) du comte Jaubert, les Croyances et légendes du centre de la France (1875) de Laisnel de La Salle annoncent le renouveau littéraire du Berry, qui, par-delà l'ambiance du Grand Meaulnes d'Alain Fournier, s'épanouit dans les contes de Joseph Ageorges (Contes du moulin brûlé, 1911), les poésies et les études du folkloriste Hugues Lapaire (Noëls berriauds, 1898 ; le Bestiaire berrichon, 1919), les poèmes patoisants et les histoires gaillardes de Jacques Martel (Devant les landiers, 1924 ; la Poêlée, 1947), les romans de Raymonde Vincent (Campagne, 1937) et le théâtre de Jean-Louis Boncœur (Le berger m'a dit..., 1962).

Le Berry est riche de monuments du Moyen Âge. L'abbatiale de Fontgombault (xiie s.) est d'un art dépouillé ; l'ordonnance majestueuse de son architecture la place au premier rang des constructions de l'époque romane. D'autres églises romanes sont à citer, notamment celles de Neuvy-Saint-Sépulchre, en forme de rotonde entourée d'un déambulatoire à tribunes,de Saint-Genou, de Châteaumeillant, Saint-Genès, au plan bénédictin typique ; sans oublier les portails sud et nord de la cathédrale de Bourges, dont les tympans représentent le Christ en gloire entouré par les symboles des Evangélistes et la Vierge Marie. Le Berry occupe aussi une place importante dans la peinture murale romane en premir lieu les fresques pleines de fougue de l'Adoration des mages, de l'Entrée de Jésus à Jérusalem et de la Cène de l'église de Vicq, où dominent les tons ocres. Il faut citer aussi celles de l'Annonciation, de la Chevauchée des mages, du Massacre des Innocents, de la Tentation au désert et des Noces de Cana de Brinay, aux couleurs vives et fraîches.

L'église abbatiale de Noirlac, au chevet plat, a toute la rigueur de l'architecture cistercienne. La nef centrale de huit travées voûtées sur croisée d'ogives communique avec les bas-côtés voûtés d'arêtes par des arcs brisés. La façade (xiiie s.) comporte une rose à six lobes. Le cloître (fin xiie s.-début xive s.) aux arcades géminées en tiers point et colonnettes jumelées compte parmi les plus beaux des monastères cisterciens. L'architecture de la salle du chapitre (xiie s.), de la salle des moines, du cellier, du bâtiment des convers ne le cède en rien à celle de l'abbatiale.

La cathédrale de Bourges (xiie s.), immense nef sans transept d'une saisissante majesté, a cinq vaisseaux d'une hauteur savamment graduée ; avec ses puissantes piles cantonnées de fines colonnettes et sa splendide vitrerie, elle est un des grands chefs-d'oeuvre de l'art gothique. Les cinq porches surmontés de gâbles de sa large façade sont couverts de sculptures : au tympan central, un saint Michel immense et serein pèse les âmes. Bourges conserve aussi l'opulent palais de Jacques Coeur (xve s.) et l'hôtel Lallemant, marqué par l'influence italienne, dont la façade est ornée de médaillons d'empereurs romains.

Du château de Jean de Berry à Mehun ne restent que des ruines démantelées. À la sévérité de Culan succèdent les élégantes constructions du xve s. des châteaux d'Ainay-le-Vieil et de Sarzay. Au début du xvie s., Meillant se pare d'un décor luxuriant et Argy s'enrichit de deux étages de galeries à I'italienne. Avec l'aile François Ier de Villegongis et la construction de Valençay, c'est le style des châteaux de la Loire qui s'étend en Berry.

Au début du xviie s., Sully crée la ville d'Henrichemont sur un plan rayonnant. Ensuite, l'influence de l'art parisien et royal domine : François Le Vau construit l'imposant château de Lignières, Mansart dresse des coupoles à la Ferté-Reuilly, Bullet élève le palais archiépiscopal de Bourges et J.A. Gabriel donne, semble-t-il, les plans de l'élégant château de Bouges.

                                                                                        Berthe au grand pied

(?-Choisy-au-Bac 783).

Fille d'Herbert, comte de Laon, elle épousa vers 744 Pépin le Bref et fut la mère de Charlemagne et de Carloman.

                                                                                         Berthelot Marcelin

Chimiste français (Paris 1827-Paris 1907).

Professeur au Collège de France, sénateur, ministre de l'Instruction publique puis des Affaires étrangères, Berthelot a consacré ses activités de recherche à la chimie organique (étude de l'estérification des alcools, synthèse d'espèces chimiques existant dans les êtres vivants : alcool éthylique, acide formique, méthane, acétylène). Il a aussi étudié les quantités de chaleur mises en jeu dans les réactions (thermochimie), inventant avec Vieille la bombe calorimétrique. Il s'est opposé à l'emploi de la notation atomique. (Académie des sciences, 1873 ; Académie française, 1901.)

                                                                                           Berthes Eric

Né le 21/05/1972

Le designer Eric Berthes est né le 21 mai 1972. Ce jeune artiste français, récemment diplômé de la prestigieuse école Boulle et de l'ESDI, a été nominé au Janus de l'étudiant (prix de l'Institut Français du Design) au Comité Colbert et a raflé le premier prix du salon de la décoration. Suite à ce début de carrière fulgurant, Eric Berthes a créé son propre studio de création, Planet Design : le nom, déjà, est synonyme de promesses, d'avenir et de grandeur.
Durant ses années de formation, Eric Berthes a acquis la fermeté de la ligne droite et les arrondis parfaits et harmonieux de la courbe. Passionné de dessin et animé par une forte ambition, celle de penser les outils de demain et de répondre aux besoins de ses contemporains, l'artiste nourrit une vraie passion : sa conception de la création est instinctive et logique, brutale et évidente. Animé par le concept tout entier de l'objet qu'il conçoit, Eric Berthes ne se limite pas à sa conception ou à sa fabrication : matériaux, propriétés, contrastes, conditionnement, effets… tout est intimement lié, comme le dossier à l'assise.

                                                                                           Berthier Marc

Marc Berthier s'est formé à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Paris ; il fait partie des cinq designers associés à l'Elium Studio. En 1967, il s'est associé avec les magasins Roche Bobois et a été à l'origine d'une petite révolution dans le milieu du design, en créant pour la première fois une collection de meubles en plastique à des prix abordables. C'est la fameuse collection Ozoo, dont les bureaux pour enfants ont été achetés par la Ville de Créteil pour équiper les écoles maternelles. Ses créations ont été récompensées par de nombreuses distinctions, notamment le Prix Gabriel, la médaille de l'Art et de l'industrie (France), mais aussi le New York Accent Design. Il est également grand prix national de la Création industrielle. Marc Berthier fait partie des références dans le secteur du design, ses œuvres sont mises en valeurs dans les collections de tous les musées d'Art moderne ; on peut citer notamment le musée d'Art moderne de New York, le musée national d'Art moderne en France… En parallèle de ses activités de designer, il est également architecte, et travaille entre autres pour des clients japonais. Il est aussi professeur de design

                                                                                          Bertignac Louis

Né à Oran (Algérie) le 23/02/1954

Guitariste emblématique du groupe phare des années 80 Téléphone, Louis Bertignac poursuit depuis 1993 une carrière solo.

Né en février 1954 à Oran, Louis Bertignac passe toute son enfance à Paris. Elève brillant, il se passionne rapidement pour la musique et se pique d'admiration pour les musiciens anglo-saxons comme les Rolling Stones, les Beatles ou Led Zeppelin. Accro à la guitare dont il maîtrise parfaitement la technique, Louis Bertignac parvient à se faire embaucher par Jacques Higelin et participe à la tournée BBH 75 et à l'enregistrement de l'abum-phare de l'artiste, "Irradié".

Un groupe éclair (les Shakin Street formé avec Corinne Marienneau et Eric Lévy) et quelques rencontres plus tard, et en 1976, la carrière du jeune Louis prend un tournant décisif.
Avec Corine Marienneau (basse), Richard Kolinka (batterie) et Jean-Louis Aubert (chant et guitare), il créé Téléphone, le groupe rock de référence de toute une génération. "Hygiaphone", "New York avec toi", "La bombe humaine", "Argent, trop cher", résonnent alors comme de véritables hymnes dans le coeur de milliers d'adolescents et le groupe n'en finit plus de donner des concerts. Mais 10 années et quelques cinq albums plus tard, le feu sacré a disparu et en 1986 le groupe se sépare en deux parties bien distinctes.

Bertignac poursuit une nouvelle fois son chemin avec Corine Marienneau et fonde Bertignac et les Visiteurs. Les deux ex-Téléphone publieront deux albums : un premier album éponyme en 1987 et un deuxième, "Rocks" en 1990. Loin de laisser un souvenir impérissable au public, la période "Visiteurs", permet cependant à Bertignac d'amorcer une transition entre les fastes de son statut de guitariste de Téléphone et sa carrière plus modeste de chanteur solo.

C'est en 1993 que Louis Bertignac entame sa chevauchée solitaire avec la sortie de "Elle et Louis", un premier album produit par le célèbre Tony Visconti suivi trois ans plus tard par "96", écrit en collaboration avec Etienne Roda-Gil (parolier de Julien Clerc entre autres). Pendant cette période, Bertignac enchaîne tournées et concerts et livre le meilleur de ses prestations live dans un double album : "Bertignac live" paru en 1998.
Mais en rockeur infatigable, Louis Bertignac n'a toujours pas dit son dernier mot. Entre deux tentatives pour reformer le groupe Téléphone, Bertignac produit l'album de Corinne Marienneau et réalise celui de la mannequin-fraîchement-reconvertie-chanteuse, Carla Bruni (un véritable succès : 2 millions d'albums vendus).
Après neuf ans d'absence discographique, Louis Bertignac revient en février 2005 avec "Longtemps", un 3ème album dans lequel il se révèle plus vulnérable, plus fragile mais comme tranquilisé. Carla Bruni signe 10 des 12 titres de l'album.

                                                                                            Berto Juliet

Actrice et réalisatrice née le 16 janvier 1947 à grenoble (France)

Décédée le 10 janvier 1990 à Breux-Jouy

Juliet Berto commence sa carrière à l'âge de 20 ans en obtenant un rôle dans "2 ou 3 choses que je sais d'elle" de Jean-Luc Godard pour qui elle tournera quatre autres films au début de sa carrière. Elle devient ensuite l'une des actrices fétiches du réalisateur Jacques Rivette et joue dans "Out 1" ainsi que dans "Céline et Julie vont en bateau". Elle crée également une pièce de théâtre nommée "La Vie singulière d'Albert Nobbs" puis un film "Neige" qui lui permet d'obtenir le Prix du jeune cinéma au Festival de Cannes en 1981.

                                                                                            Bertoia Harry

Né à San Lorenzo le 10/03/1915

Harry Bertoia arrive aux États-Unis en 1930 avec sa famille. Il étudie la sculpture et est diplômé en 1936 de la Cass Technical High School de Détroit. Puis, entre 1937 et 1939, il a droit à une bourse à la Cranbrook Academy of Art. Il y rencontre alors Gropius ainsi que les Eames. En 1939, il rouvre l'atelier de travail du métal, fermé depuis six ans, et le dirige jusqu'à ce qu'il soit à nouveau fermé pour pénurie de matériaux en 1943. Il s'installe alors à Venise en Californie, et collabore avec Charles et Ray Eames sur les techniques de cintrage pour le contreplaqué. Malheureusement, il a plusieurs désaccords avec le couple. Il décide alors de travailler pour Knoll, et se voit naturalisé américain en 1946. En 1950, il ouvre aussi son propre atelier. Sa chaise en fil de métal créée en 1951 pour le compte de Knoll a toutefois un tel succès qu'il devient rapidement une figure emblématique du design. Il se consacre pourtant à la sculpture. Ses œuvres sculpturales sont sonores, et certaines résonnent au contact humain

                                                                                              Bertolucci Bernardo

Cinéaste italien (Parme 1940).

Il débuta comme assistant de Pier Paolo Pasolini. Il a réalisé Prima della Rivoluzione (1964), le Conformiste (1971), le Dernier Tango à Paris (1972), 1900 (1976), La Luna (1979), la Tragédie d'un homme ridicule (1981), le Dernier Empereur (1987), Un thé au Sahara (1990), Little Buddha (1993), Beauté volée (1996), Shanduraï (1999).

                                                                                                Bertrand Aloysius

Né à Ceva (Italie) le 20/04/1807 ; Mort à Dijon (France) le 29/04/1841

Louis Bertrand naît en 1807 dans le Piémont, en Italie, dans une famille de militaires. Lorsque son père prend sa retraite, en 1815, sa famille s'installe à Dijon. C'est là que le jeune Louis fait ses études, montrant très tôt son goût pour la poésie. Il compose des poèmes d'inspiration romantique, qu'il publie dans une revue dont il est rédacteur en chef sous le pseudonyme "Aloysius Bertrand".

Son père décède alors qu'il a 21 ans. Étant l'aîné, il devient le chef de famille. Remarqué par Victor Hugo, le jeune homme monte à Paris, où il fréquente les écrivains de son époque, notamment Sainte-Beuve. Les années qui suivent sont difficiles pour le jeune homme : il peine à faire publier ses oeuvres, éprouve des difficultés financières et a des soucis de santé. Au début des années 1930, son manuscrit "Gaspard de la nuit" est remarqué par un éditeur, qui le lui achète, mais ne le publie pas. Il finit par rentrer à Dijon. Là, il publie des articles qui expriment ses positions républicaines. En 1833, il retourne à Paris, et trouve une place de secrétaire. Cependant, sa situation financière ne s'améliore pas, et il doit subvenir aux besoins de sa mère et de sa soeur. Il accumule les dettes. En outre, il souffre de la tuberculose, et doit être longuement hospitalisé. En 1841, il entre à l'hôpital Necker suite à une poussée de phtisie. Il y meurt au bout de quelques jours, à l'âge de 34 ans.

En 1842, l'écrivain Sainte-Beuve, qui avait encouragé Aloysius Bertrand à écrire, parvient à faire publier "Gaspard de la nuit" à titre posthume. Cette oeuvre onirique, qui fait revivre le Moyen Âge à travers une imagerie sombre et fantasque, est saluée par la critique, même si elle se vend assez mal. Au cours du XXe siècle, elle sera rééditée à plusieurs reprises, car les versions antérieures comportent des erreurs. Elle acquiert sa notoriété au fil du temps, et sera déclarée source d'inspiration par de nombreux écrivains, à commencer par Baudelaire. Elle sera également encensée par les symbolistes (Mallarmé, Villiers de l'Isle-Adam), et les surréalistes (André Breton). On considère aujourd'hui que "Gaspard de la nuit" marque l'avènement du genre du poème en prose.

                                                                                                  Bertrand Plastic

Né à Bruxelles le 24/02/1954

En 1987, ça plane pour lui qui caracole en tête des hit-parades. Plastic Bertrand représente à lui seul toute une partie de l'esprit des années 80.

Le 24 février 1954, Bruxelles voit naître Roger Allen François Jouret, d'un père français et d'une mère ukrainienne, qui se sont rencontrés lors de leur captivité dans un camp concentrationnaire. Celui qui deviendra plus tard le célèbre Plastic Bertrand s'intéresse très jeune à la musique et joue de la batterie dans différents groupes amateurs. Il décide de se perfectionner en entrant à l'Académie de musique puis son diplôme en poche, au Conservatoire Royal de Bruxelles en 1973. En parallèle, il fonde le groupe de punk "Hubbie Bubble", avec qui il sortira l'album éponyme "Hubbie Bubble", en 1977.

C'est cette année-là qu'il rencontre le producteur-interprète Lou Deprijck avec qui il va collaborer sur le titre "Ça plane pour moi". Le single sort le 1er décembre 1977 et atteint une 25e place honorable au hit-parade. L'année d'après, elle se hissera au 18e rang. Mais c'est en 1987, 10 ans après sa sortie, que la chanson rencontre une notoriété sans égale et occupe la première place pendant deux semaines. Aujourd'hui, la chanson qui s'était voulue être une simple blague est un titre mythique des années 80. Elle fait aussi l'objet de procès-fleuves quant aux réels compositeurs et interprètes originaux. La suite de sa carrière se fait au travers de dix albums de musique ("J'te fais un plan" en 1979, ou "Plastiquez vos baffles" en 1981). Depuis 2014, Plastic Bertrand est l'un des chanteurs de la tournée "Rendez-vous avec les stars".

                                                                                                       Bertrand Xavier

Né à Châlons-sur-Marne le 21/03/1965

Xavier Bertrand commence à militer pour le RPR dès l'âge de 16 ans. Après ses études de droit, il devient agent d'assurance tout en s'impliquant dans la politique. En 2002, il devient député dans la deuxième circonscription de l'Aisne. En 2004, il est secrétaire d'État de l'Assurance-maladie puis ministre de la Santé et des Solidarités.

Après avoir soutenu Nicolas Sarkozy dans sa campagne pour la présidentielle de 2007, Xavier Bertrand est nommé ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité dans le gouvernement de François Fillon. En 2010, il devient ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé et maire de la ville de Saint-Quentin.

Après l'élection de François Hollande à la présidence de la République en 2012, Xavier Bertrand a quitté son portefeuille ministériel, mais il a été réélu député de la 2e circonscription de l'Aisne. Ancien secrétaire général de l'UMP (2008-2010), il reste maire de Saint-Quentin. Lors des élections municipales de 2014, il est réélu dès le premier tour à la tête de la mairie avec 52,73% des voix.

Lors des élections régionales de 2015, il est propulsé candidat dans la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Il fait fasse à Marine Le Pen (FN) et Pierre de Saintignon (PS). Contre toute attente, le Front national arrive en tête du premier tour. Le parti socialiste décide alors de retirer son candidat pour contrer Marine Le Pen. Xavier Bertrand est finalement élu au second tour avec 57,77% des suffrages. Il prend ses fonction de président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie en janvier 2016.

                                                                                                      Berzelius Jön Jacob

Chimiste suédois (Väversunda Sörgård, près de Linköping, 1779-Stockholm 1848).

Son rôle a été fondamental dans l'élaboration de la chimie moderne. Il distingua chimie minérale et chimie organique, introduisit l'usage de lettres comme symboles des éléments et choisit l'oxygène comme élément de base. Il présenta un premier tableau des équivalents, introduisit les concepts d'isomérie, de polymérie et d'allotropie, étudia la catalyse, énonça les lois de l'électrochimie et isola de nombreux corps simples.

                                                                                                          Besancenot Olivier

Facteur et homme politique français (Levallois-Perret, Hauts-de-Seine, 1974).

Militant au sein de SOS-Racisme depuis 1988, il intègre la même année les Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR) avant d'adhérer, en 1991, à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), formation d'inspiration trotskiste, créée en décembre 1974.

Attaché parlementaire d'Alain Krivine au Parlement européen (1999-2000), il se présente une première fois à l'élection présidentielle de 2002, à l'issue de laquelle il recueille 4,25 % des voix. Après avoir activement participé à la campagne contre le projet de Constitution européenne en 2005, il est à nouveau choisi comme candidat de la LCR pour l'élection présidentielle de 2007, où, devançant nettement devant les autres formations de la gauche antilibérale et Les Verts, il recueille 4,08 % des suffrages.

Profitant de cette popularité et de la crise du libéralisme, Olivier Besancenot tourne la page de la LRC. Celle-ci s'autodissout le 5 février 2009 pour se fondre dans le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ayant pour vocation de « mener une contre-offensive globale contre le gouvernement » en se démarquant de la « résignation politique » qui frappe la gauche institutionnelle.

Mais au regard du résultat du Front de Gauche (6,05 %) rassemblant le parti communiste français (PCF) et le parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, ainsi que quelques dissidents en rupture de ban au sujet du choix de l’isolement effectué par le mouvement, la nouvelle formation, avec 4,88 % des voix aux élections européennes de juin 2009, signe en définitive une contre-performance qui ne manque pas de susciter des controverses en interne.

C'est pourtant cette même stratégie qui domine dans la confection des listes du parti pour le scrutin régional de mars 2010. Sanctionné, le NPA, avec 2,5 % des suffrages, paraît marginalisé là où il fait cavalier seul. O. Besancenot, tête de liste en Île-de-France, ne parvient à rassembler que 3,13 % des votants – de quoi nourrir un peu plus le débat au sein des instances dirigeantes, d'autant que le port du foulard d’une des candidates en Provence-Alpes-Côte d’Azur, cautionné par celui-ci, a semé le trouble chez les cadres comme parmi les militants.

Dans le souci de lutter contre la personnalisation au sein du parti, O. Besancenot cède début 2011 à Myriam Martin et Christine Poupin ses fonctions de porte-parole du NPA, préférant se concentrer sur les questions européennes et internationales au sein de la direction.

Il annonce ensuite qu’il ne se présentera pas à la prochaine élection présidentielle, laissant, à la fin juin, au militant et ouvrier bordelais Philippe Poutou, la charge de porter la voix du NPA en 2012, conformément à la ligne générale qu’il soutient et qui est celle de l’autonomie. L’adoption de cette stratégie n’est toutefois pas allée sans susciter de nouveaux débats internes : prenant acte de l’hémorragie de militants (près de 4 000 ont quitté le mouvement depuis sa création) lors du congrès de février, les partisans de l’union avec le Front de gauche ou LO ont manqué de peu de faire valoir leurs vues au sein de la direction à la fin juin. C'est donc une force politique divisée et anémiée, et en manque de leader populaire, qui s'engage dans la joute électorale.

                                                                                                     Besançon

 Chef-lieu de la Région Franche-Comté et du département du Doubs, sur le Doubs, à 393 km au S.-E. de Paris.

  • Population : 121 038 hab. (recensement de 2010)
  • Nom des habitants : Bisontins
  • Population pour l'agglomération : 135 473 hab. (recensement de 2009)

En bordure du Jura, sur l'axe reliant l'Alsace aux plaines de la Saône et à la vallée du Rhône, Besançon a débordé depuis longtemps son pittoresque site original (l'intérieur d'un méandre presque recoupé du Doubs), en raison d'une expansion liée au développement des fonctions administrative, culturelle (université et École nationale d'horlogerie), judiciaire (cour d'appel), religieuse (archevêché) et surtout à l'industrialisation (alors qu'a reculé le rôle militaire). Ville à prépondérance tertiaire, Besançon est, en effet, aujourd'hui fortement industrialisée, grâce à la microtechnique, la micromécanique, l'horlogerie (premier centre français) et la mécanique de précision, précédant les textiles chimiques, la confection, la maroquinerie, l'alimentation, l'imprimerie. Des difficultés sectorielles dans l'industrie expliquent cependant le ralentissement de la croissance démographique. Besançon est reliée à Paris par une ligne à grande vitesse depuis 2011.

Besançon (Vesontio) était l'une des plus anciennes cités gauloises, la ville la plus importante des Séquanes. Soumise par César en 58 avant J.-C., elle est, sous l'Empire romain, la métropole de la Séquanaise. Ville épiscopale depuis le ve s., troublée plus tard par une dynastie de comtes qui a réussi à s'imposer, Besançon doit se placer sous la suzeraineté impériale au xie s. Elle y demeure jusqu'en 1595, date à laquelle elle devient espagnole. Aux xvie s. et xviie s., Besançon connaît une grande prospérité ; elle est conquise par Condé en 1674 et revient définitivement à la France à la paix de Nimègue (1678). Louis XIV supprime ses libertés, mais la fait fortifier par Vauban et fait d'elle le siège du parlement (1676) et de l'université (1691) et une véritable métropole régionale, très aristocratique. Besançon accueille en 1790 une colonie d'horlogers acquis aux idées révolutionnaires, expulsés de La Chaux-de-Fonds et du Locle, et qui contribueront de manière décisive à l'essor de l'industrie locale.

La ville est ruinée par les invasions du haut Moyen Âge, mais lorsqu'elle revivra, au xie s., sous l'impulsion d'un évêque intelligent et énergique, Hugues de Salins, ce sera pour vivre pendant six siècles une vie indépendante. À l'écart de la Franche-Comté, dont elle deviendra tardivement la capitale – ni « bourguignonne » ni « espagnole » –, Besançon restera ville épiscopale et ville d'Empire, comme Bâle ou Strasbourg : après de longs démêlés avec leurs évêques, les bourgeois « communiers » obtenaient de Rodolphe de Habsbourg, en 1290, la « confirmation » d'une charte imaginaire qui consacrait leur autonomie.

Active et riche, Besançon fut aussi une remarquable ville d'art, trop longtemps méconnue : peut-être en raison d'une certaine austérité de sa physionomie architecturale. Mais les quartiers anciens, homogènes et bien conservés avec leurs hôtels, leurs églises baroques, leurs quais, leurs places et leurs fontaines, composent, dans un paysage pittoresque, un ensemble d'une dignité et d'une harmonie rarement égalées.

Les principaux vestiges de la cité antique se groupent, avec la cathédrale médiévale, dans la partie haute de la ville, sur les premières pentes du massif rocheux qui porte la citadelle. Ce sont les colonnes d'un nymphée, auquel aboutissait l'aqueduc principal de la ville, et la « porte Noire », arc de triomphe élevé sous Marc-Aurèle. Un important autel chrétien du ive s. subsiste dans la cathédrale. Celle-ci, construite au milieu du xiie s., est un vaisseau à deux absides opposées, sans façade, qui atteste les étroites relations de Besançon avec l'art rhénan.

Mais le visage actuel de la ville se dessine au xvie s., époque brillante où la faveur des juristes comtois, fonctionnaires et hommes de confiance de Charles Quint enrichit la ville et l'ouvre aux courants nouveaux de la pensée et de l'art. C'est le chanoine Ferry Carondelet, conseiller de l'empereur et ami d'Érasme, dont le tombeau renaissant orne la cathédrale qui lui doit en outre une œuvre maîtresse de Fra Bartolomeo, la Vierge entourée de saints, dans laquelle il figure comme donateur. Ce sont surtout les deux Granvelle, hommes d'État de renommée internationale. Le père, Nicolas Perrenot (1486-1550), d'origine paysanne, conseiller au parlement de Dole, devient chancelier de l'empereur. Il fait construire de 1534 à 1547 le palais qui abritera ses richesses d'art : collection célèbre réunie par un amateur insatiable autant qu'éclairé. Son fils Antoine (1517-1586), le cardinal, protecteur de Christophe Plantin et de Juste Lipse, premier ministre des Pays-Bas et vice-roi de Naples sous Philippe II, enrichit encore les collections du palais. Devenu musée historique (aujourd'hui musée du Temps), celui-ci dresse encore, au centre de la ville, sa façade à pilastres d'une sobre noblesse. D'autres édifices publics – palais de justice attribué au Dijonnais Hugues Sambin (1518-vers 1601), hôtel de ville à la sévère façade de bossages (1569-1573), porte Rivotte, porte des Carmes avec sa fontaine où le duc d'Albe paraît en Neptune – appartiennent à la même époque. Mais, surtout, la Grande-Rue, qui descend vers le Doubs, et le faubourg de Battant, quartier des vignerons qui la prolonge sur l'autre rive, conservent une majorité de maisons très typiques du xvie s. ou du début du xviie s.

La crise européenne de la guerre de Trente Ans va créer dans l'histoire de Besançon une coupure décisive. En 1648, le traité de Westphalie attribue formellement la ville à l'Espagne. Elle partagera désormais le destin de la Franche-Comté. Conquise en 1668, puis de nouveau en 1674, elle devient française à la paix de Nimègue, et Vauban rénove ses fortifications, laissant une citadelle agrandie, des quais qui donnent aux rives du Doubs une grande noblesse, et une ceinture de bastions qui protègent la tête de pont de Battant. La citadelle, l'enceinte urbaine et le fort Griffon sont inscrits, au titre des fortifications de Vauban, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2008. Supplantant Dole, capitale historique de la Franche-Comté, Besançon reçoit le parlement (1676), la Chambre des comptes, la Monnaie, l'université (1691).

 

 

 

 

 

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